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Nik Xhelylaj <a href="t9404-moran-to" target=_blank"><span class="Code couleur correspondant à votre royaume">Moran Toland</span></a>

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Moran Toland - Rôle dans le royaume - Seigneur de Spectremont, membre du conseil princier et général des milices Dorniennes<a href="/t9404-mo" target=_blank" ></a>

Le souffle du vent caressait sans la moindre aménité le visage grave résolumment contrarié du centaure dont le poing gantelé de fer était nonchalamment reposé sur sa cuisse dextre. La manifestation extérieure la plus fringante d'un combat intérieur aussi bien redoutable que traumatique ne passait que par le fond de sa prunelle. Car, l'ambre de ces dernières irradiaient littéralement d'une douleur sourde synonyme de souffrance silencieuse face au spectacle se déroulant sous ses yeux. Une pièce de théatre bien morne et terne en ces instants de tension dont il craignait profondément le dénouement. Car ce n'était point une question d'une loyauté de quelques années dont il s'agissait ici mais de plusieurs générations. La fidélité et l'honneur avaient été forgées dans le service à une maison unificatrice. Les spectres de l'est s'étaient toujours drapé dans le fanatisme aveugle vis à vis de la maison Martell. Un bref coup d'oeil en biais lui dévoila ses troupes impeccablement alignées. Le dragon se mordant la queue hissé bien haut flottait au vent avec une morgue hargneuse. Son palpitant s'embrase alors que son visage parait resté gravé dans le marbre. Une prière silencieuse envers ces Dieux que les ennemis de sa patrie utilisaient sans vergogne ni honte aucune comme d'une arme contre son peuple ne franchit guère ses lippes. Pourtant, cette supplique éplorée prit belle et bien forme en son ame torturée.

Ses yeux se cloturèrent à l'instar d'un linceul couvrant sans ménagement le cadavre d'une unité nationale dont les derniers lambeaux de chair se voyaient disputés par des molosses tous plus affamés les uns que les autres et se tenant en respect par force de grondements sourds. Lorsque ses yeux s'ouvrirent de nouveau sur ce monde brisé par le cynisme impitoyable de l'ambition des hommes, la bise nocturne soufflait avec davantage de mordant. Comme un signe avant coureur du destin relatif au dénouement prochain. Le poids de son casque nasal finement ouvragé lui sembla augmenter tandis que son gorgerin l'étouffait littéralement. Il ne fallut rien de plus qu'une seule seconde pour que l'émotion ne l'emportasse dans l'océan tumultueux de ses souvenirs. Le jeune homme alors écuyer se présente sur sa fringante monture pleine de fougue devant la tribune princière. C'est empreint d'une audace toute juvénile sur de son bon droit fondé sur sa beauté et sa bravoure qu'il déclame un poème louant la perfection des traits de la princesse Deria. Une poésie composée par ses soins manifestation d'un talent délicat bien éloignée de celui qu'il s'apprète à dévoiler en désacornant le puissant lord finaliste à la bannière enflammée. Vers dont la justesse n'ont d'égal que l'ardeur passionée avec laquelle ils sont offerts à l'assistance et plus notoirement à la principale intéressée.

Icelle se voit si émue par l'hommage énamouré bien que nécessairement rompue à l'exercice de la flatterie courtoise qu'elle remet sa faveur au guerrier harnaché de sombres plaques de fer. La soie de sable nouée au poignet le jouteur tourne bride et s'élance sans la moindre peur après avoir respectueusement salué son rival. Un second souvenir se superposa au premier et ce de manière fort subtile puisqu'il pénétra la psychée troublée au moment du choc des deux cavaliers. La salle du conseil princier se déploie sous ses yeux semblable à son aspect coutumier pleine de sobre magnificence. La souveraine de la Principauté darde sur lui un regard acéré bien que non dénué d'une douceur certaine. Ses mots formulent une interrogation évidente. La jeune femme si frèle parait si vulnérable à l'instar d'une brebis cernée par une meute de prédateurs. Comme si elle représentait par la chair la situation de sa contrée éprouvée. Le seigneur sent une montée de compassion affectueuse l'étreindre alors qu'il distille ses propositions à sa suzeraine. Loyal jusqu'à la moelle comme tributaire d'un orgeuil né du service.

Ce fut le hennissement de son étalon rendu impatient par une immobilité morbide qui le tira de ses douloureuses pensées.Le mouvement en provenance du camp s'imposait comme une gageure de la réalisation de ses plus terribles craintes. En effet, les hurlements de panique s'égaillant dans toutes les directions ne pouvaient que s'avérer preuves du funeste épilogue. Abattu mais guère surpris le seigneur estien guettait le moment tragiquement fatidique. La pagaille la plus complète confinait le camp princier à la chienlit sans nom. Les soldats et leurs officiers hurlaient des invectives teintées d'incompréhension. L'atmosphère sembla se gorger de la plus sourde des terreurs alors que l'enfer s'abattait sur le coeur de la Principauté. Les flammes dévorantes d'une bète monstrueuse de la taille d'une maison ravagèrent la concentration de dirigeants du pays en moins de temps qu'il n'eut fallu à un soudard pour s'envoyer une goulée d'ale ou de vinasse. Le reflet du brasier s'imprima sur sa rétine avec la rigueur implaccable d'un tableau de maitre. D'ailleurs, la nuit se vit littéralement transcendée l'espace de quelques instants et l'intensité des cris confinant au pitoyable le plus pathétique vira à la démesure patricienne tandis que les plus braves de mes compatriotes pétrifiés d'horreur réagissaient avec une fougue renforcée par le desespoir d'avoir assisté à la chute du pouvoir Martell. Le centaure seigneurial n'imaginait qu'avec bien trop d'acuité la folie furieuse des défenseurs de feue la princesse Deria. Car, il ressentait exactement ce que ses derniers devaient éprouvé en cet instant précis. Sa dévotion envers la défunte avait été sapée par la princesse elle mème par le revers de bras avec lequel elle avait défaussée ses précieux conseils. Conseils qui s'étaient avérés avec le temps aussi bien que les circonstances particulièrement valables. C'avait été par orgeuil qu'il avait claqué les talons de la capitale pour s'enfermer dans sa citadelle cotière.

Seulement, l'histoire se moquait bien des sentiments des mortels qu'il s'agisse de culpablité ou de remords. Le cours des choses s'était instillée avec la régularité sans pitié d'un métronome. Et voilà qu'il se dressait à présent là à contempler le chaos potentiellement salvateur de la fin d'une époque. Le Toland apaisa sa monture d'une caresse flatteuse de son encolure avant de sentir une larme dévaler sans égard pour sa réputation de bretteur meneur d'hommes chevroné la courbe sinueuse de sa joue tapissée de chaume. Ce fut les prunelles vissées sur le carnage en cours dans le campement qu'il se remémora cette fois la manière dont le prince Nymor l'avait remarqué alors qu'il s'entrainait avec ser Montbrun dans la cour du palais princier. Auréolé de sa maitrise naturelle du sabre, il avait littéralement humilié son compagnon en le corrigeant dans les formes. Les paroles admiratives du prince revinrent se plaquer dans ses esgourdes alors qu'il se revoyait incliné face à l'héritier glorieux. Puis, les conseils du suzerain personnage au jeune homme plein de panache. Tenter de devenir la plus fine lame de la Principauté face à l'Etoile du Matin. La fierté menacant de faire exploser sa faconde face d'une brulure rougeoyante il avait accepté avec un empressement servile plus qu'honoré d'ètre rentré dans les bonnes graces de l'homme le plus puissant de sa patrie.

La nuit suivante avait été mise à profit pour une célébration inique dans la plus pure tradition Dornienne par l'intermède d'une mosaique d'excès allant d'une débauche de vin à une orgie commise en compagnie de ses plus proches amis de la noblesse courtisane. Les délices culinaires succédaient aux plaisirs d'une tout autre nature pendant que des musiciens jouaient des airs envoutants aux echos d'outre détroit. La volupté frisait avec l'extase dans l'absence de moralité alors que la modeste troupe de courtisans s'adonnaient avec une passion enflammée. La lance s'empala dans le visage du pillard insulaire au sourire détestablement crane au moment ou il se retourna alerté par les hurlements de ses semblables barbares. La charge du seigneur de la maison au dragon antrophage pénétra profondément dans les rangs des envahisseurs dont l'audace confinait à la folie douce. Le reste des cavaliers pour partie courtisans pour partie membres de sa garde personnelle et pour le reste hommes d'armes de la cité piétina sans ménagement les fer nés qui ravageaient la perle du continent. Le bain de sang à sens unique vit les chevaliers et les guerriers s'adonner à une vengeance furieuse sanguinaire. Le sabre du fils du soleil décapita un pirate avant de crever l'oeil d'un second. L'hémoglobine pourpre teinta son visage fermé paré d'un rictus mauvais. La capitale serait leur tombeau...Revenant à la réalité pressante et son palpitant de nouveau paisible, le lord attendit que les évènements ne se précipitassent avant de déclencher la partie du plan qui lui avait été attribué par les nouveaux maitres de l'est. Cela n'était à présent plus qu'une question de minutes avant que la débandade ne soit consommée.

Les premiers fuyards émergèrent au compte goutte tandis que les flammes du dragon illuminaient encore les ténèbres de lumière vive. Les Valtigar réalisaient une véritable démonstration de force avec leurs monstres. Nul doute qu'ils souhaitaient anéantir le noyau dur des partisans de la maison Martell aussi bien que convaincre leurs soldats que la seule voie à suivre était celle imposée par les Valyriens. Meurtri par la tournure des évènements, je n'en suis pas moins conscient. Conscient que les conquérants d'Essos représentait une chance inouie de voir la Principauté passer du statut de victimes des autres puissances du continent Westerosi à bourreau de ses anciens vainqueurs. Deux dragons, des légions disciplinées et redoutables, des ressources économiques aussi bien que de potentiels traités commerciaux avec tout un continent ainsi qu'une flotte martiale voilà tout ce qu'apportait le nom Valtigar à la Principauté asphyxiée. Le seigneur se fit la cruelle réflexion que l'absence du prince Roward allait grandement compliquer la suite des évènements. Car, il eut mieux valu éteindre la maison régnante une bonne fois pour toute. Si les Martell avaient semé les graines de la déloyauté dans son coeur, il n'en restait pas moins que plusieurs siècles de loyauté farouche les avaient unis. Aussi, ce fut avec douleur qu'il dressa son sabre dans les airs afin de faire comprendre à ses hommes qu'ils allaient enfin pouvoir achever l'oeuvre du boucher.

Les miliciens s'ébrouèrent soudainement bienheureux de ne plus devoir se morfondre dans une attente insoutenable. Libération jouissive d'hommes soumis à un serment fratricide. La division avait été la norme dans le sud profond de Westeros aussi un vieil instinct permit à ces guerriers d'aller massacrer leurs anciens frères d'armes. La surprise intégrale dans les yeux des survivants lui fit détourner le regard. Cruauté malsaine que celle d'échapper avec célérité à la camarde pour se voir rattrapée par celle ci quelques centaines de mètres plus loin. Aussi ce fut volontairement qu'il se laissa aller à ses souvenirs cette fois ci. Paré d'une tenue sublime aux couleurs dorées de sa maison ce dernier se tient dans le septuaire avec une morgue aristocratique naturelle. Face à lui la tante du seigneur de la maison Dalt. Ellayna dont la main lui avait été promise par son frère ainé alors qu'il n'était encore qu'un jeune garcon de dix ans. Scellant par la sorte une alliance amicale entre deux lignées. Le visage de la femme rayonne de félicité et bien que plus vieille que lui d'une demi décennie icelle parait plus foudroyante de beauté qu'une jouvencelle. Sa cascade de cheveux de jais coiffée en une succession de nattes savamment travaillées donnant aux verts de ses prunelles un éclat sans égal tandis que son teint légèrement mat soulignait avec brio le carmin de ses lippes charnues.

Le chevalier se considère comme le plus heureux des hommes alors que le septon prononce les paroles rituelles devant l'assemblée nobilaire. Un sourire solaire étire lentement le facies du spectre alors qu'il répète le serment marital. La formulation réciproque le voit embrasser fougueusement sa dame avant qu'il ne place la cape aux armoiries des Toland à ses épaules nues. La jeune femme lui rend son baiser dans un tonerre explosif d'applaudissement semblable aux coups de colère des Orageois. Ce fut ensuite le visage de sa dernière fille Meria qui s'imprima dans son esprit. Dernier présent d'une femme fidèle, aimante, libérée, douce et bienveillante. Dernier mélange entre deux sangs offrant un réconfort léger mais sincère au coeur dévasté de l'amant endeuillé. Meria portrait physique de sa mater admirable qui avait été autant choyée qu'adorée par le triste éploré. Meria comme feue la princesse qui avait régnée d'une main de maitre sur ces terres arides et indisciplinées. Meria comme le nom de celle qui n'aurait jamais permise que le pays ne devint un cloaque sanglant au sein duquel les charognards se disputaient les restes avec les traumatisés. Meria son soleil, son souvenir, sa préférée résurgence d'un amour passionnel doucereux l'ayant marqué durant douze merveilleuses années. Le carnage terminée, sa besogne implaccable impeccablement remplie le centaure harnaché fait tourner bride à sa monture et quitta les lieux escorté de sa garde personelle chevaliers capables de mourir pour sa volonté.

Les rayons du soleil brisèrent l'intimité onirique crée par la pénombre de ses appartements au palais princier. Les lances mordorées pénétrant avec vigueur dans l'espace sans se soucier de l'état des créatures mortelles présentes dans ce décor des mille et une nuits. L'homme remua lentement sur sa couche alors qu'un bras l'enserrait avec une posséssivité non feinte. Un bras frèle et délicat à l'épiderme d'une douceur soyeuse qui lui provoqua un regain de désir. Son haleine empuantie par le vin dans lequel il avait du se noyer la veille afin d'effacer ou du moins de tenter d'oblitérer la sauvagerie de son forfait devant les Dieux et les Hommes flotta près du minois minaudeur de la beauté vénéneuse en tenue d'Eve. Une migraine intolérable osa se présenter aux portes de son crane comme un créancier souhaitant voir un mauvais payeur s'acquiter d'une dette très lourde. Voilà ce qui arrivait lorsque l'on tentait de fuir ses responsabilités par le vice de la boisson. L'échappatoire n'était qu'éphémère et le contrecoup douloureux. Ce n'était pas sa première cuite mémorable mais c'était la première qui le voyait terminer au lit avec une princesse. Une princesse d'une lignée fraichement établie dans ses droits mais princesse tout de mème.

Car, la statue antique aux formes plantureuses se trouvant à ses cotés n'était autre que la trésorière Ellaria Gargalen. Jeune femme habile et vive d'esprit qu'il courtisait tant par ambition que par désir bien réel. En tant que membre du conseil princier, leurs chemins étaient condamnés à s'entreméler indéfiniment. Bien que notoirement sensible au charme rogue du seigneur de la maison Toland la jeune femme avait toujours su résisté à ses assauts menés à l'aide de poésie, de geste chevaleresque et de présents somptueux jusqu'à la nuit dernière. Un autre type de culpabilité s'empara de son ame alors que le visage de feue sa dame s'imposa sans ménagement dans son esprit. Se rendant compte qu'il ne se trouvait guère dans ses propres appartements il se laissa glisser hors du baldaquin avec une aisance consommée avant de se rhabiller à l'instar d'un coq affichant ses atours dans le dédain. Une fois l'inconvenant lieu déserté il rejoignit ses propres appartements alloués par sa meilleure amie et éventuelle belle soeur en devenir avant de se laisser changer par son valet qui s'activa à le rendre présentable avec une efficience de fourmi.

Métamorphosé par l'oeuvre salvatrice, le membre du conseil manda son écuyer le jeune Tytos Montbrun pour lui faire quérir de quoi se sustenter puis il envoya un de ses chevaliers porter une missive fleurie à son amante. Installé à son bureau, il écouta le rapport de son maitre espion sur la situation de la capitale tout en dévorant la pitance finalement arrivée à bon port. Sa panse pleine et la mine convenable, le sabre au coté il se rendit dans la salle du conseil encadré de sa propre garde ou il retrouva non sans une pointe de malice la trésorière, la princesse ainsi que le reste du conseil. S'inclinant avec déférence devant les nouveaux souverains, il prit place près de la princesse avant de fixer son attention sur le Valtigar. Ses conseils se disillèrent dans la vaste pièce comme ils l'avaient été au profit de la précédente lignée. Un regard entendu avec Nyméria Gargalen il se surprit à perdre un brin de son cynisme habituel et à réver d'un futur glorieux pour sa chère principauté. Il cherchait également à placer ses pions. Beau frère du Valtigar, nouveau maitre de la Gracedieu voire maréchal de Dorne... L'enfer n'était il pas pavé de bonnes intentions après tout. Il y avait tellement à accomplir pour un patriote valeureux souhaitant la vengeance sur les partisans de la partition et tous les royaumes ayant bafoués leurs engagements envers Dorne la bien aimée mère d'enfants par trop bouillonants et tumultueux.