Are you ready ? (An 2, Mois 3, Semaine 4) [Tour IX - Terminé]

4EME SEMAINE DU MOIS 3 DE L'AN 2

Rester au Sud.
Aller au Nord.
Soutenir les alliés.
Etre sourd aux alliés.
Abandonner le Nord.
Abandonner le Sud.
Protéger toutes les cotes avec de petites armées.
Protéger uniquement le cœur du Royaume.
Envoyer un raid sur les clans des Montagnes.
Intensifier les pillages des côtes de l’Empire, ou lancer un raid sur les côtes du Nord.

Toutes les options se mêlaient et s’entremêlaient. Les lettres et les rapports s’accumulaient, la liste des tâches et des ordres à donner s’allongeaient, et les discussions se multipliaient avec les seigneurs qui m’accompagnaient. Les journées et les soirées s’enchainaient très rapidement, et plusieurs mois étaient passés sans que je ne me rende compte. Rien n’avait été accompli, ou du moins, rien qui ne me convenait.

Si mon oncle avait été présent, il se moquerait gentiment de ma pauvre mine et m’obligeait à me dépenser dans quelques exercices d’épées. Et j’aurais rétorqué que je préférerai de loin quelques jeux d’esprit. Cependant, voilà une scène traditionnelle et familière avant que je ne déclare la guerre à mes voisins. Aujourd’hui, j’expérimentais une fatigue que je n’avais jamais connu – malgré les longues nuits blanches devant quelques leçons de mestre, ou autour de quelques discussions avec la Reine Régente sur les affaires du Royaume.

Or, je ne pouvais pas faiblir maintenant, à un instant si crucial pour le Royaume ! La seule et unique solution pour que je garde la tête froide, et sur les épaules – au sens littéral, et figuré – était d’avoir un véritable soutien, c’est-à-dire un bras droit. Un homme qui pourrait me décharger de quelques tâches, afin que je me concentre davantage sur l’essentiel. Par contre, il devait être suffisamment fort pour se faire entendre et respecter des autres seigneurs, mais tout en gardant et en privilégiant les intérêts du Val et de la Montagne avant les intérêts de sa maison. Il me fallait, en somme, une personne qui partage une même vision.

La Reine Mère était la candidate parfaite mais nos décisions passées avaient causé trop de dommages et de flou politique. En forçant Sharra Arryn à reprendre les rênes du pouvoir, pendant mon « exil », les seigneurs avaient été confus sur la hiérarchie au sein du royaume ou de la maison Arryn. A mon « retour », j’avais eu la folie de l’humilier devant le conseil, créant cette fausse croyance que la Reine et moi-même étions dans un désaccord profond et défavorable pour le royaume. Elle et moi avions convenu que la seule solution pour corriger cette grossière erreur était tout bonnement un éloignement physique de la Couronne, mais dans le cadre d’une mission qui devait servir les intérêts du Royaume. Dès lors, le rôle d’ambassadrice du Val et de la Montagne au sein de l’Ouest coulait de source.

Sauf qu’en la congédiant, je m’étais privé d’une conseillère hors pair ! Personne ne pouvait arriver à la cheville d’une femme aussi éclairée, aussi forte et aussi ambitieuse que Sharra Arryn. Une femme qui avait su être une Reine fidèle à son Roi infidèle, une Reine Régente qui avait su garder le pouvoir pour son fils et maintenir un Royaume en paix et une Reine Mère qui avait eu l’initiative de se proposer pour un tel rôle, ou pour le mariage entre Ysilia et moi-même – sentant qu’Asher prenait trop de pouvoir.

Dans ce méli-mélo de pensée, mon capitaine de la garde annonce l’arrivée du seigneur tant attendu : Asher Royce.

- Lord Asher, je suis heureux que vous ayez répondu à mon appel, l’accueillis-je, avec autant d’entrain que je pouvais me permettre au vu de mes longues nuits avec un sommeil haché. Avez-vous fait bon voyage ?

Maison Arryn

“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.

Chêne en fer - An 2 - Mois 3 - Semaine 4

@Ronnel Arryn

Autant qu'il soit possible compte tenu de la situation Sire. dis-je à l'intention de celui qui était bien parti pour être prochainement mon futur gendre. La période de deuil allait bientôt se terminer et avec elle son lot de discussions inhérentes à tout mariage royal. Cela serait probablement bien accueilli, et comme un signe que le roi du Val n'allait plus se morfondre dans son chagrin. Un dirigeant ne pouvait se permettre de laisser son chagrin éclater au grand jour, encore moins comme le jeune Roi avait transpirer sa dépression après le décès de sa dernière épouse. Cela n'avait rien de facile et je pouvais le comprendre, mais les responsabilités du pouvoir n'avaient cure de la douleur et des émotions de chacun.

De mon côté je savais que marier ma fille au Roi, et donc lier ma famille à la sienne, crisperait quelques seigneurs au sein de royaume. D'autant plus que cela me mettait quelque part sur la longue liste des prétendants au trône après le frère du roi, pas en haut de cette liste mais quelque part dessus. Ce pouvait être un avantage comme un inconvénient, mais ce qui était sûr c'est que ma parole allait prendre davantage de poids. Et par conséquent que je devais moi aussi être à la hauteur de mes responsabilités prochaines.

Mais si je puis me permettre Majesté, votre visage laisse penser que vos nuits semblent aussi difficiles que la situation actuelle. lui dis-je dans un élan de franchise dont il ne prendrait pas ombrage, du moins l'espérai-je. Il s'agissait pour ma part de lui montrer que je faisais attention aux détails, et que je me permettrai avec lui une certaine franchise respectueuse.

Que puis-je faire pour vous Sire? lui demandai-je directement afin d'entamer le coeur du sujet et la raison de son appel. Il était resté sommaire dans son message bien qu'il m'y eut indiqué avoir besoin de moi auprès de lui. J'en avais déduit qu'il souhaitait mes conseils, imaginant peut-être un poste de conseiller avec ou sans titre à la clé. Cela m'amènerait à déléguer la défense du sud du royaume mais être au plus près du roi pouvait être un bon moyen de pouvoir lui partager ma position sur certains de ses choix à venir. Peut-être d'une manière plus efficace qu'en étant simplement Lord Royce, dirigeant de l'ordre du Banner.

Pour certains, Lord Asher Royce est un concurrent à la Couronne. Pour d’autres, il est un Seigneur fidèle et loyal à son Souverain et à son Royaume. Pour ma part, il n’était ni un ami, ni un ennemi mais une alternative. Lorsque mes options et mes opportunités se réduiront jusqu’à l’issue défavorable et inévitable de ma mort – ou ma défaite –, Jonos et Asher devaient assurer la continuité du pouvoir et de la survie du Royaume. Je ne me berçais plus d’illusions, en m’imaginant comme la figure de proue de quelques alliances ou comme un Grand et Respectable Roi d’un Royaume extrêmement prospère et fort. Non, je n’étais plus que préoccupé par l’héritage que j’allais laisser à des sujets qui avaient confié leur vie entre mes mains, à des seigneurs qui avaient juré une seconde fois loyauté et fidélité et surtout à mon frère – ou à mes futurs héritiers.

Nous sommes interrompus par un messager. Sans plus de cérémonie, je lui tends un nouveau parchemin, lui donnant l’ordre de se rendre immédiatement à une garnison située un peu plus au Nord de notre position actuelle. Si mes décisions avaient été très erratiques dans les premiers temps, elles commençaient à gagner en consistance et en cohérence. J’avais aussi, enfin, compris l’importance de la notion de temps. Il fallait agir plus vite que l’ennemi. Autrement, nous sommes pris dans la cadence de ce dernier, devenant sa marionnette et non sa menace. Certes, à travers des jeux, les Mestres avaient bien tenté de m’inculquer cette vérité mais la pratique différait beaucoup de la théorie. J’apprenais, petit à petit, à tâtons certes. Et au prix de nombreuses vies, assurément.

Je retins un soupire, lorsque mon cousin, et futur beau-père, me pose la question qui doit lui brûler les lèvres. Il est vrai que je suis resté très succinct dans mon courrier, las d’écrire de longues lettres qui pourraient être interceptées ou être mal interprétées. Même celles que j’envoyais à mes alliés avaient pris un ton et une tournure différente au fil des mois. Je ne m’embêtais plus autant des formules d’usage, me contentant de quelques lignes sommaires que la bienséance exige que nous soyons en temps de guerre ou en temps de paix, que nous combattons ensemble ou non.

- Je suppose que les vents houleux des Eyrié me manquent. Ils ont toujours été mes chants de nuit, me contentais-je de répondre, un sourire faible aux lèvres. Mes parents ont longtemps exercé le pouvoir. Lorsque le pouvoir ne les accaparait pas pleinement, ils m’apportaient quelques conseils sur comment un Roi devait gouverner. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus me prodiguer ces précieux conseils. Mon Père est tombé aux Portes Sanglantes face aux armées de l’Orage, et ma Mère a été dépêchée chez nos alliés, la Maison Lannister, pour représenter nos intérêts, développais-je. Le Conseil du Faucon est composé de conseillers loyaux, expérimentés dans leurs domaines attribués. Cependant, pendant de nombreuses années, un siège est vacant : celui de Conseiller de Roi. En raison de la Régence, la Reine Mère a cumulé tant le rôle de Conseillère de Roi et de Reine Douarière. A ma prise de pouvoir définitive, elle aurait dû naturellement occuper ce rôle mais le devoir l’a exigé autrement. Mes nuits sont trop courtes, car je manque d’un Conseiller qui pourrait m’alléger de quelques affaires, ou décisions, annonçais-je. Vous êtes le choix qui s’est naturellement imposé à mes yeux. Nos deux maisons ont toujours été lié par les liens du sang et du mariage, mais nous prêchons deux religions différentes. Si la Maison Arryn est fidèle des Sept, la Maison Royce prie les Anciens Dieux. Nous sommes les deux faces de ce Royaume et le gage de stabilité de ce dernier, que nous gagnions cette guerre ou que nous la perdons, continuais-je. Avec le soutien politique de la Maison Royce, et son implication dans l’avenir du Royaume, je veux prévenir de toute nouvelle dissension politique ou religieuse qui pourrait naître en interne. Je refuse d’envisager, à nouveau, tout risque d’une guerre civile, de mon vivant, conclus-je d’un ton décidé et implacable. Non, si les Valois avaient soif de sang, qu’ils se retournent contre le Royaume voisin !

Je me tais, et je reprends.

- Le rôle est très ingrat. Vos nuits seront courtes, vos repas seront perturbés par des lettres et missives urgentes, vous serez constamment critiqués et vous récolterez peut-être peu de la gratitude des uns et des autres. Enfin, et plus important, vous avez un Roi exigeant, un Souverain qui s'attend à ce que son Conseiller mette les intérêts du Royaume à l'avant avant les intérêts personnels. Et donc, vous aurez à me contredire, à vos risques et à vos périls, dis-je franchement. S'il accepte ce rôle, qu'il sache qu'il ne sera pas question d'une retenue protocolaire ou de silence pudique car le pouvoir l'exige. S'il veut un bout du pouvoir, qu'il prenne conscience pleinement du prix à payer.

Maison Arryn

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Chêne en fer - An 2 - Mois 3 - Semaine 4

@Ronnel Arryn

Observant son sourire à l'évocation des Eyrié, je repensais un instant à toutes ces réunions du Conseil cette dernière année. Le temps des débats stériles était désormais résolu et il nous fallait faire fi des vieilles querelles. Seule l'unité du Val nous permettrait de combattre nos ennemis avec force. J'eu aussi un bref instant pour mon épouse, Lyra et sa belle famille qui hébergeait actuellement le Roi. D'ailleurs je n'allai pas couper à saluer Donnel, après tout il serait malvenu de ne pas au minimum diner avec lui, ne serait-ce que pour lui donner des nouvelles de sa soeur.

Lorsqu'il commença par me faire un petit récapitulatif des liens unissant nos deux familles, je me retins d'afficher un sourire. Mon jeune cousin connaissait bien son histoire et c'était une bonne chose, mais cela ne faisait pas tout. Son discours sonnait comme une évidence, il avait pensé à moi comme un choix naturel mais ses mots laissaient deviner une autre raison aussi. Comptait-il me garder à l'oeil tel l'adage conseillant d'être proche de ses ennemis plus que de ses amis? C'était là une sage idée compte tenu que je n'avais ménagé ni lui ni sa mère. Peut-être espérait-il ainsi me voir m'enorgueillir de ce statut de Conseiller royal? Ce serait une erreur de sa part mais il faisait preuve là d'une stratégie et d'une prudence tout à son honneur. Le petit Roi dépressif semblait s'être repris. A moi de le seconder dans l'intérêt du royaume.

Je l'écoutais encore lorsqu'il me donna un court descriptif de ce qu'il attendait de son conseiller et pour le coup cela collait plutôt bien à ma personnalité. Qu'il soit Roi ne le préservait pas que je m'oppose à lui, d'autant plus en tant que conseiller. Car je m'étais déjà opposé à la couronne par l'intermédiaire du Conseil bien avant aujourd'hui.

Servir le royaume en tant que votre conseiller est un honneur Sire. lui dis-je dans un premier temps en lui faisant une légère référence respectueuse. Néanmoins je me dois à mon tour de vous prévenir, afin que tout soit clair entre nous. Brève pause avant de reprendre.

Comme toujours, dans l'intérêt du Val et parce que la maison Royce est et a toujours été loyale envers la couronne, je ferai tous les sacrifices nécessaires pour vous servir. Si vous êtes un souverain exigeant, et que vous réclamer la remise en question franche, soyez donc prêt à ce que je ne vous ménage pas. Je serai tout de même attentif à la situation, afin de ne pas vous desservir par une intervention déplacée lorsque vous serez en public. ajoutai-je avant de poser une nouvelle question.

Voulez-vous profitez d'un dernier moment de tranquillité avant de regretter votre choix? lui dis-je en esquissant un léger sourire taquin.

- Je ne cherche pas un courtisan pour glorifier mes qualités et passer sous silence mes défauts. Je recherche un Conseiller qui m’apportera une vision dont je peux manquer et qui, à terme, pourra me seconder pour quelques affaires, répondis-je calmement. Nous n’en restons pas moins des hommes d’un certain rang, et nous devons observer quelques usages en public, Lord Asher. J’ai manqué à ces distinctions et à ces manières, avec la Reine Mère. Le prix payé a été très cher. Aujourd’hui, certains pensent qu’il existe des dissensions au sein de la Maison Arryn. Une folie et un mensonge, compte-tenu du caractère et de la loyauté de la Reine-Mère au Royaume, expliquais-je avec ce ton toujours tranquille. Il y a bien longtemps que j’avais enterré cette rage froide, ou bouillonnante. Mère n’allait pas me pardonner de cette injure de sitôt et, d’ici-là, j’avais d’autres affaires urgentes à traiter. Nous ne pouvons pas nous permettre une situation similaire. Vous pouvez exprimer votre avis, mais je vous prie de réserver vos remarques les plus crues, les plus virulentes, les plus douces et les plus amicales lorsque nous sommes seuls. Que les Seigneurs sachent que vous n’êtes pas simplement un homme qui acquiesce à chacune de mes décisions, mais que vous n'en restez pas moins un loyal sujet à la Couronne.

J’insistais, et je me répétais assurément. Pourtant il me semblait important que nous soyons sur la même longueur d’onde, qu’il sache exactement sa place au sein du Conseil du Faucon ou, à plus grande échelle, au sein du Royaume. Qu’il soit mon cousin, mon beau-père, mon Conseiller, et un lord puissant ne changeaient pas la réalité : j’étais son Souverain, et j’étais celui qui décidait en fin de compte. Le temps où le Conseil ou la Reine Mère – ou un autre parti – prenaient parole en mon nom, souillant les promesses et alliances faites en tout impunité, raflant les avantages mais me léguant les désavantages, était révolu. C’était mon règne, maintenant, et qu’importe qu’il soit long ou court.

J’étais bien conscient que je m’entourais de la maison Royce sur bien des aspects de mon gouvernement, qu’une telle concentration était dangereuse. Malheureusement, je n’avais guère d’autre choix. Si la Reine-Mère avait sécurisé le commerce durant sa régence, sa politique mi-figue, mi-raisin avec ses voisins avait fragilisé les fondations de tous ses efforts. Il m’avait été aisé de les démolir en partie, si ce n’est pas tout, par quelques bavures ou inconsciences. Il fallait poser des bases plus solides, quitte à ce qu’elles soient faites sur le sang de nos ennemis, ou sur celui de nos braves Valois.

- De quelle tranquillité parlez-vous, Lord Asher ? Vous devriez être celui qui se pose cette question. Souhaitez-vous une dernière nuit aux côtés de vos hommes, ou pour écrire à votre famille si elle ne vous a pas accompagné ?

Déjà je réfléchis à toutes les discussions que nous avons à mener, maintenant ou demain. Les sujets étaient bien nombreux, et pourtant bien clairs dans mon esprit. A les tourner, et retourner dans mon esprit, je les connaissais par cœur.

Maison Arryn

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Chêne en fer - An 2 - Mois 3 - Semaine 4

@Ronnel Arryn

Après ma dernière question le Roi reprit la parole pour exposer plus en détails sa volonté quant au poste de conseiller qu'il attendait. Je l'écoutais avec attention me donner des détails sur son lien compliqué avec sa mère, qui avait transpiré publiquement bien plus que ce que leurs fonctions le permettaient. Un conseiller indépendant à l'époque aurait pu préserver le royaume de ce désagrément, qui avait eu un lourd impact au sein même de nos terres. Et que dire des autres royaumes. Néanmoins le petit Ronnel semblait avoir parcouru un long chemin personnel depuis, cela pouvait être déduit de ce qu'il énonçait. Pour le reste il confirmait ce que j'avais moi-même exprimé plus tôt. Nous étions donc d'accord sur mon rôle à ses côtés.

Il semble donc que nous partageons la même vision du rôle d'un conseiller royal Sire. lui dis-je en esquissant un fin sourire à cette idée. La loyauté de la maison Royce vous est toute acquise Majesté. ajoutai-je en penchant un peu la tête pour une légère révérence.

Je prendrai le temps d'écrire aux miens plus tard ce soir Sire. Quant à mes hommes, j'ai de solides et fidèles officiers. Ils sauront se passer d'une dernière nuit en ma présence. La mort du seigneur d'une maison ne doit pas laisser place au trouble, c'est pourquoi j'ai formé la mienne et mes gens en ce sens. lui expliquai-je pour accompagné ma réponse.

Si vous le souhaitez, nous pouvons commencer dès à présent. lui proposai-je sans détour. La situation de notre royaume ne permettait pas de perdre du temps par confort. Aussi j'étais déterminé et prêt à servir la couronne, comme toujours.

Peut-être souhaitez-vous d'abord choisir celui qui prendra la relève dans la défense du Sud? lui demandai-je directement mais avec le respect qui lui était dû. Bien que mon visage ne le montrait pas, j'éprouvais une certaine satisfaction à me trouver désormais conseiller du Roi. Pour autant cela ne me ferait pas oublier mon devoir envers le Val et mon roi. Quant à ma proposition, s'il préférait débuter par un autre sujet cela ne me dérangeait pas. Après tout il était la couronne du Val, et donc les décisions finales lui revenaient, c'était incontestable.

Nous partagions une même vision, en effet, me confortant un peu plus dans mon choix. Pour autant, je n’étais pas assez bête pour savoir dans quel guêpier je mettais probablement pied. Nous sommes à une époque où des Rois abandonnent leurs titres pour de nouveaux, où des Lords dépouillent leurs Souverains d’une Couronne et où des hommes de Foi se pensent être supérieurs à tous et à toutes, imposant leurs Lois et leurs Idéaux.

- La Maison Grafton peut se charger de la défense du Sud. Cependant, étant donné que l’Amiral Willibert Grafton est déjà occupé ailleurs, son beau-frère prendra la relève. J’aurais simplement besoin que vous me recommandiez un nom, ou une personne qui se chargera que les ordres donnés par Lord Artus, indiquais-je. Entre temps, j’avais repoussé lettres et notes, révélant une carte assez large étendue sur la table où des jetons ou des figurines étaient déjà placés.

Maison Arryn

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Chêne en fer - An 2 - Mois 3 - Semaine 4

@Ronnel Arryn

A peine venions-nous de nous mettre d'accord sur ma nouvelle fonction que le Roi se mit à l'oeuvre. Il m'exposa donc plusieurs points, me donnant aussi quelques informations quant à ses décisions sur ceux-ci mais d'autres aussi. Bien, nous étions donc à l'oeuvre pour notre premier échange de travail en somme.

Tout d'abord parmi mes vassaux, Lord Shett pourrait s'acquitter de cette tâche pour vous Sire. Il est loyal et efficace, et saura se montrer à la hauteur de cette mission. lui dis-je simplement. Cette maison mineure du Val faisait partie des vassaux de ma famille depuis un moment déjà. Et si en remontant dans l'historique familial cela n'avait pas toujours été le cas, depuis que j'étais à la tête des Royces de Roche-aux-runes ce lien n'avait été que renforcé par ma diplomatie stricte mais juste.

Concernant la flotte, débutai-je en embrassant du regard la carte devant nous. Je pense qu'il vaut mieux viser les attaques éclairs. Avec la moitié de notre flotte aux côtés du Bief, le reste de nos navires n'est pas de taille contre celle de l'Empire. Ainsi nous allons nuire à leur approvisionnement, c'est là leur point faible il me semble. Pour qui avait étudié la stratégie militaire, il n'était pas bien difficile de trouver de nombreux exemples où l'approvisionnement avait été le talon d'Achille d'armées gigantesques. Entretenir une armée coûtait chère, et cela allait crescendo avec sa taille. A mes yeux il s'agissait là d'un élément à exploiter.

L'armée pourrait attaquer jusqu'à Herpivoie en effet, voire Darry, y coupant la route venant du Nord. Si nous parvenons à y tenir, là aussi nous pourrions mettre à mal l'approvisionnement entre le Nord et Fort Darion. dis-je avant d'aborder le cas de la région des Trois Soeurs. La situation y était des plus critiques et sa perte pouvait nous être des plus dommageables.

Car si nous sacrifions le nord du royaume dans un premier temps, il dis-je en me grattant la barbe avant de me lancer. il nous faut nous assurer de récupérer des ressources pour compenser. C'est donc pour cela que nuire au ravitaillement de l'Empire peut nous aider à compenser nos pertes. Brève pause. Quant à l'avenir du nord valois, s'il dépend du succès de nos alliés contre l'Orage et le Conflans, il nous faut donc nous coordonner avec eux autant que possible et travailler de concert, par exemple avec le Bief au Conflans. ajoutai-je avant de me taire et de l'écouter à nouveau.

AN 2 MOIS 4 SEMAINE 1 - Chêne en Fer

- MERDE !, m’exclamais-je franchement, faisant sursauter le messager. GARDE ! FAITES VENIR IMMEDIATEMENT LORD ASHER ! aboyais-je avec force. Les deux gardes du faucon affichèrent aussi un air des plus surpris. Depuis le début de cette fichue guerre, et malgré mon impatience ou mes frustrations, j’avais toujours maintenu un air digne ou calme. Or, à cet instant, cette façade craque, dévoilant un visage à la fois fatigué et tordu de colère. QUE FAITES-VOUS ENCORE LA ? J’ai donné un ordre ! DEHORS, TOUT LE MONDE !

Ni une, ni deux, tout le monde s’éclipse. Il n’y avait plus que moi, et les deux boules de poils dont le sommeil avait été perturbé. Loin de miauler ou ronchonner comme à leurs habitudes, ils me fixaient avec un regard plein d’intérêt. Naturellement, presqu’inconsciemment, je m’approche pour caresser leurs petites têtes. Le mâle cherche à mordiller, là où la femelle se contente du contact. Un court instant, j’en oublierai presque ce que je venais de lire.

Puis, Lord Asher rentre, me ramenant à la réalité. Je me relève, et me contente de tendre une lettre. Je n’avais pas pipé un seul mot. J’attendais sagement qu’il lise chaque ligne ou du moins, je tentais de contenir au mieux cette rage bouillante qui me prenait aux tripes. Lorsque je devine qu’il s’approche de la fin, j’éclate à nouveau. Malgré moi, j’hausse un tantinet le ton.

- Qu’est-ce donc que ces bêtises, encore ? Qu’est-ce que cela veut dire, exactement ? interrogeais-je. La question était davantage rhétorique. La Princesse Deria est morte, en cherchant à trahir ce Maegor et offrir sa tête au Grand Septon et au Roi Manfred. Des rumeurs colportés par des marchands qui prétendent qu’ils auraient vu des Dragons. Pourquoi ai-je vent de ces étrangers que maintenant ? demandais-je. A nouveau, je n’attendais pas forcément une réponse. Je me suis engagé dans cette guerre contre l’Empire, malgré tous les dangers d’une telle décision, afin de protéger l’indépendance du Pays, ou m’y essayer. Or, là, un parfait inconnu demande à ce que je compose ou que je tolère son Empire, dont les ambitions sont tout aussi similaire que notre ennemi d’aujourd’hui ? tonnais-je, le rouge aux joues. La Paix, la Paix ! Qu’est-ce qu’ils ont tous, avec ça ? Qu’ils aillent dans les Sept Enfers ! Tous !

Je ferme les yeux, un court instant. Je visualise aussitôt la carte des différentes forces en place.

- Bordel. Il ne manquait vraiment plus que ça, repensant à une lettre de Torrhen, malgré moi. N’avait-il pas fait référence à la menace qu’Essos pouvait représenter ? Si c’était le cas, je dois avouer qu’il gagnait subitement mon respect et mon admiration. J’avais ri de cette menace, et voilà qu’elle était aux portes du Westeros. Que devrions-nous faire, à votre avis ? soufflais-je, espérant que le Lord ferait preuve d’un brin de recul, et surtout davantage d’esprit que moi. A cet instant, j’étais trop furax pour envisager quoi que ce soit. D’un geste rageur, je balaie quelques pions ici et là de la Principauté de Dorne, laissant un grand pan de l’Est totalement vide, traçant un gros « ? » avec l’encre.

Maison Arryn

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(ellipse) Chêne en fer - An 2 - Mois 4 - Semaine 1

@Ronnel Arryn

Cela faisait désormais deux semaines que je m'acquittais de mon nouveau rôle de conseiller royal. Pas longtemps en somme mais seconder le roi n'était pas de tout repos, le revers de la médaille en définitive. Si jusqu'à présent il avait surtout été question de réfléchir ensemble sur l'avenir du Val, par deux fois Ronnel avait demandé à ce que je sois son représentant pour des entrevues avec quelques seigneurs. Rien de trop important autre qu'écouter et transmettre ses ordres, mais c'était là l'une des fonctions d'un conseiller royal. Se faire le relais du roi afin de le soulager un peu.

C'était d'ailleurs dans ce but que j'étais en train de rédiger quelques missives, afin de retranscrire certaines instructions de Ronnel pour les faire parvenir à plusieurs seigneurs du royaume. Cependant je m'interrompis en entendant des bruits de pas précipités dans le couloir menant à mes quartiers. Posant ma plume, je me levai pour ouvrir la porte avant que le soldat qui débarquait n'eut le temps de le faire. Pour qu'on coure jusqu'à ma porte ne pouvait signifier qu'une chose : Ronnel me faisait demander d'urgence.

Parlez soldat, prestement ! lui dis-je devant son air ahuri.

Lord Royce, sa majesté le Roi vous demande d'urgence. dit-il en se redressant comme un piquet malgré son essoufflement.

Sans rire... dis-je avant de m'élancer pour rejoindre Ronnel, le soldat à mes trousses pour ne pas se faire distancer. C'est que j'en avais encore sous le pied malgré mon âge.

Sire. dis-je en me présentant face à lui, ne manquant pas la courbette de la tête d'usage malgré l'urgence. Je pris la lettre qu'il me tendit et pris le temps d'en lire chaque mot, et ce même lorsque Ronnel prit enfin la parole. Sa colère et sa frustration avaient clairement pris le pas, mais il pouvait se permettre de réagir ainsi lorsque nous n'étions que nous deux. J'étais là pour lui permettre justement de s'exprimer en ces seuls échappatoires comme n'importe quel homme.

Tout d'abord, envoyez des missives à toutes les couronnes alliées de Westeros. Nous devons nous enquérir de la façon dont ils voient l'arrivée de cette nouvelle force. dis-je en lui rendant la lettre après l'avoir rejoint devant ses cartes.

Ensuite étudions cette lettre Majesté. lui dis-je avant de débuter l'énumération des points importants selon moi.

Deria Martell morte, Dorne doit être considérée comme perdue. Doit-on compter sur le Bief, qui en est plus près que nous, pour en collecter des informations? A voir. demandai-je sans vouloir qu'il réponde maintenant. Je préférais d'abord poursuivre et énoncer toutes mes premières remarques. Aussi repris-je avant qu'il ne réagisse.
Il est question de neutralité et il prétend ne pas vouloir soumettre le continent, bien qu'il indique que seule Dorne l'intéresse "pour l'heure". Que ce soit vrai ou non, il ne nous faut pas réagir en prenant comme exemple l'Empire que nous combattons déjà. D'autant qu'il indique avoir proposé une alliance à Dorne avant de "se défendre" lorsque Deria Martell a cherché à le tromper. Quelles que puissent être ses ambitions, il sait manier les mots. je pris une seconde avant de réfléchir quelques secondes aux mots de Ronnel à mon arrivée.

Les ambitions annoncées dans cette lettre laissent présumer que leur objectif est incompatible avec l'existence même de l'Empire Braenaryon. Encore que même ce point n'est pas sûr. C'est pourquoi il faut étudier si une missive à l'attention de Torrhen Braenaryon n'aurait pas un intérêt, au moins de ralentir un peu l'avancé de ses troupes. Pour cette idée, je posai mon regard sur le roi afin de voir sa réaction. Pour autant je poursuivis avec ma remarque suivante.

Quant à ces rumeurs de dragons, bien que surprenant nous savons que cela n'est historiquement pas à exclure bien qu'il nous faudra le confirmer. Et quelque part, si c'est vrai il y a peut-être une carte à étudier sinon à jouer. débutai-je avant de développer mon propos. Nous devons répondre à cette missive, pour demander des explications. Que signifie sa neutralité? Quelle alliance a-t-il proposé à Dorne? Comment perçoit-il les Puissances Centrales? Nous devons lui dire que son désir de paix peut-être réalité s'il s'allie à celles-ci contre l'Empire Braenaryon. dis-je avant de faire le tour des cartes du regard puis de reprendre une dernière fois.

Enfin, il nous faut réfléchir à une possibilité parmi d'autres Sire. Il pourrait être un allié contre l'Empire, surtout s'il possède réellement des dragons. Nous pouvons donc très bien inclure dans cette missive notre guerre actuelle contre les Braenaryon, et le questionner quant à la contrepartie d'une aide éventuelle de sa part. Nous pourrions ensuite étudier sa réponse, et refuser toute réponse qui coûterait au Val son indépendance. dis-je avant de me taire enfin après ce long monologue. J'avais beaucoup parlé, mais il était crucial que je puisse énoncer ce premier jet de réflexion après ma première analyse de la missive.

Je n’interromps pas mon conseiller royal, impatient de connaitre son point de vue. Attentif, il prend le temps de soulever quelques subtilités du langage employées par ce nouvel acteur. Calme, il m’invite à prendre du recul vis-à-vis de ce nouvel Empire et de le différencier de celui de l’Empire Braenaryon. Si je n’exprime pas haut et fort mon mécontentement sur ce dernier point – à mes yeux, l’un ne valait guère mieux que l’autre –, mes traits tirés par la colère devait trahir ces sentiments qui m’agitaient.

- L’Ouest m’avait prévenu qu’une puissance étrangère s’était rapprochée de la Maison Martell. Cependant, en l’absence d’explications supplémentaires, j’avais considéré l’affaire mineure et non prioritaire. Or, aujourd’hui, il est question d’un homme qui a tué une Princesse, qui a placé les siens sur le Trône de Dorne, et qui aurait des Dragons ! Des Dragons ! Une attaque ratée du Dragon de l’Impératrice Rhaenys a considérablement endommagé quasiment toute ma flotte, comment sommes-nous censés composer avec de nouveaux Dragons ?

Ce Dragon m’avait couté en Trésor et, surtout, en hommes ! Si la bête ne les tuait pas, elle imprimait son empreinte dans leur cœur à travers la peur. Comment étais-je censé instiller bravoure et courage chez ces hommes, alors que nous n’avons pas été fichu de blesser la chose malgré les nombreux tirs ? Comment pouvais-je les rassurer alors qu’une attaque ratée avait causé autant de dommages ? Dans toute guerre, le moral est un facteur important.

- Vous avez raison, sur la démarche à suivre. Je vais faire une lettre au Grand Septon, à la Maison Hightower, à la Maison Lannister, à la Maison Timbal et au dernier survivant de la Maison Martell, et m’enquérir de leurs sentiments à l’égard de ces étrangers. Je vais également répondre à cet homme, pour me renseigner sur ses intentions. Quant à vous, Lord Asher, je veux que vous écrivez à l’Empereur Torrhen et obtenir son avis sur la question. S’il ne me porte pas dans son cœur, et les circonstances lui donnent raison, j’ai souvenir qu’il a une meilleure opinion de vous. Vous-même avez soutenu la cause de l’Empire, jusqu’à ma décision finale. Et vous êtes également deux hommes d’une même Foi, conclus-je. Nul reproche dans le ton, mais seulement l’énoncé de faits. Si j’avais à craindre tout homme qui avait soutenu l’Empire, il y a bien longtemps que j’aurais perdu le soutien des plus grandes maisons, telles que la Maison Royce, ou la Maison Graffton. Cependant, nous devons déjà anticiper les scénarios possibles. Dès l’instant où nous aurons une réponse, nous devrions être capable d’agir immédiatement. J’ai une petite armée qui va s’aventurer dans le Conflans, et une Flotte qui frappe ici et là. Nous devons rapidement nous décider, et ne pas sacrifier de braves Valois pour des stratégies qui seront désuètes à la prochaine lettre de nos alliés, ou de nos ennemis, continuais-je, le ton encore tremblant d’émotion. Les possibilités sont les suivantes, à mes yeux. Le scénario un est que les Puissances Centrales vont accepter de s’allier avec le nouvel Empire. Le scénario deux est que les Puissances Centrales vont refuser cette alliance, et le nouvel Empire va devenir une puissance neutre. Dans le premier cas, nous devrions sérieusement nous pencher sur les intérêts et les projets de ce nouvel Empire. Pouvons-nous nous permettre de nourrir un nouveau Dragon, qu’il faudra combattre dans quelques mois ou années ? Pouvons-nous continuer à avoir des alliés qui peuvent accepter des alliances allant à l’encontre d’un idéal qui n’est autre que l’indépendance ? Et dans le second cas, si ce nouvel Empire prône la neutralité, qui sera ses alliés ? Est-ce que des Maisons de Peyradragon peuvent les suivre ? Si oui, nous avons là une chance de créer un trouble civil. Est-ce que des Maisons de l’Orage peuvent les suivre ? Si oui, nous avons une chance d’affaiblir l’Empire des Braenaryon, s’ils sont toujours nos ennemis. Est-ce que le nouveau Roi, Tormund va les suivre ? Si oui, alors nous avons à craindre, car la Flotte de Fer est forte et nombreuse et ses attaques peuvent nous couter à tous …

Je me tais. J’avais beaucoup parlé, et je m’en rendais compte. J’interromps quelques instants mon cousin, et appelle un garde. J’ordonne que personne ne nous dérange à moins que ce ne soit urgent. Enfin, que l’aide de camp apporte suffisamment de boissons, et de victuailles pour toute une nuit. J’indique que nous nous servirons nous-même, que je ne veux personne d’autre que Lord Asher dans cette tente.

- Réfléchissez à tout ça, pendant qu’on apporte ce que j’ai demandé. N’hésitez pas aussi à prendre vos précautions, si besoin. Tant que nous n’avons pas une idée claire de nos prochains mouvements, nous ne quitterons pas ce lieu.

Le temps des indécisions et tâtonnements était révolu. J’avais appris de mes erreurs, notamment qu’il faut un « plan » avant de réellement déclarer une guerre, ou pactiser avec quiconque. Tout doit être fait dans le cadre d’un projet, ou d’un plan.

Maison Arryn

“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.

Chêne en fer - An 2 - Mois 4 - Semaine 1

@Ronnel Arryn

Le Roi m'avait laissé parler sans m'interrompre et je le pris comme un signe de maturité de sa part. Il avait donc appris à se contenir, contrôler ses émotions pour tenter de prendre du recul sur les évènements. Le petit Ronnel semblait en avoir parcouru du chemin, était-il maintenant digne de sa fonction? La situation en Westeros lui permettrait de le prouver à tout le royaume, à n'en pas douter. A mon tour je lui laissais la parole, ne l'interrompant pas afin qu'il exprime autant ses mots que ses émotions. Il valait mieux qu'il s'en libère ici et maintenant que devant son peuple, devant qui il devait paraître maître de lui-même en toute circonstance.

Je vous présenterai la missive rédigée au plus vite Majesté. dis-je sans prendre ombrage des paroles énoncées. Elles étaient factuelles et je n'éprouvai nul ressentiment à les entendre.

Vous avez raison Sire. Anticiper en attendant les réponses, mais nous ne devons pas nous précipiter, car nous n'avons aucune garantie que nos messages arriveront à destination, ni que les réponses nous parviendront. dis-je d'abord avant de développer mon propos. Concernant le Conflans, avez-vous déjà ordonné une destination? Herpivoie étant désormais bieffoise, je conseillerai l'Auberge du carrefour, puis Darry. Cela nous permettrait d'avoir un point de contrôle sur la route venant du Nord. Et une base pour l'attaque de Fort Darion le moment venu. ajoutai-je avant d'apporter une nouvelle précision. Une place forte telle que Darry reste à portée du Val en cas d'assistance requise par la suite. Et puis une telle localisation permettrait aussi d'avoir le contrôle sur les routes principales venant de l'Ouest par le Conflans, et aussi de la Baie de la Nera. Ce qui ne serait pas négligeable en terme de ressources ou de circulation de troupes. Qu'en pensez-vous Sire?

Je me tus un instant afin de réfléchir aux points qu'il avait énoncé, notamment les deux scénarios hypothétiques. Il en existait une troisième, moins probable mais pourtant il ne fallait pas l'écarter. Se préparer au pire, pour réagir au mieux.

Il existe aussi une autre probabilité Majesté. Les deux Empires pourraient très bien s'allier dans un premier temps pour éliminer les puissances centrales. Et ensuite s'entretuer pour la couronne de Westeros. Bien-sûr cela parait peu probable, mais il ne faut pas l'exclure. Car le Bief pourrait avoir plus ou moins le même projet au sein des puissances centrales si nous venions à l'emporter sur l'Empire Braenaryon. L'on ne peut nier que le Bief a su tirer son épingle du jeu et devenir une puissance incontournable, remontant jusqu'au Conflans délaissé par le Sel et le Roc. Je restais prudent quant à mes idées mais ne lui manquerai pas de respect en les exposants.

Il est possible que plusieurs maisons rejoignent ce nouvel arrivant, que ce soit au sein de l'Empire Braenaryon qu'au sein des puissances centrales. Les Iles de Fer me paraissent trop isolées avec la perte du Conflans, et trop éloignées de l'Est Dornien pour le rejoindre mais ce n'est pas à exclure. Ils se sont déjà montrés retors par le passé. dis-je avant de m'interrompre alors que l'on apportait boisson et nourriture. Je pris une coupe puis la rempli avant de la tendre à Ronnel.

Sire? lui dis-je pour lui proposer la boisson, avant de m'en servir une à mon tour. Nous allions beaucoup parler alors autant nous hydrater, avec modération.

Nulle précaution à prendre lorsque le Roi vous fait mander. dis-je en esquissant un sourire. Au Val. ajoutai-je doucement avant de prendre une gorgée.

J'ai cependant une question Majesté. Jusqu'où sommes-nous prêts à aller pour assurer l'indépendance du Val? lui demandai-je sans détourner le regard, conscient que ma question allait nous amener sur de sombres sujets.

PS : Hide 100% Car j'ai la flemme de faire le tri entre info sensibles ou non sensibles, mdr.

Maison Arryn

“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.

Maison Arryn

“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.

Maison Arryn

“I am aware that I am surrounded by people who feel that they could do the job better, strong people with powerful characters, but for better or worse, the crown has landed on my head.” (The Crown) — @Shiya.

Chêne en fer - An 2 - Mois 4 - Semaine 3

@Ronnel Arryn

Vous avez raison Sire, le Val ne peut plus prétendre à la neutralité. dis-je pour exprimer le fait que je partageais son point de vue. J'avais longtemps milité au sein du royaume en ce sens, pour autant je n'étais alors pas parvenu à convaincre la couronne d'alors. Et nous en payions le prix à présent bien que je ne pouvais en blâmer Ronnel pour cela. La Reine Sharra avait fait ses choix, et lui devait en gérer les conséquences.

Si vous devez mourir avant moi Majesté, soyez certain que je mettrai tout en oeuvre pour que votre lignée conserve le trône. Hors de question que la couronne revienne à quelqu'un d'autre. lui dis-je d'un ton qui ne laissait aucun doute sur ma détermination. Nous faisions tout notre possible pour préserver l'intégrité du royaume, ce n'était pas pour en laisser la couronne à d'autres.

En effet Sortonne est l'une de nos priorités. dis-je à sa suite, là aussi n'ayant pas de raison de le contredire. Cette cité ne devait pas tomber aux mains de l'ennemi, et y envoyer nos navires ne serait pas vain. Ne serait-ce que pour une question d'image. Il fallait que le peuple voit que son roi n'abandonnait personne, que malgré la guerre et nos troupes en dehors de nos terres, il n'oubliait pas son royaume et les siens.

Tout comme nous envisageons toutes les possibilités pour le royaume Sire, c'en est une parmi d'autres. J'enverrai une missive en ce sens après notre entretien. lui confirmai-je avant de poursuivre.

Je pense qu'il est temps de mettre tout cela en place Sire. Tout en parlant je montrai la table de la main, pour englober tous les sujets que nous venions de traiter. Il y avait fort à faire, et bien plus où nous ne pouvions qu'attendre de voir ce qui allait se passer.

Je vais donc vous laisser et adressez les ordres nécessaires selon vos décisions Majesté. Si vous avez besoin de moi, faites-moi mander et je vous rejoindrai. Puis lorsqu'il me donna son accord, je lui fis les salutations d'usage et le laissai seul. Je devais transmettre les instructions de ses décisions, car j'étais Lord Asher, conseiller royal du Val.

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