All that is gold does not glitter [Ft. Khayley]

All that is gold does not glitter

« If gold rusts, what then can iron do ? »

La guerre pouvait conduire à de drôle de situation. Un peu comme la mer le ferait avec une plage, parfois des drôles de choses pouvaient arriver : des cadavres, des déchets, des trésors… Et parfois des éléments plus curieux qui pouvaient autant être importants que totalement futiles. C’était bien de cela qu’il s’agissait aujourd’hui, savoir quelle était la valeur de l’individu que l’infâme bannière de fortune avait rapporté à Castral Roc. Du peu d’information qu’avait obtenu le seigneur de l’Ouest, ce fut sa mère qui fut à l’origine de cette livraison en raison d’un don de la jeune captive nordienne qui était arrivée la semaine précédente. Celle-ci connaissait visiblement Jeyne qui lui avait écrit une lettre. Cette nouvelle exaspéra un peu Lyman, car sa femme prenait une décision dans son une fois de plus. C’était presque devenu leur nouveau jeu, à l’un et l’autre même si c’était le mari qui avait commencé. Il encaisserait, même si avec la naissance à venir, la situation devenait de plus en plus difficile à supporter. S’il y avait le moindre gain à obtenir, alors le souverain en obtiendrait un.

Il avait fait demander à des membres de sa garde personnelle de la faire conduire sur un des balcons afin de s’entretenir avec elle. La nature de ses yeux, aveugles, l’avait conduit à indiquer que cette invitée surprise ne devait être nullement molestée mais traitée avec des égards. Cela éviterait de créer un sujet de dispute supplémentaire avec Jeyne… Enfin, peut-être. Le temps était doux, bien qu’un peu nuageux. La nordienne fut conduite au roi comme convenu et fut installée sur un siège composé de confortables coussins. « Bienvenue à l’Ouest. Je me présente Lyman Lannister, souverain de ces terres. » Une présentation loin de la grandiloquence habituelle que pouvait faire le souverain. Il attendait en contrepartie que sa future interlocutrice se présente à son tour avant de s’installer face à elle, même si cette dernière ne pouvait le voir.

« Avez-vous besoin de quelque chose ? » questionna-t-il évitant d’aborder de front les sujets qui l’intéressaient. « Vous devez avoir une sacrée histoire. Pour être passée du Nord au Bief puis à l’Ouest, dame Ardoise. Je suis curieux de la connaître. » Sous la résine des boniments, c’était presque un ordre dissimulé finalement qui conclua ce premier échange.

(c) DΛNDELION

Le monde était à la fois fascinant et terrifiant… J’avais l’impression de sans cesse danser entre le réel et l’imaginaire, le futur, le passé, le présent. Je dansais à en perdre la vie et mon esprit. Le corbeau, le corbeau survolant la forêt pour voir le serpent et le loup s’affronter. Amis, ennemis… qu’est-ce que cela voulait dire maintenant que les égos étaient en jeux ? L’égo valait plus qu’une amitié… que la confiance… Jeyne, ma Jeyne, mon amie au ventre si rond qu’il annonçait déjà une nouvelle naissance. Bientôt, une question d’heure, de jour… Jeyne qui avait écrit pour moi… Malgré la fatigue liée à la nouvelle vision que j’avais eue lors de ma première nuit, je refusais de rester au lit, alors je parcourais encore et encore la chambre. Quel paradoxe que ma vision ne s’éveillait que pour déchirer un esprit et que l’obscurité ne venait que le consoler, ce même esprit éclaté et brisé…

J’avais dû surprendre la servante venue me préparer quand je lui avais interdit de déplacer le moindre meuble, même de quelques centimètres. C’était déjà un exercice assez difficile pour moi de toujours devoir mémoriser des emplacements, des trajets… Mais soit… Je m’étais laissée faire comme une poupée docile, coiffée, habillée, comme une dame de l’Ouest avant d’avoir le droit à une escorte digne d’une princesse… Quelle stupidité… Je dus quand même les agacer à me tenir proche du mur pour le suivre du doigt, compter presque les foulées et les marches. J’entendis un garde s’agacer, mais je ne laissais aucun sourire étirer mes lèvres.

Vent de fraîcheur, parfum que j’avais sentis sur l’épaule de Jeyne… Le roi en personne. Mais je fus installée dans un fauteuil emplis de coussin. À croire qu’ils avaient peur que mes os se brisent si je m’installais sur quelque chose de solide. Lyman Lannister. La Bienvenue… Je gardais mon « regard » braqué sur lui avant de répondre.

« J’ai reconnu votre parfum dans l’air. Il était sur l’épaule de votre épouse… Je suis Khayley Ardoise… otage sur vos terres. »

Et dame de la maison Ardoise. Vervoyant. Épuisée à en crever… mais mon ton était calme alors qu’il s’installait en face de moi. Je gardais mon visage tourné vers lui en silence. Besoin de quelque chose ? J’eus un petit soufflement de nez amusé.

« Rentrer chez moi… en vie. Mais je crois que ce n’est point cela que vous souhaitez savoir. Je n’ai besoin de rien majesté, je vous en remercie. »

Un peu taquine… pouvait-on m’en vouloir. Il faisait bon ici, moins chaud qu’au Bief, je préférais. Les gardes étaient toujours là, j’entendais leur respiration derrière moi. Quelle importance ? Pensaient-ils vraiment que je pouvais prendre un couteau et égorger leur précieux roi ? Comme-ci j’en étais capable. Une sacrée histoire ? Oh… sa mère ne lui avait rien dit ? Curieux ? Je retiens un soupir avant de répondre.

« Une sacrée histoire ? Je ne suis qu’une dame d’une humble maison du Nord ayant eut le droit à quelques rumeurs qui ont été crus par des gens… Et ensuite… voyez à quel point il est facile de capturer une dame aveugle, je ne sais nullement me battre et je ne peux fuir au risque de tomber dans un ravin. Un vrai sac de linge qu’on déplace à sa guise… On me donne, on m’échange… À se demander si je suis encore digne d’être une humaine, n’est-ce pas ? »

Une gentille marchandise, un petit animal de compagnie !

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« If gold rusts, what then can iron do ? »

Comme demandé, dame Ardoise fut conduite face au jeune roi sur l’un des balcons du palais qui offrait une rare vue, mais aussi un moyen certain de ne pas être écouté par d’indiscrètes oreilles. Il était dommage que son interlocutrice privée de la vue ne puisse pas admirer les vagues venant s’écraser sur la roche, mais son ouïe ne manquera pas de relever ce détail. Lyman resta stoïque face aux paroles de son “invitée”. Lorsque celle-ci évoqua son parfum sur l’épaule de son épouse, il tiqua légèrement. La nature du détail était quelque peu étrange d’autant que sa relation avec Jeyne était extrêmement tendue. Cependant, le lion ne s’attarda guère sur ce détail même s’il ne put s’empêcher une petite pointe d’humour. « J’ose espérer que cette odeur n’est pas trop forte ou dérangeante alors. » Le Lannister connaissait pour partie les enjeux politiques qui l'avaient amenée ici cependant demeuraient certains mystères. Alors mieux valait pour le moment jouer la carte de la sympathie plutôt que de la dureté.

Son regard interrogea la posture de son interlocutrice qui ne semblait pas vraiment être inquiète de se trouver en ces lieux. Son langage témoignait de cela même si elle marqua son désir de rentrer chez elle. Un dessein que ni elle, ni la reine Jeyne, n’avait dans leur main même si le roi se gardait bien de notifier cette information pour le moment. « Facile est vite narré. Peu de gens kidnappent des personnalités pour que celle-ci se retrouve dans le Bief puis à l’Ouest. Ce n’est pas ce que l’on fait pour une personne de peu d’importance, encore plus une aveugle. » Ces balivernes ne convainquaient pas le roi.

« Votre destin ne dépend pas de vous, ni entièrement de moi. Je n’ai pas pour ambition de vous causer plus de tort que raison gardée. Mon intention n'est pas non plus de vous garder ici indéfiniment. » Il s’arrêta quelques instants avant de reprendre. « Vous n’êtes pas une marchandise non plus. » Lady Ardoise n’était pas un simple pion, mais bien une personne. « Je suis conscient des difficultés que cette situation peut engendrer pour vous. Soyez assurée que tant que vous restez ici, vous serez traitée avec respect. Si vous avez des besoins particuliers ou des demandes spécifiques, n'hésitez pas à les exprimer. Je suis disposé à rendre votre séjour le moins inconfortable possible. » Toutefois il y avait toujours un “mais”. « J’ai besoin de savoir cependant pourquoi vous êtes si précieuse. On m’a parlé de don, je suis curieux d’en entendre plus à ce sujet. »

(c) DΛNDELION

Nous étions en hauteur, j'entendais le vent souffler dans les pierres... Et les vagues s'écraser plus bas. Était-ce au cas ou pour me balancer en contre-bas et faire croire à un accident ? Possible également. Qu'importe... J'étais malgré moi fatiguée... Une simple messagère... Je repris mon esprit pour le ramener au présent. Son odeur était très légère sur Jeyne. Une simple touche... Peut-être s'étaient ils prit dans les bras en dormant ? Peut-être... Qu'importe... Ce n'était pas mon désirs de savoir cela. Trop forte... Je haussais les épaules.

" Elle était nouvelle. "

Toutes les odeurs, tous les sons ici étaient nouveaux. Même la respiration et l'odeur de boeuf qui était juste derrière moi. À croire qu'il voulait juste me jeter dans le vide. Je racontais rapidement mon histoire avant d'avoir un léger sourire à ses mots en me frottant machinalement un oeil justement.

" On prête aux nains la réputation d'être chanceux..."

Et aux aveugles de mieux sentir et de mieux entendre... Enfin cela était vrai, cela permettait de mieux savoir notre environnement. Au son de ses vêtements, j'avais l'impression qu'il se penchait vers moi en posant ses coudes sur les genoux. Me garder indéfiniment... La maladie l'emportait sur lui.

" Et si vous ne possédez point mon destin entièrement en main... Qui le possède entièrement ?"

J'étais sûre qu'on avait vérifié plusieurs fois mes appartements pour s'assurer que je ne pourrais pas m'ôter la vie. Et ne pas me laisser la possibilité de fuir... Mais il y avait Jeyne... Et je la laisserais seule. Pas une marchandise...

" On m'a offerte à votre mère... Comme cadeau de bonne foi ... Ou j'ignore ce qu'il y avait marqué sur la lettre."

Rappelais-je doucement sans honte aucune. Si ce n'était pas être une marchandise... qu'est-ce que c'était. Ah... Les difficultés... Être perdu... Le sentier dans la forêt... Mon esprit s'égara sur les chants des vents et des visions sur j'avais eu. Je reviens vers le roi avec difficulté, non pas physiquement mais mentalement. Des besoins spécifiques... Aucun... Et ce mais flottant dans les airs...

" Juste qu'on ne déplace aucun meuble dans la chambre... J'ai essayé d'apprendre la disposition par coeur... Rien que quelques centimètres c'est déjà trop. "

Pourquoi j'étais si précieuse... Un don. Je détournai la tête pour revenir vers le vent. Curieux d'entendre ce que c'était... Le vent... Je restais silencieuse un moment, laissant juste mon esprit s'étendre, se recroqueviller danser...

" Un don."

Un rictus étira mes lèvres.

" Est-ce vraiment un don... Je l'ignore totalement... J'aurais tendance à dire une malédiction, au vu de ce qu'il m'inflige. "

Je poussais sur mes mains pour me redresser et m'approcher avec lenteur du bord du balcon jusqu'à poser ma main sur la rambarde en pierre froide.

" Qu'est-ce que serait pour vous ce don ? "

Dis-je doucement pour le roi. Aucune idée s'il pouvait m'entendre.

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« If gold rusts, what then can iron do ? »

Lyman écouta attentivement les paroles de la femme devant lui, observant le paysage étendu en contrebas tout en absorbant chaque détail de son récit. La brise marine emplissait l'air, apportant le parfum de l'océan et les murmures des vagues. Il comprenait que son interlocutrice, dont le nom semblait flotter dans les récits comme une ombre, portait un fardeau particulier, quelque chose qui la rendait unique et précieuse, mais aussi qui la tourmentait. Cette rencontre devenait tout à fait singulière même si rien de positif ou de négatif semblait encore s’en dégager. « Plusieurs personnes. Vous avez un rôle à jouer dedans, même si les décisions finales me reviennent. » Le Lannister n’était pas un tyran, et il espérait ne jamais en devenir un. La loi était importante à ses yeux.

À mesure qu'elle parlait de son don, Lyman se montrait d’autant plus attentif tentant de saisir la complexité de sa perception du monde. Lorsqu'elle évoqua son statut “d'offrande" à sa mère, une lueur de compréhension passa dans les yeux du roi. La politique se faisait souvent au prix de destinées individuelles, et cette femme en savait probablement quelque chose, ce qui ne faisait que monter sa valeur, lui interdisant donc tout départ de Castral contrairement à son souhait émit à l’égard de son souverain légitime, le Roi du Nord Jon Stark, qui était également le beau-frère du Roi du Roc. « Les dons ont deux visages le plus souvent. C’est pour cela qu’il faut toujours faire attention à ce que l’on souhaite. Vous en savez quelque chose dame Ardoise.» Simple évidence énoncée en rapport aux lettres reçues que le souverain faisait surveiller.

« Quelque chose qui intéresse suffisamment la reine mère du Roc. Si je devais faire un pari, au vu de votre cécité, cela serait d’observer ce que le commun ne saurait voir. Soit le passé, soit l’avenir, soit ce qui est invisible dans le présent. Peut-être les trois. Sans vous vexer, vous n’avez pas l’air d’être une guérisseuse. » Il s’approcha à son tour de la rambarde, se postant non loin de Khayley. D’un geste de la main il demanda aux gardes de les laisser seuls. « Comment percevez-vous le monde qui vous entoure à cet instant ? »

(c) DΛNDELION

Après la mère... Le fils. À croire que cette famille avait loupé une vocation dans l'art de soutirer la vérité ? Des bourreaux. Le rôle que j'avais à jouer dans mon avenir.

" Ma docilité serait donc le meilleur moyen pour que je rentre au Nord ? Ou que je profite sagement de ma nouvelle liberté sur ces terres ? "

Qu'il lise les correspondances... Mon Benjen m'avait écrit. Le roi m'avait écrit... Profiter de la liberté. Qu'il était amusant... Il ne m'avait jamais fait confiance là où moi j'avais trahis des promesses en lui parlant de l'empoisonnement de la reine... Qu'importe. Je savais qui était mon roi, quel était mon royaume. Il était Stark. Il était le Nord... Je passais ma main sur mon visage en continuant d'analyser tout le monde autour de moi. Faire attention à ce qu'on souhaite... Je soupirais en m'approchant du vide pour écouter la mer, le chant du vent entre les pierres.

" Je suis une femme simple Majesté. Je souhaite juste rentrer chez moi et la paix... La conquête ou la puissance... Ce n'est pas ce que je souhaite. Et si vous voulez tout savoir, enfant je voulais juste voir les couleurs. "

J'avais appris à me construire un monde sans couleur, mais avec plus de nuances encore ! J'en étais presque sûre. Je l'entendis me rejoindre, et je le laissais faire. Il avait bon... En quelque sorte. Le don de la guérison...

" J'aurais aimé, oui, que mon don soit aussi doux que celui de la guérison. J'aurais en réalité plus besoin d'un guérisseur. Mais oui... Ma malédiction plaît beaucoup à sa majesté Jordane."

Comment je percevais le monde ?

" En son et en odeur, je perçois des détails que vous ne percevez pas où en vous focalisant dessus... Moi ils sont aussi clair que de l'eau. Votre parfum, le bruit de votre démarche, votre élocution, votre respiration ou celle des des gardes... Le bruit de la mer et du vent jouant dans les rochers qui apporte d'autres fragrances... C'est aussi beau que les couleurs que je connais. Et vous ?"

Un voyant qu'est ce qu'il pourrait répondre ?

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@Khayley Ardoise

« If gold rusts, what then can iron do ? »

Le regard scrutateur de Lyman semblait chercher la vérité d’ailleurs les boniments de l’aveugle qui semblait bien jouer des pieds et du nez pour endormir la vigilance du lion. Ses propos ne provoquaient guère de soubresaut de pensée toutefois, la nordienne savait tourner autour du pot, à l’instar d’une abeille autour d’un pot de miel. C’était assez agaçant mais en contrepartie, il eut été trop simple que cette dernière trahisse ses terres natales pour une puissance étrangère. Le contraire aurait même été bien surprenant et aurait dû bien plus inquiéter l’esprit du Lannister. Ce dernier briserait les résistances, si sa mère Jordane ne l’avait pas déjà fait. Tout ce qui pouvait être utile pour servir la cause des siens offrait une piste à explorer même si la récompense n’était guère gratifiante à la fin. « Votre flexibilité ne pourra que vous offrir des avantages. C’est tout ce que je puis vous dire. » Le lion demeurait nébuleux, parce qu’il n’avait pas grand-chose à offrir à ce qui avait encore peu de valeur à ses yeux. C’était finalement comme rechercher la valeur surannée d’un vieux vase bourré de vases et d’autres déchets avant d’y trouver un pécule. « Si vous voulez rentrer chez vous, il faudra vous en donner les moyens. On ne fait pas de festin sans avoir préalablement chassé. » Simple allégorie lui permettant de clairement exprimer ses attentes à l’égard de dame Ardoise.

« Nous souhaitons tous la paix. La question est de savoir ce que nous prêt à faire pour que celle-ci fleurisse. » Cette phrase était bien plus destinée à lui-même qu’à son interlocutrice. « Je ne crains que même le Nord n’échappe au fléau de la guerre. Je le sais, j’aide indirectement à ce que cela soit le cas. » Au grand damne de Jeyne. « Je ne peux cependant que saluer votre rêve d’enfance qui est d’une douce poésie. Cela offre un terreau fertile pour l’imagination de comptine ou de ballade. » Le côté mélomane de Lyman reprenait le dessus. Toutefois, il se rappela bien vite de l’importance de leur échange. « Si vous considérez que votre don est synonyme d’un trop important fardeau, pourquoi ne cherchez-vous pas à en amenuiser les effets ? »

La discussion glissa sur un sujet plus léger, la vision du monde Khayley. « C’est une douce palette que vous décrivez là. Une appréhension du monde teintée d'audition et d'odeurs. » Lady Ardoise était brave de supporter un monde obscur, par nécessité de survie. Cependant Lyman pouvait comprendre partiellement ce que son interlocutrice lui disait. « Mes yeux observent la chatoyance froide des couleurs dessinant mille nuances. Imaginez un espace neutre, emplit de néant. Puis soudain une symphonie éthérée de couleurs dansantes. D’abord à droite, puis à gauche. Chaque couleur, chaque nuance jouant son rôle. Le rouge pour le crépitement des sols l’été, le bleu murmurant le chant de l’océan et le vert susurrant la douce mélodie des feuilles caressaient par les zéphyrs. Je dirais que chacune d’elles, pièce par pièce, forme une mosaïque vivante et vibrante, rappelant un orchestre. » Une vision bien poétique des choses. « Toutefois, en ces temps difficiles, nos regards ne peuvent qu’observer les saccages de la guerre. » Il prit quelques instants de réflexions avant de poursuivre. « C’est pour cela que j’ai besoin de votre don. Pour savoir, peut-être mieux, quel chemin prendre pour assurer au mieux la survie de mes proches. Les pages du calendrier s’arrachent les uns après les autres, et chaque jour écoulé nous rapproche plus d’un destin tragique. » Le piège était d’autant plus sournois qu’il portait un fanal d’innocence absolument véridique. Un véritable festin où les bourrés faisaient voler les feuilles de calendrier des rendez-vous des arracheurs de dents. Si la neutralité de la voix pouvait faire illusion, en réalité, au fond de la gorge de Lyman, s’était l’écho d’une détresse qui résonnait.

(c) DΛNDELION

Les Lannisters s'attendaient-ils à ce que je ploie immédiatement, que je leur lèche les pieds ? Jeyne n'était pas une Lannister. On lui avait cousu une peau de lion, mais c'était le coeur d'une louve que j'entendais battre dans sa poitrine. Une louve puissante et féroce. Je n'étais ni puissante, ni féroce. Juste un corbeau blanc à qui on arrachait les plumes pour voir le monde au travers de mes yeux. Je ne resterais pas dans l'Ouest. Mon foyer était de neige et de glace... De rien d'autre. Jeyne, ma Jeyne. Comment le supportes-tu ? Aucune idée. Pas de festin sans chasse... Je n'étais pas une chasseuse

" J'ai plus tendance à me contenter de baies et de racines..."

Retorquais-je simplement. J'écoutais la mer et ses mots. Les Lannisters. Ce que nous étions près à faire. Je ne trahirais pas. Je ne pouvais me le permettre. Je n'avais qu'un foyer... Qu'importe ce que disait les rois. Ni ma place ni la liberté n'étaient en ces lieux. Mon esprit s'égara à nouveau sur des chemins tortueux, mes doigts caressant la pierre pour en apprécier le grain. Respire Khay. Souviens toi du chant de la montagne. Le fléau de la guerre. Indirectement... Je me sentis brusquement pâlir. Les hommes... Les hommes en fourrure... Lui ? Indirectement ?! Je me mordis les joues à sentir le goût du sang sur ma langue, je plantai plus fort encore mes dents. Qu'est-ce qu'ils avaient fait ?! Je serrais les poings en silence. Toujours le garder. Jeyne... Aimes-tu vraiment cet homme ? Je me pose des questions sur qui il est... Sa remarque sur mon don me fit pousser un rire grinçant, mélancolique, empli de colère et de tristesse.

" On ne peut amenuiser ce don. Plus je tente plus il devient puissant. Plus je l'accueille, plus il grandit ! Arrivez-vous à dompter la mer majesté ? Car pour ma part j'en suis incapable. C'est la même chose avec ce don ou cette malédiction. Je ne peux ni la contrôler ni l'arrêter ! On ne refuse pas les plumes que les dieux ont fiché dans nos peaux majesté. Que cela soit les Sept ou les Anciens. "

Qu'importe en qui il croyait. Les anciens, bénis soient ils, m'avaient donné cela à supporter. Je me devais de le faire. Mais je decrivis malgré tout le monde comme je le percevais. Avant j'aurais aimé voir les couleurs. Maintenant elles étaient signes de peur, de maladie et d'angoisse ... J'aurais préféré ne jamais les voir. J'écoutais sa description. Il parlait bien. Il fallait l'avouer... Observer les saccages de la guerre.

" À qui le dites vous..."

Soufflais je surtout pour moi même. J'en voyais... Des épisodes de guerre. Pas plus tard qu'il y a deux jours... Qu'importe. Il n'avait pas à le savoir. Cette vision, il l'a connaissait s'il avait lu le courrier de Jeyne. Celle du Loup prenant une ville. Mon esprit s'accrocha au vent alors qu'il reprenait la parole. Je n'avais pas envie d'être là, mais je gardais un visage neutre. Sa voix, l'intonation. Il avait peur. Il était triste. Un mélange de tout cela.

" Nous mourrons tous un jour majesté... Moi, vous, les gardes... Mais on a tous peur de savoir quand et comment et ce que nous devons faire du temps qui nous est imparti. Que pourrais-je vous conseiller ? "

Quel roi serait-il ? Époux d'une femme du Nord et écoutant ce qu'une autre disait. Je passais une main sur mon visage.

" Mon don... Je... "

La présence des gardes me retenait de parler. Je tournais la tête vers eux sans les voir. Une énigme dans le noir. Voilà ce qu'était mon don. Je me mordis les lèvres sans rien dire d'autre. J'entendis quelques pas, les gardes revenaient. Et le boeuf en tête. Avait-il envie de me secouer pour que je parle ?

" L'un de vos gardes respire, se déplace et sent comme un boeuf. "

Dis-je doucement.

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@Khayley Ardoise

« If gold rusts, what then can iron do ? »

« Vous avez raison, nous ne pouvons dompter la mer. » Ce que disait Khayley était juste. Les colères de l’océan. Ces vastes étendues d’eaux demeuraient des abysses tourmentés capables de dégâts colossaux. Les vagues pouvaient être pareilles à des géants affamés, rugissant avec une férocité dévorante et engloutissant tout sur leur passage. Les vents pouvaient également hurler des épitaphes désolées, tandis que les éclairs, témoins d'une colère céleste, étaient capables de déchirer le ciel obscurci. Quant aux pauvres petits, navires, minuscules et vulnérables, ils étaient ballottés comme des jouets brisés dans les mains cruelles de la mer. Les descriptions faisant état des fureurs océaniques étaient légion cependant, cela ne signifiait pas, nonobstant les nombreux dangers, que les hommes devaient abandonner toutes activités maritimes. « Cependant l’on peut se prémunir de certains de ses effets les plus néfastes. Si les Dieux traçaient toute notre destinée, quel intérêt aurions-nous à exister ? » C’était une interrogation presque métaphysique que posait le Lannister. Loin d’être contre les dieux, le lion voyait dans la religion des objectifs de vertus à atteindre plus qu’une structure régie par des dogmes ou des lois célestes interprétés par de faux prophètes.

La discussion glisse sur un sujet bien sensible et le souverain du Roc fini par se lancer sur le terrain de certaines confidences, trop émotives pour être affabulées. Plongé dans le paysage océanique qui se tenait face à lui, les échanges évoluèrent sur un sujet bien moins sérieux. « Il ne vous importunera pas longtemps. Nous allons nous déplacer. Puis-je vous offrir ma main pour vous guider vers la suite des évènements ? » demanda-t-il. Il attendit un signe positif de sa part avant de finalement saisir sa dextre par sa sénestre. Il fut étonné par la rugosité, mais aussi le froid, de la main de son interlocutrice. Les siennes devaient semblaient bien douces par rapport à celles de la nordienne. Lyman conduisit la jeune femme à travers une pièce, puis un couloir. Marchant d’un pas leste et plutôt lent, le roi revint sur le sujet précédent. « Je ne saurais vous dire. Mes préoccupations concernent avant tout la guerre. » Tout du moins, autant que sa relation avec Jeyne, ce qui rendait la situation encore plus difficile sur ce sujet. Toutefois, il n’en dirait rien. Quant à dévoiler ce qu’il souhaitait, le Lannister savait que c’était là un danger. « Tout ce que vous pensez savoir peut être utile. » C’était déjà une évidence que ce dernier ne boirait pas les paroles de l’étrangère comme du petit-lait. Se montrer trop croyant ne rendrait que plus aisé la manipulation.

Le duo arriva dans une pièce assez restreinte en termes de taille d’où s’échappaient un fumet de thé et quelques odeurs de gourmandises. « J’ai cru comprendre que vous étiez assez fatigué. Je vous ai donc fait préparer une petite collation. » Qui relevait plus d’un demi-festin qu’autre chose, démesure de l’Ouest obligeait. Lyman installa son invitée sur un confortable dossier. Un servant vint rapidement servir le thé en se positionnant à côté de la nordienne. La fumée qui se dégageait du breuvage laissait échapper les saveurs du thé. « Seriez-vous capable de reconnaître les aromes que vous vous apprêtez à gouter ? » narra-t-il alors qu’il prit place face à elle. « Un de mes plus fidèles serviteurs est là pour vous accompagner dans votre dégustation. N’hésitez pas à lui faire savoir la moindre de vos envies. Cette table est riche en mets et il me tarde de savoir ce que vos sens parviennent à deviner. » C’était presque un ton de défi qui s’échappait des lèvres du Lannister. Pain d’épice, cannelle, darioles, figues…

(c) DΛNDELION

On pouvait tenter de naviguer sur une mer déchaînée, c’était bien ce que je faisais après tout. Mais je ne pouvais la dompter, je subissais des tempêtes les unes après les autres et tentais de survivre. C’était ainsi… Certains effets les plus néfastes. J’eus un soupir en passant une main sur mon visage avant de répondre.

« Les dieux savent ce qu’ils font. La seule chance que j’ai c’est que les mestres savent diminuer le mal de mer. À défaut de pouvoir le supprimer. »

Et les gardes m’agaçaient prodigieusement. Mais je ne préférais que décrire ce que je sentais avec sa présence. Je tournai la tête vers Lyman qui affirma qu’il ne nous dérangera pas plus longtemps. Tant mieux. Sa main pour la suite. Je restais silencieuse une seconde avant de hocher la tête et de tendre la main pour la poser sur la sienne. J’eus presque envie de la retirer, sa peau me semblait brûlante. Et elle était moins caleuse… que la mienne ? Je crois. J’inclinai la tête.

« Je vous remercie de votre guide majesté. »

Je le suivis dans les couloirs, comptant à nouveau marches, enjambées et moment où nous tournions en l’écoutant. Tout ce que je pensais savoir… Quelle était la réponse universelle ? Tout ce que je sais c’est que je ne sais rien ? Non, ce n’était pas possible. La guerre. Tout ce que je pense savoir… Les hommes et la guerre…

« Je ne sais pas ce que je peux savoir et si cela peut vous être utile. »

Fatiguée… S’il savait… Une collation. Pain grillé, fruits différents, épice. Je reniflai un peu l’air en inclinant la tête.

« Je vous en remercie de cette attention. Malheureusement… oui ce don est… très… »

Lourd à porter. Faisons simple. Je m’assis lentement en humant toutes les odeurs, il y avait beaucoup de choses intéressantes à sentir et à goûter, un vrai festin… Je pris la tasse de thé pour l’humer tranquillement. Analysant les odeurs avant d’incliner légèrement la tête.

« Cannelle, gingembre, figue et une pointe de menthe. »

Fis-je tranquillement avant de boire une petite gorgée… c’était particulièrement bon, il fallait l’avouer… Malheureusement… l’Ouest savait recevoir. J’inspirais profondément en sentant à nouveau. Un de ses serviteurs… Je n’aimais pas parler de mon don devant les gens… Surtout que Jordanne n’aimait pas que j’en parle trop… Et je tenais à garder ma tête sur mes épaules… Curieusement. Il souriait. J’entendais dans sa voix. Je poussais un soupir.

« Sa majesté votre mère, ne vous a pas parlé de notre… entrevue ? »

Je tendis la main pour me servir, dariole, je reconnaissais à l’odeur et au goût, j’en pris un petit morceau, je saisis pour goûter, laissant mon estomac décider ce qu’il allait accepter… ou non. J’inclinai légèrement la tête avant d’avoir bientôt une autre part dans mon assiette…

« Auriez-vous demandé à votre serviteur de remplir mon assiette à chaque fois que je goûte quelque chose ? Entre le Dariole, la brioche à la cannelle, je sens les fragrances du pain d’épice ainsi que de tartelette à la fraise, ainsi que du citron. »

Je goûtais toutes les pâtisseries, et autre qu’on me mettait dans mon assiette jusqu’à tomber sur un… fruit ? Oblongue, ridée, assez gras… ça collait aux doigts… J’en déchiquetai un morceau pour le porter à mes lèvres… Je plissai le nez, j’avais déjà goûté…

« Une date ? »

Je crois que c’était cela… Je bus quelques gorgées de thé alors qu’on m’en versait un autre à ma droite. Menthe et verveine… et… une pointe de miel ?

« Dois-je croire que vous souhaitez m’engraisser ? »

J’eus un soupir avant de passer à nouveau une main sur mon visage.

« Vous avez… raison sur mon don. Mais j’imaginais que votre mère vous en avez parlé… »

Fis-je… la communication était donc le point fort de cette famille.

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All that is gold does not glitter

@Khayley Ardoise

« If gold rusts, what then can iron do ? »

« C’est à vous de me le dire, d’autant que vous pouvez également aisément me berner. » Simple constatation sans plus de conséquence pour le Lannister qui parcourait ce couloir avec la Nordienne. « Le sujet de la guerre contre le Nord par exemple. Avez-vous eu la moindre vision dessus. » L’interrogation est murmurée sans plus de bruit, alors même que la réponse lady Ardoise n’avait aucune chance de modifier l’avis du lion sur la question. Toutefois dans des temps aussi difficile, particulièrement pour son couple, l’indécision de Lyman pouvait favoriser la croissance de la superstition. Un sujet bien épineux pour un esprit qui ne savait plus vraiment trouver sa place dans un conflit dantesque où l’avenir de Westeros se jouait.

La nordienne et le ouestrien s’installèrent autour de la table et commencèrent à discuter. « C’est tout à fait juste, je vous félicite. » narrait-il en sirotant lui même un breuvage identique. « Si, nous avons échangé sur le sujet, ne vous inquiétez donc pas de cela. Cependant, il est toujours plus intéressant de soit même découvrir une personne que de l’entendre par les paroles d’autrui, aussi sages soient-elles. » Fin sourire, il n’y avait aucun agacement dans les mots de Lyman, simplement ce qu’il prenait pour un acquis, même si évidemment la Ardoise semblait chercher une faille. Rien de plus normal vu sa position. « Aucunement, c’est simplement un moyen de montrer la sympathie que je puis avoir à votre égard. » Car elle était bien l’un des rares rayons de soleil qui avait permit à Jeyne d’avoir un franc sourire ces dernières lunes. Tout n’était pas que manipulation chez le jeune Lannister.

« Je ne vous mentirais pas. Votre avenir ici, ou ailleurs, dépends énormément de ce que je voudrais bien vous accorder. Ni la reine douairière, ni la reine, n’ont entre leur main votre destin. C’est à vous en partie que reviendra votre sort, en fonction de ce que vous voudrez bien concéder. » Ce n’était pas une menace, mais un moyen d’afficher clairement les termes du jeu, désormais qu’il était loin de toute oreille trop curieuse.

(c) DΛNDELION

Le berner, je pourrais en effet, le berner lui, berner le monde de par mes visions. Je tendis légèrement les doigts, comme-ci je pouvais les voir devant mes yeux obscurcit sur le réel et le présent. Ce n’était pas le cas. Je pouvais en effet les induire en erreur. Refuser de révéler ce que j’avais vu. Mais dans ce cas, combien de temps pourrais-je survivre ici ? Il fallait aussi que je protège Jeyne d’une manière ou d’une autre.

« Il n’y a pas que vous dans l’équation majesté, si je puis me permettre. Je tiens énormément à votre épouse. »

La guerre contre le Nord. C’était cela qu’il voulait. Il voulait savoir pour battre le Nord. J’inclinai légèrement la tête.

« Oui, j’ai eu des visions de votre guerre contre mon royaume. Le Nord prenant Pierremoutier. Si vous voulez tout savoir. Mais je crois que cette vision-là ne vous sert plus, majesté. »

Et, volontairement, je séparais l’empire et le Nord. C’était certes jouer sur les mots, mais qu’importe. Chacun avait sa manière de survivre, n’est-ce pas ? Les visions étaient des papillons qui tournaient autour de moi. J’avais beau souhaiter le papillon bleu, celui qui viendra se poser sur mes yeux serait jaune. Je ne pouvais choisir ou contrôler, je sentais maintenant les battements de leurs ailes au creux de mon ventre, mais c’était tout. Je sentis la tasse, les odeurs étaient fortes et subtiles, mais mon nez m’était bien utile pour deviner. Et visiblement j’avais raison.

« Je vous en remercie. »

Mais visiblement, si sa mère lui avait parlé de moi. Il voulait voir par lui-même la personne et non pas se fier à sa propre mère uniquement pour cela. À quel point avait-il confiance en elle ? Sûrement plus qu’en sa propre femme… Puisqu’elle Jordanne et Jeyne, c’était Jordanne qui était véritable reine de l’Ouest, pardon ma Jeyne, mais ta place n’est pas ici malgré tes enfants et ton amour. Ici, tu ne seras jamais rien de plus qu’une étrangère.

« Et la découverte est-elle à la hauteur des mots de votre mère ? »

Quelque part, j’aurais aimé les décevoir, pour qu’ils me renvoient au Nord, ou ce genre de chose. Mais non, mon don était une pièce à double faces, malédiction et bénédiction, À moi bien sûr de m’en servir, mais à quel point est-ce que je le pouvais ? Étais-je détentrice du don ? Ou était-ce lui qui possédait un corps maintenant, lui permettant d’influencer le cours des choses ? Et il voulait juste me montrer sa sympathie… On appelait ça « apprivoiser la bête. », qu’importe.

« C’est délicat de votre part. »

Et il se montrait honnête. Très bien. Cela dépendait de lui. Et de sa mère. Ainsi c’était lui qui avait mon destin entre ses mains. Concéder ? Je serrais les lèvres.

« Mon destin est entièrement entre vos mains. Si demain je vous annonce, par exemple, que j’ai vu votre foyer périr dans un foyer de flamme. Est-ce que ma tête finira sur une pique ? La seule chose que je puis vous concéder ce sont des visions. Qui peuvent être largement plus cryptiques que ce qu’on peut penser. Je pourrais même vous donner visions qui ne vous serviront à rien. Vous avez beau l’affirmer, vous ne souhaitez que je ne rêve que des positions, des secrets qui pourraient vous permettre de gagner contre le Nord. »

Il voulait que je jure fidélité à l’Ouest, j’étais nordienne, au fond du cœur. Je ne pourrais trahir la contrée qui m’avait vu naître et où j’avais toute ma famille.

« Le marché qu’on m’a fait passé est simple, majesté, tant que je donne mes visions, mon confort et ma vie seront assurés. Mais pour combien de temps ? Combien de temps allez-vous me garder pour ces visions ? Quand elles viendront et qu’elles ne seront pas ce que vous attendez ? Combien de temps patienterez-vous majesté avant de vous débarrasser d’une invitée encombrante ? »

Combien de temps avant qu’il ne renvoie ma tête coupée dans un coffret à Jon ? Je savais très bien qu’il ne me laisserait pas partir si simplement.

All I want for Chrismas:

I just want you for my own
More than you could ever know
Make my wish come true
All I want for Christmas is you

Sujet: Re: All that is gold does not glitter [Ft. Khayley]

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