Sujet: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Dim 23 Juil - 19:40
Barristan Dayne
-34 ▪▪ -34 Naissance de Barristan, premier fils du Lord Bertrand Dayne -24 ▪▪ Naissance du second frère de Barristan, Robert. -22 ▪▪ Départ de sa sœur ainée Rowenna pour les terres de l’Orage afin d’y épouser Argillac Durrandon. Ce mariage permet à Bertrand Dayne de s’assurer du soutien de l’orage dans les affrontements frontaliers qui opposent Dorne au Bief. Barristan poursuit son apprentissage. Il devient également l'héritier de son père -20 ▪▪ Barristan participe à son premier accrochage dans les Montagnes Rouges. Sa jeunesse l’empêche de s’y distinguer, mais pas d’apprendre. Et de se souvenir… -18 ▪▪ Fin des tensions sur la frontière au terme de plusieurs affrontements. Je jeune Dayne s’aguerrie est se distingue par ses capacités tactiques déjà prononcées et une implacabilité naissante, triste résultante des épreuves qu’il dut endurer au cours de cette guerre. Première rencontre avec sa future épouse, Lyse Noirmont. -17 ▪▪ Mariage de Barristan avec Lyse Noirmont, devenue Dayne. -15 ▪▪ Barristan est envoyé au nom de son père à accalmie pour y rencontrer le couple royal de l’orage. Le but est d’apaiser les relations tendues dans les marches de dorne et de raviver une alliance défaillante. Barristan se heurte cependant au caractère belliqueux du roi. La rencontre est un cuisant échec, même s’il prend plaisir à revoir sa sœur Rowenna et à rencontrer sa jeune nièce, Argella. -13 ▪▪ naissance de son premier fils, qu’il prénomme Nymor, par respect pour le prince du même nom. Sa femme meurt d’épuisement sous son regard impuissant. Il restera très marqué par cette expérience, refusant par la suite tout remariage -9 ▪▪ Mort de Lord Bertrand suite à une grave infection pulmonaire. Barristan devient le sire des Météores et succède à son père. Pour assurer une continuité et marquer son appui au jeune Lord, la Princesse Meria le nomme conseiller royal. Elle fera pourtant peu appel à ses conseils si l’on excepte les questions militaires. -4 ▪▪Nouvelles tensions sur les frontières des Montagnes Rouges. Barristan tente d’apaiser la situation officiellement, même s’il ne fait rien pour décourager les pillages dorniens et fait montrer d’une dureté peu commune envers les prisonniers du Bief. 0 ▪▪ Barristan est appelé à Lanchélion suite au meurtre de la princesse Meria et du prince Nymor. Il jure allégeance à Deria Martell qui en fait son conseiller personnel. Fort de cette nouvelle responsabilité, il confiera la gestion des Météores et de ses terres à son frère Enguerrand, déjà plus qu’impliqué dans ces tâches, pour rester aux côtés de la jeune princesse. 0 mois 2 ▪▪ participe au conclave de Goeville. 0 mois 7 ▪▪ seconde Deria et le bâtard Baratheon dans la défense de Lancehelion, attaquée par une flotte Fer-né. S’il les soldats Dorniens parviennent à repousser l’ennemi, c’est au prix de lourdes pertes, tant humaines que matérielles…
Lignée ▪▪Bertrand et Ingrid Dayne [parents, décédés], Rowenna Durrandon [soeur], Enguerrand et Robert [frères],Lyse Dayne [épouse-décédée] Nymor Dayne [Fils, héritier], Nalia Dayne [Epouse d'Enguerrand], Selya Sand [demi-soeur], Arya Sand [fille-bâtarde]
▪▪ 34 ans ▪▪ ▪▪ le Seigneur des Météores ▪▪ ▪▪ les Météores▪▪ ▪▪ réside actuellement à Lancehelion ▪▪ ▪▪ Dorne, conseiller de la princesse Deria Martell ▪▪ ▪▪ Dayne▪▪▪▪ Lord de la maison Dayne/conseiller de la princesse Deria Martell ▪▪ ▪▪ Veuf ▪▪ (INDICATIONS : Choisir entre les différentes solutions) ▪▪ Je suis fidèle à mon souverain ▪▪ ▪▪ Je suis pour la guerre ▪▪ ▪▪
N°1 ▪▪ Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné?
Plus concerné que je ne le souhaiterai sans doute, enfin si l’on considère la situation actuelle dans son ensemble. Les guerres qui déchirent Westeros nous impacte tous, qu’on le veuille ou non. Je ne suis pas homme à fuir mes devoirs. Le fier sang de Dorne coule dans mes veines, insoumis et éclatant à l’image de notre principauté, aride et vengeur comme le désert qui nous a enfanté. Cet héritage ne saurait négliger la situation chaotique et instable partout sur le continent, en particulier lorsque Dorne vacille sous les coups des maudits Fers-nés et de leurs laquais du Bief. La famille Dayne s’est toujours érigée comme un rempart qui protège Dorne de ses ennemis et je ne déloge pas à cette vérité immuable.
N°2 ▪▪ Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre?
Je demeure un homme de la princesse, sans aucun compromis possible. Mon rôle à ses côtés m’oblige parfois à m’opposer et à objecter, pourtant même cela j’estime le mettre au service de mon devoir. Même si la guerre a mis à mal d’une bien laide manière les préjugés naïfs sur l’honneur et l’héroïsme que j’ai pu entretenir dans ma jeunesse, je ne tournerai pas le dos à mon devoir. Même si cela m’oblige à coopérer avec des puissances étrangères aux intentions troubles, comme c’est le cas de cet Empire naissant ou le royaume l'Orage.
N°3 ▪▪ Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction?
Je serai aux côtés de la princesse, pour l’aider au mieux de mes capacités. Une part de moi, pourtant, se rappelle ma jeunesse dans les montagnes, de l’ivresse barbare qui s’empare de vous lorsque de sang jaillit et que la mort chevauche vos côtés, de la satisfaction mortifère que j’ai pu éprouver à voir mes ennemis payer le prix des souffrances infligées aux miens. Je sais pourtant que ce n’est pas le bon chemin, même si ma résolution vacille parfois, lorsque je laisse mes vieilles habitudes s’exprimer. Une guerre ne se gagne pas par grâce à la pointe d’une unique épée.
N°4 ▪▪ Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte?
La guerre sait s’affranchir de la morale lorsque cela arrange les puissants. Malgré la vilenie et la bassesse d’une telle trahison, un Dornien ne saurait qu’admirer la ruse qui permit au Noir de prendre le dessus sur le Dragon. Aussi détestable soit-il, je me dois d’avouer que j’estime grandement le roi Harren pour ses qualités de stratège. A part peut être le Loup de Winterfell, Il fait figure à mes yeux du plus fin stratège de notre époque. Ce qui rendra son agonie plus douce encore, même si Dorne devait périr et devenir une tombe ensablée.
Entre vous et nous.
▪▪ Max ▪▪ 27 printemps ▪▪ entre 10 et 12▪▪ via un top site ▪▪ le contexte bien ficelé, les intrigues tortueuses entre les royaumes, l’envie soudaine de tester un forum Game of thrones ▪▪ rien ▪▪ beaucoup d'infos à assimiler, c'est un peu difficile de s'y retrouver quand on est nouveaux, mais j'ai adoré mes lectures des chroniques des batailles(même si j'ai pas encore tout lu xD) ▪▪
Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Dim 23 Juil - 19:41
Savoir des mestres
Ma naissance se résume à peu de choses. D'après le Mestre qui l'assista durant l'acte, je vins assez facilement, au terme de quelques contractions douloureuses, mais finalement peu nombreuses. Dame ma mère, disait-il, avait des hanches idéales pour enfanter. Ce genre de petits détails dont mon père se pavoisait allègrement, conscient que cette femme lui donnerait une descendance masculine multiple et vigoureuse. Du moins l'espérait-il avec ferveur, car il n'osait imaginer que le glorieux nom des Dayne ne s'arrête avec lui. Toujours d'après des mémoires plus vieilles que la mienne, ce fut un jour de joie, car tout ce que les météores comptait d'habitants fêtait la naissance du premier fils de Lord Bertrand. Or, il ne faut pas grand-chose pour convaincre un Dornien de festoyer et de laisser le vin et les femmes dicter le ton de sa soirée.
Il advint cependant très vite que ma mère n'aurait pas son mot à dire sur mon éducation. Lord Bertrand était un homme aimant, quoi que son caractère indomptable et l'autorité naturelle qui émanait du personnage avait tendance à masquer sa capacité à éprouver de l'affection. Avec moi du moins, comme je l'appris bien vite. Je n'ai pas de souvenir de mon père me prenant dans ses bras ou me témoignant une quelconque affection. Il fallait faire de moi un noble, ce qui impliquait selon lord Bertrand de faire preuve d'une sévérité et d'une tendance à la surveillance qui pesèrent sur mes jeunes années. A trois ou quatre ans à peine, on m'enleva des jupes de ma mère, pour confier mon éducation à quantités de précepteurs censés parfaire mon savoir et m'enseigner les choses indispensables à premier fils. Autant dire que ce ne fut pas facile pour eux ! Je faisais souvent preuve d'indiscipline, et même si mes professeurs soulignaient ma vivacité d'esprit, mon caractère déjà affirmé à l'époque ainsi que cette propension que les gamins ont à être insouciants entravaient mes progrès, surtout lorsque la matière ne m'intéressait guère. J'étais plus attiré déjà par les activités extérieures, où je m'imaginais déjà comme le puissant Seigneur des météores qui, Aube à la main, mettait en déroute avec l'aide de mes camarades de jeu les vils ennemis venus du Bief ou l'Orage ! à cette époque, je crois que j'éprouvais bien plus d'admiration pour mon vieil oncle Robert, l'épée du matin, que pour mon père. Ce n'est pas lui rendre justice pourtant, tant je sais à présent quelles responsabilités pesaient sur ses puissantes épaules. Sa dureté à mon égard n'était qu'une manière de me préparer à porter les lourdes chaînes de mon propre destin. Un Lord aussi puissant et influent que le Seigneur des météores peut jouir de nombreuses prérogatives, pourtant il n'avait nulle liberté qui lui soit propre. Cela aussi, le gamin têtu que j'étais ne l'avait pas compris.
Cela fut d'autant plus frappant lorsque dame ma mère mit au monde un second fils, Enguerrand. J'ai éprouvé une sincère affection pour lui dès notre première rencontre, alors que ma mère déposait dans les bras du mioche que j'étais un petit bébé braillard et fripé. Nous grandîmes ensemble, proches d'âge et complémentaires. Enguerrand était calme, mesuré, toujours attentif à ce qui se passait autour de lui. Moi au contraire, j'étais plus virulent, prompte à l'affrontement et la colère, qui s'apaisait généralement aussi vite qu'elle apparaissait. A cette époque, nous accompagnions souvent le seigneur notre père en voyage, alors qu'il allait rencontrer quelques Seigneurs importants de la principauté ou ses propres bannerets. Instructifs périples qui me furent des plus profitables par la suite. J'observais souvent mon père, qui ne privait jamais pour me distiller quelques conseils, tous agrémentés de nombreuses critiques sur ma manière de me comporter en public, même s'il était visiblement fier de mes progrès à l'escrime et à la javeline, notamment lorsqu'au cours d'un duel d'entrainement, je rossais le jeune héritier Jordayne et son ami Dalt au cours d'une seule passe d'arme. Inconsciemment, je recherchais grandement l'approbation du Lord Bertrand, me conformant à ce qu'il attendait de moi et apprenant mon rôle, parfois de mauvaise grâce, mais toujours dans le souci de lui plaire.
Au terme de presque une année, nous étions de retour aux Météores, avec pour ma part l'esprit surchargé des expériences que nous avions vécu. Je crois que je rentrais non pas assagis, mais en tout cas déterminé à rendre mon père fier de son premier fils. A Seulement dix ans, je comprenais déjà que ma vie ne m'appartiendrait jamais vraiment, comme se pouvait être le cas pour Enguerrand, beaucoup plus libre que moi de commettre des écarts de conduite, quoi qu'il ne le faisait nullement. Mais comprendre n'est pas vivre, et j'en fis l'amère expérience à la naissance du dernier enfant de la famille. Robert, nommé ainsi en l'honneur de mon oncle que j'adulais littéralement, fut élevé avec bien plus de légèreté que moi et même Enguerrand, ce qui développa en moi une certaine jalousie à son égard. Bouillant et débordant d'une énergie que ne semblait jamais vouloir se tarir, le petit m'exaspérait, aussi je dois avouer que je me montrais souvent impatient avec lui, le laissant volontairement à l'écart de la relation étroite que j'entretenais avec Enguerrand, considérant qu'elle n'était guère l'apanage du petit moutard qu'il était alors. Grandir est une nécessité pourtant, surtout pour un jeune noble premier né comme c'était mon cas. Bientôt, les tensions séculaires entre le peuple des Montagnes Rouges et nos voisins du Bieff se muèrent en affrontements sporadiques le long de la frontière.
Si je pensais à l'époque que les hommes de mon père et de ses bannerets suffiraient à coup sûr à enrayer la menace, j'eus la surprise plutôt désagréable d'apprendre que ma sœur ainée s'en irai bientôt pour l'orage, afin de se marier au roi Durrandon, lui aussi notre ennemi. Du haut de mes onze ans, je ne comprenais pas cette décision et m'opposai à Lord Bertrand pour la première fois de mon existence ! Loin de s'emporter, comme je l'aurais cru initialement, il ordonna aux hommes présents de nous laisser seul, insistant seulement pour que mon oncle reste et assiste à la scène, avant de m'expliquer pourquoi marier Rowenna à un chien de l'orage pouvait aider la maison Dayne dans les tensions qui l'opposaient aux Lord du Bieff. De plus, comment pouvait-il refuser à ma sœur le destin qui s’offrait à elle ? Je ne gouttais guère à son discours, tout en acceptant la logique qui poussait mon père à agir ainsi. J'étais encore jeune et pétris de récits chevaleresques ou l'honneur et la noblesse étaient érigés comme des vertus cardinales, aussi avais-je du mal à accepter que la véritable arme d'un seigneur, c'était son pragmatisme. Lord Dayne détestait Argillac Durrandon et pourtant, il lui offrait volontiers sa propre fille afin de nous garantir une alliance suffisamment solide pour pousser l'Orage à reprendre les affrontements à sa frontière avec le Bieff. Je n'ai jamais vraiment été proche de ma sœur, la différence d'âge et les nombreuses obligations qui m'étaient déjà échus nous ont toujours empêchés de créer un lien fort, mais je demeurais triste de la voir réduite à une simple monnaie d'échange. Ce fut pourtant une autre leçon que je dû assimiler, malgré mes réticences. Cette décision fit également de moi l’héritier de Lord Bertrand. Un nouveau rôle auquel je devais m’habituer, tout en acceptant les conséquences qu’il sous entendait.
Les manœuvres du Seigneur des météores ne suffirent pas à apaiser la tension à ses frontières cependant. Ajoutez à cela que son choix était mal passé auprès des seigneurs Dorniens et de la famille Martell, l’obligeant à multiplier les démarches pour prouver sa bonne fois ainsi que sa loyauté. Enguerrand fut envoyé comme pupille auprès du Seigneur Allyrion, autre puissant seigneur de Dorne, tandis que du haut de mes treize ans, mon seigneur et père décida qu'il était temps que je devienne écuyer, pour mon plus grand bonheur, je dois l'avouer. Ce ne fut donc pas une surprise lorsqu'il annonça publiquement que je servirai l'épée du Matin, qui était perçu à l'époque comme le chevalier le plus renommé de Dorne. C'était un honneur autant pour moi que mon pour mon oncle, qui se trouvait honoré par le choix de Lord Bertrand, lequel décida également d'envoyer son frère à la tête de nouvelles troupes, afin d'enrayer les bandes de pillards venus du Bieff qui écumaient les terres proches de la frontière Dornienne. L'occasion pour moi de prouver ma valeur sur le terrain, ce qui n'était pas pour me déplaire.
Cette première expérience de la vie militaire fut une véritable découverte pour moi. Si j'étais l'héritier direct de mon père, mon statut d'écuyer m'obligeait à servir mon oncle, à préparer son armure, sceller son cheval, mille tâches destinées à apprendre au jeune homme que j'étais la vie d'un chevalier. Il faut dire qu'à ses côtés de mon oncle, j'ai beaucoup appris. Je partageais bien évidemment les mêmes avis que lui sur la chevalerie, bien que par la suite cette question nous opposa jusqu'à son trépas, ce que je regrette encore. Mais j'étais jeune alors, charmé par la vie de soldat et la camaraderie bourrue qui liait les soldats, tous des hommes solides au service de mon père. Comme mon oncle me le conseilla, je m'efforçai de connaître leur nom et leurs aspirations, car l'épée du matin affirmait qu'un bon chef devait connaître ses hommes pour gagner leur respect. Malgré les conditions de vie spartiates et les difficultés inhérentes à la géographie des Montagnes, je me sentais libre pour la première fois, loin de chez moi et de mes obligations habituelles, chevauchant mon hongre avec déjà une certaine adresse, dans l'expectative d'une rencontre avec les pillards que nous pourchassions. Je me liais d'amitié avec les autres écuyers, de jeunes nobles aux services de chevaliers dans l'ensemble prestigieux, comme pour compenser l'absence d'Enguerrand à près de moi. L'un d'eux n'était qu'un simple bâtard, rejeton illégitime du seigneur Dalt dont j'avais humilié le fils, quelques années plus tôt. La confidence plut énormément à Ellias, qui était souvent la cible des mauvaises attentions de son demi-frère, chose que je désapprouvais formellement. Même si le petit Robert me tapait souvent sur le nerf, le jeune homme que je devenais s'érigeait plus comme un protecteur contre le malheureux qui osait s'en prendre à ma parentèle que comme le tourment de mon propre sang. Mon père lui avait une bâtarde, Claris Sand, pour laquelle j’éprouvais l’affection classique qu’un frère voue à sa sœur. D'autant qu'Ellias était prometteur une épée à la main. Avec le recul, je me dis qu'il aurait fait un excellent chevalier si la vie lui en avait donné la chance. Au cours de l'année qui s'écoula, je fis de lui mon compagnon privilégié. C'est à ses côtés que j'entrais pour la première fois dans un bordel, en dépit des ordres de mon oncle, pour y goûter ma première femme. J'ai vite pris goût à cela d'ailleurs, même si Ellias n'eut pas la même chance. En effet, la putain qu'il s'était choisi trouva de bon goût de lui faire don de la syphilis, ce qui lui valut le surnom peu glorieux d'Ellias membre en feu ! il ne fut pas le seul d'ailleurs puisqu'en tout, une dizaine de soldats du commun connurent la même infortune, obligeant l'étoile du matin à les laisser sur place, dans un petit village perdu dans les montagnes, le temps qu'un mestre ou un soigneur puisse s'occuper de leur infortune, qui les empêchaient de monter convenablement. Dans le pire des cas, le Dayne prendrait soin de récupérer ses hommes pour les ramener aux météores au retour, lorsque sa mission serait achevée.
Il ne put pas prévoir la suite des évènements, malgré toute sa prudence et l'utilisation d'éclaireurs. Deux jours après le départ du bataillon, les pillards du bief avaient frappés, avant de se replier en direction des terres proches de la frontière, conscient de la présence des troupes de Dorne. Grâce aux yeux de ses éclaireurs, Robert Dayne l'ancien parvint à coincer les maudits non loin de la frontière. L'affrontement fut sanglant et chaotique, quoi relativement bref. La quasi-totalité des pillards étaient morts, les autres en fuite. Je garde des souvenirs épars de ce combat. Ma lame gouttait d'un sang qui n'était pas le mien, sans que je parvienne à déterminer quand diable cela avait pu arriver. Le sol autour de moi puait le sang et la mort, tandis que l'air charriait le cri des pillards agonisants que les survivants Dorniens achevaient prestement, conformément aux ordres de mon oncle. Il me félicita plus tard pour mes actes, m'informant qu'il était admirable pour un jeune homme d'être parvenus à tuer un homme durant son premier affrontement, fût-il un pillard à l'équipement de piètre qualité. On brûla les cadavres ennemis avant d'offrir une sépulture aux dorniens tombés au combat.
Plus tard, lorsque nous atteignions le village que nous avions quitté il y a seulement quelques jours, nous vîmes qu'il n'en restait plus grand-chose. Les Pillards avaient saccagés les habitations avant de les brûler et de passer les habitants au fil de l'épée. Seul une poignée de villageois avait survécu, mais point de trace de nos hommes. Nous devions les retrouver plus loin, pendus aux arbres qui bordaient la route rocailleuse en contrebas. Je me souviens m'être approché du cadavre d'Ellias, constatant qu'il lui manquait ses doigts, des clous dépassant de ses orbites désormais vides. Ne restait de mon ami qu'un masque de souffrance, ultime vestige de ses derniers instants. Je m'éloignais pour vomir, avant de hurler mon désarroi à la montagne indifférente. Mon oncle chercha à me calmer, à m'expliquer que la guerre était faite d'horreur et d'aberration, mais je l'écoutais à peine les mots qu'il prononça. Comme si les illusions grotesques que j'entretenais sur la chevalerie, la noblesse et l'honneur se brisaient sous le constat implacable de l'horreur qui se déroulait devant moi. Quelque chose en moi s'est brisé ce jour-là, inondant mon cœur d'une haine tenace qui demeure encore aujourd'hui, alors que deux décennies se sont écoulées depuis ces instants funestes.
Nous continuions nos patrouilles dans la montagne pendant encore de nombreux mois, qui furent parsemés d'affrontements sporadiques avec les gens du Bief, entretenant mon désir de vengeance pour les souffrances commises aux peuples des montagnes. Tout en sachant pertinemment que nous faisions la même chose en retour. La haine semble parfois un cycle sans fin dans lequel nous aimons nous abaisser à nos pires instincts. Seul ma relative jeunesse et la présence de plus en plus pesante de l'épée du matin m'empêcha d'exercer cet irrépressible besoin de représailles. Je m'opposai de plus en plus à mon oncle pour sa clémence envers l'ennemi, estimant qu'un insoumis fier de son sang tel que Robert Dayne l'ancien s'abaissait à ne pas vouloir venger la mort des siens. Les tensions finirent par s'apaiser lentement, jusqu'à ce que nous puissions enfin rentrer aux météores, au terme d'une campagne longue et harassante qui chassa les dernières traces de l'enfant que j'étais. A seize ans, j'étais désormais un homme fait. Je dus par la suite refaire face à nos ennemis du bief aux côtés de mon oncle, qui fit de moi un chevalier juste après mon dix-septième anniversaire. Je m'étais distingué sur le terrain pour mes capacités de commandement et de combattant, participant activement aux côtés de mon oncle, me heurtant toujours autant à lui à la question du traitement des prisonniers. L'Aube sera rouge, telle était notre devise familiale et je dois dire que j'y faisais honneur.
Mais les tensions dans les Montagnes rouges n'étaient heureusement pas la seule occupation qui exigeait mon attention. Je dus rentrer en trombe lorsque Lord Bertrand décida que je devais me marier, lui qui avait choisis sans mon consentement que je m'unirai avec l'une des filles du Lord Noirmont. Les préparations eurent donc lieu malgré mes réticences, et il fut décidé que la jeune Lyse et moi-même nous rencontrions sans plus tarder, pour sceller le mariage avant la fin de l'année. Lorsqu'elle advint enfin aux météores, je rencontrais une femme d'une beauté toute relative. Belle, elle l'était indubitablement, mais ce n'était pas une beauté. Les jeunes sont parfois difficiles. Je ne connaissais rien à l'amour, pas plus que je ne souhaitais prendre femme, pour le moment du moins. De son côté, elle semblait aussi malheureuse que moi. Je subis même les assauts habiles de sa langue bien pendue et de son caractère impétueux, typique des femmes de cette région. Autant dire que cette première rencontre fut houleuse ! Il nous fallut du temps pour commencer à nous à apprécier, encore plus pour nous aimer. Mais j'y parvins tout de même et je sais que ce fut son cas aussi. Intelligente, farouchement indépendante, Lyse faisait montre d'une finesse d'esprit et d'un caractère digne de son sang Noirmont. Pour une fois dans ma vie, je rencontrai une personne qui n'hésitait pas à s'opposer à mes avis, ce que personne ne se permettait en dehors des membres de ma famille. Avec elle, je me sentais non pas le futur Lord Barristan, mais simplement Barri. Elle n'hésitait pas à me taquiner lorsque, assistant à une joute d'arme qui m'opposait à Enguerrand, je glissais dans la poussière avant de chuter au sol, le visage plein de poussière, mais toujours digne, du moins le croyais-je, où à me reprendre sur mon attitude parfois hautaine. Des petits détails apparemment insignifiants et pourtant, je me retrouvais follement épris de cette femme peu commune sans même m'en rendre compte. A croire que l'entêtement de mon père avait du bon. Je passais la majeure partie de la journée à ses côtés à mesure que le temps passait et Lord Bertrand n'hésitait plus à me déléguer certaines tâches, certainement pour mieux me préparer à sa succession. Le Lord vieillissait, je ne le remarquai que trop, mais il restait vigoureux, assez pour que je ne m'inquiète pas outre mesure. Son esprit était toujours aussi acéré et indomptable et je priais pour que ce soit le cas pour de nombreuses années encore.
Je dus pourtant me résigner à quitter la forteresse sur son insistance. En effet, les tensions dans les marches de Dorne l'incitaient à raviver les bons rapports qu'il entretenait avec le roi Argillac, afin d'éviter d'envenimer une situation déjà instable. Je pense aussi qu'en cas d'affrontement trop important, le seigneur mon père serait tenu par ses serments de prendre les armes contre le mari de sa fille, chose qu'il cherchait à éviter. Cela expliquait la nécessité de mon voyage en direction des terres pluvieuses de L'Orage, accompagné d'une partie de la cour de mon père, de Lyse et d'Enguerrand. Si le voyage fut affreux, l'attitude du Durrandon fut plus piètre encore. Si nous reçûmes un bel accueil en notre qualité de belle famille, le roi se montra à mon égard particulièrement mordant, sans doute irrité de devoir traiter avec un jeune homme sans expérience plutôt qu'avec le Seigneur des Météores en personne. Je savais pour ma part que Lord Bertrand détestait ce personnage et je compris rapidement pourquoi. Ce dernier refusa tout net de raisonner ses seigneurs de la marche, arguant qu'ils ne faisaient que défendre leurs territoires d'actes de pillages indignes. Il fallut toute ma présence d'esprit pour ne pas répondre à cette insulte, que je savais pourtant délibérée. Sans doute le regard éloquent, voir presque suppliant de mon cadet y fut pour quelque chose, à moins que ce ne soit celui de mon épouse, beaucoup plus dur, promesse de mille disputes sur mes éternelles tendances à laisser libre court à mon emportement…
Ce fut donc en pur perte que nous avions entrepris ce voyage, atténué heureusement par la présence de ma sœur Rowenna, que je n'avais pas vu depuis plus d'une décennie. Je fis également la connaissance de sa fille Argella, seule enfant du couple royal et héritière de son père qui désespérait que sa femme lui offre une descendance mâle. J'ai beaucoup aimé cette gamine, même s'il me semble que son caractère reflète plus son héritage Orageois. Comment aurait-il pu en être autrement, avec un père si détestable ? Toujours est-il que je ne fus pas mécontent de quitter ces terres pluvieuses pour retrouver le soleil éclatant de Dorne ! Mon périple m'emmena ensuite à Lancehelion, où je rencontrais brièvement la princesse Meria, avant d'avoir l'honneur de partager un repas en compagnie de son fils, le prince Nymor. Un peu plus âgé que moi, nous finîmes par nouer des liens amicaux, aidé en cela par notre amour commun pour la chasse au faucon et les belles femmes. Ce que l'on peut dire du Prince, c'est qu'il savait profiter de la vie comme seule un prince de Dorne sait le faire ! Ce fut au cours d'une soirée en sa compagnie, ivre et emplit d'une envie irrésistible de parcourir les bordels en compagnies de mon ami princier, que je conçus Arya avec une putain pour laquelle je payais une véritable fortune. Je n'ai appris son existence qu'après la mort de Lyse et peut-être, je dis bien peut-être, que c'est mieux ainsi. Je doute que ma femme n'aurait pas facilement pardonné pareil trahison… Lyse qui à peine rentrée au Météores, m'informa qu'elle était enceinte ! Je pense pouvoir dire qu'en cet instant précis, j'étais heureux, pleinement satisfait de ce que les Sept daignaient m'offrir.
Ce que je ne savais pas, c'est que les dieux aiment reprendre au moins autant que de donner…
Lyse mourut à la suite de son accouchement, suite à deux jours d'intenses efforts pour expulser son fils hors d'elle. Notre fils. Le mien seul désormais, puisque sa mère partit en un souffle long et pénible dans mes bras, me laissant seul. Je peine à me rappeler les mois qui suivirent et l'épais brouillard de chagrin qui m'enveloppait. Sans l'appui de Lord Bertrand et de l'oncle Robert, je crois que j'aurais perdu pied. Par la suite, je refusais catégoriquement de me remarier, malgré les heurts qui m'opposèrent à mon père à ce sujet. Il ne put pourtant pas insister bien longtemps puisqu'il fut à son tour fauché par l'étranger. Il ne connut pas une fin de guerrier, comme il l'aurait lui-même souhaitait. Non, ce fut le maladie, pernicieuse et subite, qui l'emporta en seulement un mois, le laissant s'étouffer dans ses propres fluides des suites d'une infection pulmonaire. Le pire étant sans doute que je n'étais pas là lors de son trépas, occupé à patrouiller sur les frontières des Montagnes Rouges. Le Seigneur fut enterré avec les honneurs qui lui étaient dues dans le caveau familial, demeure éternelle des Dayne depuis des siècles, avant que je réunisse ma famille aux Météores pour me préparer à prendre la charge de mon père. Robb, le cadet de la maison, reparut donc pour l'occasion, fort des années qu'il avait passé loin des météores, comme pupille du Prince Nymor.
J'avais eu l'occasion de l'observer durant mon passage à Lancehelion, ce qui visiblement lui avait déplu, et je promettais de veiller sur lui d'un peu plus près. Avec le recul, je pense que nos différences nous poussaient souvent à la confrontation, surtout à présent qu'il commençait à devenir un homme. Je n'aimais pas son inconstance et son attitude libertine, estimant que mon père et ses autres précepteurs avaient usé par trop de largesse avec lui. Je tentai sans succès de l'impliquer dans la gestion de notre domaine et des questions militaires, lui qui faisait preuve d'une rare habileté une lame à la main, mais tous mes efforts furent vains tant nos points de vue étaient différents. Sans l'arbitrage patient de notre frère Enguerrand, je crois bien que j'aurais rossé ce sale gamin plus d'une fois, ne serait-ce que pour voir si mes poings parvenaient à bourrer dans sa cervelle parvenue un tant soit peu de la sagesse que ma langue ne parvenait à lui faire entendre… le jugeant trop expérimenté en dépit de son talent, je refusais également qu'on lui accorde le titre de Maître d'arme, chose qu'il ne goûta guère, évidemment. Heureusement, l'épée du matin prit le jeune homme sous son aile et prétexta un voyage afin de rencontrer leur belle famille Orageoise pour embarquer avec lui Robb le jeune, ce que j'approuvais avec un certain soulagement. Le retour de mon jeune frère avait provoqué des tensions auxquelles je ne m'étais pas attendu. Je fus pourtant inquiet lorsque l'on m'informa que la jeune princesse Deria l'invita à l'accompagner en Essos, conscient des dangers qu'il ne manquerait pas de rencontrer sur ce lointain continent. Mais comment refuser au gamin pareil honneur ? je donnai donc mon consentement, en espérant que cette expérience aide mon jeune frère à s'assagir et à trouver sa place dans ce monde. De mon côté, je dus me rendre une nouvelle fois à Lancehelion pour y prêter serment d'allégeance à la princesse Meria, qui fit de moi son conseiller royal, comme mon père avant moi. Un titre plus honorifique qu'autre chose vu la fréquence à laquelle elle me demandait conseil, mais cela assurait une certaine continuité, tout en permettant à la principauté d'affirmer la loyauté de la maison Dayne à leur encontre. Une simple formalité qui pourtant revêtait une importance toute particulière à mes yeux. Si j'avais passé ma vie à me préparer à la succession de mon père, il me fallut du temps pour endosser ce rôle avec le naturel et l'autorité qui émanait de feu Lord Bertrand. Mais j'y parvins, du moins c'est que je me plais à croire. Les responsabilités m'accablaient de plus en plus, ne me laissant guère le temps de songer à autre chose que la gestion de mes terres et des autres devoirs qui m'incombaient. Les heurts avec les frontaliers du Bieff semblait se calmer, même si je veillais à maintenir des patrouilles fréquentes, ne serait-ce que pour décourager d'éventuels pillards de passer à l'acte. A l'instar de mon père, je ne faisais preuve d'aucune clémence pour les bandits et les voleurs.
Robb finit par reparaître aux météores et je prenais soin de l'accueillir avec la chaleur que l'on devait à l'égard d'un de ses cadets. Ce n'était pas les conseils d'Enguerrand qui m'avait motivé en cela, quoi qu'il eut sa part de mérite dans l'affaire, mais bien la volonté d'éviter, pour une fois, le conflit avec mon plus jeune frère. Pour se faire, j'accédai à ses demandes, lui qui voulait s'impliquer dans la gestion du domaine et l'entraînement des troupes. Je pris soin d'envoyer un courrier au Prince Nymor à ce sujet, le remerciant lui et la jeune princesse pour leurs influences positives sur Robb. J'eus également l'occasion de constater que les rumeurs à son propos ne semblaient pas exagérées en matière d'escrime. Je suis assez bon bretteur pour voir ce genre de détail. Vous me trouverez sans doute pédant, mais j'estime n'avoir rencontré qu'une poignée d'épéistes plus doués que moi dans cette discipline. Mon frère en fait partie, indubitablement. Mais que les Autres m'emportent si je devais l'admettre en public ! Ajoutez à cela qu'il était également un excellent cavalier et un jouteur de plus en plus redouté. Si cette précocité ne manquait pas de m'agacer bien des fois, je devais pourtant reconnaître que son talent et sa renommée naissante étaient un atout de poids pour la maison Dayne.
Ce fut parfois à mes dépends pourtant, lorsque pour le jubilé de la Princesse Meria, je dus affronter Robb lors du tournoi organisé à cet effet. Je m'étais hissé en demi-finale, au terme d'une joute harassante qui m'avait opposé à mon beau-père, le Lord Noirmont. Plus âgé que moi, rusé et encore intrépide, nous dûmes briser trois lances avant que je parvienne finalement à l'éjecter de sa selle. Je me dois d'avouer qu'au terme de ce combat, je voyais déjà mon frère vaincu. Je n'ai jamais sous-estimé un adversaire, sauf ce jour-là, où je ne voyais pas l'homme qui me faisait face, mais bien mon cadet, jeune, inexpérimenté et encore pétri de naïveté. Ce fut une erreur, cuisante pour mon honneur, autant qu'une leçon sans doute. Le gamin me mit à terre au terme du premier passage, filant vers la finale à mes dépends.
A mon retour aux Météores, j'eus la désagréable surprise d'apprendre qu'une nouvelle vague de violence agitait les Montagnes Rouges. Mon oncle vieillissait et même s'il refusait de l'admettre, n'était plus en mesure d'assurer sa charge. Mais comment relever l'épée du matin de ses fonctions ? En dépit des différends philosophiques qui nous opposaient souvent, j'avais un immense respect pour ce vieillard, comme c'était le cas sans doute de chaque homme ayant eu le privilège de servir sous ses ordres. Il me fallut user de diplomatie, aussi ordonnais-je à Robb de seconder le Viel homme. Cette décision fut pourtant une nouvelle source de tension, la tendance navrante de mon cadet à respecter ses idéaux chevaleresques s'opposant à ma propre absence de pitié. Je fis pendre chaque homme du Bieff se trouvant sur mes terres, restant sourd aux protestations de mon oncle et de son homonyme, et ne fis aucun effort pour décourager le pillage et les représailles sur les villages du Bieff bordant la frontière, veillant simplement à ne pas en être l'instigateur. Les escarmouches cessèrent, installant une nouvelle fois une paix précaire sur les Montagnes. Mon vieil oncle finit par rejoindre mon père dans le caveau familial, m’obligeant à réunir une nouvelle fois ma famille. Aube, l'épée à la lame faite d’acier Valyrien devait servir un nouveau Dayne, lui-même destiné à devenir la nouvelle épée du matin.
Je ne décrierai pas le rituel ancestral auquel moi et mes deux frères nous nous sommes livrés. Ni du contenu de nos échanges. Je dirais juste que nous avons mis un temps considérable pour nos mettre d'accord. Lorsque je me présentais aux yeux de la cour, entouré des deux autres Dayne, Aube pendait sur les hanches de Robb, que l'on présenta comme la nouvelle épée du matin. Le jeune homme prit place à mes côtés, reprenant le rôle que notre Oncle avait assuré au service de notre père, puis au mien.
Dorne vivait une époque troublée. Les tensions politiques entre les puissants de Westeros laissaient présager des tumultes bien plus important que de simples accrochages le long de nos frontières communes avec nos voisins. Mais comment aurions-pu nous attendre à ce que la Princesse Meria et son fils meurt dans de telles circonstances ? Lorsque la mort de Nymor me parvint, je vivais à nouveau les affres du deuil. Je n'avais pas revu mon ami le prince depuis le jubilé de sa mère, cinq ans plus tôt. Gérer mes terres et m'occuper de l'éducation de mon fils m'avait souvent incité à remettre à plus tard l'idée d'une visite à Lancehelion. Sauf que cette fois, la gravité de la situation ne me laissait pas d'autre choix que de voyager avec la dernière célérité jusqu'à la capitale de Dorne pour espérer assister aux funérailles des deux Martell, le cœur emplit d'une fureur vengeresse. Ce qui fut le cas pour chaque homme, chaque femme de la principauté. Les fils du soleil exigèrent vengeance, la rumeur accusant le Bieff d'être l'instigateur du double assassinat. Pour ma part, j'étais plus circonspect, même si je ne voyais guère qui d'autre incriminer. Dès mon arrivée dans la cité, on m'informa que la Princesse Deria souhaitait s'entretenir avec moi. J'avais déjà fait sa connaissance auparavant, mais elle n'était alors qu'une enfant. Ce fut pourtant une femme qui me reçut, encore jeune certes, mais porteuse d'un bien lourd fardeau. J'ai compris à ce moment qu'il lui faudrait tout le soutien qu'elle serait capable de réunir pour réussir à gouverner par des temps si troublés. Aussi acceptais-je rapidement de devenir l'un de ses conseillers personnels, malgré toutes les implications que cela soulevait. Sans même l'avoir prévu, je me retrouvais obligé de demeurer dans la capitale pour apporter mes conseils et ma vision de la gouvernance à la princesse. Un rôle difficile, qui aurait sans doute plu à Enguerrand, mais pour lequel j'ai encore du mal à me sentir à l'aise. D'un autre côté, plus pragmatique sans doute, j'étais ravi de pouvoir utiliser ma nouvelle position pour renforcer l'influence de la maison Dayne, plus proche que jamais de la famille princière.
Suite à la trahison d'Harren le Noir, la princesse décida de déclarer la guerre aux Royaumes des Iles de Fer et du Conflans et de se placer aux côtés des Targaryens, malgré mes tentatives pour l'en dissuader. Je dû pourtant m'incliner face à sa volonté et m'adapter. La principauté se trouvait dans une position qui pourrait s'avérer précaire. En restant neutre, nous aurions pu déterminer vers où le vent de la victoire soufflait avant de nous prononcer. Mais c'était ainsi, nous sautions à pied joint dans une guerre qui, à mes yeux, n'était pas la nôtre. Si le Bieff faisait mine de vouloir apaiser la situation tendue entre nos deux royaumes, les festivités de Hautjardin connurent une issue bien différente…
Mais le Bieff n'était pas notre unique ennemi. Ce fut d'autant plus palpable lorsque les maudits Fers-nés opérant un blocus nous interdisant tout commerce avec les royaumes extérieurs et en Essos. Un coup rude pour notre économie, qui illustrait la stratégie des hommes du Noir. Piller sans jamais s'attarder résumait à plonger une dague dans le flanc non protégé de son ennemi avant de s'enfuir. Ne resterait plus qu'à l'achever lorsqu'il serait trop faible pour se défendre. Nous pouvions résister, au prix de lourdes répercutions. Mes craintes se concrétisèrent lorsque la flotte Noir parvint à passer les défenses de Lancehelion pour attaquer la cité. Je dois avouer que la stratégie de leur commandant fut une surprise. Même si les forces Dorniennes parvinrent à chasser l'agresseur, ce fut au prix de nombreuses pertes. Robb, présent dans la cité lors de l'attaque, fut blessé au cours de la bataille, tout comme Anders Martell, l'ancien bâtard royal. Cette agression, sur notre capital de plus, n'était qu'une preuve de plus de notre incapacité à enrayer la menace qui planait sur toute la côte dornienne.
Le Mariage du prince Roward avec ma propre nièce permit cependant à Dorne de pouvoir disposer d'un allié supplémentaire en la personne de l'Orage, quoi qu'il en résultat moultes tensions. Il est difficile de faire cohabiter nos deux peuples sous le même étendard… dans le même esprit, la princesse s'unit avec le Baratheon, en dépit de l'alliance ténu qui liait la principauté à Peyredragon. Même si n'avions pas prévu l'émerge de cet Empire, coalition inédite entre deux royaumes, qui sapa tous nos efforts diplomatiques. Aujourd'hui, je ne sais pas si notre royaume pourra toujours compter sur le soutien de ses alliés…
Pour ne rien arranger à cette situation déjà précaire, la guerre avec les chiens du Bieff se profilait. Les voilà à présent dans les Montagnes Rouges, tandis que leur maudit allié des îles de Fer assaille ma Forteresse, qui abrite ma famille, à l'exception de mon fils Nymor qui demeure auprès de moi, les sept en soient remerciés. Je dus me résoudre à ne pas m'y rendre moi-même, mon rôle de conseiller auprès de la princesse étant d'autant plus important au regard des récents événements. Le cœur lourd d’appréhension, j’ordonnais à Robb de regagner les météores, avec le consentement de Deria, espérant ne pas envoyer mon plus jeune frère aux devants de sa propre mort… Si je peux promettre une chose à nos ennemis, c’est que nous leur apprendrons ce qu'il coûte à s'en prendre à nos terres. La principauté de Dorne ne fut jamais conquise et ne le sera jamais, pas tant que je vivrai pour la défendre. Chiens du Bieff et des Îles de Fer, prenez garde, car l'aube sera rouge…
Les affiliations
Robert Dayne
: Mon plus jeune frère, avec qui j’entretiens une relation aussi complexe que conflictuelle. Nos réflexions s’affrontent sur presque tous les sujets. Frondeur, libertin et l’une naïveté qui confine parfois l’abîme, il sait mettre mes nerfs à l’épreuve mieux qui quiconque. J’estime cependant ses qualités de combattants et de meneur d’homme, même si je me doute qu’il s’en rende compte. Nous entretenons trop nos vieilles rancunes pour cela… Il demeure cependant de mon sang. Mon devoir exige que je prenne soin de lui et que je le guide, avec ou sans son approbation !
: Jeune et impétueuse, sensible mais digne du nom qu’elle porte. La princesse Deria est une souveraine complexe. Capable du plus fin raisonnement comme de la pire des sensibleries, elle ne cesse de m'étonner. Je me confronte souvent à ses idées et sa vision du monde, mais après tout n’est-ce pas mon rôle que d’objecter ? J’aime à croire que mon expérience est un atout à son service, même si raisonner une Martell est parfois aussi facile que de tenir un soleil à pleine main… Que ce soit pour la gloire ou le tombeau, je continuerai à la suivre, car elle reste à l’image de son peuple, insoumise et invaincue.
Ma sœur ainé. Si j’éprouve un regret à son sujet, ce qui nous n’ayons pas pu entretenir une relation digne de ce nom, la faute à son départ précipité pour l’Orage lorsque j’étais encore un gamin imberbe. Nous avons pu rattraper cela à travers une longue correspondance et quelques visites, mais cela ne suffit à apaiser mon regret à son sujet. Aujourd’hui plus qu’hier, je dois me montrer plus circonspect avec elle, au regard de mon rôle pour la couronne et de son statut.
: Une bien curieuse gamine ! je crois n’avoir jamais rencontré une enfant aussi dissipée et turbulente, pourtant j’ai grandi avec Robb ! La faute à son père détestable, qui insista pour l’éduquer comme le fils qu’il ne devait jamais avoir. Mais qu’importe, j’ai toujours éprouvé beaucoup d’affection pour elle. Elle est désormais Reine de l’Orage et doit faire face à une situation précaire. J’espère que son tempérament ne lui coutera aussi cher qu’à son père… Nos relations se sont rafraîchies dernièrement, depuis qu’elle a refusé que je l’accompagne à l’autel, préférant un gueux Orageois à peine mieux né qu’un porcher ! Un véritable camouflet infligé au regard de ma princesse et des puissants Seigneur de Dorne que je peine à pardonner. Insulte ta parentèle et elle te le rendra…
Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Dim 23 Juil - 19:44
Bienvenue Barristan!
Tu as pu voir pour l'avatar avec la créatrice du scénar à ?
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Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Dim 23 Juil - 20:38
Barristaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan
Ouep, il m'a demandé et pas de souci pour le vava, ça me va aussi
Bon courage pour ta fiche et tu le sais déjà, mais n'hésite pas :coeur:
Invité
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Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Dim 23 Juil - 20:43
Nickel alors, n'hésite pas si tu as des questions Barristan !
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J'espère que tu te plairas parmi nous, mais je n'en doute pas ! Bonne rédaction de ta fichounette <3
La tourmente de mes chants viendra réchauffer les cœurs
Réchauffer mon cœur ☽Il fait toujours beau au dessus des nuages. Mais moi je suis de ces oiseaux, qui vous font danser sous l'orage. Je traverserais tous les nuages comme le fait la lumière, en chantant sous la pluie, la symphonie des éclairs.
Rhaenys Braenaryon
Dracarys & Morghon.
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LAISSEZ PASSER BANDE DE MOULES C'EST MON BRO A MWAAAAAAAAAAA!
Aheum ...
Bienvenue dans le meilleur royaume ET la famille la plus swag, quel double choix de qualité! Si tu as des questions, n'hésite pas à venir me voir, même si vu ton MP, tu as déjà tout bien en main!
Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Ven 28 Juil - 1:15
Bienvenue !
Invité
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Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Ven 28 Juil - 15:26
Me voilà !
Alors j'ai repéré quelques petites fautes comme "Lanchélion" ou "bieff", rien de grave mais une petite relecture te suffira je pense
Autrement (je fais vite, suis au taf) je n'ai rien à redire de l'hsitoire, tu sembles avoir parfaitement saisi et développé le contexte du forum aussi bien que vos histoires de famille, pour moi c'est bon, mais j'attends l'avis de Robb pour te valider
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Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Ven 28 Juil - 15:48
J'ai juste deux détails dans la chrono à modifier, dont je viens de me rendre compte en relisant ta fiche ^^
- Robb est né en -26, pas -24
- Il y a marqué 36 ans dans ton profil avec une naissance en -34 ... Je ne sais pas quelle option est la bonne dans le scénario de Deria, mais y a un problème quelque part
Sinon, pour moi, c'est parfait ;)
Invité
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Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Ven 28 Juil - 15:54
Oooh pardon, scénario de Deria j'ai mélangé, donc c'est Deria que j'attends pas Robb (mais ses points sont pertinents, mais comme je sais aussi que tu discutais avec Deria...)
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Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Ven 28 Juil - 16:14
Comment on essaie de me voler mon scenar
ça me va très bien à moi
Invité
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Sujet: Re: Barristan Dayne - Seigneur des Météores Ven 28 Juil - 16:20
Félicitation tu es validé(e) !
Savais-tu qu'un jour, il a perdu son alliance et que depuis, c'est le bordel dans la terre du milieu? Arhem excuses-moi, mais c'est que... C'est mon idole ! BREF !
Toutes nos félicitations !
Car oui, te voilà validé ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.