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Bradd Pitt est <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t9862-ra" target=_blank"><span class="Gp_Peyredragon">Rhaenar Qoherys</span></a>

Code Recensement : Royaume Fédéré de Peyredragon

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Votre pseudo - Patriarche de la famille Qoherys et Chevalier- <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t9862-ra" target=_blank" > Personnage inventé</a>

La Caraque se nommait Le Chant de la Sirène. C’était l’une des embarcations ayant quitté les côtes déchiquetées de Peyredragon pour mener sa cargaison guerrière jusqu’aux rivages de l’Orage et y ramener la paix de l’empire. Ser Raenar Qoherys se trouvait à son bord entouré par des hommes de guerre vétérans des combats de la Néra et du Val, habitués à la violence et gagnant leur vie par la mort de leurs ennemis. Ils étaient accablés par l’ennui, tuant le temps comme ils pouvaient en jouant aux dés ou en se racontant des histoires. Le chevalier n’était pas épargné par la longueur de la traversée, observant l’équipage s’affairer et les vagues s’écraser contre la coque.

Lui qui n’avait plus connu la furieuse transe du combat depuis la capitulation de Ronnel Arryn était heureux de repartir au combat, loin des murs oppressants de Peyredragon où il n’avait guère plus d’occupations que l’entretien de son équipement et de ses talents guerriers. Pourtant il détestait ces moments d’attente, lorsqu’il fallait prendre la mer pour rallier le continent, et il n’aimait pas non plus le roulis incessant du navire sous la houle qui lui soulevait régulièrement le cœur. N’ayant rien à faire, il patientait, se perdant dans ses pensées. Et en ce moment, celles-ci le ramenaient souvent vers le Val et son maître, Ronnel Arryn. La simple pensée de ce nom onnis faisait bouillir le sang valyrien qui coulait dans ses veines, le sang du dragon, brûlant des passions du guerrier. Et dire que le frère de ce félon, ce prétendu “roi” du Val deviendrait peut-être son beau-frère… Il comprenait bien sûr l’intérêt politique qui résidait dans l’union de sa sœur Haela avec Jonos Arryn mais pour autant il n’arrivait pas à passer outre l’idée qu’il pourrait bien partager un lien avec celui qui était à ses yeux rien d’un plus qu’un rat couronné au sommet d’une tour perchée dans les montagnes. Lorsqu’il y songeait, les humeurs se disputaient en lui pour prendre l’ascendant, un duel entre rage et mélancolie qui ne se calmait qu’à peine à la pensée de retrouver une utilité sur le champ de bataille.

Les affrontements, oui, voilà à quoi le jeune patriarche des Qoherys devait songer dans l’immédiat pour se changer les idées. Une fois de plus, il allait risquer sa vie dans le chaos pour la gloire et la richesse ? Oui, partiellement, c’était bel et bien ses motivations les plus pragmatiques, partagées par tous les hommes de guerre. Pourtant il n’y avait pas que ça et il le savait. Le combat était pour lui un besoin presque vital, un exutoire à son tempérament changeant, le terrain rêvé pour extérioriser toute l’impétuosité qu’il peinait parfois à temporiser entre les murs du dernier bastion Valyrien. Il observait la lame rangée dans le fourreau pendu à son côté, songeur. Elle n’avait pas de nom, il n’avait jamais trouvé l’utilité de lui en donner un comme le faisaient parfois certains chevaliers des royaumes. Cette lame était bonne mais ordinaire, elle avait été forgée pour lui à Peyredragon sur demande de son père Quenton mais elle n’avait aucune propriété particulière. Pour autant elle avait goûté au sang des Fer-nés et des hommes du Conflans, puis elle avait saigné les guerriers du Val et maintenant elle allait s’en prendre aux troupes du Bief. L’idée ne provoquait que peu d’émotion à Raenar. Il était pourtant d’un naturel empathique et ne restait que rarement de marbre face aux sentiments des autres, pour autant il avait été éduqué pour la guerre, tuer était plus que son devoir, c’était la raison-même de sa venue au monde. Pas tuer sauvagement pour satisfaire un besoin quelconque mais plutôt parce que c’était ce qui était attendu de lui, son rôle au sein de la société impériale. Et cela lui convenait, au moins vivait-il dignement.

C’était assez de divagations. Le chevalier se reprenait, désireux de rejoindre ses quartiers pour prendre un peu de repos, il faut dire que le crépuscule était déjà passé et que les côtes de l’Orage n’étaient déjà plus qu’une vague silhouette au loin dans la pénombre. Pénétrant dans le ventre de la caraque, Raenar se frayait un chemin à travers des hommes accablés par l’ennui, passant le temps comme ils pouvaient. Si les relations entre lui et la trentaine de soudards placés sous son commandement étaient excellentes, il n’adressait la parole à aucun d’eux ce soir et en retour ils ne s’y essayaient pas non plus. Les campagnes passées leur avait appris qu’il était vain de tenter de discuter avec le chevalier lorsqu’il était ainsi tourmenté et que la meilleure chose à faire était encore de l’ignorer, du moins dans les limites que le respect dû à son rang imposaient. Enfin il rejoignait sa cabine, loin du tumulte des quartiers communs où s’entassaient soldats et hommes d’équipage pour la nuit. Bientôt les rivages orageois seraient foulés par l’assaut des guerriers du dragon.