Allez viens, j't'emmène au vent... (An 2, Mois 2, Semaine 3) [Tour IX - Terminé]

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Me tenant au cordage de mon navire, mon regard embrassait l'horizon. Le temps était calme, à peine une petite brise qui venaient obscurcir de temps à autres le ciel. Il était encore tôt en cette fraiche matinée et la nuit avait été courte. J'avais eu beaucoup à faire pendant cette soirée, entre les relations publiques, mes négociations avec les familles intéressées pour se lier à ma maison, ou encore l'alcool. Si j'avais refusé l'alcool et le reste ça aurait été des plus suspect pour quiconque. La tradition voulait qu'on participe outrageusement aux festivités, le contraire aurait été un signe de manque de respect envers la nouvelle tête couronnée.

Mais avant de boire comme se le devait tout fer-né en pareilles circonstances, j'avais dû faire un choix. Etudier les meilleures offres en somme, en terme de bénéfices et de risques, d'alliances et d'animosité conséquentes. Et accessoirement aussi de celle qui m'accompagnerait dès lors. J'avais en effet pris ma décision et sceller l'accord avec la maison qui serait désormais ma belle-famille, les Valleuse. Je les avais inclus dans les potentiels candidats à une union avec ma lignée car ils avaient fini par soutenir Tormund aux Etats Généraux, et quelque part cela tendait à prouver que j'acceptais le résultat du vote des capitaines et nobles fer-nés.

Si après le repas j'avais brièvement échangé avec ma future épouse, de manière plutôt franche et directe, nous n'avions pas terminé la nuit ensemble. Après tout si j'avais négocié avec son père une union rapide, je lui avais tout de même laissé une dernière nuit avec sa famille. Et puis vu son caractère, si elle pouvait décharger le plus gros de sa colère sur son père ce ne pouvait qu'être à mon avantage. Probablement pressé de s'en débarrasser, ce dernier avait tôt fait que de venir à ma rencontre au-devant de mon navire à quai pour me saluer et me donner sa fille. Jusqu'à maintenant elle n'avait pas prononcé un mot tandis que le boutre avait quitté le port de Vieux-Wyk. Je pouvais le comprendre, après tout son père venait de la vendre telle une jument, non sans un certain empressement. Après tout sa fille ainée n'était plus vierge et il était conscient que cela m'avait permis de bien négocier la dote. Mais ainsi étaient faites nos traditions et la vie aux Iles de Fer.

Comment te sens-tu? lui demandai-je pour briser le silence qui régnait en dehors du bruit des autres personnes sur le navire. Hormis mon équipage nous étions seuls, le reste de ma famille se trouvant sur un second navire un peu plus loin sur les flots. Je leur avais dit de ne pas nous attendre et de prendre la mer sans plus tarder. J'avais mis directement de côté le vouvoiement de côté, après tout nous allions nous unir d'ici quelques jours. C'était un impératif car nous devions prendre la route sous peu aux côtés d'Eren pour le Conflans.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

Quand ils eurent regagnés les appartements généreusement prêtés par leur hôte, Vannina, qui n’avait plus parlé à son père après qu’il eut tué Byron, déclara très calmement qu’elle n’avait aucune intention de se marier avec un homme qu’elle n’aurait pas choisi et que par conséquent ces épousailles n’auraient pas lieux. Tout aussi calmement que sa fille Lord Valéryan s’était levé du fauteuil où il avait pris place et s’était avancé vers elle. Il la regarda de haut en bas et cette dernière, effrontée, avait soutenu son regard. Le coup de poing qu’il lui asséna dans le ventre lui coupa le souffle. Il l’attrapa par la gorge, la serrant un peu trop fort, et l’obligea à le regarder.

-Dès le jour de ta naissance tu n’as apporté à ma famille que les ténèbres en volant sa lumière à ma défunte aimée, ma tendre Velyana. Tu as déshonoré ma maison en devenant impure hors mariage et en conduisant à la traîtrise l’homme en qui j’avais le plus confiance. Tu épouseras Lord Botley qui est le seul homme que j’ai pu te trouver à vouloir te marier, et le Dieu Noyé soit loué, il se trouve être un parti très intéressant. Si tu ne pars pas avec lui demain pour l’épouser où il lui plaira de célébrer votre union alors je jure le Dieu Noyé de te retrouver où que tu sois, de te ramener à Salfalaise et de t’enfermer dans un cachot. J’ai jadis promis à ma mère de ne point attenter à tes jours mais je peux te priver de ta liberté jusqu’à ce que je rejoigne la mer.

Il accentua la pression de ses doigts contre la gorge de sa fille qui tenta de dégager la poigne paternelle mais en vain. Ce fut Lady Catalia qui, assise dans le fauteuil libéré par son mari, intervint.

-Mon ami, si vous tuez votre enfant alors votre alliance avec Lord Botley ne tiendra plus.

Vannina, une fois libre, porta la main à sa gorge tout en cherchant sa respiration. Tout en se massant elle avait promis à son père, du bout des lèvres, qu’elle serait une bonne fille.

Le lendemain matin, elle eut la (mauvaise) surprise d’apprendre que toutes ses affaires avaient été empaquetées et transportées dans le navire de Lord Botley durant la nuit. Son père avait hâte de se débarrasser d’elle, comme d’une malpropre. Ce dernier échangea quelques mots avec Lord Botley avant de partir sans mot dire ni un regard pour la chaire de sa chaire alors que Dame Catalia la serra contre son cœur.

-Puisse ce mariage t’apporter la liberté à laquelle tu aspires tant. Prends soin de toi, ma fille.

Et elle était partie en laissant Vannina toute seule auprès de ce futur mari qu’elle n’avait ni choisi ni voulu. La jeune femme ne savait pas réellement comment elle se sentait car ses émotions étaient mitigées et tout se chamboulait dans sa tête. D’un côté elle était au désespoir d’avoir été vendue comme une vulgaire marchandise et l’idée de ne plus revoir son petit-frère la tétanisait mais de l’autre…de l’autre elle ne vivait plus sous le joug paternel et si ce dernier était un trop gros morceau pour qu’elle puisse mettre fin à ses jours il n’en allait pas de même avec un époux indésirable. Et jamais Vélia ne lui aurait pardonné de devenir parricide. C’est dans un état second qu’elle était montée à bord du navire de Lord Botley. Elle s’était mise à l’écart de l’équipage et de son capitaine, les avait observé faire les manœuvres adéquates pour sortir du port. Puis elle s’était accoudée au bastingage pour regarder le spectacle des vagues venant s’écraser contre la coque du bateau. L’odeur des embruns, le vent dans ses cheveux et cette mer qui la fascinait depuis toute petite apaisèrent peu à peu son cœur. Elle aurait pu rester une éternité comme ça, perdue dans ses pensées et seule, si Stig n’était pas venu à ses côtés afin de lui demander, et cela fit un choc à notre chère fer-née, comme elle se sentait. C’était peut-être la première fois qu’on le lui demandait depuis… depuis la mort de sa grand-mère adorée. La jeune femme soupira, se redressa et le regarda droit dans les yeux.

-Comment pourrais-je me sentir ? J’ai été vendue comme un vulgaire animal de basse-cour par un père pressé de me faire sortir de sa vie et à un homme qui ne m’avait vu que cinq minutes auparavant… Comment vous sentez-vous, messire ? Point de culpabilité à épouser une femme souillée par un autre et qui n’éprouve à votre égard que répugnance et rejet ?

Elle regarda autour d’elle. Tous les hommes présents étaient acquis à leur Lord mais ils semblèrent tous vaquer à leurs occupations sans leur prêter attention. D’un mouvement vif elle sortit la lame qu’elle portait toujours sur elle et la colla sous le menton de Stig.

-Si je ne peux me soustraire à cette union qui me fait horreur au moins puis-je, messire, vous mettre en garde. Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie.

Et tout aussi rapidement qu’elle l’avait sortie elle rangea de nouveau sa lame. Elle continua de le regarder en le fusillant avec les yeux. Pourquoi n’avait-elle pu naître mâle ?!

:copyright: Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Lorsqu'elle commença à me répondre je voulus sourire mais m'en abstins. Ce n'était pas le moment de m'amuser ouvertement du tempérament dont elle semblait faire preuve. J'avais ardemment souhaité trouver une épouse de caractère, qui ne serait pas qu'un bijoux à exposer lors de mes réceptions. Cela ne me permettait pas d'espérer une relation efficace mais au moins il y aurait de l'ambiance. Je l'écoutais donc avec la plus grande attention, lui offrant déjà un respect dont elle ignorait tout pour le moment mais cela viendrait. Si elle me montrait des aptitudes utiles, alors je ferai d'elle une véritable épouse fer-née. Concernée par mes affaires et pouvant y prendre part de concert, dans le cas contraire et bien elle ne serait qu'en charge de notre demeure.

Lorsqu'elle sortit de sa cachette une lame qu'elle vint rapidement me coller sous le menton, mon équipage se stoppa net, prêt à bondir pour défendre leur seigneur. Mais d'un geste de la main, tout en soutenant le regard de ma future épouse, je leur indiquai de ne rien faire. Loyaux ils se stoppèrent net, néanmoins prêts à bondir sur elle si elle venait à me tuer signant par là même occasion son arrêt de mort. Mais il est de certains individus que la mort n'effraie pas et pour qui elle pouvait s'avérer être une issue des plus favorables.

Tu as été entendue Vannina. lui dis-je après qu'elle eut rangé sa lame. C'était osé et cela semblait aller dans une direction qui me plaisait. Elle savait se faire écouter, mais elle devait elle aussi comprendre une chose. Aussi sans plus attendre je bondis à mon tour en sa direction, profitant de mon élan pour sortir la hache offerte par Eren et lui collai le tranchant sur la gorge.

Il est des choses que je peux tolérer et d'autres non. dis-je en approchant mon visage du sien, ne conservant que quelques centimètres en nous deux. Ma lame avait beau être au contact de sa peau, je ne la bougeai pas ne souhaitant pas la faire saigner. Il ne tient qu'à toi d'être maîtresse de ta vie, ou d'en être prisonnière. lui dis-je encore en plongeant mon regard dans le sien. Après quoi je rangeai ma hache et m'éloignai d'un pas, je préférais me préserver d'un éventuel coup de genoux dans les parties. Je fis un signe à mon équipage de reprendre ses tâches puis m'adressai à nouveau à elle.

Laisse-moi d'abord répondre à tes questions. Je me fiche totalement de ta vertu qui n'est plus, la mienne n'est plus non plus depuis longtemps. Quant à la culpabilité, je n'en éprouve jamais. Le Dieu Noyé n'attends pas de regret de ceux qui le servent. dis-je d'abord sans quitter son regard des yeux.

Tu as du caractère et ça me plait, je redoutais de me voir épouser une souris de cour sans aucun tempérament. Je te l'ai dit, tu peux être maîtresse de ta vie, à mes côtés. Veux-tu être mon épouse et m'aider à assurer la survie de ta nouvelle maison, prendre part à son développement et être une fer-née que tous apprendront à connaître? Ou préfères-tu rester à un rôle d'objet que l'on n'expose que pour les réceptions et les apparats? Je te laisse le choix, et quelques jours pour prendre ta décision. Car notre mariage sera célébré d'ici quelques jours seulement. lui expliquai-je encore avant de me taire à mon tour, m'accoudant à nouveau au bastingage du navire. Nous commencions à faire connaissance et c'était à mes yeux une bonne chose. Il fallait bien débuter quelque part.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

C’était comme si le souffle de la mer lui-même s’était tu quand elle avait collé sa lame sous la gorge de celui à qui elle était, à son corps défendant, promise. La tension des membres de l’équipage de Stig était palpable mais ce ne fut pas l’idée que si jamais elle ne faisait qu’égratigner leur capitaine puisse les pousser à la tuer qui la fit rengainer son arme. La Mort lui était compagne depuis qu’elle était née et ne l’effrayait point ; aussi ce ne fut pas l’idée de trépasser qui la fit ranger son arme sans attenter aux jours de son futur époux. Elle ne l’aurait certainement pas dit mais il avait venait de gagner son respect (ou tout du moins un début de frémissement de soupçon de respect !) de par son attitude. Il était resté calme, n’avait pas incité son équipage à se jeter sur l’impertinente et de la jeter aux fers (ou directement à la mer en petits morceaux.)

Elle était encore jeune, manquait encore d’expérience mais elle n’était pas (totalement) idiote et elle avait parfaitement conscience que ce qu’elle venait de faire (insubordination !) allait avoir des répercussions aussi ne fut-elle guère surprise qu’il se saisisse d’une hache pour la lui mettre sous la gorge. Peut-être qu’elle se disait qu’il allait la tuer. Elle n’avait guère envie de mourir, non elle désirait ardemment vivre, mais s’il fallait en passer pour là pour être libre… Mais non. Il « se contenta » de poser la lame sur sa peau, sans pour autant l’entailler, et d’avancer son visage très près du sien, si près qu’elle aurait pu sentir son souffle sur son visage. Elle ne bougea ni n’émis le moindre son. Elle se contenta de le défier du regard, ce dernier lançant des éclairs. L’idée la traversa très brièvement, une fois qu’il eut rangé son arme, de lui envoyer un coup de pied dans les parties comme pour lui faire bien comprendre qu’il ne l’impressionnait guère mais, comme s’il avait eu le pouvoir de deviner ses pensées, il se recula avant de faire signe à son équipage, qui était resté là à les observer sans bouger.

-Un homme qui ne se soucie guère d’épouser une femme ayant perdu son pucelage ? S’étonna-t-elle, les yeux froncés. Il était surprenant. Dans un sens positif mais cela… Elle n’allait certainement pas le lui dire. Elle se retint, par contre, à grande peine, de ne pas rire quand il lui fit savoir qu’il n’avait plus le sien depuis longtemps. Peut-être que ses lèvres commencèrent à esquisser un début de sourire mais elle sut se retenir de le laisser s’épanouir sur son visage.

Elle le suivit du regard tandis qu’il retournait s’accouder au bastingage. Tranquillement, lui tournant le dos comme s’il n’avait pas peur d’elle. Il avait, en soit, raison puisqu’elle n’était pas assez tête brûlée ou suicidaire, ni même lâche, pour l’attaquer par derrière. Cela aurait été facile pourtant… Elle aurait pu sortir sa lame, l’attraper par derrière et lui trancher la gorge avant de le faire basculer dans les flots de la mer. Elle aurait pu ! Mais il restait toujours la possibilité qu’il réussisse à se défendre… Et son équipage l’aurais mise à mort et elle aurait rejoint les poissons… Elle le suivit et tourna le dos au bastingage du navire, s’appuyant contre. Elle regarda l’équipage de Lord Botley qui vaquait à ses occupations, non sans parfois lui décocher un regard mauvais comme pour la dissuader de ne rien tenter de plus contre leur capitaine. Message reçu. Momentanément.

-Je constate que tu n’envisages même pas la simple idée que je puisse me refuser à ce mariage… -Puisqu’il avait pris l’initiative de la tutoyer elle n’allait pas se priver d’en faire de même, histoire de bien lui faire comprendre qu’elle entendait être traitée en égale.

Elle se retourna et regarda l’immensité de la mer, d’abord au loin puis à nouveau l’endroit où la coque fendait les flots. Que se passerait-il si, se délestant du superflu de ses affaires afin de ne pas couler, elle se jettait à la mer ? La laisserait-il tenter de survivre ou au contraire la ferait-il remonter à bord ? Posant ses fesses sur le bastingage, d’un geste souple (mais néanmoins stupidement dangereux) elle passa les jambes par-dessus bord. Regardant en bas tout en s’accrochant des deux mains puis regarda celui qui, selon toutes vraisemblances, allait devenir son mari.
-Et si je choisis l’option : les épousailles ne peuvent se célébrer sans la mariée ? Qu’est-ce qu’il m’empêche de suivre la devise de la maison paternelle « Nés de la mer, nous retournons à la mer » ?
Vannina avait en commun avec la mer qu’elle était imprévisible et que le calme plat pouvait soudain se transformer et s’agiter. Le bateau tangua, manquant de déséquilibrer Vannina et de la faire choir dans l’eau. S’agrippant la jeune femme éclata de rire. C’était enivrant de se trouver là, cela la changeait de sa vie monotone… Peut-être que…
Elle tourna la tête vers Stig et le regarda, toujours souriante, avant de reprendre son air sérieux.

-Très bien messire Botley. Qu’attends-tu exactement d’une épouse, à part d’éventuels héritiers ? Que signifie dans votre langage, messire, « prendre part à son développement et être une fer-née que tous apprendront à connaître ? »

C’est que pour son père et sa grand-mère, quand bien même une fer-née aspirait à la liberté et faisait preuve de caractère afin de diriger d’une poigne ferme la maison de son époux quand celui-ci s’absentait et ce en cas d’absence de mâle en la demeure apte à la gérer, sa véritable vocation restait celle de faire plaisir à son mari et surtout, surtout, de lui offrir une descendance. Sans oublier certaines alliances convenables censées leur apporter certaines richesses et autres bienfaits.

-Dans combien de temps arriverons-nous chez toi ? Demanda-t-elle encore tandis que le bateau tanguait une nouvelle fois, encore plus fort, manquant de la précipiter dans les flots…Peut-être allait devoir retourner aux côtés de Stig avant de finir à l’eau…

:copyright: Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Je n'étais pas le plus doué lorsqu'il s'agissait de comprendre tous les mystères de la gente féminine, mais si je me faisais confiance je la pensais en train de se détendre légèrement au fil de notre échange. C'était plutôt de bonne augure, à voir ce que cela donnerait d'ici le mariage dans un premier temps. Sa remarque quant à un éventuel refus de sa part me fit sourire, aussi décidai-je d'y réagir de suite.

Je suis parti du principe que si tu es montée sur ce navire, c'est que malgré l'absence de consentement préalable de ta part tu as accepté ton sort. N'aurait-il pas été plus facile pour toi de fuir cette nuit ou même hier pendant les festivités alcoolisées? A moins que tu aies choisi de jouer sur la durée et de devenir veuve dans quelques temps...lançai-je en esquissant un nouveau sourire amusé. Notre existence est faite de choix, et de conséquences à assumer. J'ai acheté ton nom et ta vie, je ne peux que l'assumer. M'en remettre à te faire confiance pour ne pas que tu me tues est la moindre des choses. Et si je meurs, et bien je ne rejoindrais que plus vite le Dieu Noyé. L'un dans l'autre je suis gagnant sur les deux tableaux. ajoutai-je, lui exposant brièvement ma manière de voir les choses.

Lorsqu'elle escalada la balustrade pour s'y assoir, j'arquai un sourcil. Je n'avais pas prévu de plonger à l'eau pour l'y repêcher, aussi je jetai un oeil à proximité pour trouver la corde la plus proche, juste au cas où. Néanmoins du haut de ses dix huit ans, elle devait avoir conscience des risques qu'elle prenait. Et poser son cul sur la balustrade, les pieds dans le vide au dessus des flots, en était un non négligeable. Dans le cas d'une chute, devais-je me mouiller pour la récupérer? Pas très envie, néanmoins peut-être pourrait-elle y voir là une marque d'attention. Levant la tête j'inspectai le ciel, tout comme les flots juste après, réfléchissant un instant à cette idée tandis qu'elle me posait une nouvelle question.

Ce qui t'en empêcherait? Pas moi en tout cas. lui dis-je sans détour avant de lui en expliquer la raison. Je ne suis pas ton père, je n'ai pas à t'empêcher quoi que ce soit. Tant que tu respectes l'accord que nous allons sceller d'ici peu, et dont nous discutons déjà les termes. lui dis-je donc brièvement, avant qu'elle ne se détende encore un peu et ne poursuive.

Je veux que nous soyons de véritables partenaires pour la gestion de notre maison, agissant de concert sur de nombreux aspects. Et puis si tu le souhaites, après un peu de temps probablement, tu pourras prendre en charge certains de ces aspects, me permettant de me consacrer davantage à d'autres. Cela dépendra de toi, je te l'ai dit. expliquai-je, avant de poser une nouvelle question.

Dis-moi, as-tu déjà combattu ou tué? lui demandai-je en entrant dans un nouveau sujet important à mes yeux. Ce point pouvait avoir son importance pour discerner sa manière de voir les choses, et donc notre manière d'évoluer en tant que couple.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

Assise sur le bastingage du navire de Lord Boltey, le vent caressant son visage, les vagues éclaboussant son visage tout en se brisant sur la coque, Vannina se sentait de plus en plus gagnée par le calme qui habitait messire son promis. Son tempérament volcanique se calmant elle put commencer à réfléchir à sa situation, silencieusement en regardant la mer. Ce fut, de fait, assez rapide car elle ne pouvait ni prendre la fuite à leur arriver chez lui ni refuser le mariage. La première éventualité était tout simplement exclue car personne ne prendrait le risque de la laisser embarquer alors qu’elle devait devenir Lady Botley. Refuser le mariage n’aurait pour elle aucune conséquence positive. Et dans les deux cas elle se serait vue (du moins le pensait-elle) escortée chez son père sous bonne garde et ce dernier aurait tenu sa promesse, en homme de parole qu’il était. Et Vannina, tête brûlée désirait ardemment vivre libre, serait devenue folle enfermée entre quatre murs sans plus jamais sentir les rayons du soleil caressant sa peau. Le plus intelligent était, et ce même alors qu’elle y répugnait, d’épouser docilement cet homme alors que le seul qu’elle avait désiré comme époux servait de nourriture aux poissons.

Mais…Mais était-elle donc si prévisible qu’il put ainsi deviner qu’elle avait en effet envisagé la possibilité de devenir, assez rapidement après les épousailles, d’ailleurs, veuve ? Mais là encore c’était risqué à moins de laisser à Stig le temps de la mettre enceinte… Portant le fils de Lord Botley en son sein alors sa nouvelle famille ne l’enverrait point rejoindre les Valleuse… Car si elle retournait chez son père en tant que veuve alors il n’aurait de cesse que de la marier à nouveau pour la sortir de sa vie.

Lorsqu’elle manqua une nouvelle fois de passer par-dessus bord elle attrapa brièvement la main de Stig, pour se retenir, avant de se décider à revenir à ses côtés. Alors qu’elle écoutait avec attention ce qu’il attendait d’elle, elle devait convenir qu’au moins il n’avait pas la simple intention de l’user comme poule pondeuse. Tant mieux. Elle avait du mal à s’imaginer porter son héritier. Du moins pour l’instant…

Puis vint LA question qu’elle n’attendait pas. Elle le regarda droit dans les yeux. Lui demandait-il ceci parce qu’il pensait qu’elle n’aurait jamais eu le courage de lui trancher la gorge ? Elle envisage un court instant de lui dire toute la vérité… De lui avouer que le premier enfant nés des amours entre Valéryan et Catalia était mort grâce (notez grâce et non point à cause) à elle mais son instinct lui commanda de se taire.

-Je n’ai jamais combattu à la guerre si telle est le sens de ta question. Je n’ai jamais quitté Salfalaise avant ce fameux banquet où tu as fait la pire acquisition de ta vie. J’ai cependant appris à me battre, à manier les armes et… Et oui. J’ai déjà tué. Une fois. Il y a quatre années de cela… J’étais sortie de la demeure paternelle dans le plus grand secret pour aller dans une taverne située non loin de là. J’aimais beaucoup y aller… Une nuit, alors que j’avais pris le chemin du retour quand je me suis faite attaquer par un ivrogne dont les intentions étaient clairement de me violer… -Elle eut un sourire sadique, et involontaire. – Non seulement je me suis défendue mais avant de l’égorger et de le regarder se vider de son sang je lui coupé ses ardeurs…Littéralement.

Et pendant qu’elle lui racontait cette histoire que seul Byron avait jamais entendue, elle revoyait la scène. Elle sentait de nouveau l’odeur du sang, la sensation de puissance qui l’avait envahie quand elle avait tenu le fil de sa vie entre ses doigts.

-Bien. Disons que j’accepte calmement de devenir ta douce, aimante et loyale épouse. Qu’attends-tu exactement de moi à part te donner des héritiers ?
Prise d’une impulsion subite, elle l’attrapa par le col pour le regarder bien droit dans les yeux, l’air presque menaçant.

-Si tu as dans l’idée de partir et de me laisser derrière toi tenir ta maison oublie. Il est hors de question que je reste sagement à t’attendre pendant que tu voyageras. Si tu m’épouses, tu devras m’emmener avec toi.

Elle le relâcha pour se tourner à nouveau vers la mer, respirant l’air à pleins poumons.
-Je veux combattre. Je veux piller. Je veux lutter pour les Îles de Fer. Je veux… Je veux suivre l’exemple d’Eren Hoare…

Elle le regarda en coin avec un sourire presque amusé.

-N’ayez crainte messire mon promis. Votre dévouée épouse ne vous fera point de scène si vous veniez à culbuter une autre femme, voire plusieurs… Bien au contraire au moins serais-je un temps délivrée de ce devoir conjugal…

Et c’est ainsi que Vannina Valleuse, du haut de ses 18 ans, entourée d’un équipage entièrement dévoué à Stig Botley dictait à ce dernier ses conditions comme si des deux c’était elle qui tenait le Destin de l’autre entre ses mains.

:copyright: Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Lorsque la houle faillit la pousser à nouveau par-dessus bord elle se rattrapa cette fois à ma main. Cela ne dura qu'un instant mais je pris cela pour un signe plutôt engageant pour la suite. Elle aurait pu tout aussi bien m'ignorer jusqu'à sa nouvelle demeure mais elle posait des questions, le fait de se montrer curieuse était un autre signe selon moi qu'elle se faisait peu à peu à l'idée de m'épouser. Ce constat purement hypothétique fit naître un sourire de satisfaction sur mon visage.

Pour répondre à ta question, le trajet jusqu'à Lordsport va durer entre une et deux journées, tout dépend du temps. lui dis-je brièvement avant de l'écouter sur les autres points. Pendant qu'elle parlait je l'observais plus attentivement que jusqu'à présent. Si côté physique je n'avais rien à y redire, ce qu'elle laissait transparaitre peu à peu de son caractère et de sa personne me satisfaisait. Peut-être que cette transaction avec son père s'avèrerait bien plus fructueuses que ce que j'en avais prévu à l'origine.

Intéressant... lui dis-je alors en imaginant déjà quelle suite donner à cela. Si elle avait déjà tué et était allé plus loin que simplement se défendre, alors il était possible qu'elle puisse apprécier me suivre au Conflans avec Eren. Elle aurait donc l'occasion de découvrir ce que c'était que la vie hors de la cour, mais aussi les jeux qui avaient cours. Ceux-là même auxquels j'avais convié l'époux d'Eren d'ailleurs par le passé.
Lorsqu'elle me chopa par le col je me laissais faire sans tenter de lui échapper, mais je ne parvins pas en revanche à laisser échapper un rire amusé. Décidément elle me plaisait de plus en plus cette petite. Je la laissais poursuivre jusqu'à ce qu'elle fisse une déclaration à laquelle je ne m'attendais pas mais qui tombait à pic. Ainsi donc madame n'était point jalouse? Restait à voir ce qu'il en serait lorsque cela deviendrait concret, mais j'appréciais d'avance cette déclaration.

Et bien, quelle verve. lui dis-je en souriant avant de réagir à mon tour sur les différents points soulevés.

J'y compte bien, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai imposé à ton père une union rapide. Car dès notre union scellée officiellement nous partirons en voyage. Et tu seras certainement heureuse de savoir que nous accompagnerons alors Eren, jusqu'au Conflans. Tu pourras alors apprendre ce qu'est la réalité des combats ma chère. lui dis-je en souriant à nouveau.

Quant à savoir quelle sera ta tâche si nous revenons en vie à Lordsport, ce sera quasiment les mêmes que les miennes en tant que Lord. Tu auras en charge l'intendance de notre maison, mais aussi dans une certaine mesure de notre fief. En revanche sur la gestion de nos forces militaires, en tant que Lord commandant de nos troupes j'aurai le dernier mot. C'est ce que je t'expliquais, je ne veux pas qu'une poule à engrosser. Même s'il serait hypocrite de dire qu'un héritier ne fait pas partie de nos impératifs.
Pour autant n'oublie pas une chose, tu es une étrangère pour nos gens, et tu devras gagner leur respect par tes actes et ton attitude, quand bien même ils te seront loyaux grâce à notre union. Tu devras gagner leur fidélité, sais-tu la différence entre les deux? lui demandai-je, car à mes yeux il y en avait une de taille. Et j'avais besoin de savoir que nous partagerions la même vision des choses sur ce point notamment.

Intéressant... Nous verrons ce qu'il en sera réellement le moment venu. dis-je en pensant au fait que nous allions voyager un mois durant avec Eren. De mon côté, si je ne pleure pas ta vertu, tant que nous n'aurons pas d'héritier il te faudra être discrète et surtout prudente. Ton premier enfant ne peut être qu'un Botley. La seule chose que je te demande, c'est de m'en tenir informé. Cela peut te paraître surprenant, mais je préfère être au courant de qui couche avec mon épouse. Ne serait-ce que pour préserver notre maison d'une crise dynastique si je venais à rejoindre le Dieu Noyé. lui exposai-je sans détour.

Niveau fidélité, n'ayant jamais eu de relation sérieuse jusque-là, je ne me voyais pas me priver de la couche d'Eren. Et si j'ignorais tout de son passé sexuel, mon intérêt quant à ses éventuels amants ne m'amenaient qu'à savoir qui ils étaient par souci de sécurité pour ma maison.

D'ailleurs, puisque l'on est dans le sujet, tu as déjà couché avec une femme? lui demandai-je sans me préoccuper que l'on pouvait être entendu. Sur mon navire je ne comptais que des marins loyaux et fidèles, et savais qu'ils garderaient le silence sur ce qu'ils pourraient entendre. Pour autant j'avais conscience qu'ils savaient dans le même temps qu'ils pourraient relater le spectacle que nous leur avions offert jusque-là, sans pour autant dévoiler la moindre de nos paroles.

As-tu déjà rencontré Eren? lui demandai-je ensuite, curieux d'en apprendre davantage sur son admiration pour elle. Savoir ce qu'elle en connaissait au-delà de la rumeur ou de la légende sur l'héritière Hoare désormais reine du Bief.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

C’est en pure perte que Vélia avait tenté d’inculquer un tant soit peu de géographie à sa petite-fille lorsqu’elle lui fit son éducation. Si la petite-fille qu’elle était rêvait de voir le monde en-dehors des murs de la demeure familiale il lui semblait pourtant que des noms tels que le Bief, le Nord, le Conflans et autres étaient trop lointains et que jamais elle n’aurait la possibilité de quitter Salfalaise.

L’idée de rencontrer Eren fit naître sur son visage une expression d’espoir et celle de partir au combat de l’excitation non sexuelle, ne nous méprenons pas. Eren Hoare était pour Vannina un exemple à suivre en cela que c’était une femme qui luttait pour son peuple et pour se faire une place dans un monde principalement dominé par des hommes. Rencontrer Eren pour Vannina aurait été comme…presque comme rencontrer le Dieu Noyé tellement elle idolâtrait cette figure héroïque. Au moins son père avait-il eu, pour elle, la main heureuse en trouvant Stig Botley : il côtoyait cette grande guerrière. Un bon point pour lui.

Elle regarda un long moment Stig, sans rien dire puis, soudainement, ressortie son arme pour la lui mettre sous le menton. Comme auparavant tout l’équipage, qui était décidemment sur le qui-vive, s’arrêta net pour la regarder. Elle lui décocha un sourire avant de ranger à nouveau sa lame car son geste n’avait rien eu de menaçant.

-Tous les hommes qui sont présents sur ce navire donneraient leur vie sans hésitation pour te sauver sans que cela n’ait rien à voir avec le fait que tu sois leur capitaine ou leur suzerain. Ils te respectent non pas pour ta fonction ou ton statut dans la société mais pour le dirigeant que tu es, pour le guerrier, pour l’homme. Le jour que je serais ton épouse ils me seront loyaux : ils me protègeront le cas échéant, feront preuve de respect en ma présence mais ne m’aimeront pas. Imaginons que nos vies soient en danger et qu’ils ne puissent sauver que l’un d’entre nous sans qu’ils n’aient appris à m’aimer alors c’est sans aucune hésitation qu’ils te sauveront. La loyauté n’est qu’un…accord dirons-nous. La fidélité nait d’un respect mutuel. Je pense, par contre, que je devrais arrêter de sortir ma lame à tout va ou sinon ils vont vraiment me faire passer par-dessus bord. Plaisanta-t-elle avec un sourire.

Sourire qui disparut tout à fait de son visage qui se ferma lorsqu’ils évoquèrent leur future vie intime et libre. Vannina regarda à nouveau la mer, se détournant légèrement pour qu’il ne puisse pas voir ses yeux briller des larmes qu’elle sentait venir et qu’elle tentait tant bien que mal de refouler.

-Tu n’as rien à craindre de ce côté-là. –Lui répondit-elle la voix brisée. –Je… Je n’ai pas l’intention d’avoir d’amants… Si je couche avec un homme ce sera toi et si je devais avoir un enfant alors il sera de toi… Je…
Elle ne termina pas sa phrase. Elle repensait à Byron qui tout au long de sa vie avait été fidèle et loyal à son père jusqu’au jour où il était devenu son amant. Ce jour-là il avait trahi son seigneur. Vannina, en l’aimant , avait signé son arrêt de mort aussi avait-elle décidé qu’il n’y en aurait point d’autres. Sauf ce mari qu’on lui imposait mais il aurait sa couche, son corps mais pas son cœur… Ce dernier reposait quelque part auprès de cet homme qu’elle avait perdu sans avoir eu la possibilité de le pleurer…

C’est vivement surprise et étonnée qu’elle se retourna, dans un acte réflexe sans y réfléchir, vers Stig, une larme coulant sur sa joue gauche, après qu’il lui eut demandé si elle avait déjà été intime avec une femme.

-Non ! S’exclama-t-elle en le regardant, effarée. Quelle idée saugrenue… Elle n’avait jamais ressentie le moindre désir charnel pour aucune des femmes qu’elle avait côtoyé et il n’y en avait guère eu : quelques servantes, sa défunte grand-mère et sa belle-mère Catalia…. Elle fronça un sourcil avant de reprendre la parole, regardant Stig très attentivement.

-Serait-ce là quelque chose qui pourrait te plaire ? Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que si mes penchants allaient aux êtres de mon propre sexe alors la crainte d’une illégitime grossesse serait totalement éloignée mais non… Si vous voulez tout savoir, messire mon promis, il n’y a jamais eu qu’un homme dans ma couche. Et il est mort de m’avoir aimé… Finit-elle en un murmure en baissant le regard. Regard qu’elle releva à l’évocation d’Eren.

-Non. Puisque nous allons, à priori, nous épouser mon cher alors ce me semble que vous devriez savoir que vous avez pour promise une enfant que son père a toujours détesté et évité. Je ne dois mon éducation, et ma vie, qu’à l’amour que me voua ma grand-mère. Jamais je ne vis le monde ni de monde jusqu’à ce fameux banquet où nous nous vîmes pour la première fois. Je sais qui est Eren car l’homme qui m’a transmis une partie de son savoir guerrier était un grand admirateur de son courage et qu’il m’a longuement parlé d’elle. Et toi ? Comment as-tu rencontré celle qui si les lois fer-nés étaient bien faites aurait dû être notre légitime souveraine ?

Une idée saugrenue traversa l’esprit de celle qui, sans vraiment s’en rendre compte, passant du tutoiement au vouvoiement et vice-versa envers son promis. Ce pourrait-il que… QUE ?! Non ? Il n’aurait tout de même pas ce désir…pas… enfin il ne l’exprimerait pas si tôt alors que les épousailles n’avaient pas eu lieu, quand même ?!

-Se pourrait-il que tu partages la couche d’Eren et que tu envisages qu’elle s’invitât avec nous ? Que tu m’aies demandé si j’avais déjà couché avec une femme parce que de cette façon tu aurais pu mettre à profit ma dévotion toute acquise à sa cause et sa personne pour me mettre en conditions pour copuler avec toi le moment voulu pour mettre ton héritier en route ? Est-ce que tu m’as prise pour épouse parce qu’elle a dû prendre pour mari cet Hightower ?

Si elle ne désirait pas vraiment l’épouser la simple idée qu’elle puisse être, en quelque sorte, un lot de consolation la mis hors d’elle. ELLE ? Vannina Valleuse, être une épouse de remplacement ? Un second choix ?

:copyright: Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Si la première fois qu'elle avait mis une lame sur ma gorge j'avais dû réagir, aussi bien pour elle que pour mon équipage. Les apparences avaient leur importance et en tant que Lord je ne pouvais paraître faible ou aux ordres de ma future épouse. Et elle aussi devait le comprendre, ce n'était pas parce que nous allions nous marier qu'elle pouvait tout se permettre envers moi ou ceux qui dépendaient de moi. Quand bien-même nous semblions faire connaissance et tout bien se passer, nul doute que quelques petits ajustements seraient nécessaires. Mais pour le moment j'étais plutôt confiant à ce sujet.

Seulement si je leur en donne l'ordre. dis-je d'abord en souriant pour répondre à son exposé, amusé à l'idée de la voir jetée à la flotte. Ses paroles étaient plutôt censées, signe que du haut de ses dix-huit ans elle n'était pas la dernière des bécasses. Je pourrais nuancer ton propos mais tu as bien l'idée générale. Pour ma part je résumerais ça par la maxime suivante : la loyauté peut être imposée mais pas la fidélité. précisai-je brièvement. Ce sera probablement ta tâche la plus ardue.

Lorsqu'elle détourna le regard vers l'horizon, je crus déceler un trouble dans sa voix. Ce qu'elle confirma ensuite avec les quelques mots qu'elle parvint à prononcer. Son coeur appartenait encore à cet amour perdu, et cela je le respectais. Personnellement je n'étais pas à la recherche de l'amour aussi je n'en pris pas ombrage le moins du monde. Mais peut-être devais-je lui dire, d'une manière ou d'une autre. Néanmoins je choisis de me taire pour le moment sur ce point.

Beaucoup de réactions sur différents sujets en même temps. lui dis-je pour tout commentaire, avant de choisir de reprendre point par point.

Premièrement, au sujet de ton amour perdu. Même si à ce jour je n'ai jamais connu cela, je respecte des sentiments de cette ampleur. Je ne te demande rien sur ce aspect de notre couple. lui dis-je sans l'ombre d'un doute. Lorsque je m'étais finalement fait à l'idée de me trouver une épouse, je n'avais éprouvé aucune peine à ne pas connaître l'amour. J'avais d'autres motivation que cette forme d'attachement qui semblait néanmoins intéressant en ayant pu observé par exemple les Harloi. Si je n'avais aucune attente, je me contentai de me dire que si cela venait ce serait toujours amusant à vivre.

Concernant le sexe à plusieurs, ce peut-être divertissant oui. Mais je ne t'y contraindrai pas. Il sera toujours temps de voir si la curiosité te piquera ou non. Néanmoins sache une chose, quand bien-même je coucherai avec une autre il n'y aura qu'une Lady Botley, toi. Et je ne te ferai pas l'affront que cela se sache. Et si cela se produit, à toi de décider si tu veux l'apprendre ou non, de ma part bien entendu. lui exposai-je afin de mettre au clair cet autre aspect de notre accord aussi, avant d'aborder le sujet d'Eren et les inquiétudes de Vannina.

Ne crois pas que tu n'es qu'un lot de consolation parce qu'Eren était hors de ma portée. débutai-je. Il n'a jamais été question d'amour entre Eren et moi. Quant à ma rencontre avec elle, cela date du temps où nous étions encore en apprentissage sur le même boutre. Elle, Yoren et moi. Nous sommes rapidement devenus amis, et j'ai décidé de la suivre dès lors qu'elle a prit le commandement du navire en tuant son capitaine. Depuis je lui suis fidèle, et effectivement c'est elle qui aurait dû être couronnée. ajoutai-je encore laissant mon regard planer un instant à l'horizon.

Et pour te répondre avec la même franchie que j'attends de toi, en effet il m'arrive de partager la couche d'Eren lorsqu'elle est de passage aux Iles-de-fer. lui dis-je directement en soutenant son regard. D'ailleurs tu va pouvoir faire sa rencontre assez vite car elle loge en notre demeure pour encore quelques jours. Et ma question tout à l'heure, n'était qu'une question. Je te l'ai dit je ne veux pas te contraindre, ce n'est pas ainsi que j'envisage notre couple. dis-je avant de me taire, posant ma main sur la sienne un instant, mon regard toujours dans le sien.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

Si elle lui jeta un regard sombre, presque mauvais, elle eut l’intelligence de se mordre la langue pour ne pas l’envoyer au diable Vauvert. Quand bien même il eut désiré connaître les secrets de son cœur qui aurait-il été pour exiger de Vannina qu’elle les lui dévoile ? Certains époux, elle le savait, n’avaient guère de considération pour leurs épouses et exigeaient qu’elles leur appartiennent corps, cœur et âme, qu’elles s’oublient pour les servir, pour leur donner des héritiers et satisfaire leurs besoins sexuels et nombreux auraient levé la main sur elle pour la faire taire, pour la soumettre. En cela elle devait reconnaître, pour le moment, que son père, de son point de vue à elle, avait eu la main heureuse. Ce fut cela qui la retint de ne rien dire pour ne point créer de dispute. Du moins, pas encore !

Elle le regarda en un haussant un sourcil. Jamais il ne lui serait venu à l’esprit l’idée de pouvoir être intime avec une femme ni même de le désirer et encore moins de trouver un époux qui y serait aussi favorable ! Au point de vouloir participer lui aussi… La jeune fille le regarda en silence, pensive, durant de nombreuses minutes. Elle réfléchissait. Voudrait-elle savoir si, ou plutôt quand !, Stig allait coucher avec une autre femme qu’elle ? De prime abord la réponse serait négative car son promis lui était indifférent mais… mais il y avait ce trait de caractère chez elle qui la rendait assez jalouse et possessive en ce sens que ce qui était à elle était à elle (pour ça qu’elle avait tué son premier petit-frère parce qu’il allait s’approprier ce qu’elle considérait qui aurait dû lui revenir en propre) et en l’épousant il allait devenir SON mari…

-Si cela se sait et que je deviens la risée des Îles de Fer, mon ami, prenez bien garde à m’avoir déjà engrossée sinon vous n’aurez jamais de légitime héritier de votre vie. En d’autres termes, ridiculises-moi - lui murmura-t-elle en s’approchant de lui tout en le regardant droit dans les yeux, et je te coupe tes attributs masculins et ce peu importe si tu excelles à les utiliser.

Et elle était sérieuse. Elle avait déjà été publiquement ridiculisée lors des épousailles de son père avec Catalia et il était absolument hors de question qu’elle revive une humiliation de ce genre.

Et elle s’appuya de nouveau, tranquillement, contre le bastingage du navire, regardant l’océan comme si elle ne venait pas de menacer d’émasculation un homme ayant pouvoir de vie ou de mort sur elle… Car, elle ne se faisait aucune illusion, lord Valéryan n’irait point chercher querelle à Stig si ce dernier tranchait la gorge de Vannina avant de la jeter par-dessus bord. Au contraire, il se pourrait que si ceci se passait Lord Valleuse enverrait à son gendre une fort belle récompense.

Elle le regarda à nouveau dans l’attente de sa réaction. Et écouta, par la suite, très attentivement, la réponse qu’il lui fit quant à Eren et leur rencontre. Elle admirait cette légende vivante, de façon anormale alors qu’elle ne la connaissait que de réputation. À l’idée de la rencontrer un grand sourire s’épanouit sur son visage.

-Mais alors… Elle sera présente à notre mariage ! S’exclama-t-elle, l’air ravie. Sans même penser qu’il y avait une infime probabilité qu’elle déplaise à son idole. –Mais, elle n’irait pas jusqu’à…

Elle ne put terminer sa phrase car ce fut à ce moment que Stig vint poser sa main sur la sienne. Elle baissa le regard, troublée, incapable de ne rien dire durant un moment. Elle releva finalement les yeux vers lui, captant son regard.

-Euh…

Le trou de mémoire. Elle ne savait plus ce qu’elle allait dire alors qu’elle avait de nombreuses questions à poser à Stig.

-Je…

Mais pourquoi diantre ressentait-elle en cet instant précis l’envie que ce contact se prolonge et la crainte qu’il se brise ? Peut-être était-ce tout simplement parce que c’était la première fois depuis la mort de Byron, à part les adieux de Catalia au port, que quelqu’un avait un geste gentil envers elle.

-Est-ce que tu as déjà été avec deux femmes à la fois ? Et… Comment c’est de coucher avec une femme ?

Il faut croire qu’il avait su piquer sa curiosité quant aux plaisirs… différents…

-Et… t’as déjà essayé avec un homme ? Enfin pas juste un homme, quoi que pourquoi pas, mais deux hommes et une femme ?

Elle n’avait pas retiré sa main. C’était comme si pour la première fois depuis longtemps, grâce à ce contact, elle se sentait en sécurité. Comme si en posant sa main sur la sienne il lui disait qu’il allait prendre soin d’elle. Qu’elle ne serait plus seule, qu’ils seraient désormais deux. Peut-être, en fin de compte, que ce mariage allait lui être bénéfique…

[/b]

:copyright: Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

[b]

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Face à ses paroles j'émis un sourire amusé. Il était intéressant de voir qu'une pointe de jalousie semblait poindre dans son discours, alors que nous n'étions à ce jour mariés que par l'intermédiaire d'une transaction. Je n'avais jamais été la cible de jalousie, hormis de la part d'Elinor, ma soeur, mais ce n'était pas la même chose. Là il s'agissait de ma future épouse. Pour le moment je restai muet, laissant les silences s'étirer. Je patientais jusqu'à ce qu'elle reprenne la parole pour voir ce qu'elle avait à dire.

Si tu es ridiculisée, je le suis aussi. C'est ainsi que fonctionne un véritable couple. débutai-je, ayant un instant une pensée pour mes parents.

Mon père avait était un parent strict et dur, mais avec le recul juste. Et autant que ma mémoire me le permettait, je ne les avais jamais aperçu en train de discuter ensemble des décisions de notre maison. Cependant ma mère m'avait raconté après que j'eu obtenu le titre de Lord Botley, qu'ils avaient toujours réfléchi à deux à l'avenir de notre lignée. Et ce quand bien-même publiquement seul mon père en était crédité. Il n'était pas courant au sein du royaume que des Lords affirment prendre des décisions importantes en concertation avec leur épouse. Après tout les femmes fer-nées étaient censées se cantonner à la cour et à pondre des héritiers. Quant aux combattantes, la plupart étaient méprisées pour s'être affranchies de ce rôle initial.

Qui te dit que mes attribuent sont fonctionnels? dis-je en faisant disparaître mon sourire, pour un air faussement gêné. J'ignorais si j'étais crédible mais je parvins à tenir quelques minutes face à son regard avant de laisser éclater un rire taquin.

En effet elle sera présente à notre mariage. lui dis-je, heureux de sa présence à ce moment-ci car elle était avant tout mon amie. Je restai ensuite muet après avoir posé ma main sur la sienne, pour jauger sa réaction.

J'ai déjà pratiqué ce genre de jeux oui. lui dis-je, ma main toujours sur la sienne. J'étais satisfait de sa réaction, car notre contact physique ne l'avait pas laissé indifférente bien que je ne puisse en déduire davantage.

Je ne peux que te donner mon point de vue d'homme, de ce fait je ne pense pas pouvoir répondre à ta question telle que tu l'envisages. lui dis-je avant de compléter sur le sujet. Il y a plusieurs années oui, mais ce n'était pas de mon plein gré. La vie des jeunes débutants sur un navire fer-né n'est jamais facile, quelque soit leur sexe. lui dis-je sans plus de détail sur ce mauvais souvenir.
Sinon partager une femme avec un autre homme oui, mais c'était bien plus plaisant car je n'ai alors pas eu de contact physique avec l'autre. Cependant ce n'est pas la configuration que je préfère en toute honnêteté. Mais si d'aventure cela te tente, nous pourrons toujours étudier cela. Bien entendu tout comme évoqué plus tôt, la discrétion sera de mise et la sélection tout autant. ajoutai-je, lui montrant à nouveau ce que je pensais de la réciprocité dans le couple.

Viens avec moi. lui dis-je sans lâcher sa main, l'attirant à ma suite pour nous placer au centre du navire.

Voici Vannina Valleuse, fer-née par son lignage. dis-je en élevant la voie pour que l'ensemble de mon équipage puisse entendre mes paroles malgré le bruit marin. Tous vinrent devant nous en arc de cercle, attentifs à mon discours. Notre mariage sera célébré d'ici quelques jours, mais à mes yeux elle est déjà mon épouse. Que chacun l'entende ici, et le colporte à travers notre fief. Vous lui devez dès à présent le même respect qu'à moi. Et je ne doute pas que bien assez tôt tous verront que ce respect est tout à fait légitime. ajoutai-je, avant de la faire avancer d'un pas devant moi, sous les cris de l'équipage qui marquait ainsi son intention de respecter ma parole.

Vois ceux qui servent la maison Botley. Leur loyauté t'es acquise, ne te reste plus qu'à gagner leur fidélité. lui dis-je en me rapprochant d'elle, pour lui murmurer à l'oreille. Pour moi tu es déjà Lady Botley...

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

Petit à petit en son esprit faisait son chemin la réconfortante, mais néanmoins étonnante et déstabilisante, pensée qu'elle pourrait trouver en Stig un bon époux et aussi, non seulement un allié, mais surtout, pourquoi pas, un ami? Elle restait, cependant, encore un peu méfiante car tout ceci n'était encore que belles paroles et promesses et une fois qu'elle serait unie à lui par le Dieu Noyé il serait alors libre d'agir envers elle comme bon lui semblerait. Ou du moins d'essayer car Vannina ne se serait point soumise facilement, mari ou pas mari. Pour la première fois depuis… depuis très longtemps, de fait, la jeune femme éclata d'un véritable rire amusé qu'elle ne put contenir quand il tenta de lui faire croire, avec un air gêné qui n'aurait pas leurré un enfant de trois ans, que les attributs masculins dont il était doté et qu'elle avait menacé de lui couper n'étaient pas état de fonctionner. Eusse-t-il tenté de le lui faire accroire dès le début de la conversation qu'elle aurait pu, peut-être, se laisser berner mais le fait est qu'il avait clairement exprimé avoir une sexualité plus qu'active.

-Il me faudra alors trouver un remplaçant à mon époux entre mes draps afin de lui offrir un héritier… N'as-tu pas de frère en âge de prendre femme qui pourrait offrir un peu de sa semence? Plaisanta-t-elle avec un sourire. Cela lui était venu naturellement, preuve, si besoin était, qu'elle commençait à se détendre en sa compagnie. Celle de Stig, en revanche, ne tint guère puisqu'il se confessa quelque peu quant aux jeux de la chaire auxquels il s'était déjà adonné. Vint à Vannina la saugrenue idée de demander à son fiancé avec combien de femmes avait-il déjà été et combien d'entre elles lui avaient pondu des bâtards mais elle préféra s'abstenir. Comme elle s'abstint de prononcer le moindre mot quand il évoqua une expérience désagréable qu'il avait connu, plus jeune.

Si Vannina ne se faisait guère d'illusions quant aux bas instincts des hommes envers les femmes force fut de constater qu'elle ignorait encore tellement de choses de la vie puisque pas une seconde elle ne serait imaginé qu'un homme puisse vivre ce qu'elle avait failli connaître une fois. Elle, elle avait eu la chance de pouvoir tuer son agresseur avant qu'il n'aille au bout de ses sombres desseins… Elle regarda Stig, sourcils froncés, sans rien dire. Pourquoi cela arrivait-il? Pourquoi à Stig? Elle aurait voulu trouver un mot réconfortant, quelque chose mais elle prit conscience que rien de ce qu'elle pourrait dire n'aurait le pouvoir d'effacer ce qu'il avait vécu. Si elle garda le silence elle eut un geste qui ne fut pas réfléchi, qui lui vint spontanément et qu'elle ne tenta pas de réfréner: sans rompre le contact de leurs mains elle attira Stig contre elle pour le serrer dans ses bras. Elle murmura très bas, pour elle plus que lui sans avoir la certitude d'être, ou pas, entendue, quelque chose comme:

-À deux nous nous protégerons mutuellement. Et ce que Stig ne put voir ce fut l'éclat dans ses yeux. S'il était en ce moment tel qu'il était réellement alors quiconque tenterait de faire du mal à son époux la trouverait en travers de son chemin, prête à tuer pour le défendre. Woh. Tout cela allait vite, beaucoup, beaucoup trop vite. Mais il était au moins chose certaine: avec son caractère tout n'irait pas entre eux sans dispute ou protestation, qu'il n'aille pas se faire trop d'illusions, quand même.

Elle avait les joues un peu rougies par son audace, ainsi que la compassion qu'elle avait éprouvée pour lui, quand, la tenant toujours par la main, il l'attira derrière lui pour la mener au centre du navire où il harangua ses hommes. Elle eut brièvement une réminiscence du jour des épousailles de son père où elle fut le centre d'attention tandis que Valéryan l'humiliait. Elle ressentit de l'appréhension quand Stig commença à parler et lorsque sa voix s'éleva, comme porter par les vents de la mer, elle faillit retirer sa main de la sienne. Avant d'entendre qu'il tenait un discours touchant elle ressentit comme une bouffée de panique l'envahir et un fort désir de fuir. De se jeter tête la première dans la mer.

Alors qu'il l'avait faite avancer d'un pas devant lui, soudainement, l'équipage se tut, comme s'ils attendaient qu'elle dise quelque chose. Le contact de leurs mains n'avait pas été rompu et elle serra celle de Stig à en avoir les phalanges blanches. Elle lui jeta un regard avant de reporter son attention sur l'équipage qui continuait de l'observer. La panique. Que pourrait-elle bien leur dire?

"En ce jour je m'engage, devant tous, à honorer mon époux ainsi que le nom qu'il m'offrira et ce jusqu'à ce que j'aille retrouver le Dieu Noyé. S'il me fait l'honneur de m'accepter à ses côtés sur le champ de bataille, et ce bien que j'ai encore tout à prouver et accomplir, je jure de mettre ma lame à son service et à sa protection. Je ferais tout afin de rendre gloire au nom dont votre Lord me fera l'honneur de m'orner."

Quand il vint dans son dos pour murmurer à son oreille elle ne put retenir un frémissement. Tout ce qu'elle ressentait en cet instant était un tourbillon d'indistincts sentiments un peu effrayants. Tout cela allait trop vite, beaucoup trop vite. Elle en avait perdu, quelque peu, ses mots et choisi de lancer une boutade à Stig en se retournant, avec un sourcil levé et un sourire moqueur.

"J'espère que cela ne signifiera pas que tu essayeras de venir te glisser dans ma couche afin de consommer déjà notre union?

Et leurs mains étaient encore entrelacées, comme pour démentir ce discours qu'elle venait de lui tenir… Il était, il faut bien l'avouer, très surprenant.

"J'ai l'impression que… j'ai l'impression que notre union pourrait être une des meilleures choses qui pouvaient m'arriver après…" après, ne put-t-elle terminer, la mort de Byron. Elle s'éclaircit un peu la voix.

" Et si tu me parlais un peu de ta famille? Je crois savoir que tu as une sœur aînée qui, selon ce que j'ai entendu dire, est une femme de fort caractère?"

Si elle montrait de l'intérêt pour la famille Botley n'était-ce pas là signe encourageant? Comme si elle avait renoncé à son idée de veuvage…

copyright:Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Niels serait effectivement ravi que tu le traies, mais il faut l'admettre il a moins de charme que moi. Pas certain que le rejeton serait présentable. dis-je lâchant un rire amusé par ma propre connerie. Mon petit frère et moi avions une certaine proximité fraternelle, et je savais qu'il saurait apprécier les courbes de ma future épouse. Tout comme je savais qu'il n'accepterait jamais de coucher avec elle tant que je serai en vie. Nous étions certes fer-nés mais nous avions une certaine vision de l'honneur de la famille. Et sans mon accord il ne franchirait jamais ce cap, et si je le lui donnais non plus d'ailleurs.

C'est bien mon intention. lui dis-je simplement, conservant pour moi la surprise mais aussi la satisfaction de ses paroles. Il y avait déjà quelques changements entre notre conversation présente et celle, brève, que nous avions eu la veille pendant le banquet. Je n'étais pas naïf pour autant, vu nos tempéraments notre couple ne serait pas calme et plat, mais j'escomptais que la franchise dominerait entre nous. Et cela me semblait bien parti. D'autant plus avec ce geste qu'elle venait de se permettre, me prendre dans ses bras. Un geste de compassion auquel je ne m'attendais pas, déjà par notre nature de fer-nés mais en plus venant d'elle. Alors que je sentais qu'elle allait y mettre fin, je la retins un instant, plongeant mon regard dans le sien, avant de l'en libérer.

Après avoir parlé devant mon équipage et exposé mes intentions je m'étais mis légèrement en retrait, lui laissant la possibilité de prendre la parole à son tour. Son discours fut bref mais limpide, et bien accueilli par mes hommes. Je n'avais guère de doute sur ce point mais il était toujours satisfaisant de voir se confirmer mes prévisions. Me tirant de mes pensées, Vannina s'adressa à présent en aparté, tandis que mes hommes étaient retournés à leur tâche.

Cette décision sera de ton ressort. lui dis-je en replaçant une de ses mèches derrière son oreille droite. Tu m'en vois ravi. ajoutai-je en plongeant mon regard dans le sien, avant de répondre à ses nouvelles questions.

Mon père et mon frère ainé sont morts, quant à ma mère la maladie la gagne de jour en jour. Je redoute qu'elle ne survive actuellement que pour pouvoir assister à notre union. Quant à ma soeur ainé Elinor, en effet son caractère n'est pas toujours simple à gérer. Mais c'est justement pour cela que je pense que vous allez très bien vous entendre. dis-je en souriant avant de poursuivre. Enfin mon frère cadet Niels, gère Lordsport lorsque je dois quitter notre fief.

Et toi, dis m'en plus sur ta famille. Ton père avait bien pressé de te te vendre. lui dis-je, trouvant cet empressement un peu curieux quand bien-même sa fille n'avait plus sa vertu. Peut-être allait-elle m'éclairer sur ce point au contraire m'envoyer chier.

Sinon tu veux qu'on parle de la liste des invités? Nous allons devoir envoyer cela dès notre arrivée car les noces seront tenues dans une semaine. Gageons que cela nous préservera de certains indésirables à qui nous devons tout de même envoyer une invitation. Les obligations politiques... dis-je en abordant un autre point qui avait son importance.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

Elle sentit son cœur accéler la cadence de sa danse dans sa poitrine alors que Stig replaçait une mèche de ses cheveux derrière son oreille droite. Si la veille au soir, et le matin-même en montant à bord de son navire, elle avait eu envers lui une pulsion meurtrière, elle se trouvait désormais complètement troublé par le fer-né et l'intensité de son regard. Il était bien plus prévenant qu'il n'en donnait l'air de prime abord, plus doux aussi, et en cet instant précis, séducteur. Eusse-t-il profité de cet instant de faiblesse de Vannina pour l'embrasser et lui proposer de s'isoler afin de se connaître charnellement la jeune femme aurait été incapable de résister. Si avec Byron elle avait pris les devants en se glissant dans sa chambre et dans son lit, avec Stig elle ne fit pas le premier pas. Elle était bien trop troublée par ce qu'elle ressentait au contact de ce fer-né qu'elle n'avait pas choisi. Et qui, alors que son esprit luttait contre, commençait à l'attirer… Les choses allaient aussi vite que son navire qui fendait les flots pour les ramener à Landsport.

-Serait-ce parce que tu crains pour la vie de ta mère que tu as décidé de prendre épouse? Afin qu'elle puisse assister à tes épousailles, même si elles sont précipitées, et qu'elle soit rassurée quant au fait que tu auras une femme pour prendre soin de toi? Questionna-t-elle.

Ne point dire à fer-né que l'on est désolé pour eux lorsqu'ils perdent un être cher parce que ce qui est mort ne saurait mourir mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux. Rejoindre le Dieu Noyé, en plus d'être un honneur et un privilège pour un fer-né, n'est qu'une étape de la vie.

Quand Stig la questionna sur sa famille, faisant remarquer à quel point son père semblait pressé de lui trouver un mari afin de la faire quitter sa demeure, la jeune femme se recula, rompant tout contact avec son promis. Elle lui tourna le dos, arpentant le ponton, l'air pensif, regardant, au loin, l'horizon où commençaient à s'accumuler quelques nuages.

-J'ai tué ma mère, répondit-elle enfin. J'ai tué ma mère le jour de ma venue au monde et cela, il ne me l'a jamais pardonné. Peu de temps avant de mourir ma grand-mère, qui est la femme qui m'a élevée, me confessa que le jour de ma naissance, alors que ma mère était étendue morte sur son lit de couches, mon père la regardait accablé de douleur et que si elle ne l'en avait pas empêché il m'aurait tuée. J'eu le malheur, en plus de prendre la vie de la femme dont il était fou amoureux, de naître femelle. Jamais il ne m'a pardonnée ni même aimée. J'ai grandie sous son toit mais loin de son regard. Il m'a faite élever afin de me vendre au plus offrant afin d'au moins pouvoir user de moi pour trouver une alliance favorable. Il n'avait point prévu que je séduise Byron, son meilleur homme, son ami. Je l'ai aimé avant de le savoir. C'est lui qui m'a appris à me battre. Et qui m'a fait devenir femme. Nous avions prévu de fuir ensemble, vers des terres plus libres afin de nous marier. Mon père nous découvrit au lit avant que nous ne puissions mettre nos projets à exécution. Parce qu'il m'a aimée, ce qui était contraire à la loyauté, l'amitié et la fidélité qu'il vouait à mon père, Byron en est mort. Pour la première fois de ma vie j'eu l'audace de tenir tête à mon père alors qu'il tenait mon amant en joue de son épée. Je le menaçais mais il était plus fort que moi. Sa haine envers moi s'est accrue parce que de ma faute, et pour me punir, il a mis fin aux jours de Byron. Quant à moi je perdais de ma valeur marchande puisque je n'étais plus vierge… Sans ma belle-mère peut-être serais-je à pourrir au fond d'un cachot, je ne sais… J'ai un frère, Valérius, né du second mariage de Lord Valleuse avec Catalia qui est de nouveau grosse. Ils eurent un enfant avant Valérius, Valéryan…Mais ce dernier est mort…

Elle ne lui confessa pas avoir ôté la vie de cet enfant. Elle n'en éprouvait aucun remord, aucun regret, aucune culpabilité. Elle avait trop parlé, trop ouvert son cœur. Elle garda un instant le silence.

-Je n'ai personne à inviter tu sais… Mon père t'enverra sûrement un homme de confiance pour le remplacer et te verser ma dot, il prétextera une autre obligation, l'état de grossesse de Catalia l'empêchant de prendre la mer, que sais-je? -Elle haussa les épaules. –Peu m'importe. J'ai été seule toute ma vie. Je puis me marier seule… Ce qui peut m'intéresser, par contre, messire mon époux, c'est votre avis quant aux personnes à inviter par obligation, à qui vous faites confiance, à qui non… Il serait dommage que je fasse un impaire en ce jour qui doit nous être une promesse d'une nouvelle vie.

Et peut-être aussi la promesse qu'elle ne serait plus jamais seule…

-Sais-tu que…je ne sais pas en quoi consiste un mariage fer-né? Mon père ne me fit paraître devant ma belle-mère pour me la présenter que lors du banquet… J'aurais préféré, d'ailleurs, qu'il n'en fit rien…

copyright:Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

J'aurais pu l'embrasser après avoir replacé sa mèche de cheveux, mais je m'en étais abstenu. Non pas par peur ou timidité mais par choix, en effet j'estimais qu'il était encore trop tôt pour que je fasse le premier pas. Mais peut-être que cela changerait au fil de notre trajet pour ma demeure. Je sentais que notre lien pourrait se nouer plus rapidement que dans mes prévisions lors de mes réflexions au sujet de mon mariage à venir.

Cette union était surtout une nécessité pour ma maison. Un Lord sans épouse est bien moins écouté dans notre royaume. Mais peut-être qu'une part en moi voulait effectivement que ma mère puisse assister à mon mariage. dis-je un brin pensif, regardant la mer un instant. Les jours de ma mère étaient comptés et si elle survivait assez longtemps pour assister à notre union, cela ne durerait pas. D'autant qu'elle avait déjà exprimé son souhait de rejoindre le Dieu Noyé et ne pas souffrir pendant encore plusieurs semaines. Ce serait assurément une cérémonie émouvante mais avant cela il fallait déjà qu'elle tienne jusqu'à notre mariage.

Lorsque Vannina prit un peu de distance je la laissai commencer à me répondre, arpentant avec elle le ponton. Je l'écoutais avec attention, voulant en apprendre davantage à son sujet. Elle se livra donc à moi, évoquant même son amour perdu. Ce qui me permit de comprendre pourquoi son père voulait s'en débarrasser au plus vite, ce qui avait fait mon affaire. Lorsqu'elle arrêta de marcher, je vins me placer derrière elle, posant une de mes mains à sa taille avant de parler à son oreille une nouvelle fois.

Tu n'es plus seule désormais. lui dis-je, avant de déposer un baiser dans son cou, allant à l'encontre de ma précédente réflexion. Allait-elle me foutre une baffe ou rester en apparence insensible? La question me fit sourire alors qu'elle reprenait la parole au sujet de notre mariage.

Je n'ai confiance qu'en bien peu de personnes à vrai dire, même parmi les soutiens d'Eren. Donc rien de plus simple, pars du principe que tous mentent. Bien entendu il ne faut pas pour autant que nos interlocuteurs ressentent cette méfiance lors de nos échanges. La contrainte étant d'avoir un discours cohérent sur le plan d'ensemble. dis-je en résumant ma vision des choses du royaume.

Cérémonie traditionnelle avec quelques sacrifices de volontaires ou de criminels au Dieu Noyé, de l'alcool qui coule à flot, et probablement quelques bagarres d'ivrognes. Rien de bien méchant en somme. lui dis-je avant d'apporter une précision. Par contre il nous faudra probablement chacun prendre la parole, un peu comme tout à l'heure mais face à une autre assemblé. ajoutai-je pour finir de lui résumer ce qu'était un mariage fer-né.

J'ai un autre point à aborder, peut-être plus délicat pour toi, mais autant débuter notre mariage sans que nul sujet ne soit tabou entre nous. débutai-je pour la préparer à ma question suivante. Si j'ai bien compris, tout amour perdu fut ton seul amant. De ce côté-là donc, as-tu déjà des goûts en particulier ou des appréhensions? As-tu des limites? demandai-je sans m'être reculé, toujours dans son dos et ma main sur sa taille malgré mon approche directe malgré qu'il s'agissait de nos premiers instants ensemble.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

Tu n'es plus seule désormais. Vint-il murmurer à son oreille, son souffle chaud contre sa peau, la faisant frissonner. Le lien qu'il se créait entre eux deux donnait le tournis à Vannina qui posa sa main sur celle de Stig pour la serrer. Et lorsque ses lèvres, douces, vinrent déposer un baiser dans son cou ce fut comme si soudainement la jeune fille ne parvenait plus à respirer. Elle avait aimé Byron de tout son cœur mais même lorsqu'il vint à poser ses mains sur son corps pour la première fois elle n'avait pas ressenti le trouble que faisait naître Stig en elle.

--Les jeux du pouvoir sont bien étranges… Murmura-t-elle, le souffle encore court du baiser que lui avait déposé Stig. --Je gagnerai ta confiance… Déclara-t-elle subitement. Dire que quelques heures auparavant elle se serait moqué de ne pas avoir la confiance du fer-né… Et là elle la désirait cette confiance. Elle… oui elle voulait qu'ils forment vraiment un, être un épaule et une oreille pour lui. Une épouse, une amie et une alliée. Un sourire naquit sur ses lèvres quand il lui expliqua que durant un mariage fer-né il y avait des sacrifices au Dieu Noyé, volontaires ou de criminels. Elle eut un petit rire amusé qu'elle étouffa quelques peu lorsqu'il précisa que l'alcool coulerait à flot et qu'il pourrait y avoir quelques bagarres d'ivrognes.

--Il serait dommage que mon mari s'enivre de trop et qu'il ne puisse honorer sa femme durant la nuit de noces. Plaisanta-t-elle. Étrangement, elle avait du mal à imaginer que Stig puisse être ivre au point qu'il ne serait pas capable de consommer leur union dès la première nuit.

--Prendre la parole devant une assemblée d'hypocrites attendant la première occasion pour nous planter un couteau dans le dos afin de leur débiter des mensonges auxquels ils feront semblant de croire… Que voilà une réjouissante perspective mon ami…

Cette main sur sa hanche, elle s'y trouvait bien. Elle n'avait aucun désir qu'elle ne bouge de là aussi quand elle se retourna vers Stig lorsqu'il vint à lui poser des questions sur sa sexualité, elle prit soin de laisser sa main sur la sienne afin qu'il ne l'enlève pas. Elle le regarda droit dans les yeux, les sourcils froncés.

--Je… Je ne suis pas sûre de bien comprendre ce que tu veux dire...

Stig l'avait prise au dépourvu avec cette question. Vannina n'avait, en effet, eu qu'un seul amant de sa jeune vie mais il lui avait toujours semblé que leurs ébats étaient, du moins de son point de vue, excellents et normaux…

--Je ne t'ai pas dit comment je l'ai séduit, non? Quand mon corps est devenu celui d'une femme j'ai bien vu qu'il me regardait autrement lorsque il m'entraînait, qu'il n'osait plus poser ses mains sur mon corps…C'est là que j'ai compris qu'il ne me voyait plus comme une petite-fille. Une nuit je me suis introduite dans sa chambre, j'ai toujours été discrète et je connais tous les passages secrets de la demeure des Valleuse, je me suis déshabillée et je me suis glissée dans son lit. Il s'est réveillé et m'a regardée sans rien dire. Sans avoir l'air surpris non plus. J'ai caressé son visage et sa barbe et il m'a plaquée sur le matelas, se mettant au-dessus de moi. Il hésitait en me regardant et moi… je me suis relevée pour l'embrasser. Je l'ai voulu et je l'ai pris.

Elle regarda un instant Stig, détaillant son visage, s'arrêtant sur sa bouche. Succombant à une impulsion elle se hissa sur la pointe des pieds pour déposer ses lèvres sur les siennes.

copyright:Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Et tu n'as encore rien vu. lui assurai-je avant qu'elle ne me fasse à son tour une brève déclaration. Décidément il semblerait que nous soyons tous les deux plus prompts qu'envisagés quelques heures plus tôt. Y avait-il des sentiments naissants entre nous, ou bien n'étaient-ce là que la découverte de la nouveauté qui nous rendaient aveugles? Je ne saurais le dire en réalité pour le moment, mais trouvant cela plutôt agréable je décidai de me laisser un peu porter par la chose. Une confiance réciproque, c'est ce que je veux et ce dont nous avons besoin. ajoutai-je avant qu'elle ne se tire de cet instant peut-être trop sentimental par un trait d'humour auquel je répondis aussitôt.

Tiens-donc... Tu n'envisages plus de me la couper si je te fais des avances ce soir-là? dis-je en souriant sans pour autant me détacher d'elle. J'espérai néanmoins que mon corps ne me trahisse pas alors que je nous imaginai un instant aux prémices de cette nuit.

En tant que Lady Botley, ce sera quelque chose auquel il te faudra t'habituer. Les jeux de cour et de pouvoir peuvent être distrayants mais des plus dangereux. lui dis-je sans vouloir lui paraître trop paternaliste. Néanmoins il fallait être lucide, elle avait beaucoup à apprendre sur les us et coutumes qui se tramaient en politiques. Et ce d'autant plus après les Etats Généraux et la nouvelle hiérarchie du royaume. Nombreux allaient-être ceux qui voudraient entrer dans les bonnes grâces de Tormund. On avait déjà vu d'anciens alliés s'entretuer pour plaire à la nouvelle couronne.

Je vois. dis-je après l'avoir écouté me dévoiler son rapport à la sexualité, du moins le léger aperçu qu'elle en avait eu avec son premier amour. Je n'eus pas le temps de reprendre qu'elle me prit de court en m'embrassant. Par le Dieu Noyé... Posant ma seconde main sur ses hanches, je la pressai contre moi et poursuivis ce premier baiser. Vannina... dis-je simplement après cela.

Je pense qu'il te reste beaucoup à découvrir à entendre ton récit, des plaisirs que tu n'as pas encore eu le loisir de savourer. avais-je repris avant de poursuivre. Quand tu le souhaiteras, je serai là. ajoutai-je avant de l'embrasser à mon tour, lui montrant que je n'avais pas seulement réagit à son baiser, ma main glissant doucement vers son fessier plutôt agréable et offrant une bonne prise.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

Ce baiser avait un goût particulier auquel Vannina ne s'était pas attendu. Il était totalement différent de tout ce qu'elle n'avait jamais ressenti avec Byron, c'était comme si elle embrassait un homme pour la première de fois sa vie. Cette sensation était aussi vertigineuse que plaisante et aussi, un peu, effrayante. Quand elle embrassait Bryon c'était tout simplement une évidence alors que de se trouver dans les bras de Stig s'apparentait à se trouver sur un navire en plein milieu d'une énorme tempête: chamboulant et renversant, excitant et affolant, effrayant et amusant. La façon qu'il eut de murmurer son prénom la fit frissonner, ainsi que de sentir sa deuxième main se poser sur sa hanche libre. Et alors qu'il l'embrassait à nouveau, la jeune femme, qui sentit la main de Stig se poser sur ses fesses sans qu'elle ne l'en enlève, entoura son cou de ses bras pour approfondir leur baiser qui s'était fait passionné. C'était comme si le monde autour d'eux n'existait plus, comme s'ils étaient seuls sur un bateau dépourvu d'équipage.

Quand leurs lèvres se séparèrent, Vannina avait le souffle court et retirant ses bras du cou de son promis elle les passa autour de sa taille, l'enlaçant tout en posant sa tête sur son épaule, fermant les yeux et écrasant sa poitrine contre son torse musclé. Elle garda le silence, réfléchissant, tiraillée entre plusieurs sentiments. Il était désormais indéniable que cet homme lui faisait de l'effet et qu'elle était grandement attirée par lui mais elle se sentait aussi extrêmement coupable vis-à-vis de la mémoire de Byron. Perdue, elle se demandait pourquoi, ayant aimé Byron, elle n'avait jamais ressenti rien de semblable entre ses bras. Elle eut une pensée pour son amour disparu, lui demandant pardon parce que… elle avait terriblement envie de vivre jusqu'au bout cette aventure qui commençait avec Stig. Et peut-être trouver avec lui une véritable chance de bonheur…

Elle se recula pour le regarder, l'air plus serein, fronçant un sourcil avec un petit sourire en coin.

-Je me demandais… Monsieur mon futur époux a-t-il connu beaucoup d'autres femmes avant de choisir de se marier, à part Eren évidemment? Et seront-elles présentes à nos épousailles? – Elle se mordit la lèvre inférieure en réfléchissant, évitant le regard de Stig pour porter sur le sien sur un point quelconque derrière l'épaule musclé du jeune homme, et quand elle reprit la parole ce fut d'une voix très basse. –Je crains que la présence de femmes ayant partagé ta couche à notre mariage ne me plaise guère… Il y a encore peu de temps je m'en serais totalement moqué mais…

Elle se tut, brisant tout contact physique avec lui pour s'éloigner, retournant s'appuyer contre le bastingage pour respirer à grands poumons l'air marin. Une fois, puis deux. Et elle se retourna vers Stig, le regardant cette fois droit dans les yeux. Le véritable courage ne résidant pas en ne pas ressentir la peur sinon de savoir la surpasser pour l'affronter.

-J'ai très peur de ce que je commence à ressentir avec toi… Je… Même avec Byron je n'ai jamais ressenti ça… Tout va très vite, c'est effrayant et excitant tout à la fois, je… j'ai envie de voir où cela va nous mener mais…. Mais que se présente une seule traînée que tu auras eu la générosité de mettre dans ta couche à notre mariage et je te préviens: le sacrifice au Dieu Noyé ne sera ni celui d'une volontaire ni celui d'une criminelle aux yeux des lois fer-nés!

Elle avait dit tout ceci en croisant les bras contre sa poitrine. Au-dessus d'eux des nuages noirs s'étaient amoncelés. Le vent s'était renforcé. Un éclair zébra le ciel et une forte pluie s'abattit sur eux. Vannina leva simplement la tête vers le ciel, ferma les yeux, appréciant le contact de l'eau contre sa peau puis, le regardant de nouveau, elle tendit la main à Stig pour l'inviter à la rejoindre.

copyright:Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Après nos premiers baisers, et tandis qu'elle s'était collé contre moi, je laissai voguer mon regard sur la mer qui s'agitait peu à peu, puis sur mon équipage. Je croisais quelques regards, quelques sourires, auxquels je répondis par un sourire sans pour autant bouger. Je pouvais entendre leurs pensées, entre grivoiseries, envie et respect. Combien voudraient pouvoir la posséder? Mais aucun n'aurait la déloyauté de s'y essayer, à moins que je n'en sois à l'origine.

Tout dépend de ce que demande ta question ma chère. lui dis-je en souriant avant de développer ma remarque. Je n'ai jamais éprouvé d'amour pour qui que ce soit, au mieux un peu d'affection. Quant aux coucheries, disons qu'effectivement j'ai pu satisfaire mes appétits. A nous de découvrir si les nôtres peuvent se concilier. ajoutai-je en faisant remonter l'une de mes mains dans son dos puis sa nuque et enfin ses cheveux. Puis je soulevai son menton avant de lui répondre à nouveau.

Comme je te l'ai dit, nous nous chargerons des invitations ensemble. Je serai donc honnête avec toi et te dirais si telle ou telle lady est une ancienne conquête. Alors tu choisiras si oui ou non nous enverrons une invitation. lui indiquai-je avant qu'elle ne s'éloigne de moi.

Notre lien naissant est déjà en train d'évoluer. Qui aurait pu croire que nous échangerions nos premiers baisers avant même d'être arrivés en terres Botley? débutai-je en souriant afin de la rassurer, après avoir pris la main qu'elle me tendait pour la rejoindre. En dépit de la pluie qui nous arrosait désormais je poursuivis, nullement dérangé par ces nouvelles conditions météorologiques. Accorde-toi le temps de faire le deuil de ton premier amour, pour mieux pouvoir laisser sa chance au nôtre s'il survient. dis-je en toute lucidité. Nous ne pouvions nous promettre de nous aimer, mais au moins de nous respecter et d'oeuvrer de concert.

Je n'ai pas l'intention d'inviter de trainée, du moins pas avec qui j'aurais couché, mais il te faut te préparer à l'éventualité que certaines soient tenues de venir dans les bagages de leurs maîtres. dis-je d'abord avant d'appuyer mon propos.

Cette éventualité sera alors pour toi l'occasion parfaite pour mettre à l'épreuve tes capacités d'adaptation, de comédie, et d'affirmation. Car une telle situation, si elle est mal gérée peut avoir un impact politique voire stratégique non négligeable. En revanche si la bonne réaction est déployée, alors l'impact n'en sera que positif, pour nous deux. Cela fait partie de ton nouvel apprentissage Vannina. ajoutai-je en plongeant mon regard dans le sien malgré la pluie qui nous faisait battre des paupières de manière plus erratique.

Veux-tu encore profiter du temps, ou souhaites-tu manger un morceau à l'abri dans la cabine? Ce ne sera pas de grand confort mais au moins nous serons au sec. lui demandai-je, prêt à poursuivre notre découverte commune.

Stig & Vannina

« Si vous tentez de prendre votre dû durant la nuit de noces alors ce sera la dernière chose que vous ferez de votre vie»

S'il était grisant de se sentir attirée par Stig de cette façon ce qui, par contre, l'était beaucoup moins, était cette pointe de jalousie et de possessivité qui commençait à naître en elle. Gardant le silence Vannina écouta très attentivement Stig lorsqu'il lui expliqua, grosso modo, qu'elle n'aurait guère le choix que de faire semblant d'être contente de recevoir de potentielles ex-amantes de son mari lors de leurs épousailles. Tout ceci était un jeu de dupes et si elle désirait faire honneur à celui qui serait son nouvel époux ainsi qu'à son nouveau statut de Lady Botley alors elle ne pourrait pas agir en suivant ses instincts les plus primaires qui consisteraient, sûrement, à coller son poing de la figure de la première péronnelle osant le regarder avec un petit en sourire comme si elle l'avait déjà vu tout nu. (Ce qui serait le cas…) Lorsqu'elle vivait encore chez son père elle était cette enfant invisible dont on ignorait la présence, par désintérêt et par habitude, et ce même alors qu'elle était la fille du Seigneur. Ce qui était, de fait, assez pratique pour rejoindre Byron. Mais de passer inaperçue n'avait pas que des avantages car ainsi elle surprenait souvent des conversations entre les gardes et ces derniers parlaient souvent des diverses conquêtes de Byron, le félicitant tout en lui demandant s'il n'envisageait pas de prendre épouse. Vannina les regardait et les écoutait sans rien dire mais son regard lançait des éclairs que seul Byron interprétait. Il coupait souvent court aux conversations en la montrant. Et alors les gardes, se souvenant de qui elle était, la saluaient avant de partir. La première fois il s'était approché d'elle, après s'être assuré que la porte était fermée afin de n'être surpris par personne, et lui avait conseillé de faire attention à son regard. Elle l'avait alors giflé. Ce qui l'avait fait rire avant qu'elle ne commence à le marteler de coups de poings. Il les lui avait attrapés, les tenants au-dessus de sa tête avant de la plaquer au mur derrière elle. Il avait plongé son regard dans le sien. Il souriait et elle le défiait. Et l'avait embrassé en lui jurant qu'il n'y avait plus qu'elle. Byron était un homme séduisant qui attirait les regards et attentions de la gente féminine et il n'était pas rare que Vannina ne surprenne le manège de l'une ou l'autre se risquant à essayer de le séduire. Elle avait finalement apprit à faire bonne figure, comme si ceci ne la concernait en rien. Il ne serait guère difficile de faire de même avec Stig même si l'assemblée de leur mariage ne devait être composée que de bonnes femmes ayant ouvert les cuisses pour l'accueillir généreusement.

-Très bien, mon cher époux. Je ferais comme vous me commanderez de faire et serait pour toutes celles et tous ceux nous faisant l'honneur de leur présence pour notre union sacrée un modèle d'hôtesse, souriante et aimable. Et ce disant elle lui avait souri avec la plus grande amabilité possible. Après tout, continua-t-elle avec un regard narquois, il te fallait bien des brouillons et de l'entraînement avant de trouver la perfection et de l'épouser, n'est-il pas? Elle eut un nouveau sourire, amusé cette fois et surtout sincère. Pour se rembrunir légèrement quand il évoqua son amour perdu.

La pluie tombait désormais de façon torrentielle et des éclairs zébraient le ciel alors que Stig lui proposa d'aller se mettre à l'abri et de manger un peu dans la cabine. Les vêtements de Vannina, qui n'étaient guère adaptés à ce temps, lui collaient désormais à la peau, mettant ses féminines courbes en valeur. La jeune femme n'en avait pas conscience mais la partie supérieure de ses habits commençait à devenir transparente et si elle n'y prenait garde son anatomie serait révélée aux yeux de son fiancé aussi bien qu'à ceux de tout son équipage. Trempée et grelottante de froid, cependant, elle accepta bien volontiers la proposition de Stig et commença à presser le pas en le tirant derrière elle. Jusqu'à s'arrêter brusquement et se tourner vers lui, les cheveux plaqués contre son visage.

-Euh…Elle se trouve par où ta cabine? Demanda-t-elle en levant son bras libre comme dans une tentative, vaine bien évidemment, de se protéger des éléments.

copyright:Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

J'appréciais échanger avec ma future épouse. Elle ne s'offusquait pas de mes paroles, j'osais penser que c'est parce qu'elle comprenait que je ne la jugeais pas ni elle ni son passé. Lorsqu'elle me fit part de sa détermination à tenir la tête haute et son rôle face à d'éventuelles anciennes conquêtes, je répondis à son sourire pour lui marquer ma satisfaction avant de rire à son trait d'humour.

En effet, la perfection se mérite sinon elle n'a aucune valeur n'est-ce pas? demandai-je sans véritablement attendre de réponse de sa part sur ce point. Quant au modèle que tu présenteras à nos invités, tu as bien compris l'un des revers de notre position en tant que nobles. Mais pendant cette représentation théâtrale que tu devras alors offrir à nos invités, tu pourras songer à ce que je pourrais faire ensuite pour te changer les idées... ajoutai-je en lui offrant un sourire amusé, à imaginer ce qu'elle pourrait déduire de mes paroles.

Je te fais déjà perdre la tête à ce point? lui dis-je sourire aux lèvres en pointant ma cabine du doigt derrière elle. Par contre n'escomptes pas gagner la fidélité de mes hommes en leur offrant cette vision des plus agréables. lui dis-je en posant mon regard sur sa poitrine qui se faisait de plus en plus visible aux yeux de tous.

Viens. lui dis-je en la tirant par la main, avant de nous faire entrer dans ma cabine. L'endroit n'était pas des plus spacieux, après tout nous étions sur un navire fer-né, mais il y avait de quoi prendre place et se détendre un peu. Sortant de quoi lui permettre de se sécher j'ouvris le rideau qui dissimulait alors notre couche.

Sans pouvoir présager de ton tempérament j'avais prévu deux tenues en présent. lui dis-je en les lui présentant, les deux ensembles étant déployés sur le lit. Une tenue plus adaptée à une dame de cour, et l'autre à une combattante. Si jamais il faut les faire ajuster, ce pourra-t-être fait dès notre arrivée mais avec un peu de chance la taille conviendra. lui dis-je avant de sortir de quoi boire ou manger un morceau si elle le souhaitait. Ce ne serait qu'un peu de viande et poisson séchée et de l'alcool, mais c'était déjà ça. Puis je pris place sur l'un des tabourets fixés au sol de la cabine, pratique pour ne pas qu'il vous tombe sur la gueule en cas de forte houle.

Face à elle je ne me détournais pas de sa silhouette trempée. Peut-être un brin grivois j'étais curieux de voir si elle comptait se soustraire à mon regard pour se changer ou au contraire partir du principe que cela devait arriver tôt ou tard. Quelque serait son choix je le respecterai, après tout nous n'étions pas encore mariés. La peur, les traditions ou ses principes pouvaient l'amener à ne pas encore paraître nue face à moi. Après avoir bu une gorgée d'alcool, je dépiautai un morceau de viande séchée pour patienter.

Stig & Vannina

«Est-ce que tu aimes ce que tu vois?»

Vannina avait été tellement absorbée par le petit jeu de séduction qui s'était installé, sans qu'elle ne s'en rende vraiment compte, entre Stig et elle qu'elle n'avait point envisagé ne serait-ce qu'une seule seconde que la pluie pouvait rendre ses vêtements transparents. Elle baissa donc le regard vers sa poitrine pour s'apercevoir, qu'en effet, elle commençait à devenir apparente. Relevant la tête elle jeta un regard noir à ceux qui osaient la regarder.

-Je n'ai aucune intention de séduire un autre homme que mon mari! Déclara-t-elle, impulsivement, en tapant rapidement du pied sur le bois du ponton tout en se cachant de ses mains. Elle avait peut-être montré ses charmes à un autre avant Stig mais elle n'avait nulle intention d'apparaître nue face aux hommes de ce dernier. On ne gagne pas la fidélité d'hommes à son service en leur laissant voir de la chaire qu'ils n'obtiendront jamais que par la force et le viol…Par contre les informations ça…Comme elle l'avait déjà entendu dire…de son père peut-être? "Les hommes ont des armes forgées alors que les femmes l'ont naturellement entre les cuisses et là où elles sont meilleures que nous c'est que leur arme est douce et non mortelle… Mais terriblement envoûtante…" Ce qui en soit n'était pas faux…Demandez à Byron…Il paya de sa vie que Vannina usa de son arme contre lui.

Elle suivit Stig tout en se protégeant le mieux qu'elle pouvait de la pluie afin de ne pas montrer plus avant sa chaire. Oh, de toutes façon, ce morceau de peau, dans une belle robe de femme de la cour, aurait été exposée alors l'honneur était sauf. D'une certaine façon…

La jeune demoiselle, une fois dans la cabine, enserra ses bras de ses mains, les frottant pour se réchauffer. C'est en tremblant de froid qu'elle s'approcha de la couche de Stig pour y découvrir deux tenues qui…lui étaient destinées? Elle releva le regard vers lui, l'air surprise. Il l'avait achetée comme une vulgaire marchandise de pacotille mais avait eu la délicate attention de faire pour elle l'acquisition de deux magnifiques tenus pour lui en faire présent. Et notre impétueuse Vannina qui n'avait pas la langue dans sa poche, pour une fois, se retrouva réduite au silence. C'était…touchant de sa part. Finalement, elle osa murmurer un "merci" qui semblait presque timide tout en caressant les étoffes. Sans surprise, sa préférence alla vers la tenue de combattante.

Non loin de là se trouvait une serviette dont elle se saisit et elle commença à se sécher les cheveux. Du coin de l'œil elle observa Stig qui alla s'asseoir sur un tabouret tout en commençant à se restaurer mais sans pour autant la lâcher du regard. Elle réfléchit quelques instants se demandant s'il la mettait à l'épreuve. Devait-elle lui demander de se tourner le temps qu'elle puisse se changer ou au contraire le faire directement? Selon la décision qu'elle prendrait allait-il réagir d'une certaine façon ou d'une autre? Positivement ou négativement. Et finalement…

Finalement elle se redressa tout en continuant de le regarder droit dans les yeux. Comme pour le défier. La tension devenait palpable et si désormais elle tremblait ce n'était plus de froid. Lentement elle défit sa tenue qu'elle laissa choir à ses pieds et, bientôt, se retrouva entièrement nue, exposée au regard de Stig. Elle baissa un instant le regard avant de le relever.

-Est-ce que tu aimes ce que tu vois? Demanda-t-elle en retenant son souffle.

copyright:Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Assis sur mon trône qu'était alors mon siège sur ce navire m'appartenant, je fixais toujours Vannina en lui faisant un signe de tête tandis qu'elle me remerciait pour les tenues. J'avais beau être un fer-né, j'étais néanmoins capable d'un minimum de prévenance lorsque cela était requis. Et en pareille situation il s'agissait là autant d'un présent que d'une action politique en somme. Payer pour prendre épouse était une tradition dans notre culture, et si bon nombres de Lord voulaient assoir leur autorité, l'imposer surtout, à leur promise, pour ma part il en était autrement. Je voulais pouvoir construire une relation avec Vannina semblable à ce que l'on pouvait voir de celle du couple Harloi. Ils semblaient avoir établi une union solide et fertile, à tous les niveaux. Sur ce coup Rodrik était un modèle de réussite bien que je ne le lui dirai probablement jamais.

L'étincelle de défit qui brilla ensuite dans ses yeux aurait pu me faire sourire, autant d'heureuse surprise que de satisfaction. Mais supposant qu'elle puisse le prendre pour un sentiment de domination marchande, je m'en abstins et me contentai de soutenir son regard alors qu'elle commença à se dénuder face à moi. Sans m'en cacher j'explorai des yeux les courbes de son corps encore jeune, en en savourant les ombres et les reliefs. Assurément j'avais eu de la chance de ne pas tomber sur un laideron. Lorsqu'elle s'adressa à moi pour m'interroger, je me levai en silence et m'approchai doucement face à elle, et ce jusqu'à me trouver devant elle.

Beaucoup oui. lui dis-je en replaçant ses cheveux derrière ses oreilles à nouveau pour dégager son visage avant de reprendre la parole, après une brève pause. Seuls les bruits de la mer et de la pluie se faisaient entendre tandis qu'aucun de nous deux ne parlait plus à présent.

Par souci d'équité, je peux aussi me soumettre à ton jugement. lui dis-je en écartant les mains, attendant une réponse de sa part pour me dévêtir ou non. En l'instant j'éprouvais du désir à son égard, mais je ne voulais pas la brusquer si elle émettait le souhait d'attendre notre union avant d'aller plus loin. Si ma raison parlait présentement, mon corps lui avait déjà donné sa réponse tandis qu'il réagissait face à son corps dénudé.

Stig & Vannina

«Est-ce que tu aimes ce que tu vois?»

C'est en retenant toujours son souffle que Vannina regarda Stig, en silence, s'avancer lentement vers elle. Le cœur battant elle attendit qu'il donne sa réponse, de savoir si oui ou non elle lui plaisait drapée de sa seule nudité. Elle expira lentement, de soulagement, quand, enfin, il lui répondit qu'elle lui plaisait. Le contact de ses mains sur son visage lorsqu'il replaça ses cheveux derrière ses oreilles la fit frissonner. Elle ferma brièvement les yeux avant de les replonger dans ceux de Stig. Elle n'entendait plus ni le bruit de la mer ni celui de la pluie ou du vent, la seule mélodie qui résonnait à ses oreilles était le tamtam incessant des battements de son cœur.

Lorsqu'il rompit le contact physique entre eux ce fut comme si le feu de ses mains avait laissé son indélébile marque sur la peau de Vannina qui le regarda, interloquée, lorsqu'il écarta les mains pour lui proposer de se mettre à nu, lui aussi. Elle s'approcha de lui, toujours tremblante, de désir cette fois-ci. Et se hissant sur la pointe des pieds elle alla, doucement, embrasser ses lèvres, posant sur mains sur son torse. Après s'être éloignée de lui, elle le regarda à nouveau, toujours en silence puis, lentement, elle reposa ses mains sur lui. Au lieu de lui répondre elle commença à défaire ses vêtements, qui étaient aussi mouillés, lentement. Il ne tremblait pas de froid, lui, il était habitué à faire front à de telles conditions climatiques et il devait même avoir fait front à des tempêtes bien pires. Ce que Vannina trouvait assez séduisant, d'ailleurs. Ce côté mâle viril que rien ne peut atteindre.

Lorsqu'il fut torse nu, Vannina hésita entre défaire la partie basse des habits afin qu'il soit, lui aussi, dans le plus simple appareil, ou… Avançant vers lui, à nouveau, elle colla sa poitrine contre son torse, désireuse de sentir ses pectoraux contre ses seins, tête levée, plongeant à nouveau ses yeux dans les siens. S'il ne pouvait y lire le désir qu'elle éprouvait pour lui, alors il était complètement aveugle.

Elle l'embrassa lentement, une nouvelle fois, avant de déposer quelques baisers le long de son torse puis ses mains, doucement, allèrent défaire son pantalon. Et elle se recula pour prendre position, mi couchée mi assise sur la couche, non sans avoir écarté les vêtements offerts par Stig. Elle lui fit un sourire et en le regardant, un sourcil haussé, lui donna un ordre, parlant pour la première fois depuis de longues minutes.

-Laisse-le choir.

copyright:Chieuze pour le codage, Louve pour le gif :hearts:

Vieux-Wyk - An 2 - Mois 2 - Semaine 3 - après le banquet du roi

@Vannina Valleuse

Lorsque je vins à son contact je la sentis frissonner, et j'estimai que ce n'était pas dû à la température ambiante. Le désir naissant entre nous semblait bien présent et pas simplement un espoir heureux de ma part. Elle semblait néanmoins pleine d'appréhension et je pouvais le comprendre, après tout elle n'avait pas choisi sa nouvelle situation. Pour autant il était déjà facile à voir sa nouvelle vie comme à minima une échappatoire à sa vie avec sa famille, notamment son père. Si c'était avéré ce serait une bonne chose car alors cela signifierait davantage de chances à ce que notre union s'avère mutuellement profitable.

Quand elle vint ensuite déposer un baiser sur mes lèvres je restai immobile, y répondant tout de même pour ne pas qu'elle croit percevoir de l'indifférence de ma part. Je demeurai tout aussi immobile lorsqu'elle commença à me déshabiller, un frisson me parcourant l'échine au contact de ses mains sur mon corps quand bien même elle ne faisait rien de particulier. En revanche lorsqu'elle colla sa poitrine contre mon torse je fus aussitôt à l'étroit dans mon froc, et mes mains vinrent la saisir par les hanches alors que nous nous embrassions tendrement. Puis elle embrassa mon torse avant de s'éloigner sur le lit, me laissant avec mon érection gênante. Non pas d'être en érection mais bien car elle était contrainte par le tissu. Sa position sur le lit ne cachait rien de son corps, et attirait logiquement mon regard. Son sourire ainsi que son injonction me firent sourire à mon tour. Elle faisait preuve à nouveau de son caractère, voyons jusqu'à quel point. Nous ignorions jusqu'alors quelles étaient nos habitudes réciproques sexuellement parlant, peut-être allions-nous le découvrir maintenant.

Je pris un moment, les mains posées à ma ceinture, tout en soutenant son regard sans faillir. Elle avait ordonné, de mon côté je la faisais languir. Un rapport de force s'était immédiatement instauré entre nous, c'était évident. Nous allions nous affronter mais dans un duel charnel qui allait assurément être divertissant sur bien des aspects. Après plusieurs minutes je commençai à me défaire de mes derniers vêtements, prenant volontairement tout mon temps. Une fois nu je laissai mes vêtements au sol sans m'en soucier puis m'avançai jusqu'au devant du lit, face à elle et toujours debout mais ne m'avançant pas davantage. Me penchant un peu sans pour autant avancer sur le lit, je laissai mes doigts glisser de l'un de ses pieds jusqu'à son mollet, prenant soin d'apprécier la douceur de sa peau.

Si tu en veux davantage, viens. lui ordonnai-je à mon tour, laissant mon regard courir sur son corps avant de plonger à nouveau dans le sien.

» Vers ces dunes sèches de sable et de vent (An 2, Mois 4, Semaine 3) [Tour X - Terminé]
» Le cœur des femmes renferme de nombreux secrets / Tour Vii, An 1, Mois 12, Semaine 2 / [Tour IX - Terminé]
» En route pour la Tour (An 2, Mois 4, Semaine 4) [Tour X - Terminé]
» At the dawn of war / Tour VII, An 1, Mois 12, Semaine 1 [Tour VIII - Terminé]
» tell me who i am (An 2, Mois 4, Semaine 4) [Tour X - Terminé]