Sujet: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 3:42
Marei Qorgyle
- 39 ▪ Fiançailles de Lewyn Santagar, héritier de Bois-moucheté, fils de Theodan Santagar, et de Lemore Dalt, fille cadette de ser Pesos Dalt. - 30 ▪ Mariage de Lord Lewyn Santagar et de Lemore Dalt à Boycitre. - 31 ▪ Naissance de Nymeria et de Trystan Santagar à Bois-moucheté. - 28 ▪ Naissance de Marei Santagar à Bois-moucheté. - 14 ▪ Mariage de ser Dezyel Qorgyle et de Marei Santagar à Le Grès. - 11 ▪ Naissance de Theodan Qorgyle, héritier de Lord Qorgyle et de Lady Qorgyle. Il est un enfant bâtard. - 7 ▪ Mort à la naissance d'Elinor Qorgyle, fille légitime de Lord Qorgyle et de Lady Qorgyle. - 4 ▪ Mort de Lord Qorgyle, tué lors d'une rixe avec des soldats Bieffois à la frontière. Des funérailles en grande pompe sont organisées par sa veuve. - 3 ▪ Mort de Theodan Qorgyle, emporté par une forte fièvre. 0 (MOIS 3) ▪ La Dame de Grès soutient les Martell. 0 (MOIS 4) ▪ La Dame de Grès assiste au Carnaval de l'Opulence, en compagnie des Santagar. 0 (MOIS 6) ▪ Les maisons Qorgyle et Buckler négocient des éventuelles fiançailles entre Lady Qorgyle et le Martel des Portes Sanglantes.
Lignée ▪ Lord Lewyn Santagar et Lady Lemore Santagar (née Dalt) ont trois enfants : les jumeaux Nymeria et Trystan, et Marei. Nymeria Santagar a épousé le second fils de Lord Uller, dont elle a eu un enfant. Trystan Santagar a pris une amante de coeur, Jeyne Sand, avec qui il a eu quatre enfants. Quentyn Santagar, frère cadet de Lewyn, est veuf et père de deux enfants. Myles Santagar, benjamin de la fratrie Santagar, est décédé à la suite d'une maladie.
▪ Vingt-huit ans ▪ ▪ La Nébuleuse ▪ ▪ Bois-moucheté ▪ ▪ Grès ▪ ▪ Dorne, Dame (Qorgyle) ▪ ▪ Santagar ▪ ▪ Qorgyle ▪ ▪ Dame de la Maison Qorgyle ▪ ▪ Veuve ▪ ▪ Je suis fidèle à mon souverain ▪ ▪ Je suis pour la guerre ▪ ▪
N°1 ▪ Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné?
Marei n’est pas surprise par les tensions qui déchirent les divers royaumes. Il suffit d’ouvrir un Livre d’Histoires pour comprendre que le monde est ainsi fait, et surtout, que les hommes sont ainsi faits ; de conquêtes en conquêtes, d’agressions en agressions. Concernée, elle l’est assurément. Les frontières ne sont plus sûres, et à l’intérieur même de la principauté… Des voix s’élèvent, des mines s’obscurcissent. Il est difficile de fermer les yeux, surtout en étant à la tête d’une Maison.
N°2 ▪ Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre?
Loyauté et fidélité sont deux valeurs importantes pour les Santagar, et Marei a été élevée en ce sens. Elle a prêté allégeance aux Martell, et elle n’entend pas revenir sur ce serment de sitôt. Certes, les évènements actuels sèment le trouble au sein de la principauté, et quelques uns préfèrent agir de leur côté… Mais à ses yeux, il semble que la famille princière s’évertue à rétablir un semblant d’ordre et de protection au sein de Dorne, et cela est suffisant.
N°3 ▪ Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction?
La Dame de Grès est prête à s’engager et à se rendre sur le front. Elle n’est pas apeurée à l’idée de combattre auprès des siens ; au contraire, ce serait un honneur que de mourir pour protéger sa terre et son peuple. Que son sang, enfin, rejoigne le sable de Dorne. Ayant reçu une éducation martiale, Marei a été préparée à défendre et à tuer. Toutefois, si une issue pacifiste est possible, elle favorisera celle-ci. La violence est une maladie et certaines guerres sont utiles, d’autres non. Cependant, et à une exception, la Dornienne est prête à déroger à ce code de vie pacifiste. Elle éprouve une haine profonde pour les Bieffois, et elle entend se venger, d’une manière ou d’une autre, de la mort de son époux. L’idée que ces infâmes lorgnent aux frontières la révulse. C’est pourquoi elle a fermé un oeil lors des soulèvements à Dorne. Absente lors du Grand Banquet d’Hautjardin, son mépris et sa rancune envers le Bief ont été alimentés par les nombreuses exactions commises. Aussi, elle a subi des pertes humaines durant la bataille des Hautes Terres.
N°4 ▪ Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte?
Tout cela lui semble bien lointain. Harren le Noir… Aegon Targaryen… Puis Marei n’y était pas. Elle est davantage préoccupée par les affaires de Dorne que par des… embuscades organisées à l’autre bout du continent. Les hommes se meurent, Valar Morghulis. Certaines s’assassinent, d’autres s’empoisonnent ; des rois, des princes, des petites gens. Non, vraiment, la Dame de Grès n’y songe pas beaucoup.
Entre vous et nous.
▪▪ Sterennade ▪▪ Vingt-et-un ans ▪▪ 13/20 ▪▪ Grâce aux topsites. ▪▪ Le contexte et le niveau d'activité. ▪▪ Tout ce gris tristounet ▪▪ Dorne FTW ! :roro: ▪▪
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 3:43
Savoir des mestres
Dans l’ombre tiède et solitaire, elle vient à toi. Grande, vaste Mnémé. Tu étends tes bras infimes, si obscurs. Ses yeux distraits peinent à deviner tes courbes ; elles sont indistinctes, latentes. Elle t’implore, toi, les vestiges, les ruines. Quelques doigts caressent les cordes d’une lyre de Santagar, au bois terni et rugueux. Laisse entendre ta voix, qu’elle s’enlise dans l’étrange abysse des souvenirs. Chante ! Chante une vie, prise parmi tant d’autres : silhouette captive et fuyante.
i. Les astres, par onze. Et si la nuit tombe, je ne vois que deux étoiles : celle du Soir, et toi.
Une, deux, trois, quatre… six, neuf, onze années défilent, limpides et lisses. Elles coulent, le long du fil, baignées d’une belle lumière ; celle d’une journée d’été, à la chaleur écrasante. Quand le Soleil, glorieux et arrogant, frappe de sa clarté. Niché, tout là haut, prince cruel. Un doux parfum acidulé flotte dans l’air. Une brise taquine l’emporte jusqu’à ses narines palpitantes ; et, piquée, inhalant à une, deux, trois reprises, la jeune fille s’élance vers les citronniers. Seule, joyeuse, elle tourne ses joues rosies vers l’astre céleste, défiant une lumière trop vive. Elle lève sa main, et écarte ses doigts ; les rayons traversent, et ondulent au gré de ses légers mouvements. Non loin, une fontaine à eaux. Charmée par le clapotis de l’eau, son ruissèlement continu et rassurant, l’enfant plonge son bras dans le petit bassin. Son regard erre sur les dalles de marbre, miroitantes et luisantes. Elle ignore les ombres, tout près, qui hantent les allées fleuries. Ces voix sévères et froides. Elle demeure, chétive, dans son refuge. « Serait-ce ton souvenir d’enfance ? Le plus beau ? » — « Oui, un songe âpre et distant, parfait et défaillant à la Mnémé ». Les autres surgissent, flous, des esquisses brouillonnes. Quelques visages. Mais ils ne restent pas : qu’ils soient anodins, ou infidèles. Les fragments passent sur le fil, et puis, un persiste.
« C’est ton oncle, n’est-ce pas ? » — « Oui, Myles ». L’enfant s’avance vers la figure étendue sur le lit. Ses yeux guetteurs s’attardent sur les visages présents. Elle découvre des mines figées, empreintes de… solennité. Une gravité excessive. Des muscles se contractent, là, au coin de sa bouche ; une veine tape furieusement contre un front blêmi. Et surtout, ça pue. Une odeur putride et nauséabonde se dégage du dormeur. Il sent la Mort, qui, imminente, s’empare de lui. La Mort… Elle n’y pensait pas. Pas trop. Son regard tombe sur les doigts crispés, semblables à des griffes. Les ongles noirs contrastent avec la peau, bien pâle. Les cheveux, longs et emmêlés, cascadent sur les épaules du mourant. Ils étaient si beaux… avant. Aussi doux que de la soie. Ils reflétaient l’astre royal, tranchants. Aussi, la jeune fille aimait y glisser quelques doigts audacieux. Un petit sourire dardait sur les lèvres de Myles, et il penchait légèrement la tête, pour qu’elle puisse, davantage, goûter à la douceur de sa chevelure. L’oncle n’était pas un bel homme. Pas comme le maître d’armes, Trystan. Ni même comme son père, avec ses traits réguliers et sa mâchoire prononcée. Virile. Non, Myles avait les joues creusées, et des yeux ternes, d’un noir insipide. Un nez crochu. L’enfant n’ose pas lever les yeux, et contempler le triste spectacle… Le ravage sur sa peau. L’odeur est insupportable. Elle veut s’en aller. Mais il faut attendre le dernier soupir. Il vient, à peine perceptible, au bout d’interminables minutes. Et les occupants de la pièce peuvent s’enfuir. La jeune fille ne tarde pas, et vite, vite, longe les couloirs. L’or resplendit, enfin, sur les murs. Puis les jardins. Elle se penche, pris d’un haut le coeur, et se déleste promptement de son déjeuner dans un buisson. L’enfant reste sous les rayons du Soleil, de longues heures ; palpant sa poitrine, contemplant sa peau basanée, elle se rassure dans la vive chaleur. Elle ne songe pas à être triste, si ce n’est quelque temps après.
Un nouveau morceau apparaît, harmonieux. Il inonde une salle circulaire, dont les fournitures sont rehaussées de plaques d’ivoire. De grandes fenêtres laissent pénétrer la lumière, révélant la beauté du décor finement ciselé. Orné de tapisseries riches et colorées. Mais la jeune fille est capturée par le plafond, et le tableau peint. Une scène de gloire et d’éclat. Des lances jaillissent, ici et là. Souvent, elle est surprise, la tête levée, l’esprit hagard, rêvant à des contrées éloignées. Les musiciens arrivent, chargés de leurs instruments. Un silence étrange règne, un instant. Il est rompu par les accords, les cordes qui tendent, et frémissent. La fille s’élance, en grâce, et toune, s’abaisse, virevolte. Son corps se plie au gré des notes habilement distillées, et comme soumise à un enchantement, elle se donne au tourbillon. Sans effort apparent, elle suit le mouvement, et ses bras se déploient, aillés. Une, parmi d’autre : fière danseuse de Dorne.
ii. L'aurore et ses larmes bleues. Que ressens-tu, alors que mes dents déchirent ton coeur ?
Et le sang. Elle le sent, au creux de ses cuisses. Inquiète, surprise, l’enfant marche au travers des voutes boisées. Au dessus de sa tête, le ciel dominant se charge d’obscurs nuages. Elle inspire de longues bouffées d’air, lourdes d’azote. Tentant de calmer son coeur furieux, ses mains fébriles s’accrochent aux branches épineuses… La jeune fille arpente les allées sinueuses et désertées, en raison de l’Orage. L’étendue céleste est crevée d’éclats lumineux, et ils rugissent. L’enfant ne sursaute pas, laissant ses yeux hagards parcourir la ville. Elle s’étend à ses pieds, imperturbable. Du haut des remparts, figure solitaire et frêle, Marei Santagar maudit la terre, le ciel, l’air même… La moiteur entre ses jambes. Le temps s’écoule, et elle se fige en statue poliade ; ruinée, désespérée. Résignée. Puis, une à une, et bientôt en masse, les gouttes transpercent le ciel. L’enfant accueille à bras ouverts les larmes tempétueuses. Rapidement, les fins tissus collent à sa peau trempe, et elle essuie, avec hargne, les traces pourpres ; symboles funestes d’une fin et d’un renouveau. Son regard noir se pose sur les hautes tours, et relevant ses robes désordonnées, elle s’avance.
« Tu épouses ser Dezyel Qorgyle » — « Oui, j’approchais de mes quinze ans ». Le drap immaculé repose sur son corps, alangui sur la couche. Ses doigts caressent distraitement le tissu, orné de quelques symboles, brodés d’or. Des scorpions, semble-t-il. Mais ses yeux sont clos, et elle rêve à des estrades circulaires, aux citronniers… Panthère captive, prise entre les pinces acérées. Elle frémit, en souvenir de ses mains baladeuses, curieuses, avides. Des touches expertes et plaisantes. Indésirées, aussi. La jeune fille se relève, et la toile de lin coule jusqu’à ses hanches, dévoilant une poitrine naissante. Une peau embrassée du Soleil. Ses épaules sont frêles encore, et sa chevelure d’ébène cascade au gré de ses mouvements. Son époux, fier Dornien de vingt-trois années, repose à ses côtés. « Dezyel ». Un seul regard, sur son torse de bronze, et elle se lève, complètement nue. Désemparée. Elle surprend son propre reflet, et s’approche du miroir disposé près de la fenêtre. Enfant femme. Elle contemple ses membres, et un sifflement s’échappe de ses lèvres gonflées. L’aube aux doigts de rose apparaît, triste, morose. Bleue. Entrouvrant les vitres, elle goûte à l’humidité ambiante. Elle écoute la respiration du dormeur insouciant et satisfait. Ce voleur de Nom. Elle se sent orpheline : d'un bout d'elle-même, de sa terre. Santagar. Adieu... ! Les allées qui serpentent, parées de boutons rougissants. L'odeur des citrons, que la brise transporte. Les éclats des épées ; retentissants, au loin. Ses yeux se dirigent instinctivement vers sa besace, apportée et rangée par les servantes. Là où demeure une dague, au fer froid et étincelant. Elle veut la saisir et la tenir dans sa paume. Le manche est simple, dépourvu d'ornements. Pas de pierres précieuses. Ni d'or incrusté. Juste le tranchant d'une lame. Une folle pensée traverse l'esprit de la jeune fille. Quelle sensation... ? Si elle empoignait l'arme et la glisser dans la chair tendre, là, dans le creux frémissant de la gorge. La peau d'airain se verrait-elle souiller à profusion par un flot pourpre ? Et dans ses yeux écarquillés, ces belles pupilles brunes, quelles émotions ? L'enfant s'extirpe de ce songe criminel, et éloigne les chimères... Revenant au souffle régulier de son époux assoupi. Elle se retourne, pour contempler ce corps d'homme ; les lignes droites et dures de la poitrine, les muscles saillants des cuisses. Son penis, mou, perdu dans une toison d'ébène. Elle fixe sans sourciller cet homme, le sien. Porteuse de sa semence... La jeune fille se frappe alors le ventre, fort, du plat de sa main puis avec le poing serré. Qu'elle soit damnée s'il s'arrondit.
Dans le clappement régulier et retentissant, la jeune Dornienne aspire à l’insouciance. Elle invoque ses Muses, les ombres lointaines et idéales. La voix chaude et puissante d’un homme s’élève dans la grande salle, et elle lui obéit. Les paupières papillonnantes, prise par la magie des mots et des coups de tambour, elle tournoie, s’abaisse, en grâce. Un habit d’or épouse son corps, métamorphosé ; les lignes s’affirment et s’affinent en des courbes sensuelles. La silhouette, indéniablement féminine, captive le regard ; elle devient Lumière pour les spectateurs, semblables à des papillons de nuit. Certains se pressent pour mieux deviner ses formes suaves. Son ventre et ses hanches ondulent, au rythme de la musique. D’un regard ardent, Marei observe l’assistance conquise par le tableau qu’offre l’ensemble des danseuses. Un sourire carnassier trône sur ses lèvres.
iii. La nuit pourpre aspire les râles. Laisse les Dieux parler doucement de nous.
La femme détourne légèrement la tête, et ses lèvres entrouvertes accueillent une bouffée d’air salvatrice. Entre les baisers ardents, elle chavire de bon coeur. Elle offre sa gorge, pleinement déployée, où perlent déjà quelques gouttes de sueur. Dans l’ombre complice et étouffante d’une chambre, dissimulés par les lourdes tapisseries vermeil, les amants s’apprivoisent pour entamer les mouvements d’une danse bien connue ; ancienne et primitive. La suave Dornienne soulève un pan de chemise, dévoilant une peau de bronze, choyée par l’astre suprême. Ses doigts caressent le bas du torse, palpitant, à l’affut. Les muscles se tendent à son léger passage, et elle ne fait qu’attiser la flamme. Taquine. La jeune amante se penche vers son compagnon, fougueux soldat. Elle est hantée par ses yeux obscurs, et la courbe de sa bouche pleine… Sa voix basse. Ses mains calleuses. Le plaisir, le long de sa langue, a une saveur amère. Elle s'abandonne au délire fiévreux, à la moiteur de ses mains, au va et vient lancinant. Il est glorieux, cet homme ; dompteur de chevaux, il manie l'épée et la lance. Son regard est doux, lorsqu'il s'égare vers la Dame de Grès. Au dessus d'elle, il lui caresse sa poitrine encore haletante, luisante à la lueur des bougies. La main descend, jusqu'à son entrejambe, et elle gémit du geste. Son souffle rauque s'élève dans le silence. Elle adore les odeurs de la passion... La chaleur moite, le goût de sa peau d'airain. La dame songe, posant une main sur son ventre légèrement arrondi. Enceinte... Elle peut le sentir. Elle manque d'appétit... Ses seins sont gonflés, et les nausées... Un étrange sourire étire ses lèvres ravagées. A ses côtés, son bel amant s'endort. « Mais toi, tu ne trouves pas le sommeil. — Non, je pense à cet enfant, ce second à venir ». Elle quitte la ville ombreuse, et s’en retourne à Le Grès. Son regard tombe sur l’étendard rougeâtre, et les trois scorpions ondulent à la volonté du vent. Une maison d’ombres, et de silences, et d’ennui. Elle discerne la silhouette svelte de son époux, entouré de ses conseillers et compagnons d’armes. Et tous les autres. Ces étrangers, encore. Son fils s’approche, le portrait de son père ; des traits qui lui sont chers, et cruels, aussi. Un sourire hésitant éclaire son visage, et il parvient à émouvoir le coeur de la Dornienne dont l’organe s’enlise, jours après jour, dans un givre hivernal. Six ans, déjà. La dame lève une main, et son index frôle la joue juvénile. « Mon fils ». Elle le regarde, d’un oeil tendre et fier. Marei dissimule le trou béant qui loge en son sein, et s’enquiert de l’état de son garçon. Son Soleil. Prince du ciel. Prince du coeur.
Un cri déchirant passe ses lèvres blêmes. Elle tient le corps minuscule et ensanglanté dans ses bras, et comme pour la bercer, chavire, en avant, en arrière… Des larmes s’écoulent le long de ses joues creusées, et un râle rauque, plaintif, pitoyable s’élève dans la chambre. Une des servantes détourne le regard, saisie d’une vive émotion. Marei Qorgyle ignore le sang qui se répand, entre ses cuisses écartées. La douleur étreint si violemment sa poitrine, qu’elle suffoque, et ses yeux perlés divaguent. Longtemps, elle fait ce mouvement de bascule. Et elle s’arrête, pour contempler sa fille morte née. Morte née, quelle drôle d’expression, pense-t-elle. D’une voix chevrotante et méconnaissable, elle lui chante un air de Santagar. Les paroles célèbrent les allées et venues d’un glorieux combattant. Comme son père. Elle chante les hauts faits, et l’Amour, et la Mort ; et la souffrance, la perte indicible Elle s’imagine que les Dieux la punissent d’avoir aimé un autre homme... Maudite pour s’être approchée, un peu trop près, du tendre Soleil. Damnée, pour avoir oublié l'époux qui lui avait été donné.
iii. Souviens-toi que tu vas mourir. Où sont le cheval et le cavalier ?
« Et puis, les Ténèbres s’étendent à ta demeure. Dezyel disparait le premier ». Il n’est pas un homme détestable, seulement… austère, parfois. Et l’épouse se surprend à guetter la lueur affectueuse dans ses yeux bruns. Sa silhouette remarquable, sa voix de velours, et sa volonté de fer ont raison de ses réticences passées ; de ce mur qu’elle a dressé, depuis un certain matin. Les mots se bousculent au bord de ses lèvres, mais le silence pesant demeure. Il tend une main vers elle, et l’ombre d’un sourire passe sur son visage. Le Seigneur s’éloigne et chevauche vers sa fin ; il ne passera pas la frontière. Alors, la Maison Qorgyle se retrouve orpheline d’un homme respectable, engagé auprès des siens. « Et puis, l’héritier… ». « Laisse… Laisse-moi… partir ». Le souffle rauque s’éteint, et Lady Qorgyle lève un regard hanté vers son jeune fils. Son teint hâlé n’est plus, recouvert d’un pâle linceul. La lueur, autrefois pétillante, vacille dans ses yeux. Ses lèvres entrouvertes laissent échapper un râle infime. La mère, prise de désespoir, serre son enfant tout contre sa poitrine. Elle ne peut pas… Elle ne veut pas. Quelques minutes s’écoulent, et la respiration haletante persiste, encore, un peu. La dame se redresse, blême comme la Mort qui est devenue, au fil des ans, une terrible compagne. Elle s’est invitée en ce lieu désolant, marquée par les deuils et les regrets. La Fatale étend ses bras obscurs, pour étreindre Theodan. Marei considère la pièce mal éclairée, les quelques meubles disposés, et le lit à ses pieds ; il est si jeune, elle ne comprend pas… Pourquoi lui avoir donné un fils, si ce n’est pour lui ravir ? Elle maudit la terre, le ciel, l’air même… Se détournant du lit mortifère, la jeune femme jette un regard vide au travers de la fenêtre. Seule, désespérément seule. Alors le couchant darde ses ultimes traits, se noyant dans les étendues bleuâtres, et la nuit apparaît. Le Soleil se meurt, et son fils.
« Ensuite ? » — « Rien, ou presque. Le temps apaise les plaies béantes. Les souvenirs et les ombres demeurent. Enfermée dans ma solitude, j’en oublie le désordre qui afflige les terres voisines. La nôtre aussi. Les tumultes grondent et grossissent au dehors, et il faut réunir le conseil, rédiger des missives, et se préoccuper de politique de jour en jour. Je m’y attèle, concernée par les exactions et présages funestes, et je m’entoure d’hommes compétents et fidèles. Je le crois. Je reste proche de Bois-moucheté, forcément… ». Certains doivent partir aux frontières, au Sud, là où grandit le trouble. A nouveau, il faut contempler le dos tourné des époux, des frères, des oncles, des pères, dont les silhouettes se découpent peu à peu à l’horizon… Chevauchant pour guerroyer, et repousser l’ennemi paré de Fer. Pour qui se prennent-ils, ces marins à qui l’on a donné des armes ? Dépourvus de dignité, et d’honneur… Qu’ils puissent tous brûler sous le Soleil ardent de Dorne !
Les affiliations
Fiancé potentiel
Les Maisons Qorgyle et Buckler ont pris contact pour négocier un mariage. Les fiançailles entre Argella Durrandon et Roward Martell ont donné quelques idées à certains nobles des deux régions concernées, et notamment Lord Ilyes Buckler. Ce dernier, par l’intermédiaire d’Argilac Durrandon, a eu vent du veuvage de Marei Qorgyle. Il a depuis échangé plusieurs corbeaux avec la Maison dornienne, qui a répondu favorablement. Si un mariage est organisé, le domaine Qorgyle reviendrait à l'oncle de feu Dezyel Qorgyle, Oberyn.
Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 7:58
Bienvenue sur le forum, beauté du sud!
Fire, Blood & Winter | House Braenaryon Let it be War
I never wanted this. I never wanted to unleash my legions. Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will. So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn. Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more. And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.
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Torrhen Braenaryon
Fire, Blood and Winter.
Messages : 54723 Membre du mois : 188 Maison : Braenaryon Caractère : Loyal - Secret - Stratège Célébrité : Christian Bale
Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 9:11
Oh quel superbe avatar ! Bienvenue parmi nous *-* (Une dornienne, ouaaaais !)
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 9:23
Une dornieeeeeenne
Bienvenue parmi nous !
Bon courage pour ta fiche et n'hésites pas si besoin
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 9:30
Bienvenue et bon courage pour ta fiche ! :hello:
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 10:11
Bienvenue jolie dornienne et courage pour la fiche !
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 10:41
Bienvenue charmante dame de Dorne
Bon courage pour ta fiche, j'ai hate de voir ce que la maison aux scorpions nous réserve !
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 12:23
Très bon choix de maison
Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fifiche ! Si tu as besoin n'hésite pas !
(et ton vava est magnifique, d'ailleurs )
Invité
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 13:07
Bienvenue sur le forum et bon courage pour ta fiche !
Invité
Invité
Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 13:58
Bienvenue la dornienne Bon courage pour ta fichounette j'ai hâte de voir ça
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 17:01
Bienvenue Marei
Bon courage pour ta fiche =)
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 2 Juin - 22:36
Bienvenue
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Ven 3 Juin - 17:18
Bienvenue et bon courage
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Mer 8 Juin - 0:39
@TORRHEN STARK : Merci bien, roi du Nord
@ARIANNE MARTELL : C'est gentil, merci J'aime beaucoup Freida
@DERIA MARTELL : Peuplons Dorne :roro: Je te remercie.
@RONNEL ARRYN : Thank u :hello:
@ANDERS MARTELL : Merci beaucoup
@BOWEN GLOVER : Merci de ton accueil, charmant seigneur du Nord J'espère que ça te plaira
@SHARRA ARRYN : Merciii
@AYLAN REDWYNE : Thanks, buveur de vinasse
@ARGELLA DURRANDON : Merci bien :vert:
@LOHAN SAND : Je te remercie, compatriote
@KARNAL BUCKLER :
@THÉA KARSTARK : Merci Théa
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 9 Juin - 12:56
Me voilàààà!
C'est une très belle plume que tu as, j'ai pris grand plaisir à te lire ! Toutefois, j'aimerais que tu développes un peu les récents événements; Dorne et le Bief sont plus qu'à couteaux tirés, les hommes partent pour la guerre et les fer-nés ravagent ce qu'ils peuvent de Dorne :p
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Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 9 Juin - 15:43
Merci bien :vert: J'ai ajouté deux paragraphes relatifs aux récents évènements : à la question 3 (Bief), et à la fin de l'histoire (Fer-Nés).
Invité
Invité
Sujet: Re: Marei Qorgyle ╰ Sun-kissed ╮ Jeu 9 Juin - 15:47
Félicitation tu es validé(e) !
Savais-tu qu'un jour, il a perdu son alliance et que depuis, c'est le bordel dans la terre du milieu? Arhem excuses-moi, mais c'est que... C'est mon idole ! BREF !
Toutes nos félicitations !
Car oui, te voilà validé ! La classe hein ! Mais ne te repose pas sur tes lauriers trop vite, aussi confortables soient-ils, car il y reste encore quelques lieux à visiter, et dans lesquels tu dois poster. Nous t'avons fait une petite liste ci-dessous qui n'est pas exhaustive, mais qui t'indique les sujets les plus importants que tu dois aller voir absolument.