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John Doman est <a href="/t9113-ly" target=_blank"><span class="Gp_Foi">Lycaon XII</span></a> - Pv pris </a>

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Lycaon XII - Grand Septon - <a href="/t9113-ly" target=_blank" >Pv Pris</a>

 Il n’y avait guère que dans les chants que l’on entendait parler d’amour entre une servante et le jeune Lord de la maisonnée. Seules les naïves trempaient leur oreiller durant leurs nuits de solitude. Pour Tallora, point de sentiments. Certes, le jeune lord était à son goût mais elle n’avait pas eut l’espoir de grimper l’échelle hiérarchique lorsque ce dernier lui avait conté fleurette lors des premières lueurs de l’aube, un jour. Une unique fois ne fut pas suffisante pour les esprits affamés mais assez pour provoquer un évènement inopportun. L’annonce fit l’effet d’une douche glacée pour les deux jeunes gens. Ce n’était pas un drame, certes… mais c’était gênant...

Aussi responsable que l’on pouvait s’y attendre de la part d’un jeune lord, Lord Tyssier reconnu l’enfant lors de sa naissance. Un énième bâtard venu enrichir sa lignée. Brynden Flowers naquit donc, peu aimé par son père et accepté par sa mère comme le résultat prévisible de la vie de servante qui avait attiré le regard de son maître.
L’enfance de Brynden fut aussi normale qu’elle puisse l’être compte tenu des circonstances. Traité de la même manière que les autres domestiques, bien qu’étant parfois la cible des médisants, le petit Flowers grandit dans une certaine insouciance. Son père était une silhouette qu’il apercevait parfois à l’aube, sortant de la chambre de l’une des servantes, voire de celle de sa mère, tandis que cette dernière avait finit par éprouver une affection sincère pour son enfant.

Dans son jeune esprit, Brynden ne se voyait pas faire autre chose que vivre en compagnie de sa mère. Du haut de ses sept ans, à quoi aurait-il pu penser d’autre ? Visiblement, il y en avait qui y avait déjà songé. La présence du petit bâtard auprès de sa mère fut pressentie comme future source de désagréments. Et pour s’éviter une migraine, Lord Tyssier opta pour la solution de facilité : offrir son fils à la Foi. Une décision des plus avantageuses : non seulement le père prouvait sa foi mais en plus il évitait de nuire à ses enfants légitimes tout en se garantissant un lien futur au sein des Septons. Les larmes de Tallora n’y changèrent rien : Brynden fut envoyé à Villevieille.

Les premières semaines furent compliquées pour Brynden. Contrairement à son père, sa mère lui manqua suffisamment pour qu’il la pleure le soir venu. Mais bientôt, Tallora devint un vague souvenir, une odeur vite évanouie et un sourire évanescent. En effet, que pouvait faire un souvenir face aux connaissances qui étaient offertes à l’enfant ? Plus rapidement qu’il ne l’aurait cru, Brynden se forgea la réputation d’être travailleur, doté d’un esprit curieux et fin pour son âge. Et avec les éloges vinrent les premières rivalités. Bien sûr, elles furent soigneusement surveillées par les septons afin que la compétition serve à améliorer les novices et non à les gâcher.

Il y avait néanmoins un domaine dans lequel l’enfant n’excellait pas : la foi. Tallora lui avait certes inculqué ce que devait savoir tout croyant mais au sein du septuaire, croire prenait une toute autre dimension. Or Brynden, durant les premières années à Villevieille, ne pu que feindre la foi aveugle que l’on attendait de lui. Prier n’eut aucun effet aussi sincère soit-il. Interroger les septons équivalait à courir après les châtiments. Jusqu’à ce qu’une lettre lui annonçant la maladie de sa mère arrive et fasse naître chez Brynden, l’étincelle qui lui manquait. Des jours durant, le préadolescent pria la Mère, allant jusqu’à jeûner et faire acte de contrition afin que Tallora survive. L’étincelle devint une flamme inextinguible lorsque la nouvelle de la guérison maternelle atteignit Brynden. Vrai miracle ou pur accident, la question ne se posa même pas pour l’enfant qui devint ainsi le novice le plus zélé du septuaire.

Adolescent,  Brynden  fut surpris par un septon en train d’observer l’un de ses camarades en train de se baigner. Ce n’était pas la première fois que le jeune homme le faisait mais c’était clairement la première fois qu’il se faisait surprendre… et la dernière. Le septon, plus compréhensif qu’il n’en avait l’air, pris « en main » la réhabilitation de Brynden et s’assura de garder ce secret qu’il emporta dans la tombe. Priant la Vieille Dame pour trouver le chemin à travers les pensées lascives qui l’envahissaient parfois, Brynden parvint à enfouir ses désirs contre-nature sous une foi inébranlable qui ne vacilla même pas lors de l’annonce de la mort de Tallora.

Tous les efforts de Brynden portèrent ses fruits quand il fut intronisé Septon et nommé à Peake. Se pensant désormais éloigné des tentations charnelles, Brynden se dévoua à sa nouvelle mission. Jusqu’à l’arrivée d’un initié qui le fit chanceler non pas dans sa foi mais dans ce qu’il pensait être parvenu à faire : à savoir éteindre ses désirs. Rien n’était plus faux. Aussi quand l’initié se présenta dans sa chambre entre chien et loup, Brynden ne parvint pas à résister malgré ses prières. Au réveil, l’homme se plongea dans une véritable crise mystique qui ne trouva un apaisement que lorsque l’initié tentateur fut hors de sa vue, pris en charge par le mentor de Brynden. Ces heures-là, bien qu’uniques dans la vie de Brynden, le marquèrent au fer rouge. Elles hantèrent nombre de ses nuits, provoquèrent de longues heures de pénitence et de supplications pour trouver son chemin.

Des souvenirs qui se firent de moins en moins prégnants au fil des années. Dix  ans plus tard, Brynden soucieux de répandre la Foi se porta volontaire pour devenir l’un des nombreux septons envoyés dans l’armée de Garse Gardener lors de la campagne contre l’Orage menée par leur souverain, Argilac Durrandon. Au cours de cette campagne, il parvint à se rapprocher du jeune seigneur des Essaims en s’occupant des membres éminents de sa garde rapprochée. Après une bataille, le Lord des Essaims grièvement blessé fut confié aux soins du jeune Brynden Flowers qui, au terme de nombreuses prières et d’un jeûne afin d’implorer la miséricorde des Sept, parvint à entamer sa guérison qu’il qualifia de miraculeuse. Cet évènement permit à Brynden de gagner en renommée auprès des hommes des Gardener et d’une partie –la plus pieuse- du cercle proche du jeune Lord.

Ainsi débuta l’ascension du futur Grand Septon. Au terme de nombreuses intrigues au sein du clergé des Sept, et de « miracles » parfois « aidés » par une autre main que celle des Dieux, Brynden Flower obtient la charge du Septuaire de Port-Lannis sur les terres de l’Ouest, l’un des plus importants de Westeros. Il était devenu difficile pour ses supérieurs de fermer les yeux sur la ferveur qu’il pouvait provoquer là ou il passait d’une part, mais plus encore sur les miracles accomplis notamment la guérison d’individus ou de populations de villages et petites bourgades entières à force de prières et d’actes de contrition. Mis à part la disparition de certains hérétiques, ses miracles étaient attestés. Certains blessés ou malades furent guéris par sa science des pestes et fléaux des hommes, mais le plus impressionnant restait encore la guérison de trois bourgades dans lesquelles une épidémie s’était déclenchée. Brynden avait fait empoisonner secrètement les sources d’eau avant son arrivée lors de ses visites, et avait par la suite fourni les antidotes par le biais d’autres potions et onguents concoctés par ses soins.

Certes cela avait coûté la vie à une dizaine d’habitants au total, toutefois cela n’avait que  renforcé la foi des habitants dans les Sept, et parfois, le berger devait bien lâcher un loup au milieu du troupeau afin de mettre de côté les impies et renforcer le cheptel tout entier sous son bâton et sa sagesse. Fort heureusement d’autres miracles ne forcèrent pas le futur Lycaon XII à user de telles méthodes. Ce fut le cas de plusieurs paysans dont les récoltes précédentes ne furent pas fructueuses à cause des températures, nuisibles ou du manque de main d’œuvre lorsque les seigneurs guerroyèrent. Pour ceux là, Brynden bénit leurs terres et –coup de chance dirons certains- le miracle se produisit à la saison suivante ou les récoltes furent bonnes, fertilisant les sols et éloignant les rongeurs et parasites des champs, le Septon avait gagné la confiance et la piété des bourgades et villages reculés, tout en exerçant régulièrement son pouvoir et ses fonctions plus officielles depuis son septuaire.

Aussi sa nomination au Septuaire de Port-Lannis fut pour lui la consécration de très nombreux efforts qui finirent par payer. Sa foi envers les Dieux avait été récompensée, lui, leur serviteur le plus dévoué avait promis qu’il continuerait de mener les hommes ainsi que les égarés dans la lumière des Sept. C’est à cette occasion qu’il fit la connaissance de la famille royale à travers la Reine Mère Jordane Lannister, avec laquelle il entretiendra une entente cordiale et un peu ambiguë. Ses années en tant que Septon de Port-Lannis lui permirent d’exercer une influence sur les plus pauvres tout en continuant parfois –que les Sept puissent lui pardonner- de céder aux tentations des jeunes hommes de l’Ouest, mais toujours avec une très grande discrétion. Chaque « dérive » provoquait une longue session de pénitence extrême qu’il maquillait derrière le prétexte de prier contre la pauvreté, la guerre voire même, à l’occasion, l’exploitation brutale des animaux.

La présence du port offrait des opportunités de toutes natures pour Brynden Flowers dont la réputation attira des fidèles venus d’autres royaumes ayant entendu parler de ses miracles s’attardant dans le septuaire pour le voir à l’œuvre ou trouver la guérison –pour certains l’expiation de leurs péchés- auprès de lui. Quelques marchands ou voyageurs de passage de plus en plus nombreux, intrigués par les rumeurs fréquentèrent également le septuaire de Port-Lannis afin de se recueillir et, ou, espérer voir le septon lors de ses messes. Autant d’occasions de percevoir la quête des croyants pénétrant en ce lieu saint. Autant d’occasions de magnifier la Foi et de propager celle-ci par-delà les murs de Port-Lannis. Cette période fut marquée par une réduction des miracles autour de lui. Il officiait toujours, trouvait régulièrement de quoi faire briller ses Dieux…. Le fait qu’il ne puisse plus s’éloigner de son septuaire aussi souvent qu’auparavant le poussa à ajouter des cartes à son jeu. Ainsi, peu de temps après son arrivée, Brynden se fit connaître pour ses longs sermons enflammés qui soulevaient les foules.

Lorsque Lycaon XI rejoignit les Sept, Brynden Flowers fut élu Grand Septon grâce à son charisme et le manque de concurrent sérieux ou pouvant prétendre à autant d’influence et de piété que lui. Il quitta donc ses fonctions sur les Terres de l’Ouest pour prendre la tête de la Foi à Villevieille. Son premier acte en tant que grand Septon fut de bénir l’ensemble des troupes bieffoises lorsque celles-ci combattirent les infidèles dorniens à leur frontières, menaçant l’œuvre de la Foi et plus encore la sienne.

Il fallut pourtant que son bel édifice connaisse une difficulté. Celle-ci se présenta sous la forme de dragons. Les hérétiques Targaryens, se présentant devant le peuple westerosi, provoquèrent des blasphèmes ainsi que le retour de fausses idoles. De Grand Septon assez « calme », Lycaon devint un prédicateur acharné. Il avait bien compris que l’arrivée des bêtes cracheuses de feu avait ébranlé la Foi des hommes. Comme si les hérétiques autochtones ne suffisaient pas. Il avait fallut que d’autres viennent d’il ne savait où. Au-delà du matériel, une guerre pour l’âme débuta. Lycaon s’investit lui-même, de la tâche de sauver les brebis égarées. De nécessité, la question devint une obsession pour le Grand Septon.

Les longs mois de conflit menèrent les Gardener à tenter une paix entre le Bief et Dorne, un partenariat inacceptable. Dorne devait voir la lumière des Sept et souffrir, les Gardener devaient entendre raison. Lycaon lança un appel à la croisade, prouvant – si besoin en était encore – la popularité dont il jouissait parmi le peuple ainsi que ses talents oratoires. Les mois qui suivirent portèrent leurs fruits de terreurs du jugement des Sept. Ils ne purent pourtant pas empêcher la  naissance de l’abomination hérétique : l'Empire Braenaryon. Un faux nom pour une fausse institution, Lycaon la condamna dès qu'elle vit le jour.

Les victoires et les défaites dans le Conflans n’empêchèrent pas Lycaon de passer des accords secrets avec Manfred Hightower. Il était temps pour du changement et un nouveau Roi apporterait exactement cela. Il eut des mauvaises langues pour sous-entendre que le Grand Septon s’était chargé de punir les Gardener pour leur paix avec Dorne. Lycaon, lui, se servit de la dynastie déchue comme exemple durant ses logorrhées enflammées qui lui permirent de focaliser l’attention des croyants ailleurs. Le traité de Boycrite voit le jour et lui permet d’envoyer des missionnaires qu’il a personnellement choisis pour apporter la lumière des Sept. Lycaon ordonne qu’un soin particulier soit apporté aux pèlerins qui viennent à Villevieille afin de propager la Foi d’une manière toute aussi efficace que subtile.

Et pour chaque avancée, un recul. Les Lannisters. La Lannister. Une exécution de masse sur des septons jugés non pas devant le divin, mais devant la couronne royale de l'Ouest. Jordane, une camarade de si longue date, coupable d'un tel geste. La colère du Grand Septon fut immense, tout comme un sentiment de trahison, mais la réconciliation n'était jamais impossible. Jordane avait perdu son époux et son enfant, un dialogue existait toujours. L'Ouest devait reprendre le droit chemin, abandonner ces actes égarés et Lycaon s’y employa avec un pragmatisme inattendu.

Un traité comme celui de Boycrite ne pouvait être appliqué que par ceux qui en sont capable. C'est un but, un rêve, un projet détérioré au cours des mois. Il n’avait fallut que quelques mois pour que la maison Martell prouve incapable de le faire. Peu à peu, l'hérésie s'enflammait de nouveau dans ce sablier dont l'âme est à présent à court de temps. L'arrivée de la maison Valtigar marqua le début de la fin pour les Martell et ainsi le traité de Boycrite s'effrita d’autant plus rapidement.

Les signes avant-coureurs d’une nouvelle crise, alors que les autres ne se sont même pas encore totalement apaisées, font leur apparition : un disciple et cher ami, Martyn Tarbeck, vaincu aux Météores et saigné par la dame Allyrion ; Deria Martell et son frère, tués par les Valtigar ; Ronnel Arryn pliant le genou face à l'Empire... Dragons, encore des dragons. Une série d'événement qui savaient ruiner le sommeil du Grand Septon. Cependant, ce n'était que le début des troubles causés par les Valtigar. L'Ouest forma inexplicablement un rapport, un traité même, avec ceux-ci. Le but était abstrait, mais Jordane Lannister était derrière le tout. Son amie de longue date doit maintenant s'expliquer auprès du vieil homme ronger par l'anxiété des derniers mois. Elle devait forcément avoir une raison, il doit y avoir des réponses et vite. Si seulement Martyn était là, il oublie parfois qu'il n'est plus à ses côtés. Le remplacer avait pourtant été essentiel, puisque la foudre de la croisade était sur le point de frapper. Conflans, Val et Valtigar, l'heure est arrivée...