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Quand tout repose sur soi, quand les attentes et les désirs se concrétisent sur une seule personne, il faut réussir ; ne pas faillir, et toujours aller de l’avant.
Ce fut la première leçon que retenu Barristan de son père. En dehors des « ne joue pas avec ci », ne « va pas là-bas ». Et ce fut une leçon marquante, quand on naît premier fils et héritier d’une grande maison dornienne. Il naquit en
-34 de Bertrand et Ingrid Dayne, et dès qu’il eut l’âge on lui fit comprendre qu’il était le futur de sa maison, malgré qu'il ne soit que le second enfant de ses parents. Ce fut une des caractéristiques de son enfance, celle d’avoir le devoir de réussir pour le bien de sa famille. Et l’on pourrait dire sans mal qu’il y avait pire comme situation, que naître second ou troisième enfant pouvait être bien plus frustrant. Mais Barristan n’était pas né dans une banale famille, sans Histoire ou fondement. Il était un Dayne, un membre d’une puissante mais surtout ancienne maison de Dorne ; il fallait en être digne.
De plus, sa seconde leçon vint rapidement : il existait un titre et une épée qui allait avec. Qui ne rêvait pas de devenir le héros d’un temps, le chevalier le plus reconnu et admiré de tout le continent ? Le jeune Barristan, alors qu’il arrivait à l’âge de l’entraînement aux armes et à l’éveil de l’esprit, y aspirait, lui. L’Épée du Matin. Un titre respecté partout, et aussi ancien que la maison Dayne. L’épée Aube, légende en elle-même, et objet de convoitise de tout Dayne. Des histoires et des légendes qui bercèrent plus d’un enfant, tout comme elles le firent avec Barristan. Ce fut une motivation supplémentaire pour apprendre, s’entraîner, comprendre la politique et tout l’enseignement qu’il reçut.
Une autre de ces motivations fut la naissance de frères à lui. Son cadet, Enguerrand, et par la suite son benjamin, Robert, successivement en
-30 puis en
-26. Sa famille s’agrandissait, et il devait continuer à s’améliorer pour être à la hauteur des espérances de celle-ci. Ainsi passa t-il son temps, entre apprentissage, entraînement, et camaraderies aux Météores. Barristan était proche de son frère Enguerrand, qui lui ressemblait, même si il était plus porté sur la littérature et les arts que ses autres frères. Mais plus Robert grandissait, et plus Barristan perdait de l’intérêt pour son jeune frère. De nature jovial et insouciante, le jeune Dayne ne semblait rien prendre au sérieux et n’hésitait pas une seconde à faire des mauvaises blagues ou embarrasser servantes ou domestiques. Cela agaça graduellement Barristan, qui n'hésitait pas à faire la morale à son frère. Enguerrand, lui, qui s’intéressait à ce que faisait son aîné, écoutait et apprenait ; il avait parfois accès aux mêmes leçons de son frère. Mais Robert, lui, se désintéressa bien vite. Il préférait, comme il avait l’habitude de le dire, apprendre de lui même ; et les leçons ainsi que les morales de son frère l’ennuyaient, et il n’hésita pas à le dire. De facto, le jeune Dayne était plutôt libre, étant le dernier-né ; et il en profitait. Barristan le prenait parfois assez mal ; il était l’aîné et il serait un jour Lord, son frère devrait par conséquent l’écouter, et le respecter. Mais malgré ses défauts, Barristan dû reconnaître que ce jeune sot semblait très prometteur sur le terrain d’entraînement. Très jeune, il semblait captiver par les entraînements dans la cour des Météores et quand lui vint l’âge de devenir écuyer, son adresse par rapport aux autres enfants de son âge se démontra. Barristan, quant à lui, avait été l’écuyer du seigneur son père, et tôt il montra une intelligence quant à l’apprentissage, ou la compréhension des choses. Son père lui donna essentiellement une éducation militaire ; il était un fils de Dorne, et sa maison une protectrice du territoire, proche des Marches de Dorne, gardant l’embouchure de la Torentine. De plus, c’était une tradition pour les hommes de sa famille de grandir en tant que guerrier, de par leur histoire ; et de grandir en tant que chevalier méritant, de par l’attrait d’Aube. Enfin, la période étant pleine d’incertitude, Barristan s’entraîna principalement aux armes, à l’équitation ; il apprit la tactique militaire avec son père et ses conseillers, et de sa mère et du mestre l’érudition nécessaire pour un futur seigneur. Il se révéla compétent dans la martialité, et il trouva vite l’autorité en lui pour commander aux hommes de son fief, mais aussi à son peuple, quand il assistait aux doléances avec son père. Ce fut pendant les dernières années de son apprentissage que Barristan, accompagnant son père sur le terrain, et en accompagnant l’armée, comprit le sens du mot loyauté. Que ce fut d’un homme lige à son seigneur, ou d’un seigneur à son suzerain ; que ce soit du soldat à son commandant, ou du commandant à son soldat, la loyauté fut une valeur qu’il apprit et exposa comme importante et bénéfique.
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À l’âge de ses
17 ans, presque un homme fait, il fut marié à Lyse Noirmont, renforçant les liens entre les deux maisons. Bien que peu enchanté en premier lieu par le fait de se marier, comme le jeune homme qu’il était, la somptueuse cérémonie, le bel accueil de sa famille et de sa belle-famille, et la beauté ainsi que l’esprit de son épouse changea rapidement son avis. Et Barristan connut l’amour et le bonheur avec Lyse, qui vint vivre aux Météores. Un an plus tard, en
-16, ce fut au tour de son frère Enguerrand de se marier, avec Nalia Uller. Il fut d'abord heureux pour son frère, mais il se révéla rapidement que le couple n'était pas heureux et que Nalia et Enguerrand ne s'entendaient pas bien ; une relation difficile, et ainsi son frère se renferma quelque peu sur lui-même, ne voulant pas parler de ses affaires privées. L’héritier Dayne fut déçu de la décision de son frère, mais la respecta. Il put compter sur sa femme pour lui changer les idées et apporter de nouvelles idées à la cour des Météore. Sa famille lui semblait prospérer. Et pendant que les deux frères les plus âgées de leur fratrie construisaient une famille dans les Montagnes Rouges, Robert fut envoyé par son père comme pupille auprès de la Princesse de Dorne, pensant que cela pourrait en faire un meilleur homme ; et lui permettre de tisser des liens importants. Barristan vit cela comme une bonne initiative, et une prestigieuse de surcroît, Le jeune adolescent avait besoin de changer, et en bien, de l’avis de son frère. C'est à cette époque que son père lui reparla de sa soeur, Rowenna. Cela fit revivre quelques souvenirs en lui, car il ne l’avait presque pas connue ; mariée à l'Orage quand il était encore très jeune. Mais depuis ce jour, il décida de lui faire correspondance de temps en temps.
Cependant, les choses changèrent brusquement en
-13, quelques années après ces deux mariages. Venu d’on ne sait où, le mestre dira plus tard des rives de la Torentine, une maladie inconnue à celui-ci frappa les alentours des Météores. Des gens du peuples, des marchands moururent, et la moitié des cas étaient mortels, fulgurants. Tout se passa très vite, seulement en quelques semaines. Mais les Dayne, maîtres de ces territoires, ne furent pas épargnés. Barristan lui-même fut malade une semaine ; une très dure semaine, où la douleur et l’incompréhension furent ses maîtresses. Ce fut le jour de son rétablissement, encore affaibli mais enfin prêt à tourner la page, qu’il apprit que son frère cadet avait aussi été malade, mais sans conséquences. La chose à laquelle il n’était pas prêt fut la nouvelle suivante : son père et sa mère n’avaient pas survécu à l’horreur de la maladie. A quelques jours d’intervalle, sans pouvoir dire un seul mot d’adieu, ils succombèrent, laissant le fief familial aux mains de Barristan et de son frère. Malgré la douleur, cela le renforça dans ses convictions, qui seraient maintenant celles de sa famille. Mais le prix resta excessivement élevé.
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Quelque années plus tard, en
-9, après avoir pris les rênes de la maison Dayne et prit ses marques en tant que Lord, naquit son premier enfant et héritier,
Davos Dayne. Cela fut un grand évènement pour lui, un heureux événement. Les premiers jours, puis les premières semaines. Mais quand le mestre lui annonça que sa douce femme souffrait de complication de grossesse, la joie tourna vite en cendre dans sa bouche. Elle devait rester aliter toute la journée, et semblait extrêmement fatiguée à longueur de temps. Et le temps, il passa ; une année, deux années, rien à faire. Son corps ne semblait pas s’en remettre, et il prit peur pour sa bien aimé. Leur fils se portrait très bien, mais sa mère se remettrait elle? Il passa des nuits à se demander que faire, quoi faire ? Il étudia des ouvrages de médecine, et essaya même la prière, lui qui n’était pas très pieux. Mais comme les dieux restaient sourds et inactif, sa bien-aimée ne put lutter plus longtemps. Et en
-6, on lui annonçait encore une noire nouvelle : sa femme était morte. Et la dernière chose qu’il emporta d’elle fut le souhait du bonheur de son fils. Cette tragédie affligea grandement, Barristan, le changea, et ce fut dur pour son très jeune fils de comprendre. Et ce qu’il comprit, lui, Barristan, c’est qu’on ne pouvait compter sur les dieux, ou sur les autres pour faire les choses. Il devint plus amer, plus sérieux depuis cette époque, et il commença à se caractériser par son cynisme sur la vie.
Et c’est pourtant pendant cette année que la femme de son frère, Nalia, commença à l’aider pour plusieurs tâches, dont celle de s’occuper de son fils, en tant que figure maternelle remplaçante. D’abord rétiçant, Barristan la laissa faire et commença à apprécier sa belle-sœur, et il lui laissa plus de responsabilité dans la gestion du domaine et du peuple, car il remarqua qu’elle était compétente. Il lui semblait d'ailleurs que le couple de son frère reprenait des couleurs et que les responsabilités avaient rapproché Enguerrand & Nalia ; c'était une chose presque inespérée mais bienvenue. Le seigneur des Météores finit par considérer Nalia comme une vraie Dayne, et un membre digne de sa famille.
Ce fut dans la suite des ces années qu’il commença à repenser au titre d’
Epée du Matin, et à parfaire son maniement de l’épée, et des armes en général. Il prit de l’expérience, tourné vers de nouveaux objectifs, de nouvelles ambitions, en tant que Lord et en tant que Dayne. Il prit confiance en lui, et voulut prouver ses capacités à ceux qui pouvaient douter. Sûr de lui, il le devint encore plus ; sur de ses capacités, et il se surprit à être plus arrogant, mais aussi plus laxiste sur la morale ou le bien fondé des choses. Le Lord des Météores commença à être plus négligeant des règles, mais il ne se remit pas en question : il pouvait être hautain, après tout, car il restait le Lord des Météores, et pas n’importe quel petit lord. Pour accomplir ce qui lui semblait juste et naturel, pour devenir un des Dayne dont l’on se souvient pour plusieurs siècles, il ne lui manquait que faire ses preuves sans concession sur le terrain ; prouver que la guerre et le combat n’avait plus de secrets pour lui. Il se considérait à cette époque comme l’un des meilleurs de Dorne, et malgré les bonnes relations qu’entretenaient de base sa famille et les Princes et Princesses de Dorne, ce fut vers
-2 que Barristan intensifia ses connexions avec les Martell et Lanchelion. Il fit preuve de diplomatie, mais surtout, et de manière sincère, il réaffirma sa loyauté envers la couronne. Ses nouvelles idées permettaient à Barristan d’endormir une peine encore récente, et comme le petit Davos grandissait, il occupait aussi une partie de son temps à commencer à éduquer ce jeune garçon, qui avait hérité de la physionomie de son père et de la grâce de sa mère.
Puis ce fut cette même année, en
-2, que son benjamin,
Robert Dayne, revint au fief familial. Pas tout à fait définitivement, mais bien couvert de gloire. Un homme fait depuis plusieurs années, mais sans compagne, il avait grandit d’une manière que tout grand frère respectable aurait put réprimander. Barristan avait eu écho de son comportement querelleur, de ses beuveries et de son impétuosité à toute épreuve. Il semblait prendre la vie comme elle prenait, et son état de bon vivant ne semblait pas digne d’un noble comme lui aux yeux du Lord des Météores. Mais il s’était fait de puissant amis à la cour et on l’appréciait, aussi avait-il pu rester à la capitale et parfaire son éducation. Mais se n’était pas la seule chose qu’il réussit à parfaire. Barristan avait vent des dires selon lesquelles son jeune frère était l’une des plus fines lames de la Principauté, peut-être même plus ; qu’il rivalisait avec toute la cour si l’on sortait l’épée. Lord Barristan en ressentit une fierté familiale, car il ne couvrait pas de honte avec ses compétences. Mais il finit par comprendre où cela menait. Comme disait un vieil adage Dayne,
« ne devient pas Epée du Matin un inconnu ». Avec le soutient de la cour, et de toute sa nonchalance, son frère vint aux Météores réclamer Aube par droit de naissance et de capacité. Barristan le prit d’abord à parti, dans ses quartiers, lui expliquant durement ce qui signifiait le fait de réclamer l'Epée; ce qui signifiait le titre
d’Etoile du Matin aux yeux du monde et de Dorne. Mais Robert avait réponse à toutes ces interrogations, et aucun doute dans son coeur. Après un court test dans la cour extérieur du château des Météores, où Barristan pu voir son adresse au combat, mêlée à une grâce et une rapidité sans conteste, il réunit les Dayne présents et son conseil pour attester leur décision. Mais Barristan savait ce que son honneur et son rang lui imposaient de faire ; et l’entendre sans contestation de la part de ceux qu’il avait réuni ne lui fit pas plaisir. Mais il fit son devoir, adoubant son frère du titre
d’Epée du Matin, lui remettant religieusement
Aube, lui demandant d’en être digne. Il ne sut jamais si l’on avait remarqué avec quelle froideur il fit son devoir, ce jour-là. En tout cas, son frère était tout sourire.
Cette nuit-là, il dormit d’une nuit sans rêves. Ils venaient de s’envoler.
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Ce qu’on appelle l’
an 0. Un bouleversement total de la diplomatie et du paysage politique du contient. Des rois dragons qui tentèrent un projet aussi fou qu’inespéré. Le Roi du Sel et du Roc qui tombe, dévasté par une coalition sans précédent ? Ce ne fut là que folie, folie et stupidité. Dorne avait souvent prôné la neutralité et ne faillit pas à sa parole encore une fois. Mais la traîtrise était partout, et l’ambition de certains allaient entraîner le pays qu’il aimait dans la guerre, le feu et le sang.
L’Ère des Luttes n’épargna personne, et l’assassinat de sa souveraine
Meria Martell et de son fils
Nymor fut un coup terrible pour la principauté, qui gronda de colère et d’indignation. Et Barristan soutenait ces mœurs, car qui que soit le commanditaire, aucune raison valable l’aurait poussé à un acte aussi abominable. Quel honneur y avait-il à assassiner une Princesse et un Prince, à amener la guerre pour un peuple entier ? Quels ambition malsaines étaient-ce que ceci ? Le seigneur Dayne ne trouva pas de réponse, mais il trouva un nouveau but. La
justice. Il réservait la vengeance à ceux qui la demandait de droit, mais lui préférait imposer la justice à ceux qui s’élevaient dans l’ombre contre la Principauté, contre ses terres. Et pour cela, il allait aider sa jeune et nouvelle suzeraine,
Deria Martell. Il assista à son couronnement, et elle lui donna un poste de
conseiller. Il accepta et jura fidélité à sa Princesse ; et il était bien décidé à l’aider et la conseiller du mieux qu’il pouvait, car Elle et le pays en avaient besoin. Il écrivit aux Météores pour nommer son frère Enguerrand comme régent, car il savait que lui et sa femme seraient à la hauteur pendant qu’il aurait à faire à la capitale. Ainsi que son frère Robert commandant des Météores, et il lui faisait confiance quant aux questions martiales. Car, au loin, les menaces s’élevaient, et le bruit de la guerre ne tarda pas à se faire entendre.
Ruminer, il le pouvait. Presque un an depuis l’assassinat de feu la Princesse Meria Martell, et les décisions prises par la nouvelle dirigeante de la Principauté étaient dangereuses. Barristan avait remarqué que Deria était hésitante dans ses décisions, manquant d’assurance et de confiance en elle. Son caractère était bien trempé et elle ne se laissait pas faire, mais elle manquait d’expérience dans la politique. Et cela l’agaçait, car elle avait choisi de soutenir les Targaryens dans leur combat contre Harren le Noir ; peut-être car il était l’allié du Bief, le principal suspect pour le meurtre des dignitaires Martell. Mais il fallait une main de fer et une parole d’acier pour soutenir cette décision, et contenir les ardeurs de son peuple qui réclamait vengeance le plus rapidement possible. Tout du moins, Dorne se contenta d’envoyer du matériel dans un premier temps. La guerre étant interposée, Barristan trouva que cela était un bon début ; envoyer des soldats si loin de chez eux aurait été une erreur. Mais la Princesse ne trouva pas les mots et les moyens de garder son peuple et certains nobles sous contrôle ; bientôt la colère gronda partout et des attaques furent reportées sur les frontières avec l’Orage et le Bief. Puis vint le banquet de Hautjardin, évènement dont Barristan n’apprit le récit qu’après. Des erreurs furent commises, des paroles dites. Ce fut l’attaque de trop, et la guerre se déclara entre le Bief et Dorne. Cette fois-ci, Barristan conseilla à la Princesse de convoquer le ban et de réagir, de combattre ces perfides bieffois qui avaient sûrement tout prévu ; à l’exception, très certainement, de la défaite d’Harren et de la création de l’Empire.
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La Princesse avait choisi d'agir, de prévoir et de se munir face aux menace : un contrat de mariage avec
Orys Baratheon. Lord Dayne fut très récalcitrant à cette tactique : cela signifiait une alliance claire et nette avec l’Empire ; et donc perdre une neutralité partielle encore importante. Mais cela se fit, et il accepta la décision, malgré ses doutes. Peut-être l’armée de Peyredragon allait être une alliée importante, et surtout sa flotte. Mais quand il apprit la dissolution du pacte, cela le mit en colère, bien qu'il fut peiné pour Deria. Une terrible nouvelle, et pas que sur le plan personnel. Car la situation devenait dangereuse et incontrôlable. Le prestige de la maison Martell venait d’en prendre un coup ; des fanatiques s'étaient soulevés un peu partout, et surtout les relations avec le Bief devinrent impossibles à réparer. Cne fut pas une suprise quand la guerre éclata officiellement, et Barristan blâma tout et rien à la fois. L’armée était dispersée, et les escarmouches à la frontière ne suffirent pas à gagner du temps. L’armée bieffoise avança. Et les batailles ne furent pas décisives.
L’armée bieffoise avançait, gagnant batailles et territoire. Il conseillait, en accord avec Lady Arianne, Deria du mieux qu’il pouvait. Deria restait décisionnaire, et une personnalité forte. Elle avait le potentiel de devenir une grande souveraine, comme sa grand-mère ; mais son manque d'expérience se faisait ressentir. Malgré l'engouement et la fidélité qu'elle inspirait, il lui fallait mener ses hommes et les encourager encore plus, de l'avis du sire des Météores. La stratégie qui émerga fut de
gagner du temps. Pour trouver une solution et surtout réunir les armées de Dorne, dispersées en escarmouche dans les Montagnes Rouges. Sa volonté restait la même, mais les problèmes s’accumulaient. Et comme si cela ne suffisait pas, l’Empire avait cessé toute relations depuis que la Princesse de Dorne avait refusé de rejoindre cette coalition. Ces nordiens ne connaissaient pas Dorne, ses terres et son peuple. Politiquement, la Principauté aurait pu être une alliée de l’Empire, mais quelle aide et quelles promesses cet Empire avait vraiment existé ? Deria doutait de la fiabilité des dires de Peyredragon et du Nord, et Barristan était d’accord avec cela. La situation s’enlisa ; il fallait sortir le pays de cette guerre destructive, mais pour autant, malgré une année passée, le Lord des Météores n’oubliait pas l’affront que la Principauté avait subit. Il fallait ramener ces bieffois dans le droit chemin : les vaincre et amener la guerre dans leur pays, pour les faire payer de leurs crimes. Mais l’armée restait faible, après défaites et escarmouches non décisives. La solution aux yeux de Barristan restait de la réunir et de gagner une victoire décisive , sur ses terres, avec le soutient du peuple.
Malheureusement, rien de semblable n’apparut, et les forts dorniens ainsi que la frontière avec le Bief furent prit par celui-ci. Une percée continua, et Barristan désespérerait de trouver une solution viable. Ce qui devait arriver arriva ; l’armée du Bief fondit sur Haut-Hermitage, et une malgré une résistance héroïque de la population et une extérieure, en partie de la part de
Sarzir Santagar. Mais la force d’invasion était trop nombreuse ; les chevaliers et leurs armures trop puissants pour la cité. C’est avec horreur qu’il apprit les inepties que firent subir les bieffois à son peuple, à ses sujets. Il ne pouvait blâmer les dorniens présents qui n’avaient pu repousser cette armée. Barristan avait bien conscience de la situation critique et du manque de soutien du reste du pays, aussi. Mais cet acte indigne de « chevaliers » le conforta dans sa haine montante pour ces hommes du pays vert, fourbes et indignes de confiance. Il pressa pour rassembler plus d’hommes, constituer une armée capable de défaire les bieffois dans les Montagnes Rouges. Le
Léopard fit de même et pressa le
Prince Roward de réunir des homme et de se diriger vers les Météores ; la place forte pouvait tenir. Car en effet, de Haut-Hermitage aux Météores, il n’y avait qu’un pas pour une armée déterminée. Et cela mettait le seigneur de ces lieux dans un état de stress et de colère plutôt palpable. D’autres fiefs avaient été saccagé, d’autres seigneurs floués ; mais quand on s’attaque à la famille d’un homme et à ses terres, peu sont ceux qui restent impassibles. Le récit de la défaite des Noirmont lui fit aussi de l'effet ; il avait été lié à cette maison. On lui signala pourtant les actions de Santagar et l’avancée du Prince. Et ensuite, le récit brûlant de la
bataille des Météores.
Sanglante, incertaine, et périlleuse. Plusieurs milliers d’hommes moururent ; plusieurs nobles tombèrent. Et cela le toucha aussi personnellement, quand on lui annonça que son frère Robert était blessé à la tête. Il avait du quitter le champ de bataille. Et malgré l’animosité qui régnait parfois entre eux, Robb restait son frère, sa famille. Il pouvait être l’Epée du Matin et un homme fait et reconnu, Barristan se devait de le protéger, de son point de vue. Malheureusement, il ne pouvait faire beaucoup plus. Partout à Dorne, la situation empirait ; blocus, armée au nord, indécision. Indécision. Et sans aide, les Météores tombèrent. Il fut d’abord soulagé, dans une moindre mesure, quand on lui annonça qu’un pillage ni sac mortel de la ville n’avait été effectué ; apparemment, avec les fanatiques en dehors des murs, la situation était grandement meilleure, par rapport à Haut-Hermitage. Mais on lui fit passer le message sinistre, l'autre nouvelle noire. Son frère, Enguerrand, s’était suicidé suite à la reddition de sa cité. De colère et de peine, il se retrouva empli. Comment on était-on arrivé là, quand l’ouest s’embrase et que l’épée et la lance ne purent sauver les siens ? Il alla voir la veuve de son frère, essayant comme il pouvait de la réconforter. Barristan vit qu'elle avait su rester forte, et malgré la douleur de la perte, il approuva.
Parfois, il se surprit à questionner son devoir : vers qui aller, qui aider quand sa loyauté tend à aller à son suzerain, mais que sa famille, son sang appelle à l’aide ? Pourtant, Barristan ne faillit pas, et il était résolu à faire payer le Bief des malheurs de son pays. Il n’hésita pas à le faire sous entendre à la Princesse et à d’autres. Mais que pouvait-on faire maintenant ? L’ouest était tombé, le nord envahi, la population affamée par les blocus. Les dirigeants de Dorne n’avaient pas été à la hauteur, la vérité était cinglante mais réelle.
On ne pouvait lutter seul, la Principauté ne pouvait se sortir de cette impasse par la seule volonté de ses héros. La porte de l’Empire étant fermée, il fallait trouver d’autres alternatives. Et vint l’idée du Tigre de Valyria, conquérant en Essos, puissance montante. Les liens des Martell avec Essos étaient réels ; la désillusion du lord des Météores totale. Son peuple vaincu, et obligé de s’allier avec un étranger pompeux pour survivre ; le Dayne ne pourrait pas faire confiance à cet homme pour l’instant. Il était contre l’idée à la base, mais il comprit que certaines choses, aussi indigne soit-elles, furent nécessaire pour sauver ce qui restait. Mais surtout, la paix imposée. Par les Puissances Centrales, et leur arrogance. Dorne perdit des territoires, et du entrer en guerre contre l’Empire, celui-là même qui avait proposé de l’aider. Et, de surcroit, stopper les animosités avec le Bief. Barristan prit très mal ces conditions, sans les contester. Les morts de son frère et de son peuple auraient-elles vaines ? Cela n’aurait été qu’un démonstration de force ? De plus, le Tigre s’en allait, amener le combat à l’Empire sur ses propres terres. Une raison de plus de se méfier, de l’avis du conseiller de la Princesse. Il semblait vouloir la gloire pour lui-même, mais au sud, ce n’était plus une question de gloire, pour l’instant. Il fallait se relever, se rassembler, réagir. Les dorniens ne furent pas brisés, détruits malgré la guerre et les morts. La fierté et l’envie de vengeance restaient là. Et il devait aider Deria, sa princesse, sa souveraine, qui traversait une passe difficile avec la perte de son enfant.
"Insoumis, Invaincus, Intacts"
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même si la chirurgie esthétique, ça réussit pas à tout le monde 
faut arrêter 
