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 Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]

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MessageSujet: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyDim 8 Jan - 16:03



Friends, Brothers, Rivals
Torrhen Braenaryon & Orys Baratheon

Route de Fort-Darion, TERRES BRAENARYON, SEMAINE 1 DU MOIS 5 DE L’AN 2 DE L’ERE DES LUTTES
Quand je ne chevauche ni ne marche avec la troupe, j’écris. Beaucoup, et durant tout ce temps « libre ». Il y a des choses qui ne changent jamais, et celles qui consistent à me voir gérer un Empire aux frontières larges et aux terres populeuses complexifie et densifie le problème qui est le mien. Il faut sans cesse soutenir, planifier, imaginer, trancher. Heureusement d’un côté que je ne suis le potentat absolu de toutes ces terres fédérées, qui gère tout de la collecte des taxes aux décrets religieux, à la gestion de ses villes, bourgades, ports et forteresses. Je suis bon gestionnaire, mais je n’entends rien à tant de sujets que la tâche serait ardue, en plus que la disponibilité risiblement inatteignable. Je n’aurais pas le temps de tout faire. Mener ces peuples à la victoire, pour édifier leur sécurité commune est déjà bien assez. Si je ne meurs pas avant la fin de ce noble objectif que je me suis choisi et assigné, alors nous pourrons dire que j’aurais réussi.


L’armée marche vite et bien. Ce n’est pas tous les jours que nous gagnons un nouveau Royaume Fédéré, et que les ennemis d’hier sont les amis d’aujourd’hui et les frères de demain. Les conversations vont bon train dans les longues colonnes de troupes. Les plus anciens savent qu’il y aura d’autres campagnes, d’autres guerres. Que l’Empire est gourmand en vies d’hommes et de chevaux, et qu’il y a encore bien d’autres combats qui préleveront leur dîme sur leurs camarades. Les plus jeunes, eux, sont insouciants. Ils rêvent d’autres conquêtes, d’autres victoires à célébrer. Quand la colonne de la Garde remonte sur le flanc des sentiers le cohortes de piétons marchant baluchon sur le dos ou accrochée à la hampe des lances et des hallebardes, nous entendons fréquemment ceux qui planifient déjà la murge du siècle une fois de retour à la capitale, ou le nombre de passes que leur vaudra leur solde dans les bordels de Fort-Darion. Beaucoup rient de bon cœur, et lorsque nous sommes survolés d’un dragon les acclamations fusent. Je préfère voir l’armée ainsi qu’après Buron, c’est du moins certain. Il n’en reste pas moins qu’il leur faudra évacuer toute la pression des affreux combats des dernières semaines avant d’être prêts pour fondre sur nos prochains adversaires, qui devraient être bieffois ou ouestriens selon les mouvements des uns et des autres.


Au camp du soir, j’écris sur une tablette de bois, jambes à plat et dos à ma selle. Non loin paissent nos montures, dans des enclos de fortune. Les monstrueux destriers de la Garde sont les plus imposants de l’armée, ils sont aussi gourmands en fourrage et en eau une fois la marche arrêté. Le fumet des feux de camp sent bon le porc et le mouton, émincés dans des marmites remplis de crème du bétail suivant l’armée et des légumes ou racines de l’ordinaire. Ces sortes de pot-au-feu mijotent, et les outres de pinard passent de main en main. Je vois le Prince de Peyredragon remonter la but sur laquelle les tentes de commandement son dressées, sur la tourbe et la lande vallonnée que nous traversions aujourd’hui.



| Assieds-toi, Prince. Le repas sera servi. As-tu vu quelque chose de là-haut, ou sommes-nous sûrs d’être en sécurité pour ce soir ?[|/b] |


Qui sait, je ne dors jamais bien, que ce soit en campagne ou en château. Je pense à Isla, que je pourrais rejoindre ou faire mander. Mais j’ai tout ce courrier qui s’amoncelle…


| Stackhouse a encore remporté une bataille au sud, près de La Griffonnière. L’Orage risque de bientôt tomber, tandis que Vyprin est aux mains du Bief dans le nord du Conflans. J’espère que tu n’es pas lassé des carnages, car sitôt les fêtes de paix passées à Fort-Darion, nous devrons repartir. |


D’une boule froissée je lui envoie les nouvelles de Nelya ; réparation de nos navires à Fort-Darion, déroutes orageoises et siège des places fortes, pas de nouvelles des espions sur le siège que subit Argella, des rumeurs d’escarmouches autour de Vivesaigues, un nouveau Roi des Iles de Fer…


Les ennemis ne manquent jamais.



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Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyDim 8 Jan - 22:21

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 @Torrhen Braenaryon et Orys Baratheon  


«Appear weak when you are strong, and strong when you are weak.»

La guerre semblait connaître un nouveau tournant qui prenait une allure des plus rigides. Une véritable bénédiction après des mois de tourmentes et doutes sur ce que le commun pouvait percevoir de l’Empire. La chute du Val avait galvanisé le moral des hommes et des sujets impériaux. Par cette victoire critique, nous avions montré que le régime dirigé par la dynastie Braenaryon était capable non seulement de porter l’étendard de la victoire mais également, et surtout, de créer le ralliement autour de ses idées et de sa structure malgré un temps de crise. Il aurait été difficile de réclamer plus de ce royaume félon qui était revenu à sa juste place au vu des liens passés. Fort-Darion était désormais, au moins sur une carte, hors de danger d’une imminente menace et c’était là une puissante réussite pour l’avenir. Le front venait de se réduire et bientôt les forces impériales dans le Val se verraient redéployées à l’Ouest et au Sud. L’aurore était encore loin, toutefois, il y avait de solides raisons d’espérer que l’unification de Westeros se termine tôt ou tard dans les années à venir. Malgré la liesse des troupes, je me montrais bien plus modéré que la plupart de ces jouvenceaux, et j’ai l’impression d’avoir autant de rides que l’Empereur en disant ça, qui ne cherchaient que la gloire et la richesse. Un triomphe ne signifiait nullement que vous survivrez à la prochaine charge de cavalerie. A la rigueur ça fait gagner un peu en expérience, mais aussi en orgueil et je savais de quoi je parlais puisque j’avais été en quelque sorte ma propre victime.

Je n’étais pas un grand sentimental, et si ma vie allait au champ de bataille, je ne souhaitais nullement cela pour autrui. J’appréciais, et j’embrassais à pleine bouche -à défaut d’autre chose-, cette torpeur qu’offrait la guerre. J’avais il y a de cela plusieurs années voué ma vie à cet état de fait et il était déjà bien trop tard pour revenir sur cela. Était-ce une forme de fanatisme ? Certainement. Mais il fallait bien ça au vu des temps troubles que le continent traversait. Chaque nouvel obstacle semblait crispait un peu plus l’Empire, et Rhaenys qui n’était guère épargnée par les événements, ce qui ne pouvait que soulever mon inquiétude. Combien d’individus, soldats et civils, avaient perdu la vie sans jamais revoir les éclaircies du soleil. Combien de pupilles devra contenter l’Empire ? Combien de veuves ? Jusqu’où le sang ira-t-il pour finir d’abreuver les sillons secs des querelles de pouvoirs de fous refusant de reconnaître l’évidence de la légitimité des Braenaryons à régner sur Westeros ? Peut-être que le ralliement du Val changera la donne, mais mes espérances dans le domaine était bien maigre.

Depuis les cieux, sur le dos de Meraxès, j’observais les colonnes impériales s'atteler à la fondation d’un camp de fortune. Parfois même avais-je le sentiment de les entendre chantonner des hymnes ayant pour vertu la bravoure et le courage… puis d’autres fois des chants plus terre-à-terre qui était d’une appréciation différente. Je vous laisserais devenir ceux que je préférais au sourire niais que je pouvais afficher. L’astre solaire descendait péniblement pour laisser place à une pleine lune radieuse ; si celle-ci ne se retrouvait pas gâchée par les nuages qui s'amonceler au-dessus de nous, sa clarté devrait permettre à Meraxès -et moi- de pouvoir faire un nouveau tour de garde cette nuit. J’avais cette nécessité de devoir constamment être occupé afin d’échapper à cette colère qui grondait en moi et autant dire que voler sur un dragon était un excellent remède. Si on passait outre le risque de chuter de plusieurs dizaines de mètres, je restais encore bien gauche avec la créature ailée. Cependant malgré les risques, rien n’était plus plaisant que de sentir toute la force de l’alizée dans les cheveux sans aucun obstacle pour briser sa fraîcheur. C’était une sensation curieuse que mon esprit ne saurait retranscrire, peut-être à cause d’un manque d’érudition ou parce que je refusais de mettre des mots dessus. Mais toute chose avait une fin, et la dragonne finit par atterrir. Je me contentais de susurrer un merci à celle qui commençait de mieux en mieux à m’accepter comme cavalier de remplacement. Même si ce mieux était largement sujet à caution, à la place de manquait de tomber six fois de son dos, c’était désormais quatre.

Visiblement, l’heure du repas approchait cependant l’appétit n’était pas vraiment présent. D’ordinaire je serais aller rejoindre les troupes pour célébrer, mais mon esprit était encore trop embrumé de ma chevauchée. Alors que je remontais vers la colline où se dressaient les tentes de commandement, je fus interpellé par une voix bien trop familière pour que je ne puisse pas la reconnaître. Une voix qui provoqua un sourire à mes lèvres.     « Vôtre majesté. » Ma main droite vint frapper ma poitrine d’un coup sec. Je baissa légèrement l’échine et la tête pour saluer dignement mon empereur. Est-ce que cela m’agaçait ? Un peu, je n’étais pas vraiment coutumier de toutes ces tracasseries liées à l’étiquette, d’autant que j’ai un sérieux passif avec l’homme. Mais sans lui, je ne foulerais plus ce sol depuis un moment, alors je faisais l’effort, surtout devant nos hommes. « Il n’y a rien à signaler sir.  » J’éxécutais ensuite son ordre. En privé, jamais cela ne serait arrivé je puis vous l’assurer, et je me demandais si parfois il ne faisait pas exprès ou si c’était naturel. Toutefois, mon attention se reporta sur mon poing qui mit bien quelques secondes à se desserrer. Merde. Je dissipais bien vite ce fait en faisant étalage d’un peu d’arrogance. « Vous savez que je ne vis presque que pour les carnages. » Et le presque était lourd de sous-entendus que seuls Torrhen pouvait comprendre. De ma main sénestre je récupérais le document de notre chère intendante. « Pensez-vous que les Terres de l’Orage tiendront jusqu’à ce que les renforts arrivent ? » La situation semblait bien mal engagé et il serait absolument tragique de voir le premier royaume ayant rallié l’Empire tombait dans les mains d’un fanatique comme Manfred Hightower. « Souhaitez-vous que je prenne les devants et que j’assiste l’un des fronts ? Manquer les célébrations à Fort-Darion ne serait nullement un problème. » Je me doutais déjà de sa réponse, mais il fallait bien qu’elle soit posée. Seul, avec un détachement ou même avec un dragon, il serait terriblement dangereux de faire preuve d’un zèle qui briserait l’élan impérial.  

Tout en continuant à lire le document de Nelya, je l'interrogeais. « Les troupes sont jouasses en tout cas. Leur offrir une bulle d’air dans cette guerre est une bonne idée. Cependant, ne craignez-vous pas un relâchement de nos forces ? » On me demandait pas mon avis, mais je le faisais quand même, comme toujours.

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Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyVen 13 Jan - 22:35



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Route de Fort-Darion, TERRES BRAENARYON, SEMAINE 1 DU MOIS 5 DE L’AN 2 DE L’ERE DES LUTTES
Le jeune homme sourit de son habituelle dentition bien faite et de cet air rieur qui lui donne l’air encore si jeune, presque juvénile. Il est pourtant marqué par la guerre et par les combats. Autant que moi. Peut-être pas tant dans son apparence, mais je sais qu’il l’est dans son cœur. Il y a des choses que nous avons vues, que personne d’autre ne pourrait croire ou comprendre. Pas même Rhaenys, malgré son lot d’horreurs subies de son côté à elle. Jamais encore la belle n’avait connu pareil dénouement que le nôtre, dans la neige grasse de Buron et dans son froid glacial, où le sang se forme aussitôt en cristaux écarlates au bord des plaies des mourants. Il a encore sa belle gueule, lui, sa trogne qui toujours a souillé les jupons des jouvencelles sur le chemin de l’armée. Mais sa main d’épée ne vaut plus grand-chose, et même si je crois qu’il est du genre à chercher à développer les talents de son autre main… Il ne sera plus à ma hauteur, après m’avoir presque dépassé. Si jeune et si prometteur, et pourtant déjà touché au plus profond de sa chair. Nous sommes si proches et si éloignés. Comme l’homme que j’aurais pu être à son âge, et moi celui qu’il risque de devenir au mien. Dans tous les cas, nul bonheur, nul plaisir. Seulement l’écho de nos âmes respectives comme autant de rappels de tout ce qui nous unit et nous distingue pourtant, des abîmes fondamentaux qui ne seront jamais comblés malgré toutes les passerelles que nous pourrions jeter.


Il me salue d’un air martial, mais me contente que d’un bref signe de tête plein de respect, mais fugace, pour passer à l’essentiel. Orys me confirme qu’il n’y a rien dans les airs ou au sol qui puisse l’inquiéter.



| Tant mieux, je n’ai pas le cœur ce soir à imposer la discipline de fer d’ordinaire en place alors que ces hommes ont beaucoup souffert, et donné plus encore, en l’espace de seulement quelques semaines. |


Et pour cause… Craintes de batailles en cours de navigation, débarquement sous le crachin glacé des Piz, reprise de la mer, Fort-Darion presque encerclée, en tout cas menacée. Bataille du Trident, et son terrible bain de sang. Poursuite des valois et proximité de leurs montagnes, de leurs si fameuses portes sanglantes. J’ai une mine pensive, pourtant, quittant son regard pour le crépuscule au loin quand il évoque les carnages.


| Tes dieux t’en préservent, beau-frère. |


Ce n’est pas une marque d’affection, dans ma bouche. De lien reconnu, oui. D’une forme de proximité aussi. Mais j’aime Orys autant que je le méprise. Ce sont des sentiments qui chez moi n’ont pas besoin de bouillir comme chez les autres ; Rhaenys exploserait de ressentir ce genre de choses, mais ce n’est pas mon cas. Ma vie toute entière est faite d’amours trop forts et de déceptions profondes, voire d’une haine glacée qui pourtant me réchauffe l’âme. Orys continue, évoque l’Orage, parle de son devoir et de son ardeur à l’exécuter, comme toujours. Je reste coi. Je suis ainsi depuis toujours, le silencieux Roi du Nord, glacial comme à son habitude. Qui réfléchit plus qu’il ne parle, qui mâche ses mots. Le vieux loup balafré ne fait que se perdre quand il cède à l’inconséquence.


| Ces hommes vont bientôt sentir le sang, la merde et l’acier, Prince. Laissons les savourer. Ce n’est pas tous les jours que l’on conquiert un royaume en ne l’ayant vaincu que sur le champ de bataille, sans avoir besoin de prendre ses villes de vive force, de livrer la population aux drames coûteux de la guerre. |


Je préfère cela à pitié, pitié, un nouveau La-Mort-Aux-Loups ou un Wayfarer, ou je dois m’escrimer en exemples cruels. Je le regarde à nouveau.


| Je n’en sais rien pour l’Orage. Sa Reine est une tête brûlée, mais elle a plus de couilles que n’importe qui de ma connaissance. Elle est fichue de s’en sortir, ou de s’empaler sur les piques du Bief. Je vais faire au plus vite pour la secourir, mais je ne peux jeter cette armée éreintée sans approvisionnements, contre un ennemi si fort et victorieux, confiant. De plus, la situation y est très confuse. |


Je soupire, doucement, lui fait passer une gourde de bière brune du nord, très forte.


| Le paraître est important. Ce n’est pas indolence que de fêter cette victoire à Fort-Darion. C’est meubler le temps de préparatif de l’armée et de la flotte d’une façon fort politique et diplomatique, qui nous servira tous. |


Et je le dévisage, longuement, remuant d’un touillot de bois la marmite non loin.


| Mais toi, Orys, que veux-tu faire ? M’accompagner dans l’Orage avec ce qu’il reste des forces de Peyredragon, ou courir les Lions qui saignent le Conflans ? |


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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptySam 14 Jan - 18:26

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 @Torrhen Braenaryon et Orys Baratheon  


«Appear weak when you are strong, and strong when you are weak.»

C’était toujours difficile de se retrouver face à Torrhen. L’homme était impressionnant de par son rang, Empereur, sa stature, marquait par la guerre, ainsi que par son histoire. J’avais eu la fortune de partager une partie de celle-ci dans les plus terrifiants événements qui ne me sois jamais arrivés, et j’émettais la présomptueuse hypothèse que c’était identique pour lui. Un bras de perdu et une visage, telle avait été l'oblativité à payer afin de créer un rapprochement cordial entre les deux conquérants que nous étions. Je détestais l’Empereur car il était marié avec celle que j’avais toujours convoitée et avec qui je ne pourrais oncques partager le quotidien dans un cadre classique. Toutefois mon respect pour l’homme et le militaire était sans commune mesure, et je serais prêt à donner ma vie pour demi-visage. Nous pourrions être quitte, après tout, il avait empêché la mort de me frapper et je l’avais en retour dégagé des griffes d’un funeste destin. Encore présentement, il était âpre de trouver des réponses convaincantes sur les raisons qui l’ont poussé à faire face aux pires périls pour me sauver, cependant il demeurait plus intéressant, de mon avis, de laisser l’ombre de l’incertitude sur ce sujet. Dès lors, il avait gagné ma loyauté ad aeternam et cela ne changerait jamais. Sauf si Rhaenys ordonnait le contraire, et même dans cette hypothèse là, je n’en serais guère allègre car cela signifierait que l’Empire connaissait une terrible crise. D’une certaine manière, dans sa manière d’être, Torrhen me rappelait Aegon. Dur mais juste, puissant mais protecteur. C’était peut-être là ce qui avait poussé ma sœur à tomber sous son charme. Je lui devais autant que le nordien me devait et pourtant sempiternellement notre proximité serait séparée d’un abîme qui nous pousserait à nous lorgner chacun de notre colline. Envieux pour moi, même si ma voracité pour le pouvoir était peu aiguisée. Il était un modèle, imparfait évidemment, un phare grisonnant, que j’appréciais titiller tant par sympathie à l’égard de ce frère d’armes que par nécessité de nourrir une mesquine satisfaction liée à notre rivalité.  

J’en fais délibérément trop, et marquait le plus possible de respect, incapable de me contenter de demi-mesure, guidait par mes fugaces passions. Toutefois, je savais bien mieux me contenir qu’autrefois et d’une certaine manière, j’étais heureux de ne plus être le sale cabot qui jappait pour un tout ou un rien face à un homme qui semblait être bien plus stoïque qu’un rocher. « Nos hommes ont mené une rude campagne. Un strict repos s’impose à eux. Souffler ne leur fait pas de mal. J’imagine que vous avez pu entendre leur chants et autres badinages à l’extérieur, votre majesté. » La campagne n’avait guère était longue néanmoins les enjeux furent immenses. La proximité du Val était un véritable talon d’achille à l’Empire, et le voir ainsi rejoindre notre cause, certainement par opportunisme, était un doux zéphyr reposant. De surcroît, cela prouvait que l’armée impériale était capable également d’une rare coordination face aux périls. Le moral était haut et si nous pouvions dans les semaines à venir capitaliser dessus.

Je lui rétorquais, par hubris plus que par raison, que je vivais pour les carnages. Sa réponse me laissa hagard. « Ni les vôtres, ni les miens ne nous en ont préservés et ne nous en préserveront. Vous le savez pertinemment. » Ce n’était pas un assaut piquant, comme je savais si bien les faire, mais une simple réalité, bien chagrinante. Pas ou proue de fierté cette fois-ci, l’on savait très bien ce que la guerre réservait. Elle était notre devancière, une seigneure inatteignable à laquelle nous nous dévouons depuis déjà plusieurs années, lui et les autres vétérans bien plus que moi. Quant à son propos sur le fait de les laisser savourer, alors que déjà je faisais étalage d’une forme d’impatience, je ne pouvais qu'acquiescer par un hochement de tête. « Vous avez raison. » Il était peu envisageable que les zélés du Bief se rendent aussi aisément. Des campagnes bien plus terribles, on en avait connu quelques-unes et ce n'étaient certainement pas les dernières au vu des évènements à venir.

Je l'interrogeais sur la situation de l’Orage.  « J’en ai bien conscience et ce n’est pas ce que je demandais. Argella est en effet difficile à comprendre de part son bellicisme… » et loué soit le fait que cela ne fonctionna guère entre nous, notre semblance aurait conduit à des désastres. « Cependant, si le premier royaume fédéré venait à chuter, cela serait un drame terrible qui effacerait partiellement la victoire du Val sire. » J’imaginais bien qu’il était au courant de ce point là, cependant les conséquences d’une telle suite d’évènements tragiques me faisaient irrémédiablement songer à Rhaenys et aux réactions que cela provoquerait chez elle. Je reçu en toute réponse une gourde de bière brune, affreuse mixture, que je bus en me retenant au mieux de faire une grimace face à l’amertume de la boisson.

Les paroles de l’Empereur sur la célébration dans le Val était difficile à jauger. Qu’avais-je réellement à célébrer ? Mon incapacité à mener convenablement Meraxès ? D’avoir était peu adroit au point d’être blessé pendant plusieurs semaines ? d’avoir participé à diverses batailles sans perdre la vie ? C’était là des choses bien superficielles et je comprenais parfaitement la symbolique. Je n’en disais rien, car mes appréhensions ne concernaient nullement mon interlocuteur, et encore moins lui. « Cela serait un fanal de notre triomphe et nous permettrait de montrer que malgré les conflits, nous sommes encore capable de fédérer même parmi les rangs de nos antagonistes. La symbolique est forte, je l’entends. Cependant, je serais peut-être plus utile ailleurs. » Où, je ne sais pas véritablement. Simplement, j’avais de l’énergie à revendre et mes derniers faits d’armes n’étaient pas des plus glorieux sans être honteux. Ce qui m’inquiétait plutôt, c’était surtout de savoir jusqu’à quand mon bras droit serait capable de se montrer un tant soit peu habile à guerroyer. Et je ne supporterais pas de me retrouver sur le côté… même si je savais que mon empressement était la principale cause de la dégénération qui touchait mon membre.


« Je ne brille jamais autant que sous tes ordres Torrhen. » Je repassais au tutoiement, lasser de ces marques de politesse. Nous étions d’une certaine façon complémentaire, certainement car mon caractère était semblable à celui de Rhaenys, même si je ne me considérais guère comme son égal. Il savait manier ma personnalité et contenir ma rage sur le champ de bataille. « Cependant ouvrir les portes de l’Ouest pourraient nous permettre de prendre plus rapidement l’ascendant sur nos ennemis. Il est évident qu’il va falloir quelqu’un là-bas pour assister et coordonner les forces des Conflans et du Nord. » Néanmoins plus facile à dire qu’à exécuter. Difficile de dire si l’Ouest allait devenir le nouvel homme malade des Centraux, même si sa recherche d’une alliance avec les envahisseurs Valtigar laissaient supposer une forme de détresse poussée par le machiavélisme de la reine-mère. « L’Orage me semble être un front prioritaire de part sa détresse actuelle, néanmoins, le meilleur moyen de frapper le Bief serait de créer une faille béante à l’Ouest. Cela nous permettra d’harmoniser le front, ce qui tournerait à notre avantage. » Toutefois la région demeurait très montagneuse, ce qui obligerait à frapper vite et fort si nous voulions éviter un enlisement. « Je ferais selon ce qui te sembles le mieux. Je te fais confiance sur ce point là, ta vision est bien plus globale que la mienne. » Et je me retint de justesse de faire une référence malvenue à son visage. « De mon avis, que tu pourras noter cette fois-ci humble, je dirais que nous disperser est un pari quitte ou double, cependant, s’il paye. Alors nous serons plus proche que jamais d’unifier le continent. »



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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyMar 14 Fév - 14:09



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Route de Fort-Darion, TERRES BRAENARYON, SEMAINE 1 DU MOIS 5 DE L’AN 2 DE L’ERE DES LUTTES
Aller dans le Conflans ou dans l’Orage pour faire la guerre, ça peut ressembler à une aventure. C’en est une. Humaine, et idéologique. Une croisade contre soi autant que contre les autres. En infligeant du mal aux autres, on s’en fait aussi à soi-même. On devient plus dur, plus insensible. On perd le sens des réalités, surtout celles liées à la vie au sein d’un foyer aimant. On se déconnecte de tout, si ce n’est de la nature profonde des choses, de l’environnement qui nous entoure, de la nature, de ce qu’on est au fond de nous. Se dire proche de l’animal figurant sur son blason n’est pas toujours qu’une vue de l’esprit. Je sais que je suis un Loup. Véritablement. J’ai le même instinct grégaire, la même aptitude à la violence comme à l’amour, à la protection des miens.


Pour le meilleur et pour le pire, Orys Baratheon fait partie de ces gens qui s’identifient le plus à une Meute à mes yeux. Ce n’est pas le chasseur que je préfère, et je ne suis pas sûr de vraiment l’aimer non plus. Mais Buron nous a soudés de la seule façon que peut le faire l’ardent creuset de la guerre, qui broie les hommes et fond les âmes en quelque chose d’autre. J’opine du chef sur l’état des troupes, il n’est pas compliqué non plus de se rendre compte qu’entre deux tueries, il faut laisser se reposer corps et esprits, sous peine de parvenir à la saturation. De rappeler à tous pourquoi on se bat, au fond. De leur donner envie de revenir… mais pas avant que le travail ne soit accompli.


Beaucoup de monde devra encore mourir dans l’exécution de nos devoirs, qu’il s’agisse d’amis ou d’ennemis. Je ne réponds pas, quand il évoque la bonté relative de nos dieux respectifs, et reste pensif un moment. Ses mots qui suivent sont lourds de sens pour notre avenir à tous, pour notre sécurité et pour notre situation en général. Si l’Orage tombe, les combats seront plus durs encore, car il faudra sans doute y mener des combats fratricides et se ménager de nouveaux espaces de ravitaillement, de repos et d’appui. Dans ces circonstances, la guerre et son résultat final n’en seraient peut être pas modifiées de beaucoup, mais dans ses péripéties beaucoup plus de monde allait donc encore souffrir d’ici la fin.



| Je la comprends, du moins je crois. Il est des gens, Orys, qui sont plus portés par leur cœur que par leur raison. |


Je revois mentalement tout ce que j’ai fait par cœur, et non par raison. Je me vois épouser Sigyn, lui vouer un amour et une loyauté éperdue. Je me vois faire des plans sur la comète avec Sharra, aimer Rhaenys, lui promettre le monde s’il le faut. Succomber à Isla. Perdre mon visage à Buron. Mon genou à Eysines. Perdre tous ces amis pour l’honneur et le devoir. Par bravoure pure, qui trop souvent confine à la témérité.


Je doute. En ce moment, plus que jamais. Depuis avant Herpivoie. Bien avant le bain de sang du Trident.



| Les gens de cœur sont les premiers à mourir, s’ils ne prennent pas le temps et la sagesse de s’endurcir. Argella Durrandon est une excellente guerrière, et une tacticienne de talent. Hélas, le bon sens stratégique rime avec la plus grande patience, ce dont elle est moins bien pourvue. Le souci est que si elle rend sa place avec son armée, il ne restera que des corps de réserve malmenés et pourchassés par le Bief, qui auront toutes les peines du monde à tenir en attendant notre arrivée. L’orage y perdrait une souveraine, son armée, et de larges perspectives d’avenir. Et je perdrais une amie. Toi aussi, ce me semble. |


Je me souviens des histoires, des rumeurs, à demi confirmées par Argella dans l’Orage. Mais il ne peut y avoir affront dans mes mots ; en tant que régent il a forcément été amené à la côtoyer, et lui fut presque promis pendant un temps. Ils ont eu l’occasion de se croiser, et de battre le pavé ensemble dans une campagne précédente. Mais le bâtard a raison. Si l’ennemi l’emporte et pousse la reine à la reddition, alors ce sera une catastrophe. Libérés du poids du Val sur nos arrières, nous présenterions front uni et reins consolidés pour pousser en avant, droit vers le sud et l’ouest. Mais ce serait avec peine bien plus grande que si j’ai les carrés de piquiers et archers longs du Val à mes côtés, ayant retenu et endommagé plusieurs armées ennemies le temps de ma venue. Je coule un regard faussement sévère vers le jeune peyredragonien.


| Tu seras utile partout où la couronne de Peyredragon est attendue, régent, et tu as par le passé montré bien plus de talents que moi à la fête. |


J’écoute ses arguments en faveur des campagnes. Réfléchis, main sur la barbe de mon menton. Je la lisse, négligeamment, écartant le poivre et le sel en regardant un peu plus loin une carte étalée sur une table.


| L’Ouest est riche, fortifié, populeux. Le Bief est en guerre contre nous tous depuis trois ans. C’est lui, le point faible, d’autant que je ne crois guère les ouestriens assez courageux ou fous pour nous laisser une porte d’entrée. Je vais aller dans l’Orage, y débarquer pour y soutenir la Reine. Tu marcheras par le nord, je pense, et le Bois du Roi. Multiplions les axes d’approche pour tourner l’ennemi, le bousculer de notre vitesse comme à Paege, Wayfarer, Eysines. Je veux les chasser, Orys. Je veux les encercler, et les détruire. Il faut en finir, une bonne fois pour toutes. |


Je redresse les yeux, droit dans les siens.


| Tu vas devoir repenser à ton remariage, aussi. |


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Torrhen Braenaryon
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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyJeu 16 Fév - 13:57

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«Appear weak when you are strong, and strong when you are weak.»

La guerre était notre quotidien, avec sempiternellement les mêmes incertitude ;  ne pas revenir vivant, l’impossibilité de se projeter dans un avenir à plus ou moins long terme, l’incapacité à s’échapper définitivement de la torpeur des batailles, l’impuissance à escamoter les remords de vivre alors que tant d’amis étaient tombés et enfin la tentation de succomber à la chimère d’une rage folle libérant entièrement l’animal en nous pour tarir le peu d’humanité restant. C’était une vision bien pessimiste, mais les individualités appréciant les escarmouches pour ce qu’elles étaient vraiment m’apparaissait au mieux comme des inexpérimentés -ce que je fus-, au pire de dangereux aliénés dont le salut se tenait dans les douces caresses de la mort. Après tout, personne n’en revenait oncques, cela voulait certainement dire que ce qu’il y avait après était plus confortable, agréable, délictueux. Chaque lune écoulait rendait les nuitées plus longues, plus terrifiantes, plus ténébreuses. Ces remords me pourchassaient comme des spectres, frappant aux moments inopportuns et seule cette fureur de vivre qui m’habitait pouvait m’en prémunir un tant soit peu. A l’instar d’une flamme vive dans les tréfonds de la noirceur alors que les ombres scélératesses tentaient de l’étouffer, je perdrais vision sur une vie qui semblait de plus en plus échapper à ma volonté. C’était là le prix des rêves de pouvoir de ma sœur, et par conséquent des miens. Dévotion trop intense pour certains, papelardise pour d'autres, dans le fond cela n’offrait peut-être pas le bonheur mais certainement pas de malheur non plus.

On en vient à parler stratégie sur le long terme, maintenant qu’un ennemi avait disparu de la carte, n’en restait plus que trois. Cependant le déroulement des affrontements dans l’Orage avait de quoi inquiéter. La situation devenait précaire de jour en jour, et le crépuscule de cette guerre d’unification n’avait pas débuté, encore. A vrai dire, je me demandais même, non sans une certaine opprobre si nous n’allions pas connaître le firmament prochainement. L’Ouest demeurait le plus riche des royaumes de Westeros et le Bief le plus zélé. Deux titans antagonistes menaçants. Torrhen prit la parole pour narrer que des gens agissaient plus avec le cœur que la raison. Difficile de savoir s’il faisait référence à Argella, sa propre personne, moi-même ou tout autre chose. Il développa sa pensée autour de la foudroyante reine de l’Orage. Par bien des aspects, cette dernière me ressemblait sur un certains nombres de points et s’il fallait être franc, c’était une de mes rares relations passées, peut-être la seule, qui n’avait pas souffert des turpitudes du temps. La simplicité était la même, l’humour aussi. Une intemporalité plaisante malgré les divers événements écoulés. D’une simple rencontre dans une auberge à nos mariages respectifs à Lancehélion pour finalement se rencontrer à diverses reprises. Elle était aussi con que moi d’une certaine façon… du moins la dernière fois. Et je refusais la perspective que nous ne puissions pas nous revoir. « En effet, nous nous connaissons depuis un certain temps. Cependant ce n’est pas que par sentiment que nous devons la sauver. Argella sait se montrer pertinente et sa loyauté n’a nulle égale. Elle est un atout. » Même si son tempérament était aussi, voir plus ce qui était un exploit à souligner, volcanique que le mien.

Je sens son regard être plus insistant lorsque je lui parle de ma relative utilité et ses propos ne manquèrent pas de me faire décrocher un sourire narquois et un peu ridicule. « Certes, mais ce n’est pas ce qui est le plus utile en période de crise, tu le reconnaitras. » Et je restais dubitatif du ralliement du Val à l’Empire, de toutes ces pertes inutiles et de la lâcheté d’un monarque qui ne méritait guère tant d’honneur. Mais si telle était la volonté de l’Empire, alors je m’y plierais. « J’imagine que mon esprit est aussi prompt que le tien à faire la fête, donc ne pas participer, cela pourrait laisser penser que l’Empereur est plus festif que son beau-frère. » Un trait d’humour badaud, marqué d’une légère pique à l’égard de notre rivalité qui n’avait raison d’être que pour un nombre relativement restreint de personnes, de part nos passions réciproques pour une même personne. Je repris cependant bien vite mon sérieux lorsque la discussion s’attarda sur les stratégies à adopter sur les fronts à venir.  

« Reprendre l’Orage, c’est aussi désenclaver la Dorne de Mahée Allyrion. Ce qui permettrait de l’appuyer dans son conflit contre les Valtigar en plus de d’élargir le front contre le Bief. Avec un peu d’opportunité, cela nous permettra peut-être d’ouvrir l’occasion de frapper par une chevauchée aérienne Vieilleville. » Cela pouvait être à double tranchant, mais frapper l’immaculé fanal de la foi des croisés permettraient de remettre en question l'invincibilité des leurs. Cela renforcerait le zèle de certains néanmoins, pour ceux en proie aux doutes, cela pourrait les pousser à se repositionner. C’était en partie comme ça que le feu Empire Valyrien avait lancé ses grandes conquêtes contre l’Empire  Ghiscar ou le royaume des Rhoynar. De plus, la colère aveuglait. C’était peut-être précipité de parler de telle hypothèse, et peut-être même que l’opportunité ne se présenterait jamais. «J’ai crû entendre des rumeurs que  la Princesse de Dorne s’impatientait de notre venue, cela serait donc pleinement bénéfique de renforcer nos assauts sur le Sud. » Des rumeurs, mais aussi parce que Mahée me l’avait dit à demi-mot policé dans sa récente missive. « Je marcherais donc par le Nord. Si nous parvenons à les encercler, nous remporteront une nouvelle victoire qui ouvrira les portes des plaines fertiles du Bief. »

Le nouveau sujet abordé était quant à lui beaucoup moins plaisant à entendre et mon visage fit témoignage d’un air plus fermé. « Si tu apprécies autant les mariages, tu peux te convertir à la fois valyrienne si tu veux. Cela te permettra d’avoir plus d’une femme. » Il n’y avait aucun sous-entendu particulier. Ce n’était pas la première fois qu’il essayait de me marier, je me souvenais encore de sa piteuse tentative avec Argella justement. « Je fais la supputation que tu as déjà une liste de galantes à me proposer. Et si tu veux tout savoir, tu pourras y ajouter la Princesse de Dorne qui m’a envoyé. » Je n’avais rien contre Allyrion, bien au contraire, cependant le passé avec la principauté restait… le passé. Pas la peine d’y songer plus. Cela ferait extrêmement plaisir à Rhaenys… non. « J’ai une question cependant, car tu sais parfaitement que je finirais par me soumettre à cet ordre. Pourquoi tiens-tu tant à me voir dans des accordailles ? Je n’ai pas de fief, et ma mission principale est de garantir la pérennité de l’Empire et de sa famille fondatrice. » Et pour être franc, si c’était le plus grand des honneurs, je ne souhaitais pas à mes enfants la même chose. « De plus la régence de Peyredragon devrait m’occuper pour au moins la décennie et demie à venir. Difficile de se marier à une tête couronnée en vue d’une alliance. Cependant, il n’y a pas que ça qui t’intéresse n’est-ce pas ?  »

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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyMar 21 Fév - 23:19



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Je suis las depuis des années. C’en est presque amusant en réalité, quand on se pose pour y réfléchir. Je n’en peux plus de la guerre, je n’en peux plus des boucheries. De ne jamais pouvoir me poser à un endroit pour y vivre convenablement. De ne jamais pouvoir me poser, profiter de la vie et de ce qu’elle peut amener de bienfaits. De voir mes gamins grandir. D’essayer d’être proche d’eux. De stimuler chez eux autant d’amour que je leur en donne, autant de proximité. Mais de l’autre côté, je ne tiens pas en place. Quand la paix arrive, la savoir toujours éphémère ne m’incline certainement pas à me satisfaire de ce que j’ai. Je sais plus que quiconque ce que l’on mise à chaque bataille. Il ne suffit d’un rien. Un coup mal placé, un réflexe trompeur, un adversaire plus rapide. La faute à pas de chance, quand on se retrouve sous une pluie de flèches qui sème la mort au hasard du vent et des angles de chute.


Je me demande, maintenant que je suis passé par toutes ces horribles batailles, parfois à un contre trois, si je ne vais pas finalement pas passer de vie à trépas quand l’œuvre de ma vie sera finalement achevée. Je me demande si ce n’est pas cela le vilain tour que me joueraient les dieux, en fin de compte. D’avoir vu tous les autres mourir, et de n’avoir jamais pu profiter de ma vie à moi pour autre chose que ce devoir si supérieur à toute choses…


Et en même temps, c’est tellement faux. J’ai aimé à me damner. J’aime toujours. Peut être plus que jamais. Combien de rires ai-je connus dans ma vie, de moments de satiété et de franche camaraderie, de joies simples comme de voir un de mes fils monter à cheval ou ma fille ébahir quelqu’un de sa verve et de son esprit ?


La seule vérité qui reste dans tout cela, c’est que l’avenir appartient à la génération d’après. Je ne suis qu’un porte flambeau, un des derniers à m’attarder. Argilac est mort, Loren et Jehan aussi, Aegon et Harren… Désormais, je suis supérieur à tous ceux là. Et inférieur à ceux qui s’annoncent, Rhaenys en tête.


Je hoche la tête. Argella est un atout. Mais un atout gaspillé, au sein d’une forteresse dont elle ne peut sortir. Un atout qui se meurt sûrement déjà, si elle n’est pas encore morte ou prise par l’ennemi. Quant au reste, festivités et tout le reste, c’est partie négligeable du paraître dont je dois m’affranchir pour avoir les coudées franches pour la suite. Je suis convaincu que je dois fêter les victoires plus que les défaites, que je dois apprendre à plus révérer les vivants que les morts. Mon regard brille d’une étincelle intéressée, parfaitement malsaine, car c’est l’excitation du danger et de la mise à mort de mes ennemis qui doit me guider vers la carte la plus proche.



| Précisément. Si l’Orage n’est ne serait-ce que contesté, ça m’ouvre la porte de la Mander. Je connais le pays. Et pour nourrir ses gens, le Roi Manfred a bien dû reconstruire les voies de ravitaillement qu’il avait rasées quand je suis venu la première fois, avec un ost encore plus vaste. S’il fait la bêtise de nous attendre sur place, je me fais fort de le dépasser par les côtes et de l’acculer contre un fleuve pour l’y foutre dedans, lui et son armée de fanatiques. Mahée est courageuse, et elle a l’intelligence. Mais elle est trop émotive. Elle manque aussi d’expérience, surtout à cette échelle de la guerre. Notre jeune princesse de Dorne a pu briller dans la petite guerre et pour souffler sur les braises de sa patrie de naissance. Elle va maintenant avoir à apprendre commander à tout un peuple sur des dizaines de places et avec au moins autant d’intérêts divergents. Si on rouvre des canaux de communication, de commerce et de renforts avec elle, elle sera en position assez favorable pour l’emporter. |


Cela ne m’étonne pas que l’on ai vu la même chose, avec Baratheon. Il a l’habitude de commander et de lire des cartes, même s’il n’a que peu dirigé d’armées sans l’ombre de Baal Forel, de sa sœur ou de moi. Et quand c’est arrivé, ça a toujours été difficile. Non vraiment de son fait mais des circonstances. C’est ainsi.


| J’ai besoin de toi pour faire diversion et l’attirer. Le même plan, encore et toujours, mais de manière à ce qu’il ne puisse ignorer aucune des menaces et des problèmes qu’on lui posera. Ton corps d’armée ne sera pas voué à la bataille, mais tu auras ton lot de combats, comme toujours. |


Je ne réagis pas à son sa plaisanterie, à sa saillie visant le mariage. Sait-il, pour Isla ? C’est possible. Cette bande là était jadis unie comme personne, de ce que j’en ai su. Je n’ai jamais fait partie de ce genre de tout, intime et absolu. Ma meute à moi était bien différente. Je hausse les sourcils toutefois, quand il évoque la dornienne.


| Mahée Allyrion ? j’aurais pu y penser. Mais tu sais que j’ai essayé de te faire épouser Argella. Vos caractères et vos attentes me semblaient plus… Compatibles. Je ne sais pas. Et vos intérêts, plus proches aussi. Ne te fais cependant pas plus innocent que tu ne l’es. Tu es Prince Régent, et tu es le sang du Dragon. Tu es un héros de guerre, aussi, et je crois que les gens t’aiment bien. Tu peux servir à cimenter l’Empire, comme tout un chacun,si tel est ton souhait. |


Pourtant, je me rappelle mes propres épousailles. Et celles organisées pour Jon.


| Je ne sais, écoute. Je te laisserais peut être seul maître, avec l’Impératrice ta sœur. Je n’ai que peu de talent pour jouer les marieuses, mais je crois qu’il est temps. Tu n’es plus un jouvenceau, tu as un titre et une gloire à exploiter. Tu as peut être des aspirations personnelles aussi, qui peut-être, peuvent se conjuguer à la raison d’Etat. Réfléchis-y. Tu as un nom que tu peux transmettre. Cette chance ne fut pas laissée à tous les autres bâtards de l’histoire. |


Aucune insulte mais une vérité factuelle, froide. Mon propre frère a toujours été un Snow, et il n’a pu perpétuer son nom ni quoi que ce soit d’autre…


Même s’il a essayé, même si c’était le « fruit de l’amour ».


Même si Sigyn en est morte.



| Il y aura du monde à Fort-Darion. Orageoises ou valoises seraient de bonnes idées. Mahée Allyrion, si tu penses cela possible. Elle a déjà des enfants. L’important, c’est que tu te poses la question avant que le temps ne passe, et que les opportunités ne s’effacent. |


Je baisse le regard, et le détourne, tout à des souvenirs aussi précieux que difficiles.


| Ta sœur et moi avons bénéficié de ce genre de coup du destin, et vois ce qui en est ressorti. Tu ne dois pas négliger l’instant, Prince de Peyredragon. |
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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyMar 28 Fév - 10:44

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«Appear weak when you are strong, and strong when you are weak.»

Il n’était guère difficile de lire les tourments de la fatigue sur les traits de visage de mon compagnon de soirée. Il apparaissait vieux, comme nous tous certainement, après une campagne certes efficace mais éreintantes. La guerre vieillissait, briser en mille éclats les innocences des jeunes gens, rendait fou les plus hardis des hommes et surtout grusinait les espoirs que l’on pouvait avoir sur une humanité prompt à se quereller et se déchirer sur des divergences aussi abstraites que l’autel du pouvoir. Il était de plus en plus complexe de ne pas se dire que l’on envoyait des milliers d’âmes au casse-pipe pour les rêves de grandeur de quelques uns et quelques unes. La dévotion était un élement formidable à voir, et j’en étais moi-même un exemple d’une certaine manière cependant, jusqu’où allait-elle. Pourquoi les individus préfèrent suivre une personne plutôt qu’une autre. Partagaient-ils vraiment les mêmes ambitions que les souverains qu’ils soutenaient ou étaient simple moyen pour eux de compenser les névroses de leurs plus vils instincts. Certainement les deux, la guerre appelait la violence et la violence demandait toujours plus de violence. Et celui qui gagnait c’était soit le plus rusé, soit le plus violent. Pourtant, pour moi en tout cas, je ne pouvais pas nier une attirance bien plus grande que la répugnance concernant les champs de bataille. C’était peut-être plus aisé de se dire que l’on vivait constamment avec une épée de damoclès sur la tête… cela permettait d’éviter de se projeter dans tout hypothétique futur grêle. Une immense fuite en avant que l’on pouvait faire passer pour un extraordinaire courage certainement, mais contrairement à beaucoup je n’avais aucune appétence pour un avenir qui me paraissait trop incertain.

J’écoutais avec une rare attention l’élaboration de la stratégie de Torrhen vis-à-vis de l’Orage qui me semblait être efficace, comme toujours. Je ne pouvais que m’accorder sur ses dires qui rejoignait les miens en précisant bien plus que je ne saurais le faire, les conséquences de son plan et les ambitions finales. Éventrer le Sud permettrait d’élargir le front à notre front. Il fallait les déborder autant que possible. Laisser l’Ouest à ses turpitudes avec les forces impériales coalisées dans les Conflans, regagner l’Orage -et par conséquent Dorne- et mettre une pression plus grande encore sur les terres vertes du Bief. Ainsi, nous pourrions au moins tenir la dragée haute à chacun de nos antagonistes sur le continent sans avoir à craindre quelconque individu. D’autant que cela serait dévastateur sur le moral des troupes ennemies. En somme, je ne pouvais qu'acquiescer. La seconde partie de son plan me fit arquer un sourcil sans pour autant m’inquiéter plus que cela. Je remettrai sans hésitation, aveuglément, ma vie entre les mains de cet Empereur. Nonobstant nos frictions, ma confiance lui était pleine et entière sur pléthore de sujets, alors autant dire que je n’allais pas rechigner à la tâche. « Le frère de la dragonne pour attirer l'œil des plus zélés des croisés. Tu me mets dans une situation périlleuse. » C’était un très large sourire franc que j’affichais, parce que dans le fond j’adorais certainement un peu trop ce genre de situations ce qui en disait long sur mon niveau de maturité et mes expectances futures. Cependant, contester un peu pour le plaisir de râler, cela n’avait pas de prix. « Une partie du chat et de la souris en somme, ou des lapereaux surarmés, du dragon et des loups. Ma foi, cela me convient. » Faire courir les ennemis voilà qui était chose autant amusante et périlleuse. Je prenais bien en compte l’ampleur des risques à venir, une erreur pourrait être fatale. Mais si une distraction permettait de tirer un magnifique coup de bluff, alors ce serait ainsi.  

La suite était bien moins plaisante à entendre parler de mariage… encore et toujours. Vraiment un sujet passionnant et passionné. Quelle maquerelle il allait me proposer cette fois-ci… j’aurais peut-être dû me taire sur la Allyrion… puis il évoquait ensuite Argella avec qui finalement rien ne s’était jamais conclu, peut-être pour le mieux… ou le pire. Je ne saurais dire. « Je ne joue pas les innocents. Je sais très bien ce que je suis et ce que je représente pour l’Empire. Je suis l’ombre de Rhaenys et par conséquent la tienne également. La plupart des nobles de l’Empire cherchant accordailles pour leur fille se jetterait sur moi dès lors que je briserai mon sceau du célibat. » On m’appréciait car j’étais stupide, commun, banal, abordable. J’étais un centre d'intérêt pour la proximité avec le pouvoir, mais généralement cela n’allait pas plus loin. Je craignais que la discussion ne monte en ton, sur un sujet qui était à mon sens déplaisant au possible. Mais finalement, l’Empereur joua la carte de l'apaisement, même si son peut-être était lourd de sens et me faisait encore crisser des dents. « Tu me laisses seul maître en sachant avec grande pertinence que je finirais tôt ou tard par me plier aux exigences du pouvoir. Ce conflit m’a déjà coûté une famille Torrhen. Je ne courrerais pas après la galante aux festivités de notre triomphe sur le Val en sachant que la semaine suivante je serais l'appât contre les bieffois. » Et il était hors de question de rester à Fort-Darion en retrait, ça jamais. Qu’il n’ose pas tenter ce coup-là avec moi. Je ne commenterais pas ses propos conclusifs sur ce qui était sortie de l’union de sa soeur et lui, mais on était loin d’une liesse absolue. Je ne m’aventurerais pas sur ce terrain-ci, pourtant ce n’est pas le cœur qui en manquait et certainement mon visage devait montrer une certaine perte de patience.  

« Je ne sais pas si je m’attarderais un jour sur la question d’un mariage. Je n’entretiens avec personne l’amour que vous avez Rhaenys et toi. » En réalité si, mais ladite personne était déjà citée. « Je n’ai pas les ambitions de fonder un empire qui durera des siècles durant, ni de faire perdurer un nom qui reste un artifice bien que j’y sois profondément attaché. Je n’ai même plus ce rêve, de fonder une famille. Je savoure l’instant présent, profite de chacun. Souvent j’ai l’impression que cette journée sera la dernière. Je crains bien plus le poids des morts passés que les batailles à venir. Je vis très bien l’instant présent donc. Ne t’inquiètes pas pour cela. » Puis s’il fallait mettre des mots sur ce qui devait être décrits. « Puis pas besoin de duplicité, l’on sait très bien pourquoi tu cherches à me marier. Tu as déjà gagné de toute manière et ma dernière des aspirations est bien de te causer du tort. Cependant je me flatte de tes inquiétudes à mon égard. » Qu’importe qu’il soit l’empereur ou mon beau-frère. « Je t’envie pour ça, mais aussi pour ta capacité à encore réussir à te projeter dans le futur, si tel est réellement le cas. Je n’y arrive pas, enfin plus. Je ne sais même pas ce que je ferai si la guerre se concluait dans les mois à venir. » C’était sa labeur d’être le dirigeant suprême en quelque sorte, place que je ne supporterais pas plus de deux minutes.



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Route de Fort-Darion, TERRES BRAENARYON, SEMAINE 1 DU MOIS 5 DE L’AN 2 DE L’ERE DES LUTTES
C’est vrai qu’en toutes choses, il y a des périodes, des impératifs, et des opportunités à saisir. Orys se laisse aller à la complainte d’une forme de solitude que je connais bien. A tout risquer seul contre tous, à se retrouver anonyme parmi les foules furieuses qui n’en veulent qu’à notre peau. Je sais ce que ça fait. Je sais comment on se sent. J’ai passé l’essentiel de ma vie à le ressentir, à l’éprouver. C’est aussi le cas des autres. De tous ceux qui ont connu l’amère et ardente émulation du combat, de ce moment où l’ennemi est assez près pour nous faire du mal, et sitôt que l’on inscrit les réalités du combat dans sa propre chair… Je continue de discourir. Je ne suis pas un grand causeur ; je suis un taiseux. Il n’empêche que j’ai des choses à dire, le plus souvent dans le cadre de mon devoir et de mes responsabilités, de l’expression des missions que le destin me dédie. Je n’aime pas ce rôle de marionnettiste, je le trouve aisé avec des compagnies de piétons ou des escadrons de montés, mais je ne suis pas à mon aise dans les choses de la cour et des lignées royales.


Mon propre mariage est une réussite, bien que la tentative recèle quantité de risques. Les unions de Jeyne et de Jon apportent leur lot de succès et d’avantages… Mais aussi, leurs grands périls. L’Ouest a des prétentions sur le trône du Nord, si la lignée Stark viernt à mourir, et l’Ouest s’y emploie activement. Quant à Jon, la dérive fut plus personnelle qu’autre chose… Mais qui sait. Peut être que la situation grandira pour le mieux. Je me dois d’y croire. Pour le moment en tout cas, le plan Orageois est immature mais il continue de s’ébaucher dans ma tête, de s’alimenter des remontées d’informations que j’ai du terrain, et des dispositions prises aussi bien par mes alliés que ce qui découle de mes propres forces. Je sais que je dois agir…



| C’est toi, moi, ou Rhaenys de toute façon, qui devrons jouer les rôles d’appât. Si le morceau n’est pas assez gros, il n’attirera pas le chaland sudien. |


La conversation a déjà glissé, de toute manière. Et Orys est ferme, définitif, sur ce qu’il évoque comme attitude à suivre, à laquelle il veut se conformer. Je me ferme totalement quand il évoque l’amour que nous partageons, Rhaenys et moi. Pour l’un comme pour l’autre, c’est forcément un sujet douloureux et délicat, car le moindre mot peut être le synonyme d’un nouvel incendie entre nous, cette fois très personnel. Ce ne serait pas la première fois qu’Orys me donnerait envie de lui rectifier le portrait, et son sourire sarcastique. Mais pour le moment, tout va bien. C’est un constat de sa part, même si j’en doute quelque peu. M’aime-t-elle autant qu’elle l’aime, lui ?


Je ne crois pas. Ca n’arrivera jamais.


Je détourne le regard.



| Je ne suis pas inquiet. Pas vraiment. Je… |


Préférerais que ta sœur te baise encore si ça la rend plus heureuse qu’elle ne l’est avec moi. Mais ça, je ne le dis pas ; ça reste coincé dans le fond de ma gorge, comme une boule de poison qui m’étouffe.


| Préfère que tu te concentres sur ce qui te permet de tenir le coup. J’ai encore besoin de toi, pour cette nouvelle phase de la guerre. L’Hiver vient, et avec lui, les problèmes. Il nous faudra encore avaler des couleuvres avant d’en finir avec tout ça. Si la tienne est un mariage pour consolider l’Empire et Peyredragon, c’est un moindre mal. Ton statut, ton rang et ta gueule de héros te vaudront au moins de trouver ton compte dans une transaction maritale… |


Je liquide le sujet.


| Ton devoir reste de perpétuer ton nom et d’assurer le soutiens d’autres maisons. Ta main peut couvrir une orageoise, une valoise, une impériale, une riveraine, une nordienne, une dornienne… Je n’en ai cure. Mais je veux que tu y réfléchisses. Je me fiche des mœurs de Peyredragon, et de vos batifolages supposés ou réels. Ce que je veux, c’est que ton célibat ne rime pas avec des rumeurs qui pourraient porter préjudice à d’autres souverains, ou à l’entourage du Collège Impérial, à ses conseillers. Si tu entames des discussions maintenant, sans concrétiser dans l’immédiat parce que tu n’en as pas encore envie, ainsi soit-il. Mais les grands noms, les beautés et les dots se feront la malle si tu attends. |


Je soupire, un peu las. Je lâche d’un ton froid.


| Je sais ce que vous avez fait, à Sombreval, avec Rhaenys. Je sais quels sentiments vous animent. En acceptant de me marier avec ta sœur, j’ai accepté tout le reste. C’est ainsi ; je l’ai choisie toute entière, pour ce qu’elle était, est, et ce qu’elle sera. Mais je ne veux pas de rumeurs. Si ça doit recommencer, faites ça loin de moi, et que je n’en sache jamais rien. Et avec la plus grande prudence. Sinon, je ne réponds de rien. |


Je ne veux pas avoir à enterrer une seconde épouse pour les conséquences embarrassantes d’une relation adultérine, même consentie. Jamais. Ou je les tue, et moi avec… Voix calme, presque un souffle. Je me hais pour ces mots, pour cette acceptation tacite qui me crève le coeur. Mais j'ai fait des serments à RHaenys. Des serments que je compte bien honorer.
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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyDim 12 Mar - 18:41

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«Appear weak when you are strong, and strong when you are weak.»

La conversation sur la stratégie future à élaborer se poursuivait. Il était question de savoir comment nous pouvions agir le plus efficacement pour venir au secours de la biche qui se trouvait à l’heure actuelle en grand péril, prise dans sa forteresse entourée de nombreux zélés prêt à la faire saigner à la moindre brèche naissantes dans sa bastion. Il fallait agir vite et puissamment. L’idée de jouer les appâts ne me dérangeait pas et je ne pouvais que valider l’argument d’attirer l’attention. Cela serait-il suffisant pour défaire les stratèges bieffois, rien n’était moins sûr, mais sans mise, pas de récompense. « Dans ce cas-ci, je prendrais cette charge. Il est hors de question de vous faire courir ni à Rhaenys, ni à toi, pareil risque. » Nous aurons chacun notre lot de batailles à venir, alors autant éviter les périls inutiles. Du trio, j’étais le moins important et j’avais juré sur ma vie de protéger, autant que je le pourrais, la vie du couple impérial. Un impérieux devoir dont il était hors de question que je me défile tant il incarnait le cairn de mon existence. La mort n’était pas non plus chose effrayante, je n’avais ni royaume à protéger de ma vie, prince régent de Peyredragon n’étant qu’une tâche éphémère, ni enfant à charge. Alors, l’idée ne me dérangeait pas le moins du monde.

Puis la discussion s’engagea, à la volonté de son instigateur, droit vers des rosiers pour penser poliment car c’était bien un sujet de merde qu’aborder Torrhen. Ce dernier savait pertinemment vers quoi il allait en lançant pareille esbrouffe à mon encontre. J’essayais au mieux d’être ferme sans monter le ton, et ça s’était déjà un exercice périlleux. Cependant, je retins ma colère, et nul envie de lui jeter une gamelle de bouffe ne traversa trop longuement mon esprit. Je suis franc, à mon habitude, mais j’essayais de retenir mes piques, pourtant nombreuses. Parce que je le connaissais bien, lui comme ma sœur, je savais où allait égratigner néanmoins je ne m’y risquais pas pour l’heure. Son regard était fuyant sur les inquiétudes, et j’ai le sentiment d’avoir réussi à déstabiliser le vieux loup grognant. Ce n’était nullement un plaisir, défendant bec et ongle une position délicate qui ne me plaisait pas. Ma viduité, j’y tenais. Je n’avais jamais été fortuné avec la gente féminine, alors pourquoi se raccrocher à cette chose, encore et toujours. Et je m’agaçais moi-même ayant l’impression de tenir des propos d’un gosse de sept ans en mal-être parce que son amour lui a refusé un baiser. Je ne pouvais plus tenir assis.

« Ce qui me permet de tenir le coup ce n’est certainement pas la promesse d’un mariage. Cela ne ferait que m’écarter de mes ambitions de servir l’Empire pour l’instant. Je ne trouverais pas mon compte dans une chose aussi ridicule qu’une transaction maritale mais seulement quand la paix sera pleine et entière et que ta femme, ma soeur, sera devenue l’impératrice d’une Westeros pacifiée. Et tu seras à ses côtés en tant qu’Empereur. » Et je fulminais intérieurement de la situation, parce que j’avais le sentiment que soit, il essayait vraiment de me protéger, soit cette emmerdeur essayait de me manipuler. Peut-être les deux. « Dis-moi, ton mariage te protège-t-il de la solitude ? Te comble-t-il de bonheur ? » Le ton était plus incisif que voulu mais merde quoi. Et alors la suite, c'était le pompon, suffisamment pour me rabrouer le caquet le temps de laisser filer ses propos sur des rumeurs et toutes ces autres conneries. Difficile de savoir si je devais lui être reconnaissant de sa proposition ou au contraire m’agacer encore plus d’être pris pour un gamin écervelé à qui on devait dicter sa conduite. Non mais est-ce que seulement il s’entendait parler ? Sénile avant l’âge le vieux. C’était par ça que Rhaenys m’avait remplacé… c’est que je devais vraiment ne plus rien valoir.

« Jusqu’à preuve du contraire à Sombreval, vous n’étiez pas marié. Vu que t’aimes les rumeurs sur ton beau-frère et ta femme, tu penses quoi de celles qui se gaussent que tu aurais une amante, juste par curiosité. » Aucune fierté à dire ça et c’est pour cela que j’enchainais. « Que tu puisses penser ce genre de choses, ça me foudroie. Déjà parce que je n’attendrais certainement pas de toi un passe-droit et parce que tu sous-entend que je suis suffisamment con pour ne pas savoir ce qu’une relation charnelle entre Rhaenys et moi impliquerait en terme de conséquences. » Il ne savait pas à quel point j’aimerais que cela se produise, que je souhaiterais plus que tout au monde que notre relation d’antan renaisse. J’étais bien plus blessé par ces propos que ce que je n’aurais escompté car j’ai l’impression de voir l’histoire se répéter une fois de plus. Aegon, Torrhen… mais qu’ils me foutent la paix. Cependant, il était également mon empereur. Et pour ça, je devais apprendre à fermer ma grande gueule. « Je suis désolé pour toi que les choses se passent mal avec Rhaenys, mais c’est pas en la jetant dans mes bras que les choses s’amélioreront je crois. Quoiqu’il advienne, tes doutes seront toujours les mêmes. Et si dans la folle hypothèse que je parvienne à lui redonner son sourire d’antan, tes griefs à mon égard seront toujours les mêmes. Voire même renforcés.» Je me rassoyais lourdement. « T’auras envie de me foutre ton poing d’en la gueule, pour changer, mais puisque t’es honnête, je vais faire de même. Je l’aime à en crever et je reste persuadé qu’elle aurait été mieux avec moi. Mais elle a préféré l’avenir et le pouvoir en te choisissant toi, et toi seul. Alors, au lieu de faire des concessions débiles à ton magnifique et charmant beau-frère, occupes toi plutôt de savoir comment tu vas la récupérer. Car si tu le fais pas, je devrais m’en charger. Et peut-être bien que ça finira dans un lit, je sais pas. Rhaenys mérite le bonheur. » Et sur un ton plus bas mais bien audible. « Et toi aussi. »

Et je savais plus vraiment où me positionner maintenant. « En conclusion, je dis pas oui, ni non à ta proposition. Je t’en suis même très reconnaissant, je pense. Je sais même pas putain. » Voilà, ça c’est le résumé de ma vie. « Cependant de nous deux, t’es certainement celui le plus apte à prendre soin d’elle. La preuve. Alors fais ton travail et laisse moi faire le mien, à savoir vous servir. » Je n’enviais pas sa position et en serait presque à le plaindre de sa situation.
« Si un mariage peut t'apaiser l’esprit, j’ai une idée en tête. Ces épousailles n’ont pas grande importance stratégique, mais au moins il n’y aura plus de rumeurs. Et je ne pense pas que la personne refusera. Et il n’y aura pas besoin de passer par le collège impérial. Donc ce sera rapide » Je soufflais. A vrai dire, j’aurais souhaité que cela soit plus le dépit qui me porte qu'autre chose. Pourtant, j’avais l’impression qu’un champ des possibles s'ouvrait avec cette individue et c'était effrayant car nous n'avions eu qu'une pauvre discution ce qui me rappellait mon côté fleur bleue. « Il s’agit d’Isla… Isla Chelsted. » concluais-je à demi-mot, alors que mon regard venait de nouveau se planter dans le sien. « Cela te conviendrait-il ? »

 

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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyDim 12 Mar - 21:09



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Ca m’a arraché dix mètres d’entrailles. Je ne me sens pas soulagé. Je ne me sens pas mieux. Pas même un tout petit peu, et l’impression fugace d’avoir fait ce qu’il fallait pour Rhaenys me laisse un goût terreux, en bouche. Dans quoi me suis-je fourré, avec ce mariage, avec ces relations ? Je me revoie deux ans plus tôt, à repousser toute proposition. Dorne, Orage, Peyredragon… Plusieurs avaient émis des propositions, d’une façon ou d’une autre. Et je n’avais cédé face à la jeune dragonne que par pur intérêt politique, pour allier un dragon aux loups du Nord, gagner une flotte, et une base dans le flanc oriental du Sel et du Roc. Avais-je jamais eu à me plaindre de cette alliance matrimoniale ? Non, jamais. Je ne l’ai pas fait pour être heureux. Et heureux, je le suis plus avec Rhaenys que sans elle. Il y a des hauts, des bas. Les hauts toisent des cimes du monde les bas les plus abyssaux. Je n’ai jamais considéré ce mariage comme une mésalliance, mais il y a des difficultés contre lesquelles je suis impuissant.


Nous passons le volet stratégique ; je ne suis pas d’accord, et lui imposerais mes vues comme autant d’ordres. Ce n’est pas ça le plus important. Je le veux, et je l’exige. Son service prendra de toute façon fin avant le mien, alors je compte bien rentabiliser le temps qu’il passera sous l’étendard impérial. Il peut être un relais, et un excellent lieutenant. Son soutien me vaut celui du reste de la noblesse insulaire, et pour avoir beaucoup saigné à leurs côtés beaucoup me suivraient, mais pas aussi facilement qu’avec Baratheon avec moi. Nos destins sont de toute façon liés. Lui le bâtard, la belle gueule fragile de sa main d’épée. Et moi le boucher défiguré, coriace, au cuir tanné par le temps et par les épreuves. Je ne réponds pas à ses questions sur la valeur qu’a mon mariage à mes yeux. Je n'ai pas honte de la réponse, et j’en suis plutôt fier, de cette union. Mais ça ne change rien.


Mon visage se ferme plus encore quand il évoque les gausseries sur une maîtresse supposée. Je m’y serais attendu, évidemment. Et des rumeurs, et que l’on se moque. Qui pourrait être avec l’Empereur si ce n’est pour son pouvoir, vu l’homme froid et laid qu’il est ? Laid dehors, laid dedans. Faire ce qui est nécessaire ne vous préserve jamais, ni dehors, ni dedans. Et je reste marqué par cette rigueur toute militaire, cette détermination brute, inaliénable, qui depuis toujours me guide et me porte en avant. Il a raison, et tort.


Je ressens cruellement l’échec, avec Rhaenys, même si je pense, non je suis sûr, qu’il n’est que provisoire.


Baratheon s’ouvre, petit à petit, redescendant de colère.


Et il évoque Isla. Isla Chelsted. Qui ne dirait pas non.


Je suis mortifié. Mes tripes pèsent trois fois leur poids, et mon cœur ne bat plus, comprimé dans ma poitrine. Gorgée serrée, nouée, impossible de parler, ou de respirer. Je ne rougis pas. Je n’ai pas chaud. Je n’ai jamais eu aussi froid de toute ma vie, sorti des neiges sanguinolentes de Buron.


Je suis tiraillé, infâmement, douloureusement. Je savais que cette situation me ferait souffrir. Je l’ai fait quand même. J’ai écouté Rhaenys. Je me suis ouvert. Isla ne dirait pas non.


Elle ne refuserait pas. Je fronce les sourcils. Poings serrés, pour m’éviter de trembler.



| Non, jamais. |


Je suis blême. D’une rage terrible, d’une colère froide. Ma respiration est pleine. Entière. Sourde. Mes souffles sont ceux d’une bête massive que l’odeur du sang effraie autant qu’elle n’excite. Je sais que c’est un aveu. Je sais que je suis sur le fil. J’ai peut être encore une chance infime de rattraper le coup.


Non, c’est trop tard. Je n’en ai aucune envie. Je revois Isla contre moi, quelques jours plus tôt. A qui je lui dis que je l’aime. Et qui me répond qu’elle nous aime, Rhaenys et moi. Le fiel coule dans mes veines, m’empoisonne le cœur. M’aime-t-elle plus que moi ? Aime-t-elle Orys aussi ? Je n’ai pas d’indication sur comment vivre ce genre de relation. La prudence confine à la paranoïa. Je suis si différent que je ne peux sans doute pas être mis sur le même niveau qu’eux. Je sais que je viens de me trahir. De nous trahir, Isla et moi. Mais je suis trop vieux et trop abîmé pour faire semblant. Trop honnête, peut être aussi.



| Pas Isla. | Silence pesant. | Je ne veux pas que tu touches Rhaenys. Je ne veux même pas que tu l’approches. Mais je sais que je n’ai pas vraiment le choix. Je sais qu’elle t’aime toujours. Et je sais aussi qu’elle t’aime plus qu’elle ne m’aimera jamais. Plutôt toi que son malheur. |


Mon visage déformé par les immondes cicatrices qui le balafrent n’est qu’un masque de froideur , peut être mon apparence la plus naturelle qui soit. Bas les masques.


| Mais pas Isla. |


Je lui refais face. Que lui dire, lui confier ? Qu’Isla est une flammèche dans un horizon de terreur froide, lunaire, dans lequel nous sommes plongés, Rhaenys et moi ? Une braise à laquelle reprendre un peu de chaleur et d’espoir, pour continuer, envers et contre tout, ce devoir qui m’oppresse et qui m’étouffe mais que jamais je ne pourrais rejeter ? J’expire. Je me calme. J’inspire encore, à pleins poumons. Je rouvre les yeux. Et les pose sur lui, le toisant d’en haut.


| Pas Isla, Prince. Ou alors, il faudra me passer sur le corps. |


« Elle ne dirait pas non ». Sourcils froncés, je maintiens le contact visuel. Le Vieux Loup est touché, mais il n’y a pas bête plus dangereuse que déjà en train de saigner.


| Dis-moi pourquoi elle ne te refuserait pas. |


Le voilà, mon talon d’Achille. Si prévisible. Si béant


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MessageSujet: Re: Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé]   Friends, Brothers, Rivals [Tour X - Terminé] EmptyDim 12 Mar - 22:47

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La tension montait crescendo. Hors de question de tenir ma langue, pourtant j’essayais de ne pas me montrer trop acerbe, mesuré dans une démesure grandissante. Se contenir était un art difficile que je maîtrisais mal. C’était même une catastrophe et je me serais attendue à bien pire comme réaction de l’imposant loup qui se tenait face à moi. Je l’appréciais, l’admirait même. Pourtant en cet instant, je n’ai qu’une envie, le faire tomber de son trône d’empereur. Il pensait pouvoir tout régenter, s’arranger à sa sauce, me dicter ma vie. Il était orgueilleux, qui ne le serait pas à sa place. Cependant, je ne me laisserais pas dompter, alors que j'avais déjà avalé tant de couleuvres. Je tentais de moi-même de redescendre dans le ton et mon langage, tentant de m’apaiser afin d’y voir plus clair dans ce qui ne devait être rien d’autres qu’un combat de coq idiot. Mais on était des hommes, et il était des choses que nous ne pouvions pas laisser passer, l’un et l’autre, pour l’honneur. Alors s’il fallait s’affronter, cela serait fait. Après tout, la violence était le nerf qui résolvait presque tout… et si ce n’était pas le cas, c’est que ce n’était pas assez fort.

Puisqu’il lui fallait un nom, je lui en balançais un. Pas au hasard, mais parce que je pensais sincèrement calmer la situation ainsi. Et bah tu parles, c’est tout l’inverse. C’était même un incendie que je venais par inadvertance de déclencher. Mon interlocuteur se mit à jaser, tonner presque. Je ne compris pas, enfin pas de suite. Torrhen semblait sur la défensive subitement, son teint changea à vue de nez. Dommage, il eut été amusant de le voir s’étouffer. Et il recommença ses remontrances épuisantes, son propos ne changeant que peu de refrain. Puis finalement, mon cerveau achemina les éléments que j’entendais et je percevais. Alors ce fut un sourire narquois qui marqua mon visage. Mais quel con, mais quel con. Les propos d’Isla sur le nord me revinrent en pleine face, son attirance pour les étendus septentrionales, sa fidélité à l’Empereur… dites-moi combien de probabilité y avait-il pour que le destin s’acharne à ce point sur nous. S’en était risible putain. Alors je retenais de justesse un rire de bon cœur, tant la situation était étrange, loufoque, ironique, cruelle. Que quelqu’un me tue, c’était tellement drôlatre.

Il me toisait d’en haut alors je me relevais pour venir le confronter suffisamment près pour voir les horribles cicatrices de son visage. Je sentais son souffle contre la peau de mon visage et l’inverse devait certainement être vrai. « C’est un ordre ta majesté ? C’est une amitié d’enfance, une brève relation amoureuse qui n’a pas perduré mais qui semble se raviver. Une histoire commune et une longue séparation avant des retrouvailles amicales peu après les négociations de reddition du Val. » Je souriais, le regard défiant.  « Dois-je faire comme si ta voix n’eut jamais été chevrotante, ton visage blêmit malgré les cicatrices et ta réaction disproportionnée ? » Les évènements ne me rendaient pas heureux, mais au diable le destin. Je me retenais de sortir promptement de mes gonds car ce n’était pas la fureur qui manquait. Cependant je n’avais pas envie de terminer aux fers ou dans un mariage arrangé. Mais comment pouvait-il faire ça à Rhaenys… le savait-elle ? Etais-je dans l’erreur… Mais qu’est ce que c’était cet immonde bazar dans lequel je… non, il m’avait fourré. Je ne savais plus quoi penser tant mes interprétations m’emmenaient sur un chemin pentu. L'Empereur pouvait donc avoir aussi une relation extraconjugale... pourquoi n'étais-je même pas surpris... Peut-être à cause d'Aegon, même s'il y avait quelque chose de légal dans les coutumes valyriennes.

« Ce n’est peut-être pas le moment le plus opportun pour que nous nous déchirions. Braenaryon et Baratheon s’affrontant. Quelle image renverrions nous pour l’unité de l’Empire ? » L’inquiétude n’était pas feinte même si le ton demeurait cassant. « J’ai exaucé ton souhait. Une proposition de mariage. Tu la refuses, très bien. C’est ton problème. Pas le mien. Mon travail est fait. »

« Je peux faire en sorte d’oublier ce qui s’est passé ici si c’est un ordre de l’Empereur. Et j’oublierais si tu ne demandes rien de toute façon. Et même si tu me demandes l’inverse. On a fait le tour de toute façon je crois. » Alors je concluais. « Puis-je m’en aller ou as tu encore des choses agréables à me conter ?» Mon regard toujours droit vers lui, à hauteur, ou presque, il me dépassait de quelques centimètres. Le sourire était de façade, relevant bien plus du rictus nerveux qu’autre chose, alors même que mes poings me démangeaient méchamment.

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Torrhen Braenaryon & Orys Baratheon

Route de Fort-Darion, TERRES BRAENARYON, SEMAINE 1 DU MOIS 5 DE L’AN 2 DE L’ERE DES LUTTES
La question m’obsède. Je suis un homme de vertus plus que de vices, mais dont chacune d’entre elles se teinte pourtant d’une obstination si forte qu’elle ne peut jamais en être qu’excessive. En filigrane, la peur d’aimer pour rien. D’être déçu, et blessé. Avec le mantra morbide d’une existence passée entre les tueries et les horreurs, qu’au final, aucune femme que j’aurais aimée dans ma vie n’aimera que moi.


Quelle est l’insuffisance honteuse, la démarche ou la trogne qui me coûte cette exclusivité, la plus grande pureté d’un amour partagé sans concurrence, qui me vaut finalement de toujours revivre la même histoire ? Je ne veux pas douter d’Isla. Je ne veux pas douter de Rhaenys. Mais je sais que ma femme aimera toujours son frère, et qu’elle l’aimera différemment que moi. Plus. Car notre confiance réciproque vaut aussi qu’elle ne sacrifiera pas tout pour moi ; à choisir, elle sauverait des choses plus précieuses. Tandis que son frère aurait toujours la primauté qu’elle se jette dans le fer, dans le feu et dans le sang.


Je revois Sigyn, en train de mourir, les cuisses maculées de sang. Prise de fièvre, et de tremblements. Elle s’excuse. Elle implore mon pardon. Elle ne voulait pas. Elle ne pensait pas à mal.


Non, personne ne pense jamais à me faire du mal. Mais on m’en fait quand même.


Est-ce pour cela que je me jette avec autant d’ardeur au combat, autant de détermination brute ? Une relation amoureuse qui se ravive. Qui se ravive. Des retrouvailles amicales. Qui se ravive. Après les négociations du Val. Après que je lui ai tout donné, tout confié. Après lui avoir dit que je l’aimais. Est-ce Baratheon qui se leurre, qui me blesse à dessein ? L’homme me tance. Je me fiche de mon égo, piétiné par les âges, les champs de batailles et les frustrations amères. J’inspire, profondément.


Je ferme les yeux. J’essaie de retrouver mon calme, le parfait contrôle de ma propre personne. A quoi m’attendre ? A quoi putain m’attendre, à la fin ? Je ne sais pas quoi dire. Je secoue la tête. Suis-je seulement de taille à lutter dans le cœur d’Isla, de Rhaenys, avec le Prince Bâtard, héros de ces dames, qui toujours s’illustrera des qualités que je n’aurais jamais ? Je pourrais expliquer à Orys. Lui confier l’Histoire. Mais si ce qu’il dit est vrai, que leur Histoire se ravive, à quoi bon ?



| Il y a toujours un frère. Il doit putain de toujours y avoir un frère. |


Mais Brandon est mort, maintenant. Et je suis un Loup qui continue sa route tout seul, sa meute décimée au fil des années. Et je n’entends que le rire mauvais de mon père qui s’esclaffe, m’applaudit ironiquement. Je peux accepter la situation. Ou bien je peux me battre.


Mais je ne peux pas aller contre Isla, non plus. Si mon amour ne vaut pas ses fameuses retrouvailles avec Orys, bâtard de Peyredragon, alors… Je dois en avoir le cœur net. Les festivités. C’est le seul moyen. Je verrais tout de suite, si elle tient véritablement à moi. Et pas à lui. Pitié, que les Anciens Dieux ne me mettent pas à nouveau en concurrence avec quelqu’un, pas au moment fatidique où je vais tout miser une fois de plus pour l’Empire et pour le reste. Je ne le regarde pas, de peur de lui refaire le portrait, de commettre l’irréparable.



| Si tu lui demandes et qu’elle ne s’y oppose pas, je ne m’y opposerais pas non plus. Je suis peut être un monstre, mais pas de ce genre-là. |


Si elle ne s’y oppose pas, c’est qu’elle ne m’aime pas vraiment. Si elle ne s’y oppose pas, c’est qu’elle-m’aime en tout cas différemment de comment moi, je l’aime. Je supporte ses bravades. J’encaisse le reste.


| N’oublie pas, Prince. Car si elle t’accepte, tu seras plus heureux que tu ne l’as jamais été. Et si elle refuse, il te faudra te souvenir de ce que je t’ai dit, aujourd’hui. |


La guerre, vite, ramenez moi à la guerre. Cinq jours que je la quitte, et déjà elle me manque par sa rusticité et sa simplicité. Si loin suis-je de toutes ces considérations du cœur et de la moralité, inexpérimenté comme une jouvencelle, et malmené, par les mots et les choix, des uns comme des autres.


| Tire-toi, Baratheon. Jusqu’à la prochaine halte. |


Je ne veux pas le voir avant cela. Nous rentrerions amochés à Fort-Darion.


(c) DΛNDELION



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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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