Quinze années se sont écoulées depuis ce grand conflit qui a secoué le continent. Le Royaume de l'Ouest est prospère, ou plutôt en pleine effervescence ! Il bâtit, se développe, aspire à un avenir grandiose !

La Maison Lannister voit ses jeunes pousses grandir ! Megara et Gareth peuvent ressentir bien des émotions, entre fierté et fébrilité. Les jumeaux Tybalt et Cadwyn reçoivent leurs épées : ils sont hommes, maintenant, et peuvent se battre. La Princesse Stella s'impatiente pour sa part et rêve de bien des folies : visiter tout le continent, être séduite ou séduire ...

Elle offre un bel os à ronger pour ses deux parents, qui doivent faire tout autant face à son caractère bien trempé qu'aux souvenirs de leur propre jeunesse ...

Participants :
@Megara Lannister  @Gareth Kenning  @Maryssa Kenning

La jeune princesse Stella est curieuse et rêve d'aventures, les fois où ses frères, Tybalt et Cadwyn veulent bien leur raconter leurs exploits, ses yeux de petite fille s'illuminent. Mais s'il y a bien quelque chose qu'elle aime plus que tout, c'est écouter les récits de la guerre où son cher papa, Gareth Kenning s'est illustré aux côtés de ses oncles, que ce soit le roi Lyman et le seigneur de Kayce, Tybolt. Elle tient plus des Lannister que des Kenning, la blondeur de ses cheveux rappellent ceux de sa mère Megara à son âge. Les journées sont longues dans les couloirs sombres de Castral Roc et elle voudrait quitter les lieux pour découvrir ce que son destin peut lui réserver loin de la forteresse où elle a grandit.

Cage dorée dans laquelle, elle est prisonnière, adolescente qui veut voler de ses propres ailes. Ce matin-là, elle venait de se réveiller et avait été préparée par sa servante, une jeune femme répondant au doux prénom de Zia. Elle ne sait quasiment rien d'elle à part qu'elle est orpheline mais la curiosité de la princesse pousse sans cesse la dame de chambre à se confier.

« Zia ! Comment allez-vous aujourd'hui ? Suis-je vraiment obligée d'aller prendre le petit déjeuner avec mes parents ? » demanda-t-elle, espérant échapper à l'éternelle réunion familiale matinale.

Un soupire s'échappa de ses lèvres lorsque Zia lui répondait par la positive, finissant de se préparer, elle suivit ensuite la jeune femme jusqu'à dans une salle où l'attendait Megara Lannister et Gareth Kenning. Immédiatement, elle affichait un grand sourire et s'avancer pour d'abord embrasser son vieux père sur la joue puis en fit de même avec sa mère.

« Bonjour Papa, Bonjour Maman ! C'est une belle journée pour se promener en ville non ? » se risqua-t-elle, à dire.

Elle ne se faisait pas d'illusions, comme d'habitude ils refuseront et elle se contenta de s'assoir à table et se servit un peu de thé, ainsi qu'une assiette avec des fruits en tout genre.

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@Megara Lannister  @Gareth Kenning  @Maryssa Kenning

Megara demeurait impressionnée de ces instants où le temps semblait s'être écoulé en un battement de cils. C'était comme cligner à peine des yeux et réaliser, en les rouvrant, que les années avaient passé à si grande vitesse. Bien évidemment, dans les faits, rien ne se déroulait ainsi, à moins de sortir d'un très long coma, en étant alors dans une situation exceptionnelle expliquant parfaitement les faits. Pour tous les autres, ceux qui avaient bel et bien vécu toutes ces années, cela ne pouvait donc tenir que de la sensation et du ressenti. Et quoi qu'il en était, le temps faisait son œuvre et ne savait être stoppé. Pour certaines personnes, c'était une réalité à laquelle elles ne pouvaient se défiler, en étaient témoins les rides qui avaient pris place sur leur visage, ou les cheveux blancs qui venaient maculer leur couleur habituel. Quand on ne parlait pas des articulations qui faisaient mal, ou de cette désagréable impression de perdre centimètre après centimètre, à force de se tasser et de voir son dos adopté une irrépressible courbure vers l'avant. Bien qu'elle savait que c'était là la suite logique des choses, le cours habituel de la progression corporelle, Megara était plus que bien aise d'avoir été épargnée de tout ceci jusqu'à maintenant. À vrai dire, cela ne tenait pas tant à cette grande beauté habituelle et naturelle qu'on lui prêtait. En réalité, même si quinze années s'étaient écoulées en si peu de temps semblait-il, il n'en demeurait pas moins qu'elle n'avait même pas encore 35 ans. Elle demeurait dans la fleur de l'âge, ou presque, bien que certains traits de son adolescence avaient désormais totalement disparu de son visage. Ainsi, ses joues avaient-elles entièrement perdu de leur rondeur juvénile, lui conférant très probablement un air plus mature. Et plus féminin, aussi. Rien d'anormal ou d'exceptionnel, donc, mais uniquement les privilèges d'une trentaine dont elle n'avait même pas encore atteint la moitié.

Là où Megara se montrait en revanche bien plus chanceuse, c'était que ses multiples grossesses n'avaient pas trop transformé sa silhouette. Si on le lui demandait, elle répondait volontiers que cela était très probablement dû à l'énergie de ses enfants plutôt qu'à de bons gênes. Il était vrai que de devoir toujours être sur le qui-vive et prompte à réagir, à s'élancer à la poursuite d'un nourrisson aventureux ou incapable de rester en place, cela aidait beaucoup à ne point s'empâter. Ce n'était là en rien de l'orgueil, du narcissisme ou de la vantardise. Il était indéniable que sa taille était moins fine qu'à la veille de ses vingt ans, mais qui pourrait tout de même deviner qu'elle était à la tête d'une portée de rien de moins que sept enfants ?! Certes, dans les faits, elle n'avait été enceinte qu'à cinq reprises, mais cela dépassait déjà le nombre de grossesses de sa propre mère ainsi que de ses deux grands-mères. Peut-être certains s'attendaient-ils à ce que Gareth et elle n'en aient pas encore fini de devenir parents, mais la jeune femme avait vu en sa dernière grossesse un signe des Dieux lui signifiant qu'il était acceptable que ce soit là sa dernière. Car il avait s'agit de jumeaux, comme la toute première fois, alors la boucle avait été bouclée, d'une certaine façon. Ils avaient tout juste célébré leurs quatre ans, encore tout entier plongés dans les jeux enfantins et innocents, et n'étaient pas sans causer de vives émotions à leur mère. Mais cela était-il réellement comparable à celles que lui faisaient ressentir ses aînés, ou plutôt, dernièrement, sa première fille, Stella ?

De par leur nombre d'enfants, et les âges de la vie variés dans lesquels se trouvaient ces derniers, Megara et son époux n'étaient pas sans fermement tenir au fait de prendre le premier repas de la journée ensembles. Après cela, chacun vaquait à ses occupations, plus ou moins planifiées, obligatoires et officielles. Au déjeuner, tout le monde n'était pas toujours là, et quant au dîner, les plus jeunes devant se coucher tôt, il était impossible d'espérer voir les plus âgés accepter de manger comme à l'heure des poules. Sans parler du fait que le contenu des assiettes avait bien plus tendance à voler à travers la table  en fin de journée, quand la fatigue guettait les plus jeunes et que le degré de patience quotidienne des plus vieux avait été entièrement consommée. Le petit-déjeuner était donc un moment précieux et privilégié, sans que Megara ne soit tout de même dupe du fait que certains préféreraient s'en passer. Alors, en observant Stella les rejoindre, alors que Gareth et elle étaient déjà attablés, elle ne put s'empêcher de sourire en remarquant, du coin de l’œil, à quel point celle-ci se montrait bien plus guillerette que d'habitude. Un bref instant, ce fut comme se retrouver renvoyée 20 ans en arrière, et observer Nymeria tenter d'y faire avec leurs propres parents ! Loin de Megara, cependant, de ne pas vouloir profiter du tendre baiser de sa fille, et de la présence de cette dernière, en les lui rendant plus que bien. ❧ Bonjour mon bel astre ... As-tu bien dormi ? ❧ Cependant ... Cependant, elle ne put tout de même s'empêcher de décocher un petit regard à son époux, face à la question de Stella. Qui s'y collerait, aujourd'hui, pour se risquer à s'attirer brièvement le mécontentement de leur fille aînée ?

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@Megara Lannister  @Gareth Kenning  @Maryssa Kenning

La vie réserve parfois de curieux destins. Personne ne se serait risqué à dire à ce jeune garçon de tout juste huit ans à l’époque, qu’il allait grandir à Castral Roc, devenir un Héros de l’Ouest, épouser la Princesse Megara, élever sept enfants sans compter les créatures comme les Lions et Intrépide. Quelle que soit la raison de cette existence bénie, si il en existe une, Gareth éprouve une fierté certaine pour tous ses accomplissements. Celle-ci est d’autant plus vigoureuse lorsqu’il est le témoin assidu des progrès de ses enfants. Quant à Megara, elle n’échappe toujours pas aux élans bravaches de son époux. Ancré à Castral Roc en tant que Grand Chancelier, gouverneur de Windholm jusqu’à ce que ses fils en héritent, le ton de l’homme est devenu plus ferme et assuré. Les joutes verbales avec les seigneurs de l’Ouest sont généralement redoutées par ces derniers. A sa verve habile et naturelle, Gareth dispose désormais d’une plus grande maturité et d’une expérience solide à trente huit ans.

Un peu moins dynamique qu’à l’orée de sa vingtaine, le chevalier est toujours autant entêté et déterminé lorsqu’il a une idée en tête. Il sait parfois se rappeler de ses jeunes années pour nouer le contact avec ses enfants, ce qui a parfois pour conséquence de créer de fausses alliances contre Megara. Les rires ne tardent pas à se faire entendre tandis qu’il sait qu’il devra faire avec un regard faussement désapprobateur de son épouse dans les moments qui suivent. C’est d’ailleurs ce qui risque de se produire à un moment ou un autre ce matin. Embrassant Stella sur la joue à son arrivée pour le petit déjeuner, Gareth remarque assez rapidement qu’elle a une idée en tête.

 « Bonjour Stella, tu es bien joyeuse ce matin. »

Evidemment. Il commence à la connaître maintenant. Il n’a aucunement besoin de creuser cette intuition très longtemps. Dans le même temps, le regard de Megara est assez reconnaissable. Haussant un sourcil, comme lors de ses premiers regards échangés avec son épouse, il accentue la pression sur les épaules de celle-ci avec malice.

« C’est une bien belle journée effectivement ! »

Engloutissant une bouchée de pain, il retourne son regard vers Stella qui attend toujours une réponse tandis que ses parents se livrent à une joute discrète. Le temps d’émerger un peu plus parmi les vivants et de rabattre une mèche de cheveux, Gareth s’énonce en commençant son petit jeu aussi bien avec sa fille qu’avec son épouse.

« Tu déçois ton père qui souhaitait te raconter une énième fois, avec tes petits frères, le récit de la Bataille de Vivesaigues. Cela dit, ce qui m’attend à mon bureau ne fera que m’attendre plus longtemps parce que, après cette journée qui s’annonce devant nous, je ne compte en rien rogner sur mon sommeil. »

Le message subliminal pour Megara est une proposition subtile parce qu’elle peut désormais discerner quand il plaisante, énonce la vérité, ou pire, se livre à un mensonge éhonté comme à la fin de sa tirade. En ce qui concerne Stella, Gareth sait pertinemment qu’il ne pourra pas la satisfaire avec une belle histoire. Pas aujourd’hui. Et puis, Gareth est désormais trop vieux pour se soucier des considérations de certains seigneurs qui verraient d'un mauvais oeil le fait qu'il s’octroie quelques escapades familiales, de temps en temps, au lieu de se dévouer sans relâche à son bureau.

« Souhaiterais-tu aller à Port-Lannis ? Découvrir à quoi ressemble l’intérieur de nos navires ? Découvrir ce que font nos artisans ? »

L’engouement de Gareth n’est pas feint. Cette lueur qui vient étinceler ses yeux est la réminiscence de cette vie de chevalier bravache et aventurier qui a toujours donné chaque once d’énergie en sa possession pour les siens.

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La jeune adolescente fixait ses parents qui venait de pénétrer dans le salon familial, son sourire narquois ne quittait pas son visage à la très rebelle princesse de l'Ouest. Stella Lannister restait fidèle à sa noble naissance et à ses origines, tout comme ses illustres ancêtres. Pourtant elle ne pouvait s'empêcher de lever les yeux au ciel face aux questions stupides que Gareth et Megara venaient de lui poser. Un petit soupir s'échappait donc de ses lèvres avant de prendre une voix plus enjouée.


« Toujours là pour mettre du soleil dans vos vies, après tout je ne porte pas le nom d'une étoile pour rien. » souffla-t-elle, alors.

Une journée qui lui donne en effet envie de s'aventurer à travers le royaume, à travers ses terres qu'elle n'a pas vraiment eu la chance d'explorer tant elle est souvent ici à attendre une union avec une maison royale. Voilà son destin mais devoir quitter Castral Roc, cette forteresse où elle a grandit ne pouvait que la rendre triste. Partir pour le Nord ? Non jamais, elle ne pourrait l'accepter. Ses pensées restèrent silencieuses dans sa tête tandis que son père continuait d'instaurer cette complicité certaine qu'ils ont toujours eu. Une fratrie soudée et des parents parfois un peu trop envahissants, voilà comment la blonde qualifierait sa famille.

« Par pitié, père, non. Gardez cela pour mes frères, j'ai d'autres envies aujourd'hui et si possible ne pas écouter tous vos récits interminables à propos de cette guerre sanglante et fratricide.  » déclara-t-elle, en prenant un ton plus grave.

Sa main se posa sur son front pour se donner un air dramatique. A sa seconde proposition, ses yeux s'illuminèrent de curiosité. Voilà quelque chose d'intéressant et inattendu. « Très bonne idée mais est-ce que je pourrais apprendre à naviguer ? Vous m'apprendrez père ? Un jour, je dois savoir si jamais je me retrouve à l'autre bout du royaume avec un époux récalcitrant. Si c'est le cas, je m'empresse de revenir ici. Nos marchands doivent être des hommes fascinants, j'en suis certaine. » s'emballa-t-elle, ensuite.

Sur ses paroles, elle se hâta d'avaler les derniers fruits, pressant presque son père pour qu'il l'accompagne sur le champ. Quitter la forteresse le plus tôt possible serait le mieux.« Quand partons nous ? » demanda-t-elle, impatiente. Elle jeta même un regard à sa mère, espérant qu'elle le convainc de quitter ce petit déjeuner interminable. A quoi bon rester ici quand le monde s'offre à elle ? Quand un si grand soleil brille à l'extérieur ? Des nouvelles interrogations qui traversèrent son cerveau en ébullition.


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