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Faye Marsay est <a href="/t6613-kha"><span class="Gp_Nord">Khayley Ardoise</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Nord">Khayley Ardoise</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Lady - <a href="/t6613-kha">Personnage inventé</a>

LIEU

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<a href="/u667"><span class="Gp_Nord">Khayley Ardoise</span></a> se trouve à <span class="Gp_Nord">Winterfell - Nord</span>

Je ne me souviens pas d’avoir un jour vu lorsque j’étais éveillée la lumière. Je suis née dans les ombres, dans une obscurité la plus totale. Les sons ont toujours eu pour moi une valeur particulière. Rien de plus facile pour moi de savoir qui venait d’entrer dans la pièce au bruit des pas ou même de la respiration. Mais soit, je suis née, petite dernière de quatre enfants, ma sœur Jonquil avait déjà quinze ans quand je suis née. Mon plus jeune frère en avait cinq de plus que moi, et mon plus vieux dix. Je suis sûre d’avoir été un bébé surprise. Mais je crois que cela ne m’a jamais gêné, même si ma mère avait déjà un peu plus de trente ans quand je suis arrivée. Peut-être était-ce à cause de cela que je suis née aveugle ? Enfin, ce n’était qu’un détail, je suis donc née, à midi, à Blackwood durant la quatrième semaine de la troisième lune lors de l’année 15. Mon père Slate m’a baptisé Khayley avec l’accord de ma mère. Même si peut-être ma mère aurait peut-être aimé un autre nom.

J’ai grandi à mon rythme, je restai souvent avec Jonquil qui était toujours proche de moi, à s’occuper de moi ou me raconter des histoires. C’est même elle qui a trouvé Jenny pour moi. Une servante de son âge à qui elle a, ou qui savait lire elle ne m’en a jamais rien dire. Jenny m’aidait dans tous les jours, à m’habiller, me coiffer, elle lisait et écrivait pour moi les lettres. Une vraie aide. Jonquil me parlait beaucoup du nord, du Roi Thorren, mais aussi des Targaryen. Elle avait toujours aimé l’histoire. Jonquil s’est mariée à un Karstark.

C’était durant l’année -10, lors du début de la cinquième lune

C’était cette semaine que c’est déroulé le mariage. Je me souviens beaucoup du bruit, des voix… J’aurais adoré voir la robe de ma sœur et la beauté de ma sœur. Mais en étant aveugle, j’ai dû me contenter des descriptions de mes frères qui me portait dans ses bras. Et il était évident que je n’aimais pas du tout la foule, trop de bruit. Trop difficile de tout saisir. Autant le dire, malgré mes six ans, je suis restée dans les bras de mes frères, de mon père ou de ma mère. J’avais trop peur pour m’éloigner d’eux. Mon père me garda près de lui toute la soirée, pour s’assurer que je ne panique pas. Peut-être pour un homme était-ce moins acceptable d’être aussi proche de ses enfants ou de ses filles, je ne lisais pas dans les esprits. Mais mon père me gardait près de lui, peut-être parce que malgré mon handicap il voulait s’assurer que je puisse gérer une maison ? Avait-il vraiment foi pour que je puisse vraiment être mariée un jour ? J’avais une excellente santé, si ce n’était que j’étais aveugle.

Une lune après mon retour, Jenny a été réveillée par mes hurlements de terreur. Un cauchemar, ou un rêve. Je n’arrivais pas à décrire ce que je voyais, c’était en ombre et lumière, des formes, des cris… Tout et n’importe quoi. Je fus incapable de parler ou de me calmer si bien que Jenny couru chercher ma mère qui réussit à apaiser ma crise de terreur. Je fus incapable d’expliquer ce qu’il s’était passé. Le rêve avait été si réel ! Et pour moi qui n’avais aucune connaissance du monde… Expliquer ce que j’avais vu… Connaître un mot n’aidait pas forcément à savoir à quoi cela rassemblait. Peut-être que grâce aux rêves je découvris le monde d’une certaine manière.

Néanmoins, ces rêves me fatiguaient énormément, en particulier lorsque j’étais toute petite. Je devais garder le lit à cause de fièvre, ou de saignements nasales importants. Je ne parvenais pas à expliquer mes rêves. Rien du tout. Rien n’était logique, je ne parvenais pas à expliquer. Ma mère décréta ainsi pour me protéger que je ne devais subir aucune angoisse, aucun stress. Si bien que lors des levers de Ban, des mariages politiques importants, des attaques de sauvageons, des départs de mes frères et mon père au combat… Je n’étais au courant de rien. Je l’apprenais après, ma mère faisait tout pour que je ne sache rien, pas d’angoisse pas de cauchemars.

Je me souviens, au moment du mariage entre Torrhen et Rhaenys, d’avoir rêvé d’un loup. D’un loup à trois têtes ailé. Lorsque j’appris la création de la maison impériale, j’avais senti une fine couche de sueur me recouvrir de la tête aux pieds. Qu’avais-je donc rêvé ? Je n’étais pas sûre de moi… Rêve vert ? Je me souvenais des contes que Jonquil me racontait. Non ! Ce n’était qu’une légende. Ce rêve n’avait pu être une coïncidence. Mais la sensation ne me quittait pas. Comme la fatigue anormale que j’avais après ces rêves. Une obscurité dû à ma cécité était plus réconfortante pour moi.

J’avais chassé ces pensées en revoyant mes frères et mon père. En bonne santé, malgré des blessures et la fatigue, mais vivants. Pour moi c’était le plus important. À nouveau j’appris les combat après. Je savais que ma mère ne voulait que ma protection. Mais être toujours mise de côté… J’avais l’impression d’être un fardeau pour tous. Je ne disais rien, après tout peut-être que c’était pour une bonne raison. Mais même si on m’isolait, qu’on m’installait dans un cocon. J’avais quand même ces rêves qui me collaient à la peau, enfin à l’esprit. Je n’osais nullement en parler à personne, même pas à mon père adoré.

Lorsque les raids des fer-nés ont commencé, mon père s’est inquiété pour moi. Pour une fois, je n’ai pas appris les informations et les dernières nouvelles après tout le monde… Non. Pour une fois j’étais l’une des premières au courant même en réalité. Mon père avait décidé de m’envoyer à Winterfell, loin dans les terres pour ma protection. Je partis quelques jours après, avec Effran et une petite escorte. Jenny était bien sûr avec moi, hors de question que je parte sans mon aide. Aucune idée de ce qu’avait échangé mon père contre ma venue à Winterfell. Mais au moins, j’étais visiblement à l’abri et pour la première fois de ma vie au courant de tout ce qu’il pouvait se passer.