Quelle fraicheur sans précédent ! Quelle glaciale haleine que celle de ces montagnes incroyables. Des sommets infiniment plus hauts que ceux de nos montagnes arides ! Mais par les Sept quelle fichue fraicheur ! Je ne parvenais guère à me faire à ces températures d'outre tombe et le pis dans tout cela était la bouche des locaux clamant qu'il s'agissait de la meilleure des saisons depuis plusieurs années. Ma contrée me manquait terriblement à chaque instant et ce malgré ma curiosité légendaire. En effet, si j'appréciais énormément les voyages à travers Westeros non qu'un seul d'entre eux ait su me faire oublier mon attachement pour ma patrie car à l'instar d'un amant entiché de sa maitresse favorite j'avais Dorne tant dans le sang que dans le coeur. Si j'avais eu la joie de découvrir les terres fertiles de ce nord inaccessible pour les sudiens que nous étions, c'était uniquement parce que j'avais fait partie des nobles désignés par la maison suzeraine pour accompagner la délégation princière de ma princesse Deria Martell.
Prenant mon rang de conseiller très à coeur, je n'hésitais pas au moindre moment à encourager ma souveraine à se méfier de tout et de tout le monde. L'isolement ayant toujours réussie à la Principauté tout comme cela avait été le cas pour nos prospères hôtes, je ne voyais pas de motif suffisant pouvant justifier d'aller se récolter des ennemis autres que nos deux voisins. Sempiternels adversaires de nos affrontements frontaliers. Qu'importe qu'Harren tente de s'approprier la moitié du monde connu car l'histoire avait prouvé qu'il était fort possible de lui résister comme l'avait vaillamment démontré les Valois. L'histoire n'était également guère tendre envers les tyrans qui avaient tendance à connaitre des fins à la hauteur de la mégalomanie dévorante aussi maladive que la goutte chez des vieillards un peu trop portés sur la bonne chaire. Quant aux Peyredragoniens réclamant vengeance à corps et cri ils étaient également des envahisseurs provenant de l'autre coté du détroit. L'une des dernières lignées Valyriennes au monde. Soit un fléau capable d'engloutir des générations et des générations sur son passage. Non décidemment, il n'y avait aucune raison de chercher à s'impliquer trop en avant dans les jeux de pouvoir du conclave. Du moins, c'était le cas à mes yeux. Est ce que ma princesse prenait cela en compte ? Visiblement, elle se moquait comme d'une guigne des murmures de son vassal le plus ancien.
Nous devrions chercher à élucider les meurtres des ainés de la famille princière. Les suspects n'étaient que deux après tout. Le Bieffois ou l'Orageois. Le Bieffois avait l'air d'un homme éclairé, paisible et conscient de la valeur de la paix là ou l'Orageois était un va t'en guerre conquérant et avide d'expansion. Mern ou Argilac ? Le doigt accusateur semblait fort logiquement pencher vers l'Arrogant. Seulement, les apparences étaient parfois aussi trompeuses qu'une épouse avec un mari au front ou qu'un aspic cherchant à faire le mort pour mieux vous l'infliger dans le sable du désert. Quoi qu'il en soit, j'avais décidé de décharger ma frustration sur mes opposants au cours du tournoi.Il s'agissait selon moi du meilleur moyen de me réchauffer les bourses par pareil climat. Aussi, j'avais pris le parti de participer à la joute ainsi qu'à la mélée. Car après tout, je me réclamais meilleur bretteur de ma contrée n'en déplaise à l'Epée du Matin ou aux représentants de la maison Nymeros Martell. D'autant que cela me permettait également d'évacuer la rage du deuil de mon épouse encore extrèmement sensible en dépit de ma relation salvatrice avec ma jeune marchande adorée des Météores. Bref, suivant le mouvement du destin selon lequel Dorne était destinée à briller dans les affrontements en l'honneur du jeune prince héritier Ronnel de la noble et vénérable maison au faucon je sortais victorieux de mon face à face cavalier avec un riverain banneret du Noir. Dire que j'avais fait exprès de le l'écrabouiller tenait de l'euphémisme.
D'ailleurs, sans vouloir insister sur ce point si les Dorniens brillaient autant au cours de l'évènement ca ne pouvait être que parce qu'ils se gelaient les parties... Mais trêve de disgression génitale et faisons preuve d'un brin de raffinement typique de ma patrie. Littéralement assoiffé par ma participation au tournoi, j'entrainais mes compagnons dans mon sillage après avoir été débarrassé de mon harnois par mon cousin Daemon Sand. Pour les présentations de la troupe de mauvais garçons, votre noble serviteur son garde du corps et oncle paternel ser Lyonnel Sand, son frère cadet favori Milo Toland, leur cousin le sulfureux Daemon Sand et une demi douzaine de chevaliers de ma suite d'armes. Une belle brochette de barbus patibulaires pour certains couturés maugréant dans leurs barbes sur le manque de chaleur des femmes locales ainsi que l'absence de vin bien corsé gorgé d'amertume et de piquant. Mes hetaerois n'avaient pas tort. Jasmyne suffirait à me réchauffer d'un seul de ses regards aguicheurs. Cependant, laissons donc ma belle dans ses transactions marchandes au lieu de nous appesantir sur la mélancolie provoquée par son éloignement.
Nos pas nous avaient menés dans une taverne somme toute charmante en plein coeur de la cité et nous nous y étions installé afin de comment le dire sans paraitre un brin rustre nous enfiler une cuite monumentale afin de nous décongeler. Nous buvions comme des gens fort sages et bien élevés lorsque soudain du raffut vint déranger mes esgourdes sensibles. S'il y a bien une chose que je ne supportais pas dans une taverne ce n'était pas les chants hurlés à plein poumon, la trop forte proximité avec des inconnus, les postillons des bourrés non que nenni. Ce que je ne supportais point c'était les rustres importunant les jolies demoiselles ou moins jolies qu'importe. Aussi, la chanson peu reluisante flottant jusqu'à mes tympans me dérangeait énormément. Echange de regards avec ma parenté. Mon oncle m'implore de ne point m'en mêler. Nous ne sommes pas chez nous. Cela ne nous regarde en rien. Mon cadet ricane d'avance face au sort de l'importun. Notre cousin semble vouloir me précéder en me grillant la politesse par trop heureux d'aller casser une gueule locale avec ma bénédiction. Mais, je me lève le premier et leur intime de ne pas bouger d'un iota avant de me diriger vers l'esclandre le bras calé nonchalamment sur la garde de mon sabre.
Et que sonne le cor des braves dans l'aube naissante car ancré à notre terre aussi dressé que le bouc arrogant c'est d'un bras harnaché de métal que nous arracherons notre liberté️ .bizzle
Moran Garland
Les rêves façonnent les hommes
Messages : 702 Membre du mois : 7 Maison : Une nouvelle maison pour la renaissance d'une nation ou la maison Garland de Dorne. Caractère : Juste un homme pétri de contradictions parfois héros parfois mauvais. Tracer son chemin à travers le chaos est un exercice bien malaisé. Célébrité : Cem Yiğit Üzümoğlu
Tant de peuples aujourd'hui représentés sur nos terres valoises. Si j'avais à coeur que notre royaume soit à la hauteur de l'évènement, je ne pouvais non plus oublier le risque que cela représentait. Qui pouvait s'enorgueillir que les fer-nés ne feraient pas démonstration de leur vision de l'honneur. La guerre poussait tout à chacun à faire fi des convenances et de la morale pour survivre, leur désespoir face aux dragons était-il donc si fort pour les mener à renier la parole donnée? Qu'aurions-nous fait à leur place? Il était impossible en définitive d'affirmer agir différemment en pareilles circonstances.
De nombreuses consignes avaient été donnés par la couronne valoise pour s'assurer que rien de pareil ne puisse arriver sur nos terres. J'avais été parmi ceux qui avaient d'ailleurs appelé le Conseil du Faucon à la plus grande vigilance, à ne pas sous-estimer l'ensemble des royaumes représentés aussi innocente soit leur discours. C'était donc pour cela que je marchais dans les rues de Goeville, avec l'accord de son seigneur, pour participer à la sécurité de tous. Si la noblesse, locale ou invitée, saurait normalement se tenir, la populace elle pouvait avoir bien plus de mal à garder à l'esprit toutes implications et conséquences potentielles à un comportement belliqueux.
Pour preuve du fondement de mon avis sur la question, des éclats de voix se firent entendre non loin. Aussi avec mes quelques gens d'arme je pris la direction de l'endroit, dispersant les badauds et les curieux sur mon passage.
Au nom du Val, faites place !dis-je en n'hésitant pas à bousculer ceux qui m'ignoraient, soit parce qu'ils étaient trop avinés, soit parce qu'ils ne me reconnaissaient pas. Je n'étais qu'un lord valois parmi d'autres, mais j'étais suffisamment connu pour qu'une part de la population me connaisse.
N'avez-vous pas honte?dis-je d'une voix forte et d'un ton ferme.Notre royaume reçoit en ce jour des envoyés de tous les royaumes de Westeros, et au lieu de faire honneur à la couronne du Val vous ne vous montrez pas plus civilisés que des pillards.
Quelques rustres qui malmenaient les serveuses de l'établissement. Décidément malgré tous les efforts de la couronne, même le Val ne pouvait être épargné par ce genre d'individus.
Par les pouvoirs qui me sont conférés par mon titre de Lord du Val, moi Asher Royce je vous ordonne de vous rendre sans attente. Alors vous serez jugés, sans quoi je vous passerai au fil de mon épée en application de la justice valoise !déclamai-je de sorte à ce que tous m'entendent, qu'il s'agisse de locaux ou d'étrangers. Il ne sera pas dit que nous soyons terres sauvages, nous n'étions pas fer-nés après tout.
Asher Royce
Nous n'oublions pas.
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Continuant de me diriger vers l'altercation d'une démarche de matamore en roulant des épaules, le coude négligemment calé sur la garde de mon sabre à la manière Dornienne je m'échauffe mentalement avant l'échauffourée à venir. Si les Valois m'avaient donné l'impression d'être des rugueux combattants lors des joutes et sur la lice, apprendre les manières courtoises à deux ou trois ruffians sans l'aide de mes protecteurs ne me semblait guère plus qu'une vulgaire formalité. La fourrure recouvrant mes épaules et attachant ma cape sombre aux couleurs de mon blason me réchauffe fichtrement et je note le regard envieux d'une jeune femme fort ravissante louchant dessus avec cupidité. Mes excuses gente damoiselle mais pour survivre dans votre fraicheur je me devais de conserver pareils atours. Je peux presque sentir les regards inquiets de mon escorte sur ma personne bien que je leur tournasse le dos. Un vieillard enivré manqua de me renverser sa pinte sur les bottes et ce dernier s'éloigna rapidement face à la lueur dangereuse de mon regard. Mais soudain mon attention fut détourné par une cavalcade toute proche.
Des cris. Des bousculades. Des grommellements. Des plaintes. Des mouvements. Des bruits de botte de cavalerie claquant sèchement sur le sol pavé de la rue. Il y avait une forte agitation dans les environs. Nul besoin de tourner du chef pour sentir que mes compagnons avaient portés la main à leurs sabres en un réflexe instinctif. Pour ma part, je rejoins les trois rustres au moment même ou les auteurs de ce raffut pénétrèrent dans la taverne. Entendant le discours implacable du lord Valois je jouais à mon tour des coudes afin de me frayer un passage au premier rang afin d'aviser la mine de l'homme. Ce dernier solidement charpenté impose d'emblée une autorité certaine. Un léger sourire apparut sur mes lippes face à ses dires. Les Valois ne semblaient pas vouloir lésiner sur le maintien de l'ordre en ces évènements majeurs de notre ère. Un bon point pour eux. Cependant, je ne savais point si le lord mettrait sa menace à exécution ou non mais les mauvais garçons ne semblaient guère déterminer à finir leur journée en geôle. Affirmant au seigneur qu'ils souhaitaient simplement profiter de la fête ils dégainèrent des coutelas et sifflèrent à la volée.
Très bonne arme que le coutelas dans un environnement aussi étriqué. Aussitôt, ce fut le chaos le plus complet et clients coutumiers ou de fortune s'égayèrent en tout sens afin de ne pas devenir les victimes collatérales d'un affrontement entre brigands et la justice locale. Des gros bras se levèrent à leur tour pour venir prêter main forte au trio. Alors que le plus téméraire des ruffians se jetaient en avant pour poinçonner le lord Valois, je dégainais ma dague et après lui avoir fait une clé de bras imprimais la nudité crue de ma lame sur sa gorge afin de le tranquilliser. "A moi hetaerois !" Mes hommes se dressèrent comme un seul homme sur leurs jambes et dégainèrent dans la foulée avant de toiser sans aménité les crapules échaudées. Puis, m'adressant à lord Royce je lui offris un sourire amusé. "Lord Royce. Je crois que nous avons évité un bain de sang inutile."
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Moran Garland
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La main sur le pommeau de mon arme, je ne tremblai pas face à la vermine sans honneur qui nous faisait face. Ce n'était pas la première fois que je devais tenir tête à de vils gredins sans cervelle. Pour qui avait combattu sur les champs de bataille ils ne représentaient pas grand chose, même s'il ne fallait pas les sous-estimer pour autant. Mais présentement mon évaluation des forces en présence me laissait espérer une issue favorable. Au pire il me suffirait de lancer quelques pièces au milieu de la taverne pour que les clients se jettent dessus comme des bieffois sur une catin vérolée.
N'y comptez même pas.dis-je en jetant un regard assassin au leader des brigands, dégainant mon arme prêt à lui en décocher un coup en travers de l'abdomen. Mais je fus interrompus par un nouveau venu, un anonyme parmi la clientèle, me faisant lever un sourcil. Un rapide coup d'oeil aux couleurs qu'il portait ainsi que sa tenue me firent comprendre rapidement qu'il s'agissait d'un étranger, un dornien si je ne me trompais pas.
Si le Val n'avait besoin de personne pour gérer sa racaille, l'intervention de cet homme nous ferait gagner du temps. Et au-delà il pourrait aussi y avoir le début d'une relation diplomatique entre nos contrées ou nos maisons tout du moins. Quand bien-même nos royaumes respectifs étaient éloignés, des liens aussi loin au sud du continent pouvaient être intéressants. Mais bon, si le conclave donnait un semblant de calme dans les relations internationales, il fallait être naïf pour croire que cela durerait bien longtemps. Notamment de l'ambition du Noir et son désir non dissimulé de conquérir tout Westeros. J'avais déjà signifié à mes pairs que l'alliance avec le Nord serait un atout de taille pour nous préserver de l'appétit des fer-nés, mais nombreux au sein du Conseil martelaient leur désaccord. Si seulement les Anciens Dieux pouvaient leur faire entendre raison...
C'est bien là l'esprit du Conclave, prouver que malgré quelques mauvaises graines, la collaboration entre royaumes censés est possible.dis-je d'un air sérieux et sans afficher le moindre sourire toutefois.Quant à vous messieurs, déposer vos armes et vous serez menés aux cachots. Gardez-les, et vous serez passés au fil de mon épée.dis-je en leur laissant une dernière fois l'opportunité de garder la vie sauve, tout en assumant leurs actes.
L'arrivée du dornien devait avoir fait son petit effet, à moins que ce ne soit que ma prestance et ma gueule d'ange qui les avaient convaincu de se rendre sagement. Peu importait au final, les choses étaient calmées désormais, et les fauteurs de trouble arrêtés. J'indiquais à mes soldats d'escorter les brigands jusqu'à leur nouvelle résidence. Puis me tournant vers les serveuses et leur employeur qui pointait enfin le bout de son nez, quel courage !
Veillez à limiter les boissons de vos clients les plus assoiffés. Il vaut mieux perdre quelques pièces plutôt que de voir votre établissement ravagé par quelques ivrognes non?lui dis-je face à sa moue agacée.
Merci pour votre intervention sire?demandai-je à l'inconnu, avant de l'inviter à me suivre à la table désormais vide des brigands.Venez donc boire un verre pour vous remercier.ajoutai-je en claquant des doigts pour qu'une des serveuses viennent nous servir.
Asher Royce
Nous n'oublions pas.
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La pointe particulièrement étincelante de ma dague courbe à l'instar des poignards provenant du sud aride de notre continent chatouillait avec une fermeté volontaire la gorge offerte de malandrin fort mal élevé tandis que ses compagnons d'infortune me toisaient sans la moindre once d'aménité. Leurs regards bovins dominés par une lueur meurtrière empreinte d'une passion vengeresse dénotant d'un certain manque de vivacité intellectuelle oscillaient piteusement entre ma personne élégante et leste et mes hommes d'armes dressés un peu plus loin mains nonchalamment assurées sur les pommeaux de leurs sabres. Nul doute que les ruffians pour couturés qu'ils étaient en raison d'une existence de maldonne et de malveillance douteuse entrecoupée de rixes pour n'importe quel motif ressentirent une bouffée de sueur froide face à nos trognes de métèques patibulaires aux prunelles aussi impassibles que celles d'un boucher abattant sa sanglante besogne face à la perspective joyeuse d'un bain de sang innommable. Un sourire caustique se dessina sur mes lippes closes à la remarque du lord de la maison Royce si je me fiais au blason cousue sur sa tunique matelassée. L'attention du groupe de gandins de bas étages se reporta sur le représentant de la justice locale avec la vivacité d'un banc de truite dans l'eau claire d'un torrent de montagne. Fatalement, la tension sembla crever à l'instar d'une bulle d'air dans une atmosphère brulante car les contrevenants à l'ordre urbain se rendirent docilement à la garde ravie de s'épargner la sueur d'un affrontement rendu délicat par la présence d'une bonne trentaine de civils. Je me figurai en rangeant ma dague dans son fourreau que les brigands des vallées n'étaient finalement pas si imbéciles que cela car ils avaient eu la présence d'esprit de se rendre compte que pris entre des tueurs froids et patentés avec une conscience atrophiée par une vie de guerre et la garde locale mené par un seigneur équipé d'une épée en acier Valyrien leur vie aurait value encore moins qu'un picaillon face à une bande de mendiant affamée. Rejoignant le Valois d'un pas nonchalant, je répondis à son invitation en m'installant confortablement à la table désignée. "De rien lord Royce. Il est du devoir de tout seigneur d'aider au maintien de la sécurité qu'importe son origine. C'est une question de solidarité immuable. Lord Toland. Moran Toland. Je gage que vous auriez pu vous charger vous même aisément de ces cabotins au vu de la célèbre Lamentation pendant à votre coté. Mais, ils importunaient des gentes dames. Je n'ai pu résister à l'envie de leur coller une bonne rouste afin de leur apprendre à respecter la gente féminine. Un seul verre messire ? Allons bon. Je suis persuadé que nous pouvons faire bien mieux que cela !"
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Le devoir...dis-je tandis qu'une des serveuses vint enfin nous amener à boire. Je n'étais pas particulièrement assoiffé, mais ceux qui ont connu les affres de la guerre savent apprécier de l'alcool comme si un combat pouvait se déclencher à tout moment.Des mots forts, une responsabilité contraignante, nombreux sont ceux qui le scandent comme un crédo. Et pourtant, bien peu s'en montrent à la hauteur.dis-je pour évoquer sans les nommer plusieurs de mes pairs au Conseil du Faucon et leur couardise, ou leur cupidité.
Vous me voyez satisfait à voir votre désir de contribuer à l'économie locale du Val.lui glissai-je en esquissant un fin sourire amusé.Pour ma part je me dois de rester lucide, ces gredins ne seront pas les seuls d'ici la fin du conclave à oublier les règles de la bienséance ajoutai-je pour lui rappeler que partager un verre avec lui ne signifiait pas pour autant que j'allais m'enivrer avec lui.
Dites-moi Sire Morland,débutai-je en levant mon verre pour trinquer avant de boire ma première gorgée.Quel est votre sentiment sur la situation actuelle en Westeros? Que pressentez-vous pour notre avenir? Il me serait très précieux de recueillir l'avis d'un Sire du bout du continent. Après tout nous avons bien des différences et des cultures variées, et pour ma part j'aime par-dessus tout pouvoir m'ouvrir à de nouveaux horizons. C'est là une nécessité pour avoir une vision plus large des choses, et tenter de discerner le possible le plus probable pour notre avenir. lui expliquai-je pour lui présenter les raisons de ma curiosité. Il ne s'agissait pas d'une mise à l'épreuve ou en question de ses compétences, mais bien d'une simple curiosité ludique.
Songez-vous à rester un peu après le conclave ou vos souverains vous rappèleront à eux immédiatement?lui demandai-je ensuite, m'interrogeant quant à quelques questions commerciales peut-être avec sa nation.
Asher Royce
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Tandis que nous nous engageâmes dans une fort intéressante conversation mu par la patience relative à l'arrivée de la boisson fermentée locale, je donnai ordre à mes hetaerois d'un simple signe du chef de se tenir en retrait et de continuer de savourer les douceurs Valoises de cette gentillette taverne. "Bien peu en effet seigneur Royce. Par les temps qui courent, certains s'en vantent bien plus par orgueil mal placé que par respect d'un rang impliquant moult obligations. Ainsi va la nature des hommes..." Un fin sourire matois vint habiller mes lippes par trop charnues suite à cette réponse avisée. Les nobles en dépit de leur sang profondément bleu et leur esprit de supériorité notoire n'en demeuraient guère moins des hommes comme les autres. Un reflet néanmoins quelque peu plus subtil de mon éclat dentaire me fut offert par le preux sire. "Oh mais inutile de me remercier pour si peu lord Royce. Honorer un hôte de pareille manière me parait aussi naturel que nécessaire à l'épanchement de mon inaltérable soif." Le rappel des contraintes liées à sa position en ces lieux me fit pousser un soupir empreint de déception. Que ne pouvait il pas déléguer ces taches subalternes à l'un de ses seconds ? Et ce fut là que je pus saisir l'essence de ce seigneur de Roches aux Runes. Un homme de poigne à l'honneur chevillé au corps et faisant du devoir un leitmotiv. "En effet, je le crains fort hélas. Vous n'êtes vraiment pas au bout de vos peines." Je levai mon verre afin de trinquer joyeusement en sa compagnie d'un fracas bienveillant avant de le corriger non sans amitié. "Lord Toland mon cher." Puis, je portai à mon tour ma coupe à mes lippes avant d'en apprécier l'ale forte et blonde. "Vaste question qu'icelle mon ami. Eh bien, je pense que Westeros est sur le point de connaitre un chaos sans précédent. Le Noir est dans le collimateur de nombre de ses ennemis. Mais nous savons tous que le titan sans cœur ne se laissera jamais abattre sans combattre durement. Rien de viable ne ressortira de ce conclave car les hommes sont ainsi faits qu'ils sont prompts à la rancune et la vengeance mais lents à la discussion. Je ne sais guère si ma princesse souhaite s'allier avec votre contrée qui me semble bien plus proche du nord. Mais, je serais pour ma part honorer d'entretenir de bien profitables amitiés avec des seigneurs du Val." Mes billes placées, je me focalisai de nouveau sur mon breuvage fort agréable sur le palais avant de répondre une fois de plus non sans une dose de malice. "Ma parole ne vaut guère autant que je le souhaiterai aux yeux de ma suzeraine. Je serais bien tenté de rester cependant mon inclinaison profonde pour une jeune femme me pousse à vouloir rejoindre mes terres le plus rapidement possible. Cependant, je pourrais envisager de retarder mon départ si une raison suffisante se déclarait. M'inviteriez vous en votre domaine sire Royce ? L'on narre d'innombrables légendes sur votre maison."
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Je décidai de retenir mes paroles à sa première réponse. Je ne voulais pas lui paraitre redondant aussi pris-je une gorgée plutôt que de parler. La nature humaine n'était qu'une excuse à l'hypocrisie du genre humain. Comme s'il était incapable d'être maître de ses pulsions. Je vomissais ceux qui se paraient de la nature humaine pour prétexte à la cupidité, la félonie ou autres exactions. Selon mes estimations, ce serait bien le manque d'honneur et les faux-prétextes qui causeront la destruction de Westeros.
Tant qu'étancher votre soif ne vous amène pas à oublier la loi, faites donc ce qui vous semblera le plus adapté pour y parvenir. Je ne voudrais pas vous empêcher de contribuer à l'accroissement de l'activité commerciale de mon pays.lui dis-je en souriant.N'y voyez aucune offense, mais vous ignorez tout de la nature de mes peines. Les véritables blessures ne sont pas celles qu'autrui peut voir ou deviner.ajoutai-je un brin pensif, du moins l'espace de quelques secondes, avant que mon interlocuteur ne me rappelle à la réalité et au présent.
La confiance vient avec le temps sire Toland.dis-je, ayant pris note de sa correction polie, tout en m'interrogeant quant à ses intentions. Qu'avez-vous à proposer pour amorcer une telle amitié? Mariage, enfant à éduquer, échanges commerciales? Pardonnez-moi si je laisse mon cynisme s'exprimer aussi directement, mais je n'ai encore jamais vu d'alliance d'amour.lui dis-je en riant avant de boire à nouveau. Nous n'avions que quelques années d'écart mais cela jouait à mon avantage pour me montrer comme étant plus sage, ou juste plus cynique. Après tout je pouvais bien m'amuser un peu avant qu'il ne me voit comme mes pairs, à savoir un connard prétentieux au caractère de merde.
Qui suis-je pour m'opposer à l'amour? Si je contrevenais aux ordres de votre suzeraine, je devrais me jeter du haut des remparts de notre capitale pour ne pas déclencher d'incident diplomatique.lui dis-je en riant, avant de nous commander de nouveau à boire.Dites-m'en davantage su sujet de cette jeune femme, nous pourrons ensuite trouver une raison pour vous retenir un peu au Val.ajoutai-je ne affichant un nouveau sourire.
Asher Royce
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