Né dans les ruines, promis à une gloire éternelle. Voilà le sentiment qui avait résonné au travers de la vie de Maegor Valtigar, de son premier jour jusqu'à aujourd'hui. Son aîné est décédé jeune et il se retrouva donc porter le flambeau de la succession, tâche que certains pouvaient qualifier également de fardeau. Sa naissance amorçait une résurrection, premièrement d'un Empire, mais plus tard la résurrection d'un Elu : Azor Ahai, en chair et en os, dont le sang sera celui des Valtigar. Cependant avant le guerrier d’Essos, se trouvait le jeune héritier des Valyriens.
Si les ambitions du Nouvel Empire Valyrien dépassent de simples cités ou des continents, la naissance de ces ambitions trouva ses racines dans les cœurs d'hommes de chair valyrienne. Les ancêtres de Maegor avaient dédié leur vie à poursuivre le projet de préservation de la culture de l'ancienne Valyria. La survie d'une culture sur le long terme incluait produire des enfants pour en être le dépositaire de ce leg inestimable. Maegor est ainsi né dans un environnement difficile auprès des siens au cœur des Légions Perdues, menées par son père, Tyraemarr Valtigar. Un homme remarquable qui deviendra rapidement un exemple à suivre pour Maegor ; un Valyrien, un vrai. Malheureusement, il connaîtra aussi trop peu sa mère et tante, celle qui l'a mis au monde. La dernière chose à laquelle elle aura contribué à la famille Valtigar sera d’accoucher d’Aerymor, un petit frère pour Maegor. Il aura éventuellement des sœurs et aura la chance de grandir dans un environnement plus confortable auprès de sa belle-famille. Elyria n'était pas Valyria, mais cet endroit demeurait la chose la plus proche de ce que pouvait être un foyer pour Maegor. Au fil des années, c'est sa sœur Jaenyra qui deviendra sa meilleure amie. Querelles et bons moments, un semblant d'enfance pour Maegor qui ne se rappelait que de brefs fragments des horreurs dans les voyages accomplis. Par chance, il était trop jeune pour comprendre ce qu'il avait pu voir.

L'apprentissage de l'héritier était riche, approfondi et intense et pour cause, son père misait énormément sur son fils afin de servir ses ambitions. Aussi il entoura Maegor de professeurs, historiens et généraux expérimentés pour leur transmettre leur érudition autant que possible. Entre les adultes trop âgés et sa famille, Maegor n'avait aucune vie sociale normale pour un jeune son âge. Sa jeunesse était consacrée à le transformer en l'homme qu'il se devait de devenir, le présent était traité comme un processus pour atteindre un but précis : un héritier digne du nom Valtigar.

Si ses sœurs préféraient lire aux sujets des guerres passés, les garçons grandissaient avec l'anticipation et l’excitation de participer aux combats pour défendre le nom Valtigar. C'est en - 13 que Maegor obtiendra sa première chance. Enfin il quittait le berceau confortable d'Elyria pour les terres dangereuses d'Olos et Tyria. Il y forgea ses premières aptitudes sur le terrain et parvient à appliquer la théorie apprise dans des situations pratiques et réelles. L'héritier devra encore attendre un an avant d'être confronté à sa première bataille de grande envergure. C'est au milieu des ruines et au milieu de la brume qu'il mena ses hommes contres les hommes de pierre. Un ennemi coriace que Maegor avait sous-estimé et contre lequel le prix fut élevé. Les pertes étaient immenses, malgré la victoire, cette dernière fut coûteuse. Son tout premier cheval y avait laissé sa vie et Maegor rentra chez lui blessé. Une expérience enrichissante et remplie d’enseignements à tirer, mais son père ne l'avait pas vu ainsi. Tyraemarr était en colère, enragé, puis inquiet. Il était l'héritier et son frère aîné avant lui avait déjà périt. Maegor avait vu la mort en face et les jeux de guerre prirent fin pour lui pour quelques temps. Le temps était venu de croître, de regarder vers l'avenir et de laisser le garçon derrière soi.

L'éducation de Maegor s'était divisée entre le terrain et les rencontres diplomatiques avec les hauts placés des Légions Perdues. Il avait finit par apprendre beaucoup au sujet de Westeros, un continent habité et pourtant évoqué comme étant constitué de terres fertiles à conquérir un jour. C'est au cours de ces années que l'héritier trouva une épée en acier valyrien dans les ruines. Elle portait des décorations de lions, comme les nombreux cadavres qui l'entouraient, qui avaient depuis longtemps périt. Son apprentissage sur Westeros lui fit apprendre l'histoire de Rugissante, l'épée valyrienne qu'avait porté un Lannister des Terres de l'Ouest. L'épée était maintenant sienne à utilisé avec soin, l'arme qui deviendra l'outil de ses conquêtes.

Le lien entre Maegor et Jaenyra avait toujours été étroit, du moins plus étroit qu'avec son frère et son autre sœur. Maegor avait un vide dans le cœur et Jaenyra aussi, c'était donc ainsi que leur lien amoureux se développa lorsque chacun combla l’abime de l’autre par sa propre affection. Comme tout dans la vie de Maegor, c'est la nécessité qui créait du changement. Au début ce lien fut secret, puis éventuellement celui-ci fut plus affiché, devenant un lien visible au grand jour. La friction entre Aerymor et Jaenyra n'aidait pas à simplifier la dynamique familiale, mais le cœur veut ce qu'il veut. Tyraemarr, leur père, acceptait le lien qui les unissait et c'était là tout ce qui importait. La proximité de l'héritier Valtigar était contrastée par son absence constante. Les gains dans les ruines étaient minimes et les pertes s'accumulaient. Maegor persévérait malgré sa frustration, l'avenir de sa maison était sur ses épaules, il avait besoin de s'accrocher au rêve d'un avenir brillant pour sa famille. Les mois étaient longs, mais au bout de ceux-ci se trouvait un visage nouveau, un prêtre rouge, Ugor Bernalas.

Ugor n'était pas un homme comme les autres et si Maegor doutait souvent des mythes et légendes de ce monde, ce cas était différent. Ugor savait des choses qu'il ne pouvait pas savoir, ses talents étaient inexplicables, il n'était pas qu'un charlatan. Le prêtre rouge a su impressionner Maegor, mais c'est la prophétie qu'il fera au sujet de la famille Valtigar qui changera la vie de l'héritier à tout jamais. Le grand retour d'Azor Ahai, la lumière qui affrontera et vaincra les ténèbres, un Valtigar. C'était la lumière dont Maegor avait tant besoin après des mois si difficiles. L'espoir qui l'habitait à présent était indescriptible, son devoir envers sa famille est devenu une mission plus grande encore.
La prophétie était significative, mais Maegor n'aurait jamais imaginé les événements sur le point de survenir un an plus tard. Suite à des pillages à grande échelle sur l’Île aux Cèdres, Maegor enrôla de force de nombreux prisonniers dans les légions, mais c'est ce qui est trouvé par la suite qui confirma tout. Des œufs de dragons attendant patiemment d'être retrouvés par des valyriens. La prophétie suivie de cette trouvaille avait fait de sa foi en la cause une chose absolue et inéluctable. Le sacrifice d'esclave débuta, suite aux conseils d’Ugor, afin d'obtenir davantage de trésors de la Mer Fumeuse près des anciens ports d'autrefois. Maegor était à présent un croyant dévoué, un vrai.

L'écho de la survie des Targaryens avait atteint Elyria. Il y avait maintenant une autre famille à l'étranger avec laquelle préserver le sang valyrien. La nouvelle de leur existence et de leurs dragons à été rapidement rattrapée par la nouvelle de leur défaite. Les faits n'étaient pas clairs pour des gens vivants si loin des événements, mais celui du nom d'Aegon n'était plus. Il n'y avait aucun moyen des les identifier pleinement comme des alliés ou des ennemis, mais Maegor avait mal en apprenant cette nouvelle. Le peuple valyrien presque éteint prenait encore un coup sévère du sort, mais l'héritier avait l'intention de venger son sang. Westeros l'attendait, il le comprenait de plus en plus.

Le dragon craqua la coquille protectrice de son œuf et Maegor devint aussitôt un parent, pour la créature pleine de promesses. Il dormait avec le dragon et Jaenyra pour une longue période jusqu'au jour où la bête devint trop grosse pour ce style de vie. La présence de Jaenyra avait grandement contribué au début, apportant un côté maternel au dragon que Maegor n'avait pas. Il promit à sa sœur qu'un jour ils verraient les cieux ensemble à dos de dragon lorsque la bête serait plus grande. Il entraîna son dragon jusqu'au jour où son père l'envoya en mission aux côtés de ses sœurs et Ugor Bernalas. Il s’agissait d’un long voyage aux Cités Libres d'Essos où Maegor apprit beaucoup sur le monde dans lequel il est né. Ils espionnaient et collectaient de l'information sur les forces militaires, territoriales et architecturales des lieux qu'ils visitaient. Le Tigre Cleitos Caradreon était un ennemi à étudier et les stratégies de Tyraemarr étaient aussi une propre forme d'éducation. Les offres et les ententes secrètes avaient graduellement permis de corrompre des politiciens, des marchands et même des militaires. Ses sœurs se démarquent sur ce front. La force de Maegor est généralement l'épée, mais Jaenyra s'avère déjà être une politicienne habile. Ils forment tous des liens étroits à Volantis et à Lys, les cibles futures du Nouvel Empire Valyrien.

Les mois avaient passé rapidement et il était enfin temps d'aller récupérer son père à Tyrosh pour l'amener à Volantis, là où ils préparaient sa montée sur le trône. Tyraemarr Valtigar, Diadoque de Valyria, tous plièrent le genou devant lui. La famille Valtigar sortait maintenant de l'ombre, l'heure de la conquête sonnait et Maegor était prêt. Il visita le Degrés de Pierre avec Jaenya, son dragon et ses hommes. La promesse de richesse conjuguée à la menace d’un chatiment s’ils lui résistèrent furent les deux outils de recrutement employés envers les pirates présents afin d’additionner leur flotte aux ressources des Valtigar. La tactique avait porté leurs fruits et procuré des effectifs importants à la cause. Il n'y avait cependant pas que les pirates qui intéressaient Maegor, si les Targaryens avaient survécus au Fléau, alors il y en avait probablement d'autres. Aussi il comptait les faire répondre à l'appel, par la force si nécessaire.
Dorne fut la première cible à Westeros, ainsi que la plus logique. Il est bien connu que Dorne a toujours eut par habitude de nourrir des rapports solides avec Essos. Maegor tenta de négocier avec Deria Martell, mais elle était peu ouverte à l'ajout d'un second Empire sur ce continent. L'héritier n'avait pourtant pas l'intention d'abandonner les négociations, ce fut jusqu'au jour où Deria et Anders tentèrent de le piéger et de le tuer. L'arrivée d’Aerymor avec les dragons, ainsi que des renforts, autant valyriens que dorniens ont permis à Maegor de retourner la situation à la dernière minute. La souveraine de Dorne n'était plus que cendres maintenant. Plusieurs maisons dorniennes plièrent le genou devant la puissance du Nouvel Empire Valyrien, mais Maegor nota les premières familles à le faire : les Gargalen et les Tolland. La plus puissante faisait un mariage logique à son frère Aerymor qu'il nomma Prince de Dorne. La famille Valtigar avait maintenant un siège à Lancehélion.

La conquête de tout territoire vient avec ses tensions autant internes qu'externes. Dorne était un royaume troublé, où la rébellion faisait rage et la chute des Martell avait rendu le paysage politique déjà instable encore plus complexe. Si la conquête initiale fut efficace, l'ennemi auquel ils faisaient face n'était pas seul. La famille Allyrion faisait partie de son propre Empire et la solution était difficile à évaluer pour Maegor. Entre un entourage avide de pouvoir dans un territoire instable et un ennemi de taille, c'est Jaenyra qui prit le large pour les Terres de l'Ouest. Un dialogue s'ouvrit et une entente fut signée après de longues négociations. Mais le bonheur des uns faisait le malheur des autres, ainsi que leur hostilité dans certains cas. La Foi était amère et c'était bien là que la politique devenait délicate. La bonne entente avec ces fanatiques devenait une partie clé des bons rapports contre l'Empire Braenaryom. Maegor visita l'Ouest en personne afin d'y rencontrer Jordane Lannister, La Lionne Lannister. Il n'y avait pas de meilleure personne avec qui discuter pour faire progresser ce rapport. Un baiser sur le revers de la main plus tard, Maegor se dirigea vers le Conflans. Il avait  l'intention de montrer à la Lannister ce que la famille Valtigar avait pour contribuer à sa cause. Une alliance dont il avait bien besoin. Et pour cela il n’y avait rien de plus efficace comme démonstration de puissance qu’un exemple concret que nul ne pouvait raisonnablement ignorer !