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Tony Regbo est <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t9962-ly" target=_blank"><span class="Gp_Ouest">Lyman Lannister</span></a>/ Pv pris </a>

Code Recensement : Royaume de l’Ouest

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Lyman Lannister- Roi du Roc et de l’Ouest - <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t9962-ly" target=_blank" >Scénario Pris</a>

Cette table dans l’arrière séjour où autrefois nous nous attablions tous lors des chaudes journées d’été se trouvait être bien vide. Je cèda un soupir face à ce spectacle qui me rappelait tristement la réalité d’aujourd’hui : la guerre. Je ne l’avais jamais réellement connu, du moins pas sous sa forme véritable et entière. Si j’avais brièvement fréquenté le chemin des champs de bataille, je restais un souverain de cour avant tout. Ce sujet-là me tarauder l’esprit bien plus que ce je ne le laissais entrevoir à mon entourage. Les hommes de l’Ouest, mes sujets, se battaient dans le Conflans, partaient en expédition pour le Nord ou Dorne. Et moi que faisais-je ? Je gouvernais, tant bien que mal ; réussissant plus ou moins l’exercice sous les conseils avisés de mère. Je comprenais pleinement que c’était elle qui avant dirigeait le Roc. D’une certaine manière, nous l’avions tous toujours su, chez les Lannister, mais le vivre était chose différente. Était-ce le cas encore aujourd’hui ? C’était véridique en partie, son expérience et ses talents étaient de précieux atouts et sans sa présence et ses paroles, la situation aurait certainement été plus difficile pour nous. Cependant il y a des fois où je m’inquiète de savoir jusqu’où elle serait capable d’aller pour finaliser ses plans et estoquer ses adversaires. En cela, je me trouvais plus proche des pensées de feu mon père, même si une déclivité de ma morale me guette. Loren m’avait dit que l’exercice du pouvoir pouvait être solitaire et qu’il fallait, pour être un bon souverain, éviter de sombrer dans la toile de l’isolement vis-à-vis de ceux que l’on aimait. J’avais la fortune de pouvoir compter sur ma sœur Megara qui s’était révélée protecteur contreforts -même si la comparaison ne faisait nullement honneur à sa grâce-. Je pouvais lui parler de nombreux sujets, je savais son oreille attentive et ses lèvres muettes. Cependant, la surabondance des mots s’échappant de mes lèvres teintées par l’hyperbole rendait peu audible le fond de certaines de mes pensées. Un incompris qui était avant tout méconnu par lui-même plus que par les autres.

J’aurais apprécié trouver ma femme ici mais la louve n’y était pas. Peut-être une preuve supplémentaire que je ne la connaissais pas si bien que cela. Nous devons discuter d’avenir, de son ambition à souhaiter une entrevue avec son frère le roi du Nord. Nulle personne n’avait pire situation que Jeyne dans l’Ouest et l’écoulement des lunes rendait sa position plus précaire encore. L’un et l’autre, comme les deux faces d’une même pièce, nous étions liés, inséparables, mais il devenait impossible de nous observer dans le blanc des yeux. Rencognés par nos héritages respectifs, par le conflit entre raison et passion, pragmatisme et idéal ; nos actions respectives ne pouvaient que conduire à nous taler. Et cette crainte qu’irrémédiablement tout se brise sans qu’il ne soit envisageable de fixer les éclats qu’il en résulterait. En prenant fait et cause pour une escalade des conflits dans le Nord et en renforçant l’alliance avec les Îles de Fers, dont le nouveau roi Botley faisait preuve d’une rare hardiesse et ruse, je savais que cela ne ferait que creuser un peu plus l'abîme qui nous séparait. La maxime “la fin justifie les moyens” devenait peu à peu tangible et incontestable. Il ne pourrait y avoir qu’un gagnant : les Puissances Centrales ou l’Empire et il devenait raisonnable de songer que seul le désarmement complet de l’une ou l’autre faction permettrait de faire poindre la victoire. Non sans terreur, je craignais que dans un cas comme dans l’autre, notre couple soit fatalement perdant.

Je quittais cette pièce qui avait accueilli tant d’agréables instants dans le passé pour rejoindre la cour et le monde des affaires ordinaires de justice alors que mes pensées s’inquiétaient de la situation du Bief, de la Foi et de Dorne Valtigar. Dans le cas premier, l’affaire Tarly connaissait de désagréables retombées et il était hors de question que la réputation du Roc soit salie. Pis encore, permettre la genèse d’une mésentente entre les Hightower et nous ne pouvait qu’affaiblir notre faction. Il faudra agir et rapidement. Quant à ces étrangers venus d’Essos, la perte d’un dragon est inestimable toutefois. Seule la présence d’un ennemi commun nous lie et leur sort me laisse bien indifférent même si le risque de leur disparition permettra de retirer un front à l’Empire Braenaryon.

La guerre s’annonçait encore bien longue et il était désormais impossible de croire qu'un coup, qu'importe son génie, ne parvienne à ruiner une faction. C'est peut-être bien l'usure qui jouerait un rôle clef. Cette partie grandeur nature de cyvosse se poursuivait et il me tardait déjà de voir la suite des évènements.