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Aleexander Ludwig est <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t6182-yoren-hoare-from-the-ashes-we-will-rise"><span class="Gp_Conflans">Yoren Hoare </span></a>

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<span class="Gp_Conflans">Yoren Hoare </span> - Je suis fidèle à mon souverain  - Roi  - <a href="http://bloody-crown.forumactif.org/t6182-yoren-hoare-from-the-ashes-we-will-rise">Pv pris</a>

LIEU

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<a href="http://bloody-crown.forumactif.org/u630"><span class="Gp_Conflans">Yoren Hoare </span></a> se trouve à <span class="Gp_Conflans">Pierremoutier - Conflans </span>

Le regard qui se pose sur la jeune femme est dévorant d'ardeur. C'est le regard d'un homme rompu à l'obtention du moindre de ses souhaits. Celui d'un homme puissant peu enclin à la mansuétude. La beauté sauvage née du vent et du roc apprécie cette brulure indolore. Le roi des rois se laisse prendre au jeu de la séduction. Le souverain au cœur aussi sombre que son sang si l'on se fie aux légendes relatives à sa lignée se montre si démonstratif que ce sera la fille de joie qui sortira défaite de ce duel enflammé. L'amour n'a pas sa place chez les catins. L'amour n'a pas de place dans l'esprit d'un roi au patronyme tout aussi craint que redouté. La dénommée Helya ne récolta rien de son idylle avec le maitre du centre du Continent. Rien de plus que des regrets, des souvenirs, quelques pierreries et un batard dans les entrailles. Elle se maudira pour sa faiblesse mille fois si ce n'est plus. Après tout elle est une fer née et ces us sont ceux de son peuple. Les guerriers prennent et à l'instar des flots érodant la pierre les insulaires ne s'en émeuvent guère. Helya de Pyke apprit ainsi durement à ses dépens que l'amour peut se montrer cruel. Pourtant celle-ci éleva son fils seule de la manière le plus digne possible en dépit de sa condition. Celle-ci ne parla jamais de son père à celui qu'elle baptisa Yoren du nom de son arrière grand père pirate renommé de son état. Et l'enfant vécu donc une vie de fils de prostitué partageant ces jours entre les centaines de mauvais coups perpétrés avec les sales gosses trainant comme lui dans les alentours du bordel et le rêve d'un jour prendre la mer à son tour afin de couvrir cette femme au sourire magnifique mais au regard triste de toute la gloire et l'or qu'elle méritait.

Chapitre I : Le souffle de la mort

L'enfant aux yeux couleur acier héritage d'une mère plus courageuse que le bras maniant une lame devint finalement orphelin une nuit d'hiver. Ce fut donc au beau milieu d'une tempête déchainée s'abattant sur l'ile de Pyke que le batard perdit le peu qu'il possédait. Ce peu ayant représentée jusque lors toute son existence. Condamné à une existence peu reluisante d'enfant des rues le petit blond aspirait néanmoins plus que jamais à intégrer un équipage afin de devenir un grand capitaine en la mémoire d'Helya. Cependant, hélas pour le fougueux marmot sa survie immédiate n'est alors du qu'à la générosité et la sympathie des camarades de feue sa mère. Les jours défilèrent tous plus mornes les uns que les autres dans les allées crasseuses de la Perle des Mers jusqu'à ce qu'un élément inattendu ne vienne bouleverser cette routine délétère. Un capitaine faisant une halte savoureuse dans ce jardin voluptueux porta une attention certaine sur le visage hargneux de ce gamin pourtant semblable à des centaines d'autres. Le vieux loup de mer avait eu l'illustre honneur de contempler le roi des rois en chair et en os dans le Conflans au sein de la cité de Salvemer joyau du royaume du Sel et du Roc. Forteresse autrefois bâtie pour retenir les assauts des pillards devenue le symbole de leur victoire éclatante. Ulmar de son prénom manqua de recracher le contenu de sa chope d'ale et se détourna bien vite des plaisirs de la chair en comprenant qu'il avait probablement sous les yeux un des nombreux batards du Noir. Il interrogea l'enfant à la surprise générale avant de quitter les lieux sans un mot. Quelques jours plus tard Yoren le fils de catin eut la surprise de voir l'élite chevaleresque du royaume le trainer respectueusement hors du bouge et le guider jusqu'à un navire grandiose su lequel flottait pavillon du royaume.

Chapitre II :  Honneur au sang Noir ou la voie du fer né

Nul contraste n'eut plus s'avérer plus saisissant que celui entre sa défunte mère et son formidable géniteur. L'une avait été la chaleur tandis que l'autre n'était que glace. A l'amour succédait l'indifférence d'une manière implacable. Pourtant, le Hoare s'abaissa à reconnaitre son illégitime rejeton comme une fleur à cette femme qui avait su l'espace de quelques instants affaiblir ses défenses faisant fi de l'aura de terreur l'entourant. Cependant, rien n'était jamais gratuit avec Harren le Noir. Si, cette reconnaissance avait offert au batard un statut à certains égards bien plus appréciable que celui de fils de catin il n'en restait pas moins que la conception de la paternité du Hoare était quelque peu royalement particulière. Ce fut ainsi qu'à l'âge de sept ans il fut envoyé servir sur le même boutre que sa sœur ainée Eren. La vie de mousse fut éprouvante, implacable et âpre mais tout cela n'était rien en comparaison du regard acéré qu'Harren le Noir avait posé sur sa frêle silhouette lors de leur première rencontre. Celui d'un aigle vorace jaugeant sans affection aucune si sa chair et son sang constituerait un investissement intéressant. La mort avait plané sur le jeune garçon alors que des serres invisibles lui avaient enserré le cœur. Il fallait convenir que le souverain redouté de tout un continent savait reconnaitre la valeur d'un fer né là ou elle se trouvait. En dépit de la violence gratuite des marins, de la vulgarité des pirates, de la difficulté des taches dévolues le batard s'endurcit et parvint à survivre. Le fils d'Helya s'adapta avec pugnacité à cette vie douloureuse de requins des mers. Probablement parce qu'il n'avait que celle ci éventuellement pour honorer la promesse faite à la disparue et plus surement grâce à Eren qui le protégea du mieux qu'elle put tout en l'entrainant avec une brutalité sans égale. Ce fut au cours de ces années compliquées que le lien indestructible le liant à sa sœur vit le jour.


Chapitre III : Ce qui est mort ne saurait mourir

Le garçon est mort depuis longtemps laissant la place à l'homme rude et cruel que le nom de Pyke et le sang de Hoare laissait présager. Celui qui deviendra par la suite le Requin Noir a réussi son baptême du feu dans le sang et l'horreur aux cotés des autres loups de mer ceux là mèmes l'ayant malmenés en dépit de son rang. Il est un véritable fer né à présent. Cependant, ce jour béni du Noyé n'est guère le sien mais celui d'Eren. En effet, sa sœur ainée lasse des abus du capitaine roi en son navire comme le veut la coutume des iles débita ce dernier avant de le faire pendre au mat du boutre rebaptisé la Garce Mortelle. Un sourire amusé sur le coin des lippes Yoren contemple la scène le regard plein d'admiration et d'affection pour son modèle. Une main sur la poignée de sa hache afin de calmer les velléités revanchardes des fidèles les plus zélés de feu Dagmar gueule en deux. Mais, nul pirate n'ose contester la suprématie de la fille du Noir et bien vite les acclamations pour cette dernière passe de zéphyr à ouragan. Une ombre se glisse dans son dos tandis que ce dernier hurle son assentiment à la nouvelle capitaine. Il s'agit d'Heda sa meilleure amie et comparse de tous les instants une jeune noble issue de la maison Volmark ayant réussie à survivre à l'enfer du service de mousse. Elle est aussi calme qu'il est emporté, aussi sérieuse que lui désinvolte mais aussi têtu l'un que l'autre. Cette jeune femme deviendra son second, sa conseillère, son acolyte, son garde du corps ainsi que sa raison bien trop souvent mais elle représente avant tout à ses yeux un membre de sa famille au même titre qu'Eren. Les yeux du Pyke brille d'une lueur enflammée alors que le chœur des échos célébrateurs s'élève de par les flots. Bientôt il sera à son tour le roi de son propre bâtiment.

Chapitre IV : Les hommes durs dirigent le monde

La structure massive du puissant bâtiment domine largement le reste de l'escadre tandis que la houle porte ces rapaces de toile et de bois vers de nouveaux horizons et des proies innocentes. Le Pyke ne fait pas grand cas des ordres de son chef d'escadre se considérant par bien des aspects bien meilleur que lui. De toute manière, le sombre géniteur s'estime satisfait des résultats de sa progéniture pour peu que ce dernier continue de contribuer brillement à la fortune du Sel et du Roc au détriment des autres puissances maritimes. Innombrables seront les fois ou le Requin Noir émergera de la brume ou du levant avant de fondre sur un navire isolé aux cales gonflées de richesse en tout genre. Trésors d'orient ou biens ordinaires, vins et soieries, articles d'orfèvrerie ou ressources précieuses la soif du Requin n'est pas tournée vers l'or mais vers le sang. Chaque pillage, abordage, victoire, sacrifices en l'honneur du Dieu Noyé ne cessa d'accroitre sa réputation de pirate intrépide au talent inné pour la rapine et le massacre. Sur les flots, il se sentait entier à sa place dans son élément. L'océan était devenu son royaume et le pont de son navire son foyer. Cependant si le jeune capitaine était un pirate né il serait néfaste d'omettre l'importance du rôle de tacticien de sa seconde. Heda Volmark récolta le surnom de Renarde Sanglante par son capitaine eu égard à son intelligence aiguisée. Yoren avait enfin atteint son rêve celui de rendre hommage à sa mère. Il était l'un des plus jeunes capitaines de la flotte, l'un des plus respectés, l'un des plus doués et craints. Son équipage lui était dévoué corps et âmes et le suivrait jusque dans l'enfer du Dieu des Tornades s'il le leur demandait. On chantait ses exploits dans les tavernes et les bouges des Iles de Fer et nommait des insulaires en son nom. Mais, il voulait bien plus. Et il l'obtint sur ordre de son père en vertu du soutien de sa sœur. Il commanda sa propre escadre de six navires sans cesser de suivre aveuglément les ordres de la Garce Mortelle.

Chapitre V : Réaliser l'impossible une évidence

Les eaux de la Principauté étaient réputées comme les plus ardues de Westeros. Ses cotes bien trop abruptes et escarpées pour pouvoir accoster en sureté même pour les meilleurs marins du monde connu. Fadaises aux yeux du Pyke. Il en fallait bien plus pour détourner Yoren d'un objectif qu'il se fixait. Nul n'avait eu l'étoffe d'explorer ces latitudes sudiennes. Qu'à cela ne tienne il serait le premier. Comme il avait été le premier à mener la barre d'un mastodonte marin. La légende affirmait que le bleu  turquoise bordant les déserts exotiques du septentrion était territoire de requins en tout genre. Le plus dangereux d'entre tous s'invita à son tour. Ce jour là, le soleil brulait le cuir tanné de ces briscards et un sourire éclatant nimbait le visage féroce d'un éclat inquiétant. Ce sourire ne réapparaitrait sur ces traits ciselés que des mois plus tard lorsqu'une exquise surprise se révélerait sur sa route. En attendant il passa le plus clair de son temps à cartographier les cotes étudiant les dénivelés pentus avec l'attention d'un forgeron sur une belle lame. Mais également à lancer ses navires dans des raids intempestifs aussi meurtriers qu'imprévisibles afin de gêner le commerce de la Principauté. Le Requin Noir se réservant les meilleures proies évidemment. Les manœuvres de l'escadre étaient si parfaitement orchestrées que l'on pouvait presque y voir une symbiose animale. La campagne navale du Pyke dans le sud s'acheva sur une apothéose. En effet, le fameux sourire illumina les traits du fils du Noir lorsqu'ayant capturé une galère princière il découvrit Arianne Sand dans la cabine du navire. Son poids en or ferait de lui une légende parmi les ruffians cependant la donzelle avait également d'autres charmes. Ce qu'il n'avait pas prévu était de littéralement tomber sous ce charme exotique. Ainsi, son traitement fut relativement doux pour une femme sel ce qui inquiéta sa seconde mais guère autant que lui mème. La libération eut un double sens assez étrange.


Chapitre VI : La ronde des puissants ou l'illusion des égos


La guerre couvait dans les cœurs des habitants de Westeros du nord au sud de l'est à l'ouest à l'instar d'une amante insatiable. Celle-ci semblait profondément et irrémédiablement inévitable eu égard au fait que le Sel et le Roc superpuissance crainte et détestée avait eu le courage de prendre les devants face à la menace expansionniste venue d'outre détroit. Valyria était un vestige d'un passé certes flamboyant mais se devant de rester une page de l'histoire ancienne. Le capitaine du Requin Noir admirait farouchement le choix de même que la tactique de son géniteur. Harren le Noir avait su affaiblir considérablement la puissance de ces étranges rivaux sans que cela ne lui coute guère plus qu'une offense de plus à son actif. Opprobre aux yeux des dieux et des hommes venant ternir un blason déjà souillé. Mais que représentent ces derniers dans ceux d'une légende. Le conclave suivait donc son cours aussi innintéressant pour le Pyke que pouvaient l'ètre les mois passés à terre. Pourtant, en dépit d'une apparente indolence et nonchalance le fer né surveillait à sa manière la tournure des discussions par l'intermède de quelques proches du roi qu'il avait soudoyé. Non pas que l'approche rugissante de la macabre hécatombe le gênait le moins du monde seulement la situation stratégique et politique était relativement utile afin d'évaluer ses chances d'atteindre son nouveau but. Le commandement suprême de la flotte de fer. Il était persuadé de le mériter amplement et plein d'espoir à l'idée qu'Eren soit contrainte à de plus hautes responsabilités. Il serait le roi des océans le bras armé du Noyé et porterait la terreur jusque dans le cœur de leurs innombrables ennemis. Ainsi pendant qu'Eren se trouvait près d'Harren en vertu de son statut de préférée que Joren faisait ce qu'il voulait et au fond il n'en avait rien à foutre lui restait quelque peu fidèle à lui même. Ah ca les taverniers et les maquerelles de Goeville se souviendraient de son passage. Arthur Royle, Victarion Valleuse et ses plus proches compagnons dans le sillage. Si, les batards Targaryen et Martell s'illustraient dans cet exercice ridicule qu'était la joute le pirate quant à lui savourait pleinement les charmes Valois. Il est à noter que sa rencontre avec son ancienne prise fut quelque peu électrique. Arianne lui offrant une autre facette de sa personne.

Chapitre VII : La terreur est une arme acérée

Une mission loin de la mer voilà qui pourrait déplaire au Requin à la réputation sauvage. Cependant, les ordres de son père sont paroles d'évangiles et en bon chien de guerre il sait d'ores et déjà qu'il les exécutera avec une froideur naturelle. C'est la raison pour laquelle il se trouve dans la capitale de ce foutu royaume sudien ou les hommes cultivent des fleurs et se parent comme des donzelles. Entouré d'une escouade triée sur le volet parmi les pires raclures de son équipage il se tient à l'affut dans un bouge miteux dont le seul intérêt est une discrétion suffisante pour masquer à la vue de cette populace tremblotante la présence des loups de mers reconvertis en loups pour l'occasion. Vêtu comme des Dorniens pour les uns et comme des Bieffois pour les autres, la troupe est plus qu'hétéroclite. Portant sa chope d'ale à ses lippes tout en caressant la cuisse de la donzelle sur ses genoux il adresse un sourire goguenard à Heda dont la crispation le rend moqueur. Ce n'est que lorsque le brouhaha des festivités de paix et de réconciliation s'élève jusqu'à dominer la nuit étoilée qu'il écarte sans ménagement la jeune femme se déhanchant. Un simple signe de tète suffit à envoyer la meute perpétrer son carnage. Les ordres sont connus et assimilés. Il serait stupide de dévoiler des informations à des témoins potentiels. Après tout, il faudrait alors les abattre et si le Requin a le cœur au combat ôter la vie de si délicieuses dames serait un affront certain. Il quitte la bicoque d'un pas tranquille alors que sa seconde entraine des guerriers à sa suite. Le Pyke se montrera généreux de coups d'estocs mais sans y prendre aucun plaisir. Abattre des moutons n'a  pas de valeur à ses yeux. Si seulement il pouvait tomber sur un chevalier ou un soldat qui lui offrirait un beau duel. Hélas, les ordres sont les ordres. Discrétion et mort en sont les maitres mots. La frayeur le poussera à décrocher lorsqu'il  se retrouvera nez à nez avec Arianne Sand devenue Martell comme un pied de nez du destin. Lever sa lame contre elle, il ne le pourra guère. Inquiet, bien conscient que la jeune femme était suffisamment maline pour additionner les pions et comprendre son rôle dans ce bain de sang il fera quitter la cité à sa troupe dès l'aube.

Chapitre VIII : Oppugnare Acriter

Cela faisait des mois que le continent s'était engagé dans une guerre sans précédent. Du moins les nombreux ennemis du Sel et du Roc s'étaient ligués les uns aux autres incapables de vaincre la puissance Hoare sans cette assistance mutuelle détestable. Le Conflans était à présent à feu et à sang conformément à la devise de nos plus tenaces ennemis. Des maisons se rebellaient contre leur maitre légitime faisant par là preuve d'un opportunisme, de leur manque de valeur et de déloyauté. Cependant s'imaginer que la pression de trois royaumes s'avérait suffisante pour abattre la conquête d'Harwyn la Poigne était plus qu'insultant déplacé. Joren avait prouvé à l'Orage belliqueux aussi bien que revanchard ce qu'il en coutait de s'en prendre à la maison Hoare en abattant son roi, dévastant son domaine, assiégeant sa capitale et humiliant son peuple. Eren était quant à elle promise à un autre destin. Un destin bien éloigné de son tempérament et de son essence mais tragiquement nécessaire. Le batard du Noir se plaisait à rêver du commandement de la flotte de fer avec plus d'acuité. Certain que cet honneur lui reviendrait bientôt. Il comptait bien s'illustrer lui aussi dans cette boucherie sans nom qui se jouait au nom des puissants afin de graver le nom de Yoren Pyke dans la détermination de l'avenir de Westeros. Ainsi, après des mois de campagnes navales sous les ordres d'Eren sa sœur ainée. Il obtint le commandement de la flotte et la lança toute voile dehors vers sa chasse gardée. Dorne avait choisie l'hostilité envers le Sel et le Roc alors qu'elle aurait pu se complaire dans la neutralité. Elle devait en payer le prix. L'attaque de la capitale eut lieu de nuit manœuvre hautement compliquée et dangereuse mais s'avérant payante pour les pillards insulaires. Les loups de mers débarquèrent dans le port qu'ils brulèrent conformément aux ordres de même que les navires de guerre et commerciaux sudiens avant de se jeter dans l'invasion désordonnée et anachronique de la cité. La conquête était inenvisageable mais l'objectif était tout autre. Distiller la peur dans le cœur même de leurs ennemis tout en affirmant la suprématie de la flotte de fer. Ce fut depuis le pont du Requin Noir que le Pyke contempla son œuvre avant de disparaitre dans les brumes matinales avec ses compatriotes tandis que la cité brulait. Le message était explicite. Nul ne défie le Sel et le Roc impunément.

Chapitre IX :  De chien de guerre à prince légitimé

Qui aurait pu imaginer que les chaises tourneraient ainsi et que les puissants tomberaient de cette manière ? Certainement point Yoren Pyke batard royal de son état auquel la reconnaissance de son affiliation paternelle n'avait apporté que des épreuves, des tests et des missions toutes plus ingrates les unes que les autres. Qu'il était délectable de disposer d'une arme façonnée à son image. Harren n'avait jamais rien épargné à son rejeton et le lien les unissant tenait plus du respect existant entre deux guerriers séparés par des générations d'écart que celui d'un père et son fils. Est ce que le Pyke en voulait à son géniteur ? La réponse était positive et pourtant il lui était reconnaissant de ce traitement impitoyable car il l'avait fait de lui le capitaine qu'il était devenu. Pourtant, le jeune homme savait plus ou moins ce qui l'attendait dans les instants à venir. Eren avait quelque peu fait entorse à la volonté paternelle en révélant l'évocation d'une légitimation. Yoren n'avait jamais apprécié Joren ce frère qui eu égard à une différence de matrice maternelle avait récolté tout ce dont lui même avait été privé. Oh, bien évidemment le rejeton illégitime avait la préférence du sombre souverain qui se revoyait dans son reflet à une autre époque plus exaltante cependant celle-ci ne lui avait rien offert d'autre que toujours plus de combats à mener. Si le Pyke détestait son demi frère ainé il ne le faisait guère activement. Les deux hommes n'avaient simplement jamais été proches et la rivalité instaurée par le Noir avait portée ses fruits. Or, voilà que le boucher, le prince noir, l'héritier avait succombé à l'attrait du parricide et tenté de détrôner leur père. Grand mal lui en avait pris puisque Harren Hoare n'était pas homme à se laisser arracher son spectre par une version moins impressionnante de sa personne. Et ce fut sans pitié aucune qu'il donna l'ordre d'exécution de son propre sang. Le sort paraissait peut-être un brin excessif aux yeux du batard cependant Joren s'était suicidé tout seul en se surestimant. Et son action hasardeuse avait couté bien cher au royaume déjà soumis à tant de menaces. Il trouva ironique que ce fut lui le pirate sans attache qui s'inquiétait de la situation des possessions là ou le digne frère avait négligé ses priorités. Une fois face au roi des rois il découvrit pour la première fois une expression nouvelle dans les yeux de son géniteur. De la fierté et de de l'orgueil nimbé d'espoir mais également de confiance. Lorsqu'il quitta le royal pavillon, le Pyke n'était plus.

Chapitre X : Marée de sang au son du cor

Le statut de prince légitimé signifiait bien des choses et la première d'entre elle semblait ètre la présence obligatoire au coté du roi des rois en toute circonstance comme si après avoir négligé son fils en ne voyant en lui qu'une arme bien utile le vieux souverain souhaitait le voir assimiler tous les aspects de la royauté. Oh, le prince Beron se trouvait lui aussi près du roi et le Noir avait bien plus de mots pour ce dernier que pour l'ancien Pyke cependant Yoren avait confiance en ses propres capacités afin de s'imposer au sommet de la maison Hoare. Ce fut donc du haut de la tour de commandement qu'il observa cette gigantesque boucherie lui qui était bien plus habitué à celle perpétrée sur l'océan. La stratégie terrestre différait certes des manœuvres navales mais la tactique quant à elle présentait quelques similarités. Quoi qu'il en soit s'il aurait préféré se trouver au beau milieu de ce chaos morbide le devenu Hoare ne se mura guère dans la déception et observa attentivement les mouvements de troupe du haut de leur promontoire. Il observa également le roi des rois ainsi que ses généraux. En se plaçant du point de vue du Noir, il tenta de comprendre sa pensée militaire de son géniteur et souverain. Il avait su s'élever de manière fulgurante parmi les pirates et briller bien au dessus de la multitude et aspirait à reproduire le même schéma en tant que prince du Conflans et des Iles de Fer. Bien conscient que les riverains présents n'étaient guère jouasses face à sa légitimation. Chose dont il se moquait littéralement mais dont la nature problématique lui apparaissait clairement. Cependant, cela n'apparaissait point comme une priorité à traiter car le roi des rois ne comptait certainement pas quitter ce monde de si tôt. Des milliers d'hommes moururent en ce jour mais la victoire fut au Sautoir. Et alors que la nouvelle de la double capture impériale agitait furieusement les rangs loyalistes Yoren se figura avoir compris la leçon paternelle. Il se trouvait dans le sillage du Noir lorsque les prisonniers Baratheon et Braenaryon furent présentés à leurs yeux et enjoignit le roi à les abattre sur le champ sans s'encombrer d'un futile spectacle d'une vengeance rêvée.

Chapitre XI : Les mâchoires du loup dragon ou la chute d'un empire

Le tout nouveau prince d'Harrenhall se trouvait à la tète du centre de la vaste bien qu'amoindrie armée du Conflans et des Iles de Fer duquel il commanderait le contingent insulaire après avoir foncé sur l'aile droite afin de la renforcer devant l'ampleur de la menace pesant sur icelle. La bataille débuta sans fioriture en vertu de la dangerosité de la position de la dite armée encerclée de toute part par différentes composantes des forces impériales. Ainsi, tandis que les ailes s'écharpaient joyeusement de manière précoce entre cavaleries respectives Yoren dans une armure aux couleurs de sa maison toisait d'un regard mauvais les Peyredragonniens campés au sommet de la colline. Soudain, le carnage débuta pour l'héritier du Noir lorsque les cors de guerre de l'est résonnèrent furieusement dans l'air glacial à l'instar d'un défi. Alors que les soldats du dragon s'élançaient vers leurs ennemis jurés les tireurs de la dite armée arrosaient la marée de guerriers des Iles. L'ordre fusa de la bouche du prince et si la mort s'abattit avec la régularité d'un métronome la majorité des fer nés eut le réflexe de soulever leur bouclier pour encaisser cette orage de traits. Couvert par des compagnons d'armes, le Hoare esquissa un sourire féroce un brin malsain lorsqu'il reconnut le général de Peyredragon. Le Requin avait ferré une proie digne de sa personne. Poussant un cri de guerre tonitruant il s'élança le centre à sa suite vers les rangs des conscrits riverains. Rangs qui se virent perforés dans la foulée. Encaissant un coup de lame à l'épaule le prince batard se vengea dans l'écarlate en abattant une demi douzaine d'hommes. Dans son élément, celui du combat de la mort et du sang le capitaine laisse ses talents de combattant s'exprimer tandis que le flanc gauche flanche alors que le droit se voit pulvérisé par la charge formidable des chevaliers loyalistes. Le sol tremble sous les bottes du poids des sabots seulement des sons de tambour dans notre dos annonce le pire. Non pas que le jeune commandant puisse s'en préoccuper alors qu'il est engagé dans un corps à corps furieux sur sa ligne et cherche le duel avec Baal Forel. Sur la gauche sur le point de s'effondrer se jette en personne le roi des rois accompagné de l'élite du royaume écrasant chaque obstacle sur son passage. Des trompes de guerre insulaires chantent une douce mélodie lorsque la réserve constituée d'infanterie lourde se positionne face aux renforts ennemis. Continuant à abattre des Peyredragonniens avec ardeur le né Pyke ne vit pas l'arrivée de la bête Valyrienne bien trop engoncé dans sa tache de maintenir une ligne cohérente. Hélas, la bataille ne tourne guère à l'avantage des défenseurs alors que les ailes se désagrègent en dépit de l'héroïsme royal. Forel perce les rangs suivi de ses hommes enhardis par le spectacle d'une débandade pitoyable. Le prince insulte de manière fort imagée les lâches et les traitres de mercenaires prenant les jambes à leur cou et tente tant bien que mal de haranguer ses troupes pour tenir et repousser l'avancée. En vain, une pique lui perfore l'épaule au défaut de l'armure et seule l'intervention de la cavalerie légère dirigée par sa fidèle seconde lui sauvera la vie contre son gré. Balloté à dos de cheval, allongé comme un sac d'os sa carcasse meurtrie sombrera dans l'inconscience suite à un cri de rage.

Chapitre XII : Le roi est mort ! Longue vie au roi !

La retraite fut longue et éreintante. Les débris de ce qui fut un jour la plus grande puissance militaire de Westeros se virent traquer comme de vulgaires proies dans une chasse à courre par les nouveaux maitres du Conflans. Certains tombèrent trop faibles ou trop lâches pour continuer à se battre mais la majorité des survivants continuèrent inlassablement mettant un pied devant l'autre quand bien même ils ne croyaient plus en rien. Ce fut le constat de cette vaillance dans le déshonneur tout autant que le mépris pour la faucheuse ainsi que la soif de vengeance et la conscience de constituer le dernier espoir d'une lignée illustre qui maintint Yoren Hoare en vie alors qu'on le trainait vers la sécurité relative du Sud Conflans incarnant la dernière province loyaliste faisant jonction avec le Bief allié dont sa sœur adorée était à présent la reine. Oscillant entre la vie et la mort, l'on put le voir délirer et basculer dans une transe proche de la folie alors qu'il répétait en boucle qu'il ne céderait jamais. Les premiers soins accordés par Heda et sa robustesse lui permirent néanmoins de ne pas mourir tristement sur le chemin vers le salut. Lorsque sa lucidité lui fut rendu par le Noyé il s'accorda une entrevue avec son neveu tant pour le jauger que s'assurer de sa loyauté. Les  us de son peuple eut voulu qu'il décapite le gamin afin de rendre sa position incontestable mais il n'en fit rien. Il restait encore bien des Hoare en vie mais ces derniers tombaient comme des mouches en ces temps sanglants au cours desquels le monde semblait ligué contre leur cause et leur existence même les vouant aux gémonies. Il voulait également changer les choses. Affirmer qu'il ne craignait guère la prétention de son neveu tout en marquant une première rupture avec feu son pater. Car, dans ces moments de souffrance pure et de délire dans lesquels la fièvre l'écrasait il avait revu le visage de son demi-frère mort en paria. Certain qu'il fallait radicalement tout changer pour que la maison Hoare puisse renaitre de ses cendres. Il conçut le projet de s'inspirer des idées réprouvées de Joren pour bâtir un nouveau royaume. Une fois en sécurité à Pierremoutier dernière possession continentale de sa maison il s'y activa tout azimut réformant l'armée, l'organisation politique, la diplomatie et divers autres domaines. Créant fondation pour orphelins et garde prestigieuse en dépit de son état encore faible. Tenta avec brio de rehausser le moral des vaincus lors d'un festin gigantesque qui le vit annoncer son intention d'épouser Helena de la maison Bracken et réhabiliter sa belle sœur honnie considérée comme traitresse.

Chapitre XIII : Pour les Fleuves et le Crépuscule

Le nouveau roi endossa avec abnégation et détermination le poids de la charge dont il avait écopé par la force des choses. Ayant côtoyé Harren durant son existence il décida de rompre avec cette manière de gouverner et s'adapta en appliquant son comportement de capitaine fer né à un royaume en déliquescence. Multiplia les réformes dans tous les domaines prouvant par là même que ces beaux discours n'étaient en rien une façade désespérée pour se maintenir à la tète d'un navire naufragé mais bien l'apanage d'une vision politique sincère. Ce qu'il n'avait point prévu ce fut de se mettre à apprécier sincèrement son neveu lui qui avait négligé les enfants de Joren par habitude. Il nomma Beron héritier présomptif mu par le sentiment que le jeune homme ferait le roi qu'il faudrait au Conflans et aux Iles de Fer renaissants après sa mort. Car, le souverain n'avait nul doute quant au fait qu'il tomberait au cours de cette guerre totale au cœur de laquelle les ennemis du Sautoir souhaitaient anéantir le nom de Hoare. Hanté par les doutes quant à ses décisions et la lourdeur des responsabilités sur ses épaules il se voyait comme le pion déterminant dans la chute de l'empire et la survivance de sa lignée mais était incapable de s'imaginer en vie après cela. Seule sa belle sœur était au courant de ces errements car de manière inattendue Myria Hoare devint l'amante du nouveau roi alors qu'une vie de haine les avaient toujours séparés. Celle ci fut nommée conseillère et ambassadrice. Quant à sa meilleure amie et seconde Heda il fit d'elle sa première et plus proche conseillère. Leur relation fut néanmoins entachée d'une affaire personnelle compliquée. Le mariage avec Helena de la maison Bracken fut le plus grandiose possible en de telles circonstances et Yoren à l'instar de son demi-frère avant lui avec sa propre épouse s'éprit très rapidement de sa femme et reine. Leur passif aidant pour la complicité et leur vision politique similaire tendait à en faire un redoutable duo. Il avait la confiance des insulaires et elle des riverains. Les semaines suivant cette union nécessaire virent le couple s'assurer la loyauté et l'admiration de leur dernier atout une armée certes amoindrie mais aguerrie.

Chapitre XIV : Ne jamais faire confiance à personne telle est la devise des rois

Cela devait s'avérer une journée parfaitement ordinaire à l'approche du printemps tant source d'espoir que d'inquiétude. Mais, elle allait au contraire incarner la pire tare de la maison Hoare et donner raison aux détracteurs affirmant qu'une malédiction pesait sur la noire lignée. Cependant, cela Yoren Hoare le Requin Noir ou le Réformateur selon votre opinion à son sujet ne le saurait que bien plus tard puisqu'il décida de manière impromptue d'aller inspecter les défenses avancées sur la frontière nord. Drapé d'ébène et de fourrure, étincelant dans son armure aux couleurs de sa maison, cercle d'or sur le front et un cheval de guerre sous les jambes il s'élança dès l'aube accompagné d'une partie de la garde royale vers le poste avancé. Ayant dans l'idée de tenter de redonner le moral aux soldats affectés tout en s'assurant de la sureté de l'installation il apprécia la chevauchée ainsi que la sensation du métal contre sa peau. La guerre était proche tout son corps guerrier le sentait. De sa chair à ses cicatrices tout le poussait à désirer ardemment le retour du feu tout en le craignant férocement au vu de l'inégalité apparente des forces. Hélas, le destin est capricieux et les dieux moqueurs. Ainsi tandis qu'il galopait à bride abattue vers l'inspection sa meilleure amie de toujours le trahissait sans ménagement aucun pour son neveu estimant que ce dernier se fourvoyait royalement en prenant racine à Pierremoutier. Son épouse fut mise en sécurité par le corps des compagnons du roi dont son cadet était le porte étendard. En effet, les Chevaucheurs du Crépuscule taillèrent en pièce les sbires de la Volmark. Le tocsin résonnait depuis la citadelle planant au dessus du modeste bourg fortifié tel une sombre mélodie d'horreur. Les affres de la guerre civile qui avait déjà tant couté à cette maison, ce royaume et cette cause étaient de nouveau prêts à ensanglanter un camp ne pouvant guère se le permettre. La reine géra la situation avec un aplomb digne de son rang. Pourtant, le sang coula néanmoins alors que les fidèles du roi ses généraux parmi lesquels son ami d'enfance et l'oncle de son épouse entreprirent de mettre un terme à la tentative séditieuse en appelant leurs hommes à défendre le roi. La populace terrifiée se retira et le bain de sang fratricide débuta. L'échec du coup d'état renforça la popularité de la souveraine tout en affaiblissant la dynastie déjà moribonde. Lorsque Yoren revint en toute hâte alerté par une patrouille d'urgence il maudissait les traitres ainsi que son neveu. Le visage déformé par la rage et la haine mais le cœur déchiré par la déception, il prit néanmoins le temps de superviser la lutte contre les incendies au sein du bourg. Une fois assuré de la bonne exécution de cette tache il se précipita sur les quais en haranguant ses loyaux compagnons bien décidé à abattre cette vermine séparatiste jusqu'au dernier. Mais en vain car les boutres ses boutres dérivaient sur le fleuve les Volmark à leur tète.

Epilogue : Vaincre ou mourir

Le cœur saignant littéralement et l'esprit débordant de colère et de haine, il fallut quelques jours au roi des Fleuves et du Crépuscule pour se remettre de la trahison qui venait de le frapper dans les reins. Les pendus des continentaux ayant préféré choisir sa seconde et ses folles prétentions ainsi que les noyés par chaine pour les insulaires ne lui redonnèrent guère le sourire. La paranoïa tenta de se frayer un chemin en plein dans les pensées tourbillonnantes du souverain mais refusant jusqu'au bout de ressembler à Harren le Noir il la repoussa tant bien que mal. Après tout, la majorité de la population comme de son armée. L'écrasante majorité s'était montrée loyale à son couple royal. Préférant se concentrer sur ce point positif plutot que sur la douleur de la traitrise de celle qu'il avait aimé de toutes les façons possibles et de son ingrat de neveu il se contenta de purger les derniers éléments potentiellement séditieux sans excès ni cruauté abusive. Il n'avait pas le temps de pleurer ou de perdre du temps à se demander pourquoi les personnes en qui il avait confiance l'avait froidement seriné dans le dos. Le printemps était de retour et avec lui les promesses de la reprise du bain de sang fatidique. Des primes sur les tètes de tous les traitres survivants. La maison Volmark dépossédé au profit d'une dont la loyauté était indéfectible. Le rétablissement des relations de confiance avec les terres de l'Ouest ainsi que la survie de l'ambassadrice liée au projet afférent. Mais surtout la préparation de la campagne à venir. Car à présent les rêves ne suffisaient plus ainsi que les réformes. Il fallait vaincre ou périr.