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- Val : Gp_Val
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- Ouest : Gp_Ouest
- Orage : Gp_Orage
- Bief : Gp_Bief
- Bief Fédéré : Gp_BiefFed
- Dorne Martell : Gp_Dorne
- Peyredragon : Gp_Peyredragon
- Etranger : Gp_Etranger
- Conflans Fédéré : Gp_ConflansFed
- Empire : Gp_Empire
- Foi : Gp_Foi
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François Civil <a href="/t10433-cassian-garland-le-flambeau-pese-aussi-lourd-que-la-couronne" target=_blank"><span class="Gp_DorneV">Cassian Garland</span></a> /a>

Code Recensement : Dorne

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Cassian Garland - Prétendant princier et seigneur de la maison Toland - <a href="/t10433-cassian-garland-le-flambeau-pese-aussi-lourd-que-la-couronne" target=_blank" >Personnage inventé</a>

Les rayons immaculés de la souveraine gibbeuse semblaient baigner la cour elle-même d'ivoire d'une lueur surnaturelle. La fraicheur de la brise marine charriée par le large et ses vents courroucés m'apporta une sensation de plénitude. Plénitude illusoire car le plus grand des tourments s'était emparé de ma maison mais néanmoins plénitude. De celles couvant avant le déchainement le plus sauvage des éléments dont aimaient à définir les marins comme la tempête la plus mémorable de leurs existences ordinaires et cycliques. La vérité était que toutes les existences connaissaient leurs tempêtes. Et qui étions nous pour juger de l'intensité de ces dernières en comparaison de celles des autres ? Et tandis que je profitai de cette température plus clémente tout en savourant le silence paisible de ce bout de rempart farouche dominant la modeste cité en contrebas de son ombre protectrice, des bruits de bottes de cavalerie sur la dalle crayeuse de cette section me fit tourner du chef vers l'intrus. Un intrus autrement plus légitime que ma propre personne en préséance puisqu'il s'agissait de mon propre père seigneur de la maison Toland de naissance et prince de Dorne par prétention. Nos yeux s'accrochèrent durant un bref instant tandis qu'un mince sourire apparut sur ses lippes éloquentes. Le genre de sourire à soulever des cœurs et des esprits sans la moindre difficulté mais qu'il parvenait néanmoins à rendre encore plus particulier pour les siens. La pointe de fierté toute paternelle que je décelai dans ses yeux sombres m'honora profondément mais je me cachais bien de le démontrer respectant par la même l'une de ses nombreuses leçons. Mon pater s'installa avec la dignité d'un roi à mes cotés sa chlamyde dorée flottant paresseusement dans les ténèbres étoilées de cette nuit doucereuse. Son expression se mua néanmoins lestement dans une mélancolie qui m'apparut comme terriblement vulnérable. N'étant que fort peu accoutumé à contempler mon géniteur dans cet apparat touchant, un certain malaise s'empara de moi. Certes, sa proclamation princière s'était avérée aussi audacieuse que nimbée d'une certaine folie furieuse bien qu'elle m'apparaissait personnellement comme la manifestation d'une bravoure sans égale cependant Moran Toland devenu Garland par ambition n'était guère de ceux à se laisser abattre par le sort ou le Destin. Il était de ces grands hommes qui se jetteraient dans les sept enfers par bravache pour prouver au monde qu'ils n'étaient pas de la même trempe que le commun. Aussi le voir ainsi préoccupé me fit ressentir une pointe de frayeur autant que cela me toucha profondément car cela signifiait qu'il me faisait pleinement confiance. Pour se départir de cette aura de commandement dont il se parait en permanence... Finalement, il prit la parole après avoir longtemps contemplé la lune rayonnante de majesté. "Mon fils, avant toute chose sache que je suis tellement fier de toi. Je suis bien aise de te trouver ici. Je vois que tu as pris mes habitudes."
-"Cela n'a rien d'étonnant puisque vous êtes mon modèle pater."
Un sourire triste étira ses lippes dans un élan tapageur avant qu'il ne soupira doucement.
-"Tu es le fils que tout pater rêverait d'avoir. Cependant, je me sens terriblement coupable de placer ce fardeau sur tes épaules..."
-"Votre héritier est l'enfant que porte votre nouvelle épouse la princesse Jasmyne."
-"Certes, ta belle-mère est enceinte d'un fils car les Dieux sont avec nous. Hélas, j'ai fait un songe inquiétant..."
-"Je ne vous savais pas versé dans ces choses là pater. Un prince tel que vous capable de défier le monde entier serait il craintif face aux aléas des rêves ?"
-"Ne sous estime pas les songes fils. C'est le langage des Dieux... Quoi qu'il en soit, si je venais à périr dans les semaines à venir je voudrais que tu prennes ma suite. Je me sens particulièrement inique de te demander cela. Cependant, tu as les épaules et les capacités pour me succéder. Le choix sera néanmoins le tien. Tu choisiras en ton âme et conscience. Quel père déplorable je suis ! Après avoir mêlé mon amour à cela. Voilà que je condamne également mon fils à une existence funeste tapissée de morts, de drames, de sacrifices et de trahisons."
Estomaqué par la demande paternelle, je restai sans voix durant de longs moments avant de fatalement me reprendre et m'agenouiller devant lui les larmes aux yeux.
-"Je vous fais le serment de maintenir votre nom, perpétuer votre héritage, incarner vos idéaux jusqu'à mon dernier souffle. Ce n'est en rien un fardeau mais un honneur."
Mon pater s'agenouilla à son tour et me prit dans ses bras avant de me donner une accolade fort virile mais pourtant empreinte d'une affection sans égale. Des bruits de pas nous firent émerger de cette torpeur agréable et nous nous relevâmes fort lestement. Comprenant à présent l'état d'esprit de mon pater, je chassais mes larmes avec une rage sourde à présent plus que déterminé à abattre tous les ennemis de la maison Garland. Prêt à aller sur le front dès ce soir. L'arrivée de ma princesse et belle-mère fit changer radicalement l'atmosphère. Celle ci sublime telle une icone nous détailla longuement mais s'abstint finalement de la moindre question se contentant de m'embrasser sur le front comme si elle m'avait portée neuf mois en dépit de son jeune âge. Le genre de choses m'empêchant d'endurer du ressentiment à son encontre. La princesse Jasmyne remarqua immédiatement l'état de son époux et vint se lover dans ses bras. Aussitôt, mon pater retrouva sa vigueur pleine de prestance et je pris congé du couple princier d'une révérence fort protocolaire un sourire amusé aux lippes face à l'étendue de la passion de mes parents. Cette jeune femme était telle un soleil sur les ombres de la cité blanche. Au bout de quelques pas, les pensées fourmillant dans ma caboche me privèrent du bon sens de remarquer la présence de ma cadette Nyméria qui venait de prendre sa dix septième année. Icelle me couvait d'un regard énigmatique qui me déplut immédiatement. Mes yeux s'écarquillèrent de surprise alors que je compris qu'elle avait été témoin silencieuse et masquée de mon entrevue avec notre père.
-"Tu as tout vu n'est ce pas ?"
-"En effet mon frère."
-"Que vas tu faire ?"
-"Que veux tu que je fasse ? J'aime pater autant que toi. Je ferais ce qu'il faut. Et ne t'en fais pas, cela restera entre nous trois. Tu crois qu'il va mourir ?"
-"Non, je ne pense pas. Il est plus que compétent. Son audace est maitrisée. Ses coups d'éclats calculés. C'est un stratège."
-"Des hommes plus puissants que lui sont tombés. Tous les hommes sont égaux face à la mort. Les traitres Allyrion veulent sa tète."
-"Prions les Sept pour qu'il survive et sois victorieux en toutes choses."
Ma cadette vint se lover contre moi dans un élan fraternel mu par l'inquiétude légitime provoqué par le chaos incertain gouvernant à présent nos vies. En tant qu'ainé, j'avais toujours considéré comme un devoir absolu et sacré de devoir chercher à protéger les miens. Cependant, tandis que notre étreinte nous apportait une pointe de réconfort plus que bienvenue je me surpris à considérer Nyméria comme un outil susceptible de faire avancer notre cause de part son sexe. Alors que ma sœur était tellement plus que cela. Elle maniait la dague et l'arc comme un homme et avait toujours insistée pour se voir traiter comme si son sexe n'avait rien d'un obstacle. Ce qui chez nous à Dorne ne l'était réellement guère. Un baiser tendre vint se poser sur la racine de ses cheveux aussi sombre que la nuit environnante. Puissent les Sept nous préserver de nos ambitions et nos idéaux...

Deux semaines plus tard...

Tandis que mes yeux d'ambre étudiaient avec mépris et une rage sourde le dispositif d'encerclement de nos parjures d'assaillants, je sentis mon cœur se serrer face au constat immuable de la perte de mon prince et pater. Peu avant son départ Moran premier du nom de la maison Garland m'avait assuré qu'une fois ses renforts ralliés il reviendrait briser le siège de sa capitale en attaquant dans le dos la masse inique des Allyrions impériaux. J'avais laissé passer les jours en repoussant le couperet de la réalité la plus implacable qui soit. Pater était mort ou au mieux capturé. Il était donc temps d'honorer mon serment quand bien même cela signifiait le rejoindre auprès de nos Dieux ou dans une geôle ennemie. Je devais me préparer pour ma proclamation, me faire couronner prince au nez et à la barbe de l'ennemi, maintenir une poigne de fer sur ces horribles barbares Bieffois et surtout établir un contact avec les forces anti Allyrion dont parlait pater. Je fis convoquer ma grand mère et Nyméria dans les appartements de travail Moran avant de m'assoir sur le bord du bureau d'une manière fort altière tentant naturellement de singer les allures du fondateur de la lignée Garland. 
-"Grand mère, Nyméria merci d'avoir répondu à ma convocation."
-"Tu es le seigneur de la maison Toland en l'absence de ton père c'est fort naturel."
-"Je suis avec toi mon frère tu le sais bien !"
-"Pater n'est plus, je le sens dans ma chair."
-"Ne parle pas ainsi Cassian. Nous n'en savons rien."
-"Hélas si grand mère. Père s'était entretenu avec moi avant son départ en campagne. Il avait un plan et seul le trépas ou la capture aurait pu l'en détourné. Il ne nous laisserait jamais souffrir ainsi si ses projets avaient fonctionnés. La bannière du Santagar est absente du camp rebelle or cet assassin notoire a juré de faire rendre gorge à pater. Bois Moucheté étant son domaine..." 
Ma grand mère sembla se tasser sur elle-même devant la perspective de cette perte potentielle. La femme la plus impressionnante de mon existence accusa durement le coup faisant finalement son âge réel. Je fus pris d'une compassion incommensurable pour cette femme qui avait enfanté un homme aussi exceptionnel que mon pater. Aussi, je m'avançai vers elle pour la prendre dans mes bras mais Nymy me devança. Nos yeux se croisèrent instinctivement et nous nous comprimes naturellement. 
-"Que dois je faire mon frère ?"
-"Fuis le siège par les grottes secrètes. Trouve l'armée dont pater parlait. Dis à son commandant que je lui propose ta main à la condition qu'il nous offre la tète du meurtrier de père. J'ai confiance en ton jugement pour le reste..."
-"Et toi ?"
-"Moi, je vais honorer mon serment..."