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Blake Lively est <a href="/t8924-al" target=_blank"><span class="Gp_Bief">Alysanne Cuy</span></a> - Scénario Pris

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Alysanne Cuy - Dame de la maison Cuy et dame d'atour de Tricia Gardener - <a href="/t8924-al" target=_blank" >Scénario Pris</a>

Le parchemin se froissait légèrement dans sa main. Ses doigts se crispaient, ses ongles entaillant légèrement la chair de sa paume. Le vent de la nuit entrait par la fenêtre ouverte et caressait délicatement ses boucles blondes. Elle ferma un bref instant les yeux. Puis, elle se leva et se dirigea d’un pas rapide vers la cheminée où ronflait un feu réconfortant. Elle jeta le parchemin qui crépita légèrement avant de se tordre dans les flammes et d’être réduit en cendres. Son regard se perdit un instant dans les lueurs chamarrées, chères aux adorateurs de R’hollor. Dans les flammes, elle oubliait un bref instant cette nouvelle. Le visage de son époux s’imposa à elle, comme révélé par le feu qui se jouait d’elle. Son cœur se serra. Tu me manques… Les années avaient passées et les avaient rapprochées avant de définitivement les séparer. Il avait su être à ses côtés et le temps avait tissé entre eux des liens bien plus solides que des liens passionnels. Les restes du parchemin finirent de se gondoler et de se déchirer tout comme les liens qu’elle avait avec feu son époux. Ce fut ensuite les visages de ses enfants qu’elle aperçut. Selyse d’abord, sa petite moue boudeuse et ses bouclettes blondes qui frisaient dès que le temps était à l’humidité. Un sourire ému joua sur ses lèvres en repensant au caractère bien trempé de son aînée. Toujours prompte à inventer une nouvelle bêtise, elle lui donnait bien du fil à retordre. Les flammes dansantes effacèrent le visage de sa fille aînée pour laisser deviner celui de ses deux cadets. Les jumeaux n’avaient que deux ans mais ils étaient déjà si différents. Rohanne, la douceur incarnée, restait sagement à jouer avec ses poupées alors que Roland ne s’arrêtait jamais de crapahuter.

Les lignes griffonnées à la hâte dansaient devant ses yeux. L’écriture élégante de Tricia Gardener était reconnaissable entre toutes. A présent, ces mots étaient gravés dans son esprit. Elle était partie. La nuit était profonde, Hautjardin dormait encore. On découvrirait sa fuite seulement à l’aube. Cela lui laissait encore quelques heures avant que la curée ne commence. Elle pouvait gagner de précieuses heures à son amie de toujours. Mais cela lui serrait le cœur. Elle réalisait en cet instant à quel point elle était seule désormais. Le Bief était en guerre. Son époux était mort, sa meilleure amie disparue, ses frères et sœurs loin d’ici. Elle avait ses enfants. Elle devait se battre pour eux. Ces derniers temps, les relations s’étaient tendues avec le fils de son défunt mari. Ce dernier semblait décidé à ce que la veuve de son père se remarie et avait pris pleinement sa place de dirigeant de Solfoyer.

Elle avait toujours eu l’ambition de s’élever. Mais ses enfants, que pouvaient-ils espérer ? Elle devait rentrer d’urgence chez elle. De là, elle aviserait. Détournant enfin son regard du feu, elle fit volte-face et alla fermer la fenêtre. A l’horizon, le ciel se teintait de pourpre. Le château allait se réveiller. Retournant vers le lit, elle s’y assit un bref instant. Elle resta là quelques secondes, le regard perdu. Puis, se secouant, elle se releva. Ce n’était pas dans son tempérament de baisser les bras. Un doux sourire joua sur ses lèvres et elle s’adressa un bref instant au feu, comme s’il s’agissait de son amie. Je te souhaite le meilleur…