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Orlando Bloom est <a href="/t7808-rys"><span class="Gp_Peyredragon">Orys Baratheon</span></a>

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<span class="Gp_Peyredragon">Orys Baratheon</span> - Je suis fidèle à ma souveraine - Prince - <a href="/t7808-rys">PV Pris</a>

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<a href="u751"><span class="Gp_Peyredragon">Orys Baratheon</span></a> se trouve à <span class="Gp_Empire">Fort-Darion</span>

Le sang glissait avec tranquillité hors de sa bouche ouverte. Ses iris explosés et vitreux de désirs morts d'étouffement demeuraient noyés de leur propre rage. Une double suffocation, se disait-il au creux de son ivresse. Le corps flasque, tranquille, seul le liquide empoisonné pouvait emmener son âme endolorie dans un jardin de fausses joies. De faussetés désespérées. Dans ce jardin secret, celui au cœur de ses rêveries, seule une personne résidait. Elle, c'était la Déesse Unique. Elle, c'était la Reine. Elle, c'était le Rêve Entier. Sa Sainteté.


Son profil pouvait tuer par sa beauté. Son caractère vous enterrer vivant. Son regard vous jeter dans le vide - dans le néant le plus abyssal. Cette personne n'en était pas une, et elle n'en jamais une. Simple spectateur, pauvre admirateur épris de sa propre image de la plus belle âme vivante de ce monde, Orys ne savait plus ce qu'il éprouvait. En toute vérité, il ne le saurait jamais.


Ce rêve devenait de plus en plus sombre. La seule lumière se faisait distante: de même que celle qui faisait imploser le coeur de l'ivrogne. Ce fut ainsi qu'Orys retomba sur la première page de cette histoire incroyable, radicale: celle de sa condamnation à mort dès la seconde que ses yeux se posèrent sur une jeune Rhaenys. Pourquoi elle? Et lui? Pourquoi était-il placé au second rang pendant toute sa vie? Qu'est-ce qui était si dégoûtant pour autrui? Pourquoi ne pouvait-il pas traverser la distance entre eux afin de supplier cette image divine d'une fatalité bouleversante de l'accepter?


Toutes les interrogations de sa petite intelligence médiocre ne suffiraient jamais à comprendre toutes les facettes, toutes les subtilités de cette merveille qui avait ravi toute sa personne. Elle, c'était sa nouvelle vocation. À la suite du décès de sa mère bien-aimée, Orys jurait de ne servir l'intérêt que d'une personne: Rhaenys. Lui-même, autrui, rien n'existait plus dans l'âme du jeune garçon. Sauf l'étouffement permanent, l'étau assassin sur sa gorge qu'était le fait d'éprouver quoi que ce soit pour la belle dragonne. Cette petite femme devenait adulte. Avant d’être décorée de flammes aux dentelles dorées. La violence de son enfer draconique pouvait annihiler le monde entier.


Au lieu d’éclairer Orys sur le danger de sa nouvelle condition, il devint fou. Il devint malade d’Elle. Corps et âme. Les dérives de son sommeil intermittent se poursuivirent sur ses douleurs individuelles. Le bâtard adorait s’évader dans son obsession pour sa demie-sœur, Rhaenys. Il adorait oublier tous ces refoulements, toutes ces fois que son appel à l’agressivité ou à la rage fut étouffé pour demeurer un spectateur de seconde classe parmi tous ces grands personnages.


À chaque battement de cœur, sa Reine le poignardait au cœur. Il se sentait transpercé, embroché de ces émotions virulentes – infernales. Et ça, il ne l’avouera jamais. Orys préférait finir dans un fossé de cadavres en pleine tempêtes de selles les bras et les jambes coupés par Torrhen avec les yeux rongés par des cafards que d’ouvrir son cœur devant la Reine. Ou l’antre de ses pensées.


C’était peut-être la véritable raison qui se cachait derrière sa difficulté à communiquer. Ses soirées solitaires avec un verre et des rêveries. Ses échecs écoulés les uns à la suite des autres. Comment oublier la culpabilité qui le rongeait?  D’imaginer Deria vivre une perte viscérale sans la présence du fautif? Chaque moment avec une autre femme le hantait : Orys avait l’impression de trahir sa dévotion, son allégeance pour Sa Sainteté. Encore elle. Oui, il devait se laisser aller. Pour sas santé mentale.


Sinon, Orys plongerait lui-même dans un combat à mort contre la première tête de mule à portée de son poing. Littéralement, Orys refusa de succomber à ce flegme davantage. L’action, la soif de sang et la faim de la chair l’appelaient. Tous ces éléments dansaient au milieu de son âme ravagée du décès et de la renaissance constants de son existence. Pompeux de penser cela, n’est-ce pas? Heureusement, personne ne pouvait assister à ce spectacle ridicule et humiliant.


Puis Orys parvint à se redresser de cette chaise inconfortable en s’appuyant sur la main déshéritée de son avant-bras droit. La perte de sa main lui revint - ou plutôt de son efficacité, mais pour lui, cette douleur physique ne valait plus rien à présent. S’ennuyait-il de sa main dominante? Évidemment. Mais, quand on voit l’élue de son cœur marier un être impossible à égaler en honneur, que restait-il à faire?


Sombrer en silence. Désespérer au décès. Suivre les ordres comme une ombre enflammée.
Les pas désordonnés de son ivresse menèrent Orys à la table devant lui. Il roula sur celle-ci, s’y effondra avant de se redresser debout avec une grande difficulté. Sa main unique frôla son ancienne cicatrice à la cuisse, lui rappelant toutes les batailles – champ de cadavres ou d’honneur incendiaire à sa portée. Les nobles, les héros qu’il admirait tombaient au combat.


Du père qu’il avait peu connu au membres de sa famille au destin enflammée de tragédie.
Le deuil envahissait de nouveau son être, avant de l’abandonner au profit de la rage guerrière. Il ne voulait jamais s’arrêter. Jamais. Pas avant d’offrir tout ce que la souveraine pouvait exiger de sa personne. Les limites, ce n’était pas pour lui. Ou reculer devant le danger. Orys préférait une mort glorieuse à une vie sans bouleversements, sans Foi, sans Dragonne.


Vint la silhouette du dragon, et celle de Sa Sainteté. Orys vibra. Entièrement. Comme un instrument de musique dont les notes cassées tentaient de récolter l’ordre au sein du chaos. Rien ne fonctionnait : sa voix sèche ne se réveillait pas, son corps ne bougeait pas réellement.


Blessé, en répulsion de sa faiblesse nouvelle et de ces blessures qui s’accumulaient sempiternellement, le bâtard retrouva un état d’éveil. Les remèdes étaient trop forts pour son gabarit : les hallucinations s’accumulaient. Orys tenta de s’asseoir, mais son estomac se vida d’un seul jet. Et, en vraie tête de mule, il tenta réellement de se lever de ce lit qui l’avait accueilli depuis plusieurs jours. Avant de se cogner les fesses couilles parterre sans grande élégance.