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 [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one

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MessageSujet: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptySam 11 Mai - 13:10

A destiny of two, plus one



L’ère des luttes s’achevait enfin. Les derniers fanions incandescents du conflit s’éteignaient. L’épigone de l’Empire, Aeden Braenaryon, avait sillonné deux ans durant le continent de Westeros afin d’observer les terres pacifiées qu’il serait un jour amené à diriger. Son périple allait se conclure par une immense célébration dans la capitale afin de marquer la genèse d’une période nouvelle, loin du spectre de la guerre. Ainsi pour l’occasion furent organisées d’impressionnantes festivités.. Commémoration des morts, encensement des vivants, prestidigitation du pouvoir des unificateurs du continent, démonstration draconique…

Tout y était, festins, spectacles et bien évidemment bal. Et rien de mieux que l’apparat du masque pour repartir de zéro et mettre tout le monde à égalité face à cet avenir radieux et favoriser une réconciliation entre gens si différents et pourtant désormais unis sous la bannière du loup et du dragon.

Sous le voile de l'anonymat, alors qu’un rythme endiablée venant des cordes pincées et des instruments à vent était joué, certaines rencontres n’allaient pas manquer d’intensité ni de puissance. Les pas de deux destins autrefois amants seront amenés à se croiser. Ambassadrice impériale et infâme prince revenu d'Essos après presque deux décennies de silence vont échanger.

Participants :
@Orys Baratheon  @Isla Chelsted  @Torrhen Braenaryon  



La Corneille à Trois Yeux
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Célébrité : Aucune


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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyDim 12 Mai - 19:56

A destiny of two, plus one
An 15


« Bad news, the time flies. »

Paix.

Ce mot dont le sens fut longtemps perdu semblait bourgeonner de nouveaux ces dernières années en Westeros. L’ère des luttes avait nourri les sillons d’un profond vermeil des années durant. Le continent entier avait été le théâtre des affres d’une série de conflits causés par des hommes et des femmes ayant eu l’ambition de dominer l’immense territoire. De simples étincelles étaient devenus d’abondants brasiers où plume et fer s’entrechoquait aux milieux des ombres, des poisons et des croix. Les lunes nitescences éclairaient des ravines rubicond tandis que l’or prenait la couleur sombre de la déprédation. Des rêves se brisaient tandis que d’autres, au contraire, s'élevaient haut dans les cieux, afin d’atteindre le firmament tant attendu, tant redouté. Des nombreux participants, seul le plus robuste, le plus méritant, le plus puissant, pouvait sortir vainqueur.

L’Empire Braenaryon, premier unificateur de cet occident, né de l’union de la glace et du feu, entité servie par des millions de serviteurs, avait remporté le triomphe final.

Maître incontesté alors que son domaine avait connu des guerres durant trois années complètes, la reconstruction commença. Le rêve d’unité fut dès le départ éprouvé, avec des Royaume sortant bien plus puissant du conflit que d’autres. Les rancoeurs intestines propres à l’hubris des humains mirent du temps à se taire pour le bien commun. N’imaginez pas que l’égoïsme allait être chasser. Au contraire. Toutefois, bon gré, mal gré, l’onirisme de la paix parvenait lentement à se faire sa place. L’hiver rude de l’avènement de la conciliation n’eut raison de la volonté Braenaryon de terminer la pacification de Westeros. Le plomb ne devint pas de l’or évidemment, mais femmes et hommes s’élancèrent dans la reconstruction d’un monde dans lequel, pour la première fois, il avait la possibilité de modeler leur existence. Reconstruire, inventer, tester… un océan de possibilités s’était offert à eux.

Les saisons s’écoulèrent, l’Empire de l’autre côté du Détroit s’était finalement effondré, et plus rien ne pouvait contraindre l’épanouissement de la paix.

L’aube enfin chassait la pénombre et les enfants, enfin, pouvaient grandir sans crainte.

Aeden Braenaryon, épigone de l’Empire, fils de Rhaenys et Torrhen Braenaryon, n’avait pas connu la guerre directement. Toutefois, on lui raconta, à sa sœur et lui, les récits des batailles et les péripéties de l'avènement qu'il serait un jour amené à diriger. On lui enseigna le nécessaire pour que ce dernier devienne un bon prince. Dès son plus jeune âge, il avait nourrit une curiosité pour l’antan importante, écoutant avec attention les sagas que son père lui contait ou les histoires de sa mère. Très tôt, sa conscience dépassa celle des enfants de son âge, comprenant que la dantesque tâche qu’il allait devoir accomplir à son tour dépassait le simple soi. Dès qu’il fut en âge, le dragonnier s’élança dans un tour de l’Empire afin de connaître les peuples qu’ils gouverneraient. Il le concluerait à Fort-Darion par une importante cérémonie devant l’ensemble des grands seigneurs. Une manière de marquer la venue d’une ère nouvelle riche en promesses.

La soirée s’annonçait grandiose. Le prince avait décidé que l’occasion serait masquée. La symbolique de ce choix échappait au Baratheon qui était tout juste revenu d’une excursion en Essos afin de stabiliser des conquêtes au-delà du Détroit. Il n’avait pas eu grande préparation à faire. Sa nièce, Athynea, sa femme Maelyra, et sa progéniture avait tout préparé. Le masque ainsi que la tenue portaient les couleurs de Peyredragon et de la maison Baratheon. Ce n’était pas vraiment ce qui se faisait de plus confortable, mais de bonne volonté, le feu régent se soumettait aux demandes des siens.

La soirée débuta sous le rythme d’un orchestre tandis qu’un large banquet prospère avait accueilli les convives. Rien n’était laissé au hasard, et il fut assez rapidement remarquable que les masques portés étaient l'objet d’une compétition entre les aristocrates et les royaumes. Cela amusa Orys qui siégeait à la table principale où se trouvait la famille Braenaryon. Si durant la première partie de la soirée, les tablées étaient restées relativement fixes, désormais que les pas de danses étaient permis, de nombreux mouvements s’étaient opérés.

Par une suite de mauvais hasard et des aléas, après plusieurs danses, arriva un curieux coup du hasard. L’Empereur et son beau-frère se retrouvèrent attablé côte à côte. Autant dire que les échanges étaient relativement limités. Le Baratheon tenta cependant un effort. « Je vois que tu as été soumis aux mêmes efforts que moi concernant la tenue. » Il n’y avait pas de cordialité dans ces mots. Pas de vous, depuis l’aveu de l’affreux secret. Le respect des guerriers empêchaient leur inimitié respective de prendre le dessus, et l’un comme l’autre n’était plus au grand de leur forme, particulièrement un. « Je vois que tu as été soumis aux mêmes efforts que moi concernant la tenue. Mener une guerre est plus facile hein ? » Rapide trait d’humour qui probablement n’affecterait que peu son interlocuteur.  « Je vais te chercher à boire ? » Lui avait soif.

Le prince de Peyredragon se leva pour aller s’enquérir de boisson. Toutefois son manque d’attention le conduisit à entrer en collision avec une personne qui perdit son masque.  « Excusez-moi. » Il s’abaissa immédiatement pour récupérer le précieux objet. Lorsque ce dernier se redressa, il ne s'attendait certainement pas à tomber sur un visage si familier. « Isla ?! »



(c) DΛNDELION




From the shadow spreads the fire
From the shadows we will be seen, beyond the darkness we will be free. From the fire, from the fire we'll build a new world. From ashes we will rise... a dragon into the skies


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cadow de Garlan:

Orys Baratheon
Orys Baratheon
Le dragon noir
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Le dragon noir

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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyLun 13 Mai - 1:39



A destiny of two, plus one
Torrhen Braenaryon & Orys Baratheon & Isla Chelsted

Route de Lestival, MOIS 8 SEMAINE 3 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
Toux sèche, qui brûle les poumons et remplit la gorge, bruit de cou et de dégoût alors que je me replace, bon gré mal gré, dans cette couche qui me perd et où je m'enfonce par trop de confort et d'épaisseur, trop de tissus et de voilage. Les bougies qui sont allumées et le feu non loin ne me conviennent pas. J'ai ramené la fièvre d'Orient et bientôt je serais mort. Et pourtant je vis encore. Et j'ai froid. Si froid. Je n'ai jamais souffert de basses températures de ma vie. Jamais vraiment, jamais à ce point. Je grelotte et pourtant j'ai chaud. Il y a du mieux, parfois. La vérité, c'est que la maladie m'a gagné depuis longtemps, et que la fièvre n'en est qu'un signe extérieur qui me ramène à mon égalité avec les autres des Hommes ; personne n'échappe à son destin.


Elle est venue, la beauté aux cheveux parfaitement nattés. Elle m'a embrassé, sur le front. M'a murmuré qu'elle m'aime.


Je sais qu'elle dit la vérité, et ça me conforte.



| Je t'aime, ma petite. |


Et je tousse encore, quand Athynéa part. On lui prête des amours adolescentes, et moi je suis trop vieux pour la juger, ni même pour savoir vraiment. De toute façon, mon esprit divague, et je suis à ressasser les errements du passé, les approximations, l'erratisme. Je sais que mes autres enfants vont bien. Tous. C'est déjà un petit miracle, en soi.


Tout le monde ne peut pas en dire autant.


Je ne peux pas en dire autant.


Alors je me couvre, pestant contre le manque de bois dans la cheminée, tance l'écuyer que l'on m'a attribué, fils d'une grande maison mais impotent ; à son âge j'avais déjà tué mon premier homme, lui est trop vieux. Au printemps, il ne suivra pas Aeden vers Volantis avec l'armée.


Moi non plus.


Je le sens dans mes vieux os, dans mes dents qui claquent, dans ma tignasse qui me tire.


Je bondis de mon lit, cri de surprise.


J'avais froid. J'avais chaud. Il y avait du sang partout, et il neageait. Les soldats dans le brouillard, et les cavaliers qui traversent la neige qui tombent. Le fracas des armures, et des hampes qui se brisent. Les cris. Toujours les cris. Ceux qui pleurent et qui geignent. Ceux qui appellent à l'aide. Et moi, plus fort, et plus endurant, qui cogne, et cogne encore, et tue tous ceux que j'abattais jadis. Je me souviens de leur visage. Et quand je l'ai su, de leur nom.


Je revois le dragon nimber la colline d'un torrent de flammes, et de toutes les torches humaines qui se dispersent de cet enfer vivant. Je me rappelle de la cohue d'Eysines et de sa glorieuse chevauchée, des huscarls fer-nés qui abattent leur grand hache à deux mains et tranches hommes comme chevaux. Je me souviens de son regard à lui, au moment où, plus jeune et plus fort, je l'occis.


De son regard qui se fige, quand la pointe et le reste emportent son cœur noir.


De son regard à elle, à la dernière bataille, à la dernière victoire. L'adieu silencieux.


Et les années de guerre, sous des pluies de flèches, sur des grèves chaudes ou glacées, dans des palais d'une architecture inconnue et raffinée, où l'on se tue devant les draperies et les soies d'Orient, où l'on hisse sans cesse plus haut, sans cesse plus loin, la bannière du Loup et du Dragon, charriant dans chacune de mes nuits les plus odieux cauchemars de ceux qui ont eu la vie brisée par ma propre ascension, amis, ou ennemis.


De ceux que j'aime, et qui me haïssent.


Je me réveille en sursaut, et en sueur.



| Il est malade... Il ne pourra venir. |


| L'Impératrice le veut. Son fils le Prince, aussi. Il sera bientôt Empereur. |


| Il ne vaut mieux pas, quelle image s'il tombe ? S'il se sent mal ? S'il se met à parler à ceux qui ont disparu il y a longtemps ? |


| A boire. |


| Mais sire ! |


| Donne moi à boire. A boire, et une bassine. Tu vas me laver. Aide-moi, par les Anciens Dieux, où il t'en cuira, je suis encore assez gaillard pour te botter le cul. |


| Bien, sire. |


Le voilà qui caracole, partout, et moi qui tremble, bras ballants, jambes flageolantes, le corps sec et solide de celui qui s'est battu toute sa vie, odieux visage balafré qui n'est que l'avant-goût du reste du corps, lacéré, transpercé, balafré, enfoncé, et le gamin qui me nettoie a peur, comme tous les autres quand ils me regardent. Je ne sais plus quel jour on est, ni où je suis sensé aller.


| Tu feras préparer les quartiers de Rhaenys, Conrad, elle doit être en sécurité, mon amie. Elle est enceinte, et le Noir veut toujours sa mort. Lui ou cette putain de Lannister. |


C'est un visage juvénile qui se tourne vers moi.


| Ce n'est pas Conrad, Sire, c'est B-b-Bertran, votre écuyer. |


Je grimace, tousse et crache du sang dans le creux de mon coude. Il nettoie, pendant que je tente de reprendre contenance. Le tissu sur ma peau est doux. Je me sens bien. Je pourrais dormir. Je le voudrais. Mais à peine les paupières se ferment qu'au loin le sifflement des flèches, le fracas des tambours et le cliquetis des épées me happe, et ne me relâche qu'entre les bras d'une nymphe aux cheveux de feu. Pas les siens à elle, pourtant, ni ses yeux d'Améthystes, et pourtant je la regarde, la distingue, comme pour la trouver elle à l'intérieur de l'expédient.


Je dois me rhabiller, encore. Bois, encore, d'une main ferme qui verse le godet. On m'affuble d'un masque.


Quand mon fils m'étreint, j'essaie de lui rendre ma force.



| Allez, Walton, c'est ton jour. |


Mais c'est un autre brun, au regard de sa mère et de son violet clair qui me distingue, un brin meurtri et pourtant résolu, j'embrasse son front.


| Désolé garçon, il y a des jours où mes mots caracolent en parallèle de mes pensées sans jamais les rejoindre. Je sais qui tu es. Tu es beau, Aeden, beau comme je ne l'ai jamais été, et tu es bien fait. Brave garçon, tu es le héros de ta mère et la fierté de ton père. |


Pour ce que j'en sais, et déjà m'avine masqué derrière un Loup qui mérite bien son nom, de hautes oreilles et d'une lippe élargie sur de faux crocs proéminents, je sais que mon devoir est d'être ici, ce soir, de croiser ce que mon monde a produit de meilleur, et de pire.


Où est la boue et l'odeur de fumée, où sont les cris et les trompettes ? J'ai besoin d'une estafette, Reed attend ses ordres pour obliquer sa troupe sur le flanc droit de...


Non. Je suis ici, et maintenant. Je souffle pour rester concentré. Orys Baratheon. Vieux et toujours beau, ce sale con. C'est moi, où il se répète ? Est-ce qu'Elle est allée le rejoindre à son retour, comme elle le faisait jadis ? Est-ce qu'elle a espéré une fois de plus qu'il l'aime encore, qu'il la réconforte de l'horrible bête épousée jadis, pour ses épées et sa froide rhétorique ?


Sûrement.


Tous me détestent, ici. Mais tous me respectent, ou me craignent. J'ai compris depuis longtemps que l'amour de moi était enterré sous les piles de cadavres, noyé dans les flots de sang.


« Tu nous as sacrifiés » me souffle Conrad.


« Tu nous as moins aimés que tu n'as aimé la mort » abonde Rickard.


Pitié, non. Je bloque mon godet de ma main, le recouvrant.



| Merci, Prince. |


Je refuse poliment, sans affect, comme toujours. La main sûre. En apparence. Le regarde de loin s'éloigner. Des princes ce soir, il y en a quantité. Son masque le protège. Qu'il profite. Qu'il aille La rejoindre. Et pourtant c'est une autre qu'il percute.


Une autre, que je reconnais, et mon vieux cœur qui se serre. Elle aussi ? Je ne sais plus. Oui, il l'a eue, aussi. Je me rappelle. C'était une autre vie de jeunesse et d'espoir, de détermination brute. Yeux humides du poids des souvenirs, et de la culpabilité, je reconnais mes fils qui dansent la valse, et me concentre sur eux. J'entends mon père, au creux de mon oreille.


Tu vas mourir seul, Torrhen. Et ce sera bien fait, parce que tu auras été faible toute ta vie. Le seul combat qui importait, tu l'as perdu. Tous les tuer, ceux qui se sont mis devant, ça n'aura servi à rien.


A rien.


Je l'ai crié, je suis debout. Je regarde alentours, reprends mon godet en main, porte maladroitement un toast.


Je suis où, putain ? Je n'entends plus les tambours ni les trompettes, et aucun de ces gens n'est armé, pourtant je sais qu'il doit venir ce soir, l'assassin des Lannister, pour tuer ma femme et mes bébés.


Oh, mais je peux encore le trouver.




(c) DΛNDELION


Fire, Blood & Winter | House Braenaryon
Let it be War


I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




Spoiler:

Torrhen Braenaryon
Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyLun 13 Mai - 17:26


A destiny of two, plus one

Isla Chelsted & Orys Baratheon & Torrhen Braenaryon

Attablée avec le reste de famille Lothston, Isla finissait son verre de vin en silence. Le temps des discussions était visiblement passé, à en juger par l'humeur légère et avinée des convives qui avaient déjà bien assez profité du banquet et de ses boissons au goût de l'impériale. Mais les festivités avaient toujours eu ce côté hors du temps et réconfortant d'un moment figé pendant lequel tout était permis. Elle s'en souvenait nettement, des fêtes organisées à l'époque, après une victoire, ou après un ralliement. Elles avaient toujours été accompagnées de moments de doute, d'actes manqués même parfois. L'amertume allait de pair avec la liesse, et même si la guerre était terminée à présent, dans sa grande majorité, certains lieux avaient toujours ce pouvoir de raviver en elle de sombres émotions.

Fort-Darion était magnifique, comme à son habitude. Sublimée davantage avec les luxueuses décorations. Des années de lutte, de destruction, de reconstruction en avaient fait un lieu où se mêlaient diverses ambiances et différents souvenirs. Elle portait en ses murs les stigmates de l'époque qui touchait à sa fin et avec elle l'ensemble des protagonistes impliqués. Le vacarme des combats et l'empressement de la victoire avaient laissé place à une quiétude proche de l'aphasie. Une sorte de paix pas seulement intérieure ou personnelle qui avait soudain pris toute la place pour aspirer tout autre son. Le bruit des cors, des déplacements d'armée, de cris, de rugissements avaient été remplacés en une fraction de seconde semblait-il. Isla l'avait vécu, depuis le domaine où elle avait élu domicile après le départ d'Accalmie. Et même si elle n'avait pas été aux premières loges, ses pensées, elles, n'avaient pas quitté ses proches.

Un rire tonitruant la sortit de ses pensées et quelques gouttes de vin atterrirent sur sa main droite, ce qui la fit sursauter. Alistair Lothston venait de rire grassement à une blague de l'un des hommes qu'elle ne cherchait même pas à identifier. Les jours passaient et se ressemblaient. Quelques années auparavant, elle aurait sans doute esquissé un rire ou un sourire poli. Elle était bien élevée, une lady de bonne famille malgré un destin complexe que certains jugeraient tragique. Aujourd'hui, elle n'avait plus réellement envie de rire. Isla essuya le vin sur sa paume à l'aide d'une serviette de table et Brianna s'excusa pour se lever. Isla laissa ses yeux l'accompagner et encourager un sourire timide. Jeune, jolie, les cheveux longs d'un blond éclatant, elle était devenue en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire la prunelle des yeux de sa mère. Elle l'avait trop couvée, au début, elle s'en rendait compte maintenant. Le monde était un endroit bien cruel pour un bébé, encore plus s'il était né dans pareilles circonstances. Le secret autour de sa naissance avait été bien gardé et ce qui était de notoriété publique à présent c'était que son père était mort au service de l'Empire. Le même Empire qui célébrait aujourd'hui son avenir.

Pour autant, il n'était pas rare de sentir le regard d'Alistair sur elle, même après tout ce temps. Frère cadet de Gabryell, il n'avait jamais cru à l'histoire apportée par Isla, de nombreuses années auparavant. Si son père s'était laissé convaincre par les promesses couchées sur le papier par l'Empereur, cela n'avait jamais été son cas. Il n'en avait jamais dit un mot à sa famille mais avait promis à Isla de ne jamais cesser de chercher la vérité. Alors Isla n'avait jamais baissé la garde. Pas une seule fois. A la mort du lord, il avait récupéré le titre et s'était mis en tête de l'épouser, pour garder le contrôle. Sans doute avait-il compris qu'une fois sa fille placée en sécurité, l'ancienne conseillère pourrait voler de ses propres ailes. Les quitter et emporter la vérité qu'il cherchait tant avec elle. Son devoir impérial s'était amoindri avec le temps et aujourd'hui il ne lui arrivait que rarement de jouer parfois un rôle d'ambassadrice. Isla avait réussi à gagner un peu de temps, promettant d'obéir une fois que sa fille serait mariée. Un arrangement proposé à la va-vite par l'ancienne Chyttering pour se donner un peu d'air. Mais un arrangement tout de même. Pour autant, elle avait redoublé de vigilance. Le secret était trop important. Pour elle, pour sa fille.

Pour lui, aussi.

Son regard dériva vers Torrhen qui était attablé, plus loin. Tous étaient masqués, mais le doute n'était pas permis. Pas avec lui. Le Loup était un symbole bien trop précis, bien trop logique. Sa posture, presque nonchalante était visible de loin, en tout cas pour ceux qui savaient comment regarder. Le soin apporté par les échansons à coté de lui ne trompaient pas.  La distance instaurée de force réveilla en elle de nombreux souvenirs, pas tous agréables. Le temps passé sans avoir pu le revoir sembla s'évanouir en une seconde. Avait-il simplement la moindre idée de la vigilance constante qu'elle devait exercer à cause de leur manque de lucidité ? Pouvait-il simplement entrevoir le regard qu'elle lui lançait à travers son masque de noir et de doré Lothston ? Sans doute pas. Et sans doute était-ce mieux ainsi.

Certaines choses étaient plus à leur place dans le passé.

Alors pourquoi se sentait-elle irrésistiblement attirée vers cette table d'honneur ?

Un nouveau poing s'abattit sur la table, la faisant trembler tout en secouant les verres de vin, accompagné de rires gras. Une blague salace, sans doute, qui devait viser une femme du banquet, noble ou domestique, jeune ou plus âgée, mince ou plus enrobée. Peu importait le sujet, en fin de compte. Isla serra les dents et répondit un peu sèchement, lorsqu'Alistair l'interpella, soutenant son regard depuis sa place :

« Si vous appelez cela de l'humour, cher beau-frère, je crains de devoir vous décevoir puisqu'il semble que je ne le partage pas. »

Beau-frère pour un statut qu'il n'avait pas vraiment mais qui était devenu entre eux la façon qu'ils avaient de se désigner. Humour pour ce qu'il essayait maladroitement de faire, étonnement uniquement après plusieurs verres. Au moins, il lui fichait la paix lorsqu'il était avec d'autres. C'était tout ce qu'elle pouvait demander. Elle s'excusa après un soupir et entreprit de se diriger vers le buffet. A mesure que les pas l'éloignaient, elle se sentait plus légère. Et en même temps alourdie par la proximité réveillée avec son souverain qu'elle retrouvait intacte.

Troublée, elle ne réagit pas assez vite pour éviter la collision avec un homme alors qu'elle essayait maladroitement de replacer son masque. Au lieu de cela, le choc sur son bras tira la ficelle et emporta dans le mouvement l'apparat qui tomba au sol. Des excuses parvinrent à ses oreilles, une douce mélodie qui entra en collision avec des souvenirs imprécis mais elle ne s'en formalisa pas. D'instinct, elle marmonna :

« Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas gr... »

Face à l'inconnu, elle se figea, main tendue vers lui pour récupérer son masque, lorsqu'il prononça son prénom. L'intonation marquait la surprise mais aussi la familiarité. Le son était doux à ses oreilles, chaud comme un rayon de soleil qui vient caresser la peau. La façon qu'il avait eue de dire son prénom. Elle déglutit, scrutant de ses yeux à présent nus l'homme qui lui tendait son masque.

« Oui, c'est moi. Est-ce que je vous connais ? » lâcha-t-elle, dans un souffle.

D'un geste lent, elle combla l'espace qui séparait leurs mains pour saisir son masque, effleurant sa peau au passage. Un sentiment de déjà vu la prit aux tripes, lui coupant le souffle par sa force et son imprévisibilité. Ce n'était pas la première fois qu'ils se cognaient l'un dans l'autre. Parce que cet homme, elle savait qui c'était.

« Orys, c'est bien toi ? Je ne savais pas que tu serais là. »

Ce qui était stupide puisque tout Westeros était réuni en ce jour symbolique. Agacée de s'être laissée décontenancer comme au premier jour, elle reprit pleine possession de son masque et essaya de le replacer correctement sur ses yeux, une fois, deux fois, trois fois, tandis qu'elle reprenait la parole pour changer de sujet :

« Ca devient une habitude entre nous de se saluer en se rentrant dedans. Tu ne crois pas qu'on devrait arrêter ça et trouver une autre façon de se dire bonjour ? Ah, tu veux bien m'aider à replacer ce fichu masque ? »

Quitte à fêter le renouveau de quelque chose, autant en profiter pour faire table rase du passé. Même si cela signifiait prétendre que rien ne s'était produit alors qu'elle se souvenait de tout. Un cri la figea sur place, elle et tout le reste de la salle. Elle suivit les regards pour les porter sur Torrhen, qui leva son verre pour dire quelques mots. Il semblait affaibli, comme vidé. La voix éreintée, rauque. Isla se raidit, reportant ensuite son regard sur Orys, inquiète :

« Comment va-t-il ? »

(c) a m i t y



dark have been my dreams of late
Where now the horse and the rider? Where is the horn that was blowing? Where is the hand on the harpstring and the red fire glowing? Where is the spring and the harvest and the tall corn growing? They have passed like rain on the mountain, like a wind in the meadow. + aeairiel.

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Isla Chelsted
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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyLun 20 Mai - 19:42

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An 15


« Bad news, the time flies. »

Que retiendrait l’Histoire de la guerre des Luttes ? Non. La question qui devrait être posée avec une justesse plus grande doit être la suivante. Quelle leçon retiendrait les générations à venir de ce conflit. Quels moyens seraient mis en place, utilisés, usés, pour maintenir une paix à laquelle la très grande majorité de la population souscrivait. Ce serait le faix des générations à venir et les reliquats de l’ancienne ère ne pouvaient qu’offrir leur sagesse en espérant que la postérité fasse mieux. C’était finalement ce qui rendait la fin moins tragique, savoir que peut-être, cette fois-ci, les évènements à venir seront gérer par les bonnes personnes aux bons moments. Finalement, survivre au conflit fut bien plus un présent qu’une malédiction pour le Baratheon même si la guerre ne lui avait jamais autant collé à la peau. Le parallèle devait également être vrai pour l’Empereur Torrhen Ier Braenaryon. Même loin du champ de bataille, l’homme devait lutter pour sa survie contre l’irréfragable écoulement du temps.

Bientôt,  il ne resterait rien du vieux loup qui avait probablement maudit ses dieux d’avoir survécu autant de lunes à ce conflit. Le régent prenait un certain plaisir à observer cette situation tout en ressentant une certaine peine miroir. Derrière les récits héroïques qui se contaient, restaient le goût des tripes et l’odeur nauséabonde du sang. Eux, et l’ensemble des vétérans des conflits savaient plus que quiconque le prix de ce conflit et que toute repentance était impossible. Alors certes, il y avait cette malice de voir ce rival s’éteindre lentement, sombrer dans les limbes du pourrissement de l’esprit et de l’être. Probablement que cela n’était qu’un reflet de l’avenir. Trop semblable pour ne pas se comprendre sur ce point là où, tout le reste les opposait. Il y avait également une profonde animadversion qui sous une forme moins littéraire prenait la forme d’une haine tenace et dissimulée. Oncques, il n’avait pardonné à l’homme sa traîtrise, comme il ne s’était pas pardonné de ne pas avoir su -une fois de plus- être là pour sa sœur. L’ombre avait choisi l’Empire et la guerre au reste. Alors, Orys savait que lorsque le dernier moment viendrait, intérieurement, sous le couvert de l’étiquette qu’on lui avait imposé, il jubilerait… avant de retourner toute cette aigreur contre lui-même le restant de ses jours.

En attendant, les deux hommes se retrouvaient là, au milieu des pas éparses de joies et de gaietés. Par respect pour la dignité d’empereur, le dragon proposa un verre à son empereur visiblement peu en point. Ce dernier refusa net. Son corps montra un signe net. Un vieillard comme un autre en apparence qui tentait de dissimuler au mieux ses propres faiblesses. Le peyredragonien décida de quitter son dossier pour récupérer de quoi se rafraîchir en se narrant à lui-même qu’il ne tirerait rien de bon du personnage et ce fut à cet instant que la destiné frappa une fois de plus. Un masque tombait pour révéler le visage d’une figure ancienne de l’ancien temps. Une rencontre presque similaire dans la forme à celle du campement du Val qui avait indirectement précipité une chaîne d'événements qui défilèrent sous les pupilles ce qui provoqua d’abord chez le personnage un rictus amusé… avant de reprendre rapidement contenante et témoigner d’une froideur bien inhabituelle.

Il se tût à la première interrogation de la Chelsted. Oui, c’était bien lui. Fortuitement pour son interlocutrice, le cri irraisonné de la ganache impériale fit se retourner le prince pour observer Torrhen debout avec un air totalement… béat ? Orys alla chercher un verre sur la table adjacente et leva à son tour un toast pour accompagner l’Empereur et qui enjoigna plus de personnes à rejoindre cette chorale improvisée.  « Pour l’Empire et pour Aeden et Athynéa ! »


Le Baratheon se retourna vers la Chelsted

« Excuse-moi de ne pas avoir pensé à une méthode moins extravagante de rencontre. Je n’ai même pas penser à ce que je te dirais si on se revoyait. » Le tutoiement déjà, comme un abîme de refermer déjà alors qu’il bouillonnait intérieurement.  

Il se retourna vers Torrhen lorsqu’elle parla de lui, alors qu’il s'exécuta benoîtement de lui remettre son masque en veillant à bien fermer l’attache. « Visiblement il t’a reconnu vu la lueur de son regard. » Qui semblait le plus souvent se perdre dans ses propos illusions passées.

Quant à la réponse de savoir comment-il allait. Le Baratheon se fendit d’une réponse lapidaire qui résumait la situation.

« Il est vieux. »

Avec sa main dans le dos de la femme, il indiqua à la Chelsted de se rapprocher de l’homme. Pourquoi agir ainsi, lui-même ne le savait pas. Il donna le verre récupéré plus tôt à l’Empereur.

« Sire, la prochaine fois pensez à célébrer avec un verre remplit plutôt  que vide. » L’homme s’écarta.

« Je ne fais pas les présentations.  »


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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyMer 22 Mai - 23:03



A destiny of two, plus one
Torrhen Braenaryon & Orys Baratheon & Isla Chelsted

Route de Lestival, MOIS 8 SEMAINE 3 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
Ils sont là, les traîtres, les assassins. Tous ces fumiers qui se sont toujours crus capables de me battre à la loyale, de me retenir, de faire en sorte de contrarier mes plans, et de semer devant moi un parterre de cadavres propres à me ralentir. Mais jamais à m'arrêter.


Je revois les plages des Iles du Sud, et celles de la Baie de Pentos. Je revois les falaises de l'Orage, et celles du Nord. Je vois les files de prisonniers des Iles de Fer, tous jurant et crachant à mon passage, poussés de la lance en avant. Pas si pressés que ça de retrouver leur fou noyé de Dieu, poussés à coups de hampes, dévalant le précipice par grappes de six.


Je me souviens de leurs cris.


Du son de leur corps qui se brise sur les rochers, ou qui se retrouve englouti dans l'océan.


Je me rappelle le bruit et les plaintes de ceux hissés sur les croix, de La-Mort-Aux-Loups jusque Winterfell. Des femmes qui implorent pour leurs petits qui sont cloués comme les autres, qui appellent, qui pleurent.


Je me souviens de mes petits. Aeden était si fragile, petit.


Ou bien était-ce Jon ?


Walton ?


Les enfants de Sigyn ?


Je ne sais plus. Mais mes enfants, que j'ai tous aimés, chacun à sa façon. Avec toute la plénitude de l'assurance qu'il en serait toujours ainsi.


On m'avance une silhouette. Orys. Ah oui. Mon vieux frère d'armes, ce putain de joli cœur toujours prompt à générer les plus grands espoirs et les plus amères déceptions, ce rival dont on m'aura assuré toute ma vie n'avoir rien à craindre, et dont il n'aura pourtant fallu qu'un regard, un mot ou une présence, pour systématiquement bouleverser ma vie et ses équilibres fragiles. Et pourtant c'est un ange qu'il porte. Et mon regard se fige, humide. Et je serre les lèvres. Mâche mes mots en baissant les yeux, le cœur fatigué qui bat en cognant comme pour un dernier marathon.



| Oh, Ambassadrice Isla, Dame de Lothston. |


Je m'incline, main sur la poitrine, presque sur le diaphragme. Main gauche dans le dos, qui tremble de façon presque grotesque. Le cœur qui explose, ça y est, je vais mourir.


Il est plus que temps, par les dieux.


Mais non. Souffrir, c'est vivre. Et je vis beaucoup, et depuis longtemps.



| Je... J'ai vu votre maison, là bas. La chauve-souris. |


Je suis perdu, j'hésite, je tâtonne. Et je me rapproche, encore, inspire, et ne souffle que pour elle en me penchant vers son oreille.


| Je suis content que tu sois venue me voir avant la fin. |


Yeux qui se croisent, à quelques centimètres de mon visage.


| Je n'ai pas oublié. Rien. Jamais. |


Et ça m'aura valu le pilori personnel, intime, depuis douze ans, et les souffrances bien à moi qui viennent nécessairement avec.


| Où est ma fille? |


Je ne le lui demande même pas à voix basse, mais un passant non loin se tourne vers moi et m'indique d'un « Sire » la Reine Jeyne, qui danse avec son crétin de mari à l'autre bout de la salle, ce putain de paon qui bouffe à tous les râteliers depuis toujours.


Bah, la peste soit de l'Ouest et de ses putains de menteurs et de ses assassins, ce soir ils recommencent, ils viennent encore répandre mon sang.



| Ils vont essayer de la tuer, tu sais. Ils lui veulent du mal, comme à tout ce que je touche. |


J'attrape le joli cœur de Peyredragon, maudit soit-il, par l'avant-bras.


| Ils sont là. Ils me l'ont dit. Les policiers de l'Impératrice, qui m'obéissent. Ils sont là. Les tueurs des Lions et de la Tour de la Citadelle. Ils sont encore là, et ils veulent me tuer mes enfants comme aux temps jadis. Tu dois m'aider, dragon noir, parce que s'ils meurent ce sera encore la guerre, et encore la guerre. |


Le regard qui se baisse.


| Après la guerre, encore une autre. La guerre, elle ne se finit jamais avec l'Empereur. |


Je l'ai déjà entendu, ça. Et je le répète à haute voix comme un mantra.


Un tambour, le soir du Trident, alors que l'air empeste la chair calcinée et le sang bouilli. L'air plus fragile, je perds mon regard sur l'assistance.



| Où est Brandon ? Où est mon frère ? J'ai besoin de mon frère, qu'on le fasse quérir |

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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyVen 24 Mai - 17:38


A destiny of two, plus one

Isla Chelsted & Orys Baratheon & Torrhen Braenaryon

La réponse d'Orys à sa remarque ne se fit pas attendre et elle fut pour le moins glaciale. Isla serra les dents. Certaines rancœurs étaient tenaces et le temps lui-même devait parfois s'avouer vaincu. Ceci étant dit, elle pouvait difficilement lui en vouloir. Leur passé était tumultueux, dans tous les sens du terme. Ils avaient fait des erreurs, tous les deux. Force était de constater que le fossé n'avait eu de cesse de s'élargir, et qu'aujourd'hui, même douze ans plus tard, il était toujours aussi imposant si ce n'était plus par la multitude de non-dits ou de sujets restés en suspens.

« Orys, je... »

Des excuses qu'elles n'eut pas le coeur de prononcer. Le Baratheon passa dans son dos pour replacer le bout de tissu qui n'avait plus grande utilité. Son regard à elle dévia sur l'Empereur. L'avait-il reconnue comme semblait le dire Orys ? Quant à l'énonciation de l'évidence qu'il lâcha brutalement comme si c'était le dernier potin croustillant, elle leva les yeux au ciel.

« Nous aussi, on est vieux. » répondit-elle un peu sur la défensive, se sentant le besoin de prendre le parti de Torrhen alors qu'il ne participait pas à la discussion.

Vieux, oui. Pas autant que le Braenaryon, certes, parce qu'il avait pris un peu d'avance ! Orys comme Isla n'avaient plus la vingtaine bien tassée, elle le ressentait parfois quand certaines activités habituellement faciles le devenaient un peu moins. Elle était plus fatiguée, plus lasse. Moins alerte. Le dragonnier glissa sa main entre ses omoplates pour la pousser à avancer vers Torrhen.

« Attends... » lâcha-t-elle dans un souffle qui suffit à couvrir la distance qui la séparait encore de lui.

Il était là, devant elle. Ce moment, elle l'avait rêvé tant de fois qu'elle avait du mal à imaginer que c'était réellement en train de se produire. Son masque était supposé cacher son visage mais elle aurait pu reconnaître ses traits entre mille. Sa voix s'éleva, plus calme néanmoins que lorsqu'il avait crié, et elle ne put retenir un sourire en l'entendant prononcer son prénom une nouvelle fois. Respectueuse comme à son habitude, elle s'inclina en même temps que lui. Son coeur battait furieusement à ses oreilles, couvrant le son environnant.

« Majesté. »

Torrhen.

Il indiqua l'emblème Lothston, sa nouvelle famille. Elle hocha la tête, doucement. Cette maudite chauve-souris qui était à la fois son fardeau et sa bénédiction. Isla avait fait sa paix avec cela, ou du moins, elle le croyait. Cette soirée était une bien mauvaise idée. Il avait le don de tout envoyer valser, de rendre l'impossible envisageable et l'habitude déroutante. Et il le faisait sans effort, armé de quelques mots seulement et de son regard qui n'avait en rien perdu de son intensité aux yeux de l'ancienne conseillère.

« Les couleurs que je porte à présent sont effectivement celles des Lothston. Mais mon coeur, lui, n'a pas changé. »

Je t'aime. Encore et toujours. Je n'ai rien oublié.

Il était tout proche, à présent. Comme des dizaines de fois auparavant, et l'émotion était toujours intacte. Rien ne semblait avoir changé, à part qu'il avait plus de cheveux blancs et qu'elle avait pris quelques rides. Lorsqu'il la regardait, elle voyait toujours la même lueur dans son regard, celle qui avait réussi à la faire succomber malgré l'absolue interdiction qu'ils avaient brisé maintes et maintes fois. Il se pencha pour la remercier d'être venue. Elle croisa son regard qu'elle soutint. Et se sentit sourire, malgré la gravité de son propos.

« Ce n'est pas la fin. Si c'est quelque chose, c'est le début alors. »

Regarde tes enfants, regarde comme ils sont beaux.

Elle savait ce qu'il voulait dire. Et tout ce qu'il ne disait pas.

Il lui dit qu'il se souvenait. Qu'il n'avait rien oublié. Elle sentit son coeur se serrer de douleur.

« Je sais. »

J'ai souffert le martyre si loin de toi, et ça n'est rien en comparaison à ce moment.

Les vieilles habitudes qu'elle avait pourtant éteint à petits feux semblaient revenir à grand pas, se frayant un passage à travers les années de souvenirs qu'elle avait du se construire sans lui.

Il s'enquit de sa fille. Elle n'eut pas le temps de lui montrer la jeune Brianna qu'on lui indiqua la reine Jeyne, toujours aussi jolie, qui dansait un peu plus loin. En silence, Isla maudit cet homme pour le simple fait d'avoir répondre à son Empereur. Même ce moment-là, on le lui volait. Non, elle ne laisserait pas faire.

« Elle est ici. Nous irons la voir, si tu le souhaites. »

Si tu savais comme elle me fait penser à toi.

Un voile de terreur vint brusquement recouvrir ses yeux fatigués, mettant Isla en alerte. Il attrapa son avant-bras et elle ne réagit pas de suite, l'écoutant parler de menaces antédiluviennes et de dangers. Des dangers qui n'avaient rien de nouveau, hélas.

Le regard tantôt accroché dans le vide, tantôt coulé sur l'assistance, il semblait perdre le fil et elle pouvait voir les fantômes danser devant ses yeux. Il appelait à l'aide, à sa façon, coincé dans un passé qui ne lui laissait sans doute aucun répit. Elle pivota sa main pour attraper à son tour son avant-bras, espérant par ce contact capter son attention et apaiser son esprit agité :

« Nous sommes venus pour les protéger. Tes enfants ne risquent rien. Ils ne peuvent pas les atteindre, ils ne peuvent pas nous ignorer. Brandon n'est pas là, mais regarde comme nous sommes nombreux. Tu me fais confiance ? »

Tu peux te reposer à présent, Vieux-Loup.

Le "nous" suffisamment flou pour englober l'entièreté de la salle, connus ou inconnus, gardes ou nobles, hommes ou femmes. Mais ils l'étaient, nombreux. Les années de bataille et de lutte avaient fini par porter leurs fruits, d'une certaine façon. Aucune menace ne pouvait les rattraper, ici. Les fondations de l'avenir étaient ici, sous leurs yeux. Et il fallait les opposer aux esprits du passé.

Isla laissa glisser sa main le long de son avant-bras pour aller trouver ses doigts.

« Reste avec moi, Torrhen. Si c'est la dernière fois, alors reste avec moi. Reste avec nous. »

Ne dérive pas là où je ne peux pas te suivre.

Le regard aimanté au sien pour l'attirer vers la jeune fille blonde attablée un peu plus loin aux côtés des Lothston.

« Brianna est en sécurité. Nous avons réussi. »

Elle saura tout de toi. Je t'en fais le serment.

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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptySam 25 Mai - 20:51

A destiny of two, plus one
An 15


« Bad news, the time flies. »

La vieillesse était un naufrage. Cette métaphore autant poignante qu’aggressante évoquait la déchéance physique et mentale que tout être humain vivant suffisamment de temps pouvait connaître. Processus naturel, le crépuscule de l’être était impossible à inverser. Des contes narraient qu’il existait des herbes ou des sorcelleries pour inverser cette malédiction. La flamme de R’hllor se basait sur une légende de cet acabit pour tirer sa force. Peut-être était-ce vrai, peut-être pas. Cependant ne concernait que quelques élus si les mythes étaient avérés. Pour les autres, impossible d’échapper à cette destinée finale, qu’importe le rang, le sexe, la bravoure, le prestige ou l’infamie. L’écoulement du temps était destructeur. Les forces de la nature, tout comme celles du temps, étaient implacables et intransigeantes. Le pêcheur ne pouvait affronter le typhon, l’homme sa propre mortalité. Certains sages trouvaient en le dépérissement des leçons à tirer grâce à la vertu de fuite des passions pour une sagacité accrue. C’était peut-être ce qui expliquait pour Torrhen souffrait autant. Malgré son stoïcisme, le protagoniste fut longtemps un individu guidé par des passions qui s'entremêlèrent dangereusement avec le pouvoir, et surtout, le devoir. Le passé pouvait être une hantise bien plus dangereuse que la guerre car il portait en son sein le fléau des conflits martiaux et des vies dérobées, mais également toutes les fautes commises durant son existence. La mémoire était la gardienne des expériences et des connaissances. Lorsque celle-ci s’effritait, elle laissait des brèches dans la continuité de l’identité personnelle. C’est probablement ce qui arrivait à l’Empereur sans qu’Orys n’en comprenne l’ampleur entière. Pour lui ce n’était que la folie de la décadence ne comprennant pas que le naufrage de l’empereur était bien plus intime et personnelle que ce que le Baratheon ne pouvait analyser.  

« Nous le devenons oui. Toi avant moi, avec tes quelques lunes d’avance.  » rétorqua-t-il sur un ton neutre, sans puissance, sans volonté de débattre.  

Sans réelle précaution ou délicatesse, le peyredragonien rassembla les deux anciens amants. Sans surprise pour l’ancien régent, le vieux loup ne tarda pas à remuer les oreilles et la queue. Son air si apathique, si triste, si colérique, si perdue, sembla se transformer en quelque chose de plus vivant, plus étincelant. Comme si une renaissance opérait dans un corps décharné qui perdait son âme. Orys trouva, même, une certaine beauté à la scène. Il fallait être touché de cécité pour ne pas comprendre ce qui se jouait. Les deux âmes-soeurs ne tardèrent pas à échanger des propos sirupeux. C’était l’occasion parfaite pour le larron de prendre la fuite. De trop, autant les laisser là, à deux.

Puis, comme toujours, des paroles de trop. Des mots, telle une lame de fond, qui soulevait le passé, rappelant les errements passés, les conséquences néfastes de choix capitaux. Des verbiages qui dans un présent de paix ne devait pas incendier le monde pour une stupidité. Le crétinisme n’avait pas de limite, plus encore maintenant.

Une enfant.

Une bâtarde.

Le fruit de la discorde.  

Le voilà de retour, dans une cérémonie grandiose.

Douce ironie qui figea le Baratheon. Le temps cessa momentanément de s’écouler, laissant errer l’esprit de l’homme dans les pénates de ses propres ressentiments. Il n’en fut sorti que par l’interaction soudaine de Torrhen à son égard abordant la menace pesant sur ses enfants… Le regard jetait pour le loup fut empli d’une éphémère fureur complétée par une forte incompréhension. Isla tenta de calmer l’homme avec sa voix douceureuse.

Était-ce là le supplice d’un condamné à mort ? Revivre ses propres péchés.

« Torrhen, ton frère, Brandon Stark est mort il y a des années. »

L’ancienne peyredragonienne, déchue, portant le nom de Lothson ne tarda pas à prendre la relève, jouant de son passé avec lui avant de glisser sur un sujet bien houleux… éruptif même.

Le Baratheon se braqua, fronçant les sourcils et croisant les bras avant de s’enquérir auprès d’un garde, gardant un œil attentif à l’évolution de la situation, prêt à intervenir. « L’Empereur étouffe. Je vais tenter de le conduire dans un lieu plus serein pour qu’il prenne l’air. Prévenez le reste des demalions, et Aeden, qu’il est sous ma surveillance. » Le prince impérial offrit quelques consignes supplémentaires avant de rejoindre le duo.

« Suivez moi s’il vous plaît. Un peu d’air ne nous fera pas de mal. » Le Baratheon comptait sur le soutien de son ancien amour de jeunesse pour ne pas faire d’histoire et appuyer cette possibilité.

« Vos enfants sont adultes sire. Aeden revient de sa tournée impériale d’un continent unifié. » Est-ce que ces paroles avaient le moindre sens ? Probablement pas. Mais il fallait essayer. Plutôt que de créer un esclandre avec cette foutue bâtarde. Car là, était le risque que tout s’effondre. Et cela le dragon noir ne pouvait le permettre. « Rappelle-toi, nous avons combattu en Essos. Encore et encore. » Puis l’homme avait dû rentrer faute de pouvoir continuer à tenir le rythme de campagne. « Rappelle-toi également de ce qui est arrivé à Rhaenys.  » Cette phrase-là n'était nullement pour le motiver, bien au contraire. C'était une flagellation des plus garces.

Le trio parvint à rejoindre, tant bien que mal, un jardin extérieur. « Toi qui a un peu plus de tête que lui Isla. Pourrais-tu éviter de faire s’effondrer ce secret qui nous a tous beaucoup trop coûté ? » Si le ton n'était pas menaçant, il reste ferme et surtout inquiet d'une pareille rencontre.



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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyDim 26 Mai - 15:57



A destiny of two, plus one
Torrhen Braenaryon & Orys Baratheon & Isla Chelsted

Route de Lestival, MOIS 8 SEMAINE 3 DE L’AN 1 DE L’ERE DES LUTTES
Je le sens comme avant que le brouillard ne s'ouvre sur Buron, ou avant que les collines ne me révèlent mon destin à Eysines. Je le sens dans mes tripes, au plus profond de mon cœur. Ils ont tous cette attitude veule et empruntée de fuir mes regards, de chercher surtout à bien rompre le contact, toute forme de contact, qu'il soit visuel ou phrasé. Je les méprise parce qu'ils sont lâches, et se leurrent dans la complaisance servile et alambiquée de ceux qui veulent s'élever sans suer. Ils sont si différents de ceux qui vivent contrits les aléas de leurs propres passions. Qui subissent ce qu'ils ont eux-mêmes envisagé.


Lothston et le reste, voilà une courbe d'histoire qui ne rend grâce qu'aux supplices endurés par ceux qui auront été tout ou partie de ceux qui ont été mêlés à cette histoire, aux conséquences de nos œuvres. Et je vois son regard, et l'amour et le reste.


Autant d'injustice, sacrifiée aisément pourtant au nom de la raison d'Etat. Un membre qui m'aura été coupé pour que le reste du corps survive, et que j'ai tranché de ma main survivante. Opération douloureuse, sans lait de pavot, sans analgésiques du corps ou du cœur, sans rien d'autre que l'amère infortune d'être le maître qui ne décide de rien pour lui-même, en fin de compte. Et je suis là, quinze ans plus tard, amputé, et je sens ce bras disparu comme si jamais il ne m'avait quitté.


Et pourtant le sifflement des flèches, le fracas des épées, le cliquetis des armures, et le cri des mourants. Toute cette haine et cette arrogance violemment exprimées sur le champ de bataille ou en dehors, condamnant des bataillons entiers à marcher avec moi, à gravir pentes et grèves sous les projectiles. La dernière guerre, la dernière guerre que doit connaître le monde. Continuer, envers et toujours, sans s'arrêter jamais vers le Ponant. Un sourire d'excuses, toutefois. Lucidité retrouvée.


Quand tout sera fini, et qu'ils retrouveront les fioles dans l'armoire du mestre, elle se demandera sans doute à quel point tout cela aura été dicté par la drogue, le poison, la sénilité, ou l'amour.


La vie apporte moins de réponses que de questions.


Comme la fille.


La sienne.


Je me demande si elle me ressemble, entraperçue dans le lointain et par le passé, mais jamais au même endroit de façon stricte et appuyée, jamais de concentration de ce que je suis ou de ce que je fais pour ne jamais laisser de preuves. On n'arrête pas les rumeurs, mais on leur retire tout objet si on n'en fait pas des sujets.



| Non, c'est trop tard. |


Je me penche vers elle. Vers eux.


| Ils sont venus faire couler le sang, ce soir. J'aurais préféré que vous ne soyez pas là. |


Réussi...


Réussir, ça tient à quoi ?


A l'angle de retombée d'une flèche, à la force de son tireur, à sa précipitation ou à sa concentration au moment de lâcher son trait. Ca tient à ce qu'on vous bouscule, ou non, à ce qu'on vous protège, ou au réflexe que vous êtes encore susceptible d'avoir. Je dois m'arracher à la proximité d'Isla, titubant pour reprendre du vin, mal campé sur mes appuis. Elle ne sait pas ce que j'ai faitpendant quinze ans, ou bien elle l'a entendu, et toujours, seulement, de loin. Je corrige le Prince de Peyredragon, l'air parfaitement ferme comme jadis campé dans mon armure sur le champ de bataille.



| Son Altesse le Prince Aeden. Et hors de question. Je suis ici à ma juste place, dans le paradis ou le purgatoire que j'ai moi-même créé. |


Et pour cause, nul miracle dans cette cour, seulement l'horreur qui perdure sous une forme ou sous une autre mais qui pourtant se retrouve cantonnée à un endroit plutôt qu'en mille. Tous les œufs dans le même panier, hein ?


Comme à Hautjardin. Comme au Trident.


Je souris pour moi même et regarde la Demalion d'un regard torve.



| Le premier qui me touche je le tabasse sur les lices, demain, à la nordienne. |


Mais le Prince fourmille d'arguments, me traite comme le fou que je sais être devenu. Quant au reste, je ne peux que menacer ce qui me reste à défendre, tout ce contre quoi je suis désormais démuni.


| Rhaenys est vivante, c'est tout ce qui compte. |


Coup d'oeil pour le rival du passé, qui aura traversé sa vie vers Rhaenys, vers Isla, vers les étrangères ou les autres, et qui jamais n'aura pu se fixer faute d'avoir jamais été en paix avec lui-même, ni avec ce qu'il voulait. Regard Isla, bien plus douloureux, qui aura subi si fort tout ce qu'elle n'aura qu'à peu près mérité.


| Reste près d'elle et protège-la, moi je vais régler ça avec Conrad et l'Impératrice. |



Et elle est là, d'ailleurs, elle arrive. Je transpire. Je le sens. Je claque des dents aussi. L'effet devient plus fort à chaque minute qui passe, et la nausée qui me prend est presque incontrôlable. Je serre les dents. Je ravale. La tête qui tourne. Je vais tomber, je me reprends, emboite le pas des gardes, bien forcés de me suivre. Et alors que tout le monde s'agenouille sur le passage de l'Impératrice, je reste debout et continue de marcher avec la garde vers mon fils... Mais le regard de Rhaenys m'arrête. Elle s'approche.


Se fixe devant moi. Le corps bien plus souple et relâché que moi. Plus dragonne que jamais, souple et élancée, belle à se damnée, malgré l'horrible cicatrice qui renvoie la mienne au rang de reflet ; elle lui ravage la pommette et descend sur son cou. Et là, je déglutis. Là, je sais que je suis sur le fil.



| C'est Conrad qui m'a forcé à venir. |


Lui dis-je à voix basse, quand elle m'embrasse sur la joue, puis sur l'autre, et un regard vaguement triste, vaguement furieux, vaguement aimant.


| Ils recommencent, Jentys-Zaldryze. |


Elle secoue la tête.


| Non, Loup Noir, ils sont tous morts, et j'ai abattu leurs derniers séides, de l'autre côté du Détroit. |


Je fronce les sourcils.


| Tu as vu mon père ? |


Regard triste, et elle s'en va. Et je plisse les yeux alors que tout autour les murmures enflent, et la rumeur aussi. Le mestre vient pour me calmer, pour me donner de quoi adoucir mes nerfs, mais je le repousse d'un geste impatient. Même si j'ai fondu, je reste solide, et ma grosse paluche le repousse, paume contre le torse, d'un « non ! » au regard fou.


Où sont ils ?


On m'a assuré qu'ils mettraient toutes leurs forces dans ce dernier coup ?


Tu es un foireux, mon fils, plus renard que loup, tu es opportuniste mais tu n'as aucun talent pour la prédation.


Si putain, j'ai traqué et tué tout ce qui nous menaçait depuis le début de ma vie parce que vous êtes mort de la fièvre, putain de vieux débris. Je vais encore trouver ces connards, et ensuite j'irais les mettre moi-même sur la croix.


Tu n'as plus la force de soulever un marteau.


La ferme.


Le loup, et la tourelle. Quel drôle de piège nous attend-t-il encore ? Un homme fait Demalion sur les champs de mort d'Eysines, près de vingt ans plus tôt me confie, fidèle parmi les fidèles, qu'il n'y a rien dans la nourriture ou les boissons. Mains liées dans le dos, je marche, et marche encore.


Je suis perdu. Je ne peux pas avoir rêvé tout ça.


Je suis perdu.


Je ne suis jamais vraiment rentré, de toute façon. Je n'ai jamais eu vraiment de maison, non plus. Voir Rhaenys et les garçons, plus loin, ça me fait chaud au cœur. Voir Isla et Orys, et bien... Quoi ? Ca fait mal, même encore maintenant, mais c'est un combat perdu il y a bien longtemps, et à tout jamais. Ce qui a été défait à ce point ne peut jamais être refait.


Et je suis là, guetté par les ténèbres que j'ai alimentées toute ma vie.


L'amour n'existe plus. Ces larmes de sel et de sang sont des torrents qui charrient tous nos mensonges, et tous nos sales petits coups. Je ne peux plus rentrer chez moi, car mon chez moi je l'ai volontairement brûlé, il y a longtemps. Regard torve vers l'assemblée qui chuchote, quand elle ne danse pas. C'est ça, mon aurevoir ? Je ne veux pas dire que je n'aurais pas essayé, même si je n'ai plus aucun ami loyal.


Ces larmes de sel et de sang, plus jamais je ne veux les voir couler. La douleur et la honte doivent disparaître avec ce dernier acte. C'est eux, contre moi. Moi, le seul qui y aura cru. Le Lion et les Tourelles.


Je suis perdu, de toute façon, je me suis damné il y a bien longtemps. Pour ces gamins qui ne sont pas les miens, pour cette femme qui ne m'aima plus jamais, pour l'autre qui m'aima toujours, mais à qui je n'aurais jamais suffi, ni à tous ces gens que j'ai nourris, grandis, émulés, d'une façon ou d'une autre.


Le lion et les tourelles.


Je ne rentrerais plus jamais, moins encore si j'échoue. Et puis on annonce Aeden et le clou du spectacle, et la musique va plus fort. Je me retrouve pris dans la foule qui se presse, abattu d'une nouvelle et dernière défaite. Les drapeaux des vaincus défilent, gens d'armes qui les amènent aux pieds de l'Impératrice et de son fils, et tous qui acclament et qui lancent leurs hourras.


Je vois le tissu s'amonceler en plissures nettes.Des animaux, des symboles, des couleurs. Tout cela, c'est moi qui les ai vaincus. Moi, d'abord. Eux, ensuite.


Et la musique qui s'élève. Les godets levés aux cris de gloire.


Et à mes côtés un homme, barbu, que je reconnais pour les campagnes du sud. Le Voi.



| Quelles belles festivités, Sire, vous devez être très fier. Voyez le Prince votre fils qui va couronner la demoiselle du Trident Reine d'Amour et de Beauté. |


| Oh, oui. Je suis très fier. |


Regard vers son plastron. Il sourit.


| Ca n'a pas été si difficile, vous savez. Tout le monde vous croyait déjà fou, et plus encore vous trouvaient faibles. Il est temps, vous ne croyez pas? |


Sourcils qui se froncent. Main qui relève sa manche, sur des mailles, et toujours son sourire.


| Ah, les espions, quelle vile engeance que celle-là, à confondre des putains de foutus animaux! |


Et une sensation froide, glacée, la Garde qui essaie quelques pas derrière moi de percer la cohue mais déjà je titube, sourcils toujours froncés, et sang qui détrempe le coin de mes lèvres.


| Vous auriez dû rester coucher, je crois. Sa Majesté ne se sent pas bien! |


Il crie. Il crie et je souffle du sang alors que je l'agrippe de toutes mes forces alors que la Garde chope par le colback le salopard qui me visitait les reins de sa lame assassine. Le Voi m'échappe, et de partout des nobles maniant couteaux et armes improvisées ne se jettent sur Aeden et Rhaenys.


Je n'arrive plus à crier, à alerter. La cacophonie des cris d'alarme fait gronder mon âme avant que je ne trébuche, mais coupe plus court que Le Voi en passant par-dessus une des tablées dressées pour les trophées. Quand il envoie sa lame descendant vers l'Impératrice, c'est ma main qu'elle transperce et je gronde et gémis en même temps, avant de lui envoyer ma main libre formée en poing, directement dans le visage. Devant Rhaenys, carrure étrécie et moins épaisse, pourtant toujours large et des dimensions d'un homme ayant porté l'armure toute sa vie, je m'effondre de coups de couteaux à la poitrine, au ventre, au cou ; j'emporte avec moi deux des conjurés, serrés sous mes bras, pour les renverser de l'estrade et les affaler sur la foule paniquer où la Garde aura tôt fait de leur faire payer leur odieux forfait.


Le gain de quelques secondes à peine aura stupéfié Rhaenys et Aeden, mais lames au clair ils se défendent déjà et la Garde forme le rideau autour d'eux.


Je m'étouffe dans mon rire.


Connard de gros chats va, quel blason de merde. Je n'aurais peut être pas été le meilleur des Loups mais que ces animaux de compagnie se calment tout de suite ; ce sont des bêtes dressées, et non sauvages, comme celles qui vont leur tomber dessus.


Et je cesse de rire, bientôt. La tête qui tourne. Les yeux tournés vers le plafond d'où tombe nos bannières. Loups, dragons... Ils vont perdurer, enfants légitimes ou non, tous voués à leur propre destin. J'entends les cris de Rhaenys qui veut me voir, mais la Garde qui l'emmène en sûreté avec Aeden, à battre en retraite le temps de purger la grande salle des traîtres qui s'y trouve.


Tout doux, dragon. Il fallait bien me racheter. Adieu, les enfants, ceux que j'ai eus et ceux que j'ai reconnus, et tous ceux que j'aurais aimés. Adieu femme, et dragon, et prends soin d'eux comme je ne le pourrais plus. Adieu Brianna, soit bonne avec ta mère, que je n'aurais pas su protéger de nous. On se retrouve de l'autre côté, Baratheon, dans le paradis ou l'enfer des salopards.


Je ferme les yeux sur des larmes de douleur, de vieillesse et de folie induite par le poison que l'on m'administrait depuis ma dernière campagne, halète, cherche mon souffle, et d'un soupir, meurt en murmurant un nom, un seul, que le Demalion consacré quinze ans plus tôt écoute, avant que je ne glisse dans ces ténèbres où m'attendent des légions de fantômes.

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Let it be War


I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.




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Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: [RP Alternatif - Futur] A destiny of two, plus one   [RP Alternatif - Futur]  A destiny of two, plus one EmptyJeu 18 Juil - 13:58

Masques et malaises
A destiny of two, plus one


« We understand how dangerous a mask can be. We all become what we pretend to be.»

Le pouvoir des artistes transcende le simple acte de création. Par leurs mains, les musiciens, peintres, écrivains et conteurs façonnent des réalités alternatives, des univers où les règles du temps et de l'espace sont malléables à leur gré. Un artiste, tel un démiurge, n'est pas seulement créateur mais aussi maître et manipulateur de son œuvre. Il peut faire surgir des paysages intérieurs de l'âme humaine, capturer l'essence des émotions les plus profondes, et peindre des fresques de mondes imaginaires qui défient les frontières du possible. Ainsi, à travers la magie des mots et des images, il peut recomposer, nuancer et gommer des événements à volonté, réinventant des réalités et réécrivant des destinées. C’est une tâche lourde, qu’importe que l’artiste soit virtuose ou amateur, ses responsabilités sont importantes. Vis-à-vis de soi, vis-à-vis de ce monde imaginaire grandissant à chaque nouveau coup de pinceau, à chaque nouvelle ligne écrite. Ils sont les architectes des rêves, les orfèvres des univers invisibles, et les guides spirituels des voyageurs de l’imaginaire. Chaque trait de brosse, chaque note de musique, chaque mot inscrit sur le papier peut ainsi bouleverser un monde, tordre le temps, remodeler les circonstances, et transformer le banal en extraordinaire et l’extraordinaire en banalité la plus informe. L’art s'accommode aisément des règles afin de dénoncer, faire vivre, exister. Est-ce un bien ? Pas toujours. C’est néanmoins une nécessité face à certains périls. L'adhérence rigide aux règles peut parfois étouffer l'imagination et limiter l'expression individuelle. Alors, par plaisir, transformer devient une obligation nécessaire afin de recoudre les fils branlants d’une vaste toile. Peut-être qu’à l’orée des discordes, des critiques seront émises mais qu’importait.

Le fantaisiste commença à gommer le vermeil s’échappant des victimes, redonnant à coup de trait formes à des corps souffreteux s’élançant pleinement dans le râle de l’agonie. Voilà ces premières victimes reprenant contenance, recommençant à ripailler et à échanger, d’un tout et d’un rien, dans ces festivités sanglantes. Les contours du drame s'effaçaient lentement, les conjurateurs voyant leur épée devenir des plumes tandis que la folie même de l’Empereur s'éclipsait sous des rayons lunaires importants. La salle du chaos devenait, à force de coup de traits, un splendide jardin où régnait une divine fontaine laissant échapper avec abondance le doux bruit de l’eau offrant à ce cadre artificiel un côté naturel charmant. Rien ne faisait encore réellement sens dans le désordre ambiant, mais l’esprit n’était pas l'élément le plus carré qui soit. Alors bon gré, mal gré, ce désir de contrôle sur cette vie, transforma ce décor triste, saboté, risible, pour quelque chose sans queue, ni tête. Un incomplet paradis, qui ne tarda pas à souffrir des propres règles de la réalité, implacable. Car, dans cette recomposition, un point de fuite apparaît. Un détail infime, presque imperceptible, un décalage dans l’harmonie parfaitement sombre.

Orys Baratheon, dans le creux de son esprit tourmenté, sentit ce point de rupture. Un frisson parcouru son entier corps, une sensation de déjà-vu, un pressentiment. Le décor autour de lui vacilla, les visages se floutèrent, les sons devinrent échos lointains. La réalité se dissolva et dans un sursaut de lucidité, l’homme se réveilla. C’était lui le narrateur.

Le dragon ouvrit les yeux, le souffle court, la sueur perlant sur son front. Le rêve, le mauvais rêve, se dissipait mais étrangement, son emprunte demeurait. Orys se redressa, la vision encore vive. La pièce était sombre, mais l'aube pointait à l'horizon, projetant des ombres dansantes sur les murs de sa chambre. Ses souvenirs se mêlaient à la réalité, les visages, les voix, les cris. Un léger bruit se fit entendre. L’homme du se faire force pour ne pas aller chercher son épée et se rappeler que sa femme partageait ce lit. Le Baratheon tenta de quitter la pièce le plus discrètement possible. La grande soirée impériale le rendait relativement anxieux, lui qui avait indirectement divorcé de l’empire il y a déjà plus d’une dizaine d’années. Il avait continué à le servir, en tant que prince conquérant, de territoire en Essos. Revenir lui rappelait qu’il n’y avait pas toute sa place, jamais. Pourtant, cette fois-ci, il ne pouvait pas se soustraire à ses devoirs. Ce qu’il n’avait de toute façon plus fait depuis longtemps par contre : rêver.

***


Il n’avait jamais su rester en place le Baratheon, et rien ne lui avait vraiment convenu ou déconvenu finalement. Le temps avait filé et tout ce qu’il avait bien pu imaginer des années auparavant s’était évaporé, se contentant finalement de suivre les brides des vagues annuelles sans trop de force ni de verve. Loin d’être malheureux, le bonheur restait pour lui quelque chose d’insondable et pourtant, ce dernier avait eu le plaisir de le caresser de plusieurs manières que ce soit. Dans l’escarmouche des conflits d’identité qui l’avait dévoré durant l’ère des luttes. Une avait finalement triomphé. Baratheon. Était-ce son propre choix ? Ou plutôt un non-choix ? Celui de sauver les cendres abrasives contrarié de sa relation avec un empire dans lequel il peinait à s’identifier encore aujourd’hui. Toutefois, il en était un prince, et en tant que tel, il en était un fidèle représentant. De ses erreurs, Orys avait su tirer certaines leçons, ce qui ne l'avait pas empêché de commettre d’autres bourdes cependant, il s’était assagit, troquant ses ires colériques pour des éléments plus insidieux. Une rancœur qui ne le grandissait pas, mais avec laquelle il avait appris à vivre. Et pour la faire taire, il l’avait soigneusement rangé dans le coffre de l’oubli.

A l’instar d’Aegon qui avait fait ses premières armes en Essos, la déliquescence de l’Empire Valtigar sous l'assaut des Dothrakis et les soulèvements des cités libres avaient offert au prince et feu régent de Peyredragon, l’opportunité de vivre une vie de maraude et de combat. Sa gloire s’était tracée au fil de la libération d’un continent. Si avant le début de sa quatrième décennie de vie, le prince s’était occupé pleinement de son office politique, il quitta Westeros pour Essos durant de longues lunes. Au départ, ses retours étaient réguliers, puis au fur et à mesure de ses missions, de plus en plus lointaines, ses venues s’étaient espacées, raréfiées, jusqu’au presque néant. C’était ce qui lui avait permis de guérir, de pleinement grandir sans l’ombre vengeresse qui le conduisait à vouloir le mal. Toutefois, sempiternellement il avait réfuté la volonté de devenir une simple arme au service des Braenaryon et de leur empire. Sobrement, le chevaucheur se contentait d’honorer ses devoirs en hissant haut la bannière du loup, nouant des alliances commerciales tant pour l’Empire que l’île qui l’avait vu naître. Il était un guerrier avant tout, et cette paix qui jamais n’était advenue l’arrangeait pleinement.

Puis finalement, le Nouvel Empire Valyrien rejoignit les tréfonds de l’histoire, disparaissant à jamais, laissant l’ancien monde reprendre sa place. Et l’homme dû rentrer. Cela faisait deux ans désormais qu’il avait remis pied en Westeros, enfin… plutôt à Peyredragon, à conseiller la régence qui bientôt prendrait fin. Un quotidien presque calme, auquel l’homme n’était pas accoutumé mais qui lui permettait de mieux appréhender certains rôles, notamment celui de père de famille et de mari aimant malgré un hyménée marqué par un sceau hautement politique. Il s’était résolu à cela. Aimer avait constamment était un synonyme de malédiction, alors le Baratheon avait trouvé une certaine liesse dans un mariage où les sentiments n’étaient jamais devenus puissants, du moins de son côté. Probablement que sa moitié le savait, cette dernière n’était pas totalement dupe. Son cœur avait toujours appartenu à une seule personne. L’écoulement inlassable du temps n’avait pas changé cette dynamique avec laquelle il avait dû vivre et composer.

Ce quotidien était cependant amené à être bouleversé avec les importantes célébrations à Fort-Darion souhaitées par l’épigone impérial, Aeden Braenaryon, qui revenait de son tour de Westeros. Le prince impérial s’y était rendu avec sa famille sans avis particulier sur le sujet. Le souverain avait pénétré dans l’imposant palais en tenant la main de sa femme et de sa jeune fille âgée de six années. De l’autre côté se tenait son fils ayant vu plusieurs printemps. Le tout sous le regard acéré de la gouvernante qui ne tarderait pas à les prendre en charge tandis que les adultes, eux se perdraient dans les banquets et sous les pas de danses. Les Baratheon échangèrent quelques banalités diverses et variées avec d’importantes familles avant de finalement terrer leur identité sous leur masque, comme le souhaitait l’héritier de l’Empire. Si Orys comprenait la symbolique, il trouvait cela un peu ridicule. Ses traits du visage avaient suffisamment montré cette impression pour que sa femme encoche un repporche à son égard, lui conseillant de se détendre et de profiter de la soirée. Son homme lui souria et lui promit qu’il le ferait. Les deux se quittèrent là, temporairement.

Vêtue d’un fin masque sculpté dans du bois de chêne aux courbes délicates et de détails minutieux, le protagoniste se dirigea du côté des buffets. Les yeux étaient entourés d’un délicat voile de soie provenant d’Essos, et les couleurs usitées étaient le pourpre et l’azur tandis que des paillettes d’or s’égrènaient de part et d’autre de l’ouvrage. Celles-ci captaient les lueurs des chandeliers et autres flammes. Une merveilleuse idée de sa femme, lui qui espérait ne pas attirer l’attention, cela serait peut-être un échec. Voyez-là un élan d’égocentrisme face à une beauté qui était loin de la transcendance mais qui inquiétait le Baratheon.

Une voix vaguement familière ne tarda pas à l'interpeller. Sur l’instant, il lui fut impossible de remettre un nom, ou même un visage sur celle-ci, son interlocutrice était masquée. Ce n’était peut-être pas un mal. L’homme ne savait pas, et il ne se questionnerait pas trop. Vu la forme et la voix, s’était une femme, c’était le seul élément dont ce dernier était certain. Et visiblement, celle-ci appréciait les oeufs pochés.

« Je vois que j’ai à faire à une connaisseuse. Avez-vous travaillé à la supervision de l’élaboration de ces merveilles ? Ou bien peut-être êtes-vous une habituée de ce genre de réception ? » questionnait-il avant de remarquer une enfant se tenant au côté de cette mystérieuse dame.

L’oubli avait un prix.


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From the shadow spreads the fire
From the shadows we will be seen, beyond the darkness we will be free. From the fire, from the fire we'll build a new world. From ashes we will rise... a dragon into the skies


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