Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

La destinée était de loin la plus cruelle des garces. Et ce d'autant pis lorsque celle ci se voyait matinée d'une bonne dose d'obligations martiales envers son suzerain. Car ma destinée était de mener les combats navals du diadoque qu'il pleuve qu'il neige qu'il fasse chaud à en étouffer tel un homard mariné... Ma destinée était de dépecer les ennemis de Volantis l'héritière la plus digne de toutes les antiques Possessions de notre mère Valyria. Ma destinée était de pourfendre les coques des navires ennemis suffisamment fous pour se positionner en tant qu'adversaires de la puissance montante d'un empire renaissant. Oh, ne me faites nullement clamer ce que je n'ai point pensé ! J'appréciais mon ouvrage sanglant avec la méthode rigoureuse des petites mains s'activant sur une basse besogne. Seulement, seulement arrivait toujours inlassablement toujours un temps ou le guerrier se lassait du perpétuel périple sanguinaire ou le marin se détournait des plaisirs océaniques ou le marchand se souvenait de la chaleur du bercail relégué... Or, je me trouvais exactement à ce croisement de l'existence et ce pour un certain nombre de raisons. Ma superbe femme dont j'étais éperdument épris et puis notre merveilleuse marmaille avec laquelle je ne passais guère suffisamment de temps. Si, j'étais né pour régner sur les mers et les océans le plancher des vaches ne saurait néanmoins me déplaire en compagnie de mes trésors les plus précieux. Voilà les pensées vers lesquelles s'égaraient mon esprit tandis que je contemplais avec mutisme les derniers éclats rougeoyants du crépuscule mourant. Le navire était fin paré au départ car Avaenor avait veillé à ce que cette troupe de bons à rien -terme profondément affectueux me servant à désigner l'engeance crapuleuse mais terriblement attachante de mon équipage- eut accomplie son devoir dans les temps. Chacun avait exécuté son travail avec une célérité coutumière confinant à l'expertise certaine. Finalement, alors que je laissais mon regard d'améthyste dériver au gré de ces étiolements bariolés venant frapper le bois de ma carène un contact hautement plaisant vint me tirer de mes songes. Ce parfum. Cette douceur soyeuse de l'épiderme. Ces longs cheveux d'argent. Ces mains rendues cailleuses par la pratique de la lame. Cette haleine unique. Cette manière de m'enserrer avec possessivité... Nul besoin de chercher à me retourner pour reconnaitre mon épouse. Un sourire mélancolique s'enchâssa dans ma face de bellâtre dans la force de l'âge avant que je ne répondis. "Je pense à bien des choses Jentys... A bien des choses mon amour. La vie est une chose étrange et la mort bien plus encore." 

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

L'emprise gracile des doigts fuselés et habiles de mon épouse adorée sur l'emplacement de mon palpitant organe prompt à s'emballer au milieu d'un bain de sang dont j'étais l'instigateur ou l'artisan mais également de manière fort plus délectable dans ce genre de circonstances foncièrement plaisantes. La joue de ma femme dans mon dos put ressentir l'intensité provoquée par sa présence délicieuse au regard de l'emballement soudain de ma fréquence cardiaque. Finalement, ma compagne aussi féroce que tendre quitta mes arrières pour venir s'imposer sans le moindre ambages à sa place légitime soit à ma droite non sans s'emparer délicatement de ma dextre avant d'y déposer un baiser chaste d'une infinie tendresse. Me détournant de ma contemplation éperdue du large et de l'horizon nocturne, je reportai toute mon attention sur la mère de mes enfants superbe en tant que manifestation de la maternité fort gironde et lui offris un regard énamouré particulièrement enflammé en dépit du désespoir lancinant cherchant à insinuer profondément ses griffes acérées dans ma carcasse cynique. "Nous en avons été les principaux pourvoyeurs il est vrai mon étoile. Cependant, abra notre domaine d'expertise n'est point la seule limite à ces deux concepts. Tu portes de nouveau la vie Kessa. Et par conséquent je crains... Oui, je crains que Valhad ne m'engloutisse pour me priver de l'aube que vous représentez dans ma vie. Daria de mon existence." La tète de ma femme se déposa sur mon épaule puissante et enserra avec davantage d'autorité ma dextre dans sa senestre soyeuse en dépit de l'écorchure des lames qu'elle avait passée sa vie à manier. Mon bouillonnant sang se figea dans mes veines dans une étreinte glacée tandis qu'elle évoquait le terrible dénouement à venir. Un éclaircissement facial se produisit chez moi lorsqu'une grimace de férocité proche du rictus du fauve face à l'anéantissement complet d'un ennemi apparut lestement sur mes lippes vermeilles. "Je ne le manquerais pour rien au monde. Ni l'ensemble des éloges militaires de Valyria ni l'entièreté de l'or du monde ne sauraient m'en priver. Il me semble avoir entendu que le grand amiral quittera les rives du port juste avant midi. Et qu'il n'oserait laisser personne d'autre qu'elle se charger de cela..." Quelques instants passèrent dans un silence paisible chargée d'une chape de plomb invisible mais néanmoins palpable à trancher à la dague de combat crénelée tant l'émotion du jour suivant se faisait lancinante. L'émotion passa sur mes traits aristocratiques d'une lignée aussi vieille que le monde lorsque Jentys se montra publiquement aussi affectueuse alors que je savais pertinemment que ce n'était en rien dans ses habitudes. "Bien sur que la bataille va te manquer ma furieuse compagne... Et tu lui manqueras aussi je puis te l'assurer mais la tache que tu devras mener à bien est bien plus noble que celle de massacrer au nom de notre empire. Tu me manqueras également terriblement abra. L'azantys devra se séparer de sa meilleure soldate pour un temps. Nos enfants doivent être ta priorité..." Un léger rire empreint de goguenardise évidente s'en fut hors de ma gorge tandis qu'elle me fit me remémorer notre première nuit sur le Fendeur des Mers. "Comment pourrais je l'oublier abra ? Avvy Joralean. Mais remets moi en mémoire la manière dont cela s'est déroulé. Tu sais que je vieillis..." Feignis-je avec malice.

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

Le coup de poing revanchard de ma terrible épouse ne fit que me chatouiller agréablement l'épaule tant parce que la tenue que j'arborais s'avérait suffisamment épaisse pour absorber le choc de sa main aussi dure que la rocaille de Valyria qu'en raison de la sculpture musculeuse de ma carcasse guerrière qui ne s'animait guère plus que pour perpétrer des bains de sang au nom du diadoque ou pour savourer le temps inestimable passé auprès des miens. Durant un fugace instant, j'eus l'envie taquine de simuler une douleur atroce à mon corps atrophié mais je savais que cela ne ferait qu'exaspérer ma furie d'étoile personnelle. C'était mon utilisation du terme abra qui avait déclenchée la vindicte. Mes épaules gravirent une pente imaginaire avant de la dévaler dans la foulée vers une ravine déplaisante. Elle était ma femme depuis de longues années déjà... J'aimais parfois à le lui rappeler par pur orgueil male. Etant fort logiquement le seul à pouvoir jouir de cet honneur certain. Un soupir désabusé empreint d'une dose évidente de cynisme implacable perla de mes lippes glacées par la bise nocturne provenant du large. "Valahar Morgulis. Issa daria." Oui, tous les hommes devaient mourir c'était dans l'ordre des choses. Ils servaient et tombaient selon des critères connus uniquement des Dieux. Néanmoins, sa réaction outrée me tira un sourire amusé et je riais paisiblement face à sa menace cocasse. "Le pire est bien que tu en serais capable. Et oui, les filles en seraient profondément affligées. Issa Byka. Mes princesses. Odrikatas votre pauvre mari Issa daria." Je connaissais le degré extrême d'attachement de mon épouse en proie à un autre type de guerre envers le cérémonial intimiste que nous avions institué il y avait désormais de cela bien des années. Ma main dans la sienne se réchauffa bien aisément et je portai à mon tour celle-ci à mes lèvres pour y déposer un baiser chaste. "Alors elles y monteront... Oui, je souhaitais attendre que la luminosité soit optimale et le vent déjà bien engagé." Mes prunelles lilas se portèrent de nouveau sur celles améthystes de Jentys alors qu'elle abordait sa nostalgie de l'œuvre macabre des bourreaux que nous représentions pour nos ennemis. Un sourire énigmatique se placarda sur mes traits à sa remarque lancinante. "Tu ne m'abandonnes nullement issa abra. Car ou que je sois tu es présente avec moi dans mon, esprit, mon cœur et mon âme. La bataille t'attendant sera tout aussi sanglante que la mienne. Et ce sera moi qui serais certainement le plus inquiet pour l'autre..." Mon rire chanta comme un son de flute alors que ma guerrière préférée se mit à raconter notre première nuit post mariage. Mes yeux se perdirent dans le vide à la dérive quelque part au gré des flots comme si je pouvais contempler cette scène sur la surface immaculée de l'océan nous entourant. "Bien sur que je m'en souviens. J'ai répondu que ta haine était déjà la preuve de sentiments envers moi et que je m'assurerais d'assez de chaleur pour nous deux.  Que le plus doué des artisans pouvait réparer une lame à moitié ébréchée. Que pour ma part, je t'aimais déjà passionnément et que plus le temps passerait et plus cet amour grandirait dans mon cœur. Que l'océan serait le seul avec qui j'accepterais de te partager. Et que je ne te forcerais jamais à quoi que ce soit." 

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

L'évocation de mon trépas potentiel semblait véritablement courroucé profondément sans faux semblant l'amour de mon existence. Or, je n'insistais point sur ce dernier pour le simple plaisir coupable de l'asticoter ou de savourer la manifestation évidente de son attachement passionné à ma survie mais bien parce que je sentais que cette possibilité était réelle. Après tout, je n'étais qu'un mortel fait de sang et de chair en dépit de ma longue et vénérable ascendance d'ancien seigneur dragon quoi que ma maison ne fut jamais rien de plus que celle d'une intendante d'une maison plus puissante. Ma lionne des mers gronda un rugissement féroce en haut dialecte vernaculaire avant de serrer davantage ma dextre avec une vigueur propre à la guerrière qu'elle n'avait jamais cessé d'être malgré ses grossesses successives. Je me fendis d'un haussement d'épaule pour l'apaiser avant de sourire crânement. "Rassure toi issa Daria je ne compte point t'abandonner seule en ce bas monde. Ton valar ne sera pryjatas aisément. Le dracarys coule dans nos veines. Valhad est bien sombre mais issa daria issa rina sont pour moi des sources de motivation à défier et vaincre la mort inlassablement." Mon rire fut bien vite suivi par une ébauche de sourire chez l'étoile de mon ciel intérieur. Quand bien même, ce sourire fut combattu de toutes ses forces par ma caustique compagne je savais pertinemment que ma jovialité l'avait contaminée comme de coutume. "Kessa. Ossenatas les mauvais esprits et mauvais rèves qui s'en prennent à issa bykas. C'est dans notre anogar depuis des générations. Ma mère t'adore mais elle souhaiterait que tu sois moins brute. Moi, je t'aime comme tu es ma guerrière. Mais, je ne me plains point autant que cela tu exagères..." Mon nouveau rire tonitruant aussi chantant que le fracas d'une coque sur un récif océanique semblait démentir cette protestation véhémente d'innocence. Ses mains sur mes lippes furent aussi douces que du miel de printemps... "Le grand amiral de la flotte n'a point de plus redoutable ennemi que sa abra et ses darias. Il sait également que tu es bien meilleure navigatrice que lui puisque tu es née pour régner sur les mers." Je poussais un soupir en levant les yeux au ciel lorsqu'elle m'évoqua le déshonneur de ma faiblesse masculine devant la boucherie de son précédent accouchement. Allons bon ! Il y avait des choses que même le plus endurci des tueurs ne pouvait décemment supporter. Un sourire de connivence en coin de bouche, je répondis d'une voix de velours. "J'assume pleinement cet état de fait. Qui pourrait contempler une telle chose sans le faire ? Il n'est assurément point humain. Quant à mon devoir, tu n'as aucune inquiétude à te faire. Bien que je préfèrerai mille fois me trouver à tes cotés je ne l'abandonnerai jamais." Je manquai d'exploser de nouveau d'un rire gorgé de satisfaction suite à sa remarqué dépitée et mordante sur mon usage du terme femme accompagné d'un coup de poing rageur dans l'épaule qui cette fois fit bien plus que me chatouiller. "Exactement, je savoure ce privilège à l'excès." Puis, je laissai de nouveau mes yeux divaguer le long de la surface plane des eaux apaisées. "Tu as toujours été d'un naturel fougueux dirons nous. Mais je savais cependant que mes mots finiraient par t'adoucir cela et l'acharnement dévoué avec lequel je me suis échiné à construire patiemment les fondations de notre complicité présente. Si je m'en souviens. Je n'oublierais cela qu'à l'issue de mon trépas et encore. Oui, cette fameuse tète de démon fort satisfait de ses compétences en luxure. Plus sérieusement, j'étais aussi choqué qu'un prêtre du Dieu Rouge dans un septuaire." Fatalement, nous fumes dérangé dans cette doucereuse intimité d'avant départ par l'un de mes officiers supérieurs capitaine de sa propre escadre. Un bon élément sérieux, appliqué et efficace mais qui fut reçu avec une glaceur de tombeau pour le seul motif qu'il venait de souiller de considérations politiques et militaires la perfection sans égale de cet au revoir lancinant. Une fois le capitaine disparut, je saisissais Jentys par la taille avant de porter mes lippes à son cou.

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

La guerre fait rage, mais bientôt, quand tout sera fini, nous viendrons vous voir et le célébrerons ensemble. Phrase en Valyrien dans le texte.

Si ma chère épouse adorée s'avérait particulièrement pudique sur la question des manifestations d'affection et ce notamment lorsque nous nous trouvions en publique, elle n'était guère avare de démonstration aimante dès lors que je faisais mine d'évoquer ma fin prématurée au combat ou du moins durant le service à ma patrie. Il s'agissait d'un contraste fort cocasse au demeurant bien que profondément enrobée d'une sombre mélancolie lancinante. Bien entendu, j'avais une pleine et entière confiance en mes capacités de guerrier émérite autant que d'officier de marine cependant tout guerrier s'était à un moment donné de sa vie légitimement interrogé sur les circonstances potentielles de sa disparition. Car comme le soulignait le célèbre adage celui qui vivait par l'épée ne pouvait que périr par elle. "Tu fus la meilleure des mentors je dois le confesser issa daria. Si, je l'étais cela je ne serais guère digne de ton enseignement en la matière. Le vala qui pourrait issa ossenata n'est pas encore né. Dracarys est notre anogar valyrio Uēpo ānogār iksan. Tu as peut ètre raison issa abra. Il y a de cela il est vrai..." Concluais-je dans un sourire empreint de gausserie. Je pus pleinement ressentir l'inquiétude de ma compagne de bataille autant que d'existence lorsque vint se poser le sujet de nos deux merveilleuses princesses. Il était vrai qu'elles avaient parfois du mal à trouver le sommeil. Un fait fort peu coutumier pour des jeunes enfants. Je mettais cela sur le sang de ma lignée porté sur ce genre de sorcellerie. "Je sais bien que tu ferais tout pour qu'elles soient en paix perpétuelle issa daria. Oui, une guerrière brute en ce cas. Mais c'est comme ca que avvy jorelan. Je ne suis point du genre plaintif au demeurant." Ma combattante la plus acharnée se permit une rupture nette avec ses habitudes mesurées puisqu'elle se souleva sur la pointe des pieds afin de déposer un baiser énamouré sur mon nez. J'appréciais ce geste à sa juste valeur mais n'en montrais rien. "Et vous êtes ma seule faiblesse. Celle dont je suis terriblement fier. Et nous régnâmes, régnons et régnerons sur ces flots incertains. Je te le promets. Kirimvose pour tout." L'accouchement à venir source de mes funestes pensées vint raffermir les liens nous unissant tandis que la parturiente bien difficile posait des mains fermes mais délicates sur le creux de son ventre dans un geste protecteur. "Vīlībāzma ajomemēbza, yn aderī, mōrī, aōt māzīli se hēnkirī īlvi biarvī manaerili." Sa menace sous jacente à mon abus systématique du rappel de son lien conjugal me fit rire davantage. En effet, elle pourrait fort bien se décider à me le faire payer mais j'en doutais néanmoins quelque peu. Mon rire se prolongea encore suite à l'évocation de nos souvenirs alors que mon regard d'améthyste se perdit dans le lointain océanique. "La patience incarnée irais je jusqu'à affirmer. Parfaitement. L'incarnation humaine de la patience... Mais tu as bien raison cela en valut la peine. Cela se pourrait concernant les bougies. Que tu ne voies pas trop le sourire triomphant naissant dans le souvenir de ce passé si compliqué. Je ne suis aucunement suffisamment pieu pour cela de toute manière." 
...
"Je me fiche littéralement que l'on puisse nous voir. Bien au contraire, j'en serais ravi issa daria. Le monde doit savoir à quel point je t'aime." Mon menton royalement installé sur le crane aux sublimes cheveux d'argent de Jentys je profitai pleinement de cette plénitude inspiré par ce contact conjugal délectable. Mes doigts se mirent à jouer avec ses longues mèches argentées tandis que mes narines humaient à plein ses effluves féminines marquées par la grossesse en cours. Ma femme m'hypnotisait sans effort. Chaque départ loin d'elle était semblable à une véritable torture. "Danser ? Avec grand plaisir mon épouse. Cependant il n'y a pas de musique sur ce navire...' 

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

L'intense mélancolie dans laquelle mon esprit s'était retrouvée plongée malgré lui ne semblait guère aspirer à se dissiper pacifiquement à l'instar d'un ban de brigands trop téméraire pour son propre instinct de survie. Impossible de déceler une quelconque origine à ces pensées délétères d'une noirceur effarante tant mes sujets de préoccupation sont nombreux. Cependant, je ne puis que noter avec un désagréable sentiment d'impuissance que des questions m'apparaissant autrefois comme triviales parvenaient à présent à me distraire et me causer un émoi certain. Une florilège de sombres constats fleurirent sur la tombe de mon inébranlable confiance en moi et ce jusqu'à ce que l'aplomb coutumier de ma féroce épouse ne trancha dans le vif de mes tribulations intérieures. Un étirement caustique vit mes lèvres s'épanouir en un arc de cercle sarcastique devant sa remarque. Rictus empreint d'une aristocratique morgue n'ayant que pour unique vocation que celle de masquer l'étendue de ma satisfaction conjugale et l'émotion que ses mots m'ont procurés dans l'intimité de mon palpitant. "Je te reviendrais oui mon aimée, ma reine, ma guerrière parce que sans toi cette existence n'aurait pas la moindre saveur. Je prends bonne note de cette interdiction." Bien conscient que c'était là sa manière à elle de me déclamer son attachement affectueux pour ne pas user du terme magistral naissant par la lettre A, je jubilais férocement dans mon for intérieur. Allant jusqu'à pousser l'outrage de la cocasserie, je m'exclamais. "Eh bien. Eh bien ! Ne devrais-je point partir plus souvent en campagne afin de te permettre d'exprimer tes sentiments plus aisément ?" J'esquivai par avance une réplique bourrue de ma sirène sanguinaire adorée et pris de nouveau une expression purement sérieuse et fort pensive lorsque nous en vînmes à évoquer la prunelle de mes yeux ou devrais je dire les prunelles de nos yeux à tous deux. Puisqu'il s'agissait de ce que je possédais de plus précieux en ce bas monde. Bien plus inestimable que toute ma fortune, mes navires, mes titres ronflants, mes exploits et leur retentissement en gloriole... Nos deux petites princesses impétueuses et autoritaires fruit de l'union de deux sang anciens. "Et je n'aspire point à ce que tu le sois. Reste impitoyable comme tu es. C'est ainsi que tu me plais le plus. Je n'ai nulle crainte concernant la sécurité de nos princesses à tes cotés." La silhouette élancée mais musclée de mon épouse vint se plaquer contre moi se lovant avec l'assurance des dignitaires de haut rang en terrain conquis et pressa ma main avec une force évidente. Je déposais des baisers sur la racine de ses cheveux laissant pleinement son parfum emplir mes narines abimées par le sel du large. Un bouquet incroyable qui n'appartenait qu'à elle... Tant d'odeurs parfois antagonistes mais terriblement fusionnelles sur sa peau. "En effet. Tous les amants ne peuvent s'en targuer. Parce que tu sais pertinemment que je suis un homme de parole." Ma main se posa avec fermeté mais également de douceur sur l'emplacement de la génitrice matrice de ma Jentys et j'esquissai un sourire comblé en ressentant les mouvements de la vie en son sein. Ma senestre vint fatalement rejoindre sa jumelle plus audacieuse pour ceinturer cet enfant d'une protection paternelle aussi dure qu'un rempart. Mes yeux s'écarquillèrent de stupeur face à l'ampleur de cette révélation tardive. "Un héritier ! Un petit moi. Un garçon. Tu en es certaine ? Oh, j'ai déjà des dizaines de nom en tète tu sais. Mais, le large me sera d'un grand recours..." Puis arriva finalement l'étape des souvenirs, souvenirs dont la résurgence vint provoquer en moi des sensations des envies des besoins des désirs... "Le temps a en effet exercé son emprise sur nous comme il le fait sur tous les hommes... Sache d'ailleurs que ton amiral d'époux a envie de toi en cet instant précis." Belle comme une lame nue, tranchante comme une hache, sensuelle comme la danse des poignards, implacable comme le crissement d'un fer de lance ma Jentys était un véritable aphrodisiaque à elle seule. J'haussais les épaules de manière nonchalante à sa remarque. "A quoi bon devenir amiral si je ne puis agir comme je le désire devant mes hommes ? Je ne cesserais jamais de le faire femme. Alors fais toi une raison..." Un jeu lippu ainsi qu'une demande de valse plus tard, ma terrible épouse m'entraina loin du bastingage au milieu du pont afin de nous offrir l'espace nécessaire. Aussitôt, je me mis à fredonner une mélodie profonde au rythme entêtant de sarabande ancienne, vénérable, envoutante et vespérale. Il s'agissait d'une complainte amoureuse d'un seigneur éconduit par l'élue de ses attentes mais la cadence était telle qu'elle s'avérait parfaite pour un duo langoureux. Nous nous mouvames avec toute la grâce dont nous étions capable et tandis que je faisais valser la redoutable Cellarys avec une aisance de bon aloi, je me surpris à souhaiter bafouer mon engagement envers l'empire pour la première fois depuis toujours. "Et je les fredonne bien n'est ce pas ma reine ?"

Remarque:

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

Les mots arrachés par ma dulcinée quant à ma promesse de revenir en un seul et unique morceau et affublé d'un sourire victorieux sur un air goguenard me firent ressentir l'étendue incommensurable de son affection à mon encontre. Ce qui s'avérait représenter la plus belle des manifestations amoureuses provenant de cette glaciale harpie que pouvait parfois incarner ma reine adorée. Aussi, bien qu'engoncé de manière quelque peu mélodramatique dans une attitude profondément mélancolique, je rayonnais littéralement intérieurement de mille feux face à ce constat mielleux. Je ne pus néanmoins réprimer le plaisir d'asticoter ma compagne désirable au sujet de sa carapace de pudeur pudibonde ce qui me valut une réponse acerbe. Mes yeux lilas se levèrent vers le ciel tandis que je me mis à ricaner de manière caustique. "C'est au contraire ce qu'il y a de plus facile au monde. Manifester son inclinaison profonde envers une personne est aussi naturel que de respirer. Ce sont les conventions sociales qui te brident ma guerrière." Lorsque j'évoquai mon attrait pour sa personne victorieuse des ennemis de l'empire et à quel point elle me semblait désirable auréolé de la fureur martiale de nos combats, elle esquissa un sourire de satisfaction certainement très fière d'elle. Notre promiscuité me permit d'avoir tous les angles d'observation de ce sourire qui vint s'imposer sur mes propres lèvres tout aussi joyeuses. "Exactement ma vie. Il s'agit d'un aphrodisiaque imparable." Le contact avec la gironde surface empreinte de vie me fit décocher mon plus beau spécimen d'illumination dentaire et tandis que je m'extasiais du bout des doigts ma femme ne lui en déplaise posa délicatement son minois sur mon épaule. "Je te fais pleinement confiance à ce sujet femme. C'est un domaine dans lequel je ne possède pas le moindre pouvoir. Alors un garçon ce sera..."  La tape sur la ceinture ne refroidit guère mes ardeurs conjugales pas plus que ses yeux tournés vers le ciel nocturne. J'éclatais de rire à sa mention d'un souvenir particulièrement cocasse et dus puiser dans ma discipline légendaire pour parvenir à retrouver mon sérieux. "J'y compte bien femme. Tu n'auras qu'à me faire ravaler tout ce que tu souhaites. Oui, oui comment oublier pareille scène ! Nos hommes en rient encore et en riront encore dans plusieurs années." Nous nous mimes à danser et valdinguer plus ou moins gracieusement sur le pont principal du navire alors que la carène se laissait balloter paisiblement au gré des flots tranquilles du port. Mes orteils en eurent pour leur comptant de dégâts alors que je fredonnais une mélopée empreinte d'une tristesse de circonstance. "C'est parce que tu es une reine. Ma reine. Je suis obligé de t'honorer à la hauteur de ce titre." Les bras redoutables de mon épouse s'enroulèrent autour de ma nuque tandis qu'elle m'entrainait avec elle vers la cabine. Porte close, serrure verrouillée une dernière nuit avant la séparation. Une dernière salve d'ébats avant que le destin ne préleva son du. "Nous dormirons en famille. Mais là, je te veux pour moi seul."

J'eus un grondement digne d'un animal aux mots de mon époux. Les conventions sociales ?! Moi ?! Je viens presque claquer des mâchoires devant son nez.

" Je merde autant les conventions sociales que je te merde toi ! Je ne sais juste pas montrer mon affection. Et je n'aime pas ça ! Ce n'est absolument pas pareil !"

Je grognais un peu mais je reviens rapidement quand même dans ses bras. Il allait me manquer cet idiot. Il allait beaucoup et terriblement me manquer... Mais on faisait avec bien sûr. Il avait son travail. Moi le mien. Mais je savais que malgré tout il me désirait. Qu'importe la situation. Même couverte de sang. Surtout couverte de sang... Aphrodisiaque incomparable...

" Pour moi c'est ton odeur..."

Mais je lui confiais que j'étais presque sûre qu'il s'agissait d'un garçon. Au fond de moi je le savais qu'il s'agissait d'un héritier pour lui. Je souris à ses caresses sur mon ventre.

" On verra si tu tombes dans les pommes lors de l'accouchement !"

Dis-je, taquine envers lui avant de raconter un souvenir qui le fit rire aux éclats. Je levai les yeux au ciel alors qu'il luttait pour reprendre son sérieux. Je lui offris une grimace. Mais je lui ferais ravaler ses femmes.

" Compte tes touches mon amiral. Je me vengerais de ces affronts. Qu'il rient ! "

Je m'étais laissée emporter et en réponse Ërinnon m'avait embrassé passionnément devant tout le monde. Ce salaud. Mais je l'obligeai à danser et à chanter avec moi et pour moi. Je me blottissais contre lui et frémis quand il me donna le titre de reine. Je viens chercher ses lèvres.

" Je suis bien uniquement la tienne de reine mon roi. "

Et je l'entraînai vers sa cabine pour lui faire ravaler ses femmes ! Je ne laisserais pas cela impunie ! Il s'écoula deux heures avant que nous sortions de la cabine. De nouvelles étoiles dansaient dans le ciel alors que je pris le bras d'Ërinnon pour l'entrainer avec moi, comme deux jeunes amants s'échappant à la surveillance de leur mère. Ou de leur père.

Je l'entraînai dans les rues, les joues encore un peu rouge jusqu'à pénétrer dans notre demeure. Je tendis l'oreille en entendant une porte s'ouvrir.

" Je crois que deux princesses ont quitté leur lit. "

Soufflais je tout bas.

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

Les réactions purement instinctivement primales de ma compagne adorée ainsi que ses menaces à peine voilées relatives à mes utilisations du terme fort brut de son statut d'épouse par le terme associé à son sexe déclenchèrent en moi une vague sans égal d'amusement bienvenu. Plus que bienvenu d'ailleurs au regard de ma morosité naturelle réhaussée d'un sentiment de mélancolie puisant racine dans la séparation à venir. Oh, je savais bien que ma féroce épousée était un peu plus sérieuse lorsqu'elle évoquait des représailles sans précédents et je ne savais que trop bien à quel genre de représailles son esprit tourné vers la guerre pensait. Mais, cela n'avait pas la moindre espèce d'importance car en ces quelques heures présentes et à venir je l'aurais encore pour moi seul et cela venait quelque peu atténuer la souffrance de l'absence à venir prochaine. Alors, lorsqu'elle me souligna le fait que si elle était reine elle ne l'était que pour son roi avant de me tirer fermement jusqu'à notre cabine. Un lieu aussi intime que symbolique au sein duquel notre amour n'avait cessé de grandir au gré de nos aventures martiales au service de l'empire Valyrien et dans lequel nous avions conçu nos merveilleuses petites princesses. Un lieu qui ne saurait me paraitre autre chose que terne et froid sans la présence revigorante de ma guerrière sanglante. Une fois dans le saint des saints, nous nous adonnèrent à la passion la plus dévorante qui soit. Passion encore renforcée par l'étendue de nos émotions respectives liées à mon départ imminent. Ce fut une fois de plus ma Jentys qui prit les devants et m'entraina à sa suite hors de notre alcôve de plaisir et de réconfort. Notre cheminement à travers la capitale impériale endormie s'avéra aussi cocasse que divertissant tant nous agissames comme deux jouvenceaux fuyant le giron familial avec une discrétion accrue. Je mis cela sur la pudeur de ma compagne qui détestait les manifestations extérieures d'affection. Mais force m'était cependant de constater que je me complus dans cette attitude presque rebelle m'ayant fait de nouveau plongé dans les souvenirs de ma jeunesse la plus délurée qui soit. Une fois de retour au palais de la maison Cellarys, notre idyllique intimité trouva une fin bien abrupte lorsqu'un bruit de porte raclant le sol nous indiqua le réveil de nos deux anges. "Je crois bien que tu as raison ma féroce dulcinée ! Mes petites lionnes sont bien matinales..." 

Ërinnon Cellarys

Epoux fidèle, doux, aimant et bon vivant, il ne manque pas une occasion pour couvrir sa dame de regards tendres, de mots bienveillants et de sourires complices. Elle a été son plus grand soutien dans cette vie rude. Un nouveau départ vers de nouvelles contrées étrangères se profile à l’horizon. C’est une occasion pour discuter avec son épouse et obtenir son propre avis sur la question. Il est connu : il vaut mieux deux paires de yeux qu’une.

L'éclat empreint d'une sourde cocasserie de ma dulcinée m'arracha un froncement de sourcil particulièrement désapprobateur à son encontre. Non que contempler ma guerrière favorite aussi enjouée ne me posa le moindre problème bien au contraire seulement je n'appréciais guère la taquinerie sur la manière dont je témoignais de l'affection à nos inestimables filles. Son réflexe énamouré la poussant à venir se blottir contre moi me fit instantanément me radoucir non sans cesser d'afficher une mine faussement courroucée. "Je suis donc celui qui se trouve en terrible décalage en cet instant. Quel genre d'amiral suis je donc ? Me voilà bien mortifié. C'est ta faute ! Tu m'épuises tellement dans la couche que j'ai l'impression que toute une journée a passée." Tandis que nous cheminions à travers les couloirs sinueux de notre foyer, une litanie auditive de bruits enfantins annoncèrent nos deux joyaux bien avant leur arrivée. Surpris lorsque Jentys m'attira brusquement à elle pour m'offrir un baiser aussi langoureux que passionné, je ne pus réprimer un sourire goguenard en constatant avec quelle aisance elle m'avait dominé. "Je ne saurais rêver d'un meilleur dénouement pour cette nuit empreinte de mélancolie que de vous avoir toutes les trois avec moi." Lorsque les deux petites louves émergèrent de leur tanière avec l'entrain juvénile caractéristique des enfants, ma compagne en prit une avant de me la tendre lestement puis elle se chargea de soulever la deuxième afin d'éviter toute jalousie. Mes yeux se mirent à luire d'une lueur profondément fière en couvant mes filles d'un regard paternel marqué par le déchirement de la séparation à venir. "Pourquoi tu as l'air triste père ?" Lopor ma petite fleur si espiègle si perspicace... Nos filles enfouirent leurs visages dans nos étreintes avant que je ne répondis. "Papa n'est pas triste mon cœur. Il aimerait beaucoup rester avec vous voilà tout." Puis me tournant vers leur mère, je réfrénais un léger rire nerveux de circonstance. "Jent tu adores dormir avec elles ne le nie point." Nous atteignîmes notre chambre quelques instants plus tard avant de nous rendre compte que nous déchausser serait une épineuse opération au regard de nos poids respectifs. J'échangeais un regard complice avec ma compagne avant de déposer Lopor sur le lit pour me débarrasser de mes bottes puis j'ôtais celles de Jentys de manière fort courtoise sans la quitter des yeux. "Le moment du câlin est arrivé. J''espère que vous savez toutes les trois êtes bien conscientes que je vous aime. Et ce plus que tout au monde. Plus que ma propre vie. Vous me rendez meilleur... Vous..."