Je dois admettre que tu m’a quelque peu surprise grande soeur , je t’imaginais courageuse , voir intrépide, mais pas complètement stupide voir adepte d’une quelconque envie de mourir à un jeune âge . Car oui je ne vois pas d’autres raisons à cette soudaine envie de fuguer de notre terre natale dans l’espoir de t’engager dans l’armée impériale. C’est vrai que ça fait plusieurs semaines que tu préparais ce petit départ impromptue, mais pour être honnête j’étais certaine que tu finirais par abandonner au dernier moment . Après tout , tu es connue pour être impulsive , tu réfléchit parfois très peut, ce qui te fait faire et surtout dire pas mal de bêtises , alors qui aurait pu croire qu’une fois devant ce bateau, déguisée en jeune garçon, un sac sur le dos, tu n’allais pas simplement rebrousser chemin ? Moi j’avais parié sur ta couardise et tu m’a fait perdre. Déterminée tu es monté sur ce foutu rafiot, prête à faire les bases besognes pour être amené à Dorne , tu avais aussi prévu quelques pièces d’or évidemment. Tu n’es pas assez stupide pour partir sans un minimum de fortunes sur toi même si de l’extérieur tu ressemble plus à écuyer sans richesse .

Ce ne fut pas évident au début, de travailler de cette manière et d’être traité comme une sous-fifre, toutefois, après quelques jours tu avais réussi à t’y faire même si durant la traversée une pensée un peu en retard te traversa l’esprit . Tu aurais pu demander à Drazenko de t'emmener à Dorne, il te semble qu’il est capitaine, donc il a un bateau le bougre … Ça aurait été tout de même plus simple , malheureusement, cette idée grandiose n’est apparue à tes yeux qu’une fois presque arrivé à destination, comme quoi tu n’as pas pensé à tout. Et puis tu n’as pas envie de songer à cet homme au regard torturé et au passé lugubre, non non, passons à autres choses. Ton arrivé sur ce territoire aux milles dangers par exemple ? Ou tu préfères qu’on parle de ce qui doit être en train de se passer à Peyredragon ? Car clairement ils ont remarqué ta disparition maintenant , le soucis , c’est qu’en pleine guerre ce n’est pas très malin de déclarer qu’une descendante Verdragon s’est enfui et se balade seule dans des confins inconnus . Tu espères jouer cette carte et profiter du fait que ton voyage interdit restera secret pour le moment , ça facilitera les choses, même si tu te doutes que notre mère a déjà dû envoyer quelques hommes pour partir à ta recherche … Ha tant pis. Pour l’instant tu dois suivre ton plan .

Arrivée au royaume de Dorne , près des Météores, tu dois absolument trouver cette petite épée du matin . Car oui, ambitieuse tu ne veux pas être entraîné par le premier gougnafier du coin , non, tu veux que ce soit lui qui t'entraîne et qui t'emmène sur le champ de batailles. Pour de bonnes raisons. Étant Dornien, il y a peu de chance qu’il se retrouve sur le même champ de bataille que des gens de notre famille, ce qui est crucial pour ne pas voir ta couverture voler en éclat. Et puis il y a aussi la légende de l’épée de l’Aube. Qui ne rêverait pas de faire ses armes avec lui ? Sans parler du fait que les dorniens sont beaucoup plus ouvert que le reste du royaume, du coup, si jamais par malheur on decouvre que tu es une femme, peut-être que les choses ne tourneront pas trop mal pour toi ….

Bref . Ta mission de recherche ce passe beaucoup mieux que tu l'espérais, le bougre est connu du coup tu ne met pas beaucoup de temps à découvrir qu’il se trouve surement dans une auberge sur la route menant aux Météores. Sans perdre de temps, tu décides d’acheter un cheval… Sauf que tu te rappelles que tu n’es pas censé rouler sur l’or…. Alors tu finis sur une sorte de mule un peu casse-pied mais suffisamment solide pour t’emmener sur les lieux après quelques heures difficile à lui hurler dessus d'avancer. On est loin de l’étalon Dornien qu’on t’a offert à notre anniversaire l’année dernière … Malgré tout, tu ne perds pas ta motivation et tu rentres avec assurance dans l’auberge , un sourire poli sur le visage alors que tu regardes tous les clients présents. Uniquement des hommes, si on ne compte pas les serveuses évidemment. Il y a quelques gens du peuple sur lesquels tu ne t'attarderas pas vraiment, quelques soldats aussi , totalement saoul, fêtant sans doute une quelconque victoire ou simplement la chance qu’ils ont eue de ne pas être envoyés au front … Puis tu remarque deux hommes dans le fond, l’un porte une armure brillante , ses cheveux sont clairs et semble soyeux, l’autre à l’air plus abrupt , sombre, donnant l’air de se noyer dans sa pinte. Il ne fait aucun doute que c’est le numéro un la personne que tu cherche, après tout , c’est l’épée du matin, il doit briller non ? Sans attendre tu avance vers lui d'un pas décidé, trop souriante à mon goût .

“Bonjour Sir ! Vous devez être Robert Dayne la célèbre épée de l’aube ? Je suis …. “ Tu te stoppes. Tu aurais peut-être dû penser à un pseudonyme avant d’arriver ici … “Dan…. Daen… Dane …. C’est ça, Dane … Sand. Je veux me proposer pour devenir votre apprenti et partir à la guerre avec vous ! “ Tu es beaucoup trop heureuse en disant cela et peut-être un poil trop direct ? “Je suis travailleur ! Et déterminé ! Je vous serais très utile ! Je vous assure ! “ L’homme semble perplexe, un peu estomaqué par tes mots , ce que tu ne comprends pas trop sur le moment .
Inconnu : “Je ne suis pas Robert Dayne mon garçon … “ Ha ha il t’a appelé mon garçon, on va pas se mentir ça te rend joviale. “C’est lui. “ Il te fait un signe de tête et te montre l’autre homme non loin, l’homme sombre à deux doigt de décéder dans son verre, ce qui te fait perdre un peu ton sourire .
Daenys : “Ha … “ Tu fais quelques petits pas pour te rapprocher de sa table et c'est repartie. “ Bonjour Sir ! Vous devez être Robert Dayne la célèbre épée de l’aube ?” Est-ce que tu as appris ta phrase d’approche par cœur ? Oui. “ Je suis Dane Sand ! Est-ce que je dois tout recommencer ou avez- vous entendu ma requête ? “ Arrête de sourire comme ça, vraiment tu me fais peur .

Ton sourire s’élargit lorsque le bougre t’appelle lui aussi “mon garçon” . C’est stupide , c’est vrai, mais ça te fait plaisir d’être nommé ainsi, tu as l'impression d'être vraiment considéré différemment que lorsqu'on t'offre des Lady ou Ma Dame. Et puis ça prouve que ton petit déguisement est suffisant pour berner n’importe qui. Comme quoi, un simple bonnet, des vêtements larges , une fine écharpe et des gants et voilà qu’une Lady se transforme en n’importe quel va-nu-pied . Enfin ce n’est pas le moment de songer à ton talent pour le camouflage, non, tu as trouvé ta cible et il faut absolument le convaincre de te prendre comme apprenti ou écuyer, peu importe, tu veux que l’épée du matin soit celui qui t’enseigne l’art de manier les armes. "Oh d'accord, je retiens, Aube,épée , épée du matin,celui qui la porte. Fantastique. “ Tu t’en moques. Tu ne veux pas connaître les milles et un dénominatif de sa fonction, tu veux qu’il te donne son épée et qu’il t’apprenne à t’en servir… Attends, non pas du tout. Évidemment que ce serait incroyable de manier Aube , mais tu n’es pas là pour la lui voler. L’important c’est de-  hola papillon, quoi ? Comment ça Robert Dayne de Haut-Hermitage ? Ce n'est pas le bon Robert Dayne ??? Il y en a plusieurs ?! Pourquoi ont-ils décidé d’appeler les descendants d’une même lignée par le même nom ?! Ça t'agace déjà chez les Targaryans et voilà maintenant que les Dayne s’y mettent ? Ce n'est pas comme si le continent ne regorgeait pas d'un milliers de pseudonymes différents !

Tu sembles abasourdi par ses paroles, tu lances un regard livide au chevalier qui t’a indiqué qui il était, ce dernier baisse les yeux comme pour ne pas avoir à croiser les tiens. Il est propre sur lui comparé au Haut-Hermitage , toutefois, il n’a pas l’air d’être le plus malin de la porté, tu le remarques maintenant et te dit que tu aurais sans doute du être plus prudente et ne pas prendre ses indications pour argent comptant. “Comment ça vous vous appelez comme votre cousin des Météores ? C’est complètement stupide ! Il y a des milliers de noms à Westeros et il faut que vous portiez exactement le même que lui ? “ Tu croises les bras, en colère. C'est bien ta chance ça ! Tu trouve un Robert Dayne mais ce n'est pas le bon, le genre de choses qui n'arrive à personne, sauf à toi bien sur. Et puis, pourquoi il est là alors que c’est bien Robert Dayne l’épée de l’Aube que tu cherchais et sur lequel on t’a donné des informations ? C'est agaçant, réellement. Les choses ne vont pas en s'arrangeant d'ailleurs, puisque tu as fait l’erreur de te donner comme nom Sand , synonyme de bâtardise à Dorne, sauf que maintenant, il veut savoir de qui tu es le bâtard ! Bravo, on peut dire que tu as vraiment pensé à tout, sauf au plus important, préparé ton identité secrète. Tu pensais que tout te viendrait en tête avec brio et rapidité , alors que pas du tout , pas tout le temps ! "Ça n'a pas vraiment d’importance, ma famille m’a rejeté il y a longtemps, je n’ai plus aucun lien avec eux…” Tu commences à le trouver suspect le bougre… Il a quelque chose de .... louche.

En tout cas, tu ne veux pas laisser tomber maintenant, si près du but ! Tu as tout abandonné pour devenir quelqu’un d'autre , pour enfin être utile aux autres et te sentir plus importante , ne pas être qu'un simple ventre destiné à la reproduction . Tu savais que les choses seraient difficiles, mais tout de même, une petite partie de toi avait, naïvement, imaginé que tu tomberais sur Robert Dayne et qu’il accepterait tout simplement de t’enseigner ce qu’il sait. Quelle idiote. Tu soupires, désespéré et décide de t’asseoir à la table du Second Robert Dayne après avoir poser ton large sac de toile au sol. “Bien, je veux que vous m'emmeniez auprès de votre cousin je vous prie. “ Alors déjà, calme toi, tu n’es plus une Lady qui peut ordonner aux autres, tu semble l’avoir oublié à cet instant. “Je veux dire que j’ai vraiment besoin de le trouver ! Vous pourriez même m’aider à le pousser à accepter ma candidature en tant qu'apprenti ! Je suis déterminée et j’ai beaucoup plus de talents que mon aspect ne pourrait le laisser croire ! … Oh et je vous offrirais du vin ! Du bon ! “ Tu lui souris d’un air entendu , comme si le marché était conclu alors qu’il n’a pas encore donné son accord, parce que dans ta petite tête , c’est déjà fait. Tu ne lâchera pas ce pauvre homme tant qu’il ne t’aura pas emmener auprès de l’épée du matin, point final .