Je sursaute et me réveille le cœur battant. Je ne suis pas seule. Je veux saisir la lame sous mon oreiller mais j’oublie que mon bras est bloqué par une écharpe et je m’embrouille dans mes gestes. Je recule avant d’arriver à discerner, à travers le peu de lumière dans la pièce, la personne qui est là. Je dois reprendre mon souffle et calmer cette peur qui martèle mon corps. J’ai mal à la tête. J’ai l’impression que des tambours tapent contre. Je la laisse reposer contre le mur, et grimace. Cela ne me soulage pas, bien au contraire. Je jure en Valyrien avant de passer ma main valide sur mon visage. Je dois me reprendre. J’inspire, et j’expire. Une fois, deux fois, trois fois et ainsi de suite jusqu’à ce que ma respiration de régule. Les tamtams ne cessent pas et ma gorge est sèche. Je connais ses maux. J’ai bu bien plus que de raison hier. Je n’avais pas vraiment de souvenir et j’aurai surement besoin de temps pour arriver à rassembler toutes les pièces du puzzle. Je regarde la pièce qui est dans un piètre état. J’ai renvoyé… Kora. J’allais devoir m’excuser auprès d’elle. Si j’en avais été capable, j’aurai nettoyé moi-même la pièce. Elle ne méritait pas cela. Mon regard se pose sur un objet qui n’était pas là hier : Noire-Sœur. Mon cœur s’emballe de joie un court instant. Mon épée m’avait tant manqué et j’étais soulagée de la savoir de nouveau avec moi. Elle était si précieuse, oui si précieuse. Mais comment est-ce que ?... Je secoue la tête mais c’est une mauvaise idée. Je me laisse complètement retomber sur le lit, le regard tourné vers le plafond. Je ne dis rien. Que pourrais-je dire ? Je ne savais pas pourquoi Torrhen était là. Il était parti hier. Et j’avais demandé à ce qu’il ne vienne plus ici. Sa présence m’avait surprise. Je ne m’y attendais absolument pas. Je m’étais déjà assez montrée pitoyable pour ne pas en rajouter. Alors je le laissais parler si c’était ce qu’il voulait. Et ces élancements dans ma tête qui ne voulaient pas s’en allaient. La journée allait être longue. J’aurai du manger quelque chose. Le contre-coup aurait été moins violent.

J'ai besoin d'un peu de temps pour me reprendre et calmer cette peur qui m'avait envahi. Je ne crains rien. Quoi qu'il ait pu se passer, qu'importe les gestes qu'il avait eut hier,  Torrhen ne m'inspirait pas de terreur. C'était plutôt le contraire. Il était un rock, même s'il avait décidé qu'il ne voulait plus l'être.  Je lui avais dit hier, je n'avais besoin de rien si ce n'était sa présence. Je n'avais pas besoin qu'il fasse venir à moi d'autres personnes, ni de forcer le destin. J'avais besoin de temps, à ses côtés. Il s'asseoit sur le lit et je voudrais me lever contre lui, soulager cette douleur qui tapait dans mon esprit et ma tête.  Mais je ne le pouvais pas. Physiquement et par fierté aussi. Il avait tourné les talons hier. Je ne comprenais même pas ce qu'il faisait ici. Le départ était imminent, un départ auquel il ne m'avait pas convié. J'avais pourtant fait ce qu'il fallait. Qu'importe. Ne poussez pas trop Meraxes. Elle ne sera pas de bonne humeur. Mais Orys pourra la monter. Ebryon vous suivra Je ne voulais pas les laisser mais ils étaient une force trop conséquente pour être mise de côté. J'aurais dû chevaucher ma soeur. Telle était ma place. J'avais confiance en Orys pour faire ce qu'il fallait… Meraxes c'était une autre histoire. nourrissez les autant que possible avant les combats. L'appel du sang sera moins forts et ils seront plus sujets à écouter. écouter oui, pas obéir. Normalement,  tout cela, mon Valonqar le savait mais je préférais en informer quand même le nordien. Peut être était il venu pour cela ? Il m'annonce qu'il laisse la moitié de sa garde. Je grimace en voyant me relever. un tiers suffira.  La garde de nos enfants est là. Je resterai majoritairement avec eux. je préférerais les savoir avec lui. Je ne risquais pas grand chose. Lui si. Il repartait au combat, sans mon soutien, sans ma protection et cela me terrifiait. Je posais un bras sur mon front. J'avais mal. Il me dit qu'il va revenir mais je ne réponds pas. Je repousse la peur qui étreint mon coeur et la peine aussi. Il part. Je ne veux pas le voir faire. Je ne bouge pas. Les mots restent bloqués dans ma gorge. Je respire doucement pour calmer les élancements de mon crane et pour me contenir aussi. Au moins était-il venu. Je sursaute en l'entendent de nouveau. N'avais-je pas entendu la porte? Je me redresse difficilement à ses mots. Je n'étais pas une enfant. Je savais très bien quoi faire pour lutter contre le contre coup de l'alcool que j'avais bu la veille. Au moins sais-je pu dormir un peu. Mais cela, il s'en fichait surement puisqu'il avait décidé de ne pas comprendre. Je me lève tant bien que mal, m'appuie contre les murs parfois. Ma tête me lance et va exploser. Mais pas question de laisser d'autres nettoyer. Je ne suis pas ce genre de personne.  Je m'en occuperais.  Je ne veux pas que Kora ait à le faire et je ne voulais personne d'autres ici. Je m'approche de la fenêtre que j'ouvre. Un frisson parcourt mon corps quand le vent vient souffler dessus. Je n'ai qu'une simple chemise de nuit. Je ferme les yeux Je ferai comme tu le désires. Tu es le général. finis je par lui répondre lorsqu'il me parle de ce qu'il reste à faire. J'avais toujours suivi ses directives. Je n'étais pas douée pour élaborer des stratégies. Et j'avais trop mal pour y penser. De toute façon,  sans Meraxes,  je n'étais bonne à rien nous regagnerons Fort-darion d'ici peu Je ne voulais pas rester ici. Je détestais cette ville. Et à défaut de me rendre à Peyredragon… La capitale était le foyer de nos enfants. Des gens entrent pour déposer je ne sais pas quoi. Je reste le dos tournée à la porte, n'étant que trop peu vêtue. Je n'étais pas à l'aise avec cela, mais qu'importe. J'imaginais que Torrhen se mettrait entre eux et moi. Ou non. Je ne pouvais pas le savoir. Une fois la porte refermée, l'odeur de pain frais et chaud envahi la pièce. Cela me donne faim et mon ventre grogne. Je n'ai pas mangé hier. Je ne sais pas vraiment à quand remonte mon dernier repas. Qu'importe. Je reste appuyée contre la fenêtre. Je fuis. Je le sais, et je l'assume. Je ne suis pas prête à revoir le Nordien partir. Mais avant qu'il ne le fasse, je lui dis Prends garde s'il te plait. Je ne serai pas là alors tu dois prendre soin de toi pour deux. Tu es l'Empire. Il s'effondrera sans toi. Je n'y arriverai pas seule. Je suis trop faible pour cela. Le poids du pouvoir est de plus en plus lourd et m'écrase. Je n'ai pas assez de force pour l'instant pour combattre. Fait le pour Aeden et Athynea. Les enfants de Sigyn sont grandes. Mais eux ont besoin de toi. . Je n'avais pas su protéger Visenys. Je doutais de pouvoir protéger les nôtres.

D'ici peu, il partirait. Il avait fait ce choix, tout comme celui de me laisser en retrait pour mon bien. Je lui avais exprimé la veille mais il n'avait pas compris ou voulu l'accepter. J'avais besoin de lui à mes côtés. Sa présence, rien de plus, rien de moins. Mais cela, il ne le pouvait, ni ne le voulait. Je devais me débrouiller seule. Je devais continuer à apprendre à devenir cet être solitaire que je n'avais jamais été. Les miens avaient toujours été là pour moi. Ce n'était plus le cas. La leçon était rude, surtout donnée de la sorte, par celui qui était devenu rapidement l'une des bases les plus solides de mon existence. J'avais mal au crâne. J'avais mal à l'épaule. Mon âme était meurtrie et une partie s'en était allée avec ce fils que je ne verrais jamais grandir par ma faute. J'avais joué et j'avais perdu.

L'idée même de laisser partir Meraxès et Ebryon ne me plaisaient pas. Orys était un Targaryen quoi qu'on en pense, quoi qu'on en dise. Il avait grandi avec cette sœur si spéciale. Il tissait peu à peu des liens avec le Roi de la Nuit. Mais Torrhen avait tort. Il n'était pas Dragonnier, pas encore en tout cas. Et j'étais la chevaucheuse du Dragon argent. Nous étions elle et moi liées. Je n'avais pas besoin de lui dire quoi faire pour qu'elle sache ce que j'attendais d'elle. Et lorsque nous étions proches, je pouvais sentir sa présence. Si je décidais de la rejoindre, je serais capable de le faire sans que personne ne m'indique le chemin. Je déteste qu'elle soit loin de moi. Mais nécessité faisait loi et je devais la laisser partir avec ce Frère qui n'était pas encore prêt. Je hoche la tête à la réponse des recommandations que je fais les concernant. Oui mon Valonqar sait tout cela mais il était sage de lui rappeler tout de même. Je craignais sincèrement que le Dragonneau ne l'écoute pas. Il était bien moins raisonnable que son aînée et son âge faisait qu'il aimait se rebeller. Il fallait une grande force de dissuasion et de la manipulation, deux choses que mon Frère ne possédait pas encore. Cela viendrait mais en attendant… il a encore beaucoup à apprendre pour devenir dragonnier à part entière. Nous nous y attellerons à votre retour. Ebryon n'est pas aussi raisonnable que Meraxès. Il est encore si jeune. Faites attention à lui finis je par lui dire également, comme je l'avais fait avec mon Valonqar.

Je n'insiste pas plus sur la protection qu'il veut autour de moi. Cela serait un combat vain que je savais perdu d'avance. Il n'en fera qu'à sa tête, j'en avais conscience. Je savais que c'était l'absence de Meraxès et Ebryon qui justifiait cela dans son esprit. Il en avait conscience, ils étaient de précieux gardiens et le jeune Dragonneau l'avait déjà prouvé par le passé. S'il n'avait pas été là, je n'aurais plus d'enfant. Cette pensée ne cessait de me hanter et c'était aussi pour cela que je voulais qu'ils aient des dragons autour d'eux. Père avait préféré attendre pour choisir avec soin nos œufs et être certain qu'ils écloraient. Je n'avais pas ce luxe-là. Plus maintenant. Dès que Torrhen sera de retour à Fort-Darion, je me rendrais à Peyredragon. Le plus tôt sera le mieux mais cela dépendra de la campagne dans le Val.

Je me lève et va jusqu'à la fenêtre. L'air frais me fait du bien. Cela martèle toujours dans ma tête. Mais la douleur physique supplante celle de mon cœur alors je l'accueille avec bénédiction. Des servants s'affairent quelques instants dans la pièce que j'allais devoir nettoyer plus tard. Ni lui ni moi ne disons le moindre mot. Je m'attends de toute façon à ce qu'il s'en aille, une fois accompli ce qu'il pensait être un devoir à ces yeux. Cela était douloureux mais je devais l'accepter, comme tout le reste. Une fois de nouveau seuls, je lui rappelle de faire attention puis lui indique ce que je compte faire pour nos enfants. Je ne l'entends plus mais je sais qu'il n'est pas parti. Pas encore. Il finit par venir jusqu'à moi, s'arrangeant pour que je le vois et ne pas me surprendre. Je le regarde à mon tour, et attends. Quoi ? Je ne sais pas. Je ne sais même pas ce qu'il fait ici. Je pense qu'il va s'en aller quand il détourne les yeux. Je sursaute quand il prend ma main dans la sienne. Ses gestes sont doux et précautionneux. Mon premier réflexe est de le repousser mais je me fais violence. Ce n'est qu'une main. Et c'est Torrhen. Si j'avais bien une certitude, c’était que, physiquement, il ne me ferait pas de mal. Une banale épée ? Est-ce ainsi que tu vois Hurlement ? si c'était le cas, il me ferait un affront. J'avais fait fondre l'épée que mon père m'avait fait forger pour que les forgerons de Peyredragon, avec le rare acier qui me restait puissent fabriquer deux épées : Hurlement pour Torrhen et Ombre pour Orys. Elle n'était pas Glace, mais de qualité égale. Et elle sera ensuite l'héritage de notre fils, là où Noire-Sœur sera celui d'Athynea. Alors oui, s'il la pensait banale, je le prendrais très mal. Je retournerai chez moi dès ton retour alors. concluais-je. Peut être avec Orys? Je ne saurai le dire pour l'instant. Il avait raison sur ce qu'il avait dit plus tôt sur sa qualité de Dragonnier. Père avait fait une erreur en ne lui donnant aucun œuf de dragon. Il avait fauté avec Deria mais je devais passer outre et lui confier Ebryon même si cela allait énormément me coûter. Il interrompt le fil de mes pensées douloureuses en m'attirant contre lui. Je me sens à la fois à la place, en sécurité et mal à l'aise comme jamais je ne l'avais été. Parce que je redoute le contact des hommes. Parce que je redoute sa réaction aussi, qu'il attende plus de proximité, plus d'intimité que je peux lui apporter. Je ne me sens pas prête. Je ne ressens plus le moindre attrait à la luxure et la sexualité depuis la perte de mon bébé. Qu'importe la personne en face de moi… J'avais pu désirer Isla, Mahée, Torrhen, Orys, Gawain pour ne citer qu'eux. Ce n'était désormais plus le cas. Je savais que jamais le nordien ne le forcerait. Savoir qu'il avait Isla comme amante était rassurant aussi car j'étais incapable de répondre à ces besoins masculins. J'inspire et j'expire plusieurs fois, me force au calme. J'ai envie de vomir. Les odeurs me retournent un peu l'estomac alors je me concentre sur celle de l'homme. Je ne recule pas mais je n'avance pas non plus. J'écoute ce qu'il a à dire. Je ne sais pas ce qu’il attend que je lui réponde me concernant alors je ne dis rien. Je lui ai déjà dit par veille, j’ai besoin de temps. J’ai besoin de faire régner le feu, le sang et l’hiver. En attendant, je restais coincée ici à cause de cette blessure. Un nouveau signe que mes Dieux s’étaient désintéressés un peu de mon sort. N’oublie pas cette promesse alors et toutes les autres. Il en allait de l’avenir de tous. Pas seulement de celui de nos enfants. Ni du mien. De tous. Si le Val le tuait, je ravagerais le pays et tous ses habitants. Jusqu’au dernier enfant.

Je ne réponds rien de plus à cette petite promesse que Torrhen me fait. Je suis lucide : il est question d'Orys et donc cela est compliqué pour lui. Je ne le comprenais pas sur ce point. Il n'avait aucune raison de ressentir de la jalousie envers mon valonqar. J'avais choisie de l'épouser lui, et non le peyredragonien. Je ne lui avais jamais menti, dupée, trahie. Nous nous étions mis d'accord avant même de prononcer nos voeux et de créer l'empire. Et maintenant plus que jamais, maintenant qu'il avait pris en amante Isla, il pouvait comprendre que nous pouvions aimer plusieurs êtres sans pour autant les trahir ou leur nuit. Je ne considérais pas mon ancienne amie comme une rivale. Je ne pestais pas, je ne détruisais pas tout car il se perdait dans ses bras. Non. Je met laisserais trouver l'apaisement dont il avait besoin avec la personne de son choix. D'autant plus que je ne pouvais pas lui donner tout cela. Elle était tout ce que je n'étais désormais plus et elle le restera. J'avais changé. Pas à cause de lui comme il le pensait mais de ces meutres dont avaient été victimes les miens. Je ne pourrais jamais oublier, jamais pardonner. Je ne pourrais jamais passer à autre chose. J'étais marquée, par ces pertes et toutes celles qui ont suivis. Je ne suis pas faites pour être impératrice. Au fond de moi je le sais. C'est une évidence. J'étais destinée à quelque chose de moins grand, à une liberté, une innocence, une naïveté qui ne m'étaient plus permises. Je n'avais pas été élevée à gouverner. Je n'étais que la petite dernière, celle qui consoliderait la position de ses aînées et qui pouvait se permettre de manquer les cours de broderie pour aller grimper aux arbres et dessiner. Pas une seule fois mes parents, Aegon, Visenya ou même Orys ne s'étaient imaginés que je devrais guider des soldats à la guerre et moi même ôter des vies. Jamais. Mon cocon avait volé en éclats et il était désormais impossible de revenir en arrière.

Qu'importe, ce qui est fait est fait et nous n'y pouvons plus rien.

Lorsqu'il parle de banale épée je m'insurge, froissée à l'idée qu'il puisse penser que Hurlement le soit. Elle ne saurait remplacer Glace. Parfois ma propre épée me manquait après tout. Mais elle était son héritage comme Noire-soeur l'était pour moi. Elle était récente oui, forgée depuis peu oui. Mais elle l'avait été avec de l'acier Valyrien, issu en grande partie de mon ancienne lame. Elle était jeune mais son symbole était fort. Alors oui, je me sentais blessée par cela. Il explicita ses mots mais je ne pouvais m'empêcher d'ajouter je sais qu'elle ne t'a pas été léguée et que son histoire est jeune. Mais tu la transmettras un jour à Aeden, et il en fera de même avec son propre fils. Tu en es le premier détenteur et j'espère que tu vois cela comme un honneur et non un lot de consolation je ne cherchais pas la petite bête non loin de là. J'essayais de lui faire comprendre combien, à mes yeux, elle comptait. J'en avais dessiné toutes ses lignes après lu de nombreux ouvrages à ce sujet, y compris nordique. Je ne l'avais pas forgé oui, mais elle était tout de même ma création, pensée pour lui et lui seul. Je n'avais commandé que deux épées, la sienne en premier et celle d'Orys ensuite, la quantité de métal permettant cela. Je devais réfléchir à qui je confierais l'épée d'Aegon nouvellement retrouvée. Elle faisait partie de l'histoire de ma famille et je voulais qu'elle reste à quelqu'un de mon sang.

Mais je m'égarais, la faute à ce mal de tête qui tapait encore et encore et encore. Le contre fou de l'ivresse était violent. Je buvais trop comme jamais je ne l'avais fait. Mon père le disait souvent à des amis pendant des banquets : un vice à la fois. J'apréciais les alcools oui mais avant, avec grande prudence et modération. En dehors d'une couche je n'aimais pas lâcher prise et ne pas contrôler les paroles, les gestes, mon attitude. J'avais honte de l'état de ma chambre, honte de l'avoir autant ravagée même si cela m'avait soulagé, honte de laisser Kora la nettoyer. Je n'étais pas ce genre de personne. Torrhen avait fait venir beaucoup de nourriture mais je n'avais pas faim. Je m'approchais de la table pour me servir un verre d'eau que je bus d'une traite. Avisant la chaise je me laisse tomber dessus et prends ma tête un instant dans les mains. Je me retiens de me vider la cruche dessus. A quelle heure vous en allez vous? Tu devrais manger avant de partir lui soufflais-je tout en me massant tant bien que mal la tête. Peut être devrais je boire de nouveau pour soulager ces maux?