Sujet: Tour 9 – Rembarquement Miraculeux - Année 2 - Mois 1 - Semaine 4 Ven 2 Juil - 13:10 | |
| Rembarquement Miraculeux Orage Le temps pressé. Ils avaient la biche sur les talons. Elle était furieuse, assoiffée de sang, animée d’un fort désir de revanche. Le plan du Bief avait été revu en cours de campagne, et l’armée Stackhouse qui attaquait le sud du pays s’était retrouvée submergée par des dizaines de milliers d’hommes de l’Empire, du Nord, de Peyredragon, du Conflans et de l’Orage. Tous ces royaumes coalisés et fondus en une seule armée, une machine de guerre mobile, qui cherchait à compenser ses faiblesses de sa diversité et de son organisation. Stackhouse avait pourtant bien entamé sa campagne, en battant Lord Selmy à Frétilletrique, prenant le pont d’assaut pour s’ouvrir la route du cœur de l’Orage. Mais entretemps, l’armée impériale avait été forcée de battre en retraite pour se déployer face aux nouveaux adversaires de l’Empire ; Val et Ouest encerclaient désormais la bannière du Loup et du Dragon. Cela ne faisait pas les affaires de Stackhouse, car le repli de l’Ost royal du Bief de la frontière orageoise laissait tout son flanc nord et ouest à découvert. Déjà qu’il avait dû subir le souffle séditieux de la rebéllion Allyrion sur l’armée dornienne de Lord Boisleau qui avait rejoint les Puissances Centrales… A Nids de Corbeaux, le bieffois, rusé, comprit que la partie était jouée. Mobilisant la flotte royale à grand renforts de missives, usant aussi de la flotte dornienne, il donna rendez-vous à tous ces esquifs dans le sud de l’Orage, près de Pierheaume. L’idée n’était pas tant de menacer la ville que rembarquer des milliers d’hommes, les sauver de l’encerclement en cours et de la destruction. Une course contre la montre était engagée. Renseigné par ses patrouilles et les éclaireurs dorniens, toujours très compétent, Stackhouse identifia sur ses arrières au moins deux armées, et une sur son flanc droit redescendant sur Pierheaume. Il fallait accélérer. Le temps se gâtait, en même temps. Le tonnerre grondait sur le relief boisé de la région, et des pluies diluviennes faisaient sortir cours d’eau de leur lit, et des pentes entières s’affaissaient en immondes et dangereuses coulées de boue. Les coalisés prirent alors parti de la région. Leurs groupes d’éclaireurs sur leurs flancs et sur les arrières passèrent alors leur temps à saboter ponts et chaussées, à scier des troncs d’arbre en travers des sentiers, voire lorsque les forêts de pins étaient frappées par la foutre, d’attiser les débuts de feux de forêt. L’opération fut coûteuse ; plusieurs hommes moururent dans des incidents et la pneumonie, et d’autres maladies, prélevèrent à leur tour leur tribut sur l’armée Stackhouse. Mais elle continuait de progresser, quand les forces impériales étaient considérablement ralenties par leur masse, par les éléments, et par la topographie du terrain elle-même. De plus, la Reine Argella craignait un piège et de lourdes pertes en cas de prise en défaut de ses forces ; ses troupes avancèrent donc avec calme et méthode. Bientôt, Stackhouse atteint la mer, et Pierheaume au loin à l’ouest. Ses forces étaient éreintées par l’effort fourni et les épreuves traversées. La flotte du Bief et de Dorne était arrivée… Mais certains navires manquaient à l’appel. La côte n’était pas épargnée par les orages, et les coques tant que les mâts avaient subi les ravages du pays des orages. Des navires apparaissaient démâtés, leurs voiles en lambeaux, et des incidents sur les hauts fonds ou entre navires prélevèrent leur dû sur la flotte. Le rembarquement commença, toutefois. Dans la précipitation, car l’ennemi était sur les talons de l’armée. On abandonna tout ce qui était superflu. Des vivres avariés par les orages, les changements de température. Des montures surnuméraires. Des blessés intransportables, même. Les accidents en mer se poursuivirent, mais la côte se vida très rapidement. Quand l’armée impériale déboucha sur la plaine côtière après des jours d’orage, il n’y avait plus que des voiles loin à l’horizon, s’en éloignant, avec le roulement de tonnerre dans le lointain qui étouffèrent le cri de rage et de frustration d’Argella Durrandon, et quelques flashs pour illuminer les fanions du Bief et de Dorne sur les navires. La plage était jonchée de débris, d’objets abandonnés, d’armes en mauvais état et de quelques corps. L’armée impériale avait repoussé l’invasion, mais sans pouvoir défaire définitivement ses ennemis. |
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