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Bruna Marquezine est <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t7735-deria-martell-princesse-de-dorne"><span class="Gp_Dorne">Deria Martell</span></a>

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<span class="Gp_Dorne">Deria Martell</span> - Je suis fidèle à moi meme  - Princesse de Dorne - <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t7735-deria-martell-princesse-de-dorne">Pv libre</a>

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<a href="https://bloody-crown.forumactif.org/u744"><span class="Gp_Dorne">Deria Martell</span></a> se trouve à <span class="Gp_Dorne">Lancehélion Dorne</span>

Un Martell n'est jamais seul

 L'enfant pencha légèrement la tête sur le coté, perplexe devant la taille et l'apparence de celle qui précédait son père.
Si celui ci lui avait confié qu'elle allait  bientôt avoir pour compagnie une sœur jusqu'à l'instant inconnue,  elle l'imaginait bien plus petite et aussi turbulente que Roward. Elle finit par lui sourire franchement, la surprise passée, avant de s'avancer de quelques pas et d'affirmer, la voix aussi fluette qu'assurée :

- Je suis Deria Martell, je me demande bien pourquoi père ne pas dit que vous étiez aussi belle !

Tout comme elle ne comprenait pas pourquoi sa mère pouvait bien afficher cette mine renfrognée

- Et vous?  Si vous allez vivre ici, il faut bien que l'on se connaisse. Vous verrez je vous montrerai le tout, Roward est un peu pénible  mais père m'assure que je ne suis pas très bien placée pour m'en plaindre


Deria la spontanée, Deria la téméraire, Deria le moulin à parole …
Les présentations avec Arianne furent bercés d'un naturel et d'une bienveillance surprenante, la jeune héritière n'avait posé aucune question sur l'origine de son ainée, pourvu que la présence d'Arianne l'arrache quelques heures de ses longues leçons et des sermons interminables de Meria.

Peu lui importait que la présence d'Arianne plaise peu à sa mère, cette sœur nouvellement connue allait devenir sa meilleure amie et Ravenna allait devoir s'y faire parce que Deria ne comptait pas, de son jeune age, laisser sa demi sœur sans défense.

Anders avait été moins accessible à ses bravades et ses bavardages, plus brutal, même si parfois attentionné, et si les relations avec Roward et Arianne étaient  plus faciles, Anders arrivait à provoquer un inconfort difficilement camoufable chez Deria. Cependant elle apprit à l'aimer, lui et sa différence, lui et son sale caractère, lui et sa langue acerbe.

 La fratrie devint plus soudée et plus forte si bien que lorsque Ravenna décéda quelques années après l'arrivée des Sands, Deria ne trouva réconfort qu'en la présence de ses frères et de sa sœur. Nymor n'avait tourné le dos à aucun de ses enfants et même s'il était bon de croire que la bonté d'un Prince volage l'avait poussé à rassembler sous son toit bâtards et Martells, il était certain qu'il avait offert à sa lignée un avantage considérable sur d'autres : Tous les Martell, bâtards ou légitimes étaient surs des leurs, de leur bienveillance, de leur loyauté. Ils n'étaient pas parfaits ou en tout point semblables mais ils acceptaient ce tableau nuancé qu'était le leur et mieux, ils apprenaient à en faire une force.

Tu deviendras femme lorsque tu quitteras mon toit

Un sourire, des embrassades et un millier de recommandations plus tard, elle se tenait sur le pont du navire qui allait la mener en Essos. Elle devait bien avouer qu'elle était un peu anxieuse à l'approche de ce départ, mais elle était là avec le poids de son éducation, de son rôle et des espoirs de son père sur ses épaules. Elle n'allait pas le décevoir ni craindre de faire entendre les intérêts de la Principauté aux différents interlocuteurs qu'elle devait rencontrer.

Le voyage fut aussi surprenant qu'un premier voyage et la découverte de Braavos l'enchanta de façon déraisonnable. Certes, elle remplissait avec l'application qu'on lui avait inculqué la mission qui lui avait été confié, cependant son regard se perdit sur un jeune héritier de la noblesse de Braavos. En fait, son regard n’arrêta pas de se perdre, jusqu'à ce qu'elle partage la couche du jeune homme durant des nuits pendant son séjour. Elle ne l'a pas aimé, elle ne songea même pas  à l'aimer, elle savait ces moments temporaires jusqu'au  jour ou la mer la porterait à nouveau vers la Principauté.

Nos ennemis seront plus nombreux que nos amis
 
L'atmosphère n'avait prit que quelques secondes à changer, elle avait été extirpée avec plus de précipitations que de précautions de la salle du banquet et sur sa trace on pouvait entendre ses cris qui laissaient entendre à la fois panique et colère. Qu'on la laisse passer ! Qu'on cesse de la contraindre ! Qu'elle puisse enfin malgré tous ces idiots qui n'entendent rien, rejoindre son père.
Les cris de l'héritière restaient vains devant des gardiens redoutant déjà le pire, les bruits étouffés du Prince Nymor et de sa mère la Princesse Meria autant que leur mine violacée ne laissaient que peu de doutes quant à leur sort.

Son couronnement suivi peu de temps après les funérailles princières, l'héritière devenue Princesse d'une principauté attaquée de l'ombre savait que seule la perte la mènerait inévitablement vers le trône mais elle n'avait jamais imaginé d'autres que les Dieux les lui enlever. Elle monta sur le trône entourée de sa fratrie, dont certains demandaient vengeance face à un ennemi tout désigné par Meria avant sa mort : le Bief
Deria n'en fera rien, sans preuves elle se refusa d'attaquer son sournois voisin sur de simples soupçons, elle encaissera la désapprobation de son demi frère Anders et aussi d'une partie des nobles mais garda à l'esprit que les querelles passées étaient plus que jamais d'actualités.



  Défaut de mémoire ou naïveté exacerbée, sa réaction fut surprenante lorsque que ce curieux voisin se montra ambiguë en conviant les Martell au Grand Banquet de Hautjardin quelques mois plus tard. Elle ne pesta pas, même si quelque peu méfiante, mais elle voulut croire en la bonne foi de ce souverain qu’elle avait peut-être mal jugé. La fratrie n’était pas unanime sur la position qu’elle devait adopter face à cette invitation mais Deria estima qu’il était bon pour la diplomatie de Dorne d’apaiser les tensions avec le Bief et aucuns des Martell ne souhaitaient laisser leur sœur sans surveillance au Bief. Après tout, si ce souverain se montrait hospitalier et favorable aux relations entre leurs royaumes, elle n'allait laissé le passé entraver l'avenir de la Principauté.

La fête battait son plein et au bras de son frère elle se réjouissait presque de les avoir tous trainés ici, si leur séjour continuait à se dérouler aussi sereinement, ils pourraient repartir enrichis de quelques routes commerciales et de relations nouvelles. Puis un cris et le regard de Deria qui se détourna de celui de Roward pour se tourner vers l’origine du vacarme, elle n’y vit rien, si ce n’était une foule qui semblait grossir aussi vite que sa colère.
Elle ne comprenait pas la situation, mais il apparaissait de plus en plus clair que les Dorniens étaient devenus des cibles de choix en ces terres rivales, la foule les pressa jusqu’au château qui en vérité était aussi bien un bouclier  qu’une geôle pour la Princesse.

Les choses furent bientôt plus claires, les dorniens étaient accusés d’atrocités sur de riches bieffois, des objets dorniens auraient été retrouvés sur les lieux des méfaits, en effet la Princesse trouva que les incidents pointaient Dorne du doigt un peu trop facilement. La prenaient ils pour une imbécile ! Que cherchaient donc ces bieffois alors qu’elle avait essayé naïvement de leur accorder un crédit qu’il ne méritait pas !  Elle rétorqua avec colère, elle n’était impressionnée ni par le roi, ni par son peuple, ni par sa cour, qu’ils affirment franchement leurs intentions et qu’ils règlent le problème une fois pour toute !
La princesse captive du roi Mern, les invectives venant de la Principauté ne tardèrent pas à arriver. Dorne avait déjà essuyé l’humiliation de voir l’empoisonnement de sa Princesse Meria resté impuni alors que l’ennemi leur avait été tout bonnement désigné, ils n’allaient pas laisser le Bief mettre la main aussi facilement sur la Princesse Deria. Il n’en fallait pas plus pour embraser les frontières entre Dorne et le Bief, l’armée de Dorne, fière et farouche, décida de passer les frontières bieffoise afin que ces lâches geôliers relâchent noblesse et Princesse. Seulement, les dorniens n’étaient pas un peuple connu pour sa retenue et les choses dégénèrent dans un degré de violence égale à la frustration et à la colère qu’ils avaient réprimé jusque-là. Il y eu bataille et de cette bataille, alors que le hasard voulu que la princesse bientôt libre et lourdement escorté passe non loin, une paix relative aux pertes des deux parties s’étaient installés, mais pour combien de temps.


Le prix de l’insoumission

  Cela faisait des mois que Westeros avait sombré dans un chaos que rien ne semblait pouvoir contenir. L’an zéro ne fut pas seulement marqué par l’assassinat de sa grand-mère et de son père mais aussi par celui des deux dragons venus conquérir Westeros. Les mois qui s’étaient écoulés n’avaient fait qu’ajouter au chaos, les tensions avec le Bief n’avaient fait que s’accroitre et le Hoare qui avait déjà écumé ses cotes deux années auparavant semblait maintenant, avec l’aide de l’Ouest, appuyer sa domination sur le continent. Le Conclave de Goeville l’y avait préparé et les mots échangés lors de l’évènement des mois plus tôt se transformèrent en alliances plus concrètes.
Roward concéda à épouser l'Orage leur garantissant un apaisement et une alliance plus concrète, et elle définie son camps contre les Hoares en engageant des épousailles avec le batard de la maison du dragon, Orys Baratheon.
Elle comptait sur ses alliances pour garantir à Dorne une certaine sécurité et un bouclier assez solide pour encaisser les prochaines vagues sanglantes qui allaient déferler sur le continent. Elle avait envisagé la situation à la hauteur de l'éducation qu'elle avait reçu mais elle n'avait pas prévu que rien n'irait dans son sens.

Les vagues ne tardèrent pas à arriver, la flotte de fer n'avait visiblement pas oublié la douceur des mers du sud et l'ennemi redouté opérait un blocus sur les voies commerciales dorniennes empêchant tout commerce maritime. L'économie de Dorne fut durement touchée et les dépenses engagées pour renforcer la Principauté les menaient tout droit vers des caisses bientôt vides. Et cela ne fut pas tout, le Grand Septon opportuniste ou seulement enquiquineur ne trouva pas meilleur moment pour prêcher son intolérance des coutumes de Dorne, la paix avait bien été signé avec le Bief mais cela ne garantissait pas tout. La sainte croisade les guettait et le peuple avait déjà encaissé nombre de déceptions.
Le mois qui suivit ne fut pas meilleur pour Dorne, les attaques fer-nées redoublèrent de puissance, attaquant Lancehélion avec toute la violence que l'on reconnaissait au peuple des Iles de Fer. La Principauté survécue et l'armée Dornienne se défendit avec la fierté et la fougue qu'on lui connaissait. Dorne ne tomba pas, Insoumis, Invaincus, Intacts.

Ses ennemis étaient surs mais ses alliés l'étaient bien moins, son peuple n'arrangeait pas la paix déjà si fragile avec le Bief, les dorniens avaient la rancœur sincère et l'orgueil tenace. Les attaques frontalières recommencèrent, et une catastrophe en menant à une autre le Bief déclara la guerre à son voisin qui ne semblait pas s’accommoder de la paix. Et puis, si ses fiançailles avec le Baratheon se changeaient bien en épousailles et en l'avenement d'un héritier futur, la sœur du choisi née Targaryen épousait un loup du nord à la réputation noble et froide. L'empire naquit, et avec des ambitions nouvelles qui ne tardèrent pas à arriver jusqu'à elle par l'intermédiaire de son époux. Avait il perdu l'esprit ? Allait il œuvrer pour Dorne ou était il  l'émissaire d'un Empire naissant cherchant à amalgamer tout ce qu'il trouvait sur son passage ? Elle refusa d'intégrer un Empire sur lequel elle n'aurait aucun pouvoir, elle refusa de baisser le tête devant la biche, le dragon et le loup. Elle n'intégrera pas l'Empire et Dorne c'était elle.

 Elle fut fière, impétueuse et radicale dans sa décision mais cet élan de fierté ne fut pas sans conséquences et pour cause le caractère impétueux de Deria ne valait pas la sagesse d'années de règnes et de guerres.  Elle tourna le dos à l'Empire au pire moment, au moment ou le Bief envahissait ses terres, ou les flottes fer nés continuaient à piller ses cotes et au moment ou ses coffres se vidaient de plus en plus. La Princesse avait gardé la Principauté Insoumise mais cela faisait un moment qu'elle n'était plus Intacte.


Un genou à terre  

 La guerre faisait rage dans la Principauté, le Bief avançait à pas de géants et chacunes de ses foulées le rapprochait un peu plus de Lancehélion. Wyl déjà ravagée par la peste rouge, fut la première ville dornienne à tomber puis un mois plus tard, les météores ne tardèrent pas à chuter elles aussi et puis Boycitre et puis Noirmont aussi. C'était une vision de cauchemar, le sang des dorniens avait coulé à flot, la maladie attaquait leur foyer, leurs fiefs tombaient les uns après les autres, les croisés les martyrisaient pour leur coutumes et  voilà que l'Ouest se voulant plus pieux que le Père même, rompait maintenant ses relations commerciales avec Dorne.
Il n'y avait rien, plus même le mariage de Roward avec la Durrandon, son frère n'ayant pas hésité à accourir si tôt qu'il apprit la situation à Dorne. Les caisses vides cette même armée qui avait déclenché la guerre se délita, les Martells se retrouvaient victimes de la volonté de leurs ennemis, ils n'avaient plus de contrôle sur rien et se contentaient de subir les événements et d'y répondre du mieux qu'ils pouvaient. Ne trouvant nul appuie sur le Continent et ne voulant s'abaisser à mendier, Deria échangea des ambassades avec le nouvel empire Valyrien et avec s'arrangea sous conditions la puissance millitaire du Tigre d'Essos. Dorne tenait depuis longtemps, isolée, essoufflée, contre les assauts répétés des puissances centrales, Si ses ennemis voulaient mettre fin à toute résistance de Dorne  la fière Principauté se refusait à une paix qui ne serait que déshonneur.  Alors que les contractions commencèrent à parcourir le bas de son dos, la flotte du Tigre encaissait les attaques des flottes du Bief, de L'ouest et des Iles de Fers. L'aube apporta de bien tristes nouvelles, Dorne avait perdu et l'enfant de Deria n'avait pas survécu plus de quelques heures.

La paix n'était pas une option, il était maintenant question de survie pour la Principauté. Boycitre accueillit les négociations et si Deria se remettait tout juste de la perte de son enfant, les nouvelles lui parvenaient régulièrement de la part de ses diplomates. Le Bief voulait tout, tout ce qu'il avait assiégé, tout ce qu'il avait massacré et comme attendu, les dorniens refusèrent avec aplomb. Les négociations durèrent et Dorne concéda les montagnes rouges, une implication concrète dans la guerre contre l'Empire et une acception forcée de septons sur ses terres au Bief du nouvellement couronné Hightower qui menaça d'éteindre ce qui restait de la Principauté. Elle dut de plus livrer sa sœur Arianne en otage auprès du sel et du roc, ce fut un déchirement même si les relations entre les sœurs s'étaient tendues depuis Yoren Pyke.
Le commerce put reprendre, les blocus furent levés et Dorne maintenant à genoux et dépossédée pouvait commencer à guérir ses plaies.

Il y avaient des plaies beaucoup trop profondes pour guérir, les dorniens avaient perdus terres et honneurs, leurs vieux ennemis se disaient maintenant leurs alliés alors que  leurs terres de naissances ne leur appartenaient plus. Les dorniens étaient épuisés par la guerre et constamment provoqués par la présence incommodante du Bief. Ils ne voulaient pas de ça, ni pour leur principauté ni pour leurs familles et si tout cela couvait depuis un moment, l'explosion prit la forme d'un visage familier parmi les hautes têtes de la Gracedieu. Mahée Allyrion disparu depuis des mois et otage du Bief se révélait être un agent de l'Empire au discours faisant malheureusement écho à la réalité de nombre de dorniens. Elle avait déjà réussi à convaincre des hommes à Grigibets alors que les troupes de Dorne s'engageait dans l'Orage mais l'onde fut beaucoup violente et décisive à la Gracedieu alors que Deria chargea son frère de châtier les rebelles et mutins. Le situation devint explosive et la Gracedieu refusant de se rendre à ses Princes combattit avec détermination afin de repousser Roward Martell. Le prince échoua à ramener les rebelles dans le droit chemin et maintenant que leur pouvoir était au plus bas, plusieurs maisons se détournèrent des Martells. Dorne s'embrasait de l'intérieur après avoir été consumé de l’extérieur et Deria elle n'allait adapté qu'une seule et unique position : Elle n'allait laissé aucune chance à ceux qui souhaitaient la voir tomber, aucune à ceux qui voulaient étouffer la principauté et aucune aux traitres qui voulaient la voir arborer des couleurs impériales  malgré tous les sacrifices qu'elle avait essuyé; mais avant il lui fallait trouver un moyen de remettre la principauté debout en un très peu de temps.