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Henry Cavill est <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t6927-alester-vance-where-the-battle-rages-there-the-loyalty-of-the-soldier-is-proved#197699"><span class="Gp_ConflansL">Alester Vance</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_ConflansL">Alester Vance</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Chevalier, Commandant des Armées - <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t6927-alester-vance-where-the-battle-rages-there-the-loyalty-of-the-soldier-is-proved#197699">Pv libre</a>

LIEU

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<a href="https://bloody-crown.forumactif.org/u687"><span class="Gp_ConflansL">Alester Vance</span></a> se trouve à <span class="Gp_ConflansL">Vivesaigues</span>

Fils puîné de Robart et Leona Vance, Alester pointe le bout de son nez au sein de l’antique forteresse d’Atranta, ce formidable nid crénelé, cernée par ses plaines fertiles et ses tumultueuses rivières. Le bambin, somme toute, a passé une enfance heureuse : choyé par une mère aimante, entouré par des mestres, septons et maîtres d’armes attentifs, rudoyé par un père vénérable. En effet, bien qu’il ne soit que le cadet, le Seigneur Vance a toujours souhaité le pousser dans ses retranchements, afin que son puîné fasse honneur à sa maison, qu’il ne fasse pas partie de ces benjamins timorés qui ne savent vivoter que dans l’ombre de leur aîné et que, si malheur devait arriver, qu’il soit en mesure de régner sur Atranta. Ainsi, à cette époque, Alester est un enfant équilibré et un page complet, s’intéressant aussi bien aux lettres, à la poésie, à l’histoire, qu’aux armes et à la guerre, bien que son penchant naturel le porte plus volontiers vers cette dernière. Il est probable que la source de cette passion martiale soit les mythes et récits épiques nimbant l’histoire des Vance, dont l’abreuve la nourrice : s’alliant à d’autres maisons riveraines, ses aïeuls se sont moulte fois soulevés contre les oppresseurs et les rois indignes, tantôt contre les Teague, tantôt contre les Durrandon, des faits historiques saupoudrés de légendes et de combats dévastateurs, de quoi captivé l’imaginaire d’un cadet qui se rêve chevalier. Autre fable qui a probablement cimenté la loyauté d’Alester envers son aîné est certainement celle des fils du redoutable Armistead Vance, héros Andal et fondateur de leur lignée : il aurait conquis, en versant le sang des premiers hommes, un large quartier du Conflans, et aurait jeté les fondations d’une unique forteresse – Wayfarer ou Atranta, selon qui conte la fable – pour que l’un de ses fils puisse établir et agrandir la suprématie des Vance sur le royaume. Toutefois, les deux frères se seraient jalousés et querellés, si fort et si bien, que Armistead aurait pris la dure décision de séparer son royaume en deux et de bâtir une seconde forteresse. Les choses auraient pu s’en tenir là, si à la mort du père, les fils n’avaient pas décidé de se livrer une guerre fratricide, complotant et ourdissant la chute de l’autre, si bien que les dieux se seraient courroucés et auraient maudit les sots frères et leurs descendants sur sept générations, si bien que pendant des décennies, les deux branches auraient frôlé l’extinction à maintes reprises.
Les gens d’Atranta diront volontiers que ce mythe explique à lui seul la loyauté que les deux frères se portent car ils se haïssent et ce depuis l’enfance. Là où l’aîné a été un enfant exubérant, gueulard, charismatique, vain et paresseux, Alester a été un garçon timoré, diligent, guindé et peu sociable.  D’idiotes disputes d’enfants, des rixes çà et là, des traits pernicieux, qui ont, au fil des années, dégénéré en un désamour courtois. Peut-être cette mésentente a-t-elle fait germer l’ambition dont brûle Alester, se développer en dehors de l’ombre de son frère, se tailler une réputation par ses faits d’armes ou son intellect, tout, tant que l’on ne peut créditer son seigneur de frère.

À onze ans, il lui faut prendre une lourde décision : choisir son avenir. Il hésite, beaucoup, entre la religion, le savoir de la Citadelle, ou la chevalerie. C’est pour finir son paternel qui tranche tout net pour la dernière option, voulant étendre encore la renommée de la maison Vance. On l’envoie donc tout dret à Vivesaigues, où il devient l’écuyer de lord Tully.

À onze ans, il lui faut prendre une lourde décision : choisir son avenir. Il hésite, beaucoup, entre la religion, le savoir de la Citadelle, ou la chevalerie. C’est pour finir son paternel qui tranche tout net pour la dernière option, voulant étendre encore la renommée de la maison Vance. On l’envoie donc tout dret à Vivesaigues, où il devient l’écuyer de lord Tully.
C’est au cœur de cette singulière forteresse et au gré du hasard que Alester va nouer sa plus sincère amitié avec l’héritier de la Truite ; Lyham Tully. Comment imaginer alors ce que le destin leur réserve à tous deux ! Les deux jeunes gens sont taillés du même bois, portant au pinacle la loyauté. Aux côtés du sire de Vivesaigues, le blond fait de leurs mots ses valeurs, écoutant attentivement les enseignements du lord, tissant des liens qui, il l’espère, se révèleront utiles. Loin de son frère, Alester sort peu à peu de sa coquille et s’il ne se montre pas exubérant, ses traits cocasses et acides font le plaisir des gens de pied. Bien que sa foi prenne encore plus profondément racines, le Vance semble avoir opté pour la voie qui lui sied : on lui trouve un certain talent pour le maniement des armes et une certaine acuité de la pensée pour les plans militaires. Bien que la religion et les lettres lui tiennent toujours à cœur, il finit par se décider : ce sera par la voie des armes qu’il tirera son épingle du jeu. Ce sont des années paisibles, relativement épargnées par la guerre qui partout fait partout autre rage. Hélas, quelques mois seulement après avoir été nommé chevalier, le drame le frappe pour la première fois : son père décède lors d’un accident de chasse. Il lui faut, à son corps défendant, retourner à Atranta pour épauler son cher frère, désormais lord de céans. Les deux frères tentent bon gré mal gré de mettre de l’eau dans leur vin, pour le bien de leur lignée, la sœur et le bâtard essayant tant bien que mal d’arbitrer les disputes incessantes. Robert tente de le marier mais Alester se fait un malin plaisir à esquiver tout pourparlers, préférant de loin butiner çà et là avec des filles de néant. Pourtant, il y aura bien une Vance de Wayfarer qui fait battre son cœur mais il n’est pas préparé à renoncer à sa liberté.
Une fois la situation sous contrôle et l’aîné confortablement installé dans ses fonctions, le blond s’enrôle dans l’armée du Noir. Bien qu’il voie d’un assez mauvais œil la suzeraineté fer-née sur leurs terres, étant un fervent défenseur des Sept, c’est là l’unique chemin à emprunter pour toucher la gloire des doigts. C’est donc sous les remparts de Moat Cailin qu’il livre sa première bataille – et retrouve Lyham – pour tout avouer, c’est aussi terrible qu’il se l’imaginait mais le siège se déroule sans qu’il se couvre de ridicule. C’est lors de la conquête de la Néra qu’il se fait remarquer pour la première fois ; obscur chevalier du Conflans, simple puîné, il n’a aucun homme sous ses ordres mais c’est par son habile maniement de la lame, et en pourfendant ici et là quelques nobliaux de l’Orage, que l’on commence à murmurer son nom. Pas assez pour le faire respecté par les fer-nés mais il n’en a cure.
Toutefois, le goût exaltant de la gloire tourne bien vite en cendres dans sa bouche : un deuxième drame frappe, et c’est cette fois-ci sa mère qui décède, emportée par une maladie terrible. Cet événement l’affecte fortement, il s’efface encore un peu plus qu’avant, boit plus que de raison. Et comme un malheur ne vient jamais seul, il lui faut bientôt connaître sa première défaite. L’amertume de l’échec, la froideur des chaînes et la réalisation résignée qu’il va perdre son chef, si loin, si loin de son but, au pied des murailles de Paege. Et pourtant, le destin, dans son infinie ironie, ne fait que se jouer de lui : l’Empereur coiffe son plus vieil ami de la couronne du Conflans. Alester, bien que soulagé de ne pas avoir été raccourci, est dubitatif : il a l’impression d’échanger un tyran étranger pour un autre. Toutefois, le royaume des rivières a désormais un roi, un roi en lequel on peut se fier et le blond décide de faire confiance à son camarade, ploie le genou sans rechigner. Il semble avoir bien fait car très vite, le Roi Tully le nomme commandant des armées, un titre important et grâce auquel il pourra mettre à bien ses desseins. À Haut-Brechies, le souverain blessé, Alester prend le commandement des armées et sauve aussi bien que possible les meubles, bien que la bataille se solde par une défaite.

Le Tully décide d’accorder encore plus d’importance et de prestige à son ami, le nommant deuxième voix du Conflans au conseil de Fort-Darion. Le Vance préférerait panser ses plaies dans une forteresse riveraine mais il lui est demandé de rester à la capitale de l’Empire pour veiller aux intérêts du Conflans. C’est somme toute une expérience intéressante, qui lui permet de rencontrer et de nouer des liens avec les plus grands de ce monde.

Bien qu’il parvienne peu à peu à atteindre ses buts, il est assez évident que la guerre et ses horreurs incessantes ont laissé une empreinte cuisante sur le psyché du chevalier ; il est plus froid, plus prompt à la colère et à la violence qu’auparavant, menant ses hommes avec brusquerie et témérité.