Je ne peux qu'être concernée par les flammes qui embrasent peut à peut Westeros. La situation est malheureuse, car tant de morts auraient pu être évitées si les autres souverains avaient réellement désiré la paix et compris les projets grandioses des Targaryens. Au lieu de cela ils restent enfermés dans leur pauvre petit pouvoir, ne comprenant pas que la seule reine légitime est Rhaenys Targaryen. Si seulement il était possible de trouver une issue pacifique à ces conflits.

 
Les Velaryon ont depuis des générations été loyaux aux Targaryens, leur sang est même étroitement mélangé. Je suis parfaitement l'allégeance de ma famille en soutenant de tout mon être la Reine Rhaenys Targaryen. J'ai le sentiment qu'elle apportera une ère nouvelle, grandiose et florissante pour tous les peuples. Il suffit simplement de lui accorder un peu de temps et je suis certaine qu'elle saura faire renaître la grandeur de la famille Targaryen et même l'augmenter.


La guerre touche déjà notre nation, même si pour le moment nos terres sont préservées de toute escarmouches avec nos ennemis. Si le conflit devait malheureusement atteinte les terres de Peyredragon, je pense que j'affronterais avec courage les temps difficiles qu'ils amèneront, et que je ferais de mon mieux pour soulager les douleurs des nombreuses victimes peyredragonniennes qui ne manqueront pas d'en découler. Je n'ai aucune compétence offensive, mais avec mes connaissances des plantes je pourrais peut être être d'un certain secours.


Cet acte abjecte est innommable, inqualifiable. Comment pourrais t-on nommer homme cette engeance qui ne respecte pas la parole donnée et la sacralité des pourparlers. C'était une embuscade que certains jugeront comme un coup de maître, mais il n'en est rien. Ce n'est qu'une odieuse manœuvre que le peuple de Peyredragon et sa Reine vengeront, car si le Nord se souvient, Peyredragon aussi, et le dragon est rancunier.  

▪▪ Nana ▪▪ 23 ans ▪▪ 15 ▪▪ J'ai connu le forum par une amie qui jouait anciennement Tricia Gardener ▪▪ Le superbe contexte et le design sublime ▪▪ La tonne d'informations à enregistrer mais je devrais survivre ▪▪ DRACARYS ! ▪▪

     

Un dernier regard sur la demeure familiale de Larmack, une dernière larme et la jeune Lady lança sa douce jument à la robe alezane au galop. L'air lui fouettait le visage et tout ses soucis s'envolaient loin derrière elle. Bien qu'elle sache qu'ils reviendraient bien assez tôt Daena avait la naïveté de croire que pour quelques secondes encore elle parviendrait à les fuir.

Née dans la haute forteresse de pierre, illustre demeure de la maison Velaryon, forgée dans un mariage arrangé qui ne devait rien à l'amour et ne le connaissait pas elle n'en fut pas moins aimée par sa génitrice. Enfin un petit être dont elle pourrait s'occuper et qui n'était qu'à elle. En effet Nathaël Velaryon, courageux et fier maître des navires ne voulait pas de cette femelle. Un soucis et un soucis de discorde, voilà au pire ce qu'elle pouvait être à ses yeux, au mieux un moyen un peu coûteux de gagner en puissance. Ainsi se désintéressa t-il bien vite de la chose vagissante qui gigotait souvent dans les bras de son épouse. Il reprit bien vite le chemin de l'océan. Daena vécu ses premières années surprotégée par sa mère et ignorée de son père. Déjà elle se baladait beaucoup dans les forêts et sur les recoins de l'île. Mais ce qui lui pinçait le coeur était de regarder le merveilleux navire paternel quitter et rentrer au port sans que jamais tendresse ne vienne de sa part, bien qu'elle fasse tout pour briller à ses yeux.

Tout fut différent lorsque l'héritier mâle tant attendu pointa le bout de son nez. Une si petite chose avait apporté bien plus de joie qu'elle ne s'y attendait. Néanmoins elle n'était pas jalouse du petit Aethon, bien au contraire. Douce et patiente elle aimait beaucoup jouer avec lui et lui raconter des tas d'histoires que son imagination fertile lui dictait. C'est par cette arrivée que Nathaël Velaryon consenti enfin à accorder quelque attention à sa deuxième fille, la seule légitime. Il l'emmena enfin sur le grand navire que Daena adorait tant admirer, et lui fit découvrir quelque peu son univers, pour son plus grand plaisir. Il ne put que s'attendrir de l'innocence et de la candeur qui s'épanouissait devant lui.

Cependant jamais Ser Velaryon ne laissa ses sentiments guider ses choix. Il offrit sa fille au service de la famille royale de Peyredragon. Si l'évènement terrorisa l'enfant elle était tout de même heureuse de sortir de la rigidité et de la surprotection maternelle. Lady Velaryon quant à elle ne fut point enchantée d'une telle nouvelle, mais comme beaucoup de femmes elle n'avait rien à dire, elle ne pouvait que conseiller une dernière fois sa fille avant de la voir disparaître dans la brume. Ainsi si les premiers temps du voyage furent effrayant tout changea avec la rencontre de celle qu'elle allait devoir suivre et divertir. Rhaenys Targaryen, la plus jeune princesse Targaryen, si belle et si vive d'esprit su lui retirer toutes ses craintes. Les présentations passées, une complicité presque trop belle pour être véritable se mit en place. Daena ne voulait pas rater un seul instant qu'elle pouvait partager avec la princesse et déplorait souvent de ne pas pouvoir la suivre à tout moment. Elle reçut les mêmes enseignements qu'elle, elle apprit donc l'ancien valyrien jusque dans ses subtilités les plus poussées et comme son modèle choisit de prendre le dessin pour talent, en plus de la musique.

Les années passèrent, et si quelques incidents se produisirent rien n'entamait jamais l'amitié des deux demoiselles, elles étaient aussi unies que des sœurs jumelles. Daena assista à tous les évènements importants de la princesse, comme son premier sang ou lorsqu'elle reçut son œuf de dragon. Très curieuse, Daena ne put s'empêcher d'envier Rhaenys et de désirer elle aussi pouvoir avoir un compagnon aussi puissant et majestueux. Malheureusement cela n'était pas son destin et si elle en fut un peu peinée, la chose s'estompa bien vite. Elle suivit avec attention le lien qui se développa entre Meraxès la dragonne et Rhaenys, fascinée qu'elle était par la nature, sa faune et flore et particulièrement par les dragons. Férue de grand air la demoiselle passait les rares temps morts à rechercher la compagnie de la faune peuplant la capitale. Lorsqu'elle ne pouvait passer son temps à faire rire Rhaenys aux éclats, la jeune femme embêtait alors Orys, le bâtard Targaryen, qui à ses yeux devint bien plus que cela, un premier amour non réciproque, qui se dilua en une relation fraternelle étroite. Telle la rose qui s'épanouit Daena gagna chaque jour en beauté et en grâce, elle apprit à devenir une parfaite femme du monde, mais eut toujours bien du mal à gagner en maturité.

Tout ne peut malheureusement pas se passer à merveille pour toujours. La déchéance commença par la perte successive du couple régnant de Peyredragon. Un chagrin immense secoua la jeune femme qui les avait toujours considérés comme des parents de substitution, elle qui ne voyait que très peu sa véritable famille. Elle se renferma quelque peu après cela, se plongeant dans le dessin, l'étude de la nature et dans sa relation avec Rhaenys pour oublier mais aussi et surtout pour la soutenir dans cette perte qui était encore plus grande pour elle. Les années auraient pu après cela s'écouler paisiblement, mais les Targaryen avaient de plus grands projets, et cela coûta la vie du tout nouveau roi et frère de Rhaenys ainsi que de sa sœur aînée et princesse. La rage et le chagrin s'empara de Daena aussi violemment qu'elle faillit s'effondrer lorsque les paniers contenant les têtes couronnées furent ouverts. Elle fut l'une des premières à jurer allégeance à Rhaenys, la dernière héritière légitime du trône et ne fut pas choquée que Orys nouvellement légitimé proclame Rhaenys Reine des Sept Royaumes, car à ses yeux il ne pouvait en être autrement. Tout son être crie vengeance contre ce crime atroce, elle désire ainsi s'engager bien plus pour le royaume.

Daena participera aux festivités données à Goëville et soutiendra totalement Orys dans les épreuves. Elle trouve le voyage splendide et est très curieuse des paysages étrangers qu'elle n'a jamais vu. Il est décidé quelques temps après qu'elle serait envoyée dans la baie de la Néra pour tenter de convaincre les seigneurs encore indécis de prendre le parti du dragon et de combattre à leur côté pour gagner la guerre déclarée à Harren le Noir. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu et Daena est retenue dans le château de la maison Rosby, car le massacre de Sombreval a poussé le seigneur du mauvais côté. Cette expérience s'avère très traumatisante, Daena est prise d'une immense angoisse et perd tous ses repères. C'est ainsi que lorsqu'elle est délivrée par le roi de l'Orage Argillac Durrandon, sa langue se fait trop bavarde, et elle révèle presque sans le vouloir une information capitale. En effet lors d'une de ses nombreuses explorations du château de Peyredragon elle a découvert une cache où est dissimulé de nombreux œufs de dragons. Méraxès n'est donc pas la dernière représentante de son espèce et c'est un atout secret de la reine Rhaenys qui s'effondre par sa faute. Ce faux pas ne manquera pas de parvenir aux oreilles de Rhaenys et la sentence ne se fera pas attendre.

L'exil, écartée de la cour et de la présence de sa plus proche amie, Daena est renvoyée à Larmack. Tous lui signifient parfaitement combien elle a pu décevoir et fauter. Désespérée et assaillie par la honte la jeune femme ne montre pas ses larmes mais s'enfonce petit à petit dans la déprime, ne passant son temps qu'avec sa mère qui est comblée de revoir sa fille. Elle la couve fermement mais tout en pensant à lui changer les idées par de nombreux travaux de couture. L'envie de nature et de découverte de Daena s'estompe et elle perd même le goût du dessin. Elle apprend au château de Larmack la légitimation d'Orys et s'en réjouit, sans pour autant pouvoir le lui exprimer car elle n'ose plus lui écrire. Daena se plonge dans l'étude de l'histoire, et elle découvre alors qu'elle est la cousine de la reine, mais même cela ne la réconforte pas. Elle perd totalement confiance en elle et n'ose plus faire des initiatives bien qu'elle veuille à tout prix racheter son erreur. Elle sait très bien qu'elle a perdu totalement la confiance de celle qu'elle considère comme une sœur et un modèle, et sa plus grande frayeur est que ce soit irréversible.

La nouvelle de son mariage avec un inconnu bieffois tombe sans que Daena ne s'y attende. Il est sûr qu'avec la maturité de sa nature atteinte, les prétendants ne manquaient pas, car une belle demoiselle de haute maison n'est jamais en reste d'opportunistes. Cependant celui semble avoir les grâces royales de Rhaenys et de son père. Elle ne bronche donc pas et accepte d'escorter le jeune homme lorsqu'il lui rendra visite. Angoissée à cette idée elle ne sait que penser d'Aylan qui finalement lui a fait une forte impression lors de cette escapade. Orys n'a pas manqué de la mettre en garde contre les charmes de cet homme qui cacherait autre chose, une ambition que même Rhaenys n'a su déceler. Malgré tout Daena reste naïvement convaincue de la sincérité du Redwyne, elle calme tant bien que mal la raison avec son cœur qui petit à petit accorde de l'importance à ce fiancé exotique qui peut être lui permettra de remonter dans les faveurs de sa sœur de cœur.

En parallèle, la guerre gronde de plus en plus. Des batailles sanglantes ont déjà eu lieu, mais Westeros n'est pas encore totalement enflammé. Les prochains mois vont être décisifs. Le Bief jusque là encore neutre prend position et elle se trouve être la mauvaise, ce qui compromet son mariage. Daena sait qu'elle ne doit pas s'impliquer dans ces affaires politiques, mais sa curiosité reprend toujours le dessus et son caractère fait que l'inactivité à laquelle elle se force la déprime. Elle reste donc en observatrice des grands de ce monde. Elle a d'ailleurs appris le mariage prochain de Rhaenys avec le roi du Nord Torrhen Stark, et celui d'Orys avec la princesse Deria Martell. Elle s'inquiète énormément pour eux, et désirerait ardemment des nouvelles de leur part, sans pour autant oser prendre elle-même la plume.