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David Oakes est <a href="/t7649-ren"><span class="Gp_Bief">Renly Stackhouse</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Bief">Renly Stackhouse</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Sire de Rousemont - <a href="/t7649-ren">Pv pris</a>

LIEU

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<a href="/u735"><span class="Gp_Bief">Renly Stackhouse</span></a> se trouve à <span class="Gp_Orage">Nid-de-Corbeaux - Orage</span>

Huit ans.

Renly était jeune, encore gamin et immature, lorsqu’il fut envoyé à Corcolline.

Huit ans. C’est l’âge à partir duquel il quitta son foyer, son clan, pour aller débuter son éducation militaire sous l’égide d’un seigneur à la fois proche et lointain. Objectivement proche, puisque sa résidence se trouvait dans la même région que celle des Stackhouse. Subjectivement lointain, car cette distance était similaire à un océan dans la perspective d’un enfant forcé de quitter sa maison.

Protégé par les attentions maternelles de sa tante Florys, sœur bâtarde de son géniteur et septa de leur domaine, du deuil et du vide affectif provoqué par le décès en couches de dame sa mère, Renly fut, dès ses premières années, vigoureux. Portrait craché de son père, un sire des marches à peine plus haut en dignité et richesse que le plus commun des chevaliers fieffés, il était le résultat d’une union diplomatique dont la visée était de pacifier la frontière ou, au minimum, développer une sympathie avec les Dayne de Haut-Hermitage, la famille de la mariée. Malgré l’amour sincère qui s’était tissé entre les deux époux, leurs épousailles avaient été, à cet égard, un malheureux échec.

Ses premiers jours à Corcolline furent difficiles, différents. Sous l’égide du tempérament guerrier de l’homme qui allait devenir son mentor, Enaël Tarly, sire son parrain, il débuta avec enthousiasme son apprentissage guerrier, ayant cependant peine et misère à s’habituer à vivre dans un endroit si différent de Rousemont. Loin du fortin et du hameau des Stackhouse, le domaine des Tarly avait en son centre une véritable forteresse et une forte garnison. D’abord page, il devint quelques années après son arrivée l’écuyer du sire des lieux, développant avec lui une filiation presque paternelle. Fort, doué au maniement des armes et dans la chose guerrière, mais peu porté vers les livres et les savoirs des mestres, il s’annonçait déjà en passe de devenir un téméraire combattant.

Renly était jeune – rêveur, immature, innocent.

La guerre était encore lointaine.


Douze ans.

Le vacarme des armes dégainées, des boucliers fracturés, des os brisés et des vies terminées.

Douze ans. L’âge de sa première bataille, de sa première campagne, de sa première guerre. L’âge de sa première charge, de son premier massacre. Renly était encore jeune, moins qu’avant, mais tout de même jeune, lorsque le Bief et l’Ouest s’embrasèrent, la main verte tentant d’étrangler le lion. Écuyer de son parrain, déjà l’un des généraux principaux du royaume, il connut dès sa treizième année l’excitation et la frénésie de la bataille à venir, la tête pleine d’idéaux chevaleresques et de fantasmes de gloire éternelle. Lorsqu’il quitta sa contrée natale pour envahir celle voisine au sein de l’ost royal, sa tête était pleine de rêves et de chevaliers mythiques. Jehan le Chêne, Owen Écu-de-Chêne, Bors le Fracasseur – tant de figures légendaires qui l’inspirèrent à s’élancer avec enthousiasme dans l’invasion commandée par son roi alors qu’il n’était guère plus qu’un enfant.

La réalité le rattrapa rapidement. L’horreur du siège de Crakehall. La destruction des pillages. La violence du siège de Port-Lannis. Guéri de ses illusions, dissipées par la réalité du terrain, l’écuyer se retrouva cependant à sa place sur le champ de bataille. Précoce, instinctif, courageux – bien qu’il fût maintenant conscient de la ruine réelle qu’impliquait le conflit, son dégoût face à celle-ci ne l’empêcha pas de se distinguer et de s’y faire un nom avec bravoure. Renly était loyal. Renly était indomptable. Renly était fier. Renly était un futur chevalier du Bief.

C’est lors de la bataille de Castral Roc qu’il s’illustra et attira sur lui la réelle faveur royal. Téméraire malgré son rang et son âge, séparé de son maître dans le cœur de l’action, il démontra sa capacité de meneur et sa trempe chevaleresque en rassemblant une troupe de cavaliers et en menant une charge désespérée sur le flanc ouestrien, alors que l’ost royal semblait sur le point de briser. Bien que le bataille se solda en défaite pour son camp et que son suzerain fut tué, son service, lui, ne fut pas ignoré ou même oublié.

Douze ans. C’est l’âge à laquelle son nouveau roi, Mern IX, l’adouba chevalier en récompense pour ses exploits. Un âge tendre. Inexpérimenté, il devenait ainsi le plus jeune chevalier du Bief, sinon de Westeros, en plus de deux cents ans.

Renly était jeune – brave, arrogant, galant.

Mais, Renly était chevalier.

Dix-sept ans.

Orgueil, arrogance et fierté.

Dix-sept ans. C’est l’âge auquel Renly, déjà chevalier depuis cinq ans, revint à Rousemont pour s’y établir et fonder une famille. Célébré malgré son jeune âge, s’étant établi dans la maisonnée de son suzerain et nouveau protecteur, Ardent Hightower, pour donner suite à la fin de son service à Corcolline, il résidait depuis quelques années à Villevieille. Bien qu’indifférent face à la proximité des mestres et de la Foi, il avait continué de s’engaillardir au fil des ans, parachevant son éducation martiale et sa maîtrise des armes. Connu au sein de la cité comme étant un parangon de chevalerie et un homme galant, déjà, sa plus grande force était évidente : son instinct. Il comprenait vite. Il anticipait. Il menait.

Après le luxe et l’opulence d’Hautjardin, de Corcolline et de Villevieille, son retour au fortin familial fut tel un retour aux sources. Sur son chemin pour y retourner, il s’arrêta à Hautesterres, le fief voisin, pour y épouser la fille aînée du seigneur, l’une de ses amies d’enfance. Ces épousailles, arrangées par son géniteur, furent dès les premiers instants heureuses : bien qu’elle soit plus cultivée et raffinée, Alerie était d’un tempérament qui s’accordait bien au sien, promettant les bases d’une belle et sincère complicité. Elle le ramenait sur terre, le gardait humble. Et il l'aimait.

En moins d’un an, il devenait père. Rickon, son fils, sa réelle fierté, était né.


Vingt-neuf ans.

Renly était un modèle bieffois. Un seigneur et chevalier populaire, quoique mineur, un père aimant et un guerrier redouté.

Devenu sire de Rousemont à la suite du décès de son père, un énième deuil à supporter, il était désormais père de trois enfants : Rickon, sa fierté, Thaddeus, son orgueil, et Jeyne, sa joie. Après des années à guerroyer sur la frontière dornienne contre les ennemis de ses suzerains, il avait mis fin à sa participation active aux manœuvres lors de la naissance de sa fille, préférant goûter aux joies de la paix dans son domaine rural. Il était connu, respecté – certainement en passe de devenir un guerrier notable du royaume, autant les Tarly que les Hightower pouvant parler en bien de ses faits d’arme.

C’est à vingt-neuf ans qu’il fut appelé au nord, à Hautjardin, par celui qui l’avait adoubé sur le champ de bataille alors qu’il n’avait que douze ans : Mern IX. L’homme était responsable de sa montée fulgurante et de son prestige, plus grand qu’un représentant de la maison Stackhouse ne devrait s’attendre à commander. Il devint l’un des favoris du couple royal, ayant la faveur de la couronne, et laissa l’intendance de Rousemont à son oncle, tandis que sa famille venait s’établir avec lui. Dès son arrivée, il commença à s’illustrer par sa maîtrise de la lance lors des tournois, recevant le surnom du Preux.

Renly était un seigneur finalement assez pauvre. Mais il était encore dans la fleur de l’âge—jeune, viril. Sa famille était sa richesse. Son épée et sa lance, sa réelle valeur.

Et il avait la faveur du roi.


Trente-cinq ans.

Rage, colère, tristesse. Amertume.

Trente-cinq ans, c’est l’âge auquel Renly connut son plus grand deuil, son premier vrai revers, alors qu’il commençait pourtant à réellement s’élever. À travers le désastre et la perte personnelle, son étoile commençait à briller.

Présent dans l’avant-garde de l’ost royal de Mern IX lors de la fuite du prince Kevan, il hérita du commandement de ce corps lorsque son prédécesseur, Redwyne, déserta. Sautant sur l’occasion de faire ses preuves, il dirigea ses troupes avec inventivité et talent lors de la première bataille de Tinivel, battant avec l’aide de ses alliés fer-nés l’avant-garde orageoise, allant jusqu’à priver leur ennemi de leur général. Lors de la seconde bataille de Tinivel, malgré la défaite et la capture de son suzerain, il fut de nouveau célébré du fait de sa participation à l’immense charge de cavalerie.

Mais, c’est ailleurs que pour lui la vraie stratégie se produit. Son Rickon, qui le rendait si fier, écuyer de Lord Chantecoq, fut tué lors du désastre de Beaupré. Il vit rouge – rouge de rage, rouge de tristesse, rouge d’amertume envers les ennemis du Bief. Robotique alors que son épouse et ses enfants survivants apprenaient la nouvelle, bien loin de lui pour le réconforter, il supporta les ambitions de son suzerain, Manfred, qui ne manqua pas de le récompenser en lui donnant le commandement de l’armée des Marches. Légitimiste dans l'âme, il aurait préféré voir les Gardener demeurer sur le trône. Cependant, avec Kevan passé dans le camp de l'Empire, il n'y avait plus réellement de Gardener dans la ligne de succession, qui était brisée. Loyal envers la reine, convaincu que Manfred était la bonne personne pour redresser le royaume, il prit donc la décision politique d'offrir son soutien aux Hightower.

Dévasté, mais plus que jamais déterminé à se venger et à continuer de s’élever, il mena sa petite armée de 15 000 hommes dans la prise des forteresses de Lestival, d’Havrenoir, de Vulture’s Roost, de la Tour de la Joie, de Wyl et de Ferboys. Forcé d’affronter l’invasion valyrienne, il bloqua l’avancée du Tigre à Tarsus, empêchant son débarquement et recevant de ses hommes le sobriquet du Grand Capitaine. Maintenant à la tête d’une armée plus conséquente et disparate, il consolida son autorité sur les forces restantes de l'armée dornienne, affaiblie par les complots de l'Allyrion, obtenant l'obéissance des troupes encore loyales envers les Martell. Plus prudent à Frétilletrique qui ne l’avait été par le passé, il arriva cependant une nouvelle fois à triompher en s’emparant du pont et en forçant Selmy à reculer. Et, par conséquent, pouvait maintenant menacer l’intérieur de l’Orage en entier.

Servir son roi. Venger son fils. Défendre sa maison. Obtenir sa juste récompense.

Quatre objectifs pour l’homme de trente-cinq ans.

Quatre objectifs pour Renly, seigneur bieffois.

Quatre objectifs pour un père endeuillé.