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 Tour 7 – Traque et Justice - Année 1 - Mois 9 - Semaine 3

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MessageSujet: Tour 7 – Traque et Justice - Année 1 - Mois 9 - Semaine 3   Tour 7 – Traque et Justice - Année 1 - Mois 9 - Semaine 3 EmptyDim 8 Déc - 13:03

Traque et Justice
Nera



Plusieurs semaines avaient passé depuis la tentative de coup d’État contre le Roi Yoren Hoare, le bâtard légitimé d’Harren. Les conjurés avaient été tués ou se retrouvaient pourchassés. Après une fuite sur la Néra en boutre volé, Heda Volmark, amie et conseillère du Roi, avait fini par arriver entre les mains de l’Empire, qui tenait les villes en aval du fleuve. La transfuge avait depuis perdu l’essentiel de ses suivants ; elle avait perdu deux boutres sur trois et plusieurs dizaines d’hommes dans des escarmouches avec les hommes du Roi qu’elle avait trahi. Avec une poignée de survivants, la jeune fer-née ne tarda guère à rencontrer Baal Forel, commandant des forces de Peyredragon dans la Néra. Le vieux seigneur n’eut pas grande difficulté à faire parler l’insulaire, qui n’avait plus tellement d’espoir de survie compte tenu de ses combats contre l’Empire et sa trahison des Puissances Centrales. Ce qu’elle lui confia exactement resta entre quatre murs, car Forel avait sécurisé le campement de son armée et c’était bien là un théâtre d’opérations secondaire, qui ne grouillait pas d’espions. Bientôt, des courriers partirent dans toutes les directions des capitales fédérées pour que le peyredragonien demande quoi faire de la prisonnière. Le Collège Impérial à Fort-Darion ne tarda pas à se réunir, et de partout affluèrent les votes des représentants des Royaumes Fédérés.

La mise à mort des prisonniers fut proposée. Certains, très vindicatifs à l’encontre des fer-nés qui avaient pillé leurs royaumes pendant des années, embrayèrent sur la peine capitale, comme Jon Stark, Rhaenys Targaryen, Bowen Glover, Baal Forel, Alester Vance ou Orys Baratheon. La mort était pour eux la voie de la sécurité ; on ne pouvait pas faire confiance à des personnes qui avaient personnellement trahi leur propre Roi. C’était une situation bien différente de Salfalaise, pris au combat et dans l’honneur, qui avait eu des gestes de bonne volonté envers l’Empire, comme rendre sa capitale capturée sans qu’il n’ait été fait de mal à son peuple, ou à ses infrastructures. Le dépit ne pouvait rallier les âmes autant que la conviction, et la félonie honteuse envers son suzerain dont on en vante sa proximité ne saurait être pardonnée.

D’autres comme l’Empereur, Mina Swann, Edward Thorne et Lyham Tully, préféraient continuer d’interroger les prisonniers, voire peut être, si les informations qui pourraient être données s’avéraient exactes, donner une chance à ces félons de se racheter au sein de la flottille de Lord Salfalaise, le premier insulaire à avoir rejoint l’Empire.

L’ennemi de mon ennemi est mon ami n’était pas un proverbe qui se vérifiait dans un Empire de principes et de conviction, et les voix en faveur de la mise à mort de la félonne furent majoritaires.

Forel prépara donc l’exécution. Il fit chercher la prisonnière, mais dans une région contrôlée encore jusqu’à récemment par les forces du Noir, il y avait encore danger. La prisonnière ne se laissa pas faire, et se mit à résister à ses geôliers, rétive, apeurée à l’idée de ce qu’il pourrait lui arriver. Elle blessa deux des gardes venus la chercher à coups d’écuelle et l’empoignade dégénéra bien vite. Au même moment, un garde fut pris dans les filets des fer-nés, devenus experts à force d’aventures au sein de leur flotte dans le fait de se sortir des situations les plus inextricables. Un jeune soldat de Peyredragon fut pris en otage alors qu’il apportait simplement de l’eau aux captifs, comme les jours précédents. Les couloirs des cellules furent bientôt envahies de soldats et la tension était montée d’un cran. Le geste désespéré des captifs qui cherchaient à s’évader leur permis d’avancer de quelques mètres dans le modeste donjon de Fengué, suffisamment en tout cas pour voir Heda Volmark, leur meneuse, se faire traîner inconsciente dans la cour.


Le bourreau lui beugle de déclamer ses dernières volontés. La fer-née crache un glaviot ensanglanté par terre, et lance la devise de sa maison, suivie de celle des Hoare qu’elle a servis toute sa vie, père et fils. Devise d’un royaume pour lequel elle était prête à tout, même à en trahir le souverain. Vindicative et rétive jusqu’au bout, on doit la maintenir à plusieurs sur le billot, et un geste brusque lui fait recevoir le fer de hache en pleine tempe plutôt qu’à la base du coup. Le bourreau la divisera d’un second coup, plus net.

Dans les geôles, c’était l’émeute. Les fer-nés, affaiblis, n’avaient pas d’armes en dehors de celle volée au jeune conscrit, et sous la pression de la soldatesque, un homme fut envoyé au général Forel pour l’informer d’un problème en cours. Il envoya Selmy, un orageois, qui devait rendre compte de la situation. Entre-temps, celle-ci avait encore dégénéré. Un coup de lance d’un garde avait provoqué la mise à mort de l’otage, et de là, le carnage en règle dans un combat furieux et à sens unique, dans un couloir si étroit que manipuler des armes n’était guère aisé. Les hommes furent blessés, d’autres furent tués ou piétinés dans la cohue. Le dernier fer-né rendit l’âme en essayant de s’enfuir par un soupirail, sans succès. Les corps furent traînés dans la cour, avant d’être enterrés en fosse commune et recouverts de chaux.

A des centaines de lieux de là, l’étau se resserrait depuis des semaines autour de Beron Hoare, neveu du Roi Bâtard et des quelques survivants de son échappée belle. Les forces du Roi Manfred avaient pris en chasse le traître, qui avait lancé son Coup d’État depuis Hautjardin où il était en visite, fort de quelques soutiens et de la fougue de son adolescence. Mais tout avait raté, et le Roi du Bief l’avait fait pourchasser par ses meilleurs sergents d’armes. Plusieurs fois, le petit groupe de fuyards avait été aperçu. Ce fut finalement par des auxiliaires de Dorne qui remontaient vers le nord, vers Corcolline, que le Prince fut retrouvé. Accompagné de forains et de deux mercenaires encore en vie, les dorniens passés au service du Bief avaient hésité… Avant de céder à l’appât du gain. Ils avaient prévenu les patrouilles bieffoises, qui avaient cueilli le Prince Félon aux environs d’un village de vignerons des Marches du Bief.

L’un des mercenaires changea de camp, et abattit l’écuyer étranger de Beron Hoare dans le dos, avant de livrer le jeune garçon aux bieffois… Qui remercièrent le reître d’avoir assassiné plusieurs gardes et servants de Hautjardin en le pendant haut et cour au chêne derrière le septuaire de la petite localité. Beron Hoare était sûr de son entraînement et de sa valeur, et de toute façon désespéré. Il tira l’épée et chercha à s’en prendre à ses agresseurs, qui avaient pour eux une vie de combats comme école des armes, et n’eurent aucun mal à le maîtriser. Ayant tout de même entaillé la main d’un garde, le capitaine, natif de Villevieille, prit sur lui de faire fesser le jeune homme devant troupe et prisonniers. Les bieffois aussi, malgré leur alliance avec le Royaume des Fleuves et du Crépuscule, avaient encore pour beaucoup un mauvais souvenir du passage des boutres sur leurs villages…

Plusieurs forains qui avaient résisté furent pendus eux aussi, et les survivants furent emmenés à marche forcée jusqu’à la capitale, tirés derrière les montures, mains liées. Ceux qui n’en pouvaient plus été battus et brimés, et jetés en travers des selles comme de vulgaires objets de fret. Tous furent remis sur leurs pieds à leur arrivée à la capitale, et traînés à nouveau. Encadrés par des dizaines de soldats qui les séparaient d’une foule belliqueuse, qui leur en voulait à mort de l’assassinat d’innocents pour protéger le « secret » de leur « évasion », trahissant l’accueil et l’hospitalité du Roi Manfred et de la Reine Eren. Fruits et légumes furent jetés à la face des évadés, et ceux-ci furent bientôt emmenés pieds et poings liés devant le Roi pour répondre de leurs actes.

Un Roi qui n’allait pas se priver de suite d’un pareil atout.


Le Cyvosse
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