Première Bataille de la Seconde Campagne de l'Orage, impliquant les forces du Roi du Bief et celles des Pillards OrageoisLa première campagne de l'Orage s'était soldée par un statu quo terrible pour les bélligérants. L'Orage en ressortait amoindrie, ayant perdu son Roi et de nombreuses troupes de qualité, ayant même vu un siège s'installer sous les murs d'Accalmie. Pourtant, l'ennemi incarné par Le Boucher du Bois-Du-Roi fut bouté hors du royaume, l'armée rassemblée, le territoire perdu reconquis. Les riverains avaient su emporter quelques succès, mais n'avaient su pousser plus avant. Ils dépendaient maintenant de leur capacité à obtenir des renforts, notamment de leurs alliés bieffois. Les deux pays accumulaient de nombreuses troupes dans la région de Grassy Vale et de l'autre côté de la frontière, prêts à s'écharper lorsqu'ils seront enfin prêts. Prenant les devants, les Orageois envoyèrent une troupe de cavalerie légère dans le but de razzier l'arrière-pays de Grassy Vale, pour compliquer les approvisionnements ennemis et renflouer les caisses du royaume, mises à mal par les défaites et la première invasion.
Le Bief ne resta pas les bras croisés. Ser Aylan Redwyne, commandant l'avant-garde de l'armée royale, prit les devants et pourchassa les pillards. Il les retrouva au bout de quelques jours, ses éclaireurs repérant des colonnes de fumée à l'horizon. Ils découvrirent la bourgade de Veuxliard, brûlée, sa population visiblement passée par l'épée ; de nombreux fuyards avaient toutefois été croisés en route. Le castel du chevalier local avait lui aussi été pris et détruit. Les assaillants s'étaient repus toute la nuit de ce que le patelin perdu avait à offrir, ses filles, ses réserves de vivres et d'alcools et son gîte, pour les bâtiments encore debout. Les avant-postes orageois repérèrent l'arrivée des bieffois et les trompettes sonnèrent l'alarme. Mais il fallait sortir tous ces soudards de leur torpeur et la troupe mit du temps à s'organiser, temps qui fut mis à profit par les bieffois pour amener des renforts ; Aylan Redwyne en personne était présent avec un groupe de chevaliers et de sergents lourds du Bief. La situation s'aggravait pour les Orageois, qui bénéficiaient malgré tout d'un terrain favorable pour livrer bataille. Les étendards claquaient au vent, les cors de guerre sonnaient des deux côtés. L'affrontement serait terrible.
Clique sur l'image pour l'agrandir Plan de Bataille des OrageoisLes Orageois se vengent des déprédations subies en leurs frontières. Ils ont infiltré chez leur ennemi bieffois une troupe de cavalerie légère qui avait pour but de brûler tout ce qu'elle trouverait, aussi bien pour amoindrir le ravitaillement ennemi disponible autour de Grassy Vale que pour pousser l'ennemi à attaquer. Jusque là, l'objectif était atteint. Mais voilà qu'une troupe de cavalerie bieffoise parvient à accrocher les Orageois, qui se rendent très vite compte qu'ils sont en infériorité numérique. Ils ne parviennent pas à s'organiser pour partir ; l'objectif sera donc de tenir la position... Et de combattre à pied s'il le faut ! Tenir la position, pour s'enfuir dès que les unités seront rassemblées.
Plan de Bataille des BieffoisAylan Redwyne sait qu'il doit prouver deux choses lors de cette bataille. La première est que le Bief n'est pas la vache à lait de Westeros, que l'on peut maltraiter quand on le souhaite. Les dorniens et les pirates se sont déjà faits les dents sur son pays et il aimerait bien faire en sorte que cela ne continue pas avec les Orageois. En sus, il y a un enjeu personnel à cette bataille ; les Redwyne sont accusés de déloyauté par leurs suzerains. Ils ont tout à prouver et beaucoup à perdre ; Aylan se doit donc de redorer son blason. Son plan est simple ; charger de front avec ses meilleures troupes au centre, pendant qu'une troupe de cavalerie légère ira encercler l'ennemi par la droite. Une réserve se constituera sur la gauche, dans l'idée d'achever la destruction de l'ennemi une fois que les derniers renforts bieffois seront arrivés.
L'objectif est de reprendre le castel et le village, de bouter l'ennemi hors du Bief.
Premier Tour ; Rencontre à VeuxliardClique sur l'image pour l'agrandir L’accrochage débute par une rude charge de cavalerie. Aylan Redwyne mène l’attaque principale avec un groupe de chevaliers, d’hommes d’armes montés et d’éclaireurs. La troupe ne charge pas dans l’ordre le plus parfait ; les cavaliers légers, plus rapides, arrivent beaucoup plus rapidement sur leurs ennemis. Les orageois sont en pleine panique. Ils répliquent par quelques jets de projectiles ; billes de frondes, javelines et flèches. Quelques arbalétriers démontés agrémentent le tout de quelques carreaux. Des cavaliers bieffois sont fauchés en pleine course et frappés en plein torse par le feu défensif. Ce n’est toutefois guère suffisant. Les cavaliers bieffois arrivent en hurlant dans un tonnerre de sabots, et passent les premières rues. Ils fauchent quantité de cavaliers démontés et se saisissent d’autres groupes d’hommes. Certains orageois vont dans les bâtiments ou sur leur toit pour résister, mais ils sont cueillis dans leur précipitation par des bieffois qui démontent à leur tour et épée au poing, conquièrent les bâtisses par la force des armes. Pendant ce temps, les renforts bieffois prennent position sur les côtés du village et la fragile garnison du castel, de l’autre côté de la rivière, ne s’implique pas dans les combats. La bataille vire à la foire d’empoigne. Le cheval de Ser Redwyne est abattu par deux flèches et l’homme tombe à terre. Il est dégagé par ses chevaliers qui dispersent la valetaille à coups de bon acier. La place est déjà en partie conquise et les orageois perdent pied.
Pertes des combats de Veuxliard- Les orageois perdent 180 cavaliers légers.
Les cavaliers orageois passent « ébranlés » du fait de la surprise et des pertes reçues.
- Les bieffois perdent 100 hommes, dont 40 cavaliers légers, 40 cavaliers lourds, 20 chevaliers. Aylan Redwyne est blessé, assommé dans une chute de cheval.
Second Tour ; Rendre la justice du RoyClique sur l'image pour l'agrandir La bataille n’en est déjà plus une. Les orageois ne sont pas capables de tenir un village ; ils ont la garnison du castel qui est bloquée, tandis qu’une partie de leurs effectifs profite que le piège ne soit pas encore refermé pour s’enfuir à leur tour. Ils abandonnent leurs camarades, sans vergogne. Ils disparaissent dans un nuage de poussière alors que les bieffois referment les mâchoires de leur manœuvre. Deux groupes de cavaliers, dont un de lourde, attaquent le reste du village et profitent que les défenseurs ennemis soient désemparés pour les faire prisonniers. La plupart se rendent, mais il y a encore de furieux combats autour de certaines masures. Les cavaliers légers et lourds du Bief encerclent ces hommes, mais ce sont les chevaliers du Roy qui démontent et vont pourfendre, derrière l’impunité de leur harnois, les misérables retranchés. Lorsque le bourg est clairement pris, les hommes dans le castel se rendent à leur tour. Aylan Redwyne, remis du choc de sa chute, reçoit la capitulation des troupes ennemies. Il fait plus qu’une centaine de prisonniers et renvoie les autres cavaliers survivants de l’autre côté de la frontière.
Pertes des combats de Veuxliard- Les orageois perdent 120 cavaliers légers.
Les cavaliers orageois passent « déroute » et ceux qui sont piégés dans le village finissent par se rendre.
- Les bieffois perdent 70 cavaliers légers.
Epilogue :L’accrochage s’achève sur une victoire sans appel des bieffois. Ils n’ont perdu que 170 hommes, 110 cavaliers légers, 40 cavaliers lourds et 20 chevaliers. Les orageois perdent les trois quarts des leurs, en bonne partie des prisonniers.
La mêlée fut courte et brutale. Les orageois n’avaient aucune chance de tenir. Trop légers. En ordre dispersé. Encore ivres et repus de leur nuit de débauche ; on retrouva quantité de filles dans le bourg, visiblement molestées et violées à de nombreuses reprises. Les cavaliers légers de l’Orage furent pris en défaut et alors que certains montaient pour s’enfuir, d’autres combattaient à pied, sans cohésion, sans effet. La force de leur position fut annihilée par la débâcle, tandis que l’ennemi fut vif et pressé. Les bieffois n’ont pas réussi la meilleure des attaques, mais ils ont accompli leur devoir avec force et honneur, recevant des pertes légères pour piéger cette troupe qui ruinait la région par ses déprédations.
L’honneur de la victoire rejaillit sur Ser Redwyne, sur la sellette depuis son voyage à Peyredragon, devenu royaume ennemi du Bief depuis. L’homme avait su convaincre par la diligence de ses patrouilles et l’opportunisme tactique qui avait permis de défaire l’ennemi.
La bataille n’était qu’une escarmouche ; dans la Néra des masses de dizaines de milliers d’hommes s’étaient déjà affrontés. Sur la frontière dornienne, les affrontements étaient également plus denses. Mais ce n’était qu’un prélude à une seconde campagne de l’Orage qui serait tout autant violente que la première.
Débarrassé de cette menace immédiate, le Roi avait désormais les mains libres pour lancer son armée en campagne, et c’était là, tout ce qui importait pour Mern IX.
Points de l'Orage -5pts bataille mineure perdue
+0pts objectif seulement en partie rempli
Points du Bief+5pts bataille mineure gagnée
+5pts objectif rempli