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Keira Knightley est <a href="/t6657-kae"><span class="Gp_Conflans">Kaela Timbal</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Conflans">Kaela Timbal</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Lady de la maison Timbal - <a href="/t6657-kae">Personnage inventé</a>

LIEU

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<a href="/u671"><span class="Gp_Conflans">Kaela Timbal</span></a> se trouve à <span class="Gp_Conflans">Pierremoutiers</span>

Vous souhaitez connaître mon histoire ? Bien. Je vous préviens que ce n’est pas un conte de fée. Pas une histoire à lire au coin du feu. J’ai eu une vie bercée par le fer et le sang. Comme toute bonne fer-née qui se respecte. J’ai vu le jour à Vieux Wyk, au sein de la famille Timbal, puissante famille fer-née, vassale de la maison Hoare. Petite fille préférée de son père, j’ai cependant toujours été dans l’ombre de ma sœur Mina, destinée à faire un beau mariage, à apporter une belle union à la famille. Elle a toujours été plus lady que moi. Elle se tenait toujours très bien, savait faire des sourires, être polie et occuper la place qu’une femme se devait d’avoir, même chez les fer-nés. Notre mère pensait ne jamais lui donner d’autres enfants. Elle mourut d’une fièvre lors d’un hiver particulièrement rigoureux, après avoir donné naissance à un fils, Dickon. Je n’en garde aucun souvenir, étant trop petite pour me rappeler ne serait-ce que ses traits.

Je grandis dans une ambiance austère et dure. Malgré l’amour que me portait mon père, la vie sur les Iles de Fer était difficile. Nous sommes un peuple de pêcheurs et de pirates. Peu d’agriculture sur les Iles et peu d’élevage. J’étais cependant une noble et je mangeais largement à ma faim. Je développais assez jeune un tempérament affirmé et volontaire. Têtu même, pourrait-on dire. Je me fis corriger un nombre de fois incalculable. Au lieu de m’instruire, je préférais m’échapper et aller au port traîner avec les marins ou m’entraîner avec les soldats qui en général me rabrouaient ou se moquaient de moi. Mais ma condition de fille du suzerain me protégeait un tant soit peu. Tout cela allait grandement changer…

Ma sœur Mina avait épousé un fils Greyjoy, un mariage de renom s’il en est. Il y avait beaucoup moins de pression qui pesait sur mes épaules en ce qui concernait mon propre avenir matrimonial. Deuxième fille avec un frère cadet, je ne servais pas à grand-chose à mon père et lorsque je demandais à dix ans de rejoindre un navire fer-né, il m’y autorisa, cédant devant mon insistance. Cependant, j’allais vite me rendre compte que la vie sur un navire était bien loin de l’aventure trépidante que je m’imaginais. Oh, bien sûr, de l’aventure, j’en vécu. C’était peu de le dire. Mais les mousses ne sont jamais bien traités et les jeunes filles encore moins bien… Cela commença par les brimades. Puis les coups. Je les évitais au début tant que je le pouvais. Puis, j’essayais de les rendre, en vain. Je ne faisais nullement le poids face aux marins puissants qui naviguaient depuis bien avant ma naissance…

Ce fut lors des pillages dans le Nord que je rencontrais Yoren Pyke. Le bâtard royal. Nous avions le même âge et nous nous sommes rapidement liés d’amitié. Nous avons fait nos premiers pillages côte à côte. Ce fut à terre que certains marins tentèrent de me sauter dessus, profitant de la confusion qui régnait autour de nous pour tenter de me violer. Je hurlais, frappais autant que je le pouvais mais je savais que tout était déjà perdu. Je n’avais pas la force de m’y opposer. Quand soudain, les hommes tombèrent. Il était là. Rodrick Harloi. Un jeune homme fait qui venait de me sauver. Je lui en suis redevable à jamais. Il allait devenir au fur et à mesure des années un frère d’armes.

Ma vie fut ensuite rythmée par les combats à bord des navires de la flotte fer-née. J’acquis de l’expérience et m’enhardis, rendant les coups qu’on pouvait me donner. Plus je m’endurcissais, plus les hommes semblaient me respecter. J’étais fidèle à la maison Hoare et rien ne me faisais plus plaisir que de me battre, je connaissais ce frisson. Le plaisir d’ôter la vie, de répandre le sang. Rien n’était plus ardent sur cette terre… Jusqu’à ce que je connaisse l’extase charnelle. Entre les bras de Yoren Pyke, j’avais alors 13 ans. Le jeune homme était brutal, puissant et notre union fut des plus passionnées. Certes, elle se reproduisit par moment mais la guerre ne laissait nullement place aux sentiments. Si tant est que nous n’en ayons jamais ressenti l’un pour l’autre. Je n’en suis pas sûre. Nous nous amusions bien ceci dit.

J’avais 18 ans lorsque je rejoignis la flotte Harloi. Le Roi des Rois avait consenti sans officiellement l’autoriser à ce que les pillages du Nord continuent et je retrouvais avec plaisir mon vieil ami. Je ravageais les côtes nordiennes en sa compagnie, montrant ma férocité et ma détermination. Je parvins à m’affirmer sur un navire où les hommes ne me connaissaient pas et tentaient de me violenter. Rodrick me nomma seconde d’un de ses navires et j’en conçus une immense fierté. J’avais fait mes preuves et je devenais une combattante aguerrie, rompue à l’art de la navigation. Les années ont filé si vite, au rythme de la guerre…

Je connaissais peu les côtes du Bief mais j’eus l’occasion en l’an -1 de m’y rendre avec la Flotte de Fer afin de ravager et de piller les ennemis du Roi. Je descendis sur la côte, épée à la main et fit des dégâts parmi les défenseurs venus protéger les paysans du sort funeste les attendant. Puis, je vis l’étendard flottant dans le vent chaud du Sud. Un bien bel objectif en vérité. Mais l’homme qui le portait ne semblait pas décider à me le donner gentiment avant de mourir. Garlan Goldwyne. Nous nous combattîmes avec une violence et une ardeur égales. Déterminés à ne pas laisser l’adverse avoir ce qu’il voulait. Il était fort et puissant, j’étais habile et vive. Nos forces s’équilibraient et nous semblions condamnés à nous épuiser en vain. Je parvins cependant à arracher de ses mains la bannière et je m’apprêtais à la ramener aux miens quand il se jeta de toutes ses forces sur moi, me faisant mordre la poussière et roulant dans la boue avec moi. Cela devenait n’importe quoi. Une vraie bataille de chiffonniers. Et pourtant, lorsque le souffle court, nous nous sommes regardés, nous, ennemis, nous avons compris. Personne n’avait remporté réellement la victoire. Et cette rencontre reste encore dans mon esprit comme un merveilleux combat contre un ennemi à ma mesure.

Un ennemi à la mesure de notre flotte fut sans nul doute Lancehélion. Je fis partie des navires envoyés là-bas par notre Roi. Une boucherie. Où nous avons frappé au cœur Dorne. Je fis partie des fer-nés qui descendirent dans la rade pour prendre d’assaut les tours du port en pleine nuit. J’égorgeais les soldats présents sur les tours en compagnie de mes frères et nous lancions ensuite le signal. Immédiatement, les Dorniens alertés se ruèrent sur nous. Le sang, encore et toujours. La flotte accostait et les Dorniens furent rapidement submergés. Je parvins à descendre de la tour et à me mêler à mes frères, massacrant les hommes. Les cris des femmes violées et des bébés égorgés emplissaient mes oreilles. J’eus même l’occasion d’affronter Orys Barathéon et faillis me faire éventrer de son épée, mais parvins in extremis à m’en sortir avec une simple estafilade au flanc. Les héros de la ville étaient en difficulté et les feux brûlaient, me réchauffant agréablement le visage déjà dégouttant de sueur. C’était le chaos, je ne sais combien de temps dura le raid mais lorsque les commandants appelèrent au repli, je savais que nous avions réussi. Nous avions montré que nul n’était à l’abri des fer-nés. Je retournais à mon navire et fuyais sous les tirs nourris des Dorniens.

Les mois passèrent et ce fut sous la neige que je livrais la bataille suivante. Une nuit encore, ce fut à une poterne discrète que nous parvînmes à rentrer dans le fortin de l’Ile aux Ours… Une victoire bien amère, je dois l’admettre. Ce fut un bain de sang, les nordiens prirent nombre des nôtres. Je tranchais des membres, le visage barbouillé de sang. Etait-ce le mien ? Ou celui de nombre d’autres ? Impossible de le savoir. La deuxième vague d’assaut sur le fortin fut pire encore quand nous comprimes que Dame Mormont avait brulé le Castel et fait brûlé les vivres. La rage m’envahit quand je compris que nous étions piégés. Et la rage est parfois mauvaise conseillère. Je pris un coup d’épée dans l’épaule. Je hurlais sous la douleur et transperçais le responsable. Mon bras était lourd et irradiait de douleur. Je parvins à rejoindre le castel alors que les derniers survivants étaient passés au fil de l’épée. Au loin, sur la plage, un feu brûlait, ardent. Je ne pouvais me rendre sur les lieux mais les hommes partis voir avec lord Merlyn m’apprirent qu’il s’agissait de nos navires, brûlés par lady Mormont. Cette dernière fut offerte au Dieu Noyé. Mais rien n’y changeait. Nous étions piégés. Les premières semaines, nous avons mangé ce que nous trouvions, chien, chat et rat. Mais les jours passaient et rien. Rien à l’horizon. Ce fut un autre genre d’horreur… Je tenais, envers et contre tout. Je ne sais par quel miracle. Les premiers qui périrent furent les plus fragiles. Ce n’étaient pas les plus tendres. Au sens propre du terme. Nous avons fait ce qu’il fallait. Lorsqu’un soldat mourait, il nourrissait les autres. Oui, c’est monstrueux mais nous avons tenu. Je me souviendrai toujours de ces voiles à l’horizon. On me les décrivit car j’étais alitée, en proie à la fièvre de ma blessure qui s’infectait. Des navires envoyés par Lyle Salfalaise. Un miracle. Je commençais à penser que j’allais mourir, dévorée par mes propres frères….

Je suis à présent pleinement rétablie et je compte bien continuer à me battre pour mon Royaume, celui du Roi Yoren. Même si Harren est mort et le Royaume diminué, nous n’en sortirons que plus fort. Ce qui est mort ne saurait mourir…