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 when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]

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MessageSujet: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyMar 11 Avr - 18:01


when the fire dies, darkened skies

@William Potter & @Alys Kenning

Dès lors que la confirmation était arrivée, Alys n'avait pas hésité. Malgré l'inconnu ou la peur qui serrait son cœur l'empêchant parfois de respirer, elle avait parcouru les mètres qui séparaient sa chambre de celle de son amie et reine Jeyne, pour lui donner les nouvelles qu'elle avait reçu. L'armée ouestrienne avait fait route vers la Dent d'Or, au sud Ouest de Vivesaigues, en repli. Alys en connaissait l'emplacement, mais elle n'y avait jamais mis les pieds. Elle était restée le plus souvent dans sa ville natale à Kayce, en faisant parfois quelques voyages jusqu'à Castral Roc, lorsque des affaires l'y amenaient, ou si elle voulait y voir son frère aîné. Maintenant c'était différent, le plus clair de son temps, elle le passait au Roc, aux côtés de Jeyne, Gareth et William... lorsque la guerre n'était pas encore sur eux et qu'ils s'étaient éparpillés.

Le temps passé aux côtés du jeune homme lui semblait si court, avec le recul. Ces semaines d'espacement lui avaient rappelé la réalité de ce monde, brutal et sans compromis si bien que les non-préparés pouvait y perdre la raison, voire la vie. Sa première rencontre avec ce couperet était encore marquée en elle au fer blanc, lorsque l'épidémie s'était abattue sur Kayce et avait emporté avec elle bon nombre de gens. De bonnes gens, qui n'avaient rien demandé, y compris ses parents. Elle avait alors perdu ses repères et aurait pu passer une longue période à tituber dans les ténèbres, si son frère ne l'avait pas sortie de là et emmenée avec lui au Roc. La jeune fille qu'elle était alors avait ensuite construit de nouvelles marques, qu'elle ancrait solidement dans la pierre ancestrale du Roc, haut et imposant, capable d'encaisser les coups à venir. Et elle s'était retrouvée une identité, pas seulement la soeur du Grand maître de l'Ouest, mais bien Alys Kenning, dame de compagnie de la reine. Et puis elle avait rencontré William, pour qui l'attachement était presque tout de suite arrivé. Il la voyait comme une femme, non pas comme une fille, et son regard sur elle, bien que flatteur et fiévreux, la faisait mûrir à grande vitesse. Et pour la première fois, elle envisageait sa vie propre, pas en tant qu'extension de la famille Kenning, mais bien en construisant sa propre famille. La nouvelle du départ en armes avait ensemble à nouveau tout bousculé, et la tranquille existence qu'elle s'était construite au Roc avait failli se détruire, encore une fois. Gareth, William, son frère Tybolt également étaient appelés à défendre leur royaume. Heureusement, les femmes du Roc savaient rester fortes et dignes malgré les épreuves, et Alys prenait conscience que ces situations pourraient être amenées à se répéter. Alors elle s'était endurcie, à travers les longues minutes à se ronger les sangs, les attentes de corbeaux qui rythmaient ses journées, les silence pesants qui semblaient se refermer sur elle lorsqu'elle était seule. Elle se sentait différente. Résignée, certainement, désabusée, peut-être un peu aussi.

Ces pensées avaient permis au voyage séparant Castral Roc de la Dent d'Or de passer un peu plus vite. C'était plus long que d'aller jusqu'à Kayce. Accompagnée de quelques gardes royaux que Jeyne voulait absolument lui donner pour assurer sa protection en personne, Alys voyageait néanmoins avec un convoi de ravitaillement destiné à l'armée fatiguée et à bout de souffle. Et elle tentait de se préparer à ce qu'elle allait découvrir. Le pouvait-elle vraiment ? Elle avait vu les ravages de l'épidémie de Kayce, et elle était bercée de romans qui relataient parfois les difficultés de la guerre. Quelque chose lui disait que cela n'aurait rien à voir avec l'état dans lequel l'armée serait. La route, bordée de montagnes, était longue et peu sinueuse, favorisant un état de plénitude rompu uniquement par les bruits des chevaux et des charrettes. Bientôt, au détour d'un virage, Alys la vit : la forteresse imposante, dressée entre les deux montagnes qui la bordaient, rendant impossible la traversée du col vers Vivesaigues sans passer par cet édifice. Cette bâtisse semblait en avoir vu d'autres, et même si le Roc n'avait pas à rougir de ses constructions, il fallait avouer que la Dent d'Or semblait taillée pour la guerre. Elle mit pied à terre à l'entrée, la grande porte ouverte pour faciliter les mouvements entre l'intérieur et l'extérieur, du côté des Ouestriens en tout cas. Les mains encore sur la selle, elle jeta un œil alentours. Une agitation palpable régnait mais également une sorte de sourde torpeur, malgré les nombreuses tentes desquelles s'affairaient soigneurs et soldats, transportant linges, fioles, couteaux et autres ustensiles qui firent frissonner la Kenning. Trouver William. Puis trouver tes frères. Concentre-toi Alys.

Quelques volutes de fumée montaient le long des tentes parfois, signifiant un petit feu pour la nourriture ou pour les soins. Elle semblait comme happée par la vision qui s'imposait à elle, incapable d'en détourner les yeux et pourtant de plus en plus mal à l'aise en découvrant l'étendue des dégâts. Un détail idiot lui revint en mémoire : elle se félicitait d'avoir choisi une tenue sombre et pratique pour venir jusqu'ici plutôt que ses robes traditionnelles - certes magnifiques - qui auraient fait tâche dans ce chaos et qui n'auraient pas été pratiques pour crapahuter à travers les allées de fortune. Se concentrer sur des choses futiles lui faisait du bien, mais cela ne semblait jamais durer très longtemps. L'illusion de la facilité était attirante, mais loin de la cruelle réalité qui se déroulait devant ses yeux. Elle avait fait quelques pas, jetant des regards à droite, à gauche, espérant revoir quelqu'un de familier. Allez, un peu de courage Alys. Lorsqu'elle croisait quelqu'un qui lui paraissait contrôler un tant soit peu la situation, elle tentait de reprendre sa contenance et d'expliquer que le convoi était arrivé. Elle en profitait pour demander la localisation du général Potter. Parfois aucune réaction, parfois une grimace. Appréhension, douleur ? Elle n'aurait pas su dire ce qui secouait ses interlocuteurs. Le dernier en tout cas lui indiqua l'emplacement d'une tente sombre de laquelle dépassaient quelques lits de camp. Elle le remercia d'un signe de tête, et s'avança à pas lent jusqu'à l'endroit indiqué.

Alys hésita, avant d'ouvrir le rideau. Qu'allait-elle trouver à l'intérieur ? Etait-elle seulement prête pour ce qu'elle allait voir ? Peut-être pas, mais il n'y avait plus moyen de reculer maintenant. Pas après tout ce chemin parcouru, pas après toutes les journées à craindre le pire. Elle devait être forte. Si ce n'était pour elle, au moins pour lui. En entrant, elle le vit enfin. Il était debout, appuyé contre une chaise. Une femme tournait autour de lui, déployant un large bandage propre autour de son torse. Il était de dos, alors elle ne put voir son visage, mais il sembla tressaillir lorsque le tissu se serra contre sa peau. De larges ecchymoses couvraient son dos et ses épaules, avec plusieurs coupures qui semblaient déjà cicatriser un peu, mêmes si elles étaient encore visibles. Une bassine remplie d'eau et un linge mouillé attestaient des soins prodigués. Sa cuisse était également bandée. Un terrible frisson la secoua en imaginant sa souffrance. La femme se retourna une fois terminé, posa ses yeux sur Alys, la salua d'un signe de tête sans déférence particulière, puis ramassa sa bassine et s'éclipsa, laissant la Kenning seule avec William. Il se retourna à son tour, et lorsque la jeune femme croisa son regard, elle ne parvint qu'à le soutenir une seconde avant de faire les quelques pas qui les séparaient voulant se jeter dans ses bras... puis s'arrêtant in extremis, le bras levé. La voix tremblante, elle parvint à lui dire, faiblement :

« Je ne veux pas vous faire mal... »

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When the fire dies, darkened skies
William Potter & Alys Kenning

« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
La marche de l’armée a été rapide, et pourtant ralentie par le charroi, et par des équipements lourds que nous retirions avec nous. Re-gravir les sommets des monts de l’Ouest n’est pas non plus une sinécure, surtout avec une armée qui trimballe encore autant de blessés et d’agonisants dans ses chariots. J’en fais partie, des jours durant à ne pas pouvoir sortir sinon au soir de grandes haltes opérées à flanc de colline et de hauteurs brumeuses d’un printemps riverain pluvieux. Mes blessures me font encore souffrir, surtout la nuit quand il pleut à verse. Mais plus nous redescendons vers le sud, et plus nous nous rapprochons de notre pays. De ses paysages, de ses odeurs plus familières. De sa végétation typique, plus aride sur ces hauteurs battues par les vents et les orages en altitude.


Les alertes se succèdent. Les jours se suivent et se ressemblent ; les cavaliers de l’Empire se montrent, au loin, cherchant à suivre notre rythme, épuisant leurs montures comme nous nous épuisons nous-mêmes. Et le décombre macabre de chaque fin de jour nous donne plus de détails sur ce qu’aura vraiment coûté le combat de Vivesaigues, et l’offensive d’été sur le Conflans. Tant d’espoirs déçus et de désillusions ; nous n’avions simplement pas été assez nombreux pour espérer tenir. Et les rumeurs se multipliaient désormais. De ce que me confiait Lord Kenning, mon ami et général, il ne semblait guère réjoui à l’avenir tant de l’armée que du pays. Il semblait évoquer l’aspect politique de la guerre et de son impact sur chacun de nous plus que sur les circonstances militaires dans lesquelles nous nous retrouverions bientôt. Et il y avait cette histoire de fief qui courait aussi parmi la troupe. Les rumeurs se répandent vite quand les hommes n’ont pas d’autre sujet de conversation pour étouffer leurs peurs que les derniers ragots.


Tout cela ne me dit rien qui vaille. Et la discipline de ma troupe ne tient qu’à un fil. Le moral au plus bas depuis la retraite, et le sentiment général qu’on ne nous a pas donné les moyens de réussir notre offensive. Tous ces morts dans les vallées spongieuses du Conflans, pour repartir chez nous la queue entre les jambes… Je recommence à marcher, toutefois. Et sanglé sur ma selle par mes écuyers, je bats le rappel de la troupe chaque matin et chaque soir, même si ma jambe meurtrie ne me laisse pas encore assez d’assise pour caracoler en tête des hommes toute la journée, on note tout de même une amélioration progressive. Mais il y a les cauchemars, la nuit, qui m’empêchent de me rétablir convenablement, de me reposer comme il faut. Je rêve de ces loups qui nous dévorent par le flanc, alors que nous en finissons avec les troupeaux esseulés des riverains en fuite. Je me réveille en nage, appelant le nom de mes parents, de mes frères. L’odeur des feux de camp au réveil me ramène toujours à cette nuit de mort et d’horreur au Hall, quand les croisés sont tous venus nous chercher.


Ce réveil-ci sous l’ombre de la forteresse de l’Ouest, battant fièrement étendard du Roi, était toutefois plus rassurante que les autres où l’on a toujours attendu que les sonneries des cors d’alarme ne nous tirent du sommeil. Et la routine reprend, plus relâchée qu’en pleine campagne. Si près de ces murs, avec les renforts envoyés par le Roi, l’armée est en position de force et personne n’imagine plus que les impériaux ne nous suivent jusqu’ici ; nos archers longs les grêleraient de projectiles durant toute leur progression sur une pente difficile et rocailleuse… Une septa s’occupe de nettoyer mes bandages. Je grimace, plusieurs fois. Je me tends, surtout quand elle serre un bandage autour de mes côtes encore endolories. Je réprime un gémissement et un grognement rauque quand elle bande ma cuisse à nu.


Son ouvrage terminé, la peau propre et un brin rassénéré, je me retourne… Et vois Alys.


Ici.


Mon visage perd toute couleur, devient blême, mon cœur arrêté. Et puis je rougis jusqu’aux oreilles. Quand elle s’élance vers moi, j’entrouvre machinalement les bras mais elle se fige, et l’estomac visiblement au bord des lèvres, la belle promise s’arrête et balbutie des excuses.



| Vous êtes moins froide et tranchante qu’une épée, Alys. |


Je prends sa main, entre nous, et débraillé d’une chemise de lin trop ample et de chausses épaisses, hâtivement enfilées après le bandage de cuisse, je la serre contre moi.


| J’ai rêvé chaque instant de vous revoir, à chaque seconde c’était ce moment que j’avais en tête tant et si bien qu’il était dur pour moi de me concentrer sur mes tâches, ma mie. |


Je l’embrasse sur le front… J’ai envie de pleurer, comme un gosse dont le cauchemar s’arrête enfin. Mais je n’en fais rien. Je reste là, figé, contre elle.


| Je vais bien. Je vais mieux. Je vous le promets. Serrez-moi, s’il vous plaît. |


Et ne me lâchez plus.

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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyMar 2 Mai - 15:58


when the fire dies, darkened skies

@William Potter & @Alys Kenning

L'instant d'après avoir prononcé cette phrase, Alys se sentit comme la dernière des idiotes. Quelle remarque stupide elle venait de faire. Evidemment qu'il avait mal. Ses blessures étaient impressionnantes, les ecchymoses noires ou violettes, en tout cas du point de vue d'Alys qui n'avait pas jamais vu de blessures de guerre. Elle se sentit pâlir, lorsque tout devint concret, brusquement. Ce n'étaient plus des paroles en l'air, échangées par deux amoureux transis avant le départ à la guerre. On y était. Enfin, il y était. Y penser même s'avérait difficile car les mots que son esprit voulait bien mettre sur ce qu'elle imaginait comme étant la guerre ne semblaient pas vrais. Sa vision des combats venait principalement des livres, rien d'autre. C'était sans aucun doute fantasmé. Cet instant était celui où elle était finalement le plus proche de la guerre de toute sa vie. Et même si William lui rappelait la maison, dans cette tente, elle se sentait drastiquement inutile et pas à sa place.

Il lui répondit, sans animosité, mais pourtant cela ne fit que renforcer son sentiment. Bien sûr, il avait raison. Elle ne pourrait pas lui faire plus mal que la guerre ne lui avait déjà fait. Pour autant, elle n'osait pas vraiment le toucher, de peur de raviver une douleur. Il attrapa sa main, et elle releva les yeux vers lui. Alys retrouva son regard enveloppant qu'elle n'avait pas oublié. Mais ses traits étaient plus durs, tendus par la souffrance physique. Il avait l'air épuisé.

« Je suis venue dès que j'ai su que vous seriez là... » lui souffla-t-elle, tentant maladroitement de justifier quelque chose qu'elle ne parvenait pas à formuler.

Son baiser sur son front l'électrisa, comme cette fois où ils s'étaient vus, à Port-Lannis. Elle s'en souvenait comme si c'était hier. William disait qu'il n'avait pas cessé de penser à elle, elle n'avait pas cessé non plus de penser à lui. Ses lèvres disaient qu'il allait mieux, mais ses yeux disaient le contraire. Alys avait l'impression d'y voir des fantômes. Son inquiétude grimpa en flèche, lorsqu'elle le vit plus vulnérable que jamais, lui demander de le prendre dans ses bras. Elle s'approcha de lui avec une infinie délicatesse, s'exécutant sans poser de questions. Lentement, sondant ses réactions, elle passa ses bras au dessus de ses épaules, attrapant son cou. Alys l'attira à elle, réprimant un frisson, sentant ses yeux s'humidifer. Elle déglutit, remontant sa main dans son cou, allant chercher ses cheveux.

« Je suis là à présent... » lui chuchota-t-elle simplement.

Alys ne savait pas quoi faire. Il semblait bien différent déjà de la fois où ils s'étaient vus. Des semaines entières avaient passé, sans nouvelles parfois. Les quelques courriers échangés lui avaient fait autant de mal que de bien. Ils lui rappelaient qu'il était en vie, certes, mais qu'il était loin. Le voir dans cet état lui brisait le coeur. Fermant les yeux pour tenter de trouver un peu de calme et d'apaisement, elle enfouit son visage dans le creux de son cou, reprenant la voix vibrante :

« Avec vos courriers, j'ai cru... J'ai pensé au pire, William. J'ai eu peur... Vos blessures... »

C'était confus, pour le moins. Elle le serra plus fort encore, aussi fort qu'elle le pouvait au vu de leurs différences de carrures. Dire qu'elle avait eu peur était un euphémisme. Toute sa famille était partie sur le front. Elle s'était retrouvée seule en ayant perdu tous ces repères. Et elle n'y pouvait rien, à part attendre que ça passe. Cette impuissance la rendait folle. Aussi, venir jusqu'ici était quelque part une délivrance car au moins elle arrêtait de se tourner les pouces. Même si ce qu'elle y trouvait la rendait malade. Mettre des mots sur ses sentiments étaient difficiles, d'autant qu'elle ne se sentait pas légitime à le faire. Il avait vécu bien pire qu'elle dans sa tour dorée, à l'abri. Et en même temps pointait dans son esprit une envie, celle de ne plus le laisser partir. Mais la Kenning ne voulait pas lui demander cela, ni même y penser. Le dire c'était lui laisser la possibilité d'accepter. Et il ne le ferait pas. Par honneur pour lui, mais aussi par égard pour elle. Et elle ne le ferait pas, pour ne pas avoir à le mettre dans cette position où aucune réponse n'était la bonne.

Mais ce n'était pas l'envie qui manquait, et contre laquelle elle devait lutter de toutes ses forces. Ses forces, qui à mesure que les secondes passaient, semblaient s'éteindre petit à petit. Ereintée du voyage, de l'angoisse de le retrouver, de toutes ces semaines sans lui dans l'inquiétude, combiné au soulagement de le voir en chair et en os, blessé, mais vivant, tout cela la faisait trembler de la tête aux pieds, menaçant ses jambes de se dérober sous son poids. Mais elle tint bon, malgré tout, s'accrochant à lui en essayant toutefois de ne pas l'incommoder, dans sa condition.

Alys se redressa légèrement, prenant sa tête entre ses mains, lui donnant à son tour un baiser, doux, sur les lèvres. Elle garda les yeux fermés, sentant néanmoins quelques larmes couler sur ses joues.

« Oh William, vous m'avez tant manqué... je suis si heureuse que les Sept ne vous aient pas ramené à eux... »

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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyJeu 11 Mai - 23:14



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« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
Quel brillant jeune général de l’Ouest que voilà ! Cette responsabilité-là m’était tombée dessus toute cuite alors que je n’étais pas prêt, comme pour tout le reste. Bombardé héritier, puis Lord, puis général, alors que dans tous les cas rien ne m’a jamais préparé à un tel niveau de responsabilités, ni même d’aventures. Mon destin n’aurait normalement dû me cantonner qu’à épouser une puinée, comme moi, voire, la fille d’un chevalier non fieffé puisque je n’aurais jamais pu prétendre à plus, et selon toute vraisemblance j’aurais soit habité toute ma vie au Hall, ou dans une tour et ses dépendances aux frontières du fief pour y fonder une nouvelle branche de la famille Potter. Dans tous les cas, j’aurais compté des picaillons, me serais entraîné pour une guerre qui en théorie n’aurait jamais dû venir, et aurais simplement dû engendrer d’autres ressources humaines, mâles de préférence, pour continuer de développer le fief après moi, servir de combattants comme de remplaçants potentiels aux seigneurs en titre. Tout au plus aurais-je pu commander la modeste garnison de la demeure familiale, somme toute, et veiller à la bonne collecte des taxes.


Et j’ai eu l’opportunité de faire autre chose de mon existence. Une opportunité amère, horrible même. Quelque chose que j’aurais préféré ne jamais avoir à connaître ; perdre tous mes proches et en être le témoin impuissant. Ce soir-là, j’avais perdu mon innocence. Et il m’a fallu du temps pour remonter la pente, et pour prouver au monde ce que je suis, ce que je vaux. Maintenant, il me faut assumer. De nobliau exilé je suis devenu seigneur. De capitaine, je suis devenu général. Je ne sais pas où tout cela va me mener. Et je nel’ai somme toute jamais réclamé. Mais je dois l’assumer. C’est devenu au fil des semaines comme un mantra que je me répète sans cesse, incapable de me dire que je dois lâcher un peu de lest, prendre le temps de souffler.


Je suis fier, en voyant Alys débouler ici. Je suis pris par surprise. Et toutes mes fragilités ressortent instantanément. Mes peurs, que j’ai gardées pour moi si longtemps. Le souvenir encore très vivace de la douleur dans mes chairs, et plus encore, de l’appréhension de ne jamais pouvoir rentrer, et de rester pour toujours à me perdre morceau après morceau dans cette foutue plaine détrempée par la pluie. Je repense à tout, et pourtant à rien en même temps. C’est comme si son arrivée, à ma promise, oblitère et masque tout ce que je ressens. Elle génère la tempête d’émotions, et pourtant, elle jette un voile de pudeur rassurante par-dessus.


Il me faut de longues secondes de contact d’elle pour ressentir à nouveau la chaleur de sa présence, mais quand je la sens, je me love contre.


Je me raidis, contre elle. Sensible à son contact, à son chaleur, à sa douceur tant physique qu’émotionnelle. Mais je ne peux pas me laisser aller trop vite. Les dernières personnes à m’avoir touché m’ont soit soigné, soit ont essayé de me tuer. Si je me relâche trop vite, je vais décompenser. Et puis, je me détends. Je repousse un brin sa tête. Je n’ai pas besoin qu’elle soit contre moi, mais moi contre elle. J’ai besoin d’abandonner et de m’oublier, l’espace d’un instant. Me mordant la langue, bouche fermée, j’enfouis ma tête dans son cou, me laissant attirer à elle.



| Je ne suis pas mort, douce Alys. Je ne suis pas mort. J’aurais pu, peut être, mais ce n’est pas passé si près que ça. |


Ma main remonte sa nuque pour la serrer contre moi, la presser, son visage contre mon front.


| Mais beaucoup d’autres le sont. |


Je déglutis, regard trouble.


| Certains de ma main. |


Ce n’était pas la première fois. Alys le sait, déjà. Je lui ai raconté ce qu’il s’est passé, à Castel Potter. Son baiser m’attire ailleurs, loin de tout ça, et bien que je la sente fébrile, elle me communique beaucoup de force, Alys.


| Je suis là, avec vous. Je ne veux plus avoir à vous quitter. |


J’essuie ses larmes de mes doigts frottant doucement sous ses yeux.


| Ne pleurez pas, Alys. Je ne veux pas vous causer de chagrin. Je vais bien, vraiment. J’irais vite mieux encore. C’est promis. |


je déglutis après son évocation des Sept.


| Le pays que je viens de quitter est maudit. Je ne sais pas s’il appartient aux Sept, ou aux Dieux Anciens, mais je n’ai vu ni les uns ni les autres, quand nous avions le plus besoin d’eux. |


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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyDim 21 Mai - 17:39


when the fire dies, darkened skies

@William Potter & @Alys Kenning

Alys se raidit, lorsqu'elle le sentit hésiter. Son contact ne le rassurait-il pas ? Quelque chose en lui semblait fragilisé, mais elle ne pouvait pas vraiment dire quoi. Elle préféra patienter, montrer qu'elle était présente, sans le confronter à ce qu'il ne disait pas. L'idée porta ses fruits, car bientôt elle le sentit se détendre un peu à son contact, et elle poussa doucement un soupir. Il se mit à bouger légèrement, se rapprochant encore un peu plus, glissant sa tête dans le creux de son cou, la faisant frissonner. Il la serra encore un peu plus, affirmant qu'il n'était pas mort mais que d'autres avaient perdu la vie. C'était peut-être égoïste de la part d'Alys, mais tant qu'il allait bien, lui et ses frères bien sûr, elle pouvait s'en contenter. Le fait qu'il l'évoque cependant, la mettait un peu sur ses gardes. Ce fut lorsqu'il lui dit qu'il avait tué qu'elle comprit que la personne à qui il en voulait était surtout lui-même. Mais pourquoi ? Elle déglutit douloureusement, la gorge sèche. Que pouvait-elle lui dire qui permettrait de l'apaiser un tant soit peu ? L'autre question était aussi de savoir pourquoi il s'en voulait, alors qu'il avait déjà pris des vies, au Hall. Alys n'avait pas la prétention de savoir comment on pouvait se sentir après avoir tué quelqu'un, et elle espérait ne jamais avoir à le savoir. La guerre avait sans doute tendance à amplifier les horreurs, exacerber les émotions, ancrer les souvenirs. De telles choses devaient être tout bonnement traumatisantes. La jeune fille inspira, tout contre lui, ancrant fermement ses pieds dans le sol pour ne pas chanceler. Avec une infinie douceur, elle lui dit :

« Mes mots sont insuffisants, je le crains, par rapport à ce que vous avez vécu. Vous avez fait ce que vous aviez à faire, malgré les circonstances. Ce que vous aviez à faire pour être là aujourd'hui. Et c'est suffisant. »

C'était tout ce qu'elle avait besoin de savoir, en vérité. Alys sentait qu'elle marchait sur des œufs et ne souhaitait pas faire de faux pas en lui disant quelque chose qui pourrait déclencher une quelconque douleur, physique ou émotionnelle. Alors elle se tut, déjà convaincue que ses mots ne serviraient à rien, et l'écouta. Elle sourit tristement lorsqu'il utilisa son doigt pour essuyer ses larmes, lui demandant de ne pas pleurer. Elle plaça ses mains sur les siennes qui encadraient son visage, avant de déposer un baiser sur la paume. Il lui promit qu'il irait mieux, et elle hocha doucement la tête. Et voilà qu'il était à nouveau en train de prendre soin d'elle, alors que c'était lui qui en avait besoin.

Son sourire s'effaça lorsqu'il nia l'aide des Sept dans les combats qu'il avait pu mener. Elle déglutit à nouveau, ne sachant pas comment considérer sa position. Plus qu'épuisé, c'était comme si il était en colère de ne pas avoir reçu d'aide de la part des Dieux. Directement, elle se sentit responsable. C'était sans doute sa faute.

« Ne blâmez pas les Sept, William, cela doit être de mon fait, si vous n'avez pas senti leur présence. Mes prières n'ont pas du être assez entendues, assez régulières. Je suis sincèrement désolée. »

Alys se raccrochait à cette explication, car elle n'était pas prête à en entendre une quelconque autre. Les Sept devaient veiller sur lui, sur l'armée toute entière, car leur cause était juste... Non ? Alors s'il n'avait pas reçu le soutien divin qu'il méritait, cela devait être du fait de quelqu'un d'autre. Alys se blottit contre lui, posant son front contre le sien, qu'elle sentait presque fiévreux.

« Je ne veux pas vous quitter, non plus, et je resterai là tant que vous aurez besoin de moi. »

Pour toujours, s'il le fallait. Jeyne pourrait comprendre, si elle lui expliquait, c'était certain. Il avait besoin d'un peu de réconfort, car elle le sentait atteint, et pas uniquement par ses blessures physiques. Ce n'était pas étonnant, en repensant à ce qu'il avait vécu. Mais elle espérait qu'il en eusse été autrement, malgré tout. Alys souhaitait plus que tout retrouver le William qu'elle connaissait. Elle releva la tête pour déposer un baiser sur son front, avant de reprendre :

« Je n'ai pas pris le temps d'aller voir mes frères, je suis venue vous voir directement. Mais je ne crois pas qu'ils aient été blessés, n'est-ce pas ? Vous allez tous bien, c'est... c'est un soulagement. »

Un miracle, en fait. Peut-être était-ce là l'intervention des Sept, finalement.

« Vous êtes brave, William. Vous avez déjà tant affronté, tant vécu. Vos gens au Hall pensent à vous, vous savez. Ils sont fiers d'être vos sujets, je l'ai vu dans leurs yeux lorsque je mentionnais votre nom. »

Ce qui l'avait rendue fière, elle aussi. Elle embraya, imaginant qu'il souhaitait avoir un peu plus d'informations.

« Comme je vous l'ai dit par corbeau, la reconstruction avance bien. Le castel est presque terminé maintenant. J'espère que votre domaine vous donnera satisfaction, lorsque vous y reviendrez. »

Le visage de la Kenning s'assombrit un peu... Imaginer le futur avec lui était jusque là une source de bonheur et d'excitation. Maintenant, les perspectives incertaines du dénouement du conflit venaient le ternir d'une ombre persistante. Alys ne savait pas quels étaient les plans pour la suite du combat, ce serait sans doute une discussion à laquelle elle n'aurait pas accès. Gareth, William et les autres généraux pourraient en discuter, avec l'appui du roi Lyman, sans doute. Elle ignorait d'ailleurs si son frère était au courant qu'elle était là. Ou même s'il lui en voudrait d'être venue. Après tout, qui voudrait quitter les murs rassurants du Roc pour se jeter si proche du danger ? Une jeune écervelée, sans doute.

Ce qu'elle était, sans aucun conteste.

« Que va-t-il se passer, maintenant ? »

Elle espérait qu'il lui dise que c'était terminé et qu'il rentrerait.

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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyDim 11 Juin - 10:48



When the fire dies, darkened skies
William Potter & Alys Kenning

« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
Et pourtant, des interventions des Dieux, d’un côté ou de l’autre, il y en avait eu légion d’après les prêtres et les curetons. Mais comment voir dans n’importe lequel des Sept ce qu’il peut se passer sur un terrain détrempé de pluie et de sang ? On peut voir la grandeur et la gloire partout, la compassion, aussi. On peut voir tout ce qu’on dit être de l’ordre du divin en temps normal, dans ce genre de circonstances où la mort est omniprésente, de même que l’honneur et la vertu. Les plus abominables vices y grandissent, toutefois. Et il n’est jamais très clair d’y trouver une limite, entre vice et grandeur, de pouvoir saisir une consistance plus grande entre l’horreur et le bon.


Je ne sais pas comment j’ai fait pour me sortir de toute cette folie furieuse, de toutes ces épreuves et la ruine de l’Homme.


Suis-je atteint, traumatisé comme elle le dit ? Mon père parlait jadis d’apprentissage de la Mort, et que ce n’était pas si important de savoir tuer que de savoir survivre. Ce n’est un drame, la guerre et la faucheuse qui se ménage des espaces sanglants dans notre entourage, que si on le laisse devenir comme tel. Je me rappelle des contes de jadis, des histoires d’antan, où l’on ne retrouve l’émulation de l’Homme que dans l’ardent creuset de la guerre. Je suis surtout fatigué, et éprouvé. Ce que j’ai vécu dans le Conflans est sans commune mesure avec ce que j’ai enduré chez moi, dans mon foyer, quand l’ennemi en a forcé les portes. Je suis plus solide que cela. Je dois l’être. Sinon, le fragile édifice de ma maison restaurée finira à nouveau par terre…



| C’est suffisant si nous l’emportons, ma dame, ou si cela permet à ma maison, et bientôt la vôtre, de perdurer. De voir la prospérité de mon fief prorogée pour une génération de plus, à peine retrouvée… |


Tout ce que je fais, c’est pour mes gens, pour mon nom et ce qu’il représente, et pour elle, évidemment. Parce que je l’aime d’un amour sincère et douloureux, pas tant que ça puisqu’il est partagé, mais contraint et brimé par les raisons des hommes et des dieux. Je m’agace des références aux Sept. Je suis toujours, depuis deux ans bientôt, toujours dans une douloureuse position quant aux faits de religion. La belle est décontenancée. Elle avait été, comme moi, bercée dans toute la vie et les rites religieux d’une communauté qui dépassait fiefs et nations pour engloutir tout ce continent. Mais mon propre point de vue est forcément forgé par l’amère expérience de ce que cette croyance aura produit, sur moi.


| Comment pouvez-vous vous accuser des insuffisances divines ? J’ai déjà pu voir, Alys, que les dieux se fichent de ce qui arrive à ceux qui meurent en leur nom. Je me suis souvent dit que si les Dieus étaient tout puissants, ils ne pouvaient pas être bons. Et que s'ils étaient bons, ils ne pouvaient pas être tout puissants. |


je siffle presque, pernicieux, fou, haineux de ces choses du divin qui m’ont tout pris et ont continué de m’abandonner, de ne pas répondre à mes prières, alors que les hommes et les chevaux se faisaient engloutir à leur tour dans un océan de boue et de sang.


| J’ai vu ce que le pouvoir fait aux gens et aux choses, Alys. |


Et je ne veux pas être ce genre d’homme. Du pouvoir, j’en ai bien assez en régissant et en tenant au creux de ma main la responsabilité de centaines d’âmes, au Hall. Comment pourrais-je souhaiter plus, quand je vois l’avilissement des hommes, impériaux comme les autres, qui font tuer des milliers de gens pour des questions de Foi, d’idées, de terres, qu’importe pourvu que le sang coule ? Je suis écoeuré d’y avoir pris part. Et c’est pire encore que d’en comprendre et d’en accepter la nécessité. Je hais les dieux qui ont rendu possible un tel monde. Je respire son odeur, caresse sa joue.


| Alors ne me quitte pas, mon amour. |


Je la tutoie. Ce n’était presque jamais arrivé au cours de notre jeune histoire. Je franchis cette frontière-là, sans vergogne ni regrets. Je prends les compliments, sans y croire plus qu’à demi. Ses frères et le reste…


| Vos frères vont bien. Votre frère Gareth doute de son commandement, et de cette guerre, je crois. Votre frère Tybolt s’en accommode, comme moi. |


Je baisse le regard sur ses mains, que j’attrape entre les miennes.


| Nous avons été envoyés là-bas sans avoir les moyens de l’emporter. Et maintenant nous reculons, sans savoir comment cela nous fera gagner ce conflit. Je ne sais pas très bien quel est mon rôle, dans tout cela, même s’il paraît que je vais rester aux instances de cette armée, général, ou autre chose. |


Qu’importe, au fond. Je l’attire à moi, l’embrasse sur le cuir chevelu. J’ai encore envie de plus, comme la dernière fois mais je me contiens bien mieux ; je sais ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas. C’est aussi pour ça que je passe outre beaucoup de chose, en lui relevant le menton pour l’embrasse sur les lèvres. Avec douceur, chasteté, mais comme une promesse silencieuse.


| Maintenant, Alys, j’aimerais bien t’épouser. Cette guerre n’aura pas de fin avant longtemps. Je ne veux plus attendre. Je ne veux plus patienter, craindre l’avenir. Je veux être sûr de ce que j’ai. Comme ressources et comme alliances, comme je suis désormais un seigneur. Et en tant qu’Homme, comme je suis toujours autant épris de toi. |


Je souffle, contre ses lèvres.


| Nous avons assez attendu. |

(c) DΛNDELION


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They say the time many time when I see you / Time after time hand in hand till the dawn / Shine like a star you can go through the water / Forever and ever / Cause I found my love into you Under the SKy (c)codage - Kanala - texte (c)Under the Sky, Jean-Pierre Taieb


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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyMar 20 Juin - 22:36


when the fire dies, darkened skies

@William Potter & @Alys Kenning

L'espoir vain qu'elle ressentait au fond d'elle, aussi fragile qu'une flammèche ténue malmenée au vent, menaçait de s'éteindre une bonne fois pour toutes. Alys lui avait demandé ce qu'il se passerait à partir de maintenant, ne sachant pas si elle préférait avoir une réponse, ou au contraire rester dans l'inconnu. Elle s'y était lovée, pendant ces semaines, tant et si souvent qu'il y avait à présent une sorte de familiarité entre eux. Se perdre dans ce néant était plus simple que d'imaginer des faits qui la terrifiaient au plus profond de son être. La mort de l'un de ses frères, de William.. La perte de ses repères, voire la plus simple et destructrice perte du royaume aux mains des impériaux. Alors plutôt que d'angoisser sur des choses qu'elle ne pouvait pas contrôler, elle s'efforçait de tenir bon, jour après jour. Le commentaire de son promis sur les Sept la fit se raidir à nouveau. William avait changé dans sa posture, dans le ton qu'il employait. Il semblait désabusé, en colère presque de se retrouver là. Ses paroles frôlaient presque le blasphème, et Alys ne savait pas quoi en penser mais elle était au moins soulagée qu'ils ne soient que tous les deux et que personne d'autre n'en soit témoin. Il parlait sans doute sous le coup de l'émotion, de la fatigue. La douleur était une bien piètre conseillère, et il devait être difficile de réussir à faire la part des choses lorsque tout se mélangeait. Elle décida cependant de ne pas lui en tenir rigueur car elle n'avait pas vu ce qu'il avait vu, ces dernières semaines. Il pourrait lui en parler, mais il ne le faisait pas, sans doute souhaitait-il aussi la préserver.

Pourtant, la jeune fille se sentait coupable tout de même. Elle avait grandi sous le regard protecteur des Dieux, ou tout du moins elle le pensait. Les doutes de William sur le sujet la saisirent avec froideur, et elle ne put pas même articuler une quelconque réponse. Alys ne pouvait pas croire qu'il avait raison, même si lui en semblait persuadé. A cet instant, les longues heures passées en leçons de théologie dans son enfance et dans son adolescence lui parurent bien futiles. Personne ne l'avait préparée à ce genre de questionnements. Et elle aurait aimé pouvoir dissiper ses doutes comme lui le faisait si habilement avec les siens. Elle avait gardé le silence, longtemps, et elle avait prié. Jusqu'à avoir des bleus aux genoux et de terribles courbatures le lendemain. Mais elle avait recommencé. Jour après jour, comme si rien d'autre n'avait d'importance. Alys y avait placé tout son espoir et toutes ses ardeurs, dévouant chaque seconde à essayer de faire pencher la balance du côté de sa famille de cœur et de sang. William était-il en train de lui dire que tous ses efforts avaient été vains ? Non, elle ne pouvait pas l'accepter.

Le tutoiement la sortit de sa torpeur, tandis qu'il initiait un nouveau contact entre eux, caressant doucement sa joue. Elle lui sourit avec tendresse, ramenée sur terre par la promesse qu'elle venait de lui faire et qu'il approuvait. C'était une chance qu'ils avaient là, de pouvoir se revoir, pendant l'accalmie. Ils devaient en tirer le maximum, sous peine de se la voir retirée à jamais. Elle fronça un peu les sourcils, lorsqu'il enchaîna sur l'état de ses frères sans pour autant rebondir sur le Hall. Pourtant, elle était sûre et certaine qu'il tenait à sa demeure et à son nom, héritages pour lesquels il s'était tant battu. Il ne semblait plus vraiment le voir, et ne plus vraiment croire à ce qu'il avait accompli, malgré ce que la Kenning venait de lui dire. Désemparée, Alys sentait qu'une partie de lui lui échappait sans doute, et elle ne savait pas comment la rattraper. Les nouvelles de ses frères lui firent néanmoins du bien et dénouèrent un peu son estomac, lui permettant de prendre une inspiration, hochant lentement la tête. Peut être qu'elle pourrait aller les voir, rapidement. Le climat ambiant mettait ses nerfs à rude épreuve, et une étreinte fraternelle pourrait bien les apaiser.

Le constat d'insuffisance de la part de l'Ouest lui glaça le sang. Au fond d'elle, c'était comme si elle le savait déjà, comme si elle l'avait pressenti dans les échanges qu'ils s'étaient envoyés. Il lui confirma qu'il resterait au combat, et c'était comme si on lui plantait un couteau dans le cœur. Evidemment, elle s'était bercée d'illusions pendant une seconde, imaginant qu'ils pourraient enfin se retrouver pleinement. Mais auraient-ils vraiment pu vivre en paix si le reste du pays avait été encore en guerre ? Alys se connaissait. La menace de trépas planant sur ses frères l'aurait sans doute tenue éveillée bien des nuits encore. Alors même si c'était le choix difficile, c'était sans doute le meilleur. Si toutefois c'était bel et bien un choix. La Kenning connaissait sa place, et celle de William. Rien qu'elle ne pourrait dire ou faire ne pourrait changer cela. Tant que le conflit faisait rage, ils ne pourraient pas être pleinement ensemble. La jeune femme respectait trop le statut de cet homme qu'elle chérissait pour lui demander de tout abandonner et de partir au loin. Mais laisser courir les fugaces visions de ce type dans son esprit lui faisait du bien... tout autant qu'elles lui faisaient du mal.

Il l'embrassa avec douceur, et elle ferma les yeux, profitant de ce toucher chaud qui lui manquait à chaque seconde où il n'existait pas. Elle entendit ensuite ses paroles, et la surprise lui fit relever le regard vers le sien, azur, pour s'y plonger. Pendant une seconde, elle se demanda à quel point il était sérieux tant la proposition lui paraissait improbable. Mais son regard, tantôt habité par une sourde colère, s'était fait plus déterminé. Il était convaincu de ce qu'il disait.

« J'ai grandi bercée des plus grandes et belles romances couchées sur le papier. Elle se finissaient souvent par un immense et somptueux mariage, avec des festivités de plusieurs jours dans les plus grandes capitales. Des étoiles plein les yeux, j'ai toujours imaginé mon mariage de cette façon, aussi. En tant que lady Kenning, j'estimais y avoir droit et le mériter. »

Mais les livres étaient beaux parce qu'ils étaient figés dans le temps et l'espace, et leur contenu était attirant parce qu'il était éphémère. La vie était là, et elle lui tendait les bras. Avant que tout ne se précipite à nouveau dans le chaos et l'abîme familier dans lequel elle vivotait depuis toutes ces semaines. Elle décrocha son regard, l'observant lui et le reste de la tente dont les murs fluides dansaient au gré du vent.

« Enfermée au Roc pendant toutes ces semaines, j'ai longuement repensé à ces histoires et à ce que je voulais. Et je crois qu'en fait, tout ce dont j'ai besoin est ici. »

Alys posa une main sur son torse, caressant sa joue de l'autre. Il était là. Ses frères étaient là. Robert non, heureusement, il était à l'abri. Mais Tybolt et Gareth eux, étaient ici. Plus elle y pensait, plus elle sentait que c'était la bonne chose à faire. Quelle était l'alternative ? Retourner au Roc après cette soirée et reprendre des jours et des jours d'indécision et d'attente ? Impensable, impossible. Lorsqu'elle réalisa que sa décision était prise, un large sourire éclaira son visage. Et elle reprit, plus sûre d'elle que jamais.

« Je veux être tienne, tout comme tu seras mien. Je veux pouvoir savoir que notre union nous permettra de tenir bon face aux épreuves qui nous attendent. Je ne veux pas repartir d'ici sans avoir l'honneur d'être ton épouse. Tu as raison, nous avons assez attendu. »

La jeune fille attrapa ses mains, entremêlant leurs doigts.

« Faisons-le. Marions-nous. »

Un septon devait bien être quelque part, dans le camp. S'il n'avait sans doute pas prévu de célébrer un mariage, il pouvait néanmoins accompagner les blessés dans leurs dernières prières et absolutions. Il suffirait de le trouver et de le persuader de les marier. L'excitation du moment masquait la criticité de la situation et la dureté des conditions à la Dent d'or. Après tout, un mariage était une bonne idée pour remonter le moral des troupes, non ? Enfin, Alys n'en savait rien, mais elle l'imaginait. Et puis en fait, peu importaient les autres ! Elle ne se mariait pas pour eux. Elle se mit sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres puis le prit par les épaules :

« Je vais chercher mes frères et un septon. Je reviens vite, promis. » lui dit-elle avant de s'éclipser.

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La détermination est toujours bel et bien présente. Malgré les échanges parfois compliqués tant avec l’Empire qu’au sein de l’Ouest, Gareth sait que les chances de vaincre sont préservées. Il ne s’agit aucunement de dire que ce sera simple mais, pour autant, il ne faut pas non plus verser dans le catastrophisme. Les troupes impériales ont représenté un adversaire de taille et c’est bien ce qui occupe l’esprit du Ouestrien. Dans ce contexte, l’annonce de la venue de sa sœur cadette Alys à la Dent d’Or, conjuguée à sa demande précipitée d’épousailles avec William Potter, n’est évidemment pas perçue de la meilleure des manières par son frère. L’adversaire est fort et n’est pas si loin. Ainsi, Gareth ne peut garantir totalement la sécurité de sa sœur. Et puis, cette situation contrevient également à certains de ses principes. Pourquoi autoriser une faveur à certains et non à d’autres dans cette masse d’intérêts personnels qui s’efforcent tous de faire des concessions pour un but commun ? Ce n’est pas totalement juste et cela le dérange. D’ailleurs, un peu grisé par son tempérament bravache, Gareth avait été plutôt dur avec William sans le vouloir. Il voit en cette demande un risque en des temps compliqués où l’Ouest doit rester concentré contre un adversaire supérieur à tous les niveaux. Trop surpris pour être véritablement nerveux et trop habité par sa routine dans l’Oest ouestrien qui l’invite à économiser ses forces, le chevalier est assez rapidement songeur puisque les deux options ne sont pas vraiment satisfaisantes. Sans être l’archétype du vieux bougre autoritaire et insensible, Gareth est évidemment surpris et il a la sensation qu’on lui force un peu la main vu comment l’affaire lui est annoncée. Il lui est difficile de savoir ce que ses frères pensent de cette irrépressible envie d’épousailles ici et maintenant mais la seule conclusion à laquelle parvient Gareth, c’est que tout ceci doit se terminer le plus rapidement possible. Si il y a des perturbations et des indiscrétions de la part des uns et des autres dans ce camp, il faudra alors s’en occuper pour que tout ceci se tasse gentiment. Le sort de l’Ouest est en question. Gareth réapparait avec Alys pour procéder à ces épousailles avec William en étant assez réservé. Tout ceci ne devait et ne pouvait pas être un combat pour Gareth. Il n’en tire aucune rancœur contre eux deux et souhaite assurément le bonheur de sa sœur cadette, comme lorsqu’il l’avait fait venir à Castral Roc par le passé, mais aussi celui de William qui avait été vaillant et exemplaire contre l’Empire. Blessé également puisqu’il avait été au bout de lui-même pour parvenir à ce résultat. Mais, cela n’empêche pas que Gareth aurait souhaité d’autres conditions, alors, il agit aujourd’hui un peu contre nature mais sans perdre la face.


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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyVen 14 Juil - 16:35



When the fire dies, darkened skies
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« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
Je la décide. Je bouscule l'ordre des choses. Je conchie les traditions, et tout le reste. L'heure est aux grands périls du monde, et à l'éphémère consistance de nos personnes devant le maelstrom de destructions qui nous environne et menace sans cesse de nous engloutir. Je sais bien que ce n'était pas ce que nous souhaitions à l'origine. Je ne fais pas ça non plus pour la charnelle récompense de l'union sacrée du mariage -même si j'en ressens le désir et l'impulsion-, mais j'estime que si nous ne saisissons pas l'occasion au vol alors nous ne serons peut être jamais mariés. Je dois penser à mon domaine, à mes gens. Tous auront besoin des richesses Kenning, des échanges privilégiés avec les commerçants et artisans de cette maison. Tous devront bien se montrer dignes de leurs partenaires à venir... Mais en attendant, nous avons tous besoin de formaliser l'alliance, de faire en sorte que ça fonctionne avec le temps. Ce genre de chose marche toujours mieux avec un lien inscrit dans le marbre qu'incarnent les registres religieux et les livres des maisons de tous pays civilisés qui se respectent.


Je comprends ce que me dit la douce Alys. Qui elle aussi, a beaucoup mûri depuis que je la connais, à mesure des épreuves et des dangers à traverser qu'il s'agisse des intrigues de cours, des compltos et attentats, des tueries de boudoirs. Je comprends ses attentes. Je ne les regrette pas ; qu'elles soient en décalage avec la situation actuelle ne signifie rien d'autre que je ne suis malheureusement pas en position d'y répondre clairement. Je comprends aussi clairement l'intérêt et l'attraction que font naître ces festivités-là chez une jeune femme... Moi aussi, j'ai toujours rêvé d'un grand mariage. Au moins, qu'il ai lieu chez moi, ou en territoire amical, bien loin des murs austères de cette forteresse grouillant d'hommes et de bêtes vouées à la guerre.


Je la laisse venir à sa conclusion. Lui sourit tendrement, quand elle évoque juste avoir besoin de moi, de nos sentiments respectifs. De rien d'autre, pour être heureuse et avancer. Sa main sur mon torse me semble peser une tonne. Elle est chaude ; elle irradie littéralement. Et m'électrise la peau, comme si l'emblème des Potter y devenait vivant. Et sur ma joue... Je pense aussi à ses frères, et donc à l'essentiel de sa famille présent ici.


Elle sourit. De ce sourire si plein et entier, si réjouit, qu'il ne peut qu'être communicatif et porteur d'une joie que je n'ia plus connue ni expérimentée depuis bien longtemps. Je lui réponds donc, lui offre un juste retour du sien. Nos mains se lient, doigts entremêlés. Je viens de sauver mon cœur et ma tête, mon avenir, et celui de ma lignée aussi modeste soit-elle. Je hoche la tête, rougissant comme une pivoine, riant comme un benêt.



| Maintenant. Je... Oui. C'est ça que je voulais dire. Je pensais pas que... Euh..  Je t'aime, Alys. |


Je balbutie, rattrapé par la patrouille d'un bégaiement traumatique péniblement surmonté depuis bientôt deux ans de travail acharné, et qui a la fâcheuse tendance à revenir à la charge.


D'un coup, je suis écrasé par le poids des responsabilités. Par tout ce qu'il nous manque.



| Et la robe ? Et ma tenue, je n'ai qu'une armure et mon plastron aux armoiries de ma maison... Une tunique ? Et le vin, les vivres, la mus... |


Elle m'embrasse. Lèvres pressées fort contre les miennes, et ça me fait taire. Rien de charnel là dedans, seulement l'expression d'une promesse d'un amour indicible, que l'on va s'empresser de sceller ; elle est déjà partie. Et je la regarde s'éloigner. Bientôt, ce ne sera plus seulement ma fiancée, mais aussi ma femme.


Et devant toute l'armée, ou en tout cas toute la troupe finira bien vite au courant.


Je reste là cramoisi, pris de sueurs froides.


Je réfléchis à toute vitesse.


Les tentes Potter ; il faut vite les rejoindre ! Passer par dessus mes mailles le tabard frappé de mes armoiries, ceindre mon épée, demander à ce qu'on érige des barricades de chariots autour, et que l'on fasse garder l'enclos ainsi formé. Il faut du temps, pour tout ça, mais les troupes Potter sont d'ordre réduit, et placées au sommet d'un des reliefs attenant au fort ; je sais que si elle prévient son frère Gareth, général de l'armée, je peux me faire rappeler à l'ordre. Certes, ce n'est pas une armée professionnelle comme dans les légions valyriennes ou les cités libres, et les événements de vie féodale sont parfois utilisés pour cimenter la troupe de levées quand les campagnes durent... Mais ce n'est pas une raison pour faire de la maison Potter le sujet d'histoires, quelles qu'elles soient. Alors, j'organise le vase clos qui doit nous donner un peu d'intimité et de respect de l'ordre général de l'armée. Je fais dresser des tablées entre les têtes, et improvise un autel à partir d'un chariot de campagne. On distribue des vivres, et je mets des hommes aux préparatifs. D'autres, réputés pour leurs instruments utilisés pendant les marches ou la bataille, à préparer leurs instruments de musique.


Je les vois finalement arriver, avec Gareth. Du moins, je vois leurs silhouettes. Et suis là, ruisselant pour m'être rafraîchi en me plongeant la tête dans un tonneau d'eau douce, arborant armes et couleurs de ma maison.



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William Potter
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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyMar 1 Aoû - 9:51


when the fire dies, darkened skies

@William Potter & @Alys Kenning

Incapable de contenir son sourire, la jeune fille marqua une pause, quelques mètres après la tente. Avait-elle perdu la tête ? Avaient-ils tous deux perdu la tête ? L'excitation la poussait à répondre que non, elle se sentait tout à coup si légère et vivante, plus que pendant l'entièreté de ces dernières semaines réunies, cela ne pouvait pas être gage d'une mauvaise chose. Elle parcourut le camp, d'abord à la recherche de Gareth et Tybolt. Si elle ignorait comment leurs retrouvailles pourraient se passer, elle doutait que sa venue soit bien accueillie par son frère aîné, général de l'armée.. et habitué à l'ordre et la discipline. Elle aussi, ce voyage bouleversait ses habitudes, plus qu'elle ne l'aurait pensé de prime abord. Lorsqu'elle le trouva finalement, il discutait avec un soldat, près un feu. Elle resta à l'écart, légèrement, attendant qu'il termine. Lorsqu'il posa enfin les yeux sur elle, elle vit passer de nombreuses émotions dans ses prunelles : de la surprise, du bonheur... mais également de l'inquiétude, et une sorte de colère ou en tout cas de frustration. Elle ne lui laissa pas le temps de prendre la parole pour se faire réprimander - elle avait passé l'âge, et même s'il était quelque peu son tuteur légal, là n'était pas le moment - et fonça vers lui pour le tirer un peu à l'écart, par le bras.

« Nous en parlerons plus tard. Nous allons nous marier, avec William, ici et maintenant. J'ai besoin de toi et de Tybolt. »

Il lui fit signe pour s'isoler un petit peu et lui parler. Après un moment d'échanges pendant lequel elle redouta le pire, Gareth alla dans son sens, même si cela le contrariait visiblement. Alys saurait qu'elle en entendrait parler plus tard. Mais ce n'était pas le moment de s'en préoccuper. Le cœur battant à toute vitesse, elle peinait à organiser ses pensées. La musique, les fleurs, la robe... Des aspects de son mariage qu'elle aurait adoré avoir le temps de choisir, de peaufiner, de débattre avec son promis. Elle demanda à Gareth des informations sur la localisation de Tybolt, qu'elle retrouva bien vite. Il accueillit la nouvelle avec plus d'enthousiasme que le général, ce qui lui réchauffa le cœur. Malgré la problématique liée à l'accord que son aîné avait donné à William pour l'épouser, sans l'aval du seigneur de Kayce, Alys était soulagée de voir qu'ils pouvaient se retrouver, lorsque cela comptait. Ils avaient survécu à l'épidémie, tous les deux. Cela avait considérablement renforcé leurs liens. Il l'enlaça, et elle ferma les yeux une seconde, profitant de l'étreinte. Il annonça aux soldats à côté de lui que sa petite soeur allait se marier, se qui déclencha quelques cris de liesse et levées de chopines. Elle sourit, se mit à rire, un peu gênée. Il se tourna vers elle en fronçant les sourcils, lui annonçant par contre qu'elle sentait le cheval. Littéralement. Ce n'était pas surprenant, elle venait tout juste d'arriver après de longues heures sur son canasson, comme son fessier le lui rappelait dès qu'elle se mouvait. La Kenning décida d'aller se changer, et se refaire une toilette, même légère, son frère proposant d'aller quérir un septon qui pourrait célébrer leur union. Elle fouilla dans la légère malle qu'ils avaient transportés pour venir jusqu'ici, et dans laquelle elle avait mis quelques vêtements. Rien de suffisamment adapté pour un mariage, cependant. Elle opta pour une robe de couleur claire, un beige orné parfois de quelques fleurs de couleur. C'était le mieux qu'elle pouvait faire. Tybolt attira son attention tandis qu'elle se débarrassait de ses tissus puants et mettait les nouveaux, en lui tendant à travers les pans de l'entrée de la tente un bol rempli d'eau. Elle l'utilisa pour se débarbouiller comme elle le pouvait, appréciant néanmoins la fraîcheur du liquide. Penchée sur le bol d'eau, son reflet la laissa pensive une seconde.

« Je donnerais n'importe quoi pour vous avoir avec moi aujourd'hui... »  souffla-t-elle à l'intention de ses parents, où qu'ils soient.

Tybolt entra. Il la détailla, et son sourire lui confirma qu'elle avait fait du bon travail. Ses yeux brillaient, sous le coup d'une émotion qu'elle n'avait pas à deviner. Il la prit par les épaules, continuant de la détailler, et la jeune fille posa sa main sur son avant-bras.

« Papa et maman seraient fiers. »

L'avait-il entendue ? Alys sentit son cœur se serrer, et les larmes lui monter aux yeux. Elle lâcha un soupir douloureux, baissant légèrement les yeux, jusqu'à ce que Tybolt lui relève le menton. Il marqua une pause, plongeant son regard dans le sien.

« Tu te sens prête ? »

La gorge serrée par l'émotion, Alys ne put rien lui répondre et se contenta uniquement de hocher la tête. En chemin pour retrouver William, elle vit quelques petites marguerites qui avaient subsisté, malgré la guerre et les troupes. Elle s'écarta un peu, se pencha pour les ramasser et les accrocha dans ses cheveux qu'elle avait brossés. Ils retrouvèrent Gareth, la mine renfrognée. Tybolt lui donna une tape dans l'épaule, un sourire aux lèvres, sans doute pour tenter de le décontracter un minimum, mais Alys n'écoutait plus. Elle n'entendait que les battements de son cœur, à travers sa poitrine, la privant d'une respiration confortable.

Le reste sembla se dérouler comme dans un songe. Lorsqu'ils arrivèrent, elle découvrit que le lieu qu'elle venait de quitter avait légèrement changé. Des tables avaient été dressées avec quelques mets et boissons de part et d'autre d'une allée qui s'imposait à elle. Une assemblée de soldats en armure étaient présents, se tournant vers elle les uns après les autres. Elle jeta un regard à Tybolt, qui les avait rejoint, et dont la lueur de fierté qui brillait dans ses yeux lui donna le courage nécessaire. Elle déglutit, la bouche sèche, tandis que Gareth venait lui recouvrir les épaules avec ce qu'elle pensait être un tissu, un drapeau ou un manteau aux couleurs et armoiries Kenning. Elle échangea un bref regard avec son frère, suffisant pour voir dans ses yeux une certaine émotion, malgré le caractère précipité de l'événement. Attrapant le tissu devant elle pour ne pas qu'il glisse, elle se mit à marcher jusqu'à William, accompagnée à ses côtés par son frère Gareth et la musique qui naissait en même temps.

C'était là, c'était maintenant.

Se marier pendant une guerre, en plein milieu d'un camp militaire, à la merci des troupes ennemies. Si on lui avait dit un jour qu'elle aurait le culot de le faire, elle n'y aurait pas cru. Elle d'ordinaire si effacée, si bien élevée, être la cible de regards surpris voire de commérages ne lui ressemblait pas. Alys avait toujours imaginé son mariage comme grand et fastueux, et aujourd'hui, tandis qu'elle marchait vers son destin, elle réalisait petit à petit, à mesure que ça devenait réel, qu'elle n'aurait pas ce dont elle avait toujours rêvé. Mais il était là, lui. William l'attendait, tourné vers elle, un léger sourire affiché sur ses lèvres. Un homme se tenait à ses côtés, dont elle devina aisément le rôle de septon. Lui non plus ne devait pas s'être attendu à prononcer un mariage en s'engageant dans le combat. Elle arriva aux côtés de son promis, trouvant le courage de le regarder dans les yeux. Alys voyait au-delà de la fatigue et de l'harassement qui creusait ses traits, de sa peau parfois pâle parfois rougie, marquée par les combats, de ses cheveux légèrement humides. Elle voyait ses yeux, brillants, sa hauteur, protectrice, sa carrure, rassurante. Il était beau, avec les couleurs Potter et son épée à la ceinture. Une vague de fierté la submergea, tandis qu'il entrouvrait les lèvres, laissant l'air s'en échapper. L'officiant prit la parole, poussant les musiciens à baisser le volume de leur partition, demandant si quelqu'un ici voulait contester leur union. Puisque personne ne brisa le silence, il continua, invitant Gareth à retirer le manteau Kenning. Alys se tourna légèrement vers lui, l'observant tandis qu'il reprenait avec douceur le tissu qui recouvrait ses épaules. La jeune fille sentit soudain un courant d'air qui lui glaça les os mais se força à rester immobile, consciente que les regards se posaient à présent sur elle. L'émotion suivit juste après, avec une pensée particulière pour son père, qui aurait du être celui à la remettre aux mains du jeune lord. Ce fut au tour de William de déposer sur ses épaules les couleurs de sa maison, de sa nouvelle famille. Par cette symbolique, il s'engeait à la protéger, envers et contre tout, à la place même des hommes Kenning. Lorsqu'il eut terminé, Alys lui sourit, se sentant rougir. Le septon les incita ensuite à répéter les paroles traditionnelles.

« Par ce baiser, je vous engage mon amour et vous prends pour mon seigneur époux. »

Le vouvoiement lui paraissait de nouveau si étrange, tandis qu'il venaient de franchir une nouvelle barrière d'intimité, un peu plus tôt. Mais il fallait encore maintenir les apparences, un tout petit plus longtemps. Même si rien dans ce qui était en train de se passer n'était conventionnel. Un frisson la parcourut intégralement lorsqu'elle entendit William prononcer les mots en écho puis qu'elle vit le septon brandir le cristal à sept faces, coutume lors d'un mariage célébré sous le regard des Sept.

« En ces lieux, au regard des dieux et des hommes, je déclare solennellement que lady Alys, de la maison Kenning, et lord William, de la maison Potter, sont mari et femme. Une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit qui se mettrait entre eux. »

Oui, maudit soit qui se mettrait entre eux. Alys aurait bien aimé voir qui aurait tenté de s'immiscer. Pas même une guerre n'avait pas pu les séparer. Elle sourit et se laissa faire lorsque son époux l'attira par la taille pour attraper ses lèvres. Elle passa ses mains derrière sa nuque et ils s'embrassèrent pour sceller leur union, pour la première fois à la vue de tous. Une salve d'acclamations salua les nouveaux mariés, et la jeune femme glissa sa main dans celle de William, entremêlant leurs doigts. La musique reprit de plus belle, et quelques hommes vinrent les féliciter de plus près. Tybolt s'approcha, et Alys se jeta dans ses bras pour l'enlacer, avant de déposer un baiser sur sa joue, tout sourire. Gareth arriva ensuite, la mine encore bien sombre mais tout de même un peu plus légère. Alys tenta de contenir un peu son bonheur, ne voulant pas le froisser. Elle savait qu'il n'était qu'à moitié content de cette situation, même s'il devait sans doute être heureux pour elle. De lourdes responsabilités pesaient encore sur son moral, en tant que général de l'armée. Alys le savait. Et elle savait aussi qu'ils lui avaient un peu imposé leur union impromptue, sans le consulter. Elle espérait néanmoins qu'il pourrait se réjouir pour eux. Elle se tourna finalement vers William, pour lui demander avec un air joyeux, légèrement teinté d'inquiétude pour ses blessures et son état physique :

« Comment te sens-tu, mon époux ? Veux-tu t'asseoir ? »

Le mot était étrange, encore, entre ses lèvres. Mais porteur de grands espoirs.

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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyJeu 10 Aoû - 14:15

Gareth ne s’était pas montré trop intrusif à ses yeux. Evidemment, quand on lui demande ce qu’il pense au dernier moment, le chevalier prétexte bien sûr que les conditions ne se prêtent pas forcément à des épousailles. Maintenant, il lui faut surtout tenir la situation sous contrôle. Son visage traduit l’acceptation de cet événement impromptu entre sa sœur et William Potter. Si les choses s’étaient passées autrement, loin d’ici et avec un peu moins d’acier à perte de vue, Gareth aurait certainement été animé d’une joie plus véritable et plus démonstrative. Pourtant, celle-ci existe bien mais elle ténue en raison de la fatigue et de tous les enjeux qui pèsent sur l’Ost Royal.

Et puis, autre source de préoccupation, l’événement requiert un minimum de solennité. De ce fait, pendant que sa sœur se prépare et que Tybolt l’accompagne, Gareth tente de dénicher un tissu, n’importe quoi qu’il pourrait glisser sur les épaules de sa sœur et qui répondrait à la symbolique de cette union. Il retrouve alors dans ses affaires une cape que le chevalier peut considérer, par moment, adéquate à porter. Revenant auprès d’elle, peu avant la cérémonie, Gareth recouvre ses épaules avec ce tissu. Satisfait d’avoir pu contribuer à donner un peu plus forme à ce mariage, le chevalier se décrispe un peu. La rigidité de la fonction tranche avec son esprit aventureux et son attitude se veut donc équilibrée, mais aussi un peu partagée entre deux eaux. Au moment propice, Gareth délaisse doucement Alys de cette cape qui lui recouvre les épaules. Une certaine émotion gagne les lieux et les personnes impliquées de près dans ce mariage. Le septon conclut la cérémonie ponctuée d’un baiser entre les époux. Des applaudissements jaillissent et Gareth y participe en étant aux premières loges. Le tissu porté sur son avant bras, il laisse aux mariés le temps de profiter du moment et d’une certaine intimité.

Heureux pour Alys, Gareth pense alors avec bienveillance que ses épousailles seront bien mémorables. Les années vont s’enchaîner et elle s’en souviendra avec précision tant tout dénote avec la vision traditionnelle du mariage. Il mesure le chemin parcouru par sa petite sœur jusqu’à présent alors que leurs sont absents. Cette simple vision donne l’impression d’avoir le cœur un peu plus léger, emprunt d’une certaine fierté. Les choses vont s’envenimer plus tard mais cette respiration aura permis de se redonner un peu plus de forces pour continuer. Sans être trop intrusif, Gareth trouve alors un bref moment pour leur adresser un mot avant de les laisser profiter de ces premiers instants en tant qu’épouse et époux.  

« Félicitations aux mariés ! Mes sincères voeux de bonheur à tous les deux ! »


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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyDim 20 Aoû - 21:45



When the fire dies, darkened skies
William Potter & Alys Kenning

« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
J'y suis enfin et pourtant je me demande à quel point je me trompe, à tout précipiter, à profiter de l'opportunité et à faire en sorte de me marier en pleine campagne. Je suis sûr de moi, pourtant. Et je sais bien aussi que les choses peuvent vite déraper, et devenir difficiles, pour ma maison, pour Alys et pour moi. Alors est-ce seulement de la peur ou bien un sursaut de sagesse ? C'est difficile à dire. A tous les moments importants ou fatidiques dans mon existence, j'ai douté. D'une façon ou d'une autre. Sauf peut être au seul moment qui compte vraiment ; au moment de sauver ma vie. Que ce soit à Godric's Hall ou sur le champ de bataille... Dans tous les cas, je n'ai pas démérité. Loin de là. Mais à chacune des autres périodes de ma vie en revanche, j'ai clairement pu sortir les rames. Comme aujourd'hui. L'assurance donnée par la guerre et par la perspective d'avoir pu me mesurer à ce qu'il se fait de pire et y survivre... Enfin de pire. Je n'ai pas eu à survivre à un dragon. Mais déjà à deux batailles, un siège et une bataille rangée. Plus d'autres engagements. Et on peut compter les Hall en second siège subi, ce qui ferait trois batailles en règle qui m'auront vu survivre. Et un duel, aussi. Je suis jeune et hésitant, je tâtonne. Mais mine de rien, je commence bel et bien à engranger une certaine expérience... Et ce ne serait clairement pas de trop au regard des nouvelles épreuves qui s'annoncent encore.


Est-ce qu'elle va se débiner, ou continuer ?


Alys continue de me surprendre par sa fougue. Et aussi, comme si c'est quelque chose d'anormal, par son noble maintien et sa propension à toujours rester droite et fidèle, autant à ses principes qu'à l'amour que nous nous sommes jurés... Et sa capacité à tout accepter tant que ça vient de moi et que ça sert nos serments et nos sentiments... Cela m'émeut, toujours. Et aussitôt que je le pense, je sais bien me dire que je me dois, que je lui dois, d'aller au bout de tout ça. Pour elle, pour nous. C'est ce que je souhaite. Ce que je veux. Il n'y a pas de doute possible.


Alors, j'inspire. J'essaie de me préparer comme je le peux. De m'apprêter, pour me donner l'air moins sauvage.


Les quelques moments qui précèdent son arrivée me font retenir mon souffle, comme si je m'apprête à ce moment à nager pour longtemps sous l'eau, en apnée. La sensation est très proche de toute manière. J'étouffe. Littéralement. De peur et d'angoisse, d'appréhension de me couvrir de honte soit par mes hésitations, soit mes balbutiements, et d'avoir l'air horriblement dépassé ou détaché, ou que sais-je encore. Cette pression que je ressens sur mes épaules n'est pas saine. Mais elle est nécessaire malgré tout. Je vais exploser. C'est terrible, et c'est pourtant si bon... Fébrile, j'essaie de me redonner de l'air en m'accaparant aux derniers détails des maigres préparatifs que je suis encore capable de mener. De quoi rompre le pain et de boire un peu de vin, d'arroser comme il se doit une union qui autrement serait autrement


La délivrance sera l'apothéose d'une vie, si jeune et pourtant déjà émaillée de drames et de gloires diverses, qui m'ont déjà tant coûté.


Lorsque je la vois, au delà de mon souffle qui s'est figé c'est mon cœur qui s'arrête. Et alors, j'explose. A l'intérieur. Le palpitant connaît quelques soubresauts de trop et je dois tenir bon en la voyant drapée d'une robe d'un blanc cassé, non d'un beige avec de petits motifs que j'aurais aimé détaillé mais que je me retrouve pourtant à négliger pour rougir jusqu'aux oreilles devant sa beauté. Je ne sais tout simplement pas quoi dire. Bête comme mes pieds, penauds. Tétanisé par ma peur de n'être capable de rien prouver.


J'ai la gorge serrée d'appréhension, des larmes plein les yeux. J'ai peur.


Mais par les dieux, qu'est-ce que je suis heureux. Et qu'est-ce qu'elle est belle ! Mes tripes, après avoir provisoirement disparu, sont revenues d'un coup d'un seul dans mon abdomen avec une certaine brutalité et ma tête tourne quelques secondes. Je crains défaillir...


Je me raccroche à ses yeux. Aux phares de ma vie ; à ces flammèches qui me guident et me captent. Je lui souris, ému. Je ne défaille pas. Je tiens bon, pour elle encore une fois. Et même si je parais gauche et raide, je fais mon office, et peine à pouvoir détacher mes yeux de ses épaules, de son cou, des mèches de ses cheveux et de sa robe. Venant avec le manteau Potter -pris dans mes propres effets de campagne-, je scande la parole rituel d'une voix un brin hachée, concentré que je suis pour ne pas commettre de bourdes.



| Père, Forgeron, Guerrier, Mère, Vierge, Aïeule, Étranger.
Je suis sien, elle est miennne, jusqu'à la fin de mes jours.
|


Le septon lie nos mains, ensuite.Ses paroles me chauffent le cœur. Je commence à reprendre contenance ; ce mariage avec la troupe pour seule témoin n'est pas si éloignée que ça de ce dont j'ai l'habitude depuis des mois de campagne, maintenant.


| Par ce baiser, je vous voue ma vie et mon honneur, et jure de vous aimer et vous protéger à tout jamais. |


Le baiser rituel m’électrise ; je dois réprimer à grand peine un frisson. De plaisir, de bonheur pur, et d'excitation certaine. Sous mes yeux ébahis c'est une page de ma vie toute entière qui se tourne pour s'ouvrir sur un nouveau chapitre dont je ne sais presque rien. Je presse doucement Alys contre moi, d'une pression soutenue mais discrète,e t ses mains me brûlent au niveau de la nuque.


On nous acclame. On lâche nos devises et maximes ; « Nous Survivons » jusqu'aux « Loyauté et Bravoure » Kenning. Je reprends enfin mon souffle, même si j'ai compris que j'avais survécu par menues inspirations jusque là... Le général vient d'arriver, renforçant son frère déjà présent et quelques représentants de leur maisonnée. C'est la douceur et la force de la main d'Alys qui me ramènent à la réalité.



| Je.. Je vais bien, oui. |


Encore sonné par ce que je viens de faire.


Je tire sur sa main, l'amène à me prêter son oreille.



| On est marié, par les dieux! |


La voix qui vibre d'excitation mal contenue, comme un gosse que j'ia pourtant cessé d'être mais qui transparaît pourtant, malgré les élancements de mes blessures encore récentes. Je ne m'offusque pas de la demande de... Ma femme. Mais je serre sa main plus fort.


| Me repose un jour comme celui-là ? Attendons demain! |


Et je ris, comme l'adolescent qui a cessé de l'être quand j'ai tiré ml'épée dans un hall en flammes, deux ans plus tôt. Les instruments à corde retentissent des premières notes et le ravitaillement, notamment en vin, est aussitôt sacrifié. J'embrasse Alys sur le front, d'un long baiser qui peine à se décoller de sa peau. Je salue l'enthousiasme de son aîné qui me laisse encore peu serein...


| Merci, général... Merci Gareth, nous ne sommes plus seulement frères d'armes, désormais. |


Et c'est une poignée de mains que je lui offre. Je saisis ensuite des godets de vin, nous les fourre dans les mains, trinque.


| A nous, au futur! |


C'est l'heure de danser.

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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyVen 25 Aoû - 12:46


when the fire dies, darkened skies

William Potter & Alys Kenning

Alys croyait rêver. Une douce torpeur s'était emparée d'elle, depuis le moment où elle avait fait les premiers pas la menant jusqu'à son fiancé et maintenant époux, et elle ne l'avait pas encore quittée. Incroyable, impensable pour elle, de se marier dans ces conditions. Bercée toute sa vie durant d'histoires, de romances, de fastes et splendides mariages sous les yeux des hommes et des Dieux... Elle se retrouvait là, entourée non pas de son fief de mariage, ni de sa ville natale, ni de l'ensemble de sa famille, les pieds dans la boue séchée, au milieu de blessés et agonisants. Et tant d'autres détails qu'elle voulait absolument graver dans sa mémoire. Si l'instant ne correspondait pas à ce qu'elle avait voulu initialement, le plus important était là, avec elle. Et elle savait, au fond de ses tripes, qu'elle était là où elle devait être. Ce sentiment d'appartenance, elle ne l'avait pas ressenti depuis son départ de Kayce, et aujourd'hui, il était là, lui réchauffant les entrailles. Quoi qu'il adviendrait, ils pourraient tout affronter. Ensemble.

Des clameurs s'élevèrent tout autour d'eux, scandant leurs noms, leurs devises. Alys ne pouvait pas quitter son sourire, tandis qu'elle posait les yeux sur son époux. Quelle cérémonie, et quel homme ! Il était beau, un sourire habitant lui aussi son visage, montrant son bonheur de s'accorder cette parenthèse au milieu de la terreur. Il allait bien, il le lui avait confirmé en répondant à son interrogation. Elle lui sourit de plus belle, frissonnant au souffle chaud qui vint chatouiller la peau de son cou et le lobe de son oreille, lorsqu'il l'amena vers elle pour lui susurrer quelques mots.

« Je sais, c'est... incroyable. » lui répondit-elle, la parole hachée par son souffle court, ne réalisant même pas vraiment la portée de ses mots.

Mari, et femme. Epoux. Main dans la main pour le restant de leurs jours. Son rire la transporta bien loin, dans un temps où elle ne souhaiterait entendre plus que ce son pour tous les jours que sa vie compterait. Un rire plein d'amour, de promesses. Et d'insouciance. Auquel elle répondit elle aussi en riant. Gareth était là, près d'eux, venant des les féliciter chaleureusement. Alys lui dédia un réel sourire plein de tendresse, le remerciant silencieusement d'avoir joué le jeu, malgré tout. Le baiser de William lui enflamma le front, et elle y passa sa main lorsqu'il se décolla, persuadée qu'elle avait effectivement été brûlée. Mais sa peau semblait intacte. Les premières notes de musique retentirent, un air entrainant, mêlant quelques instruments portés par quelques soldats alentours. Elle attrapa le verre de vin donné par William, puis trinqua avec enthousiasme avec lui et ses frères.

« Au futur ! » reprit-elle en écho aux paroles de William, le regardant avec intensité par dessus son verre.

La musique sembla se renforcer, et quelques soldats se mirent à bouger un peu en rythme, un verre à la main. Donnant son propre verre à Gareth, elle tira ensuite sur la manche de William pour l'attirer avec elle sur la piste de danse, qui n'était pour ainsi dire que le centre de toute leur cérémonie. Pas de danse particulièrement formelle, ni avec des mouvements très chorégraphiés. Alys en connaissait, elle avait grandi en les pratiquant. Mais si l'occasion pouvait s'y prêter, leur mariage était plus rustique, plus simple. Alors pourquoi s'encombrer avec de tels pas de danse lorsque déjà des groupes se formaient sans vraiment prêter attention à l'allure de leurs danses ? Néanmoins, même si elle ne portait pas la robe de ses rêves, elle était gracieuse et elle ne pouvait pas laisser la première danse qu'ils partageraient ne ressembler à rien. On parlait quand même d'Alys Kenning ici, pas de ce sauvages d'impériaux qui ne respectaient rien ni personne.

Après une légère révérence en guise de salutations, elle s'approcha de lui en quelques pas et passa ses bras autour de ses épaules. Elle voulut l'embrasser, mais hésita une seconde, avant de se rappeler qu'ils étaient à présent mariés. Alors elle s'exécuta. Le baiser avait maintenant un goût différent, l'interdit l'avait quitté, mais une nouvelle sensation l'avait remplacé : la sérénité. Elle quitta ses lèvres mais resta proche de lui, fronts collés, pour lui chuchoter :

« Je t'aime. »

Alys avait la sensation de flotter dans un océan de bonheur, ne maîtrisant rien, pas même les propres battements de son cœur. Et pourtant, ce qu'il se passait, elle l'avait voulu, et lui aussi. Ils avaient fait les choix qui les avaient mené jusque là. Elle aurait très bien pu rester au Roc, l'attendre sagement. Au lieu de cela, elle avait bravé les lieues pour venir le retrouver. Ce qui n'était pas au goût de tout le monde, à commencer par son frère Gareth. Le reste de l'assemblée ceci dit semblait accueillir plutôt bien la nouvelle. Un mouvement à sa droite attira son attention, et elle eut tout juste le temps de placer son visage dans le creux de son cou pour échapper à la pluie de cotillons - composée de fleurs et d'herbe principalement - qu'ils venaient de leur lancer dessus, déclenchant de nouvelles grandes clameurs. Elle se mit à rire en relevant la tête, observant William et les pétales qu'il avait sur le visage et dans les cheveux. D'un geste doux, elle lui en enleva quelques-uns, passant sa main dans ses cheveux et sur son visage. Son cœur se gonfla de fierté et d'amour. Elle lui souffla :

« J'ai hâte d'écrire cette nouvelle aventure avec toi. »

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Musique d'ambiance:



┗ the dawn will come  ┛
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When the fire dies, darkened skies
William Potter & Alys Kenning

« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »

Le bonheur de sa sœur se lit sous ses yeux. Pour une fois, on ne peut pas prétexter que Gareth occupe le devant de la scène chez les Kenning bien qu’il n’ait jamais voulu agir en ce sens. Non, aujourd’hui, c’est le jour d’Alys Kenning qui devient Alys Potter. Son époux, William, se trouve à ses côtés et apparaît plus heureux que jamais. En tout cas, davantage que ces dernières semaines et de leur départ du Conflans. C’est une bonne chose de le voir aussi ému et c’est un juste retour des choses pour un homme méritant après tout ce qu’il a dû affronter. Pour Gareth, il n’avait jamais été question de se mettre en travers de leur chemin. William pourra peut-être comprendre l’angle de vue de Gareth et en faire part à Alys en témoignant des difficultés rencontrées à Vivesaigues. Avec un adversaire de cette mesure, la précaution est un devoir pour le Royaume, mais aussi pour Alys et William. Que se passerait t’il si ils ne parvenaient plus à reconnaître ces terres dans lesquelles ils ont grandi ?

Quoi qu’il en soit, ce moment d’émotion qui va cimenter la vie de sa sœur et de son désormais beau-frère s’est déroulé sans accroc et a été maîtrisé. Il aurait été surprenant de subir une attaque mais il ne faut jamais être trop sûr de sa force. L’adversaire est ce qu’il est, les populations qu’il se garde bien de préserver d’autres envahisseurs aussi. On peut désapprouver, il reste tout de même indispensable d’apprendre à vivre avec tout cela. La Couronne Lannister a peut-être des choses à se reprocher mais, ici, ce ne sont que des ignorants qui se confrontent à l’Empire.

Se retrouvant avec un godet à la main après avoir adressé ses félicitations, Gareth trinque et partage ce moment d’allégresse au milieu de la rocaille ouestrienne.


« Il n’y a pas à me remercier. C’est à moi de remercier l’homme qui rend ma sœur heureuse. »


A coup sûr, comme toute demoiselle, la notion de mariage doit susciter une réelle appréhension. Alys n’aura pas à connaître une union qui ne servirait que les intérêts des maisons impliquées. Elle n’aura pas non plus à connaître de longues journées interminables avec un époux qu’elle ne supporterait pas. L’alcool glisse sur les lèvres du chevalier et le breuvage s’avère plus délectable qu’il ne l’est en réalité en raison de cette occasion inattendue de célébration.

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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyMar 12 Sep - 9:50



When the fire dies, darkened skies
William Potter & Alys Kenning

« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
Le futur. Comme si c'est un motif obligé de réjouissances. Comme s'il s'agit d'un endroit heureux et prometteur, dans lequel on ne peut que se complaire. L'avenir est fait d'horreurs et d'insanités. Il est du genre à nous promettre monts et merveilles, à nous glorifier sur l'autel de notre propre prospérité, de notre honneur, et de tout le reste. Et pourtant il ne suffit que d'un rien pour que les choses dégénèrent. Des invités avinés, un voisin qui déraille par ambition et gloriole. Des épées tirées, après un complot rapide mené de nuit. Et l'horreur qui redémarre, qui n'a jamais besoin que d'un souffle ténu pour vriller l'Histoire autour d'affreuses roses de sang et de larmes. Mais je ne veux pas penser à tout ça, aujourd'hui. Je ne veux pas avoir à affronter ces démons-là, pas alors que je viens de prendre épouse, et que je me marie dans un temps normalement réservé aux épées et aux imprécations guerrières ; le fanal que j'ai décidé de suivre n'étant jamais que la bannière de l'amour et de l'honneur, je ne vais pas me dédire de mes serments à peine ceux-ci étaient proférés.


Je me sens grisé par l'événement, par le poids des enjeux que je traverse et valide. Je suis content de ma situation, satisfait de ce que j'ai réussi à obtenir un peu par talent, un peu par accident. Somme toute, je peux me considérer chanceux. Car j'ai trouvé la femme parfaite, celle qui m'accepte et me pousse pourtant en avant, m'amène à être un homme meilleur, à mieux incarner ce que je suis et mes fonctions. Je me sens déjà meilleur, porté par l'absolution du mariage et des saints sacrements de divinités avec qui je me sens pourtant en froid. Rassénéré en quelque sorte par la décision que l'on a prise, ensemble. Et les hommes sont contents eux aussi ; rares ont été les occasions de se réjouir au cours de cette funeste campagne du Conflans, sans victoires claires ni conquêtes, une poussée fiévreuse à l'offensive sans lendemain en définitive. Ils ont tous souffert du froid, de l'humidité, et bien sûr de l'ennemi et de ses si délicates attentions. Il a fallu travailler dur pour survivre. Et s'endurcir.


Je ne parviens pas à imaginer, à concevoir, la chance qui est la mienne alors que Alys elle-même en perd ses mots. Je la regarde encore, et je ne peux même pas me dire que je mérite sa main, elle qui est si belle et si gentille, si pleine d'une bonté dont je suis devenu à ce point si étranger en dehors d'elle.


Forcément, cette fête est surtout la nôtre. Le camp ici vient à peine de s'établir, et aucune troupe n'a encore pu faire suivre le cortège de civils et de personnels qui suit toujours les armées en campagne. En clair, il n'y a ici que des sergents Potter, des lanciers et autres soldats de mes maigres levées féodales. Pas de femmes ni d'enfants, pas de non-combattants à même de faire la fête avec nous pour détendre plus encore l'atmosphère générale. Mais c'est là la nouvelle dame du domaine Potter qui vient à eux, et qui profite en leur compagnie d'un peu de vin de campagne et de quelques denrées qui feront illusion d'un banquet.


Je rougis jusqu'aux oreilles sous les rires et les encouragements alors qu'Alys me tire vers ce qui semble être -horreur!- une piste de danse, et me voilà qui me retrouve à devoir poser mes mains sur elle en essayant de ne pas paraître aussi gauche qu'avant le salut qui me laisse cramoisi. Je tremble presque en m'approchant d'elle, moi qui ai vu la mort et qui ai tenu raide devant elle, tenant tout le flanc droit de l'armée de l'Ouest. Ses bras autour de mes épaules me font rugir de plaisir, intérieurement, et extérieurement je ne goûte qu'un timide sourire. Je la vois hésiter et je me frustre tout seul de son baiser que je ne peux saisir, mais le voilà qui vient malgré tout et son front qui se colle au mien. Avons-nous déjà été aussi proches? Je ronronne intérieurement, le pourpre de mes joues s'atténuant de confort et de certitude.



| Moi aussi je t'aime. |


Sous les encouragements et les mains qui s'entrechoquent en claquant pour marquer la lente cadence de la danse rythmée à la corde, je frotte un brin mon front contre le sien. Mes mains resserent leur emprise sur son abdomen, de part et d'autre de son bassin, me retenant d'aller dans son dos.


| Comment pourrait-il en être autrement ? Ma douce et impétueuse Alys, qui franchit le pays et des régions en guerre pour me retrouver alors que je reviens d'un enfer de boue et de sang... Je l'ai fait pour toi, et je le ferais encore. Je veux te revenir. |


Et faire prendre définitivement corps à cet avenir partagé que j'évoquais


Pétales et cotillons improvisés nous recouvrent et me voilà qui dévisage la troupe de sales gosses qui s'amuse et relâche la pression quand Alys m'époussette. Son souffle, elle, si belle et tendue vers moi, me dresse le poil sur la peau.



| Je ne veux pas repartir même si je le dois. Je veux que ce moment de prolonge le plus possible... |


Même si se pose tout un tas de considérations diverses et variées, comme la praticité de notre union et sa publicité dans l'armée. Plus tard. Nous dansons encore un peu et j'attire Alys vers son frère, la gardant par la main.


| Ai-je la permission général, de remplacer le coucher bien inconvenant dans la promiscuité de ce camp par une balade vers le couchant ? Je connais un ou deux promontoires alentours où je pourrais voir avec votre sœur le coucher de soleil, et être un peu au calme avec ma femme. Je ne prendrais aucun risque, sur mon honneur. |


De toute façon, je ne suis personne. Général de quelques jours mais trop jeune et pas assez bien né pour avoir grande valeur politique ou militaire. Je cherche du regard l'assentiment d'Alys.
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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyVen 22 Sep - 22:20



When the fire dies, darkened skies
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« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
Il paraît maintenant évident que la venue d’Alys, aussi improvisée soit-elle, apporte un vent de fraîcheur au sein de ces troupes parties de Castral Roc depuis quelques semaines. Au premier abord, Gareth craignait que sa venue soit à l’origine de perturbations compliquant à coup sûr l’équation face aux forces de l’Empire lors d’un nouvel et hypothétique affrontement. William pourra confirmer à quel point la débauche d’énergie a été extrême. Tout cela pour uniquement rester dans la partie même si les impériaux ne s’en sont clairement pas sortis indemnes. D’où l’importance pour Gareth de préserver toutes les chances de son côté. La chance a souvent été de son côté et toute l’ironie de la situation tient dans le fait qu’il a été secouru par le dragon de l’Impératrice lorsqu’il se trouvait en mauvaise posture avec Jeyne dans le Conflans.

Les temps ont changé si rapidement. Il ne s’agit plus de penser au temps où on ne lui prêtait que peu d’attention ou peu de mérite Cette aventure toute personnelle au service de la Couronne a pris une nouvelle forme. Le jeune homme est devenu père et s’attend à le devenir à nouveau. Une force toute nouvelle le guide. Indiscernable, elle est pourtant bien présente et le relie à Castral Roc avec ses fils et son épouse. Même si la fierté est un ressort toujours existant chez lui, elle ne peut se départir désormais d’un sens au moins aussi aigu de la responsabilité. Que Megara élabore avec humour diverses théories plus ou moins ésotériques à propos de la venue de Gareth à Castral Roc, c'est une chose, mais il est certain en revanche qu’il est devenu un homme plus accompli auprès d’elle. Son visage, comme celui de Lyman, de Jeyne, d’Alys, et de tous ses proches, agitent ses songes et l’invitent à se surpasser en étudiant toutes les situations à sa disposition. Peu importe l’ampleur du défi qui peut se présenter à eux, il sait qu’il est le premier à devoir croire en ses chances.

Mais, l’atmosphère du moment est bien plus douce. William danse avec Alys dans un décor tout à fait original, loin des forteresses dissimulant des salles de réception grandiloquentes. Le moment étant précieux, il souhaite le vivre un peu plus longtemps, et avec un peu plus d’intimité. La situation étant plutôt sous contrôle, Gareth ne peut pas refuser cette requête. Pas plus qu’il ne peut la refuser auprès d’Alys. Quelque part, ce choix paraît aussi bénéfique pour eux que pour le reste du camp qui aura été happé par cet événement  pendant un si court moment.


« Je devrais parvenir à m’en sortir, William. Profitez de cette escapade sous le coucher du soleil. »

Gareth s’adresse alors au seigneur de Godric’s Hall mais aussi à sa sœur avec ce petit trait d’humour accompagné d’un sourire simple et bienveillant.  Son regard se tourne vers l’époux et l’épouse, alternativement. Reculant ensuite de quelques pas, le chevalier né à Kayce finit par faire volte face pour se retirer en toute simplicité.

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when the fire dies, darkened skies

William Potter & Alys Kenning

Les visages au début crispés semblaient se détendre un peu, à mesure que la musique et la boisson emportaient les hommes. Les tables étaient dressées sommairement, et tous étaient habillés de façon simple, sans tous les fastes matrimoniaux habituels. Mais Alys avait fait sa paix avec cela, et elle avait décidé de voir plutôt en la singularité de cette situation un heureux présage. Elle devait s'y raccrocher, si ce n'était pour elle-même, alors pour cet homme qui partageait maintenant pleinement sa vie. Elle ne revenait toujours pas de ce mariage imprévu. Mais elle en était réellement heureuse. Surtout en croisant le regard de son frère, qu'elle sentait sincèrement ému et heureux pour elle. Et celui de William, qui une fois l'inconfort de la danse passé semblait retrouver une certaine vigueur. Il la serrait contre lui, et elle profitait pleinement, la musique presque en second plan, plus distante, tandis qu'elle se concentrait sur ses paroles. Il ne voulait pas repartir à la bataille. Et elle ne le voulait pas non plus. Quelques pas de danse la firent rire, pleine d'une légèreté propre à une jeune fille amoureuse de dix sept ans seulement.

Il ne voulait pas repartir. Et elle ne voulait pas l'abandonner à nouveau.

Elle posa le doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence et tenta de le réconforter, avec un aplomb qu'elle ne se connaissait pas :

« Tu n'as pas à repartir. Pas aujourd'hui, ni tant que je suis là. »

Cette soirée était la leur, ils devaient célébrer autant qu'ils le pouvaient. Le futur arriverait bien vite, et avec lui son lot d'épreuves à assurer. Mais la jeune fille préféra chasser cette pensée de son esprit, se concentrant sur lui, et uniquement sur lui, tant qu'il était là, en chair et en os. Vivant. Son mari. Son époux. La simple dénomination lui déclenchait des frissons dans le dos. Ils pourraient passer toute la nuit à danser et à rire, et elle ne souhaitait finalement que cela. Pouvoir ensuite s'endormir dans ses bras, et que plus jamais on ne les dérange. A la fin d'un morceau, William la tira hors de la "piste" de danse improvisée, et elle le suivit dans quelques pas précipités jusqu'à son frère. Elle l'écouta demander la permission de l'emmener voir les collines rocailleuses environnantes. A la mention du traditionnel coucher, Alys se sentit pâlir. Elle avait complètement oublié cela.

Il était de coutume pour de jeunes mariés de se faire déshabiller par l'assistance et mener jusqu'au lit conjugal avant de devoir y faire son affaire. Alys connaissait les traditions. Elle n'imaginait pas spécialement y échapper, aussi, le fait que l'alternative soit proposée par William la soulageait, un peu. Jusqu'à ce qu'elle réalise que le mariage devrait de toute façon être consommé. Les discussions qu'elle avait pu avoir à ce sujet avec Jeyne principalement, lui revenaient en tête. Lorsqu'elle s'était confiée sur ses nouvelles émotions qu'elle ressentait, les sensations d'envie, de besoin, de désir... Son amie l'avait aidée à les comprendre, et avait partagé sa propre expérience. Sur l'instant, elle s'était sentie rassurée. Maintenant...

Maintenant c'était différent, parce que le moment était là. Elle se demandait si William attendait cela, ou s'il le proposait par simple formalité. Ce moment d'intimité dont elle ignorait tout. Elle sentit le rouge lui monter franchement aux joues, attendant la réponse de son frère à la requête de son époux. Si on lui avait demandé son avis, elle aurait dit préférer la promenade sur les collines plutôt que le coucher. Une partie d'elle ne pouvait pas s'empêcher de le considérer comme une tradition assez vulgaire, malgré tout. Mais cela, elle s'était bien gardée de le dire. Après tout, si tout le monde le faisait, il devait bien y avoir un point positif non ?

Elle avait à peine entendu le phrasé pourtant pertinent du Potter. "Ma femme". Elle en avait rêvé, et à présent, elle l'était. C'était le moment où jamais d'aller jusqu'au bout. Elle attendit donc patiemment que son frère donne son accord. Lorsqu'il le fit, elle le remercia d'un léger signe de tête, avant de quitter la célébration sous quelques cris indignés et peut-être déçus de la tournure que prenaient les événements. Ils traversèrent quelques allées, jusqu'à se diriger vers la sortie, où deux soldats montaient la garde. Ils la regardèrent un instant, puis hochèrent la tête en guise de salut en voyant William à ses côtés. Ils marchèrent un peu, pour monter, slalomant pour gagner un peu en altitude. Alys suivait le jeune homme qui connaissait mieux les environs qu'elle, de toute évidence. Et puis elle avait confiance en lui, elle se sentait en sécurité.

Ils arrivèrent bien vite, et elle gravit les derniers mètres, entamant un remerciement pour son époux de lui offrir ce moment de calme :

« Merci, William, d'avoir proposé... »

Mais elle s'interrompit, le regard happé par le spectacle qui s'offrait à eux. Le ciel était encore clair, de gros nuages blancs s'y mélangeant avec fierté. L'énorme astre lumineux avait entamé sa descente, propulsant les rayons presque à l'horizontale maintenant. La lumière tamisée, douce et chaude, pénétrait la peau de la nouvellement Potter, réchauffant doucement son âme et réaffirmant des certitudes. Dans le ciel, des nuances de rose, rouge, orange et jaune se battaient silencieusement, tentant par grands coups de pinceaux d'évincer les autres couleurs pastel. Elle en lâcha le bout de sa robe, les pieds plantés dans le sol, immobile.

« C'est... c'est magnifique. »

Le souffle coupé, elle ne trouvait rien d'autre à dire que cela, ce qui devait sans doute la faire paraitre bien idiote. Lorsqu'elle trouva la force de bouger à nouveau, elle se tourna vers lui, qui était à ses côtés. Elle glissa sa main dans la sienne, et observa son visage. Fatigué, mais serein. Eprouvé, mais contenté. Elle s'en sentit ragaillardie, et s'agrippa à sa manche pour déposer un baiser sur sa joue.

« Peut-on rester ici, ce soir ? J'ai bien aimé les célébrations, mais ce n'est pas le camp que j'épouse, c'est toi. Enfin, si c'est sans danger, bien sûr. »

Le tutoiement sonnait encore bizarrement à voix haute, mais elle pourrait s'y faire. L'atmosphère poétique propice aux rapprochements, elle se plaça face à lui, hésitante d'abord, puis moins en croisant son regard, et elle posa ses lèvres sur les siennes, en un baiser doux et chaste. Le libérant ensuite, elle se mit à sourire, un peu gênée, sans doute rougissante, et reposa son regard sur les cieux et leur spectacle en respirant doucement.

« Par les Sept, William... J'en ai la tête qui tourne, tant c'est allé vite. »

Et en même temps, pas vraiment. Elle n'était plus une fiancée maintenant. Mais une épouse. D'autres devoirs accompagneraient ce nouveau statut, qu'elle embrassait à bras le corps. Mais elle ne voulait pas y penser, pas maintenant. Reprenant soudain conscience de son état, elle tourna la tête vers lui, soucieuse qu'il aille bien :

« Veux-tu t'asseoir ? »

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When the fire dies, darkened skies
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Je sais que je demande beaucoup. Nous sommes en guerre, et à peine quelques jours plus tôt les nordiens étaient sur nous, à nous poursuivre avec ces horribles cavaliers Bolton, qui ont laissé une cruelle empreinte sur les corps de nos compagnons des troupes protégeant les convois. Bien sûr, les nordiens sont connus pour leur cruauté en dehors du champ de bataille, obéissant à leur drôle de sens de l'honneur qui consiste à ne respecter son adversaire que dans d'âpres combats de face à face. Somme toute, Gareth aurait beaucoup de raisons de refuser ma demande. Elle n'est pas très prudente, et elle le serait moins encore une soirée comme celle-là. Car les soudards venus avec nous dans le Conflans ne sont pas tous les plus avertis ou les plus sensibles ; certains des reîtres les plus durs nous dépouilleraient à la première occasion. Toutefois, il n'en reste pas moins que j'ai envie de changer d'air, et que je ne veux surtout pas risquer un coucher au milieu des troupes ; déjà parce que je tiens à ne pas traumatiser Alys, même si j'ai confiance dans mes homme,s mais aussi parce que je serais encore plus gêné d'avoir à consommer l'union au milieu d'une troupe qui saurait très bien de son côté ce qui allait se passer sous la tente.


Non, devant une telle épreuve, une seule solution ; la fuite la plus éperdue possible.


Aller dehors nous fera du bien. De nous retrouver un peu rien qu'à deux, sachant qu'en sus après ce mariage nous ne nous reverrons sans doute pas avant un bon petit moment. J'acquiesce d'un sourire gêné mais large, rougissant jusqu'aux oreilles, à l'autorisation que me donne Gareth.



| Grand merci général ; je ferais honneur à votre faveur. |


Car il s'agit bien d'une fleur qu'il me fait, je le sais bien. Certes, cette escapade amoureuse servira aussi à protéger la vertu et la discrétion de sa sœur qu'il semble tant chérir, mais ça ne change rien ; l'homme aurait tout aussi bien pu me dire non.


La danse est une autre épreuve, mais cette fois-ci surtout pour moi. Le rire d'Alys est réjoui, bienveillant. Je sais que c'est surtout de bonheur, et en tout cas nullement de moquerie. Je m'en satisfais volontiers, tout à mon bonheur de la voir ainsi contente de m'avoir épousé. Je suis bien, là, contre elle. Et la jeune beauté me réconforte, me souffle que je n'ai pas à partir. J'acquiesce, d'un signe de tête gêné mais qui reprend confiance malgré tout. Maintenant elle est une Potter. Et ça veut dire que tout a changé ; sa maison est la mienne, désormais, et même si nous serons bientôt séparés à nouveau il semble désormais qu'il y aura un Potter -une- au Hall pour gérer nos affaires durant la durée de cette guerre. Mais je sens aussi que mon épouse se sent mieux que j'ai pris la défense en quelque sorte de sa vertu, et que je lui permette d'échapper à tout ça.


Et pourtant je la désire. Je veux ce coucher, et ce qu'il implique. Ce que nous attendons depuis si longtemps... Des mois. Plus d'un an même, maintenant. Je me souviens de tous ces baisers, ces oeillades, tous ces moments où nous avons cru qu'il ne faudrait pas grand chose pour fauter et pour débrider cette relation si prude, si vertueuse... Mais nous n'avons pas cédé. Surtout grâce à Alys, plusieurs fois nous avions failli basculer, mais pas elle. Au dernier moment, elle s'est toujours reprise, et surtout m'a repoussé avec fermeté mais non sans douceur, ne laissant que l'impression que l'étreinte et l'union de nos âmes n'était que partie remise. Je la vois rougir ; ce moment tant attendu, et craint, se rapproche. Je tends mon bras à mon épouse, souris, un brin tremblant.



| Ma Dame mon épouse... |


Et nous sortons sous quelques expressions de frustration, et de « oh, allez... » mais je l'emmène au dehors et je la guide cette fois sans hésitation ni temps mort ; je sais précisément où aller et j'ai toujours mon épée au côté. J'ai un petit sourire, évitant son regard de biche pour m'éviter de voir ma résolution flancher si vite ; nous devons d'abord arriver sur le promontoire pour admirer le coucher de soleil et l'horizon montagneux qui descend ensuite vers la plaine alluviale...


| Je me voyais mal partager ce moment avec tout le monde, ma mie. |


Je l'appelle comme le faisait jadis mon père de ma mère. Sans originalité mais qu'importe, je suis ce que je suis. Et voilà qu'en arrivant sur la roche et en escaladant quelques pistes, nous voilà bien vite sur une pente de rocaille et de lichen, de petits buissons, et adossés à la paroi d'un gros éperon rocheux, nous avons la plateforme qui domine la vallée glissant vers les rivières et les collines du nord-est. J'ai un petit sourire quand la jeune femme me confirme la beauté de l'endroit.


| Je savais qu'il te plairait, ce panorama... |


Car Alys n'a jamais tant aimé les belles choses que les beautés de la nature ; déjà au roc elle s'enthousiasmait plus des falaises et des points de vue hauts que du reste, et cela je l'ai retenu. Je regarde, moi aussi, serrant sa main plus fort quand elle vient me l'enserrer. Je me laisse embrasser sur la joue, mon cœur connaissant alors quelques envolées.


| Et puis, ce n'est pas aussi beau que toi. |


Encore une fois gêné par ma propre franchise, et puis je rouis encore, avant de partir d'un petit rire quand la belle me parle de l'endroit et du camp. Mais j'hésite, je mâche mes mots avant de les sortir.


| Ici, ce soir ? Il va faire assez froid dès que le soleil se couchera, avec cette altitude... |


Et puis, il y a les patrouilles, les nordiens, les hommes en maraude...


| Si tu le veux, on peut rester ici un temps... |


Déjà, je me retire la cape pour la plier en deux et l'étaler avec soin sur la roche là où le lichen paraît le plus fourni, le plus épais et donc, l'endroit le moins inconfortable. Et je la regarde juste à temps pour qu'elle ser rapproche, hésitante, et scelle nos lèvres d'un autre doux baiser qui me fait fermer les yeux, sans rien remuer et profitant seulement de l'instant présent... Je souris ensuite, jusqu'aux oreilles, rassénéré par le fard qu'elle pique et son émotion que je partage. J'accepte sa proposition avec enthousiasme.


| Evidemment, mais attends, je vais t'aider pour ne pas glisser. |


Car la roche devient souvent humide le soir, alors que de petits panaches de brume couvre le sol à quelques dizaines de centimètres de hauteur. Je l'aide à s'asseoir, d'abord, avant de la rejoindre sur la cape.


| J'ai pensé à toi quand j'ai gravi cet endroit la première fois ; je regardais la colonne de dizaines de milliers d'hommes s'étirer en contrebas... La peur au ventre. Les nordiens n'étaient pas loin mais il semblerait que les Loups aient abandonné la poursuite avec le relief qui s'élevait. |


Je chasse ces ténébreux souvenirs.


| Tu es folle, tout de même, pour être venue jusqu'ici et pour avoir enduré toute mon impétuosité... |
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William Potter
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MessageSujet: Re: when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1) [Tour XI - Terminé]   when the fire dies, darkened skies (Terres de l'Ouest, Dent d'Or - An 2, mois 6, semaine 1)  [Tour XI - Terminé] EmptyDim 24 Sep - 0:30


when the fire dies, darkened skies

William Potter & Alys Kenning

Alys se sentait comme sur un petit nuage, qui ne cessait de prendre de l'altitude à chaque seconde qui passait et qui déjà lui permettait de découvrir une nouvelle facette de son fiancé... non, de son époux. Les petites attentions qu'il avait envers elle la faisait fondre, comme toute jeune fille de dix sept ans qui tombe pour la première fois sous le charme d'un homme. L'environnement était parfait, calme, et ils n'étaient que tous les deux. Les doutes éprouvés plus tôt sur la soudaineté de leur mariage, l'incertitude de leur futur... Tout s'était envolé, et laissait place à une curieuse sensation d'apaisement, comme si enfin, elle se sentait là où elle devait être. Et pourtant, elle avait du faire des choix, et se battre pour arriver jusqu'ici. Enfin, au sens figuré bien entendu, Alys était bien incapable de lever une épée, même si elle le voulait.

Son compliment lui alla droit au cœur et elle lui sourit sincèrement. Lorsqu'elle lui proposa de rester un peu sur cette colline, à l'abri des regards et protégés par le ciel lui-même, il sembla hésiter un petit peu. Etait-ce leur proximité qui le mettait mal à l'aise, ou bien le danger qui l'inquiétait ? S'il n'était pas favorable, ils pourraient redescendre, comme elle le lui avait dit. Mais pourtant, il sembla se raviser et plaça sa cape au sol, l'époussetant un peu pour qu'elle soit à peu près propre et agréable. Il glissa sa main dans la sienne et l'autre sous son coude pour l'aider à s'asseoir sans qu'elle ne glisse. Il avait raison, sur la température. Elle sentait déjà le froid arriver, et sa robe légère ne parvenait pas à l'en protéger. Mais avait-elle réellement besoin de cela, quand il était là ?

Elle se tourna vers lui, l'écoutant évoquer un souvenir tout en s'asseyant à ses côtés. Elle se perdit sur son visage, dans ses creux et ses reliefs, pensive, dessinant mentalement les contours de son visage, la couleur de ses yeux... Il était si beau. Et jeune, et courageux. Elle se sentait chanceuse, d'être son épouse. Sa petite pique la fit rire de bon cœur, et elle le poussa de l'épaule :

« Folle, moi ? Ce n'est pas un compliment à donner à sa promise nouvellement épouse je crois, seigneur Potter ! »

Son rire s'effaça, après quelques secondes, mais demeurait un sourire, inaliénable, du à la spontanéité de la situation... Mais curieusement, son éternité aussi.

« Cela me semblait... naturel. Quand j'ai reçu ta lettre, j'ai su.. »

Quoi exactement ? Elle se tourna vers lui.

« J'ai su que je devais te retrouver. La vie au Roc, sans toi... Je tournais en rond, William. Bien sûr, Jeyne m'aidait, et je lui suis reconnaissante, évidemment, mais... »

Elle respira, se remémorant tous ces instants.

« Je ne pouvais pas attendre la fin d'un conflit dont personne ne voit le bout. Ta lettre m'a donné la force d'agir sur mes impulsions. Bon, même si je suis à peu près sûre que Gareth va me tirer les oreilles demain... »

Lui dit-elle, avant de reporter brièvement son regard sur le ciel. Si beau, et si loin. Mais perceptible, concret et presque tangible. Un peu comme leur histoire, qui s'écrivait chaque jour qui passait. Gareth pourrait s'énerver, après tout, il n'avait pas été spécialement content de la voir lorsqu'elle était arrivée au camp, presque sans rien. Il craignait pour sa sécurité. Et il ne voulait pas privilégier une famille ou une situation par rapport à une autre. Fort heureusement, Alys n'était pas aussi altruiste, et pas aussi exposée pour se sentir concernée par ces préoccupations, et égoïstement, elle était bien contente d'avoir pu épouser William et d'enfin pouvoir l'appeler "mari".

Avec moins d'hésitation, elle se pencha vers lui pour déposer un baiser sur ses lèvres, prompt et électrique. Son cœur bondit dans sa poitrine, et elle du quitter ses lèvres pour pouvoir reprendre sa respiration. Replaçant nerveusement une mèche de cheveux derrière son oreille, elle reprit, rougissant de plus belle aux implications de ses paroles :

« Je n'ai pas de regrets. »

Elle bougea légèrement pour changer se position et s'assit sur les fesses. Elle se pencha vers lui une nouvelle fois, attrapant ses mains. Sans hésitation cette fois. Elle commençait à prendre l'habitude. Cela venait vite, finalement. Elle chercha ses lèvres, fermant les yeux pour profiter de l'instant si parfait. Et les lia en un délicat baiser qui déjà lui faisait tourner la tête. Elle s'approcha un peu de lui, marchant sur ses genoux, et entoura sa tête de ses bras, soufflant contre ses lèvres :

« Embrasse-moi, mon époux... »

Si l'on avait peur de quelque chose, autant en prendre les devants, non ?

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When the fire dies, darkened skies
William Potter & Alys Kenning

« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
Je me sens étrangement bien, et calme. Comme si je suis à ma place, au Hall, parmi les miens. Il n'aura pas fallu grand chose, comprenez... Juste un mariage au milieu des monts de l'Ouest et d'une armée en campagne, avec une femme dont la fougue n'a d'égale que mon propre manque de sagesse. Après ces derniers mois d'incertitude et de danger, d'instabilité et de désespoir, me voilà enfin serein, et la pression qui se relâche me terrasse quelque peu. Je ne sais pas bien où j'en suis ni de quoi demain sera fait, mais tout ce que je sais c'est que je suis bien pour le moment. Quand on vit sous la menace des armes du Nord et des fiers chevaliers du Conflans, quand on essaie de survivre face à toutes ces épreuves, se dire que l'on peut simplement s'asseoir avec la femme qu'on aime, assister à un beau coucher de soleil, c'est quelque chose que l'on aurait bien du mal à concevoir quand on passe toutes ces semaines sous la pluie et le paysage lointain de murailles nimbées de brume.


Je vois aussi que l'instant est solennel, en plus d'être tendre. En théorie, ce serait le coucher, et je devrais voler vers Alys pour lui cueillir sa vertu. Mais je me sens étrangement mal à l'aise, intimidé à cette seule pensée. Je la désire ardemment ; je me sens excité comme une puce à la simple évocation de m'éprouver avec elle, à mes côtés. Mais je sais aussi que je ne pourrais pas me montrer sage si longtemps, et chevaleresque alors que c'est sans doute ce qu'elle attend et espère. Alys a toujours eu ce feu, en elle, mais toujours son amour des belles choses... Et me jeter sur elle comme un païen impénitent n'aiderait en rien à sublimer le moment. C'est alors gêné, engoncé entre mon désir ardent pour elle et mon impérieuse discipline, que je me satisfais de la beauté et de la quiétude du moment. De sa beauté à elle, et de sa bonté extrême.


La voir me dévisager comme elle le fait, me regarder comme si j'étais quelqu'un de beau, de désirable, ça m'impressionne et me gêne ; je ne me suis jamais senti l'allure héroïque ou attrayante des hommes de légende et de force de ce monde. Je me sens presque... Imposteur, vis à vis de son intérêt. Indigne, en tous les cas. Je m'amuse de son tempérament, encore, pouffant doucement de ses saillies.



| Si c'est folle de moi, alors je suis prêt à le pardonner... |


Joli cœur, un brin. Parce que je savoure chaque instant de cet amour et de ce mariage. Et puis ses explications me remuent les entrailles et me font sourire plus largement encore. J'apprécie chaque nuance de notre histoire. Chaque redite. C'est doux, et c'est serein. Ca me fait le plus grand bien.


Je suis toujours impressionné de son lien avec la Reine, même si c'est somme toute très commun je suis satisfait de pouvoir constater que ma chère et tendre est proche de quelqu'un de si puissant que la Reine Jeyne, et surtout, d'aussi bon. La souveraine de l'Ouest est une personne que j'apprécie et que je respecte énormément ; elle a tendu la main jadis quand ma famille s'est fait décimer au motif d'être fidèle aux Anciens Dieux, en pleine période de fièvre croisée... Et puis, cela signifie aussi beaucoup sur l'esprit et le caractère d'Alys, pour être proche d'une personne au rang aussi élevé.



| Ne suis-je donc qu'un tue-l'ennui? |


Je la taquine d'une saillie, alors que je sais bien que non. Et puis pour le reste...


| Mais maintenant, ma douce, tu es ma femme. Si ton frère a quelque chose à y redire et bien... C'est moi qui en ferait les frais. Et je l'assumerais bien volontiers. Tout plutôt que de ne pas être avec toi. J'ai beaucoup donné et sacrifié à la couronne, et je suis général alors que je suis si jeune comparativement aux autres nobles du royaume, né de rien... je dois être le gradé le plus mal né de l'histoire récente du Roc. |


J'en tire de la fierté mais aussi, une incroyable pression.


| C'est peut être trop, pour moi. Rien ne m'a préparé à tout ça. |


Et des gens sont morts en quantité, même si nous ne sommes pas le corps d'armée à nous en être le plus mal sorti... Et puis évidemment, il y a le calcul politique de ce mariage, même s'il passe au dernier plan il reste important à tous points de vue ; ils 'agit de consolider le Hall et son avenir. Son nouveau baiser est plus fougueux que les précédents, non moins tendre. Et je lui réponds avec maladresse, lèvres mal placées, remuant en désordre, mais avec une passion qui n'a rien de feinte. Son souffle et son repositionnement font naître des papillons dans les moulins de mon cœur, et la voilà qui marche vers moi, conquérante, plus entreprenante que jamais. Ca me vrille les intestins, et je sens que nous ne sommes pas loin de devenir intimes...


Ce qui me terrorise quant à mon manque de préparation, d'expérience, et ce saut vers l'inconnu me terrifie.


Le baiser délicat se mue en quelque chose de plus profond, avec une incroyable lenteur, passant du partage de nos lèvres à celui de nos souffles ; la langue m'électrise comme un éclair qui me traverse et me fait doucement gronder, soupirer contre ses lèvres. Mon regard azur se réveille contre
le sien noisette et je me perds dans ses infinies nuances... Sa peau est si douce, sans m'en rendre compte mes mains caressent déjà sa joue pour la droite, sa main pour la gauche. J'inspire profondément son odeur, lui laisse respirer la mienne. Et lentement, tremblant, ma main laisse sa joue, descend sur son cou, le long de sa gorge, le haut de sa poitrine, la naissance de ses seins... Et doucement, par dessus sa robe si douce, empoigne avec une infinie précaution l'un de ses seins.



| Puis-je, ma douce? |


Je souffle, rapprochant mes lèvres des siennes.


| Je ne veux pas te faire de mal. Ni te forcer. Mais tu es si belle, et tes baisers m'enflamment. |
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when the fire dies, darkened skies

William Potter & Alys Kenning

La jeune fille avait déjà vécu pareils moments. Et elle s'en sentait tout aussi privilégiée que prisonnière finalement. Dans les livres qu'elle avait lus, rien ne mentionnait l'existence d'une envie irrépressible que les protagonistes ne pouvaient pas assouvir. Tout se déroulait pour le mieux, et les enjeux qui étaient présentés étaient peu souvent aussi critiques que ceux auxquels les deux nouveaux époux étaient confrontés. Alys se demanda quel était l'intérêt de ses livres, s'ils ne détaillaient pas la réalité des choses ? Enfin, si, elle le savait. Elle-même les avait utilisé pour pouvoir rêver, pour s'amuser, se détendre. Aujourd'hui, elle les voyait différemment.

L'homme en face d'elle n'était son époux que depuis quelques minutes, mais elle sentait déjà une profonde connexion avec lui, qu'elle avait pu expérimenter déjà plus d'une fois, notamment un soir de pleine lune, dans les ruelles de Port-Lannis. Ils s'étaient déjà regardés, avec intensité jusqu'à en rougir, et touchés, dans une sensualité nouvelle et découverte pour la jeune Alys, qui n'arrivait pas à bien la comprendre encore. Elle était jeune, et inexpérimentée des relations charnelles, comme le voulait la tradition. L'idée de se donner entièrement, sans pour autant savoir jusqu'à quel point, de sentir qu'elle devrait laisser le contrôle à quelqu'un d'autre sur son propre corps... Cela la terrifiait.

Pourtant, il serait mentir que de dire qu'une partie d'elle n'avait pas envie d'essayer. Elle savait l'importance du sujet, et elle savait que cela déchaînait les passions. L'amour déclenchait parfois des guerres et toujours des ragots qu'elle même entendait à la cour de l'Ouest. Si une telle chose pouvait être responsable de tant de bien, ou de mal, elle était curieuse de le découvrir. Même si elle ne pouvait pas réellement chasser de son esprit les pensées qui l'incapacitaient.

Sa protection vis-à-vis de son frère la fit sourire. C'était vrai. A présent, elle ne dépendait plus vraiment de Gareth, mais de lui. Il faudrait réinventer ses repères autour de cet homme à qui elle avait donné sa vie, et son cœur. Elle sourit tendrement à ses paroles qu'elle trouva réconfortantes et pleines d'avenir... Tant pour lui montrer son affection que pour tenter de lui offrir un soutien réel et sincère. Il se questionnaire sur sa valeur, sur son avenir. Elle n'en voyait qu'une portion, et ne voulait pas lui mentir. Mais elle lui répondit tout de même :

« Si tu n'en avais pas été digne, je ne pense pas que tu aurais été si loin. Tu mérites ce moment, plus que n'importe qui d'autre, William. »

Lui qui avait vu son nom et son domaine détruits, qui s'était battu pour les récupérer. Il méritait cela et bien plus. Et ces espoirs, Alys espérait le lui offrir, pour qu'ensemble ils les transforment en succès concrets. Et bientôt ce baiser qu'elle lui offrit, qui la fit vibrer de la tête aux pieds en le sentant y répondre avec tout autant d'ardeur. Bon sang, elle se sentait si bien quand ils s'embrassaient. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle faisait, et elle ignorait si ses mouvements à lui étaient les bons, ou s'ils répondaient simplement aux siens qui étaient si maladroits. Elle sentit sa main sur sa joue, l'autre sur sa main. Son cœur sembla s'arrêter, elle lui fut reconnaissante de quitter ses lèvres pour qu'elle puisse reprendre son souffle. La permission qu'il lui souffla relança le palpitant, qui battait encore plus fort que tout à l'heure. Chaque pulsion sous sa poitrine semblait lui couper le souffle, pourtant force était de constater qu'elle respirait toujours. Il déplaça sa main en laissant ses doigts descendre le long de sa mâchoire, de son cou, puis attrapa son sein et elle avait l'impression de perdre pied. Il procédait avec douceur et lenteur, et elle ne s'en frustra pas. Cela lui donnait le temps de tout ressentir, de tout apprécier.

La précaution qu'il prit la toucha et la fit rougir en même temps. Le feu lui brûlait les joues, l'invitant à la plus grande prudence qu'elle n'avait pourtant pas envie de suivre. Elle hocha la tête, aspirant son souffle qu'il venait de lui offrir, la gorge serrée par l'appréhension, mais la volonté de continuer malgré tout.

« Tu... tu peux. »

Elle ne savait pas tellement quoi faire pour l'encourager, ou même si elle devait prendre les devants encore un peu. Mais si elle devait, que devait-elle faire exactement ? L'embrasser encore une fois ? Le dévêtir ? Mais par où commencer ? Et si jamais il voulait lui même le faire et qu'elle le gênait ? Sentant la tête lui tourner à cause de tant de questions, elle tenta de les chasser en se concentrant sur l'homme à nouveau et dans un excès de confiance, elle prit sa main qui était posée sur la sienne pour la mener sur sa taille. Elle en frissonna, et le contraste avec l'incandescence de ses joues ne fit qu'augmenter le frémissement. Dans un curieux mouvement à moitié maladroit et à moitié fiévreux, elle posa ses mains à la plat sur son torse, prenant un instant pour l'observer et respirer. Le vêtement lui taillait proprement les épaules, le torse. Elle prit une inspiration, le souffle court, toute proche de lui, relevant les yeux pour capter son regard dans un acte de courage, plaçant ses doigts au centre, près des boutons qu'elle pourrait défaire s'il donnait son accord :

« Est-ce que tu veux... enlever ça ? »

Elle baissa les yeux, gênée une nouvelle fois, avant de se reprendre.

« Je sais qu'il fait un peu froid, alors si tu ne veux pas, je comprendrais... »

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Je sais que je dois tenir bon dans mes principes de gentilhomme ; prendre garde à la vertu de mon épouse, et la mienne aussi. Parce qu'il n'est pas seulement de bon ton de se prémunir contre les vices, vecteur du mal, mais aussi parce qu'il y a des questions de moment et d'endroit pour ce genre de choses. Est-ce idéal de transformer le coucher en nubile fin de veillée sur la montagne, à regarder l'horizon et à s'adonner aux étreintes et ardeurs du couple devant des témoins potentiels, qui ruineraient à coup sûr la magie et l'intensité du moment ? J'hésite parce que je ne sais pas comment faire. Puceau je ne suis plus, mais comment comparer un mariage et sa cérémonie du coucher, si importante, au fait d'avoir fôlatré avec une fille du bourg, une vie plus tôt ? Je ne veux rien brusquer car j'ai peur de rompre la magie de l'instant, d'imposer à Alys une initiative ruineuse pour notre relation. Parce que celle-ci est si belle, et si précieuse, que je la ressens avec un profond sentiment de fragilité. Entre nos rêves et la réalité il peut évidemment y avoir un cap, voire une péninsule... Mais en fin de compte, c'est l'instant qui dicte sa propre loi.


Je sais que je dois tenter quelque chose. J'ai lu l'intérêt et l'espoir dans son regard. Elle me trouve beau. Du moins, à son goût. Je l'ai vu. Je l'accepte, évidemment, d'autant que c'est la première fois de ma vie que je le ressens ainsi. Mais cela ne fait peser qu'un peu plus de poids sur mes épaules. J'ai un petit sourire en coin, d'abord fugace mais ensuite plus prononcé, plus réjoui, quand mon épouse me souffle que je mérite ce moment.



| Certes, mais tu dois avoir conscience qu'en cette matière une partie de mon mérite vient surtout du fait des drames qui ont touché ma famille... Et m'ont donné la seule expérience militaire que beaucoup de ouestriens n'avaient pas encore, avant cette guerre. |


Quant à mériter...


Je rougis, mais laisse transparaître un brin ma mélancolie.



| C'est gentil de me le dire. Mais te mériter toi, je vais devoir y travailler tous les jours. |


Car elle est une femme brillante, en plus d'être superbe et finalement si sa naissance n'était pas si aisée, elle avait vraiment évolué du fait que son nom avait trouvé de nouvelles lettres de noblesse en même temps que l'ascension de sa propre position auprès de la nouvelle Reine que de celle de son frère en vertu de son amitié avec le Roi, et des compétences qu'il avait manifestées. Je suis sincère, le cœur serré d'appréhension.


| Je vais en tout cas m'y efforcer, tu as ma parole. |


Et elle est d'acier, puisqu'on m'a seriné toute ma jeunesse -désormais révolue aujourd'hui même- que l'honneur est le seul bien encore précieux parmi tout ce dont disposent les Potter. Je sens Alys suspendre son souffle, s'arrêter de respirer quand je la touche. J'ai peur de lui faire mal, de me montrer outrecuidant. Je ne sais pas ce que je dois faire ou dire, juste, je continue. Et je me rends compte qu'elle rougit plus que jamais. Et là, par-dessus le tissu, je ressens les palpitations de son cœur. Avec distance. De façon diffuse. Et pourtant bien présente. Je sens son erratisme, sa fréquence totalement irrégulière. Mais j'y arrive, malgré tout. Son sein est chaud. Elle tremble, un peu. Ou elle frémit ? Je ne sais pas. Je sais juste que je suis captivé par ce contact, par sa douceur, par tout ce qu'il implique. Et sa main me bouge l'autre pour venir sur sa taille, ce qui sonne immédiatement en mon for intérieur comme une victoire de taille, je me gourmande d'un sentiment féroce. Et la voilà qui rosit tout à fait, comme une pivoine. Je souris, l'incitant à continuer de se dévoiler.


| Ta beauté quand tu rougis est pis encore ; elle me rend coupable de mes gestes, et de mes attentions. Je ne sais... Si je fais bien. |


Et pourtant je ne veux pas arrêter, jamais. Et c'est moi qui me tend, respiration tremblante comme après une course ou un examen difficile, quand ses propres mains se posent sur la tunique de cuir que j'arbore ; ma cage thoracique semble totalement se dégonfler. Je souffle d'un ton rauque, la vois éraillée par la puissance des émotions que j'éprouve.


| Oui. Je veux dire, oui, je veux bien. Attends. |


Je retire boutons et lacets, lanières qui ferment le tout, et je passe le vêtement par dessus mes épaules, dévoilant une chemise bouffante comme par-dessous, et la soulève à son tour, me dévoilant torse nu avec mes premières cicatrices rosies depuis Vivesaigues. Je rougis à mon tour, et regarde sa poitrine que j'ai préalablement quittée.


| Est-ce que la vision te … T-te plaît? |


Foutu balbutiement qui revient à la charge. Pour la première fois depuis des mois. Et c'est mon tour de revenir vers elle. D'effleurer son nez pour le lui redresser d'une poussette du mien. D'échanger nos souffles, assourdis d'un désir qu'on ne contient qu'à grand-peine.


| Est-ce que je p-peux? |


Mains sur ses jupons, je souhaite évidemment les lui remonter sur les cuisses, mais je ne veux pas aller trop vite et attends aussi, si proche, l'invitation à un baiser qui soignerait enfin cette vilaine fièvre que j'éprouve.
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Le coucher de soleil semblait s'accélérer, ou bien Alys n'y avait pas vraiment prêté attention depuis quelques minutes. L'astre rasait maintenant les collines qu'ils pouvaient voir, développant tout autour d'eux une atmosphère figée dans la beauté orangée de l'instant. Alys aurait pu passer des heures à l'observer, ce panorama qu'elle trouvait si apaisant, si toutefois elle n'avait en face d'elle quelqu'un qui méritait dorénavant toute son attention. William, son époux, partageait avec elle ce délicieux moment. Elle le sentait attentionné, délicat, précautionneux. Et humble, également. Il restait persuadé que ses mérites venaient des tragédies de son passé et de sa famille. Comment pouvait-elle le convaincre du contraire ? Le passé était inchangeable, oui. Mais ce qu'il avait choisi d'en faire lui appartenait totalement. Il avait décidé de corriger l'injustice, et de s'élever contre le mal. Alors qu'il aurait pu se taire, et sinon accepter tolérer. Il n'en avait rien fait. Et peut importait le résultat, presque. Pour Alys, c'était l'intention qui en disait long. Qui disait tout, en fait.

Mais il avait réussi, se couvrant encore plus de gloire que ce qu'il aurait pu espérer. Cela lui avait valu du respect, et une admiration, de la part de la Kenning devenue Potter, mais également sans doute d'autres personnes. Il disait devoir faire des efforts pour la mériter, et elle se sentit presque coupable de le laisser penser cela. En quoi devait-il la mériter alors qu'elle n'avait pas accompli grand chose, en fait, contrairement à lui ?

« Et je te promets de faire tout ce que je peux pour porter fièrement ton nom. Notre nom. »

Le rouge sur ses joues semblait s'être propagé aux siennes et elle lui sourit avec émotion, ne sachant pas vraiment comment interpréter cette sensation partagée. Son compliment la toucha, et elle surprit un regard inquisiteur sur elle, son visage et ses courbes, notamment son cou et la naissance de ses seins. Là encore, elle ne s'en offusqua pas et se sentit... agréablement désirée ? Etait-ce le bon terme à mettre sur ce qu'elle ressentait ? Il n'était pas un inconnu, plus maintenant. Et leur relation était aussi fraiche que la rosée du matin, pourtant, elle se sentait en confiance. Et c'était difficile à appréhender, elle qui n'avait pas l'habitude d'être l'objet de tant d'attentions. Il semblait partager ce doute, du moins c'est ce qu'elle ressentit avec ses paroles, tandis que son sourire lui faisait voir monts et merveilles. Un peu nerveusement, elle laissa échapper un petit rire en le voyant si confus, tout en pensant qu'elle savait ce qu'elle voulait, alors que c'était loin d'être le cas.

« Je ne sais pas mais je ne veux pas que... que tu t'arrêtes. »

Quelques mots soufflés dans l'instantanéité de l'instant. Des mots qui lui parurent juste, et lui firent du bien. Elle s'écarta une seconde pour le laisser enlever les couches de vêtements. Son regard se fit happer par son torse mis à nu. Lèvres légèrement entrouvertes, le cœur encore et toujours battant son propre rythme effréné, elle amena une main en sa direction... Mais ne fit que le frôler, hésitant encore à le toucher, subjuguée par les quelques cicatrices qui ornaient sa peau pâle. Elle ne put qu'hocher la tête pour répondre à sa question, avant de se forcer à vocaliser, pour qu'il ne se sente pas seul :

« Oui, c'est... parfait. »

Et ce commentaire était stupide. Comme si elle avait pu avoir un quelconque élément de comparaison... Son regard détailla son corps et elle se sentit frémir, alors qu'il ne la touchait pas. Il approcha son visage, effleurant son nez et ses lèvres et elle sourit, fermant à moitié les yeux. Lorsqu'il la toucha enfin, ce fut pour lui demander s'il pouvait relever ses jupons. Son contact l'embrasa, car elle sentait sa chaleur à travers le tissu, dont un morceau était déjà relevé par inadvertance, si bien qu'une partie de sa paume était directement posée sur sa cuisse. L'ardent frisson remonta le long de sa jambe, jusqu'à son aine, ses reins, puis le long de sa colonne vertébrale, depuis l'extrémité de ses seins jusqu'à sa nuque. Elle sentit son cœur s'accélérer, ne sachant même pas s'il le pouvait encore, et puisqu'elle peinait à reprendre son souffle, elle céda à la tentation de l'embrasser, cherchant sa langue, avec plus de confiance cette fois, enflammée par cette envie qui commençait à prendre le contrôle. Avait-il besoin d'une confirmation orale, ou bien l'expression de son corps suffisait à lui répondre ?

Lorsqu'elle rompit le baiser, ce fut pour une question de survie respiratoire. Elle passa ses mains dans sa nuque, restant tout près de lui, décalant ses lèvres pour embrasser sa joue, laissant son parfum embaumer ses narines. Plus vraiment de crainte à présent, seule subsistait une légère appréhension, elle n'était pas liée à la peur, mais uniquement au souhait de faire de ce moment un moment dont ils se souviendraient tous les deux. La première page du livre de leur histoire en tant que couple marié. Elle l'attira doucement à elle en tirant sur sa nuque, s'arrêtant lorsque son dos toucha la cape, au sol.

Le souffle court, elle lui chuchota, la voix vibrante de ce qu'elle savait à présent appeler "désir".

« Je suis prête, mon amour. »

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When the fire dies, darkened skies
William Potter & Alys Kenning

« Fort de la Dent d’Or, Terres de l’Ouest, Semaine 1 du mois 6 de l'an 1 de l'Ere des Luttes. »
Il n’est plus temps de sa cacher vers l’excuse qu’on verra plus tard, qu’on n’y est pas encore, ou que finalement, j’aurais le temps de grandir dans ma tête, de m’endurcir, avant de commencer à envisager de devoir me marier… Maintenant, j’y suis. Et tout le poids de mes hésitations n’a plus la moindre importance. Maintenant, je suis juste sensé me plier au chemin que je me suis moi-même tracé. Et je ne désire rien de plus que ça. Mais j’ai peur. Inutile de le nier. Ca me laisserait pantelant, les jambes flageolantes. Je ne voudrais plus le moins du monde assumer quoi que ce soit d’autre. Je dois être un bon mari, maintenant. Un compagnon aimant, et un partenaire agréable. Rien qu’à cette pensée, je déglutis. Je ne sais pas grand-chose de ce que je fais, en toute sincérité. Alors j’essaie d’y aller, à tâtons, étape par étape. Tout plutôt que d’être ridicule, en fin de compte.


Après tout, je suis passé par le fer et par le feu maintenant, non ? J’ai connu les plus ardents combats, et usité les plus grandes des épreuves. J’ai combattu et je vis toujours. Cela doit forcément compter pour quelque chose.


Je souris à Alys, content de la fierté qu’elle nourrit et qu’elle éprouve. Je ne cherche pas plus ; elle est revenue au centre de mes attentions, au cœur de mes objectifs.



| C’est étrange de t’entendre le dire, tu ne trouves pas ? |


Non que ça me dérange, c’est même plutôt tout le contraire. Mais il est clair à mes yeux que c’est un grand saut en avant. UN saut de l’ange, en quelque sorte, droit dans l’inconnu. Même si l’on m’offrait tout l’or du monde, je ne renoncerais simplement pas au rouge maculant maintenant ses joues tant il les rend délicieuses.


Cela me pousse à me rendre plus entreprenant, nourri d’un courage plus large. Je me sens pourtant presque coupable de la regarder comme je le fais, de la manger d’un œil et de la savourer de l’autre, comme l’instable et pernicieuse retenue que j’ai pour sa vertu. Retenue qui n’a pourtant plus lieu d’être.


Ses mots soufflés m’échauffent, me dressent le poil et tout le reste, tendu vers elle, dans sa direction, comme à la recherche d’un regard, non d’un mot. Un simple verbiage, un « oui » qui veut tout dire et qui signifie tout aussi.


Sa main si douce et si gracile qui m’effleure, ça me tend. Je n’ai pas l’habitude d’être touché par quiconque, moins encore par une femme, dont je n’ai connu qu’épisodiquement les caresses et les attentions. Je lui souris, m’amuse même d’un rire soufflé qui m’échappe quand elle me dit que c’est parfait.



| Ah oui ? Et bien euh… Content de te l’entendre dire ! |


C’est pourtant une folie, d’être là tous les deux. De m’adonner à ça, ici et maintenant. Parce que l’endroit n’est pas approprié. Parce que notre position ne l’est pas plus. Mari et femme ne donnent pas tous les droits du monde, n’ouvrent pas tout le champ des possibles. Je sens sa peau si douce, si parfaite, devenir d’un coup bien plus chaude et la sens frémir. Le même feu qui me parcourt les veines la touche-t-elle d’autant ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. Et en fin de compte, ça n’importe pas vraiment tant elle a déjà confirmé vouloir être là, maintenant. Alys cède. Et me cueille d’un baiser qui n’a rien à voir avec ceux dont on a l’habitude.


Aussitôt les lèvres ne sont plus qu’un moyen, un outil pour parvenir à d’autres fins, quand nos langues et nos souffles jouent les rôles principaux. L’un de ces contacts très terre à terre nous électrise, l’autre nous prive de notre air et nous fait partager le nôtre réuni. La belle me couche sur elle, et je découvre un espace que j’ai tant rêvé, tant fantasmé, anguleux de sa silhuette fine et pourtant si douillé, si chaud. Couché sur elle, avide de ses attentions alors que ma belle conclue qu’elle est prête, je reste là, contre elle, cheveux ébouriffés.



| Je ne vais pas te déshabiller ici. D’accord ? Je ne veux pas que tu aies froid. Je ne veux pas qu’un autre te voie. Ici… Tout est dangereux. |


Et l’embrasse, avec tendresse, d’un baiser mouillé qui claque avec douceur.


| Mais tout à l’heure, je veux te voir sans ta robe, sous ma tente. Notre tente. |



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They say the time many time when I see you / Time after time hand in hand till the dawn / Shine like a star you can go through the water / Forever and ever / Cause I found my love into you Under the SKy (c)codage - Kanala - texte (c)Under the Sky, Jean-Pierre Taieb


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when the fire dies, darkened skies

William Potter & Alys Potter

Allongée, Alys pouvait sentir l'air frais parcourir sa peau, picoter tout doucement ses extrémités, cible de choix pour le léger vent qui les entourait. Plongée dans les yeux de William, elle lui souriait avec douceur, prenant lentement conscience de la réalité à laquelle elle devrait s'habituer maintenant. Epoux. Liés à jamais, quoi qu'il advienne. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il reparte ou non au combat, ils étaient liés, pour toujours. Ils se juraient fidélité, l'un à l'autre, qu'ils soient ensemble ou séparés,. Et plus que cela, ils se promettaient un soutien inconditionnel. Alys se sentait capable d'honorer ces vœux. Elle s'était toujours imaginée devenir l'épouse d'un homme, gérer avec lui ses affaires et faire prospérer leur nom. Cela arrivait simplement bien plus vite que ce à quoi elle s'attendait, et une fois le tournis passé, elle se sentait à sa place. Un sentiment de certitude, comme si aucune autre option n'aurait pu la contenter.

Son sourire s'élargit, lorsqu'il mentionna "leur" nom et l'inhabituelle sonorité qui y était attachée. Elle était amplement d'accord et hocha la tête. Une nouvelle fraiche, un mouvement de lèvres intéressant et prometteur. La jeune Potter n'y était pas encore habituée, mais elle aimait la façon qu'il avait de le dire, lui particulièrement. Elle aimait lui appartenir, d'une certaine façon, et sentir ce désir de contribuer à quelque chose de plus grand que sa propre personne. Changer de famille pour y fonder la sienne avec cet homme qu'elle connaissait depuis quelques mois. Ils avaient pu échanger bien des conversations, jamais assez selon elle, et si certaines avaient été accompagnées de baisers, jamais encore elle n'avait vu William aussi proche d'elle, physiquement. Elle se rendit compte qu'elle n'avait pas froid, avec lui qui la regardait comme il le faisait, ou qui l'embrassait avec tant de promesses. Elle ne répondit rien à sa crainte qu'ils soient vus, mais hocha à nouveau simplement la tête, la bouche soudain sèche.

Ce n'était pas très orthodoxe effectivement, de se retrouver dans cette posture, à quelques pas de l'armée, seuls mais pas en sécurité. Elle avait confiance en lui, cependant. Et en son frère également, qui leur avait donné son accord pour qu'ils s'éloignent. Il ne l'aurait pas fait, s'il avait pressenti un quelconque danger, n'est-ce pas ? Un peu plus tendue, désormais, elle respirait comme elle le pouvait à chaque fois qu'il quittait ses lèvres, sentant son cœur s'emballer encore, comme si plus rien ne pouvait l'arrêter. Les battements lui coupaient presque la respiration tant ils étaient forts et sourds. Elle lui avait dit être prête, et elle imaginait l'être, sans toutefois vraiment savoir à quoi elle devait se préparer. Un plaisir, une douleur ? Une gêne ? Une crainte ? De la douceur ou de la brutalité ? Elle essayait de ne penser à rien, mais pourtant elle pensait à lui, et à eux, se remémorant l'ensemble de leurs interactions. Et elle pensait à cet instant qui à chaque seconde s'approchait, inévitablement.

L'appréhension la saisit de nouveau lorsqu'il lui confia vouloir la voir nue, plus tard. Elle rougit. L'idée de se retrouver dans le plus simple appareil face à lui lui comprima la poitrine. Et s'il n'aimait pas ce qu'il voyait ? Et s'il était déçu ? Alys n'avait pas spécialement honte de son corps, mais c'était le sien, et l'idée que quelqu'un d'autre puisse le convoiter, l'observer et y découvrir les défauts lui faisait peur. Elle ne fit rien à part esquisser un petit sourire pour essayer de se donner la confiance nécessaire.

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