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Alexander Ludwig est <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t8226-regnar-timbal-choose-your-path?nid=1#247197"><span class="Gp_Conflans">Regnar Timbal</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Conflans">Regnar Timbal</span> - Je suis contre mon souverain - Hériter de la maison Timbal - <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t8226-regnar-timbal-choose-your-path?nid=1#247197">Pv pris</a>

LIEU

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<a href="https://bloody-crown.forumactif.org/u786"><span class="Gp_Conflans">Regnar Timbal</span></a> se trouve à <span class="Gp_Conflans">Vieux-Wyk - îles de Fer</span>

An -18, Lübenbourg.

Le soleil venait de se lever, les rayons de l'astre lumineux éclairant la chaume par les interstices à la fenêtre. Un cri résonna dans la chambre. Le cri d'un enfant lorsqu'il insuffla pour la première fois de l'air dans ses poumons. Sa mère le berçait, chantonnant une comptine dans leur langue natale. Regnar, fils de Tormund Timbal et d'Ingrid était né. Seul héritier de la Maison en l'absence d'héritier mâle de la femme-roc. Cet enfant ne rencontra jamais son père. Il ne fut pas reconnu par son géniteur qui sembla ne jamais le réclamer. Tout ce temps, Regnar avait grandi auprès de la souche maternelle de sa famille, entouré par sa mère et des oncles. Il était destiné à accomplir de grandes choses, né pour devenir le successeur de son père et devenir un grand guerrier des îles. Ainsi, sa mère lui enseigna tandis qu'il grandissait les coutumes fers-nés. Seulement, il était encore trop jeune pour tout comprendre et pour tout retenir. C'est peut-être pour ça qu'il a finalement oublié tout ce pan de sa vie. Quant à ses oncles, ils lui enseignaient le combat, le maniement des armes. Dès qu'il tombait sur le sable, le garçon se relevait et chargeait, épée en bois à la main. La vie était décente et le garçon ne manquait de rien, faisant déjà la fierté du clan. Ses oncles vantant ses mérites, voyant déjà le futur guerrier dans cette brindille blonde qui avait un fort appétit pour un si petit corps.

Son père vint le voir, sans jamais l'informer. Ses oncles ne trahissant jamais ce secret. Si bien que le jeune Regnar croisa son père, peut-être à plusieurs reprises, sans savoir que cette silhouette était son géniteur. Jamais il ne lui avait adressé la parole. Et le garçon avait déjà commencé à se questionner et surtout questionner sa mère qui trouvait des excuses au père pour justifier son absence. Regnar se satisfaisait un temps de ces réponses avant qu'il ne revienne interroger ses plus proches parents à ce sujet. Son père était un personnage important. Très occupé. Au point de négliger son unique fils et de ne pas le rencontrer une seule fois. Voilà ce que pensait silencieusement Regnar, même s'il n'en disait rien, gardant ça pour lui. Et puis, il finissait toujours par passer à autre chose. Frapper avec son épée en bois dans un bouclier l'aidait à canaliser ses émotions, à penser à autre chose ou plus justement à oublier.

Un jour, le village fut attaqué par des soldats de la maison Nerbosc aux ordres de Landor qui semèrent le chaos et la panique dans le village qu'ils pensaient être un foyer de rébellion. Bien vite, tout devint confus. Les gens se précipitaient dehors, cherchaient à fuir. C'était un vrai massacre. Des innocents tués par les Nerbosc dont le Lord en personne. Regnar n'avait pas trouvé sa mère et ses oncles. Pourtant, une main saisit la sienne. La mère de Lyanna. Elle l'entraîna avec elle et sa fille dans l'autre main, jusqu'à ce qu'elle s'écroule, son corps traversé par une flèche. Face aux soldats, Regnar se mit devant la jeune fille, pour la protéger. Mais un des soldats tenta d'abuser de la femme blessée, repoussant le gamin qui essaya de l'en empêcher. C'est sans doute à cet instant que tout bascula pour Regnar. Dans un dernier souffle, la femme demanda au Lord de prendre soin de ses enfants, faisant passer Regnar pour le descendant d'une lignée bâtarde des Alluve et le frère de Lyanna. C'est comme ça qu'elle suscita son attention, seul moyen valable pour protéger les deux enfants. Ainsi, ils avaient une certaine valeur et Regnar pourrait protéger Lyanna. Tant qu'ils ne seraient pas séparés, il veillerait toujours sur elle.

An -8, Corneilla.

Les orphelins furent amenés à Corneilla, dans le fief de Lord Nerbosc. Ce dernier n'adopta pas les deux enfants. Il avait déjà des fils et des filles. Alors il plaça les enfants dans une famille qu'il connaissait assez pour savoir qu'ils y seraient en sécurité et bien traités. Landor Nerbosc devint au fil du temps une figure proche de celle d'un père. Un père adoptif, bien entendu, lui qui n'en avait jamais connu. Cet homme l'a élever comme son propre père ne l'avait pas fait, mais en maintenant une distance entre lui et sa famille. Ce dernier venait le voir au sein du foyer où ils étaient accueillis. Il se souvenait qu'il lui avait appris à lire avant de lui apprendre tout ce qu'il y avait à savoir sur les coutumes des riverains, des anciens Dieux. Il poursuivit même son enseignements du maniement des armes et du combat, le faisant dans une cave, à l'abri des regards avant de le faire dans le Donjon, à la nuit tombée quand Regnar commença à servir la famille Nerbosc. Ainsi, il l'avait éduqué comme il l'avait fait pour ses autres fils. Sans distinction et sans jugement. Landor voulait le préparer à ce qui l'attendait à l'avenir, à cause de sa filiation, loin d'imaginer que le fils qu'il élevait était un Timbal, le rejeton d'un fer-né.

À l'adolescence, Landor révéla à ses fils la vérité sur Regnar et le jeune homme devint l'ami des frères. Des presque frères adoptifs. Remus et Walder. Des enfants qu'il côtoyait de loin quand il jouait au serviteur dans le château des Nerbosc et qui souvent se moquaient de lui en ignorant qui il était. Mais Regnar avait du sang de fer-né dans les veines et ne se laissait pas faire. Un jour, il asséna un coup de poing à Walder qui s'était moqué de lui. Si les frères se soutenaient, il y avait malgré tout une rivalité pour savoir qui était le meilleur, à cheval ou au maniement des armes. Les enfants de Landor avaient finit par le tolérer. Il les perçoit comme des frères, même s'il ne partagent pas le même sang. C'est aussi durant cette période que la relation avec Lyanna évoluait. Aux yeux de tous, ils étaient frères et sœurs. Mais avec les années, ils se sont rapprochés, Regnar veillant sur Lyanna comme le faisait un grand frère. Des sentiments naissaient entre l'Alluve et le Timbal. S'avouant leurs sentiments, ils se sont embrassés et leur relation resta secrète. Ils ne devaient pas se faire prendre, sinon tout le mythe sur les Alluve chuterait. Et eux avec.

An 0, Paege.

Les tambours de guerre résonnaient. Les armées se fixaient et se défiaient. Fer-nés contre Nordiens. Nerbosc contre Tully. Quand le cor retentit, les armées chargèrent l'une vers l'autre et la mêlée s'engagea. C'était sa première bataille. Une bataille qu'il n'était pas prêt d'oublier. Dégainant son épée, il trancha ce qui passait à portée de main, esquivant les attaques des soldats ennemis, perdant rapidement de vue dans la bataille ses frères et Landor. Il n'oublia pas l'instant où il l'avait retrouvé du regard, voyant le corps du Lord tomber au sol, dans une flaque de boue et piétiné. Il ressentit une rage et une colère qu'il exprima sur le champ de bataille, jusqu'à ce que les troupes en sous-nombre soient rappelés. La bataille était perdue. Malheur aux vaincus. Les fils capturés, comme le reste de l'armée, prêtèrent allégeance à la maison Tully et au Conflans fédéré ainsi qu'à l'Empire, après avoir été capturé par Peyredragon et les armées du Nord. C'était ce qu'aurait voulut Landor, se battre du bon côté, contre leurs ennemis jurés. Après ça, ils rentrèrent à Corneilla avec le corps de l'ancien Lord qui fût enterré dans la crypte familiale, reposant auprès de ses ancêtres, tandis que Lyanna soignait les blessures du jeune guerrier qui avait survécu à sa première bataille. Une bataille qui ne serait pas la dernière. Car l'heure de la révolte avait sonnée et les frères ressentaient de la rancœur et de la haine contre les fer-nés et leur roi.  

Après la mort de Landor, ce fut Remus Nerbosc, son fils ainé qui succéda à son père. Les frères organisèrent alors la rébellion contre la domination des fer-nés sur leurs terres. En attaquant une garnison qu'ils firent tous passer au fil de l'épée, les Nerbosc et Regnar envoyaient un message à travers le Conflans. Tout homme en âge de se battre pouvait rallier leur bastion à Corneilla et prendre les armes pour bouter hors de Conflans les fer-nés. Regnar mettrait un terme aux exactions, au pillage, aux crimes perpétrés par ces odieux barbares. Fort de plusieurs succès militaires, les Nerbosc reprenaient ce qui leur revenait. Regnar s'est battu aux côtés des frères depuis le début de la guerre, devenant plus que frères mais de vrais frères d'armes, leur confiance cimentée dans les mêlées sanglantes. Il a fait ses preuves, loyal envers la famille qui l'a élevé. Son avis comptait autant dans les décisions prises par Remus durant les préparations et les combats. Il s'est hissé comme lieutenant dans cette armée renégate.

An 1, Corneilla.

Les quatre cents cavaliers fonçaient au grand galop vers la citadelle assiégée. Les fers-nés se massaient aux portes de leur bastion, menaçant la vie de tous ceux coincés à l'intérieur. Dont Lyanna qui hantait les pensées de Regnar. Il ne voulait pas penser au pire mais en voyant les fumées noires s'élever au-dessus de la cité, il craignait qu'ils arrivent trop tard. Que Lyanna soit dans les bras des sauvages fer-nés, subissant leur cruauté. Fonçant encore plus vite, les cris résonnant plus fort que les bruits des sabots, il chargea avec Remus dans la horde qui le séparait de sa bien-aimée. Cisaillant ce qui se trouvait sur son passage, tenant d'une main ferme sa monture, tranchant dans les chairs, éclaboussé du sang de ses ennemis. Quand la bataille pris fin, la terre était maculée de corps sans vie, certains dont les membres étaient arrachés. À son plus grand soulagement, Lyanna était encore en vie, ayant pût se réfugier dans la forteresse avec les femmes Nerbosc. Sous tant d'émotions, il songea à avouer à Remus la vérité mais se ravisa au dernier moment. La guerre n'était pas finie et devait être sa priorité. C'est ainsi qu'il fut forcé de quitter une nouvelle fois la belle pour aller combatte dans le Conflans les barbares fer-nés. En songeant au jour où il pourrait épouser cette femme.

Cette bataille était décisive pour l'avenir du Conflans. La deuxième bataille d'Aubray voyait s'opposer Nordiens et Riverains face aux cohortes sauvages de Fer-nés. C'est lors de cette bataille que Regnar s'illustra particulièrement, faisant tomber plus de fer-nés que jamais, faisant fi des entailles et des blessures mineures. Dès les premiers jours, les combats furent violents et beaucoup tombèrent sans qu'un vainqueur ne soit désigné. L'issue de la bataille semblait encore incertaine. Au cœur de la mêlée, Regnar se battait comme un démon assoiffé de sang. Les fer-nés tombaient les uns après les autres sous les mouvements de sa lame. Le roi tomba et le Conflans remporta une bataille majeure.  

N'ayant point le temps de festoyer et de célébrer cette victoire militaire qui serait conté par les troubadours à travers tout le Conflans, Regnar partit en éclaireur avec un petit groupe afin d'intercepter d'éventuels renforts pour ne pas être surpris. La guerre n'était pas encore finie. Ce n'était qu'une simple bataille et il savait que ce ne serait pas la dernière. La domination Fer-né était comme une gangrène pullulante. Le groupe de reconnaissance tomba face à des fer-nés, occupés à piller. Regnar envoya un des éclaireurs à Aubray pour chercher des renforts et prévenir de cette potentielle menace tandis qu'il se jetait à corps perdu dans la bataille, chargeant les pillards. Mais le combat tourna à leur désavantage. Le destrier noir de Regnar fut transpercé d'une lance et le jeune guerrier tomba. Encerclé par les fanatiques du Dieu Noyé, il fût capturé avec ses hommes. Déshabillé, il attendait la mort avec les siens au bord de la rive, le regard droit. Il n'avait pas peur. Il attendait de sentir la froideur de la lame s'abattre sur sa nuque. Mais ça n'arriva pas. Sans qu'il ne comprenne, il fut séparé des sacrifiés. Des hommes le tirèrent jusqu'à un arbre, luttant tant qu'il pouvait, attaché au tronc massif. Il cria sur les fer-nés qui semblaient sourds à ses injonctions, les traitant de tous les noms. Assistant impuissant à l'exécution sommaire des siens, son regard brillait de colère et de haine. Une haine envers ce bourreau. Une haine contre un homme qui n'était rien d'autre que son père. Son géniteur...

An 2, Vieux-Wyk.

Comment décrire ce qu'il ressentait ? Jamais il n'avait ressenti une telle haine. Regnar était prisonnier. Prisonnier de cet homme qui se prétendait être son père. Un homme qu'il n'avait jamais vu et qui avait commis une erreur en l'épargnant. Derrière ce sentiment de colère, il y avait un sentiment profond de confusion. Il reconnaissait sa mère, avait réussi à retrouver des souvenirs qu'il pensait disparu. Et il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas comment ce père avait pu l'abandonner, ne jamais vouloir le voir. Ne pas l'avoir cherché. Il avait été élevé dans la haine des Fer-nés, alors qu'il en était lui-même un par le sang. Mais toute cette culture, leurs croyance lui semblait bien barbare. Comment justifier le viol, l'esclavage. Cela le répugnait et il se sentait honteux. Il ne savait plus quoi en penser. Sa mère essayait de le tempérer quand il avait envie de tout casser. Quand il pensait simplement à prendre une épée, tuer ceux sur son passage, voler un navire et retourner chez lui. Mais c'était ici chez lui... C'est ce que disait sa mère. Tout en ce lieu lui était amer et hostile. Il ne peut renier ses croyances mais il ne peut pas tourner le dos à sa famille. Pris dans une boucle infernale, Regnar ne sait pas encore ce que le destin et les Dieux ont prévu pour lui. Mais quoi qu'il décide, il sera un traître pour un des camps. Et il ne peut supporter d'avoir tant donné pour que chaque action qu'il ait fait soit vaine.