Sujet: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 15:24
Serena Omble
- 25 ▪ Naissance de Serena Omble, fille et héritière de Conrad Omble, à Âtre-lès-Confins. L'accouchement est long et extrêmement douloureux pour Arrana Omble, qui perd une grande quantité de sang. - 21 ▪ A la demande inquiète de la Dame d'Âtre, un mestre ausculte l'enfant qui semble atteinte de mutisme. La petite Omble souffre d'une timidité excessive, et d'une phobie sociale. - 20 ▪ La jeune Serena s'ouvre peu à peu aux autres et au monde. Elle entretient une relation privilégiée avec sa mère, qui malgré sa froideur apparente, veille affectueusement sur sa fille. - 18 ▪ L'héritière Omble reçoit une éducation sévère et approfondie. L'enfant fait preuve de curiosité et de vivacité d'esprit, à la surprise de son entourage. Un goût pour les récits de guerre apparaît. Elle apprend à broder, à filer la laine, et à tisser des rubans. - 16 ▪ Serena Omble demeure une enfant solitaire et silencieuse, qui obéit scrupuleusement à ses parents et tuteurs. Souvent, son oeil attentif suit la silhouette imposante de son père, qu'elle respecte et craint. - 15 ▪ La Nordienne assiste par hasard à une rixe violente et sanglante entre deux jeunes roturiers. Elle s'isole les jours suivants cet incident. - 15 ▪ La fille d'Âtre-lès-Confins se blesse en tentant de soulever un fléau d'armes. Fascinée par les combats et les armes, dont la dite étoile du matin, elle désire ardemment apprendre les rudiments martiaux. Depuis un certain temps, Serena tente d'observer à la dérobée l'entraînement des garçons. Son père, Conrad, entre dans une colère noire, gifle et sermonne son enfant. La petite ne désespère pas, et s'invite aux leçons. Après moult désordres et cris obstinés, le seigneur Omble accepte la requête de sa fille, à condition qu'elle devienne une guerrière émérite, et qu'elle subisse sans rechigner les ordres impitoyables et exigeants du maître d'armes. Entre - 14 et - 9 ▪ Serena Omble se donne corps et âme à l'apprentissage du maniement des armes. Elle ignore les moqueries irrespectueuses et les remarques désobligeantes, en offrant un masque indifférent et silencieux. Elle entend taire les langues venimeuses par ses prouesses et ses hauts faits. Cependant, les entraînements sont d'une rudesse extrême pour la jeune fille, qui essuie maints revers. Elle persiste, hargneuse et sauvage, jusqu'à faire saigner ses mains tremblantes, jusqu'à ce que son corps devienne une grande plaie douloureuse. - 9 ▪ Rencontre infortunée avec des Sauvageons lors d'une excursion. L'impétueuse Omble verse son premier sang. - 8 ▪ Fiançailles avec Trystan Manderly, chevalier de Blancport. - 6 ▪ Arrana Omble meurt en couches, après avoir délivré un fils mort-né. Nouvelles tensions entre Serena et Conrad, dont les rapports filiaux sont difficiles ; entre respect et amertume pour la fille, et tendresse et déception pour le père. Le seigneur Omble a toujours été exigeant et sévère envers son enfant unique. - 5 ▪ La jeune femme privilégie le combat au corps-à-corps, et brandit fièrement son arme de prédilection, une étoile du matin étincelante. Elle se révèle bonne cavalière. 0 MOIS 1 ▪ Mobilisation nordienne contre les Sauvageons. AN 0 MOIS 4 ▪ Serena assiste à la bataille de La-Mort-aux-Loups, et sert en tant qu'aide de camp. AN 0 MOIS 6 ▪ La guerrière d'Âtre est présente au mariage de Bowen Glover et de Maedelyn Cerwyn à Blancport. Elle y revoit Trystan Manderly. AN 0 MOIS 7 ▪ Son père Conrad, Sénéchal du Nord, se fiance à Nelya Corbois. AN 0 MOIS 8 ▪ Serena Omble s'apprête à rejoindre le prince Jon Stark et Bowen Glover aux Jumeaux.
▪ 25 ans ▪ ▪ Le Fléau argenté ▪ ▪ Âtre-lès-Confins ▪ ▪ Âtre-lès-Confins ▪ ▪ Nord, vassale de la maison Stark ▪ ▪ Omble ▪ ▪ Dame et guerrière de la maison Omble ▪ ▪ Fiancée ▪ ▪ Je suis fidèle à mon souverain ▪ ▪ Je suis pour la guerre ▪ ▪
N°1 ▪ Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné?
La Mort est sur le seuil de notre porte, faut-il l’ignorer ? D’autant qu’elle prend des visages et des formes multiples. Depuis des années, les Sauvageons viennent sur nos terres et les saccagent. Âtre-lès-Confins, en raison de sa position géographique, souffre directement de leur présence indésirable. La bataille victorieuse de La-Mort-aux-Loups fut d’ailleurs une délivrance pour nos gens. Mais les incursions se poursuivent, sanguinaires. Quant aux royaumes… La situation est extrêmement préoccupante, et ce depuis un certain temps. Je remercie les dieux anciens de nous avoir accordé un roi adroit, qui a promulgué plusieurs édits judicieux. La situation conflictuelle est-elle une surprise ? Non, pas vraiment… Les hommes sont d’une nature belliqueuse, et les rapports politiques se sont toujours enlisés dans la rancoeur et le mépris. Les Fer-Nés, et leur usurpateur, représentent la plus grande menace à ce jour.
N°2 ▪ Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre?
Depuis leur premier hommage, les Omble ont toujours respecté leur serment. Je suis donc fidèle et loyale aux Stark. Mon père, le Sénéchal du Nord, est un proche du roi Torrhen ; nos deux illustres familles sont ainsi liées. J’ai été élevée et éduquée de manière à respecter et honorer la maison régnante sur le Nord. J’entends maintenir ce rapport sacré et solennel de vassalité, qui me lie à la maison Stark. J’approuve la politique du roi, et je le suivrai dans ses guerres.
N°3 ▪ Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction?
En dépit de ma position de… « dame », je suis encline à prendre les armes pour suivre les troupes du roi Torrhen. Il m’est impossible d’avoir une quelconque position hiérarchique, et dans le fond, cela m’est bien égal ; je demande simplement à pouvoir brandir lance et fléau, pour repousser et combattre l’ennemi. Je désire ardemment être au premier rang, et affronter les infortunés qui croiseront ma route. Conflanais, Fer-Nés…
N°4 ▪ Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte?
Le Targaryen jetait un oeil de convoitise sur les terres d’Harren le Noir, et celui-ci s’est défendu et a protégé les siens… Il a tendu une embuscade plutôt bien pensée. Cependant, par un tel acte, Harren le Noir a fait preuve de fourberie et de perfidie. Il a trahi les lois de l’hospitalité, agissant en barbare et non en grand seigneur. Sa réputation est désormais encore plus entachée et noircie, et j’avoue n’avoir aucune pitié pour le Targaryen, et aucune admiration pour le Hoare. Quoiqu'il en soit, l'un perd sa vie, et l'autre conserve sa couronne.
Entre vous et nous.
▪▪ Sterennade ▪▪ Vingt-et-un ans ▪▪ 13/20 ▪▪ Grâce aux top-sites ▪▪ Toujours le contexte et le niveau d'activité ▪▪ Rien ▪▪▪▪
a girl has no name
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 15:24
Savoir des mestres
« Abreuvée d'une colère divine, je bénis l'union du fer et du sang »
Je suis Fille des plaines désertiques et albâtres. Omble est mon Nom, et je suis née à Âtre, aux confins du grand Nord. La rivière Ultime passe au loin, glaçante ; onde mortuaire. L’ombre de mon Père domine mes pas, tracés dans le silence. J’ai grandi enveloppée de son regard sévère et exigeant. Bercée par ses sermons… Très jeune, j’ai prétendu au maniement des armes, sans imaginer le craquement itératif des os, les bleus parsemant ma peau blême, le sang s’écoulant sur mon menton. J’y ai pris goût, à ce liquide pourpre… Au fer sur ma langue avide. Et une seule obsession, comme une danse entêtante pour mon esprit : l’honneur. Je suis faîte de chair et de courbes délicates, non pas les traits rudes et robustes désirés par le Sénéchal. Un rêve étrange hante mon coeur, jusqu’à le givrer ; m’obligeant à redoubler d’efforts, jour après jour, coup après coup, cadavre après cadavre… Combattre aux côtés de mon Père. Mourir pour lui, sur les lames brisées de nos ennemis. Sauvageons, Conflanais, Fer-Nés… Je m’abreuve de ses exploits passés. Aux nuits solitaires et froides, je m’abîme les yeux sur des cartes, et des plans, anciens ou actuels. L’erreur n’est pas permise… Je ne souffrirais du regard dédaigneux et déçus des hommes, préférant m’enliser, nue et tremblante, aux branches naissantes et enneigées de l’arbre-coeur. Je désire la Guerre comme seule compagne ; enivrée par son étreinte morbide, et ses cris perçants. Le fracas de ses caresses. Et je brandis, haut, fièrement, nos chaînes brisées d’argent. [...] Je suis Femme et je brandis les armes, qu’importe les regards et les médisances. Le Nom que je porte, et la pensée d’un père glorieux font taire les plus audacieux. Je suis, en ce jour, semblable à ces contrées du grand Nord ; rudes, froides, et hostiles. Je ne forme plus qu’un avec le zéphyr sauvage et cruel. Au fil des ans, et des coups, et des corps, je suis devenue autre ; telle la terre ancestrale et bénie des Omble, souvent glaciale, toujours stérile. Mon coeur n’est qu’un organe où s’enlisent le givre et le sang. Et mon âme… Fuyante, des lambeaux qui s’égarent, lorsque surgissent les armes étincelantes et luisantes. J’aspire à arpenter et défendre ces plaines nues et vastes, que sublime le manteau de l’Hiver. Quant au reste… Je n’ai aucun désir. Ma vie est une étrange et sordide errance.
« Aux premières lueurs, je baigne du sang maternel »
Allongée sur son lit rougi, gît la Dame d’Âtre. Ses longs cheveux noirs reposent, défaits, sur les coussins immaculés. Ils encadrent un visage délicat et pâle… si blanc, qu’un linceul semble effleurer les traits frémissants. Quelques gouttes de sueur perlent à son front, et ses lèvres entrouvertes ont perdu de leur éclat. Le rose disparait, cédant au bleu hivernal. Un râle imperceptible s’élève dans le silence étouffant, qu’un cri perçant rompt. Sur les cuisses d’ivoire, écartées et encore tremblantes, luisent des sillons pourpres. Quelques arabesques rougeoyantes et glorieuses parsèment les draps de lin, et l’Omble persiste. Les paupières closes, elle dérive vers les abysses réconfortantes du sommeil. Son corps repose, inerte et alangui, presque sans vie. Désirant, peut-être, une étreinte mortifère fuyante. Elle demeure, dans la souffrance et le désordre, immuable et digne. Non loin, s’agite un bout de chair ensanglanté. Sa bouche hurlante se délecte de maintes gorgées d’air, salvatrices. Et ses yeux de givre, grand ouverts, fixent le cou albâtre d’une servante. Obscurs et étranges. La porte de la chambre s’ouvre à la voilée, et apparaît le Seigneur. Sur son visage austère, flotte un air inquiet. Et d’une voix impatiente, il s’enquiert : « Eh bien ? L’enfant ? ». Le mestre s’avance, mine contrite et précautionneuse. « Une fille, Lord. En bonne santé… Cependant, l’accouchement fut long et difficile. Je crains pour la vie de notre Dame, si elle venait à délivrer une seconde fois… ». Les astres se révèlent parfois cruels, même pour le brave Conrad Omble dont le coeur est frappé d’effroi. […] Etrange fille, que l’Omble. Très souvent, elle passe en silence, vêtue de noir ; sur ses fines épaules, de la fourrure grisâtre. Quelques poils hardis effleurent une joue, qui semble soyeuse au toucher. Frêle silhouette, sépulcrale, qui aime à se fondre dans les ombres… Sa voix glaciale s’élève rarement, si ce n’est pour répondre à ses parents. « Oui, père ». A la place des yeux, deux perles onyx enlisées dans le froid et l’indifférence. Un son rauque s’échappe de sa gorge pâle… presque primitif. Peut-être est-ce pour avoir ignoré le don de parole si longtemps. Encadrant son visage blanc comme la neige, une chevelure sombre et ondulée. L’enfant n’est pas jolie ou gracieuse, comme le sont certaines demoiselles du Nord ; des fleurs de givre qui s’épanouissent. Cependant, le marbre tranchant et délicat de ses traits se révèle, à la lueur d’une flamme vacillante, captivant. Elle demeure aux côtés de sa mère, qu’elle gratifie de temps à autre d’un sourire carnassier. L'enfant s’attèle aux travaux d’aiguille, et ses mains fines dansent déjà avec le fer élancé. Ses onyx envoutants s’égarent le long des murs, nus et dégarnis ; les doigts se meuvent avec dextérité, machinalement. En son esprit, tournoient des Noms, et l’évocation savante de contrées lointaines… Les divers devoirs qu’il faut accomplir. Aussi, de l’adoration des dieux anciens, elle porte un amour sacré à la Nature. Si la petite n’est pas en salle d’étude, ou frôlant les jupons de sa mère, elle court aux quatre vents. Tignasse ébouriffée, joues rosies, Serena foule la terre de ses ancêtres. Ombre juvénile, allongée sous les arbres consacrés… Ses mains suivent la trajectoire indécise d’une brise, se courbant et s’abaissant avec délicatesse. Le vent majestueux gronde au loin. Et les arabesques hésitantes et difformes, projetées sur les poignets levés de la Nordienne par le pâle soleil perçant les branches, s’apparentent à des chaînes.
« Contemple l'étoile du matin, aux pointes acérées, superbe et cruelle »
Deux ombres fraternelles s’enlacent et se déchirent, sous les yeux fascinés de l’Omble. Les silhouettes vacillent, et se relèvent, hargneuses. Leurs cheveux sont trempes, et lourds de sang, qui s’écoulent des pointes. Les noires guenilles laissent découvrir des pans de peaux, brunes et bleues. Les pouls filent… Les veines se rompent. Les jeunes sauvages semblent pris d’une folie morbide, et les bras se lèvent, s’abaissent… se tordent. Quelques grognements… Puis un craquement retentit, d’un os ou du ciel. La voute céleste se pare de lourds nuages, rapidement crevée d’éclairs blafards. Les gouttes du grand firmament s’écoulent, se mêlant à la boue écarlate ; pleurant ces fils, qui s’écorchent à la Mort. Des ongles noircis griffent une joue creuse et blême… Une tête est fracassée sur le sol… Encore, encore. Et le silence, et les larmes pluvieuses. Une ombre demeure, les jambes flageolantes. Quelques pas… Avant de choir. Le linceul, humide et pourpre, s’abat sur les deux cadavres. L’enfant, cachée et tremblante, se redresse ; les yeux rivés sur les corps inertes. Marqués par la stupeur et la peur. La pluie tombante sonne comme un cantique purificateur, noyant les plaies béantes des macchabés. Serena s’enfuit, et pourtant, l’image sanglante s’ancre et noircit ses pensées. Terrifiée et fascinée d’une vue si macabre. A son retour, la petite est grondée pour son accoutrement hagard ; trempée jusqu’à l’os, les lèvres azurées. Malgré le bain chaud et salvateur, la Nordienne frissonne. Elle frémit à la pensée de sa propre impuissance, et au tiraillement dans sa poitrine… Dans la nuit solitaire, étendue sur son lit, l’Omble ne trouve le repos. Son regard de givre, assombri, lorgne le plafond, et les maintes fissures qui l’ornent. L’instinct de survie… Et surtout, le visage victorieux et triomphant du démon, alors qu’il ôtait à son frère… la vie. […] Etrange jeune fille, que l’Omble. Toujours, elle passe en silence, vêtue de noir ; ses onyx abscons et obscurs balayant les alentours. Vifs, observateurs. L’adolescente poursuit ses devoirs, qu’elle accomplit avec une froide efficacité. Ses manières rustres et barbares ne lui attirent guère les faveurs des gens de son âge… Seulement quelques coups d’oeil réprobateurs. Les phrases éloquentes et les gracieuses révérences lui sont étrangères ; mais elle ne manque pas d’élégance, dans la manière où elle empoigne la bride de son destrier, qu’elle monte habilement. Serena poursuit ses déambulations en pleine nature, arpentant les chemins de traverse et les bosses boisées. Quand elle ne chevauche pas, et qu’elle jouit d’un peu de temps libre, elle visite l’antre infernale et rougeoyante du forgeron, où les flammes impérieuses crépitent. Sur le sol sont projetées maintes ombres, dansantes et fuyantes. Elles frémissent au coup régulier et fracassant du marteau, qui dompte le fer brûlant. La jeune Omble observe l’artisan, et son front souillé de noir et de sueur. Ses yeux sont écarquillés, sous la chaleur et l’admiration. Elle passe de longues heures dans cet atelier chaotique et rempli de sons tonitruants ; elle contemple les armes disposées sur les murs, et son oeil reste, à chaque fois, captif d’un morgenstern.
« Le premier sang sur mes mains tremblantes, un matin d’été troublé »
L’Omble, pâle de fureur, presse le flanc de son cheval. Sa main gantée fait tournoyer le fléau, et un cri passe ses lèvres. L’étoile d’acier fracasse une mâchoire, et le haut d’un crâne découvert. Les dépouilles des Sauvageons gisent sur la terre pourpre, et la guerrière descend de sa monture. Son oeil dément et assoiffé s’égare entre les corps, jusqu’à une silhouette rampante. Misérable… misérable survivant. Une lueur vicieuse dans son regard, la jeune femme s’approche. Lentement. Elle entend le souffle saccadé et rompu de l’homme… Un râle mélodieux à ses oreilles. Les mains du vaincu s’agrippent avec hargne au sol, tentant, vainement, une énième poussée. Serena contemple l’éclat du sang, qui ruissèle de ses maintes plaies ; elle-même en est parée, et les sillons sanguinolents ornent son visage, jusqu’à sa bouche souriante et entrouverte. La Nordienne assène quelques coups de pied au Sauvageon, qui hurle et suffoque. Lassée, Serena empoigne le condamné par ses cheveux, roux et rebelles, et la lame aiguisée de son poignard glisse sur le cou palpitant. Le cadavre tombe, mais l’Omble n’est pas rassasiée. Ses doigts, délivrés du cuivre protecteur, s’attardent sur les traits éternellement figés, et elle le griffe, encore et encore. A tel point que la peau s’ôte, par lambeaux. Elle saisit de nouveau la lame affutée et ensanglantée, qu’elle abaisse avec force sur son torse, ses cuisses, sa clavicule. La Nordienne jubile à la Mort, ivre d’un pouvoir obscur. […] Etrange jeune femme, que l’Omble. Toujours, elle passe en silence, vêtue de noir. Sa peau d’albâtre luit sous l’astre nocturne, et son étrange et glaçante beauté paraît. Ephémère, fuyante… Son corps est svelte et élancé, mais ferme ; durci sous le flot impétueux des coups et des lames. Dérobés par la tunique, les muscles secs saillent. Près des ifs dégarnis, la guerrière s’élance, pare, attaque. Elle ne connait qu’une danse, qui ne consiste en rien au tournoiement délicat des robes ; l’étreinte mortifère, fauchant les casques d’acier. Les pas sont risqués, et brutaux ; un seul égarement, et la chair tombe, poussiéreuse, sur les os des ancêtres. Alors le ver se délecte des organes putrides et découverts, tout comme l’oubli s’empare de leurs noms. Danse macabre et éternelle… dans laquelle virevolte Serena, en figure psychopompe. [...] La jeune femme entre dans la pièce, où l’odeur familière de la Mort transpire. La Dame d’Âtre est étendue sur son lit, ses longs cheveux raides si noirs contre les draps immaculés. L’Omble ignore le sang qui perle au bas de son corps, et elle saisit une main inerte. Les doigts sont glacials… Et la fille baise chacun d’entre eux. « Elle est mon corps, ma chair, et je suis sienne ». Serena perd, en ce jour lugubre, sa seule véritable compagne. Elle, qui était froideur et splendeur… Qu’elle repose en paix, loin du fracas infernal des armes. Les yeux de givre demeurent inexpressifs et vides, alors que l’on emporte l’immuable et digne Arrana Omble. Un lambeau de son coeur l’est aussi, où s’enlisent de précieux souvenirs… Ces instants d’intimité, entre une mère aimante et sa fille. Elle, qui est le sein ; le tombeau, la ruine. Son regard l'échauffe, la Nordienne brûle encore de cet amour maternel. Ah, adieu… ! Ces voix qui s'effacent et qui ne s'enlacent, plus jamais. [...] Son fiancé est une ombre, captivante et filante. Des cheveux d’ébène qui flottent au grès du vent… Un regard clair et perçant, qu’elle en frémit. Ses yeux azurés coulent sur elle, caressants et inquisiteurs ; il semble voir à travers elle, ses ornements bleus et noirs, ses peaux protectrices où s’entrecroisent deux chaînes d’argent. Manderly est son Nom. Un fier Nordien, sans vraiment l’être. Serena est prête à haïr cet homme, qui lui ôte son propre Nom et ses terres ; qu’importe si leurs eaux sont profondes et riches. Faut-il s’aliéner, encore, et troquer la morgenstern pour un trident ? Il s’est alors égaré en mer, dompté par les flots impétueux et furibonds… Laissant l’Omble solitaire. A son retour, Trystan Manderly n’était plus le même. La Nordienne lui adresse des regards sombres et troublés… Curieux, aussi. Après s’être retrouvés à Blancport, ils décident de partir aux Jumeaux, rejoindre le Prince Loup et Bowen Glover. L’avenir semble… agité.
Les affiliations
FATHER & DAUGHTER
Bien que Serena Omble fût plus proche de sa mère, Arrana, elle ressemble à son père à bien des niveaux ; partageant son goût des combats et d'une justice vengeresse. Peut-être est-ce là son drame... d'être son double spéculaire. Et bien entendu, d'être née fille. Beaucoup de choses restent tues entre eux, mais l'héritière de Conrad offrirait sa vie pour lui. Elle lui a juré fidélité, ainsi que d'honorer le nom d'Omble.
Serena éprouve un grand respect envers son roi, Torrhen Stark. Elle lui est loyale coûte que coûte, et c'est un honneur que le servir. Elle détient un bon nombre d'anecdotes quelques peu cocasses à son sujet, en raison d'avoir fait partie de son escorte, mais elle les garde pour elle, et préfère en sourire. Respectueusement, il va sans dire.
Trystan Manderly est son très cher fiancé. Avant sa disparition, la fille du Sénéchal l'avait rencontré à maintes reprises, plus ou moins calmement. Malgré les traits indifférents et impassibles qu'elle affichait en sa présence, Serena n'était pas... insensible au charme du Nordien. Depuis, ses pensées se tournent parfois vers lui, entre amertume et rancune.
Théa Karstark est l'une des rares amies de Serena. Les deux jeunes femmes s'entendent plutôt bien, et l'Omble apprécie sa compagnie, ses piques froides et caustiques, et son franc parler.
Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 15:32
Officiellement re bienvenue !
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
Spoiler:
Torrhen Braenaryon
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Messages : 54723 Membre du mois : 188 Maison : Braenaryon Caractère : Loyal - Secret - Stratège Célébrité : Christian Bale
Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 15:36
Deuxièmeeeee RE BIENVENUEEEE :coeur: bon courage pour cette fiche ;)
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 16:17
Re-bienvenue avec elle ! Très bon choix de maison! Bon courage pour ta fiche !
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 18:19
Re bienvenue !
J'espère que tu t'amuseras avec Serena. Bon courage pour la fiche !
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 19:06
Rebienvenue future bru
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Jeu 14 Juil - 20:00
Bienvenue avec ce perso là ^^
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Ven 15 Juil - 15:32
Re bienvenue ! Amuses toi bien avec elle :coeur:
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Ven 15 Juil - 18:18
Re bienvenue la belle Bon courage pour cette nouvelle fichounette
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Sam 16 Juil - 9:39
Ne serait-ce pas ma nièce que je vois ici ? Bienvenue en tout cas et à très bientôt.
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Sam 16 Juil - 13:21
Bienvenue ma p'tite nièceotte !
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Sam 16 Juil - 13:32
Bienvenue
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Sam 16 Juil - 16:54
Re-Bienvenue, nièce par alliance (Et compagne nordienne du Bobo!)
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Dim 17 Juil - 23:13
Me voilàààààà !
Je ferais bref parce que je suis Capout ! Mais c'est encore une fiche de très belle facture! Juste un petit point sur le départ vers le sud ça serait chouette pour compléter, je pense. Ne serait ce qu'une ouverture!
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Dim 17 Juil - 23:44
Merci pour l'accueil D'accord, j'ajoute ça !
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Dim 17 Juil - 23:49
tiens moi au jus, beauté
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Sujet: Re: Serena Omble (ASHES&BONES) Mar 19 Juil - 11:40
Félicitation tu es validé(e) !
Savais-tu qu'un jour, il a perdu son alliance et que depuis, c'est le bordel dans la terre du milieu? Arhem excuses-moi, mais c'est que... C'est mon idole ! BREF !
Toutes nos félicitations !
Car oui, te voilà validé ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.