Code avatar :

Code:

Sybilla Deen<a href="/t8849-co" target=_blank"><span class="Gp_DorneV">Nymeria Gargalen</span></a> Pv pris </a>

Code Recensement : Gp_DorneV

Code:

Nymeria Gargalen - Princesse de Dorne - <a href="/t8849-co" target=_blank" >Pv Pris</a>

Les superstitions autour des naissances sont populeuses et divergent copieusement entre les différentes régions. L’arrivée au monde de celle qui serait bientôt prénommée Nymeria se déroula  à l’aurore alors que les premières gerbes solaires flattaient l’architecture du palais de Salrivage. Nonobstant son statut de puinée, les célébrations ne furent pas des plus modestes d’autant que l’époque n’était pas encore au trouble. Quatrième enfant de la dynastie Gargalen, la dornienne se fit très tôt remarquée pour le petit sourire qu’elle arborait la plupart du temps. La drageon n’était pas vraiment du genre plaintive et assez tôt se développa un côté que l’on pourrait qualifier d’aventureux au grand damne de ses nourrices qui ne cessaient de tenter de restreindre ses mouvements alors que la noble tenait à peine sur ses deux frêles jambes. La momillonne montra très vite de l'intérêt pour un tout ou un rien et il n’est pas faux de dire que Nymeria ne manquait pas d’énergie. Elle avait cette innocence propre aux enfants qui n’avait jamais connu les amertumes de la guerre. Une parole toujours gentille en réserve et un éclat de rire derrière une légèreté printanière. S’il lui arrivait par moment de jalouser quelques fois l’attention que son entourage accordait à son malhabile frère, le dernier bourgeon des Gargalen préférait ne pas perdre son énergie dans d'inutiles querelles. Ce n’était pas tant une preuve de maturité qu’une esquisse de sa vivacité à comprendre certaines situations et le rôle que la dornienne devait tenir. Elle avait maintes fois observé les disputes de ses sœurs avec Torgen et avait bien compris que presque systématiquement ce dernier sortait vainqueur.  

La jeune enfant n’eut aucune difficulté à s’adapter à l’éducation que ses tuteurs et tutrices commencèrent à lui inculquer. A l’instar des alevins dans l’océan, Nymeria naviguait dans la noblesse dornienne avec aisance et déjà une certaine élégance. Si la Gargalen donnait l’impression que tout lui était facile, il y avait en réalité énormément de labeur que cela soit dans le domaine de l’instruction ou sur sa manière d’être. Elle était perfectionniste mais pouvait parfois perdre patience face à la difficulté. Toutefois la jeune fille savait déjà suffisamment jouer des apparences pour dissimuler derrière un voile de soie ses errances et faiblesses. Bien loin d’être une poète ou une passionnée écrivaine, la noblaionne préférait l’arithmétique et les sciences plus cartésiennes. Elle s’éprit également très tôt pour l’architectonique et surtout la manière de sublimer les bâtisses dorniennes dans un milieu qui pouvait être plutôt hostile. Le mestre de la famille l’a pris sous son aile et c’est là qu’elle prit pleinement conscience de son goût convaincu sur la gestion d’un domaine et finalement la politique.

Si au départ Nymeria n’était qu’une simple élève puis une épigone dans les sommaires tâches que lui confiait le mestre, elle prouva rapidement être capable de raisonner sur des questions de justice ou sur la manière de réduire certains tracas de gestion du domaine. C’était assez peu de chose dans les faits. Elle souffrait de cette position précaire qui ne la satisfaisait que peu, puisque la dornienne ne pouvait que conseiller ou recommander d’autant que celle-ci restait encore relativement jeune et n’était qu’une enfant. Son père lui reprocha une fois son ambition et leva la voix contre la cadette de la fratrie pour lui reprocher ses prises de paroles publiques qui faisaient ombrage à la manière de gouverner du patriarche de famille. Jamais il n’eut plus à la reprendre publiquement de la sorte. Toutefois il restait difficile pour la presque demoiselle de tenir ses semonces contre des éléments qui lui semblaient absurdes. Cet antagonisme entre la position qu’elle devait tenir et les difficultés à se contenir commencèrent à faire poindre un côté irrévérencieux. Nymeria parvenait la plupart du temps à ne pas l’afficher mais parfois celui-ci ressortait.

La jouvencelle fut assez rapidement acquise à l’idée d’un certain providentialisme dornien lié aux guerres de son royaume contre les étrangers. A cette époque, elle n’avait strictement aucune idée de ce qui se tramait à l’extérieur de ses frontières ni contre qui bataillait son père. Il ne lui venait pas réellement à l’esprit que Dorne puisse être battue ou même conquise. Malgré une certaine intelligence, être née et avoir grandi dans le pourpre la rendait anophtalme sur les réalités du champ de bataille. Elle avait pu observer certaines horreurs oui, mais jamais réellement en rapport avec la guerre, les Martell semblaient toujours sortir vainqueur. Ses pupilles n’avaient pas échappé à la vue du sang, à certaines condamnations à mort ou encore à de tragiques fins de conflits d’influence mais sa foi envers la maison régnante de Dorne était entière.

Les révolutions planétaire passant, les traits de Nymeria s’affirmèrent et la galante semblait être bénie par la beauté. Elle ne tarda pas à commencer à jouer de ses charmes pour obtenir certains avantages ou récupérer certaines informations. Si jamais elle n’aurait sacrifié sa précieuse vertu, la dornienne n’hésitait pas à parfois jouer les potiches pour mieux atteindre ses objectifs. Déjà à l’époque ce n’était pas une très grande pratiquante de la doctrine de la fin justifie les moyens. Il lui arrivait également parfois d’emblaver un peu de discorde derrière son passage, mais rien de bien méchant. La Gargalen préférait se tenir à l’écart des inutiles querelles. Elle se lie amicalement avec l’héritier des Dalt qui n’hésite pas à la couvrir de cadeau. Cela ne l'empêche pas de créer un certain dépit chez sa mère puisqu’elle refusait catégoriquement de se marier, état de fait qu’elle partageait avec ses sœurs et qui provoquait régulièrement des repas de famille mouvementés.

Deux années avant la fin du siècle de sang, la réalité frappa cruellement Salrivage à cause de raids fer-nés. C’était depuis la spacieuse terrasse de ses appartements qu’elle observait au loin des navires s’embraser alors que le vent ramenait l’odeur du bois brûlé vers son lieu de résidence. La mort de la princesse Meria Martel et de son fils jette le trouble dans le Royaume. Saltrivage devint une cible régulière des pillages des barbares venus des Îles de Fers. C’est d’ailleurs durant un raid que la matriarche de la famille trouva la mort alors que Nymeria se trouvait à Lancehélion. Sans réel pouvoir, elle ne pouvait qu’assister à la lente agonie de Dorne sous le règne des Martell. La situation était tout bonnement insupportable pour la salrivagienne qui commença à montrer un certain intérêt pour la politique étrangère. La demoiselle ne tarda d’ailleurs pas à se lancer dans de premières véritables intrigues, lasse d’observer Dorne dépérir, bien qu’aucune n’eut une réelle influence sur le moyen ou long terme.

Sans aucune hésitation -comme le reste de sa famille-, elle ralliait la cause de son père lorsque celui-ci chercha un moyen de renverser le cours des événements d’autant que le royaume connaissait désormais une guerre civile avec la révolte de la maison Allyrion. En l’an 2, la maison Gargalen se tournait vers les curieux étrangers venus d’Essos. Nymeria y vit l’opportunité de réussir à enfin s’émanciper de la tutelle de son paternel et d’obtenir enfin une position sociale plus importante. La proposition d’alliance de Maegor à son père ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde et était du pain béni. Non sans zèle, elle enjôla Aerymor Valtigar second fils du dirigeant du Nouvel Empire Valyrien -qui se laissa bien volontiers faire-. Elle se rendait bien vite compte que l’un et l’autre étaient de la même trempe et plus que de réels sentiments, c’étaient leurs ambitions respectives qui les rapprochaient. Tacitement, ils s’utilisèrent l’un et l’autre pour s’élever. Les passions ne sont qu’éphémère et restaient sobrement dans la chambre à coucher de leur appartement. La dornienne misa tout sur cette gageure, et celle-ci fut fructueuse puisque deux mois plus tard, la voilà princesse de Dorne -divisée en trois certes-. Elle usa de son réseau familial pour tenter de rallier un certain nombre de maisons mineures de l’ouest de Dorne. Toutefois la perspective d’une conquête rapide s’estompa lorsque le dernier Martell rallia l’Empire.

La nouvelle princesse se montre reconnaissante à l’égard des Valtigar, cependant elle se méfie particulièrement de Maegor qui est un personnage tout aussi aussi ambitieux qu’Aerymor mais qui semble être capable de bien plus de finesse que le cadet. Il apparaît évident qu’il vaut mieux l’avoir comme allié que comme ennemi cependant la dornienne ne peut s’empêcher de se demander si avec le temps, les deux frères ne seront pas destinés à s’affronter. De plus, elle se questionne sur la réelle volonté des nouveaux bienfaiteurs à vouloir préserver les traditions dorniennes. Peut-être que le meilleur moyen de mieux cerner Maegor serait de se rapprocher de Jaenyra Valtigar. Les deux ne se connaissent pas vraiment mais elles ont trop en commun pour ne pas s’apprécier. D’autant que la sœur de la fratrie sera peut-être plus versée sur des solutions diplomatiques pour pacifier Dorne même si c’est uniquement par intérêt.  

Si Nymeria est prête à beaucoup pour aider Aerymor, après tout ses victoires sont désormais les siennes, elle observe non sans inquiétude la violence dont il est capable de faire preuve à l’égard de son -leur- peuple. Elle n’est pas effrayée, peut-être par excès de confiance, mais elle n’est pas certaine que la solution de la terreur soit la bonne sur le long terme, ce qui pourrait devenir un point de contentieux à l’avenir. De plus pour le moment, la principale préoccupation de la dornienne reste de pérenniser son couple par la naissance d’un héritier.