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 Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]

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MessageSujet: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMer 13 Oct - 17:42

An 2, Mois 2, Semaine 1

Jenny avait eu un message de mes parents. Visiblement, ma mère voulait que je rentre quelques jours à Galet, mon père y avait laissé quelque chose pour moi et elle ne pouvait pas me l’envoyer. Un de mes frères ? Il serait venu ? Ou alors mon père ne voulait pas qu’on puisse le perdre à force de le faire changer d’endroit ? Est-ce qu’il voulait que je vienne à Fort Darion ? Pour éviter que mes rêves ne soient volés ? Enfin, quand Jenny les écrivait pour le roi… Mais en tout cas… mère avait dit qu’il n’était pas la peine de se charger, qu’il fallait aller très vite et qu’elle ferait monter des gens pour récupérer quelques affaires que j’avais. En soit, était-ce si important ? Je ne rentrais plus dans mes robes : j’étais trop mince. Mais soit, j’obéissais à mes parents, mais j’avais le cœur lourd de quitter Winterfell et la reine… Quoi que mère semblait dire aussi que ce n’était que pour quelque temps ! Donc je reviendrais vite.

Jenny m’aida à m’habiller, comme toujours, et je la remerciais avant de m’obliger à manger. Nous ne partions que toutes les deux : le Nord était sûr et je n’étais que l’handicapée de fille d’une petite famille. Ma valeur était inexistante. Bref. Jenny saisit nos affaires, et me prit le bras pour me guider jusqu’à nos juments. Je la laissais tout attacher avant qu’elle ne m’aide à grimper sur Lune qui s’ébroua, ravie de repartir. À part quelques rêves où je sentais la mort rodée autour du roi du Nord… Quoi qu’en guerre… Était-ce surprenant ? J’allais quand même bien ! J’eus un soupir quand on franchit les portes de l’endroit, bien évidement que la reine avait été prévenue, mais ce n’était que pour quelques jours ! Rien de grave.

Je me gorgeais de sensation, profitant de ce trajet jusqu’à chez moi. Jenny était silencieuse, mais je la comprenais, elle devait me guider et faire attention. De temps à autre on trottait un peu, mais peu, elle ne voulait pas prendre de risque. Le trajet me sembla un peu plus long qu’à l’ordinaire, mais peut-être parce que Jenny ne parlait pas ? Je ne savais pas, mais je profitais quand même de pouvoir sortir, même si le confort des auberges était parfois rudimentaire… Après quelques jours, on finit par arriver à une ville portuaire, je plissais les yeux…

« Jenny ?
- Les routes sont un peu moins sûres. On va passer par les voies navigables. Je vais trouver un navire. »

Elle me laissa sur ma jument un petit moment avant de revenir me chercher.

« J’ai trouvé un bateau. Je préfère que vous montiez dessus en première, je vais vous y retrouver dans quelques heures, d’accord ? Le temps que j’envoie un message à votre mère et que je trouve un endroit où installer les juments. »

Je hochais la tête avant de la laisser me mener sur le bateau qui devait me ramener chez moi. Voir ma mère me ferait sans doute du bien ! J’inclinai la tête vers le capitaine avec un sourire. Jenny reprit la parole alors qu’elle m’aidait à m’installer dans une cabine :

« Je vous la confis, j’en ai pour deux heures maximum et on pourra partir ! Dame Khayley, je reviens au plus vite ! »

J’entendis ses pas sur le pont et je posais ma tête sur le bois de la coque. Il y avait du bruit dehors, mais le doux balancement du petit bateau me berça et je me sentis piquer du nez, je m’endormis sans même lutter.

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Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.


Traverser tout un continent, voilà un défi que Peter n'avait jamais surmonté jusqu'à aujourd'hui. Il n'avait également jamais passé autant de temps à l'extérieur du Bief auparavant, le Nord portait bien son nom pourtant. Il ne pouvait célébrer sa réussite, puisqu'il devait refaire le trajet très bientôt. Il n'avait qu'un nom, un âge et une apparence approximative, un lieu et un temps, ainsi qu'un trait particulier : la jeune femme qu'il recherche est aveugle.

Lucian Rowan était un homme étrange aux idées et aux plans plutôt abstrait, mais ceci était certainement la requête la plus étrange de tous. Peter ne pouvait imaginer une raison logique pour une quête comme celle-ci, Khayley Ardoise devait avoir un lien familial ou même un rapport particulier avec Lucian, c'était la seule explication possible. La raison importait peu, restaurer le rôle de sa famille à Boisdoré était ce qui lui importait le plus depuis la mort de son père. Il se présenta donc à l'endroit anticiper, la cible allait utiliser les voies navigables de la région tôt ou tard.

Cependant, elle n'était pas là, elle ne se présenta pas en ces lieux pendant des semaines même. Il n'y avait aucune autre option que de faire sa recherche tous les jours où il le pouvait au plus grand port auquel il avait accès. Peter tentait aussi bien qu'il le pouvait de couvrir sa tête et son visage, le froid le justifiait certainement. Ce fut jusqu'à aujourd'hui. Une jeune femme aidait une autre jeune femme, c'était elle. Il n'y avait eu personne d'autres depuis tout ce temps et les vêtements que celle-ci portait impliquait qu'elle n'était pas du bas peuple comme Peter, oui, c'était elle.

Il garda à l'œil la jeune femme qui n'était pas aveugle, la démarche détendue il l'accrocha par accident de l'épaule "Oh pardonnez-moi. Tout va bien ?" Une façon de lancer une interaction aussi bonne que les autres. Celle-ci cherchait un navire, une véritable chance. Il n'y avait aucun conflit nécessaire, du moins aucun pour amener sa cible à bord du navire. Les semaines à venir se dérouleraient surement autrement. Il dit, le sac sous le bras "J'ai un bon navire et un horaire assez ouvert. Vous voyez ce navire, celui-là ? C'est bien le mien, oui. Je vous y attendrai, ainsi que les passagers concernés. Je quitte le port dans quelques heures." Elle cherchait un navire, il lui offrit un navire.

Seulement quelques minutes plus tard, voilà les deux jeunes femmes qui montaient à bord. Peter avait attendu pendant des semaines pour ce moment. Il pouvait déjà sentir le froid se disperser qu'il n'avait pas encore quitté le port. Le froid n'était définitivement pas son climat. La jeune femme en charge de Khayley l'informa qu'elle reviendrait dans environ deux heures, ce qui était effectivement parfait.

Peter attendit que la jeune femme soit hors de vu pour tranquillement détacher son navire et quitter le port, non pas en direction du Nord, mais du Bief, visant le sud du Détroit. Il ajusta les voilà, ne pouvait pleinement contenir sa joie de revenir chez lui pour un bref moment. Le temps est enfin venu. Khayley ne semblait pas très bruyante, il osait espérer qu'elle n'était pas dans un mauvais état.

Une mince ouverture dans la porte de la cabine suffit pour connaître la raison de son silence, elle dormait. Peter allait donc en profiter pour faire autant de route que possible et de mettre de la distance avec la terre ferme. C'était certainement cruel, mais il ne lui souhaitait aucun mal et un homme avec le sang aussi froid que Lucian Rowan ne l'en lui en voulait certainement pas. Ce voyage était beaucoup trop grand et ambitieux pour que ce ne soit fait pour rien. Les heures passaient et il devint évident qu'il devrait verrouiller la porte de la cabine, il le fit non pas sans amener à boire et à manger dans un plateau sur un meuble à l'intérieur. Il n'y mit aucune chandelle, puisqu'une aveugle n'a pas besoin de voir.

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMer 1 Déc - 6:49

Je dormais bien et profondément… Comment ? Peut-être que le roulis du bateau me berçait un peu… Je dormais profondément et mon corps s’était affaissé sur la couchette alors que je me reposais enfin. Pas de rêves et quelques cauchemars très léger, c’était si agréable… Je bâillais longuement. Ma nuque me faisait mal quand j’ouvris les yeux. J’avais dormi toute tordue… Aie. Je me frottais le visage. Combien de temps j’avais dormi ? Aucune idée ! Mais en tout cas… tout irait bien. J’étais toute seule et j’écoutais un petit moment autour de moi, on était déjà en pleine mer ? Je ne savais pas… Je n’avais pas envie d’appeler Jenny qui devait profiter dehors, et puis je pouvais me débrouiller un peu seule quand même !

Je me redressai lentement pour m’habituer au roulis du bateau et je me cognais après quelques pas dans un meuble et je tendis la main pour poser la main sur un plateau… Une table ? J’avais l’impression. D’une autre main je cherchais un tabouret que je tirais maladroitement vers moi pour m’installer. Un repas froid… Mais j’avais faim, si bien que je me contentais de ce qu’il y avait sur le plateau. Au pire cela ne durerait que quelques jours. Deux ou trois. Puis on arriverait à la maison ! Je bus aussi longuement, de l’eau. Ça faisait du bien. Je passais une main dans mes cheveux avant de me redresser lentement. Je n’avais pas l’impression que cela discute beaucoup en haut… Après si Jenny avait le mal de mer… Je pouvais comprendre qu’elle n’ait pas envie de parler. En soit… ce n’était pas un problème. Mais j’aimerais respirer un peu l’air frais.

Je me cognais un peu partout dans cette cabine, jusqu’à trouver la porte. Vraiment, je savais pourquoi j’avais besoin de Jenny pour me déplacer dans des lieux exigus et inconnus comme ici ! Je réussis à poser ma main sur la poignée et j’appuyais avant d’essayer de pousser. La porte ne bougea pas. On devait tirer ? J’essayais aussi. C’était… fermée à clé ? J’essayais de forcer un peu… mais rien.

« Jenny ?! Jenny ouvre-moi ! »

Je me mis à tambouriner à la porte pour essayer de la forcer. Jenny n’était pas là. Jenny ne m’aurait pas enfermé.

« Ouvrez-moi cette porte ! C’est un ordre ! »

Qu’est-ce que je pouvais faire d’autre ? Ordonner ? J’étais une noble après tout… Jenny n’était pas là… Ou quelqu’un lui avait fait du mal. Je continuais de tambouriner à la porte en essayant de l’ouvrir. Qu’est-ce qu’il se passait ? Pourquoi ? Qui était le capitaine de ce navire ? Et qu’on m’explique ce que je faisais enfermer ! Avait-on peur que je fasse quoi que ce soit de mal sur le pont ? Jenny ne m’aurait pas laissé faire !


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Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.


Les heures avaient passé et le vent s'était calmé, ils avaient parcouru une bonne distance, suffisamment pour que le port ne soit plus visible à l'horizon. Généralement, lorsque Peter avait du cargo humain, c'était des gens qui voulaient se faire transporter d'un endroit à l'autre. Il n'était pas un kidnappeur et, franchement, pas un homme cruel. Il n'avait pas le cœur qu'il faut pour infliger de la souffrance aux autres sans raison. Voilà son raisonnement pour suivre le parcours de son père au lieu de joindre l'armée du Bief. La force de son père était les mathématiques et il en avait certainement hérité. Un mathématicien au cœur doux et un otage aveugle qui traverse une zone de guerre... c'était presque le début d'une bonne blague. Son train de penser fut interrompu par la voix de Khaley, elle était réveillée. Justement ce que le bieffois craignait. Son réveille était inévitable, mais il y a certaine chose dans la vie de tous les jours que l'on a simplement envie de repousser de façon indéfini. Ceci était l'une d'entre elles.

Il allait tôt où tard avoir à lui parler et à être honnête avec elle. Il n'était pas facile d'être gentil lorsque l'on kidnappe quelqu'un, est-il possible de l'être en premier lieu ? C'est un acte qui définit tous ceux qui suivent. Si une conversation honnête devait prendre place tôt où tard, il préférait le plus tôt possible.

Peter fit la seule chose qu'il pouvait faire en approchant la porte "Pardonnez-moi madame, je peux tout vous expliquer. Je ne vous souhaite aucun mal, je vous le promets." Le jeune homme repris la parole, saisissant la chance de lui partager autant que possible avant qu'elle ne parle à nouveau "Mon nom est Peter, votre amie est en toute sécurité, mais elle est restée au port... Je suis sincèrement désolé des circonstances madame." Il n'était pas fait pour être un kidnappeur, le cœur lui brisait de prendre cette pauvre jeune femme de sa demeure. Elle ne méritait pas un tel sort, mais il devait croire que le Bief lui offrirait une vie meilleure. Seigneur Rowan était un homme avec une générosité rare, mais forte lorsqu'elle était offerte. Si cette jeune femme avait autant d'importance à ses yeux, il était probablement juste d'assumer qu'elle serait traitée comme de la royauté. Une théorie de Peter, bien entendu. Il se mit dos à la porte et se laissa glisser jusqu'au sol "Je répondrai à n'importe quelle question que vous pouvez avoir, tant que je possède la réponse à celle-ci évidemment." En temps de confusion, il n'y avait rien comme des réponses pour faire baisser la pression. Cela était malheureusement aussi qu'une théorie de Peter. Il ne pouvait pas exactement la ramener, ni la laisser nager jusqu'au rivage. Le seul endroit où elle pouvait être en sécurité à nouveau portait le nom de Boisdoré.

Il sorti sa carte sur ses cuisses comme outil de référence pour répondre à ses questions, avant de remarquer que le navire avait passé un point qu'il ne pensait pas avoir atteint. Est-ce que le courant avait pu les pousser si rapidement vers le sud du Détroit ? Peut-être était-ce une erreur sur la carte elle-même ? À cette vitesse, le Val sera à proximité dans les 10 jours qui suivent. Khayley Ardoise devait se rendre confortable sur ce navire, puisque dans la semaine qui suivra, une zone de conflit sera visible. Il n'y a aucune façon de prédire comment cela se déroulera ou les risques qui s'y trouveront. Il ne pouvait qu'espérer d'éviter le pire d'ici là, de grands défis les attendent.

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMar 8 Fév - 10:17

J’avais peur et mon cœur battait avec violence dans ma poitrine alors que la porte ne s’ouvrait pas alors que je tournais encore et encore la poignée. Des bruits de pas… Je tournai la tête pour suivre ce son jusqu’à ce qu’il s’arrête devant ma porte. J’arrêtais de secouer la porte, attendant la suite. Qu’est-ce qu’il s’était passé ? Pourquoi j’étais ici ? Où étions-nous déjà ?! Je sentis les larmes me monter aux yeux sans rien dire. Je voulais sortir, retourner au Nord… Jenny ne m’aurait pas laissé toute seule ou ce genre de chose ! Ça non ! Elle aurait été là et ce genre de chose, la porte ouverte… Tout cela… Je serrais les doigts autours de la poignée de la porte.

Tout m’expliquer ?! Et bien oui je voulais des explications ! Pas de mal ?! Il venait de m’arracher à mes terres et… il ne me voulait pas de mal ?! J’ouvris la bouche et il reprit la parole sans me laisser parler ou répondre. Peter… Et ma Jenny était au port… J’eus les larmes qui se mirent à couler sur mes joues. Pourquoi ? Qu’est-ce que j‘avais fait aux Anciens pour subir cela ? Des circonstances ? Il eut un bruit le long de la porte, un silence… Des questions…

« Trop aimable de votre part. »


Sifflais-je avant de lâcher la poignée pour reste simplement debout devant cette porte, plongée dans l’obscurité… Heureusement que je n’avais pas peur du noir… J’eus un sourire triste.

« Qui êtes-vous dans un premier temps ? Et je ne parle pas de votre nom, s’il est le vrai, mais de votre allégeance et ce que vous faite dans le Nord. Qui servez-vous ? »

Est-ce qu’on était encore dans le Nord ?

« Où sommes-nous ? Et où allons-nous ? »

J’en avais des questions après tout… Je retiens un long soupire en posant ma tête contre le bois de la porte.

« Pourquoi vous m’avez enlevé ? Et cela fait combien de temps que nous sommes partis ? »

Est-ce Jenny avait pu prévenir quelqu’un ? Est-ce que ? Je ne savais pas… j’avais peur, je voulais rentrer à la maison.

« Qu’est-ce que je peux faire pour que vous me rameniez chez moi ? »

Est-ce qu’il était assez corruptible pour que de l’argent l’achète ? Je ne savais pas du tout, mais cela valait le coup d’essayer, non ?

« Vous pouvez pas me laisser sortir sur le pont ? »

Pas que j’avais besoin de voir le soleil ! Lumière ou non, je m’en moquais ! Mais respirer l’air frais et juste ne pas être qu’enfermée… Ou au pire… Je ne savais pas si j’oserais sauter par-dessus bord.


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Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.


Peter fit un léger sourire, ces questions étaient très justifiées. Il accota l'arrière de sa tête contre la porte, le regard en l'air vers le ciel qui grisait. Il allait probablement avoir besoin de cette pièce bientôt, c'était le seul abri que possédait ce navire autre que la cale possédant plusieurs grillages. Il répondit d'un ton calme, observant les oiseaux fuir la direction vers laquelle ils se dirigeaient "Mon allégeance est envers la mémoire de mon père, celui-ci est décédé et je ne souhaite que lui faire honneur aux yeux de la maison qu'il a servie. Il servait la maison Rowan, du Bief. Son travail était d'apporter des vivres dans les zones de guerre..." Il soupira, son père était son meilleur ami, son partenaire d'affaire, son professeur et son docteur tout en un. Le perdre, c'était de perdre tous les gens les plus importants de sa vie en même temps. Il continua alors que la désolation s'installait dans sa voix "Il apportait des vivres autant aux soldats qu'aux gens dont les demeures ont souffert la foudre de la guerre. Il a été tué... par un dragon."

Il vit un long rocher à sa gauche, sa visibilité était réduite par une brume dans laquelle le navire se plongeait. C'était donc ça que d'avoir une vision comme celle de Khayley. La réalisation de cette comparaison le fit percevoir la vulnérabilité et la terreur qu'elle doit ressentir à présent. La seule chose pire que d'être confronté par une menace, c'est d'y être confronté sans pouvoir la voir. Il dit d'un ton plus empathique "Nous sommes toujours dans les eaux du Nord, enfin je crois. Nous sommes parties il y a une dizaine d'heure au moins, peut-être plus. Ma carte n'est pas la meilleure et je crois que celui qui me l'a vendu le savait... Cela étant dit, la destination est le Bief. Cela fait plusieurs mois que je voyage pour vous trouver madame, j'aimerais sincèrement vous ramenez chez vous, mais l'avenir de ma famille en dépend."

Il n'y avait rien de pire dans toute guerre que de forcer des bonnes personnes à faire du mal à d'autres bonnes personnes. Cependant, il n'y a rien de jolie dans la guerre et Peter n'avait pas fait tout ce chemin pour abandonner maintenant. Le partenaire avec qui il avait quitté le port de Villevieille était mort dans une tempête il y a près d'un mois. Cette simple pensée ramena la conviction de son choix à son esprit, il ne pouvait pas être mort pour rien. Il dit en repliant sa carte "Le seigneur de la maison Rowan ne vous souhaite aucun mal, il dit même que des vies innocentes pourraient être épargnés par un talent que vous avez. Je n'en sais pas plus, mais il semble avoir une estime et un respect pour vous... Je comprends que vous ne voulez pas traverser ce continent... vous voulez rentrer à votre demeure... Mais pour le peu que cela vaut, ce n'est pas une prison qui vous attends à Boisdoré, mais un endroit confortable." Des paroles qui n'avaient que peu de valeur provenant de la bouche d'un kidnappeur. Il était pourtant honnête, elle était sur le point d'aller dans une demeure des plus impressionnantes, capable de faire rougir Winterfell assurément.

Peter se releva, les deux paumes appuyant sur le bas de son dos alors qu'il l'étira. Il terminant en disant d'un air amusé "Vous allez pouvoir venir sur le pont. J'aimerais juste que l'on quitte ces eaux mortellement froide avant que vous tentiez un truc comme vous y jeter. Lorsque nous serons un peu plus au sud et que vous ne risquerez pas la mort, ce sera avec plaisir." Il quitta la porte et y retourna aussitôt ayant presque oublié de le mentionner "Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais j'ai amené un plat dans la pièce. Ce n'est pas un repas digne d'une lady et je m'en excuse, mais les vivres dans la cale sont fait pour la longévité davantage que pour la saveur..."

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMer 9 Mar - 8:24

J’écoutais sans rien dire derrière la porte. Il honorait la mémoire de son père… La maison Rowan du Bief… Un arbre doré sur un champ d’argent… de mémoire. Je me mordis les joues sans rien dire après tout… C’était la guerre. Se faire tuer par un dragon. Je n’étais pas une vivre, ni un soldat, ni rien de tout cela… Alors qu’est-ce que je faisais ici ?! Pourquoi m’avoir arraché du Nord ? Je fronçais les sourcils en fixant la porte, autant qu’une aveugle le pouvait. Toujours dans les eaux du Nord ?! Est-ce qu’il y avait une possibilité qu’un bateau de mon royaume nous voit et pose des questions ? J’espérais… Une dizaine d’heures… Oh… ma Jenny… pour une fois que j’avais dormi… Il fallait que cela soit dans un bateau ennemi… Anciens… pourquoi ?

« Et la mienne de famille ? Vous y pensez ? »

Ma mère, mon père, mes frères, ma sœur… Qu’est-ce qu’eux avaient fait pour mériter cette souffrance aussi ? Je continuais d’écouter, ne pas me vouloir du mal… Il avait une drôle de manière de le montrer ! Mais à nouveau je ne dis rien. Épargner des vies… Mon talent ? Qu’est-ce… Comment… Il parlait de mon don de vervue ? Je secouais la tête en donnant un coup dans la porte. Aie. Mauvaise idée.

« Comment une aveugle sans aucun talent pourrait sauver des vies ? J’ignore tout de ce seigneur jusqu’à son nom ! Un endroit confortable ? Qu’importe s’il est confortable, cela restera une prison dans tous les cas. »

J’eus un soufflement de nez à sa remarque, croyait-il que même dans des eaux moins froides avec une robe en laine si je souhaitais plonger je me noierais, ma robe se gorgerait d’eau et je me laisserais couler. Il s’éloigna et je me mordis les joues sans rien dire, j’aurais aimé qu’il reste… Dans le noir je n’avais pas peur, mais je savais que j’allais m’ennuyer… vraiment. Je haussais les épaules.

« Je l’ai mangé. J’ai cru que c’était ma Jenny qui me l’avait laissé… »

Ma Jenny… Je me dirigeais maladroitement, en me cognant contre les meubles, jusqu’au lit pour m’y asseoir en pressant mes mains l’une contre l’autre. Qu’est-ce que je pouvais faire ? Ou devais ? Pouvoir… Je me mordis les joues, maudissant mon handicap une nouvelle fois. Pourquoi ?! Et comment le seigneur Rowan avait pu être au courant de mon don ?! Un espion ? Mais qui était au courant ? Mes parents, le roi, Jenny, le mestre… Je basculai ma tête en arrière…

« Aie ! »

J’avais oublié le détail d’être dans un navire. Je n’avais absolument rien pour m’occuper, rien du tout… Je me laissais tomber sur le côté en fermant les yeux. Rien à faire. Absolument rien. Je ne savais pas naviguer, je ne savais pas voir… Je jurais.

Le temps s’écoulait lentement et j’eus l’impression qu’il se multipliait encore et encore… Je me mordis les joues, caressant le bois, les draps, me levant parfois pour essayer de trouver les meubles et arrêter de me cogner partout.

Jour ou nuit… Quelle importance ? Le temps passait, je discutais parfois avec Peter, mais ce n’était rien de fou. Je n’avais pas envie de lui parler… Je voulais rentrer… Les jours passèrent et je finis par demander alors que visiblement c’était l’heure du repas.

« Parlez-moi de ce seigneur qui n’a rien de mieux à faire que d’enlever une dame aveugle et sans talent du Nord. »

Ordonnais-je avec un certain détachement.


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Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.


Peter écouta la foudre des paroles de la jeune femme, il n'y avait aucune façon positive de lui introduire ces informations. La détresse de Khayley était visible, mais il était trop tard pour faire marche arrière. Il n'y avait qu'une direction qui comptait à présent, celle vers le Bief. Malgré tout, Peter ne pouvait que reconnaître la validité de ce qu'il entendait. Lucian Rowan n'était pas un seigneur doux, mais plutôt un homme qui suit son propre code. Un code qu'il gardait pour lui, un code qui n'avait aucun paramètre clair sur ses intentions envers Khayley Ardoise.

La mer devenait tranquillement et certainement plus vigoureuse. Une tempête s'annonçait fort loin vers le sud, mais la mer témoignait déjà du danger à venir. Peter passa la majorité de ses journées à naviguer et tenter désespérément de divertir sa passagère. Elle n'appréciait pas beaucoup son enlèvement. Pourtant, elle mangeait et c'était l'essentiel. Il pouvait risquer sa vie pour elle, mais il ne pouvait pas la forcer à manger.

Les jours ont passé et la zone hostile s'avérait tout près, si près que Peter avait entièrement enlevé la voile. Il ne voulait pas prendre de risque, il n'avait pas les talents de guerrier nécessaire pour combattre des soldats ou des pirates par la douzaine. Gardant la tête basse, il se fit glisser au sol jusqu'à la porte, bol à la main, lorsqu'il entendit la voix de Khayley. Qui était Lucian Rowan ? C'était presque une question que lui-même pouvait avoir.

Il se redressa légèrement, juste pour voir les navires au loin au-dessus du bord. Ils semblaient occupés, une chance. Il reposa son fessier sur le sol et inspira profondément "Son nom est Lucian Rowan. Il est un homme respecter qui a su enrichir Boisdoré. La population a vraiment grandi grâce à cette prospérité... du moins c'était l'avis de mon père." Il hésita à lui parler de la réputation froide du seigneur. L'effrayer ne ferait que rendre le voyage plus difficile, de plus, il était peu probable qu'il sera froid avec elle. Enfin, c'est ce que Peter espérait.

Il finit sa bouchée et continua "Il a donné beaucoup à ma famille, malgré notre sang qui n'est pas noble. Il est définitivement un peu étrange... mais il sait voir les gens pour ce dont ils sont capables et non pour leurs titres..." C'était là l'origine de sa foi en Lucian, il avait fait de Peter un homme capable de gagner sa vie alors qu'il n'était rien. Il y avait bien entendu Sylva Rowan, la femme tant convoité. Le mythe disait qu'une centaine de nobles lui avait fait leurs propositions avant qu'elle n'accepte celle de Lucian. Un choix surprenant faisant union entre l'Ouest et le Bief. Une femme au bon coeur, voilà quelque chose qui vaut le coup d'être mentionné. Il ajouta "Et sa femme, Sylva, elle est vu comme l'une des femmes les plus gentilles qui soit. Une femme charitable, certainement du genre qui ne serait pas très contente de vous savoir enlever. Elle est probablement la personne en qui vous pourriez avoir le plus confiance parmi les bieffois... Cela vous sera peut-être utile, qui sait."

Peter se redressa à nouveau pour regarder l'horizon alors qu'il écoutait la réponse de Khayley. Toujours rien, c'était bon signe, un parcours beaucoup moins difficile sur le retour. Il n'arrivera jamais à la faire accepter ce qu'il lui arrive, mais il peut au moins l'informer sur son avenir.

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMer 20 Avr - 18:50

J’avais deux prénoms maintenant… Magnifique ! Cela me servait bien, tiens… Je m’assis lourdement sur le sol avec un long soupir… Je m’ennuyais dans cette prison… Je ne voyais rien, je n’avais personne à qui parler vraiment, à part Peter… mais encore là… La plupart du temps ce n’était pas grand-chose… Lucian et Sylva… Magnifique… Je me mordis les joues sans rien dire de plus. Qu’est-ce que je pouvais bien dire. Jour ou nuit. Quelle importance ? Cela ne faisait aucune différence pour moi. Mes journées se rythmaient uniquement par les repas que Peter m’apportait régulièrement. Et que je mangeais… Si je devais fuir il me faudrait des forces ! Je tirais sur mes cheveux, je me sentais sale, avec cette robe mes cheveux… Je fermais les yeux…

« Combien de temps nous reste-t-il sur ce rafiot ? Où sommes-nous d’ailleurs ? »

Qu’est-ce que j’en savais ? Je ne savais pas… Je me mordis les joues à nouveau en caressant machinalement le bois sous mes bois. Je me levais à nouveau pour me déplacer dans la petite cabine, que je connaissais maintenant par cœur. J’arrivais maintenant à plus du tout me cogner. J’avançais, je me déplaçais encore et encore, comme pour garder la forme… Enfin… autant que possible après tout. Je soupirais à nouveau en m’asseyant sur le lit avant de m’y allonger complètement et en rouvrant les yeux avant de marmonner :

« Je suis aveugle, enfermée dans une maudite cabine pour un endroit que je ne connais pas… »

J’enfouis mon visage dans l’oreiller. Comment avait-il su pour mon don ? De toute manière, était-ce important ? Le résultat serait le même ! Je grognais légèrement pour moi-même, comment je pourrais faire pour retourner chez moi ? Je m’assis à nouveau en lançant l’oreiller à travers la petite pièce.

« Par les Anciens ! Je vous déteste ! Je vous déteste tous ! Qu’importe si tu ne fais qu’obéir aux ordres ou non ! Tu ne vaux pas mieux que ton maître ! J’espère que l’empereur rasera toutes vos terres ! »

Qu’importe si j’y passais également, mais que l’empereur rase ces terres et fasse payer à ces impies tous leurs pêchés. J’avais le droit d’être aussi en colère… Je me mordis les joues en reprenant mon souffle… Je n’avais pas l’habitude de crier ou d’élever la voix. J’inspirais à nouveau profondément… Je les maudissais, je maudissais tous les bieffois et les Rowan en particulier. Je me mordis les joues plus fort encore en fermant plus fort les yeux. Et si je l’avais vexé et qu’il m’interdise de manger, qu’importe ! Je me sentais tellement ridicule de m’énerver sans n’avoir aucun impact…

Je préférais me taire maintenant, ne plus parler à ce Peter et juste attendre que je puisse sortir retrouver l’air frais… Je continuais d’obéir sagement à Peter, mais je préférais limiter mes interactions avec lui. Jours, nuits… je suivais seulement le rythme de mon corps, s’il était fatigué je dormais, sinon j’attendais dans cette pièce. Ma propre odeur me donnait envie de vomir…


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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyJeu 2 Juin - 3:11



Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.



Le temps passait vite, c'est ce que Peter aurait aimé pouvoir dire. La vérité était autre, les jours qui ont passé ont permis une décente considérable. La carte n'étant pas évidente à lire, il y avait des doutes sur sa position exacte. Il venait pourtant tout juste de faire un arrêt à un port Valois en début de semaine avant de dire au revoir à ce royaume également. L'eau était moins froide, malheureusement la mer entourant la Terre de l'Orage avait hérité du nom de son royaume. Le ciel était gris, un gris épais derrière lequel se cachait une lune brillante. L'horizon était éclairé, mais la surface de l'eau était sombre, presque opaque. Un vent à température confuse bousculait le navire sans être un problème.

Peter prépara de l'eau avec un ou deux produits, ainsi que de la lavande séchée. L'une des choses qu'il avait acheté au port Valois. Cela lui avait coûté son casque, mais peut-être que c'était pour le mieux. Il devait facilité les choses pour Khayley, il devait la sortir de là. Il entendit sa question, mais il n'avait aucune idée. Il n'avait jamais été si loin auparavant. Il avait navigué de Villevieille jusqu'à Lannisport et de Villevieille jusqu'à Lancehélion, mais longer le Détroit était une autre histoire. Peter poussa avec difficulté le bain de bois à moitié remplis d'eau à la lavande vers la cabine, alors qu'il entendait les plaintes de Khayley. Une fois arrivé à la porte, il la déverrouilla et répondit à son commentaire le maudissant "Ils les ont déjà brûlés. Je vous amène des vêtements propres que j'ai achetés au port, je ne sais pas lesquels seront à votre taille. Avec ceux-ci se trouve des serviettes propres. Je vous apporte aussi un bain, enfin... ce qu'on pourrait appeler un bain dans nos circonstances actuelles. J'ai pu acheter de la viande, du boeuf, un changement de diète pour vous. Ce sera prêt lorsque vous aurez terminé votre bain."

Il poussa de toutes ses forces le bain de bois dans la pièce, suffisamment loin de la porte et déposa les vêtements secs, des pantalons et des chemises diverses. Il ajouta avant de sortir "La porte ne sera plus verrouillée. Nous sommes sur le point de sortir des eaux à requin cependant, je ne les recommande pas. Nous étions deux avant de passer par ici, donc um... disons... pas de nage pour le moment." Il referma la porte sans la fermer entièrement, Khayley pouvait sortir avec ou sans bain. Les planches grinçaient sous ses pas qui s'éloignait de la cabine, alors qu'il retourna à son poste accroupis auprès du chaudron. La viande les aiderait certainement à reprendre des forces, mais aussi à remonter le moral peut-être. Il y avait aussi un peu de vin, une saveur de la plus basse qualité qui soit, mais Peter ferait tout pour un peu de goût. Cuisinier était son choix de profession avant de suivre son père, c'était la seule chose qui empêchait leurs repas de goûter pire que la famine. Alors qu'il faisait tournoyer le mélange de patates et boeufs dans une sauce épaisse et assaisonnée, il ajouta "Demain sera ensoleillé, mais après... c'est difficile à dire dans la région des Terres de l'Orage. Nous approchons la zone maritime de Dorne peu à peu et... si nous sommes chanceux, il n'y aura aucune tempête sur l'eau entre aujourd'hui et Villevieille. Je ne sais pas quand nous arriverons, mais nous aurons un arrêt à Dorne. Ce sera surement le dernier avant notre destination finale." Il tenta la positivité, même si celle-ci aura probablement peu de succès. Ce n'était pas la fin de son enlèvement après tout, simplement la fin du trajet.

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyJeu 2 Juin - 8:14

On s’était arrêté pendant un moment. J’avais entendu du bruit, celui d’une ville ? J’avais tenté de sortir… mais rien à faire… Je n’y étais pas arrivée. Enfermée dans cette pièce que je connaissais maintenant sur le bout des doigts. J’assumais ce jeu de mot. Parce que littéralement je le savais grâce à mes mains. Je continuais de m’enfermer dans ma colère contre le monde entier. Qu’est-ce que je pouvais faire ? Ou dire ?! Par les Anciens ! Père… Mère… Je voulais rentrer à la maison. Promis mère, plus jamais je ne demanderais de sortir de la maison… À la maison je n’avais pas beaucoup de liberté, mais au moins je pouvais sortir, prendre l’air… tout ce genre de chose… Alors je les maudissais. Tous. Tous autant qu’ils étaient. La voix de Peter franchit la porte.

Déjà brûler. Et bien pas assez ! Puisque visiblement des bieffois respiraient encore… Peut-être étais-je un peu trop en colère ? Qu’importe… Je m’en moquais un peu de ne pas être douce, bonne ou… ou toutes ces conneries. Il poussait quelque chose ? La porte était ouverte… Je sentis l’air frais me frapper le visage. Des vêtements propres et un bain… Je restais muette à sa remarque. Est-ce que j’arriverais à me déshabiller sans aide ? Je ne connaissais pas cette odeur. Vraiment pas. Je ne dis rien quand il m’affirma que la porte n’était plus verrouillée. Pas de nage pour le moment ?

« Où sommes-nous ? »

Il répondit à ma question. Proche de l’Orage. Et qu’importe s’il faisait beau ou non pour ma part… Pas de tempête et Villevieille… Un arrêt à Dorne ?! Ancien ! Si je pouvais tenter de m’enfuir à cet instant… Cela serait dangereux pour ma part… Dorne était… Dangereux… Faisait-il exprès de choisir des arrêts si dangereux pour que même si j’arrivais à partir il puisse me rattraper ou que même si je fuyais je sois en danger ? J’eus un profond soupir, malheureux, avant de me débattre contre moi-même pour ôter la robe raide de crasse et puante à des lieux à la ronde. Après force de tâtonnement je finis par trouver la baignoire pour me plonger à l’intérieur et me laver presque frénétiquement chaque parcelle de peau et de poils. IL me restait quelques affaires, notamment, merci Jenny un pain de savon. Mais toutes mes robes et ce genre de choses nous n’en avions pas. Même mes cheveux passèrent au nettoyage et je frottais beaucoup plus fort qu’il n’était nécessaire. Je ne savais pas si j’aimais ou non l’odeur, disons que je…la préférais à celle que je portais avant.

Je finis de me laver avec beaucoup trop de force avant de sortir du baquet, quelque part heureusement que j’étais aveugle, je ne voulais pas voir la couleur de l’eau. Je tordis plusieurs fois mes cheveux au-dessus du baquet pour mes sèches le plus possible. Maladroitement, je pris le peigne que j’avais pour essayer de démêler mes cheveux au maximum, toujours nue. De toute manière j’étais seule. Je finis par avoir, je supposais, une chevelure plus ou moins domptée. J’entrepris de la natter, ça aveugle ou non je pouvais le faire. Je roulais ma tresse sur elle-même pour un chignon aussi serré que possible. Maladroitement, je tendis les mains pour attraper le… pantalon ? C’était toujours plus facile qu’une robe à enfiler seule et quand on était aveugle. J’espérais que j’étais décente… La chemise… J’avais l’impression d’être de plus en plus maladroite… Je sentis les larmes me monter aux yeux alors que je luttais pour réussir à m’habiller seule pendant un moment avant de finir de me vêtir. J’espérais vraiment que j’étais bien habillée.

Mon ventre gargouilla et j’inspirais profondément avant de me diriger vers la porte pour l’ouvrir lentement et de poser un pied sur le pont. Je voulais au moins prendre l’air, rien qu’un peu. L’air frais me gifla le visage et je laissais la porte ouverte pour renouveler un peu l’air de la cabine. Je continuais d’avancer en reniflant l’odeur de la nourriture. Ça sentait bon. Il fallait l’avouer. J’avançai lentement sur le pont vers l’odeur. Me jeter à l’eau serait mourir. J’avais peur de la mort… Je m’approchais de l’homme avant de m’asseoir à même le pont avec un soupir.

« Et après Villevieille… C’est Boisdorés, n’est-ce pas ? D’une cage à l’autre. »

Je soupirais un peu en fronçant les sourcils. J’avais l’impression que cela faisait des siècles que j’étais sur ce maudit bateau. Est-ce qu’au Bief je pourrais tenter ? Je ne savais plus quoi faire… Je me mordis les joues. De quoi avais-je l’air ? Et quand pourrais-je prévenir ma famille ? Aucune idée.

Les jours passent et se ressemblent…


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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMer 20 Juil - 21:46



Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.



Le vent dans les voiles, il fallait dire que le navire avait été plus chanceux vers le chemin du retour. Rejoindre le Nord avait été un cauchemar et aucun de ses repas ne se comparait à celui qu'il préparait en ce moment. La saveur, tout simplement, était inexistante pendant des mois. Et maintenant, les ingrédients permettraient de faire quelques repas digne d'une Lady, pour une Lady. Le Bieffois n'avait aucunement l'ambition d'en avoir une bouchée. Il devait garder le moral de la dame aussi haut que possible. Son objectif était de la préserver en un morceau et il n'y avait aucune limite à ce qu'une personne captive puisse faire pour se libérer. Un bon repas, oui, voilà quelque chose qui transformait cette prison en un endroit un peu plus confortable.

Peter était perdu dans son train de penser. Il calculait mentalement les réserves à bord, la distance à parcourir, la météo prédit, selon les marchands du Val. Un fait était évident, Peter et Khayley devaient arriver à Villevieille avant la tempête au sud du Bief. Une tempête de passage s'annonçait et la peur de la croiser habitait le jeune homme. Il n'avait jamais navigué si loin auparavant, mais surtout pas dans une tempête. Il ne savait pas la première chose à faire lors d'une tempête. C'était pour cette raison qu'un camarade avec de l'expérience l'accompagnait. Sans lui, tout était de l'improvise. Tout sauf ce repas. Son train de penser fut interrompu lorsqu'il vit Khayley sortir, ravissante. Il était surpris, c'est le moins que l'on puisse dire. Il vit aussitôt l'expression sur le visage de Khayley, elle avançait comme un chiot cherchant un morceau à manger. Le jeune homme sourit et lui dit d'un air invitant "Vous êtes ravissante madame... hum... le repas est prêt. Je ne sais pas si ce sera à la hauteur de la cuisine Nordienne, la rumeur d'où je viens est que vous êtes les meilleurs pour faire ce genre de ragout..." Il lui présenta un coussin au sol près du chaudron. Sa main saisit la spatule et son autre saisit un bol profond qu'il commença à remplir généreusement.

Il mit brusquement une cuillère dans le bol et se tourna vers elle en souriant. Il lui offre le bol d'une main et attendit qu'elle le prenne. Son regard se porta vers le ciel, il pouvait y voir les étoiles brillantes, une chose qu'il faisait peu importe où il allait. L'air frais remplissait ses poumons, le vent léger traversait ses cheveux, Khayley qui semblait apprécier ce repas, tout n'était pas si mal après tout. Il ouvrit la bouche à nouveau afin de lui dire "Je n'avais jamais été si loin dans toute ma vie... Avec les vents actuels, nous serons à Dorne si vite que nous n'aurons peut-être pas à nous y arrêter. Les achats dans le Val vont nous durer, oui..." Il soupira, une responsabilité lourde que de traverser une telle distance avec un individu aussi important. L'échec signerait peut-être son arrêt de mort si une tempête les frappe. Une chose que Peter ne peut mentionner à Khayley, cela ne rendrait que le voyage plus difficile. Si ses rêves pouvaient prédire l'avenir, peut-être qu'elle le savait déjà. Il continua en la regardant "Je vais faire un nettoyage complet de la cabine, j'ai trouvé de quoi remplacer le lit, quelque chose de plus confortables. Je vais aussi pouvoir vous procurer plusieurs pièces de vêtements que j'ai trouvé. Ensuite, vous pourrez dormir pour la nuit sans problème... Mais je dois demander... Est-ce que c'est vrai ? Que vous pouvez voir l'avenir ?"

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyMer 20 Juil - 22:25

Ravissante ? Je haussais un sourcil sans rien dire alors que je sentais l’odeur du ragoût et je pris place lentement su le coussin. La cuisine nordienne ? Je fronçai davantage les sourcils en triturant le bas de ma chemise. C’était étrange pour moi presque… un peu gênant d’être en pantalon et chemise alors que j’avais l’habitude de me cacher derrières mes robes, pour cacher ma maigreur et tout cela. Je tendis une main pour repousser une mèche de cheveux de devant mon visage bien qu’elle ne me gêne absolument pas.

« La cuisine nordienne est faite pour tenir au ventre le plus longtemps possible. Nous ne sommes pas forcément les meilleurs cuisiniers. Je vous crois sur parole, je ne savais pas que les dames du sud portaient des chemises et des pantalons. Dans le nord ce sont des tenues pour les hommes. »

Vraiment, je ne me sentais pas à mon aise, le bruit de la cuillère dans le bol me fit sursauter. Je n’avais pas anticipé, c’était en partie ma faute. Je tendis la main un peu au hasard, touchant sa main puis le bol pour le prendre et l’amener vers moi. Cela sentait bon en tout cas… C’était déjà cela en quelque sorte… Je posais le bol sur mes genoux en remuant légèrement pour refroidir le tout. Il tentait la conversation… Je ne pouvais pas lui en vouloir… Il tentait de me faire plaisir. Je l’écoutais en glissant une cuillère entre mes lèvres. C’était bon, c’était chaud. Cela changeait pas mal de chose… enfin cela changeait le repas, c’était agréable.

« C’est bon. »


Je repris une bouchée.

« La première fois que je suis quittée mon foyer pour une destination lointaine c’était pour Winterfell. Et grâce à vous j’ai la joie de découvrir le Bief.»

Sois encore plus ironique Khayley, je crois qu’il n’avait pas compris que tu étais ironique dans la joie. Tant mieux si les provisions dureraient plus longtemps. J’avalais lentement le repas, je ne mangeais pas beaucoup de base. Même si le repas était bon. Nettoyer la cabine… Du confort… J’étais comme un coq en pâte ! À quelle sauce serais-je mangée ? Je ne dis rien à sa remarque pendant un instant, préférant finir ma bouchée que j’avais pour me garder une marge de manœuvre.

« Vous êtes heureux de rentrer chez-vous. Et visiblement je dois être présentable… Comme une pouliche qu’on présente à la vente. Pardonnez mon manque d’entrain pour notre destination, quand bien même vos efforts pour rentre ce périple agréable sont appréciés. »

Bien dormir… Un rêve pour moi. Je ne répondis pas à sa remarque alors que je sentais son regard braqué sur moi. Je mangeai à nouveau une bouchée. C’était bon, c’était chaud…

« Si je disais oui, que feriez-vous ? Me demanderiez-vous de vous prévenir votre futur ? De savoir si vous allez trouver une femme ? Avoir des enfants ? Survivre à cette guerre ? Si vous allez obtenir un titre pour avoir capturé une aveugle ? »


Je fis tourner ma cuillère dans le ragoût un instant.

« Non. Je ne puis faire cela. Je ne peux pas voir l’avenir comme vous l’imaginez. »

Je ne mentais pas. Je ne pouvais prévoir le futur d’une personne sur commande, je ne pouvais pas maîtriser des visions, je les sentais venir… mais c’était tout ce que je pouvais faire. Et quelque part je venais de lui confirmer que je voyais l’avenir. Je cillais sans rien dire d’autre.



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Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.



Le commentaire de Khayley fit sourire Peter. Tenir le plus longtemps était aussi le but dans ce contexte particulier. Le voyage tirait cependant à sa fin, du moins si sa carte était exacte. Il avait du mal à repérer Dorne. S'il dormait passé Lancehélion, le reste semblait difficile à identifier. Il manquait le savoir qu'avait son camarade qui l'accompagnait initialement. Il devait cependant éviter de trop y penser, sinon il allait se voir douter de leur direction et de leur position actuelle.

Son commentaire au sujet des pantalons le fit légèrement rire, il se corrigea "Non, je... enfin, les femmes du Bief ne porte pas le pantalon, mais... je voulais dire qu'ils vous vont bien voilà... um oui." Il se racla la gorge, ne sachant aucunement comment changer de sujet. Le compliment sur la cuisine de Peter le sauva d'un embarras prolongé. Son second commentaire était cependant plus dur, mais compréhensible. Après tout, elle était la victime de quelque chose de terrible.

Il répondit cependant à ce qui suivait "Heureux... je ne crois pas. La royauté du Bief n'a pas exactement le petit peuple à coeur. Cette guerre nous pousse tous à nos limites. Il n'y a que des ruines là d'où je viens. Boisdoré est un endroit mené par quelqu'un qui a toujours su veiller au bien de ses habitants, Lucian veille sur les intérêts intérieurs alors que les ambitions de toutes les couronnes semblent fixés vers l'extérieur..." Il réalisa comme son opinion s'était échappé et conclu sa remarque "Je ne suis pas heureux de rentrer chez moi, mais je suis optimiste de nous diriger vers un endroit où il y a un semblant de confort."

Ses questions et ses commentaires le fit sourire à nouveau. Il fixa son propre bol et dit d'un air presque déçu "Non... je me disais que quelqu'un qui peut voir les possibilités devant nous peu peut-être pointer vers la paix. Vers l'avenir où la guerre entre l'Empire et les autres royaumes n'a pas lieu... c'est peut-être stupide... Je ne vois pas les Hightower vouloir la paix même si elle serait possible et de ce que j'ai vu des impériaux et peyredragoniens... disons qu'ils semblent vraiment avoir prit goût à brûler le peuple vivant... Même si vous pensez peut-être que nous le méritons. Peut-être que l'Ouest voudrait une paix pour tous, la rumeur est qu'ils sont très ouverts d'esprits ces Lannister... Ils ont l'une des vôtres après tout... La paix oui..."

Il déposa son bol et leva les yeux vers les étoiles "Après la mort de mon père par Meraxes, mon nouveau travail fut de transporter les corps brûler, les dénicher des immeubles surtout, où l'air est difficile à respirer... J'ai abandonné ce travail après avoir oeuvré dans les restes de l'orphelinat... J'ai aussi perdu toute envie de venger ma famille, parce que je sais qu'il y aura des corps aussi petit que ceux-là de l'autre côté également." Il ferma les yeux et soupira "Je ne déteste personne vous savez, vous semblez être une bonne personne. En fait, vous me rappelez Lady Ghabrielle... elle n'aime pas se faire dire quoi faire elle non plus. Sauf que contrairement à vous, elle fait presque une tête de plus que tous les hommes, difficile de lui faire faire quoi que ce soit."

Il se leva debout et dit "Je vais nettoyer et préparer votre chambre et je reviens vous chercher. Rester ici près du feu, vous êtes loin du bord, il y a des couvertures à votre droite près de vos pieds si vous avez froid." Peter se leva et fit exactement ce qu'il avait dit. Un travail plus court qu'il ne l'imaginait, mais une inconvenance se présentait qui le paralysa sur place. La brume révélait les Météores et non Lancehélion. La tempête de laquelle il s'était protégé était à la sortie du Détroit et non dans le coin d'Accalmie. Et si les Météores s'éloignaient derrière eux, le Bief se rapprochait donc.

Peter n'avait pourtant pas le temps de critiquer son incompétence, puisqu'une pluie débutait. Il offrit son bras à Khayley et la guida jusqu'à sa chambre qui sentait maintenant le lilas, un lit fort confortable et des rebords et tissus couvrant le bord des meuble pour éviter qu'elle se blesse. Il lui dit "Quoi qu'il se passe, resté à l'intérieur d'accord ? La pluie va surement cesser bientôt, mais elle reste dangereuse."

Il referma la porte solidement derrière lui et se précipita vers l'avant du navire pour tenter de voir où il se trouve, il tentait d'identifier une masse de rocher vers la côte. Une fois mémorisé il descendit à la cale et trouva sa carte, celle-ci était bonne à rien, une ligne droite, aucun détail dessiné sur cette région. La pluie s'alourdissait et les vagues devenaient plus mouvementé. Il utilisa un compas dans l'espoir d'estimer la distance d'un port bieffois, celui-ci glissa de la table lorsqu'une vague plus forte que les autres percuta le navire, une chute d'eau se déversa du grillage alors que du tonnerre résonnait lourdement. C'était mauvais signe. Très mauvais signe.

Peter se précipita vers l'escalier et glissa sur une marche mouillée, se frappant la jambe suffisamment fort pour en saigner. Il boita jusqu'en haut juste à temps pour voir un navire marchant se faire engouffrer par une vague, roulant sur le côté et se fracassant en morceau. L'un d'entre eux arrivait à toute vitesse vers leur navire et Peter voulait faire son possible pour épargner la voile. Il courra aussi vite qu'il le pouvait et vit la porte de la cabine s'ouvrir. La panique et l'adrénaline l'envahissait. Il hurlait "RESTE À L'INTÉRIEUR ! ACCROCHE-TOI !" Incapable de savoir si Khayley pouvait l'entendre au milieu de la tempête. Le morceau du navire percuta le leur, lui donna un coup qui projeta Peter sur le sol. Il n'avait pourtant pas une seconde à perdre, il se jeta sur le noeud qu'il avait attaché, il devait enlever la toile complètement où ils seraient à risque d'être perdu en mer et sans moyen fiable de se diriger. Il détacha le tout rapidement, grognant face au froid et la force de la pluie dans son visage. Il arrivait à peine à ouvrir les yeux. Dès que le noeud fut défait, la corde lui glissa entre les doigts, il la pourchassa et la rattrapa de justesse, mais le vent fut si fort qu'il se faisait traîner.

La force du vent montait et montait, il n'arrivait pas à voir au-delà du bord du navire. Peter et Khayley avaient été transportés dans l'oeil de la tempête. Le vent arrachait des morceaux du pont, la porte de la cabine de Khayley se fit ouvrir et arraché, emporté et volatilisé dans la tempête. Peter hurla, sans être capable de voir Khayley "TIENS BON !" Marchant contre le vent extrême, la pluie s'abattait sur lui avec une force qui en faisait mal. La corde lui faisait saigner des mains, jusqu'à ce qu'il approche le cadre de porte et tendit la main à Khayley. Sa main gelée, tremper et saignant s'agrippa à elle, mais glissa aussitôt au toucher lorsqu'un éclair frappa le mat sur toute sa longueur, éclatant ce qui restait du navire en morceau, projetant Peter dans l'océan, son cri engouffré et volatilisé dans la tempête.

Le son des goélands fut la première chose qu'il entendit lorsqu'il se réveilla. Puis le son des vagues s'abattant sur une plage. Puis l'eau salée dans sa bouche, dans son nez, qui lui piquait même les yeux. Le sable, il en avait partout. Il était trempé de la tête au pied. Il tenta de bouger, mais il avait tellement mal. Sa blessure à sa jambe brûlait à cause du sel et du sable. Il n'entendait aucune pluie, il sentait la chaleur du soleil sur sa peau. Il n'entendait pas Khayley. Il ouvrit les yeux à peine, toujours embrouillé par l'eau salée, il redressa faiblement la tête et hurla "KHAYLEY !" Il entendit a plusieurs mètres une voix qu'il ne reconnaissait pas "Il y en a un autre de vivant ici !" Puis une voix familière qu'il n'arrivait à nommer "Amène-le."

Peter se chuchota "Non. Il faut... Le Bief. Khayley." Il sentit une main le touché pour l'aider à se lever et la repoussa aussitôt, retombant le visage dans le sable. L'homme qui voulait l'aider n'avait pourtant pas de patience, il l'agrippa par sa chemise et le traîna. Sa vision toujours embrouiller. C'était donc comme ça pour Khayley, tout le monde est sans visage et sans allégeance. Leur parole est la seule chose qui puisse aider, mais encore là, cela pourrait être un mensonge. Voilà une raison valable de se méfier de tout le monde.

Il se fit verser de l'eau de source sur la tête, chose qui aida à sa vision. Il vit Khayley inconsciente. Il dit en tremblant de froid, mais aussi par horreur "Elle est... est-ce qu'elle est morte ?" Il se tourna et vit Rodrik Rowan, voilà la voix familière. Rodrik lui dit "Non, elle est bien vivante. Nous l'avons trouvé il y a plusieurs heures, elle a but un peu d'eau et l'épuisement l'a emporté. Elle nous a demandé de continuer à chercher, tu es Peter, n'est-ce pas ?" Peter accepta la bouteille d'eau, baissant la tête humblement "Merci. Oui, Ser. J'ai été envoyé escorter cette jeune dame vers Boisdoré. Ordre de votre père." Rodrik lui répondit avec un sourire "Je ne retourne pas immédiatement à Boisdoré, mais un groupe de mes hommes va y retourner aujourd'hui. Reposez-vous, votre route sera longue." Peter tourna les yeux vers Khayley et prit sa main, attendant qu'elle se réveille.

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyLun 19 Déc - 10:16

Bien visiblement, j’étais travestie en homme… plus ou moins… Peut-être qu’il n’avait pas trouvé de robe à ma taille. Je voulais bien comprendre. Au moins, je me sentais un peu plus propre dans ces vêtements. C’était déjà pas si mal que ça… J’inclinai légèrement la tête vers lui sans rien dire de plus de ce côté-là. Le repas était bon et cela changeait profondément de ce que j’avais le droit d’habitude. Je me doutais que j’étais logée à la même enseigne que mon geôlier ! Mais quand même… J’avais l’habitude à du un peu plus consistant et diversifié. Alors je le complimentais sur ce qu’il avait fait avant de l’interroger sur le bief. Il était fidèle à Lucian, je ne pourrais pas le convaincre de me ramener à la maison… Un homme tourné vers l’intérieur de son royaume…

« Je vois. »

Ou pas. Mais c’était aussi ce genre de blague que j’aimais normalement faire ! Et il m’interrogea sur mon don, je montrai aussitôt les dents, confirmant au passage que j’avais bien ce don. Sinon je n’aurais pas été aussi renseigné et je n’aurais pas réagi ainsi. Tant pis.

« Alors vous vous êtes trompés de personne à enlever. Ce n’est pas une vertvoyante qu’il vous faut. Mais un prêtre ou quelque chose comme ça. »

La paix… Je ne l’avais jamais vu dans mes visions. Toutes avaient l’arrière goût et l’odeur de l’horreur et de la mort. Mais ça c’était totalement autre chose.

« Je ne pense pas que ni les impériaux ni les peyredragoniens aiment brûler. C’est bien la foi des Sept qui brûle le moindre « hérétique » à leurs yeux, non ? »

Je pensais au grand-père de la reine du Nord après tout. Quant à l’Ouest… Je ne pouvais rien dire, je ne connaissais nullement assez bien la politique et tout ce genre de chose pour dire qu’ils étaient réellement alliés. Les Lions et les Loups… Elle était mariée, la jeune louve, mais au milieu des lions ?

« La princesse Louve est au milieu des Lions. S’ils décident d’aller contre le Nord, elle ne sera surtout plus qu’une otage entre leurs mains. Et elle n’aura aucune voix au chapitre politique. »

J’écoutai à nouveau son histoire en silence. Meraxes… Transporter les corps brûlés. Visiblement, je connaissais presque aussi bien que lui les affres de la guerre par mes rêves… Mais le voir et le faire c’était autre chose.

« C’est triste. J’ignore qui est cette dame. »

Et j’allais avoir le droit à une chambre propre. Chouette. Demander à une nordienne si elle avait froid… J’inclinais cependant la tête en restant près du feu. Je n’avais pas l’intention de bouger de toute manière… Jusqu’à ce que les premières gouttes ne tombent sur le bois et que je ne me retrouve à nouveau dans la cabine propre. Je m’assis sagement sur mon lit et j’attendis alors que la mer commençait à montrer les crocs. Je poussais un cri quand la porte claqua et que je sentis le vent et l’eau me gifler le visage… Perdu dans une tempête de son et de mouvement, une main m’attrapa brièvement avant de me lâcher et que l’eau m’engloutisse.

Je toussais… crachant de l’eau. Une plage ? Des oiseaux ? Des voix ? Je sentis une main me retourner et je poussais un coassement de peur.

« Peter ?! »


Visiblement… ce n’était pas lui… Ce n’était pas lui… Je vomis l’eau que j’avais dans l’estomac avant qu’on ne m’en donne de la claire et qu’on ne tente de me rendre la vue… Aucune idée de qui s’était… mais je réclamais Peter… Entre être entièrement seule avec des inconnu ou seule avec Peter… Au moins lui saurais quoi répondre… Je ne donnais que mon prénom, pas question de me donner trop d’importance. Je sombrais à nouveau en bredouillant qu’on devait retrouver Peter.

Je sentis une main dans la mienne… et ouvris péniblement les yeux, passant de l’obscurité à l’obscurité… Je tournai légèrement la tête.

« Peter ? »

J’eus le droit à ma confirmation ainsi que l’explication de qui était les personnes qui nous avaient aidé : Rodrick Rowan et ses hommes… On adorait. Je hochais la tête avant de me masser le plexus… La vision était là… je le sentais… Elle était là, attendant juste… Je ne pouvais pas dormir. J’essayais de rassurer un peu Peter en acceptant de manger et boire à nouveau un peu. Des bruits de pas dans le sable.

« Votre escorte est prête. Peter, vous aurez un cheval, dame Khayley, je vais vous aider, vous êtes pâle à faire peur à la lune ! »

Sympathique… Mais il me souleva malgré tout en douceur pour m’approcher des chevaux. Je l’entendis donner quelques recommandations avant de me hisser à cheval dans les bras de Peter. J’eus même le droit à une cape supplémentaire pour me couvrir. J’inclinai légèrement la tête.

« Merci… »

Je me laissais aller contre Peter en m’agrippant à une poignée de crins. Respire Khay… Respire…

La vision était là… La vision était là…

Elle explosa, après plusieurs heures de route, contre ma rétine et la chaleur du feu que je pus voir se répandit dans mes veines à grande vitesse, mon corps s’arqua en réponse comme pour fuir le feu que je voyais. La chaleur se glissa dans mon âme et esprit, dévorant tout… Je me sentis basculer sur le côté et mon estomac rendit sur le sol une bile acide qui me brûla la gorge… J’avais soif… J’avais soif… Chaud… Froid… Je voulais ma mère… je voulais Jenny… Je voulais la maison.


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Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à  Villevieille en navire en descendant le Détroit.



Après avoir obtenu de nouveaux vêtements, Peter et Khayley reprenait la route. Villevieille et ses grandes routes étaient l'objectif initial, mais peut-être que cette plage était mieux positionnée encore. Il valait mieux laissé la lady se reposer, elle n'était clairement pas en bon état. Peut-être qu'elle s'était blessée dans la tempête ou même qu'elle avait avalé trop d'eau. Il était plutôt difficile de définir ce qui n'allait pas, mais Peter était surpris par les circonstances. Il passait les heures à venir à y réfléchir d'ailleurs. Si Khayley peut voir l'avenir, elle n'avait pas vue la tempête ? Peut-être qu'elle l'avait vue et savait que les deux s'en sortiraient et se retrouveraient au bon endroit au bon moment pour croiser Rodrik Rowan. Une coïncidence pareille alors qu'il est accompagné d'une voyante ? C'était trop beau pour être vrai, aussi terrifiant que fut l'expérience. Il ne savait si c'était le cas, mais il assumait que Khayley avait peut-être tout prévue. Difficile de ne pas admirer le courage à l'ingéniosité de la lady. C'était tellement impressionnant. Il ne pouvait que se demander quoi d'autre l'attendait avec une personne aussi exceptionnelle auprès de lui. Lucian Rowan n'exagérait pas, une voyante véritable.

Hautjardin était bien visible, mais hors d'atteinte pour l'instant. Peter avait visité plus d'une fois cette forteresse immense. Il ne souhaitait pas y rester une seconde de plus que nécessaire. Les seigneurs y sont cruels à ses yeux, l'avarice et la déception semblaient faire partie du code de conduite de la noblesse de Hautjardin, selon Peter. Il se méfiait de l'endroit avant même d'y être, comme une bête sauvage à ne pas quitter des yeux. L'état de Khayley ne semblait pas s'améliorer, même avec l'air frais des boisés. Puis elle se tortilla, poussant des sons et vomit, une chose qui arrêta le groupe entier. Peter l'a rattrapa avant qu'elle ne tombe et l'aida à descendre du cheval. Il se tourna vers les hommes qui approchaient en disant "De l'eau, il faut de l'eau !" Il porta l'eau qui lui était offerte à la bouche de Khayley en disant "Il faut boire un peu, on va prendre une petite pause. Je crois que tu as bu de l'eau de mer, mais ça va aller."

Le groupe accepta sans résistance. Les hommes entourant Rodrik avaient tendances à avoir de grands coeurs, Peter l'avait bien remarqué. Un camp fut dressé non loin de la route le temps de faire un bon repas à tout le monde. Khayley s'était vidé le ventre, il fallait le remplir avec quelque chose. Peter remarqua l'était de Khayley qui ne semblait pas être aussi pire qu'il y a quelques heures. L'un des hommes du camp parlait et Peter écoutait avec attention, il disait d'un air troublé "Avec le Bief, le Val et l'Ouest qui font la guerre à l'Empire, je doute que l'on verra une fin à ce merdier de notre vivant." Un second homme commenta au sujet de ce que disait le premier "Si les nordiens n'avaient pas assassiné le Roi Lannister en plein temps de paix, je serais chez moi avec ma femme à faire davantage de petits morveux. Au lieu de ça, je suis entouré de mecs au cul poilu qui ne se la ferme jamais."

Un autre homme répondit à ce commentaire "T'inquiète Jon, ta femme est aussi poilue que nous tous et j'ai entendu dire qu'elle non plus se la ferme jamais." Un rire éclata en unissons, Peter lui n'arrivait pas à suivre. Le contexte de leurs commentaires lui échappait. Le premier homme qui avait parlé termina sa pensée "Je te parie que les Boltons sont en train de peler la peau de gamins qui n'ont pas encore touché la puberté en ce moment même... ces bâtards. C'est pas assez de tuer un gamin, il faut le torturer inutilement ? Je peux comprendre Lyman et Jeyne Lannister de vouloir faire la guerre au Nord et l'Empire. Leur Reine est peut-être née nordienne, mais au moins elle veut venger des innocents. Le cousin du forgerons de la cavalerie de Boisdoré dit que l'un de ses potes est ouestriens et que les Boltons ont retirés la peau d'un bébé trouvé à un camp, bon sang..." Cette lourde description apporta un silence autour du feu et Peter remarqua alors que Khayley était bien consciente et avait entendu le tout. Il tenta de la distraire de ce qui était dit en lui apportant son assiette. Celle-ci contenait des fruits et des légumes, de la viande et même du fromage. C'était l'un des meilleurs repas qu'avait eu Peter depuis son départ du Bief, de loin le meilleur. Peut-être que cela remonterait le moral de Khayley. Il lui demanda "Comment tu te sens ?"

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MessageSujet: Re: Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé]   Ce pays que je n'ai jamais vu et qui me manquera (An 2, Mois 2, Semaine 1) [Tour X - Terminé] EmptyJeu 2 Mar - 8:05

Du feu… C’était… Mon esprit… J’avais l’impression qu’il s’était divisé, reformé, pour mieux se briser à nouveau. Mon corps payait le lourd tribut des visions et je sentais un feu intérieur me carboniser à chaque seconde. Comme une poupée de chiffon, je les laissais faire, essayant d’au moins me rappeler comment on avalait l’eau qui coula dans ma gorge. Je toussai un peu avant qu’on ne m’installe je ne sais pas où… J’avais l’impression que le monde tournait tout autour de moi. C’était bien à ce moment que je pleurais mentalement sur l’impossibilité de voir. Néanmoins, il était beaucoup plus facile pour moi de savoir la réalité entre mes rêves et le réveil. C’était bien la seule chose positive. L’eau de mer… J’aurais préféré que cela soit, mais je n’allais clairement rien dire. Aucune idée si les hommes savaient…

Non. Non au vu de ce qu’ils disaient ils ne savaient pas. Tout ce qu’ils racontaient été faux ! Tout ! Jeyne… Jeyne Stark qui s’était retournée contre son propre père… Ou alors elle n’avait pas pu faire autrement ? Je ne savais pas la réalité. Contrairement à ce qu’ils disaient, je doutais que les Bolton prennent le temps d’écorcher des bébés… J’en étais sûre… Et personne ne les laisserait faire… Mais de toute manière… quelle importance… ? Je remontais mes genoux contre ma poitrine pour poser mon front dessus. J’avais déjà chaud… Je savais reconnaître l’importance d’une vision et sa clarté à l’impact des symptômes après… Elle n’était pas très claire… Néanmoins elle devait avoir une importance capitale. J’espérais que cela ne durerait pas plus de quelques jours… Peter… Comment je me sens…

« À votre avis ? »


Comment je pouvais me sentir alors qu’on parlait de mon peuple comme des barbares sans cœur L’assassinat du roi Lannister… Je me mordis les joues un instant sans plus rien dire alors que je frissonnai à cause de la fièvre, je repris la parole d’une voix très basse pour que seul Peter entende :

« Je veux rentrer chez moi, je veux retrouver mes parents et amis et non pas être ici à vous écouter cracher sur mon peuple. Comment voulez-vous que je me sente ici ? À part prisonnière, triste et malheureuse ? »

Je refusais de manger, de toute manière, à part un peu de soupe rien ne passerait dans mon estomac. Et mon maigre monologue m’avait vidé de toutes mes forces. Si bien que deux hommes durent m’installer contre Peter tant je ne pouvais pas faire le moindre mouvement et m’attacher à la selle. Non pas parce que je pouvais fuir, ils avaient eu sûrement prisonnier plus difficile que moi à garder, mais surtout parce que je n’avais pas la force de tenir en selle seule. Je me laissais aller contre Peter en fermant les yeux. Je me surpris à espérer que le cheval s’effondre ou… ou quelque chose comme cela ! Et que dans sa propre chute, il ne me brise la nuque… Au moins je serais libéré de tout fardeau. J’eus un ricanement pour moi-même. Je fermais les yeux plus fort encore, les poings serrés sur une crinière… Les autres gardes interrogèrent un peu Peter sur mon état, de moi, ils n’eurent que mon silence. Je n’avais aucune envie, et surtout force, pour leur parler. Je finis par demander à voix basse :

« Encore combien de temps vais-je devoir subir le fait… d’être un paquet de linge sale ? »

La question se posait à mes yeux. Et même si je ne voyais rien ! Enfin… c’était autre chose… Je me mordis les joues à nouveau. Pourquoi j’avais l’impression d’avoir du sable dans la bouche ? Je ne savais pas… Je soufflais légèrement entre mes dents. Je voulais de l’eau, un lit et qu’on me laisse en paix sur douze siècles ! Pourquoi fallait-il que je naisse ainsi à cette période…

« Avez-vous déjà prié… pour un jour… ne pas rouvrir les yeux… ? »


Quoi ? J’essayais de discuter et être aimable !


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Peter

Peter est un contrebandier et fils de contrebandier. Il est loyal à la maison Rowan depuis que son père a prouvé ses talents au seigneur Lucian Rowan. Le père de Peter lui a tout appris, celui-ci est mort à Lestival lors de l'attaque de dragon puisqu'il y apportait des vivres. Peter est aujourd'hui contrebandier pour Lucian et il fut envoyé au Nord afin de récupérer Khayley Ardoise et de la ramener jusqu'à Boisdoré. Il fait ceci pour prouver sa loyauté à la maison Rowan, ainsi que d'avoir sa place à Boisdoré. Khayley Ardoise sera amené à Villevieille en navire en descendant le Détroit.



Sa colère et sa révolte était surement compréhensible. Il n'y aurait pas de paix, ni de positivité à venir. Khayley avait été kidnappé et mise en danger, elle ne devait de gentillesse ou de respect à personne, c'était bien clair aux yeux de Peter. Il se devait nénamoins d'essayer, puisqu'à ses yeux personnes ne ressort gagnant d'une guerre, seulement mort ou vivant. Il ne répondit rien aux paroles de Khayley, il n'y avait rien qui puisse faire une différence. Peter rassura les compagnons que son collis ne poserait aucun problème. Monté à nouveau sur le cheval, de retour sur la route, le jeune homme avait lui aussi très hâte de rentrer chez lui. Son blame ne changeait rien à sa mission, tout comme sa gentillesse ne changeait rien au statu de prisonnière de Khayley. La question de Khayley attrista Peter à nouveau, il lui répondit sincèrement "Peu de temps espérons-le. Je suis certains que dès que Seigneur Rowan aura ce qu'il veut de toi, tu pourras rentrer chez toi, avec ta famille." Il soupira et ajusta sa corde à sa hanche. Le paysage était magnifique, il semblait étrange d'imaginer ne pas pouvoir le voir. Khayley avait surement jamais vu quelque chose de jolie, puis la pensé lui monta au cerveau, elle avait des visions. Elle pouvait voir dans ses rêves et jamais éveiller. Il y a de quoi se rendre fou. Il se disait que dormir doit être synonyme de liberté pour Khayley, mais à voir son état médiocre, peut-être qu'il n'y avait pas d'équilibre possible.

La question qu'elle lui posa par la suite l'avait atteinte plus sérieusement. Il avait bien fait cette prière, mais il se sentait également si mal de lui infligé l'envie de prier pour une telle chose. Il lui répondit d'un ton plus sérieux et déprimé "Oui. Lorsque les dragons sont venues. Lorsque les orageois et les nordiens et les dragons sont venues. J'étais entouré de morts, de gens que je connais. J'ai perdu tout mes amis, tout les gens que j'aime à l'exception d'un distant cousin. Lady Ghabrielle m'a donnée du travail pour me donner une raison de vivre, puis son père, Seigneur Lucian, lui il m'a donné la chance de construire une vie. J'ai prié pour ma mort pendant longtemps, vraiment prier. Peut-être que tu prie pour ma mort toi aussi..."

Il tomba silencieux en continuant le chemin, puis il revint au sujet quelques moments plus tard "Je ne crois pas que ton peuple soit innocent. Je ne crois pas que mon peuple soit innocent. Vous êtes des barbares et nous aussi. Il y a des hommes dans ce convoit dont les proches ont été violés par les tiens, des femmes et des enfants. Il n'en vient pas à dénier que les bieffois ont fait la même chose de l'autre côté... Mais soyons réaliste, vous n'êtes pas les héros, vous n'êtes pas les champions du bien contre le mal. Vous êtes comme tout le monde, un mélange de bonnes personnes et de monstres. Je ne crois pas qu'une bonne personne puisse brûler une ville et sa population à l'aide d'un dragon. Je crois qu'une action pareille requiert le désir de faire du mal à des enfants et des innocents par centaines sans remords. Mais je ne hais pas ton Empire seulement pour ce qu'il a fait, je le hais parce qu'il croit avoir raison de le faire. Tous, nous faisons tous du mal sans retenue, mais l'Empire est capable de le faire à une échelle terrifiante. Les dragons sont un choix autant que chevauché ce cheval sur lequel nous sommes est un choix. Je ne connais pas de méthode pacifique d'unir le monde, mais si une mère doit brûler vivante avec son enfant dans les bras pour atteindre vos buts... avec tout le respect que je te dois, ton Empire peut crever dans les Septs enfers. Je me sens mal de t'avoir fait souffrir, tu sais ? Mais de te voir être si révolté face à ce que tu entends me fait croire que tu es peut-être aveugle dans plusieurs sens. Se sentir justifier ne réduit pas l'atrocité d'un choix, je suis un pacifiste dans l'âme, mais jamais je ne fermerai l'oeil sur nos crimes simplement parce que je suis de ce côté de la guerre. Lorsque tu partiras de Boisdoré, pense à cette réalité. Ces hommes qui nous ont sauvés et même moi, nous allons probablement mourir dans cette guerre. C'est.... ainsi." Il fit un long soupire après avoir vider son coeur des paroles qu'il retenait depuis si longtemps.

Le chemin vers Boisdoré progressa pendant des journées de silence froid offert par Peter. Il n'avait rien à lui dire, elle n'était que du cargo maintenant. À l'exception de quelques jours gris, le chemin fut sans obstacle, Khayley se fondait bien parmis les roux de la région. Et lorsqu'ils approchèrent Boisdoré, il était clair que ce voyage aux risques et périples tirait à sa fin. Peut-être avait-il atteint le coeur de Khayley avec ses paroles, mais il ne s'attendait pas à en entendre parler. Son cousin l'attendait dans l'Ouest et Lady Ghabrielle avait amplement de travail payant pour lui. Il n'avait qu'a espérer que le Seigneur Rowan ne ferait aucun mal à Khayley. Seul l'avenir le dira.

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