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- Etranger : Gp_Etranger
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- Empire : Gp_Empire
- Foi : Gp_Foi
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Jeanne Goursaud est <a href="/t9458-ce" target=_blank"><span class="Gp_IlesFer">Cersei Wynch</span></a> - Scénario Pris a>

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Cersei Wynch - Dame de la maison Wynch - <a href="/t9458-ce" target=_blank" >Scénario Pris</a>

​​Le vent apporte dans son souffle les embruns maritimes. Cersei ne se lassait jamais de ses sens mis en éveil par ses balades quasi quotidiennes. Si autrefois elle estimait devoir rester sur le domaine familial, elle fuyait autant que possible ces murs qui l'oppressaient. Elle marchait de longues heures le long des côtes, les yeux perdus dans l'azur des Mers du Crépuscule, rêvant - de plus en plus ces temps-ci - de quitter ce caillou, devenu trop exigu pour elle. Elle n’avait jamais vu Westeros, fuir un mariage forcé était peut être la raison qu’elle attendait pour s’y rendre… Pensée qu’elle balaya en soupirant, bien sûr qu’elle n’en était pas capable. Ce n’était que les espoirs fous d’une jeune femme éprise de liberté et d’indépendance. De toute façon, si cela devait se concrétiser, que ferait-elle là-bas ? Elle débarquera sans argent, sans contact, sans but que la fuite en avant ? Un bien beau destin l’y attendrait, c’est certain.

Cersei reprit sa marche, s’engouffrant entre les rochers. Elle connaît ces chemins depuis sa plus tendre enfance. Avec son frère aîné, ils s’y cachaient souvent, à l’abri des adultes et jouaient sur cette petite plage que seuls l'œil perçant et le pied sûr sachent dénicher. C’était là il y a quatre ans que sa plus grosse douleur et son plus lourd secret prirent vie. Elle revoyait sans cesse leurs silhouettes dessinées dans le sable, que le vent et la mer avaient eu la décence d’emporter avec eux. Mais les images restaient là devant ses yeux, sans qu’elle ne puisse les chasser. Cersei aspirait au jour où elle arriverait à vivre avec, où la colère abandonnerait son cœur et son esprit. Mais ce jour n’était pas encore venu, elle n’avait pas épuisé toute sa souffrance.

Afin d’apaiser son cœur et son âme, la jeune fille s’en remettait au Dieu Noyé. Pourtant elle n’était pas une personne particulièrement pieuse mais parfois, elle ressentait ce besoin religieux. Elle s’approcha de la mer, s’agenouilla sur le sable humide et froid et pratiqua un rite au nom du Dieu Noyé. Elle espérait qu’il lui apporte la sérénité de la mer et non plus le fracas des vagues. Elle ne savait pas s’il était vain de l’honorer, s’il pouvait faire quelque chose pour elle. Elle perpétrait des rites appris, sans pour autant toujours bien les comprendre.

Le soleil haut dans le ciel lui indiqua qu’il était tant qu’elle rentre, elle ne pouvait malheureusement pas se cacher indéfiniment. Le cœur lourd et les jambes molles, Cersei retourna à Holt de Fer. Elle voyait la tour s’élever au dessus des arbres, surplombant la falaise où les vagues venaient frapper la roche. Ce domaine qu’elle aimait tant depuis son enfance avait de plus en plus l’air d’une prison que d’un foyer accueillant. A peine Cersei avait-elle passé la porte qu’une domestique alla à sa rencontre “Ma Lady, votre père vous cherche.” Évidemment… Son absence n’avait finalement pas été une mauvaise chose pendant toutes ses années. On ne peut apprécier une personne que l’on a pas connu mais depuis des années s’était conflictuel entre eux. Et elle se doutait bien de pourquoi il souhaitait la voir. Il était en pleines négociations avec la famille Botley, il était tant qu’elle soit mariée et qu’elle servait les intérêts de sa famille. Elle aurait préféré être plus indépendante comme sa tante, à gérer les affaires de la famille plutôt que de n’être qu’un ventre à féconder. Il sentait bien le paternel à bout de ses limites et qu’une fille de presque vingt hiver toujours pas mariée, cela ne pouvait plus durer.

Ses pas résonnent dans les couloirs, comme le glas de sa sentence. Le coeur battant, l’angoisse qui parcours ses veines tel un venin. Elle entre dans un mot dans la pièce où son père l’attend, où son jugement l’attend.