Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné?
Ils ne sont que des loups désireux de se dévorer entre eux. Mais toute situation instable possède ses avantages. Des avantages dont je compte bien profiter. Combien d'âme désespérée de voir ses prières aux Sept demeurer sans réponses ? Terrorisée par la guerre qui se profile ? Toute prête a entendre les murmures des Flammes et du Soleil ? Alors oui, cette situation n'est qu'un prémisse et un terrain fertile, je ne peux le nier.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre? Je ne reconnais que R'hllor. Il est mon dieu, mon roi et ma loyauté. Le reste m'importe peu combien même pourrais je faire semblant de respecter les usages et incliner le front devant une couronne, je ne connais pas d'autre roi que la Lumière et la Flamme.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction? Chacun de nous connait ses propres combats, ces propres guerres, ainsi est l'existence offerte par R'hllor et ainsi l'a vécus je. Je vis bien au delà de ces pathétiques affrontements, de ces rivalités bien inutiles mais je suis aussi capable de m'en servir pour atteindre mon propre destin. Quelqu'il soit.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte?
Il a fait flancher le Dragon, mais il ne l'a pas tué. Là est le plus important, il redonnera sans le savoir la gloire qui sied aux Ecailles Celestes. Je le sais. Je l'ai vu dans les Flammes. L'usurpateur comme il est murmuré loin des oreilles indiscrètes est un serpent vicieux mais d'une intelligence rare.Je le garde sous l'oeil de mes flammes mais je ne sais encore que faire de son visage arrogant.

Salut moi c'est Marie. J'ai découvert BC en errant comme une âme en peine. J'aime beaucoup Lire, écrire, le rp évidemment, ma famille euh...Le ciné. Sur Bc, j'aime bien Roward mais j'aime pas trop par contreTorrhen le tortionnaire J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

-C'est encore une fille, Lénor.

La sage femme posa ses yeux sur la femme allongée dans la masure sale et spartiate. Dans un coin, la dernière, du moins, l'avant dernière dorénavant, jouait avec une vieille poupée de paille, ses joues salies de terre. Plus loin, l'une de ses soeurs dessinait des figures sur le sol avec un bâton. Pauvre femme...Tout ici respirait la pauvreté, la dureté d'une vie épuisante. La mère soupira et se redressa, une grimace de douleur sur son visage prématurément vieillit :

-Pourquoi R'hllor m'a-t-il donné un tel ventre ?! Quelle pitié ! Regarde moi ! Sept filles ! Pas un seul fils pour aider aux champs ! Mon homme erre les tavernes et ne rentre que pour m'engrosser ! Mon ainée est grosse d'un bon à rien ! Je ne peux pas la nourrir. Mes seins sont secs, ma terre se meurt. Je n'ai rien a lui offrir. Tue la, Mairy. Tue la, cela vaut mieux pour elle.

La sage femme secoua la tête :

-Se serait offenser le Radieux, Lénor et tu le sais. Laisse la moi, je la confierais au temple. Ils l'élèveront et la nourriront. Si R'hllor la bénie d'un regard, alors elle sera une reine a Ses Yeux.

La mère agrippa la main de la femme de science, la serra fort.

-Alors va. Va et souhaite lui une longue vie. Elle sera mieux là bas. Mieux qu'ici.

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Ainsi commence sa vie. Elle fut nommée Arya par le Haut Prêtre du temple de Pentos et confiée aux Novices. Son destin était déjà écrit dans les Flammes. Elle grandit dans l'amour du Maître de Lumière, la chaleur de ses flammes et de sa Vie. Elle devint sa précieuse suivante, l'enfant qu'elle était encore apprenait par coeur les cantiques, les prières et jamais elle ne se trompait. Ne serait ce que d'un mot, que d'une note. Il n'y avait pas plus assidue, pas de plus attentive aux enseignements. Elle devait sa vie a ce temple, a ceux qui y vivait, a R'hllor alors, elle la leur dédierait. Tout était clair dans l'esprit de l'enfant, absolument tout.

Elle fut bercée dans cette foi, s'y nourrit, s'y lova. Elle se montra douée pour la lecture des Flammes, plus encore pour l'usage de l'alchimie.  Elle fut l'une des plus jeunes novices jamais aimée du Radieux et elle en tira une immense fierté.

Elle eut tout juste 14 ans lorsque Valériane, l'une des rares Prêtresses qui avait atteint le rang si convoité de Prêtresse Rouge la prise sous son aile.

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-Tu es douce, Arya.

La jeune fille leva le front, ses grands yeux bleus se posant avec délicatesse et un profond respect sur cette femme qui l'accostait.

-Merci, Prêtresse Valériane.
-Ce n'est pas un compliment.

Le rouge se répandit sur le front pur de l'enfant.

-Pardonnez moi.

La femme, royale, sourit doucement.

-Il n'y a rien à pardonner, Arya. Tu es douce oui, mais tu es celle à qui j'ai choisis d'enseigner mon propre savoir. La route que je vais te faire prendre sera difficile, Novice, sois en sûre, mais si R'hllor le veut, un jour toi aussi tu seras vêtue de rouge.

Arya s'allongea au sol, le coeur emplit de fierté, le front dans la poussière, éperdue de reconnaissance et étreinte de peur. Qu'il en soit donc ainsi.

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Et Valériane tint parole. Elle lui apprit la part sombre du pouvoir, les sacrifices qu'il fallait accorder au Radieux pour sa Gloire. Ce qu'il était parfois nécessaire d'accomplir pour que Son Nom erre sur toutes les lèvres.

Ensemble, elles voyagèrent dans tout Essos, déversant la bénédiction de R'hllor sans faillir, sans faiblir. Usant parfois de stratagèmes discutables et impies mais qu'importe, seul le résultat comptait n'est ce pas ? Alors sous le regard de cette femme qu'elle considérait comme une soeur, comme une mère, Arya usa de son corps comme d'une arme. De sa langue comme d'un serpent, de son sourire comme d'un baume. Elle apprit les stratagèmes et les détours, la tendresse et l'amour aussi. Mais nul ne saurait devenir plus important que son dieu et c'était quelque chose qu'elle partageait avec Valériane.

Durant de longues années, Arya parcourut les chemins d'Essos, bénissant ou maudissant au nom de R'hllor avec la bénédiction de Valériane.  Leur statut de ferventes du Soleil leur conférait une certaine sécurité en des régions troublées, certains seigneurs leur demandèrent même de l'aide contre de l'or ou autre. Qu'importe en vérité, elles seules décidaient au final qui méritait la puissance de la vision offerte.

Puis, Valériane la laissa seule faire son chemin. Le dernier jusqu'a son accomplissement en tant que Novice, avec la promesse, qu'a son retour, R'hllor l'élèverait au rang de ses Reines Rouges.

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-Que t'on dit les Flammes Valériane ?

La Prêtresse ouvrit les yeux, dévoilant leur couleur d'obsidienne à sa novice. Son index se posa sur les lèvres d'Arya.

-Qu'il est temps pour toi de continuer seule.

Arya fronça des sourcils.

-Me mentirais tu ?
-Combien même se serait le cas, Arya, cela ne regarde que moi, est ce clair ?
-Oui, excuses moi.

Valériane lui tapota la joue.

-Tu es une brave enfant, Arya et ce que j'ai vu...M'annonce tout simplement les tempêtes à venir, tu y sera, mon enfant. J'ai vu ton être ballotté par le vent furieux. Alors oui, il est temps que tu continue ton chemin sans moi.

Arya baisa la main de sa mentor.

-Qu'il en soit fait selon ton désir. Je te retrouverais à Pentos.


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Alors ce fut seule, qu'Arya continua la route qui s'ouvrait devant elle.

C'est a Norvos qu'elle rencontra Elias. Sa peau de marbre et son air fier lui plurent. L'esclavage n'était plus, du moins en surface. Mais sous le calme existaient beaucoup de commerce sombre et Elias n'était qu'un objet de chair et de sang au coeur de ce marché.

Il y avait dans ses yeux quelque chose de foncièrement farouche et violent. Arya l'acheta. Le baigna. Le soigna et le nourrit. Bonté d'âme ? Oui sans doute un peu, mais Arya ne se leurrait pas vraiment, elle aurait besoin d'une lame, or les cicatrices qui maculaient cet homme prouvait sa vie de combattant. Valériane et sa robe rouge était un bouclier efficace, mais sa propre robe orangée la rendait vulnérable. Certain aimait les Prêtresses, d'autre les voulait mortes. Les secrets qu'elles étaient capable de dévoiler faisait parfois frémir même le plus puissant des hommes.

Elias serait son bouclier dorénavant.

Il était d'une croyance autre que la sienne et si Arya était une dévouée de R'hllor, elle ne commit pas l'erreur de le lui imposer. Non, elle usa de patience mais lorsqu'elle remit le pied en Pentos, Elias était à jamais un croyant du Soleil.

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Les flammes moururent. Doucement, comme un souffle.

-Qu'as tu fait Maitresse ?

Arya sourit doucement, passant une main frêle et délicate sur la joue scarifiée d'Elias.

-Quelque chose de bien et de mal en même temps.
-Est ce possible ?
-Elias, ce monde est fait de multiple teinte grisâtre.

Il fronça un peu les sourcils.

-Cela je le sais, mais l'homme n'est que bon ou mauvais.

Arya rit, doucement. Elle ne se moquait pas non.

-R'hllor a créé la vie avec ces travers et ses bontés. Il n'y a rien de si manichéen, Elias, l'homme encore moins que les autres. En lui demeure le souffle du Sans-Visage mais aussi le sourire du Soleil.

Il hocha la tête, pensif, et une étincelle amusée traversa les iris clairs d'Arya.

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Elias lui sauva deux fois la vie, Arya n'était qu'une Novice mais ses prouesses en alchimie lui conférait déjà une réputation succincte.

Elle n'était pas la plus puissante, non bien sûr, mais elle savait comment atteindre et toucher l'âme des errants, cela était indéniable. Tantôt bonne et douce, puis implacable et écrasante. Arya était un mélange complexe que nul ne savait véritablement définir et cela ne plaisait pas tout le temps. Elias et elle subirent plusieurs attaques. Certaines n'étaient que des avertissements, mais deux furent beaucoup plus sérieuses. Elias fit honneur à son rôle auprès d'elle. Tranchant dans les chairs pour une existence qui n'était pas la sienne. Il s'étonna aussi, que sa jeune maitresse ne cherche pas vengeance dans l'heure. Il provoqua l'amusement de la jeune femme.

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-Pourquoi te faire discrète ? Avec tes pouvoirs et mon bras, nous pourrions l'écraser.

Arya épousseta sa robe orangée, fronça doucement les sourcils devant les minuscules taches de sang qui la parsemait puis leva son regard d'eau sur l'immense esclave.

-Parce qu'il faut choisir son heure et son temps, Elias. Ne crois pas que je ne demande pas réparation, surtout pas. Je n'oublie jamais. Mais j'ai appris la patience d'une vengeance savourée à même la gorge. Le temps viendra, ne t'en fais pas.
-N'est ce pas contre l'enseignement de ton dieu ?

Arya se félicita de l'intelligence dont savait faire preuve Elias.

-R'hllor est la Vie et l'Ombre. Vouloir tuer ses ouailles ne peut être pardonner, comprends tu ? Il n'est qu'Amour. Mais l'amour peut aussi être colère, haine ainsi qu'un sombre tourment. Je n'agirais jamais contre les préceptes du Soleil et de la Flamme, Elias.


Le géant ne put réellement caché son scepticisme devant la confiance de sa maîtresse. Ni même son incompréhension. Mais il avait appris, au fil du temps passé avec elle, qu'elle ne parlait que rarement pour ne rien dire.


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Et effectivement, elle tint parole. Ce fut une année plus tard, par les hasards de leur pas. Et ce fut sans doute la seule et unique fois qu'il fut réellement témoin de la cruauté dont pouvait faire preuve sa maîtresse. Et ce petit seigneur de Myr devait payer cher son arrogance. Lentement, comme un souffle, elle empoisonna l'esprit de sa plus proche garde, distillant ce qu'il fallait de mot, ce qu'il fallait de sourire. Mal payés, mal traités, ils n'en étaient que plus facile a corrompre...Ce sont eux qui finalement, plongèrent leur main dans les entrailles de leur maître. Et devant ce spectacle, Elias devait se souvenir à jamais du sourire qu'Arya affichait. Oui sa maîtresse était Lumière mais aussi, une ombre des plus sombres. Néanmoins, il ne songea jamais à la quitter.

Il pleura lorsqu'ils rentrèrent à Pentos. Arya lui offrit la liberté. Alors il pleura à genoux devant elle, sa jupe orangée recueillant ses larmes amères et douces. Grâce a son dévouement envers Arya, il lui fut permis de rejoindre la Garde de R'hllor. Il devint un valeureux membre des Mains Ardentes et lorsque, beaucoup tard, Arya partit pour Westeros, l'ancien esclave était père de trois enfants et avait épousé une gironde femme de Pentos.

Arya fut initiée Prêtresse Rouge peu de temps après son retour. Elle avait 25 ans.

Nue, offerte au rayon du Maitre de Lumière, elle reçu des mains du Grand Prêtre de Pentos, l'habit rouge, signe de son rang. Des mains douces de Valériane, une goutte de rubis enchâssée dans un brassard d'or et d'argent finement ciselé. Un objet auquel elle tient comme à la prunelle de ses yeux et sur lequel, elle veille avec attention. Dans le même temps, des rumeurs atteignirent Pentos. Le Tigre de Volantis œuvrait pour reconquérir le royaume de Valyrion. Cela n'inquiéta nullement le Culte de R'hllor.

Le Maître de Lumière était vénéré dans toutes les terres d'Essos, mais même si il prônait la neutralité, il se murmurait que c'était grâce à une Robe Rouge que le Tigre avait pu mettre à bas la cité de Myr. Arya, bien qu'écoutant ces rumeurs, ne sut si cela était la vérité ou non. Combien même cela serait vrai, là n'était que la décision du Maître. Cela coïncida avec une vision récurente qui la hanta durant de longues nuits. Un espoir et une malédiction. Cela dépendait de son interprétation et, par le Maître, que cela était difficile. Elle ne pouvait se tromper aussi ne confia-t-elle pas la teneur de ses rêves. Il y avait ce regard. Ce regard conquérant et vipérin. Le regard d'un Dragon. Mais était ce réellement la vérité ou ce qu'elle voulait y voir ? Qu'importe et même si cela la hanta longtemps, pour l'heure Pentos était sa priorité. Pentos et ses rumeurs. Pentos et ses pensées.

Ces pensées et ces rumeurs étaient une bénédiction pour elle. Déjà dans les rues de Pentos, beaucoup se demandait combien de temps encore avant que les yeux du Tigre ne se tournent vers eux ? Du pain bénit pour le culte qui vit alors son influence s’accroître. Jamais le temple ne fut aussi riche que durant cette période. Mais jamais aussi, l'influence de l'Autre ne se fit autant sentir.

C'est là que le Grand Prêtre la convoqua.

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Les derniers rayons du Maitre jetaient sur la salle des dessins sur les murs. Arya entra, silencieuse comme toujours. Rassemblant les pans de sa cape de sang autour d'elle, elle s'agenouilla, front baissé vers le sol. Le silence n'était à peine brisé que par la pointe d'une plume qui court sur le vélin.

-Comment vas tu Arya ?
-Très bien Grand Prêtre. Jamais les mots du Maitre de Lumière ne furent aussi entendu qu'en ces temps troublés.

Arya cru entendre un rire mais sans doute que là n'était que son imagination. Le Grand Prêtre se tut et elle attendit. La patience ne lui avait jamais fait peur, loin de là, de plus elle se devait d'attendre le bon vouloir de son supérieur. Finalement, elle perçu la musique d'une cire sur une flamme puis, le raclement d'un chaise et enfin, les pas du Grand Prêtre.

-Relève toi.

Elle obéit, gardant le regard sur le sol.

-Demain tu partiras.
-Grand Prêtre ?
-Oui, tu partiras pour Westeros. Pour cette terre impie. Il est temps que les regards du Maître se posent sur ces vallées. Il faut que cela soit discret, c'est une tâche délicate et précieuse. Pentos ne peut risquer ses liens commerciaux pas lorsque la guerre les fragilise déjà, comprends tu Arya ?
-Oui.
-C'est toi que j'ai choisis pour cette tâche Arya.
-C'est un honneur.

Il sourit, la cicatrice de sa joue se creusant doucement, puis il se pencha sur son oreille et le murmure qu'il y versa restera à jamais un secret bien gardé.

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Le lendemain, Arya fit ses sacs. Elle commencerait son voyage par Braavos. Pourquoi me direz vous ? Et bien tout simplement pour répondre aux ordres de son supérieur. La discrétion primait, elle était indispensable, alors ce fut munie d'or et de sa foi qu'elle prit le chemin vers Westeros. Et bientôt, le Maître de Lumière darderait ses regards sur cette contrée.