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 Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)

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MessageSujet: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyVen 17 Jan - 22:45

FlASHBACK (Banquet de Hautjardin) - ANNÉE 0 - MOIS 4 - SEMAINE 4

« Arianne Martell, née Sand, enfant légitime de Nymor Martell ».

J’avais été des plus heureuses lorsque Deria m’avait offert le droit de porter le nom Martell publiquement ainsi qu’à ma tombe. Je suis née « Sand » mais je mourrais « Martell », une situation que ma défunte belle-mère avait juré qu’elle empêchera. Humour noir certes, mais elle avait oublié que, morte, il est difficile de s’opposer aux décisions des vivants ! Une pensée sordide que j’avais partagé qu’avec Anders, mon seul et unique confident qui savait toute l’amertume que j’éprouvais à l’égard de la mère de mon demi-frère et demi-sœur, femme qui avait empoisonné mon enfance et ma jeunesse et qui ne m’avait nullement ménagé.

Amères années à peine noyées par quelques plaisirs factices que j’avais cherché sous cette nouvelle identité. Je me souviens m’être enivrée de nombreux vins et corps deux nuits consécutives à Goëville suite à la déclaration faite par ma sœur chérie et avoir pavanée des jours durant d’une maison noble à une autre dans la Principauté de Dorne pour mon unique plaisir d’entendre ces nobles condescendants m’appeler « Martell » - hommes ou femmes qui s’étaient amusés à m’appeler « Sand » depuis tant d’années lorsqu’ils manquaient d’arguments lors de nos joutes verbales plein d’esprit.

Une joie qui ne tarda pas à être ternie par les obligations qui accompagnaient ce fameux nom « Martell ». Certains nobles avaient poussé le vice jusqu’à questionner la décision de ma sœur, m’utilisant comme devanture pour soutenir leurs propos contre notre famille. Dès lors chaque vice auquel je m’adonnais, chaque défaut que je présentais, chaque faux-pas que je faisais étaient reportés et utilisés à l’encontre de Roward ou de Deria. Et j’enrageais que davantage.

Avant, on m’appelait « Arianne Sand » et les critiques ne pouvaient que se diriger vers moi sans éclabousser les seules personnes qui m’importaient sur cette Terre, les seules qui me rattachaient à Dorne et qui m’inspiraient un semblant de loyauté sur ce bout de désert. Aujourd’hui, j’étais devenue un véhicule pour attaquer ces êtres si chers à mon cœur. Refusant d'être davantage le jouet de ces nobles opportunistes et vicieux, j’avais fait des efforts considérables pour refréner mes excès et mes envies, pour ne plus commettre la moindre erreur et ainsi protéger les miens.

Sauf que je mourrais à chaque fois que je disais « non » à ce que je désirais ou aspirais. J’avais l’impression de me dénaturer, de m’arracher continuellement des lambeaux de peau et d’âme pour me revêtir d’un habit qui n’était pas le mien. Et puis, il y eut cette invitation à Hautjardin. Subitement, je me fichais des raisons ou des enjeux, obnubilée par cette unique idée : liberté. Je pourrais me fondre dans ce décor étranger. Qui allait bien reconnaître Arianne Martell, conseillère de Deria Martell, parmi les couleurs, les rires, les bruits ? Personne.

Et je m’étais fondue dans ladite masse sans aucune difficulté, accompagnée uniquement par une amie des plus chères, Perle. Avec cette fière Dornienne à mes côtés, capable de faire plier un homme ou deux avec aisance, je me sentais toujours invincible et intouchable, ayant tous les droits d’être téméraire jusqu’à ce qu’elle m’arrête, jusqu’aux frontières de ses limites. Une témérité que j’avais poussé bien trop loin aujourd’hui car me voilà seule, dans les ruelles de Hautjardin. Où était-elle donc ? Une question que je me posais tout en avançant et en m’enfonçant toujours plus dans des quartiers méconnus. Je tentais de m’orienter au son de la musique, qui se faisait tantôt forte, tantôt faible, selon les détours que je prenais.

Ma quête bute encore sur une autre impasse. Découragée un tantinet, je me retourne, prête à revenir sur mes pas et à tenter une autre route. Et je découvre que, peut-être, ma quête prenait véritablement fin ici, face à des hommes dont l’expression ne présageait pas bons augures. Je dirige aussitôt ma main à ma ceinture pour tâter le vide. Je claque nerveusement la langue. Voulant être discrète, j’avais opté pour une simple robe de domestique dorienne – faite de voiles de couleurs, avec une ceinture de cuir pour resserrer au niveau de la taille. Ma fidèle dague affûtée avait été laissée dans ma chambre, pensant naïvement que Perle ne me quitterait jamais. Que j’échouerai uniquement dans quelques tavernes pour me réveiller le lendemain, vaseuse, avec une terrible migraine.  

- Bonjour messieurs ! Etes-vous également en chemin pour vous remplir la panse et vous enivrer des meilleurs vins ? Allons-y donc ! dis-je avec entrain, nourrissant encore quelques espoirs que j’étais tombée sur d’honnêtes hommes. Il semblerait que non, car voilà que l’un m’arrête dans cet élan que j’avais pris en empoignant mon bras, et qu’un second s’était posé devant moi pour s’emparer de ma joue. Typique, et pourtant je ne pouvais pas m’empêcher d’avoir peur.

Nullement timorée, je ne tarde pas à tenter de me défendre, cherchant à atteindre les précieux bijoux de famille de l'un avec une jambe, ou à planter mon talon sur le pied de l'autre. Je ne sais pas si c'est eux qui beuglent, ou si c'est moi, mais y a du bruit ! Et c'est le plus important. Une bonne et surtout brave âme, encore sobre, devait bien vagabonder dans les parages ?

Arianne Martell
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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyDim 22 Mar - 22:46

Les festivités, qui allaient commencées aujourd’hui et qui allaient s’étaler sous plusieurs jours, étaient uniques en leur genre. En effet, jamais dans l’histoire encore un événement comme celui-ci avait eu lieu. Non, pas après toutes les tensions, les différences et les conflits qui avaient eu lieus entre les différents royaumes concernés. Depuis des siècles, les relations entre les royaumes du Bief, de l’Orage et de la principauté de Dorne avaient été rythmées par les guerres et les complots, ils n’avaient jamais vraiment connus la paix, car des escarmouches éclataient sans peine d’un côté et de l’autre de la frontière, laissant dans leur sillage des villages pillés, ainsi que des vies dévastées. Comme tout bon bieffois, Garlan avait de l’amertume envers les dorniens, il les avait combattus à de nombreuses reprises sous les ordres du Connétable. Il n’a pu malheureusement que trop souvent constater les désolations laissées par leur passage. Cela n’avait fais qu’alimenter l’animosité qu’il leur portait. Mais après tout, étaient-ils si différents sur certains points ?

En effet,  il savait pertinemment que des commandants bieffois passaient la frontière avec leurs soldats pour mener les mêmes exactions dans les villages de Dorne. Toutes ces actions ne faisaient qu’entretenir le cercle sang fin de la haine. Cela avait été difficile pour le jeune chevalier de se remettre en question, d’essayer de se mettre quelques instants à la place de ses ennemis. Il avait perdu plusieurs de ses proches contre les dorniens, des frères d’arme, des amis chers. Son estomac se tordait en pensant à eux, regrettant de n’avoir pas su les sauver, son esprit était en peine. Il se disait que si un tel événement avait lieu, alors chacun devait réussir à prendre sur lui. Tourner la page se révélait être une épreuve impossible à surmonter. Mais ils pouvaient faire en sorte d’avance, en écrire une nouvelle, ensemble.

Garlan comptait bien participer aux festivités à venir, essayer de faire connaissance avec leurs voisins qu’il avait tant combattus dans le passé. Après tout, échanger innocemment avec eux pouvait se révéler être intéressant. Il savait que c’est le branle-bas de combat depuis quelques semaines dans la capitale pour pouvoir tout préparer afin que les invités soient reçus dignement et qu’ils ne manquent de rien. La troupe du Connétable était rentré depuis plusieurs jours, il ne fallait pas que le prince soit aux abonnés absents pour les festivités, cela pourrait s’avérer être mal vu. Il s’était paré d’une tenue des plus modestes, classe, mais rien de très extravagant. Il n’avait pas non plus d’immenses moyens contrairement à certaines maisons nobles qui aimaient faire étalage de leurs richesses à tout moment. Lui restait humble et modeste en tout temps. Son épée précieusement rangée dans son fourreau qui pendait à sa ceinture, son équipement vint se compléter par une fine lame qu’il avait dissimulée dans sa tenue.

Le chevalier ne sortait jamais désarmé. Les festivités ne tarderaient pas à débuter et il avait encore un peu de temps, il allait en profiter pour aller voir un de ses amis qui vivait dans les bas-fonds de la capitale. Un endroit qui pouvait se révéler être un véritable coupe gorge si vous ne preniez pas vos précautions et si vous ne  connaissiez pas les lieux. Heureusement le Goldwyne connaissait les dédales de rues de la capitale comme sa poche. Il eut le temps de rendre visite à son ami qu’il n’avait pas vu depuis un petit moment, il avait l’impression qu’à chaque fois qu’il le voyait, un enfant venait agrandir sa famille ; mais c’est avec joie qu’il faisait connaissance des nouveaux arrivés si l’on peut dire. Il ne s’attarda pas aussi longtemps qu’il l’aurait voulu, par crainte d’être en retard et allait rejoindre le château lorsqu’une scène attira son attention non loin de lui. Une femme semblait s’être fais coincée par deux hommes, et à la façon dont elle se débattait, il en déduisit assez rapidement que ce n’était pas une femme de joie qui essayait de vendre ses services comme on pouvait en trouver beaucoup dans ces quartiers.

Une approche diplomatique risquait d’être fortuite et inutile, en effet il était seul et il y avait un risque qu’ils ameutent tous leurs confrères. Il serait alors dans une sale posture. Il fallait parfois mettre de côté le gant de velours pour frapper chirurgicalement et garder toutes ses chances de son côté. Il retira son fourreau de sa ceinture pour le tenir fermement dans une main. Trop occupé avec la jeune femme, ils ne le virent pas arrivés. Il profita d’en approcher un par l’arrière afin de lui assener un violent coup de pied à l’arrière de son genou pour le déséquilibrer vers l’arrière et un coup de coude au niveau du front suffit à l’envoyer au sol. L’individu lâcha sa prise sur la jeune femme par la même occasion, Garlan posa un de ses pieds sur le gougeât à terre pour qu’il n’ait pas l’idée de se relever, attrapa la charmante demoiselle à la peau mate par l’avant-bras pour l’attirer vers lui, alors qu’il propulsa son fourreau de sa main libre, pommeau droit vers l’individu qui lui faisait face, frappant avec fracas le foie de son adversaire, ce dernier se tordit en deux de douleurs. Il ramena le fourreau vers lui et d’un geste vers l’arrière, il incita la jeune femme à reculer :  « Il ne faudrait mieux pas s’attarder en ces lieux, ma dame. Si nous ne souhaitons pas voir débarquer certains de leurs amis criant vengeance… »



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyVen 10 Avr - 0:19

En toute franchise, contrairement aux autres membres de ma fratrie, je n’avais jamais été une combattante aguerrie. Au grand dam de l’un de mes frères, j’incarnais parfaitement toutes les railleries associées à cette stupide expression du sexe « faible ».

Oui, j’étais incapable de frapper avec le pommeau d’une épée, et avec violence, mon adversaire jusqu’à lui couper le souffle et le faire vaciller. Oui, je n’avais pas suffisamment de force pour faire plier un homme bien bâti avec un simple coup au genou. Oui, j’étais bien plus habile à manier une aiguille qu’une épée, ou à pincer des cordes d’un instrument que celui d’un arc. Oui, je ne pouvais que porter de fins tissues, et non des cottes de maille bien lourdes. Et oui, j’aimais plus parler qu’agir. Pourtant, loin d’en être honteuse, j’avais appris à accepter cette faiblesse-ci, et à découvrir et à développer mes propres forces et talents. Si j’étais une piètre guerrière, je n’en restais pas redoutable dans quelques intrigues de cours – du moins, celle de la cour de Lancehélion.

Tout être vivant ne pouvait pas être parfait. Il naissait toujours avec un défaut naturel, dont il ne pourrait jamais s’en séparer ou corriger. L’une des raisons était de le forcer à chercher d’autres âmes qui pourraient palier à cette faiblesse – une âme sœur, un ami, un confident, un allié … etc. Certaines rencontres pouvaient perdurer dans le temps, alors que d’autres étaient bien éphémères. Qu’importe, la force du lien ou la durée de la rencontre : lorsqu’un être vint apporter sa force à un autre, ce dernier devra rendre un même service un beau jour. Certains chercheraient à tronquer cette loi du destin en offrant une somme d’argent – misérable, ou royale – mais je savais que ce n’était qu’une illusion. Une aide sera payée comme il se devait, le moment venu. Il était inutile de se presser ou de fuir. Tel était le rouage de ce monde. Je doutais fortement que je pourrais échapper à cette règle universelle que de forces bien mystérieuses s’assuraient qu’elle était appliquée. Si aujourd’hui cet inconnu apportait son aide, alors demain j’aurais à m’acquitter de ma dette d’une façon ou d’une autre.

- Je vous suis, messire, répondis-je sans plus tarder, prête à suivre cet étranger à l’accent du Bief où qu’il aille, en silence, et autant que mes jambes, mais aussi ma tenue de domestique, me permettraient.

Si la force me faisait défaut, je ne manquais pas aisément de souffle et pouvais courir assez longtemps. Je suppose que les incessants voyages entre les différentes villes de la Principauté, incluant donc beaucoup de traversée par la mer ou le désert, avaient forgé un corps des plus coriaces quand il était question de survivre, en courant ou en patientant. Certaines règles que l’on m’avait inculqué durant ces voyages revenaient en grande force et, inconsciemment, je me surprends à les appliquer. La première règle que j’avais appris était de ne pas regarder derrière soi. Ce geste entraîne fatalement un ralentissement du rythme de la course, et gaspillait donc un précieux temps. Les yeux rivés devant, je me plie aussitôt à la seconde règle, celle qui dicte de se fixer un objectif et s’y tenir. Dans mon cas, l’affaire était bien vite réglée : suivre l’inconnu, et éviter de le gêner.

Finalement, après une longue marche – ou course, je ne saurais plus dire -, l’homme s’arrête. Je manque peu de le buter, tant j’étais persuadée que cette avancée était encore loin d’être terminée. Légèrement essoufflée, j’eus besoin de quelques secondes de répit pour pouvoir réussir à parler. La bouche asséchée, je dus m’y prendre à deux fois avant de parler.

- Ce sont les esprits du vent qui vous ont porté à moi, messire. Vous m’avez sauvé d’une situation bien délicate ! Je n’oublierai pas cette bravoure dont vous avez fait preuve, dis-je humblement ; espérant avoir usé convenablement des paroles d’usage du peuple commun de notre Principauté. Nous ne croyons pas aussi fermement au Dieu à sept faces – comme la majorité de ces terres -, à quelques vieux Dieux du Nord ou à ces divins à figure animale, ou chimérique. La vérité est que nous tolérions bien des religions, et acceptions tel ou tel représentant dans notre cœur. Nous étions libres de choisir, en somme. Si vous n'êtes pas point pressé, je serais ravie de vous offrir le repas. Si vous ne le pouvez pas, alors je n'exige de vous que votre nom.



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptySam 5 Sep - 21:32

Une domestique à en juger à sa tenue. Il venait probablement de la soustraire à un sombre dessein. La mort aurait même peut-être été préférable s’ils seraient allés jusqu’au bout de leur acte, mais après tout, peut-être était-ce la finalité de leur action afin de ne laisser aucun témoin, ni aucune preuve derrière eux. Garlan pouvait se dire alors qu’il était arrivé au bon moment, pourtant il ne tirait aucune gloire de son geste. C’était naturel chez lui, c’était son devoir. Son serment et ses valeurs le poussaient à intervenir, il ne pouvait laisser une injustice ou une agression avoir lieu.  Certains de ses congénères, qui se prétendaient chevaliers, auraient certainement laissés les choses se dérouler comme si de rien était, mais pas lui. Il ne pouvait pas, surement parce que son histoire et l’apprentissage auprès de Ser Jason Tyrell étaient passés par là et qu’il ne prenait pas cela à la légère.

Ils durent s’enfuir, car après tout l’objectif était atteint, il avait écarté la menace de la demoiselle et Garlan ne faisait pas d’effusion de sang, à part si c’était nécessaire. Et là il avait réussi à combattre sans tirer l’acier au clair. Il y avait un temps pour se battre, un autre se tirer. Et ce second temps était arrivé pour l’heure, ils s’enfuirent donc, le chevalier guida la domestique vers des lieux plus sûrs où ils ne seraient pas importunés par des opportunistes de la pire espèce. Il n’hésita pas à regarder quelques fois par-dessus son épaule dans leur épopée pour être certain qu’ils n’étaient pas suivis. Il arrivait que la vermine fût tenace lorsqu’on leur enlevait leur distraction.  En tout cas la victime l’avait suivie sans mot dire, après tout un refus l’aurait plus que surpris, il avait quelques questions pour sa personne, mais cela pouvait attendre, il y avait un temps pour tout comme dis plus haut.

Ils venaient de quitter les bas-fonds de la capitale, ce quartier était plus sûr que le précédent et ils avaient moins de chance de croiser des vauriens prêts à tout et aucune sous la protection du chevalier qu’il était. Prêt à donner sa vie si cela était nécessaire pour accomplir son devoir.  Ils s’arrêtèrent alors un court instant pour reprendre leur souffle, alors qu’elle le remercia de son intervention et qu’elle loua sa bravoure. « Vous n’avez point à me remercier, ma dame. J’ai fais ce qui était juste et je ne pouvais laisser ces malfrats vous importuner et intentés à votre charmante personne. Sûrement que d’autres chevaliers auraient agis de la sorte dans cette même situation…   »

La donzelle souhaitait l’inviter à manger à ses côtés pour le remercier de son acte, ainsi que de connaître son identité. La galanterie était assez prononcée en sa personne, là encore l’apprentissage de Ser Tyrell était passé par là, l’image du chevalier galant lui collait à la peau. Ce sur quoi il répondit alors : « Je puis vous accorder un peu de temps avec plaisir, ma dame. Par contre, je me dois d’insister sur le fait de vous inviter pour ce repas…   » Quant aux présentations, elles étaient de rigueur maintenant que tout danger était écarté. La demoiselle était charmante et à ce moment de sa vie, le jeune homme était charmé et séduire. Il lui présenta sa main pour qu’elle lui présente la sienne, et ceci fait, il y déposa un doux baiser avant de la regarder dans les yeux pour sa présenter : « Ser Garlan Goldwyne, de La Treille, c’est un plaisir de vous rencontre, malgré les circonstances de notre…rencontre. Puis-je m’enquérir de votre nom, ma dame ?   »

Les présentations faites, Garlan lui présenta son bras pour qu’il continue à avancer dans la ville, il la connaissait comme sa poche à forcer de la fréquenter et pour y avoir été éduqué comme page, il ajouta : « Il y a une taverne pas loin. Je connais très bien le gérant, nous y serons bien pour manger un morceau et discuter à notre aise.   »


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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyLun 28 Sep - 22:15

L’homme sait flatter mon orgueil, d’un part en me qualifiant de « charmante personne », et d’autre part en apposant un léger baiser sur ma main. Si je n’étais pas habillée comme une noble, je n’avais pas poussé le vice du déguisement à me rabaisser au rang d’une vulgaire fille du peuple : j’avais la toilette soignée d’une servante d’une riche maison. Dès lors, je dois admettre que je suis actuellement surprise que mon sauveur fasse preuve de tant de mesures et de galanterie à mon égard. Il était très rare que les hommes se montrent aussi délicats à l’égard d’une jeune fille qu’ils auraient sauvé, sans exiger un paiement en nature d’une façon grossière.

La paume était rugueuse, preuve inéluctable qu’il ne mentait pas sur sa condition et qu’il était bien un chevalier, ayant reçu un entrainement convenable et rigoureux de l’épée. Je ne peux m’empêcher d’apprécier ses traits, sa posture et même le timbre de sa voix. Il semblait incarner le parfait chevalier de ces récits dont toutes jeunes filles innocentes raffolées. Cependant, je n’étais plus cette jeune fille et j’avais été trompée à bien des reprises par des hommes de ce gabarit. Alors, je souriais, j’étais reconnaissante, mais je n’en restais pas moins méfiante.

Une méfiance qu’il mettait à mal, à vrai dire. Voilà qu’il me retournait l’invitation faite, quoique mettant en avant un détail que j’avais oublié. Nous étions dans un pays étranger, ou les femmes n’ont pas les mêmes chances et les mêmes opportunités qu’à Dorne. Pouvaient-elles disposer d’une bourse propre à elles, à dépenser dans une taverne, avec un parfait inconnu ? Une réflexion que je ne pouvais pas pousser loin car j’avais subitement plus important à penser : mon identité !

- Je suis bien enchantée de vous rencontrer également, Ser Garlan Goldwyne, de la Treille, répondis-je. Je suis Perle Sand, suivante d’une noble dame de la Principauté de Dorne.

Il y a bien longtemps que le scrupule d’emprunter l’identité de mon amie, de ma suivante et de ma gardienne m’avait quitté. Toutes les rencontres faites à travers ce nom, et ce prénom, étaient éphémères et délicieuses à la fois, sans conséquence pour ma fratrie ou sur mon avenir. Une précaution que je prenais depuis que mon nom de naissance, Sand, avait été remplacé par le prestigieux nom Martell. Si Arianne Sand était commun, Arianne Martell l’était bien moins et davantage avec les derniers événements qui avaient frappé notre famille, nous amputant d’un Prince bien-aimé et d’une Princesse remarquable.

Mon regard glisse sur le visage de l’homme, cherchant à voir si le nom « Sand » causait en lui un quelconque dégout ou mépris. J’ai souvenir que le statut de batard était bien différent hors des territoires de Dorne, et que ces derniers vivaient – en majorité – un véritable cauchemar. Un tantinet comme Anders et moi-même, lorsque notre belle-mère était encore de ce monde. Je ne voyais aucune réaction « forte », me confortant davantage dans l’idée que je pourrais encore profiter de cette compagnie inattendue.

La taverne ne tarde pas à se présenter, et aussitôt que la porte s’ouvre,  je fais un pas en arrière. J’ai cru apercevoir quelques Dorniens dont notamment un chevalier qui me semblait familier. Si je pouvais me fondre et disparaitre dans une foule, qu’en est-il d’une taverne ?

- Vous devez assurément me trouver capricieuse, mais je trouve qu’il est dommage de s’enfermer dans une taverne par une si belle journée ! Ma maitresse séjourne bien souvent à la Cour de Lancehélion. Lorsqu’elle me congédie, j’aime me promener près de la mer tout en appréciant une sucrerie ou un autre met simple d’un marchand itinérant. Est-ce qu’il existe un lieu tout aussi agréable à Hautjardin ? Et je doute que nous mourrons de faim : regardez autour de nous, il y a des échoppes avec bien des délices ! Je pourrais déguster à vos spécialités, et je pourrais vous faire découvrir celles de Dorne.

Je profite d’être accrochée à son bras pour le tirer aussi gentiment que possible loin de cette porte, cachant habilement ma crainte qu’un visage connu face irruption de cette porte à tout instant.



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyMar 5 Jan - 22:00

Galant, gentil homme, courtois. Voilà des attributs qu’on donnait régulièrement pour qualifier Garlan. Cela venait avant tout de son éducation, principalement celle qu’il avait reçu à son arrivée à Hautjardin, alors qu’il était encore enfant. Et davantage, surtout, quand il était devenu l’écuyer de Ser Jason Tyrell, un chevalier comme on en faisait peu, un exemple pour lui. Le jeune adolescent de l’époque avait alors tout fais pour se calquer sur son maître, pour lui ressembler, pour défendre les valeurs qui étaient les siennes et combattre pour ce qu’il croyait juste, ainsi que pour son royaume. A ce moment précis de son histoire, le jeune homme se plaisait à courtiser et séduire les femmes qu’il pouvait rencontrer, il savait qu’il ne pouvait rester assez longtemps pour développer quelque chose de vrai, si bien que ce n’était qu’éphémère. Et si cela n’arrivait pas, il s’en souvenait alors comme une belle rencontre. Et au vu des jolis atouts de la dornienne, comment aurait-il pu faire autrement de ne pas se montrer des plus charmants avec elle ? Toutes les servantes dorniennes étaient-elles aussi belles ? Car il ne souvenait pas d’avoir nourri un tel intérêt pour une servante bieffoise récemment.

Elle déclina alors son identité. Perle Sand. Il ne la connaissait définitivement pas. Il ne laissa transparaître aucun signe, ni aucune émotion à la mention de son statut de bâtarde. Il n’avait rien contre, après tout on ne choisit pas ses parents et de plus, il ne s'agissait que d'individus comme des autres, rien de plus. Léger sourire aux lèvres dévoilant une jolie dentition, il rétorqua : « Je puis donc désormais mettre un nom sur votre doux visage, Lady Perle Sand. Me montrerai-je trop curieux en souhaitant connaître le nom de la maison noble que vous servez ? » Après cela lui permettrait d’en savoir davantage sur la jeune femme et de satisfaire en passant sa curiosité. Peut-être connaissait-il la maison qu’elle servait. Peut-être même l’avait-il déjà combattu par le passé.

Le duo continua son avancée dans les ruelles de Hautjardin, Garlan savait où il pourrait la conduire afin de lui payer un bon repas et apprendre à davantage la connaître. Il se demandait ce qu’elle savait réellement de sa culture, des bieffois et du Bief. S’était-elle déjà faite sa propre opinion sur ses contrées ? Ou bien s’était-elle laissée influencer par toutes les rumeurs et racontars qui devaient aller bon train à Dorne ? Après tout, pour chacun des partis concernait, le voisin était un monstre, l’ennemi à abattre, l’abominable adversaire qui avait pillé des villages, massacré des enfants et détruit des vies. Après tout chacun avait ses responsabilités dans l’histoire, mais cela serait vivre dans le meilleur des mondes que cela soit reconnu, et les voisins préféraient se rejeter sans cesse la pierre et continuer leur conflit ancestral.

Ils arrivèrent enfin à destination. « La Chopine du septon ». Une bonne petite taverne où on rencontrait toutes sortes d'individus. Des seigneurs de maisons mineures y venaient de temps en temps. L'ambiance y était très bonne, on y mangeait correctement sans devoir y laisser sa solde ; on y servait également de bonnes choppes, ainsi que de bons godets de vin d'une qualité correcte. Bref, il n'y avait que des bons points et il était presque sûr que la dornienne apprécierait l'endroit. En y entrant, son regard balaya la salle du regard, il y avait déjà bien du monde à l'intérieur. En même temps, avec l'affluence de personnes dans la capitale, rien de plus normal. Ils ne devraient pas avoir du mal néanmoins à trouver une table, puis Garlan connaissait plutôt bien le gérant, il leur dégoterait un coin tranquille si possible.

Mais alors que le chevalier alla faire un pas en avant et entraîna la Sand à sa suite. Celle-ci le stoppa net et essayait de doucement le tirer en arrière en étant accrochée à son bras. Il était d'une carrure plus imposante qu'elle et ça ne le faisait pas bouger d'un pouce. Pour le coup il la trouvait quelque peu capricieuse, après tout, elle semblait à l'aise à l'idée qu'ils fassent connaissance autour d'un bon repas à la taverne et voilà qu'elle changeait soudainement d'avis. Garlan la scruta un moment du regard et jeta un œil suspicieux à l'assemblée. Est-ce qu'il y avait un problème avec cet endroit ou avec une des personnes s'y trouvant ? La question faillit lui échapper, mais il se retint. Après tout, il ne la connaissait pas assez pour l'interroger concernant son malaise, cela aurait pu paraître intrusif et indiscret. Il refixa son attention sur elle et laissa échapper un soupir las: « Soit. Nous trouverons bien un autre endroit si ce dernier n'est pas à votre aise, Lady Sand. »

Il faillit l’appeler « altesse » pour son caprice de petit princesse, mais il craignit qu'elle se vexe et ne parte de son côté. La taverne, ça ne serait donc pas pour aujourd'hui. Ils sortirent  de l'entrée et Garlan guida la marche. « Je dois dire que vous me prenez un peu au dépourvu, ma dame. Il y aurait bien les jardins, qui je suis sûr, vous éblouirez par leur beauté, mais je ne pense pas que je sois  autoriser à vous y emmener. La maison royale doit sûrement être en train d'en faire profiter leurs invités de marque et je crains que des gens de basse extraction,, comme vous et moi ne soyons pas les bienvenus pour le moment.   » Il passa sa barbe naissante entre ses doigts pour réfléchir et entonna : « Nous pourrions nous diriger vers le quartier marchand, à ce moment de la journée, tous les artisans doivent être présents à leurs échoppes et il doit y avoir du monde. Peut-être que des commerçants dorniens ont pris le risque de traverser la frontière pour essayer de vendre leurs produits à la capitale pendant les festivités ? Si c'est le cas, en effet, vous pourriez me faire découvrir certaines de vos spécialités et moi les miennes. Quant au lieu...   »


Il prit un instant pour réfléchir quelques instants et reprit en pointant la direction de sa main : « Il y a petit parapet qui surplombe une partie de la ville non loin du quartier marchand. C'est généralement désert, parfait pour nous y installer avec nos mets, qu'en dites-vous, Lady Sand ?  »


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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptySam 23 Jan - 23:44

Il était toujours agréable qu’un charmant chevalier vous complimente par quelques mots doux et des regards. Enfoncée dans ma propre vanité, persuadée que l’homme devait être subjugué par ma beauté dornienne, j’en avais oublié le rôle que je jouais, commettant une terrible erreur. Je me ressaisis dès que je vois une forme d’agacement et de fatigue dans le regard de mon sauveur, et je m’applique aussitôt à trouver une explication plausible à ce comportement inopportun à une servante que j’avais adopté et ainsi à rétablir au plus vite le ton bon enfant de l’instant. Inconsciemment, la victime même de mon mensonge m’offrait la solution.

- Je suis pleinement satisfaite de cette proposition, répondis-je, persuadée qu’il n’y aurait pas mal à s’isoler avec un si beau jeune homme. Cependant, je devais d’abord m’assurer qu’il ne doute plus de ma parole et qu’il n’y a plus grand malaise dans cette affaire. L’idée qu’il m’avait inspirée pouvait se retourner un tantinet contre moi, mais je n’avais guère le choix ! Je puis vous assurer que je ne changerai pas d’avis tant l’arrangement me convient. Vous m’avez demandé quelle maison je servais et, d’ordinaire, je ne dévoile pas une telle information de peur de porter préjudice, d’une façon ou d’une autre, à la Dame que je sers. Cependant, vous m’avez prouvé être un homme de parole, et d’honneur. Nul mal ne sera fait à l’honneur de cette noble maison par vous, je le sais. Je me rapproche aussitôt, me mettant un tantinet sur la pointe des pieds pour susurrer le fameux. Je sers la Maison Martell, et plus précisément la Princesse de la Principauté de Dorne, Deria Martell. Je reprends aussitôt ma position initiale, quoique en gardant une promiscuité autorisée selon la bienséance dornienne elle-même. Par conséquent, vous comprendrez ma hâte de quitter un tel lieu où je pourrais rencontrer quelques Dorniens. Si je ne suis qu’une servante, j’avais déjà été approché par quelques nobles Dorniens qui souhaitaient obtenir quelques détails … inappropriés. Depuis, je prends garde, mon bon Ser, afin de ne pas perdre une position si douce et surtout porter l’opprobre à la Princesse, d’une façon ou d’une autre. Voilà bien plus d'une dizaine d'années que je la sers.

Ce n’était nullement un mensonge, à bien réfléchir. J’étais peut-être la sœur de cette intrépide Princesse, mais j’étais avant tout son loyal sujet et sa conseillère. Si je ne la servais pas en changeant ses pots de chambre, j’apportais mes conseils dans divers domaines et je n’hésitais pas à accomplir diverses missions en son nom, qu’elles soient ingrates ou gratifiantes. Pourtant, ironie du sort, les servantes de ma sœur et de mon frère étaient davantage approchées qu’Anders, ou moi-même. Il semblerait que nos probables ennemis – ou les vautours qui voltigeaient autour de notre maison – avaient saisi q’ils n’obtiendraient rien de nous, et s’étaient rabattus sur les gens communs. Ainsi donc, il n’était pas étonnant que les nobles dorniens développent un plus grand intérêt pour les servantes, que pour les bâtards qui n’avaient nuls droits au Trône et qui refusaient de révéler quoi que ce soit.

- J’ai pu avoir le plaisir de découvrir ces fameux jardins, et d’apprécier à la fois sa beauté et sa fraîcheur. Certes, car je ne suis qu’une servante, je n’ai pas eu l’honneur ou le privilège de sillonner les allés avec les Souverains. J’ai davantage suivi avec d’autres dames de ma condition, à l’affût des désirs et des besoins des personnes que nous servons. La tâche a été bien difficile, je dois vous avouer. Si le Palais de Lancehélion est bien beau, et ses jardins sont une des fiertés de notre Pays, nous n’avons pas le privilège d’un terrain aussi fertile et d’un climat aussi clément pour permettre à des fleurs aussi belles et aussi délicates de pousser. J’ai pu me risquer quelques coups d’œil, lorsque j’avais la certitude que la Princesse était satisfaite ou occupée.

Les Jardins Aquatiques, nom de notre Palais donné en l’honneur précisément de ce jardin composé contre toutes espérances, causaient pourtant bien du trouble à nos jardiniers royaux. Certaines plantes s’acclimataient aisément au climat marin. Cependant, d’autres se montraient plus capricieuses et mourraient assez vite – voire, ne poussaient pas. Les tentatives ont été nombreuses avec différentes graines et espèces, et elles se poursuivent toujours … à mon grand malheur. Si j’adorais me promener dans les allés fleuries ou vertes, il était tout autre que d’écouter de longues heures un jardinier ou deux faire un long exposé sur comment réarranger le jardin, quelle plante planter etc … Être conseillère ne signifiait pas se préoccuper que d’intrigues politiques, mais de débarrasser la Princesse de sujets futiles et sans importance – mais que les gens semblent accorder grande urgence ou considération.

- Vous comprendrez donc que je dois retourner travailler, dès que le soleil commence à décliner. Je suis chargée d’apporter mon aide à la coiffure, lorsque les autres servantes auront terminé de la préparer, finis-je, plutôt satisfaite de mon mensonge.

Les servantes accompagnaient bien les Dirigeants dans quelques-unes de leurs balades, afin de leur fournir à boire ou une ombre avec une ombrelle ou un voile, et leurs nombres étaient proportionnels à la richesse et à la puissance de la maison servie. Quant au départ, j’avais aisément trouvé l’excuse pour pouvoir arriver à temps dans mes propres appartements, et me préparer convenablement pour le banquet. Un court instant, je me demandais si je le rencontrerai et, surtout, s’il me reconnaîtrait.

- Pensez-vous que nous aurions suffisamment de temps pour faire ces achats dans le quartier marchand, et les apprécier là où vous dites ? soufflais-je, lui rappelant la proposition faite.



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptySam 24 Avr - 22:02

Garlan n’aimait pas trop les individus qui changeaient d’avis comme de chemises, surtout quand cela l’amenait lui-même à devoir changer ses plans. C’est comme si il était mené à la baguette pour le coup et ce n’était jamais agréable, pour qui que ce soit. Mais le fait que ce soit une femme en face apaisait quelque peu la rancœur. Il ne manquait pas de montrer par contre qu’il n’aimait pas trop ce changement de cap soudain, afin d’être certain qu’elle s’en aperçoive. Et elle avait bien dû percevoir son agacement, elle ne tarda pas à démontrer assez rapidement sa satisfaction quant à sa nouvelle proposition. Pour le coup si elle avait refusé son plan B, il l’aurait certainement perçu comme quelqu’un de très exigeante, peut-être trop pour le coup. En effet, il était là pour essayer de se divertir en apprenant à connaître une nouvelle personne. Et non pour trouver un quelconque déplaisir. Alors si elle aurait jouée à ce jeu-là, peut-être aurait-il mis fin à leur rencontre.

La dornienne était prête à lui donner le nom de la maison et de la dame qu’elle servait. Une information qui semblait-on ne peut plus secrète vu la prudence qu’elle employait pour ce qui semblait être presque un secret. Cependant elle affirmait ne pas vouloir attirer de problèmes à la maison qui servait. De la loyauté et de la discrétion. Des qualités qui se montraient on ne peut précieuse chez des membres d’une maisonnée. Cela attisait son intérêt pour la jeune femme à vrai dire, car il était plutôt rare de trouver de telles capacités chez une femme de… sa stature. En effet,  en compagnie de serviteurs, il fallait parfois se méfier de ce que l’on pouvait dire, ils pouvaient être monnayés par d’autres puissants pour obtenir des informations au nez et à la barbe de leurs maîtres. La maison, qu’elle servait, pouvait donc surement s’estimer heureuse et chanceuse.

La maison Martell. La maison à la tête de la principauté de Dorne. De plus la jeune femme prétendait servir, non pas n’importe quelle membre, mais la princesse elle-même, Deria Martell. Garlan ne l’avait jamais encore aperçu, il ne la connaissait que de réputation, il aurait surement l’opportunité de l’observer au cours de la soirée. Elle vint  à lui expliquer le pourquoi elle souhaitait garder le secret, mais il l’avait compris de lui-même à l’évocation du nom de sa maîtresse. Si cela était connu ouvertement de tous, alors il y avait des risques que des esprits malins se servent de sa personne pour atteindre sa personne. Il y avait bien des manières d’arriver à ses fins. Se servir d’elle pour obtenir de simples informations, que ce soit de son gré ou contre, sous la contrainte en faisant usage de menaces ou de chantages par exemple. De la politique, c’était souvent ce qui encourageait de tels actes.

Le chevalier opina du chef, l’air songeur. Il se pencha doucement vers elle, baissant le ton pour s’assurer que personne aux alentours ne puisse les entendre discuter : « En effet, je comprends mieux votre réaction et votre hâte de quitter ainsi la taverne, ma dame. Votre réaction est en réalité tout à  votre honneur et ne démontre que la loyauté envers la personne que vous servez. » L’honneur. La loyauté. Des qualités qui trouvaient écho chez le jeune homme.  Elle avait pu donc visiter les jardins de la capitale. Ou du moins, suivre la princesse lors de ses déambulations à travers ces derniers. La dornienne avait donc pu admirer la beauté des différentes plantes et sculptures qui ornaient les allées. C’était un lieu apaisant, lorsqu’il avait la chance de pouvoir s’y trouver, elle aimait s’y reposer quelques instants sur un banc, surtout après une longue chevauchée. « Les Jardins Aquatiques de Lancehélion, n’est-ce pas ? J’en ai beaucoup entendu parler. On les dit magnifiques et peuplés de plantes sauvages et exotiques en tout genre. Garder une telle variété de plantes aussi loin au Sud n’a pas dû être chose aisée et vous avez surement avoir recours à bien des procédés ingénieux pour les maintenir en état. » Dans un climat aride et hostile comme à Dorne, il n’était pas évident de faire pousser quelque chose, à part certaines variétés de légumes et de plantes, mais encore moins de les cultiver.

Chacun avait son rôle et ses missions. L’une de celles de la servante était de s’occuper de la princesse en temps voulu, il comprenait tout à fait cela. Il espérait pouvoir faire traîner son départ pour pouvoir profiter de sa charmante compagnie. « Je le conçois fort bien, Lady Sand. Me voilà ravi d’apprendre que vous ne devez qu’intervenir après les autres, je ne puis qu’espérer qu’elles prendront leur temps pour que je puisse profiter plus encore de votre charmante compagnie. » termina-t-il avec un clin d’œil et un large sourire qui s’étira le long de son visage.  Garlan les conduisait vers le quartier marchand, de là où ils étaient, leur destination se présenterait rapidement à eux.  « J’en suis persuadé, ma dame. Nous aurons tout le temps pour cela avant même que le soleil commence à décliner. »

En approchant du quartier marchand, ils ne pouvaient que constater que les rues se remplissaient que davantage de monde. C’était à prévoir, cependant la servante ne voudrait peut-être surement pas l’accompagner si les rues étaient bombées, de peur de tomber sur une personne qui pourrait la reconnaître. Il devrait les conduire alors vers des échoppes moins reconnues, mais où ils arriveraient tout de même des produits de bonne qualité. Le chevalier leur fraya un passage, s’assurant que la jeune femme maintenait sa prise sur son avant bras pour être certain qu’elle ne le perde pas.  Le duo réussit à atteindre l’échoppe que Garlan convoitait. Un vigneron de La Treille, il n’avait pas la renommée et l’influence de certains de ses autres confrères, mais ses produits étaient d’excellentes qualités. Le gentilhomme connaissait plutôt bien le marchand pour lui acheter assez régulièrement certains de ses mets.

On dénombrait de nombreux produits sur les diverses étales des commerçants dans la rue, mais aux yeux de Garlan, aucune ne présentait de meilleurs mets que celle du marchand de La Treille. Il n’était clairement pas neutre dans cette affaire, vu qu’il y était originaire, mais en soit ça lui permettrait de faire découvrir à la jeune femme de nouvelles saveurs. Le chevalier tendit sa main vers l’étale : « Vous avez très certainement entendu parler, et qui sait, peut-être vous en êtes-vous délecter, des vins de La Treille, ma dame. J’oserai dire, sans vouloir trop rabaisser le vin dornien, cela dépendant des goûts de tout à chacun, qu’il s’agit d’un des meilleurs vins de Westeros. Sa robe sombre, son goût sucré et sucré. Son côté chaleureux et doux en bouche. Un pur délice, lady Sand ! Il s’agit du dur labeur de nos vignerons qui travaillent d’arrache-pied pour fournir ce met de qualité.   »

Le bieffois se permit de saisir un raisin avec l’accord du marchand pour le porter vers les lèvres de la jeune femme : S’il vous plait, je nous en prendrai une bouteille…   »






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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyLun 21 Juin - 23:17

Si la loyauté était un trait accepté – voire exigé – dans le caractère d’un bâtard, ou d’une bâtarde, l’honneur était une notion peu reconnue aux sang-mêlé royaux ou nobles. Tantôt nous étions viciés à notre naissance par un sang qui n’était ni pur, ni « impur », tantôt nous étions simplement des êtres sans but et sans aspiration, qui ne pouvaient donc jamais comprendre les craintes et souhaits de ces nobles personnes ou les difficultés de petits gens. En somme, nous étions des rejetons, naviguant entre deux mondes, acceptés ou refusés au gré des caprices des autres et si nous pouvions leur être utile. Si la Principauté avait davantage de tolérance à l’égard des « miens », elle n’était guère plus différente des autres Royaumes : un bâtard pouvait atteindre des hautes fonctions mais encore être considéré bien moins qu’un noble sans fortune ou sans hauts faits reconnus. Habilement, je cachais le malaise qui s’empare de moi lorsqu’il encense une vertu que l’on me refusait depuis que je savais penser, et que je ne pensais ne jamais avoir. Un malaise qui, petit à petit, est vite atténué par une petite voix qui me susurrait « Pourquoi pas ! Ne suis-je point une Martell, maintenant ? ». A cette simple pensée, tout doute s’évanouit et je souris, heureuse et charmée définitivement.

- Vous m’octroyez bien de belles qualités ! Je suis à la fois ravie de ces éloges, et craintives de ne point honorer pleinement cette belle image, minaudais-je, m’amusant de ce jeu dont j’étais la seule à en connaître tous les tenants et aboutissants. Les Jardins Aquatiques ont un charme propre, et bien différent des jardins de votre Palais. Je ne m’aventurerai pas pour autant à comparer l’un ou l’autre, tant ils sont différents. Avec ce rapprochement entre nos deux nations, je peux espérer être votre guide le jour où vous visiterez notre Capitale, et pouvoir vous émerveiller à mon tour.

Il était charmant, il savait parler aux dames et il n’était point vilain. Il serait fortement dommage qu’il s’égare à Lancehélion, offrant son agréable compagnie à d’autres et non à moi. Nous ne manquions pas d’hommes valeureux et tout aussi beaux, à Dorne, mais l’étranger avait toujours un plus grand charme. Et puis, ne dit-on pas toujours la phrase suivante : « Si tu marches sur les pas d’un étranger, tu apprendras des choses que tu n’as jamais connues » ! Je le suivais donc, sur ses propres pas. Là où l’homme avait le regard droit et le pas sûr, j’étais ce petit papillon dont le regard s’égarait et se déposait en un instant sur une échoppe, ce renard curieux dont le petit nez furetait chaque odeur ou cet exotique oiseau qu’on emportait ici et là.  Je me noyais dans cette masse d’anonyme, avec plus ou moins d’aisance. Je me rends compte, aussitôt, d’un souci convenable à la proposition faite. Si je pouvais prétendre être une simple domestique à Hautjardin, j’étais un peu plus populaire au sein de ma Capitale tant parmi la noblesse que la bourgeoisie. L’illusion sera impossible à maintenir, à moins que je ne fasse preuve d’une plus grande imagination. Dès lors, la question était de savoir si je révélais ma véritable identité maintenant, ou plus tard. Est-ce que je me sentais coupable de mentir à un homme si gentil ? Nullement. Je sais par expérience que certaine des relations les plus réussies sont basées sur le mensonge et la tromperie, et puis que c’est ainsi qu’elles se terminent généralement. Ça semble logique de commencer par là.

Finalement, nous arrivons à destination, au sein d’une échoppe peu fréquentée. Pour autant, je n’étais pas déçue, craintive ou plein d’appréhensions. J’avais vite appris qu’un « bon » ne proposait pas « toujours » de bons produits. Bien souvent, le marchand avait des produits « moyens », mais la situation de sa boutique ou sa capacité à attirer et à jouer de la stupidité de la masse l’aidaient à remplir la boutique. Et une boutique remplie attirait, toujours. L’inverse se vérifiait aussi : un « mauvais » marchand pouvait proposer des produits détestables. Dès lors, il fallait faire son propre avis, en goûtant, en achetant ou en testant.

- Les trajets entre nos deux Royaumes sont soumis à bien des aléas, de la nature comme de la politique. S’il m’est arrivé de goûter à du vin de la Treille, soit c’était fort longtemps, soit c’était une bouteille d’une qualité bien moyenne. Car, à ce jour, aucun nectar ne m’a fait douter du vin dornien. Dès lors, considérons cette dégustation comme une première !

Subitement, je fais un lien entre une information donnée, et une autre donnée un peu avant.

- La Treille, mais n’est-ce pas votre domaine ? m’exclamais-je, reconsidérant davantage le statut du brun. Il est venu de terres fertiles, il a une bonne éducation et il porte fièrement armoirie et arme. Il n’était peut-être pas simplement un fils d’une maison moyenne ou pauvre. Cependant, je n’ai point de réponse car je vois cette proposition indirecte.

Une noble demoiselle devrait se saisir de ses petits doigts, ou refuser par courtoisie. Heureusement, je jouais une simple servante ! Alors, avec malice, je m’empare du bout du raisin de mes dents, m’éloignant, et croque dedans. Juteux et sucré, à volonté.

- Ce raisin est bien délicieux, Ser Garlan. Je ne doute pas un instant de vos arguments, dis-je, lui laissant le choix de la bouteille, m’emparant encore d’un petit raisin.

Il semblerait que le marchand se rend compte de mon appétit, car voilà qu’il offre en prime un bout de fromage et pain. Apparemment, c’était ainsi que cela se buvait ! Soit ! Nous ne nous embêtions pas autant, à Dorne. Il était assez rare que je fasse preuve de gourmandise, à la fois pour garder ma ligne et par manque de temps. Aujourd’hui, toutes les étoiles étaient alignées pour que je ne pense à rien, si ce n’est à m’amuser et à briser toutes ces petites règles que j’impose tout au long de l’année. La bouteille achetée, nous voilà à nouveau sur le chemin.

- Est-ce qu’il y a un sol d’herbes grasses où il est possible de s’allonger ? demandais-je, sincèrement curieuse.

Je dois avouer que j’avais apprécié le petit chatouillis sur mes pieds, protégés par des sandales, quand je m’étais promenée dans les jardins du Palais. Je n’avais eu qu’une envie : m’y étendre, et en apprécier chaque sensation. Était-ce exactement comme ces livres décrivaient ? Des questions assurément assez enfantines, mais dont je n’étais pas très honteuse. Le paysage de mon enfance, comme de mon adolescence, avait toujours été sableux, aride et pierreux. Tout ce qui touchait de près, ou de loin, à la végétation et au vert était assez rare. J’avais bien fait quelques visites au sein du domaine des Noirmonts mais je n’ai jamais vraiment eu un instant à moi, au milieu d’une « herbe grasse », sans ces bouts de bois et ces petits arbres brindilles propre aux montagnes.

- Je vis à Dorne, depuis que je me connais, mais je découvre carrément de nouveaux mets, m’étonnais-je, me rendant compte des offres des plus hétéroclites et bizarres proposées par les marchands. Un Dornien vendait même du serpent grillé, soi-disant que c’est une spécialité de la Principauté. Je soupire : si nos gens supportent les « on-dit », nous n’allons jamais nous débarrasser de certaines réputations. Oh, par contre, ça, vous aimerez sûrement !

Je l’approche du petit stand où se trouvait plusieurs petits desserts, à base de dattes. Ces fruits étaient définitivement l’une de nos spécialités ! Je commande, sans tarder, quelques petits carrés où la semoule, l’amande, le miel, la datte et le fleur d’oranger se mêlaient. Je profite aussi pour prendre quelques morceaux d’un biscuit très sec.

- Ce biscuit sera parfait pour le vin. Nous avons l’habitude de le tremper dans du vin, et de déguster avec, expliquais-je. Le tout ne coûte guère, à mon propre étonnement. Soit la compétition était féroce, soit la matière première se trouvait très facilement ici, ou un mélange des deux.

Nous étions fin prêts à nous rendre où que ce soit, et apprécier nos achats en sublimant le palais.



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyDim 19 Sep - 21:30

Garlan lui pardonna presque le fait qu’elle changeait sans cesse d’avis et qu’elle l’avait donc obligée à modifier ses plans. La belle était charmante à n’en pas douter, cependant elle ne semblait pas s’en rendre compte. Il y vit de ma modestie, ce qui démontrait une vraie bonté d’âme. Bien qu’avec le sourire qu’elle affichait, on pouvait aussi l’interpréter comme le fait que les compliments, qu’il lui faisait depuis tout à l’heure, avaient pleinement atteints leur cible. Il ne faisait que retranscrire le fidèle portrait qu’elle dégageait lorsqu’il la regardait, rien de plus, juste la vérité.   «Ne vous montrez pas si craintive, Lady Sand, vous l’honorez pleinement à ce que je peux en percevoir. » s’était-il contenté de répondre un franc sourire. Elle ne lui fit pas une pleine description des jardins aquatiques, sûrement pour lui laisser la surprise s’il avait un jour l’opportunité de les admirer.

Mais en effet, les deux jardins devaient être diamétralement opposés, après le climat de chacune des régions n’avait rien à voir avec l’autre. Il devait certainement y avoir très peu de végétaux en commun entre les deux jardins. Le Bieffois se demandait s’il lui serait donné de les visiter prochainement. Il apprécierait, mais ne se berçait cependant nullement d’illusions pour l’instant. Certes, il espérait que cet événement permette de mettre en place une trêve, et une paix prolongée, pour leurs deux peuples. Il se demandait combien de temps cela pourrait tenir, le plus longtemps possible serait l’idéal. Mais dans ce laps de temps, cela m’étonnerait qu’il arrive à se rendre à la capitale Dornienne, à part si le Connétable décide d’y entreprendre un voyage. Pour être reçu par un de ses pires ennemis, là encore il en doutait fortement. Il répondit brièvement par courtoisie :«  Cela serait à la fois un honneur et une chance pour moi de vous avoir pour guide. »

Se laisser guider par une si divine créature, il n’allait pas refuser. Garlan mena le duo vers un marché où il pourrait faire quelques emplettes. Il connaissait la capitale comme sa poche pour l’avoir parcouru de long en large à bien des reprises. Il réussit à leur faire prendre des raccourcis pour arriver plus rapidement sur les lieux. Il évita les endroits lugubres, il se disait que la dornienne devait avoir malheureusement un certain appriori sur la cité bieffoise à cause de sa rencontre. Au contraire, il essaya de les faire passer dans des rues où elle pourrait s’en mettre plein les yeux et repartir avec des souvenirs plus agréables de son séjour plus agréable que ce qu’elle avait traversée. Une bouteille de La Treille, une bouteille moyenne ? Cela en était offensant, voir insultant ! Il y vit presque une provocation. Après tout, elle défendait ses produits régionaux.

Sa tête basculant d’un côté, puis d’un autre, il eut un rictus avant de lui répondre : « En effet, considérons cette dégustation comme une première, je suis certain que si vous aviez déjà goûté un cru de La Treille par le passé, vous vous en souviendriez à coup sûr, Lady Sand.  » Elle vint lui demander si l’île de La Treille était le domaine de sa maison. Une question qui lui fit frotter l’arrière de son crâne. Avait-elle pensé qu’il était  un noble puissant et ayant une énorme fortune ? Si c’était le cas, il en était quelque peu gêné, elle allait être déçu. Sur un ton un peu penaud, il rétorqua :« La Treille est le domaine de la maison Redwyne. Il s’agit des suzerains de ma maison. Nous, les Goldwyne, possédons un petit fief et produisons notre propre vin. Peut-être ne possédons nous pas les vignes les meilleures vignes de l’île, mais il en reste pas moins que nous arrivons à en produire un grand cru de qualité.  »

Pensant que la contenance allait la pousser à me pas se saisir du grain de raisin, elle s’en empara avec ses dents alors qu’il le tenait du bout de ses doigts. Elle sembla apprécier. Garlan en était ravis et acheta une bouteille au marchand. Un vin de bonne qualité, il ne pouvait pas s’acheter un des meilleurs crus de La Treille, sa solde ne le lui permettait pas. Mais il était sûr que ça risquait de plaire à la jeune femme si elle avait appréciée le raisin qu’elle avait goûtée. Et une bouteille, une ! Ils purent ensuite continuer leur route, la servante lui demandait s’il connaissait un endroit dans le coin où il était possible de s’allonger dans l’herbe. Il faillit lui répondre : « un peu partout dans le Bief » pour se moquer doucement d’elle. Mais en réalité, il fit mine de réfléchir quelques instants. La demeure des Tyrell possédait un grand jardin à l’intérieur de leur mur, il entretenait d’excellentes relations avec les Tyrell pour avoir été l’écuyer de Jason Tyrell il y a bien des années. Mais il ne voulait pas abuser de leur hospitalité. Il y avait bien ce marchand. Garlan s’était porté au secours de sa caravane, avec un détachement de la troupe du Connétable, alors que cette dernière était aux prises avec des brigands. Le marchand lui avait toujours dis qu’il lui devait la vie et un précieux service en échange. Il l’avait recroisé à plusieurs reprises. Il possédait une riche propriété entre les murs de la capitale, pour lui avoir déjà rendu visite une fois, il y avait un jardin modeste qui surplombait légèrement la capitale et qui donnait un point de vue remarquable.« Cela ne sera pas facile à trouver, cependant pour vous et afin de vous satisfaire, Lady Sand, je suis prêt à vous dénicher l’impossible !  » Maintenant, ce fut à lui de la suivre alors qu’elle le guidait vers un petit stand tenu par un de ses compatriotes. Il y exposait de petits gâteaux qui semblaient appétissants.

Le Bieffois n’avait jamais goûté à la nourriture dornienne lorsqu’il était en incursion dans les Montagnes Rouges, peut-être parce qu’il craignait trop de se retrouver avec un met empoissonné alors. Mais en soit il n’y avait pas de risque que ça se produise ici, normalement. Il était assez curieux de nature , il verrait bien ce que cela pourrait donner. « Je vous fais pleinement confiance sur votre choix, Lady Sand, et il me tarde de pouvoir goûter à une spécialité dornienne à vos côtés.  » Une fois leurs emplettes terminées, il lui proposa de nouveau son bras et il les guida à travers les rues jusqu’à la demeure du marchand. Les contours de la bâtisse étaient en pierre finement taillée, deux ou trois débuts de sculpture semblaient être prisonnières du bâtiment. Comme s’ils avaient été pétrifié sur place en essayant de s’extraire du bâtiment. Garlan avait toujours trouvé cela des plus impressionnants lorsqu’il passait devant. C’était un moyen pour Varos d’exposer sa richesse aux yeux de tous, auprès des petits comme des grands. Un garde armé gardait la porte, le bieffois se présenta alors et il alla héler qui de droit. Un serviteur revint en sa compagnie et ils furent invités à entrer.

L’intérieur était richement décoré, le marchand en avait pleinement les moyens. Ils croisèrent plusieurs domestiques et on les amena jusqu’à Varos. Les deux individus se saluèrent d’une poignée de main virile, ils échangèrent quelques politesses et ils firent les présentations avec Lady Sand. Ils échangèrent un moment, Varos se disait satisfait du rapprochement entre le royaume des Gardener et la principauté. Il espérait que des accords seraient prochainement conclus et que cela lui permettrait prochainement de diriger sa caravane vers les différentes bourgades et fiefs dorniens. De quoi accroître encore davantage son influence et son trésor personnel. Après avoir discuté à trois un certain temps, Garlan lui demanda s’ils pouvaient utiliser le jardin en échange du service qu’il lui disait. Le marchand comprit alors que le chevalier faisait cela pour plaire aux yeux de la belle.

Il donna ses directives aux membres de sa maisonnée, qui vinrent les décharger pour leur préparer un petit quelque chose dans le jardin. Varos était de sortie ce soir, mais avec l’arrivée du duo, il allait en profiter pour partir plus tôt et aller à la rencontre de la délégation dornienne pour nouer un premier contact. Le marchand espérait y rencontrer la sœur de la princesse de Dorne qu’on disait être une beauté. L’intendant vint alerter que tout était prêt. Le marchand congédia son personnel en leur laissant ainsi la possibilité de profiter des festivités comme il se doit. Varos les accompagna en personne dans le jardin. La vue était imprenable sur la capitale, et le jardin, bien que de taille modeste, était bien fleurie, un cerisier venait apporter un peu d’ombre. Et comme la dornienne l’avait souhaitée, elle avait le droit à son lot d’herbes grasses.

Une nappe avait été dressée à même le sol. On y trouvait les différents mets exposés sur un beau plateau, des ustensiles pour pouvoir déguster tout cela et deux coupes prêtes à l’emploi. Garlan fit part de ses remerciements au marchand et espérait le revoir prochainement. Varos les saluèrent tous les deux et les informa que la demeure était vide, à part à l’entrée, qui pourrait les aider pour quoi que ce soit si besoin. Une fois le marchand hors de vue, le duo s’installèrent. Le Goldwyne admira quelques instants la vue, il ne s’en lassera jamais. La ville était belle sous ce beau soleil. « Ne vous avais-je pas dis que je décrocherai l’impossible pour vous, Lady Sand ?  » lui demanda-t-il. Il se saisit du vin, qui avait été transvidée dans une carafe, pour en verser dans les deux coupes. Il lui en tendit une et lorsqu’elle vint à s’en saisir, il se pencha vers elle comme pour trinquer, sourire charmeur aux lèvres : « A nous, Lady Sand ! A notre rencontre ! Et je ne puis que trinquer pour les Sept afin de les remercier de m’avoir permis de contempler une telle beauté exotique une bonne partie de la journée !  »



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyMar 5 Oct - 23:51

Bien des femmes pourraient s’étonner de cette légèreté dont je faisais preuve avec cet inconnu, alors que j’avais échappé à une terrible tragédie. Là où beaucoup irait se terrer dans leur appartement ou dans les bras des siens, je confiais mon sort à un ancien ennemi et je le suivais dans les dédales d’une ville étrangère. Là où les demoiselles pleureraient ou hurleraient de rage, je riais. Etais-je folle, ou frivole ? Peut-être que oui, peut-être que non. Dès l’instant où j’avais quitté l’enfance, je n’étais plus l’invisible batarde royale du Prince Nymor Martell : j’étais la jolie petite batarde royale au corps désirable. Les hommes n’étaient plus insensibles à mes charmes, m’attirant dans leur filet par des compliments ou par des cadeaux. Certains m’avaient dupé, d’autres m’avaient fait découvrir bien des horizons. J’avais vécu assez de déboires avec ces hommes – ou avais assez entendu les plaintes de mes amies ou des courtisanes de ma mère – pour savoir qu’aucun n’était comparable à un autre. S’il ne fallait pas fermer son cœur suite à une déception amoureuse, il ne fallait pas non plus restreindre ses horizons en se méfiant et en se privant de la compagnie d’un bon gentilhomme par la faute d’une poignée de malotrus. Ils n’étaient ni meilleurs, ni pires que nous.

Mon sourire s’élargit lorsque je semble avoir piqué l’orgueil du Bieffois avec cette affaire de vins. Je n’étais pas surprise, sachant assez bien où je mettais les pieds. Au sein de la Principauté, les marchands de vins étaient tout aussi tatillons sur la qualité de leur boisson, et la compétition était impitoyable. Si j’en riais aujourd’hui, ce n’est guère le cas lorsque je reçois doléance ou plainte des uns et des autres, accusant à tort ou à travers … Le sourire disparait vite, lorsque je me rends compte de l’erreur commise. Certes, l’orgueil de marchands était une chose, l’orgueil des nobles était tout autre ! Je me pinçais les lèvres, ne sachant pas exactement quoi dire ou quoi faire pour tenter de de détendre l’atmosphère. Malheureusement, je n’eus pas le temps : il fallait partir. Je profite que nous nous dirigeons vers une destination inconnue pour trouver un moyen de m’expliquer. Je n’avais nulle intention de lui donner un titre qu’il n’avait pas ou alors de me montrer d’une quelconque condescendance. Même si j’appartenais à la Maison Martell, je n’avais guère plus de valeurs qu’un autre noble. Pour autant, car j’étais la demi-sœur de la Princesse, j’avais droit à bien égards ! Allez comprendre cette contradiction étrange !

L’heure des explications tarde, car un marchand nous happe et discute avec nous. Il exprime sa joie que la Principauté et le Royaume du Bief s’allient enfin, mettant fin à un conflit stérile et lassant. Il annonce fièrement qu’il s’en va pour négocier quelques contrats. Entre deux ou trois phrases, il glisse son envie de voir la sœur de la Princesse, pour admirer sa beauté et pour pouvoir avoir quelques faveurs – on la disait très portée sur la question du commerce de son Royaume. Tant de compliments, pour ma petite pomme, m’enchantait. Cependant, la situation était si impromptue et si drôle, que je me retenais de rire avec une grande difficulté.

- Savez-vous ce qu’une beauté dornienne peut apprécier, en présent, Lady ? me demanda Varos. Je devinais aisément qu’il cherchait un cadeau à offrir … à moi. La réponse n’était guère difficile à donner, tant je ne manquais jamais de vouloir telle ou telle chose.
- S’il y a bien des fleurs au sein de la Principauté de Dorne, nous n’avons pas autant de variétés qu’au sein de votre Royaume. Un bouquet des plus belles fleurs du Bief suffirait à conquérir bien des beautés dorniennes, soufflais-je.

L’homme me remercie et appelle aussitôt son valet, lui ordonnant de se rendre de ce pas chez un fleuriste pour obtenir les plus belles fleurs ! Je continue à suivre les deux hommes, finissant par me délaisser de leur présence ou de leur conversation pour embrasser tout bonnement le paysage. J’avais une belle vue sur la Capitale entre ces branches de cerisiers, illuminée par un doux soleil. La voix de mon guide me sort de mes rêveries, me rappelant qu’il y avait du vin de la Treille à déguster. Mes fossettes se teintent légèrement de rouge, lorsque l’homme dit fièrement qu’il avait tenu sa promesse.  On pourrait croire que j’en aurais fini d’être si aisément impressionnée par un homme, après tant de déception ! Pourtant, je continuais à me faire avoir par leur sourire, par leur gentillesse ou par leur manière dès qu’ils voulaient bien me noyer sous quelques compliments bien pensés ou un peu maladroits. Je me savais faible et, au lieu de fuir, je m’y accrochais. J’étais étrange, assurément. Folle et frivole, qui sait !

- Je remercie les Sept de m’avoir permis de vous rencontrer, Ser Garlan. Vous êtes le chevalier bieffois dont toute demoiselle pourrait rêver, le complimentais-je à mon tour. Ce n’était nullement un mensonge, tant il semblait être béni par toutes ces qualités que les princes avaient dans les contes : charmant, grand, brave et beau. Je trinque, et je trempe mes lèvres dans ce fameux vin. Je ne dis rien durant de longues minutes, faisant patienter le fier Bieffois vis-à-vis d’un jugement sur ce célèbre vin. Il est …

Je reprends une gorgée, je lève les yeux au ciel comme si je cherchais quelques mots courtois et de circonstances dans les airs, puis je finis par le fixer.

- Il est excellent. Il est plus doux et moins épicé que le Vin de Dorne et il n’est pas comparable, en aucun point, à ce que j’ai pu être servi à ce jour. Je devrais emporter quelques bouteilles avec moi, afin de l’apprécier quelques soirées.

Le vin de Dorne était plus corsé et me montait bien plus vite à la tête. Je devenais aussitôt bavarde et joyeuse, tantôt à l’amusement ou au désespoir de ma fratrie. Cependant, ces bêtises d’ivrognes avaient vite cessé lorsque notre Grand-mère avait mis la main à la pâte, m’interdisant de boire lorsque je suis en mission pour la Maison Martell ou en l’absence d’un garde. Selon ses mots, elle voudrait bien « ne pas avoir un incident diplomatique parce que je ne maitrise pas ma langue d’ivrogne » ou encore « je ne souhaite pas une autre batarde, dans cette maison ». Ce vin offert par le chevalier me semblait moins fort, me donnant le courage d’en boire au moins une coupe.

- Si je viens à rire sans cesse, alors je vous prie de me priver de la boisson ! L’alcool me monte vite à la tête, et ma … la Princesse n’apprécie pas qu’on la sert assez ivre, dis-je.

Je profite pour me délaisser de mes sandales, et mettre mes pieds directement sur l’herbe ou encore pour relever la tête et admirer le cerisier. Certes, il y avait bien quelques coins de verdure chez nous, mais elle côtoyait l’aridité et la sécheresse. Quant à la nature dans les Montagnes Rouges, elle était synonyme de hauts arbres, de paysages rocailleux et d’animaux sauvages et craintifs. Ce n’était pas une richesse naturelle à perte de vue côtoyant une cité animée et bourdonnante comme ici.

- Le paysage serait parfait, si nous pouvions voir le bleu de la mer par-delà la ville, dis-je, le ton doux et sans prétention. Ce n’était pas une critique, mais plutôt l’expression à haute voix d’une vision paradisiaque et improbable d’une étrangère découvrant de nouvelles beautés. Je me sens bien chanceuse, en cette année. J’ai pu visiter deux belles villes de deux Royaumes étrangers : Goëville au sein du Val et de la Montagne et Hautjardin.

Est-ce que je pourrais voir le fameux Roc de l’Ouest ? Pourrais-je monter en haut du Grand Mur, tout au Nord ?

- Et vous, Ser Garlan, avez-vous pu vous rendre dans quelques villes étrangères ? Ou rêveriez-vous de vous rendre dans un Royaume ?

Certains aspiraient à voyager, alors que d’autres préféraient rester dans leur Royaume.



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyVen 6 Mai - 22:03

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Garlan se disait que c’était assurément une bonne journée. Pour maintes raisons. Premièrement, car cette dernière était synonyme de paix et de réconciliation. Des mots forts et inédits pour deux royaumes opposés et qui n’avaient cessés de se battre avec acharnement au fil des siècles. Cela marquait une nouvelle ère ! C’était inédit. Un frison lui parcourut l’échine en y pensant, le fait qu’il vivait cet instant présent, ce moment-même qui serait retranscris dans les livres d’histoire par les mestres. Une nouvelle page sur un passé plus que troublé par la violence et le sang versé. Oui il y avait de quoi avoir des frisons en y pensant. Varos leur laissa sa demeure pour quelques temps, après tous les services que le chevalier lui avait rendu, on aurait pu penser que cela n’était que justice. Bien que jusqu’alors, le bieffois n’avait demandé aucun service au riche marchand.

Mais il comptait bien éblouir la jeune dornienne par ce qu’il était capable de lui présenter, dans le but plus que certain de pouvoir continuer à passer de bons moments en sa compagnie et qui sait, de gagner également ses faveurs. Ils étaient assis tous les deux à même l’herbe grasse, à l’ombre d’un cerisier en fleurs. Les rayons du soleil perçaient à travers les pétales. Le cadre était on ne peut plus bucolique. De leur point de vue, ils surplombaient la ville basse et pouvait admirer ainsi la capitale du Bief, ainsi que ses horizons. C’était magnifique. Et ce qui l’était davantage, c’était la sublime créature qui était assise à ses côtés à l’instant. Il eut un sourire sincère et brillant aux bons mots de la servante lorsqu’elle lui affirma qu’il était le chevalier que toutes les dames rêvaient, il ne put s’empêcher alors de dire :  « Et en cet instant, est-ce ce qu’une jeune magnifique demoiselle dornienne pourrait en rêver également?»

Provocateur dans ses mots, il fallait parfois pousser le destin. Il en fallait parfois peu pour faire basculer la situation et la jeune femme lui plaisait assurément, il ne pouvait pas le nier. Ils en vinrent à goûter le vin, qu’il avait acheté de ses deniers un peu plus tôt.Le vin de La Treille ! Toute son enfance passée sur cette île ! Cela lui rappelait bien des souvenirs, il s’en remémorait à chaque fois qu’on faisait mention de la provenance d’une de ces bouteilles de vin. Cela lui était si familier et pourtant maintenant inaccessible à cause des événements passés. Il en connaissait la couleur, le goût,  la texture, les cépages. D’année en année, il y avait toujours des variations concernant les caractéristiques citées précédemment, c’est ce qui le rendait unique.

Après avoir traqué avec Lady Sand, il but deux gorgées du délicieux breuvage. Ce dernier était vraiment excellent, si caractéristique des mets de l’île de son enfance, il n’était donc guère surpris de sa qualité. Il écouta attentivement l’avis de la dornienne lors de sa dégustation. Il ne pouvait que la rejoindre sur son analyse. « Vous avez un palais des plus fins, Lady Sand. Vous rendez sa pleine valeur à ce met délicat et je vous en suis reconnaissant. Passons un marché, voulez-vous ? A votre prochaine visite, je fournirai une caisse de bouteilles de vin de La Treille et vous une de Dorne . Ainsi, chacun de nous aura dégusté les spécialités d’autrui, marché conclu ?»

Il était assez fier de ses origines et de ce que La Treille était capable de produire, mais pourquoi pas goûter aux produits de la concurrence Dornienne afin de se faire une juste idée de ce que cela valait. La jeune femme s’excusa en lui demandant de ne plus la servir de nouveau si elle venait à trop rire sous l’effet du vin. Garlan se contenta de se moquer doucement de ses propos, elle semblait regretter l’absence d’une mer environnante. « Je ne puis que comprendre vos propos. Originaire de La Treille, je ne pouvais qu'admirer les flots azurés qui bordaient l’île. Les événements ont fait que je ne puis pas les côtoyer autant que je le voudrai malheureusement...»termina-t-il sur un ton triste.

Dans le passé, elle en avait certainement vu plus que lui, elle avait visité davantage de royaumes que lui. Son devoir l’entravait à ce royaume, son serment. Sans le devoir, qu’était son existence ? Il s’était déjà plusieurs fois posé la question. Rien. C’était la réponse. Le devoir est ce qui guidait son existence et il était heureux de servir, car il savait qu’il le faisait pour une noble cause et la plupart du temps pour des raisons qui le dépassaient.
Vous en avez certainement vu davantage que moi sur ce continent, Lady Sand. Je connais ce vert pays comme ma poche, mais il est vrai que mon devoir ne m’a guère permis de visiter d’autres royaumes que l’Orage en état. Si je devrai en choisir, je dirai que...» Il mima la réflexion quelques instants et reprit aussi tôt : Le Nord assurément ! Le Mur ! Le bois-aux-loups ! Winterfell ! Que des lieux ancestraux à observer ! Il est fort improbable que je puis m’y rendre un jour, mais cela doit être grandiose !»

Il tourna la langue dans sa bouche à plusieurs reprises, sa gorge se fit l’espace de quelques secondes sèche, voulant  bien faire pour trouver les mots. Sa main se dirigea doucement vers celle de la jeune dornienne afin de resserrer avec délicatesse son empreinte sur cette dernière.C’est une volonté, un souhait, un futur potentiel. En cet instant présent, c’est une toute autre puissance étrangère que j’aimerai découvrir. Exotique, magnifique, chaleureuse, ravissante...» avait-il terminé d’une voix suave, il s’était légèrement approché de la dornienne, suffisamment pour que ses lèvres puissent prendre délicatement d’assaut celles de la jeune femme.


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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyDim 22 Mai - 0:22

- Toutes les jeunes et magnifiques dorniennes rêveraient assurément d’être là où je suis aujourd’hui, répondis-je. Oh non, je ne rêve pas. Je le vis. A moins que je ne sois endormie, et que vous n’êtes que le fruit de mon imagination ? , conclus-je, gratifiant le chevalier d’un doux regard.

Il fait référence à la Treille, à nouveau. Je ne pouvais pas m’empêcher d’imaginer ces fameuses îles, où cette riche verdure côtoyait des plages de sables fins. Une brise fraiche et marine devait régulièrement embrasser et rafraichir les joues rougies et fatiguées de la population. Cette dernière riait assurément, consciente qu’elle vivait sur un véritable paradis sur terre – un lieu où ils ne manquaient de rien, un lieu où ils étaient épargnés par la guerre et la misère.

- Pourriez-vous davantage me parler de la Treille ? Je veux emporter cette belle vision avec moi, où que j’aille, ou la retranscrire la plus fidèlement possible dans quelques chants de mon propre cru, expliquais-je.

Je me tais presqu’aussitôt, cherchant le refuge dans ma coupe. Est-ce qu’une servante avait le temps de s’adonner aux arts ? Les servantes au service de Deria avaient à peine le temps de souffler. Lorsqu’elles le pouvaient, elles dépensaient surement ce temps pour répondre à quelques besoins « immédiats » et nécessaires, comme se nourrir, se reposer, discuter avec ses amis, ou visiter sa famille. Pouvaient-elles glisser, en prime, une activité « superflue » ? J’en doute, subitement. J’ose espérer que Ser Garlan ne se pose pas les mêmes questions … Je profite qu’il fasse une référence au Nord pour aussitôt y rebondir.

- On dit que le Mur est une œuvre taillée par les Sept, qu’il n’existe nul pareil en ce monde, et qu’Il nous protège de multiples monstres, qu’une forêt hantée s’étend par-delà, soufflais-je, les yeux pétillants d’une joie enfantine. On dit aussi que les hommes du Nord sont aussi rudes que l’Hiver qui les accable toute l’année. Pourtant, j’ai rencontré leur Princesse et … Je veux dire, la Princesse Deria a pu rencontrer cette Princesse, et j’ai pu entendre leurs échanges. Je puis vous assurer que je n’ai pas rencontré plus charmante créature ! Elle est pleine de douceur et d’humilité, ajoutais-je, réparant plus ou moins la faute que j’allais commettre.

Si j’avais des doutes sur les activités d’une servante, j’étais certaine qu’elles ne rencontraient pas des Souverains – ou leurs progénitures – pour discuter simplement autour d’un thé et de quelques saveurs locales. Si, par aventure, elles se retrouvaient dans quelques commerces avec de telles personnalités, soit elles se retrouvaient engrossées et malheureuses, soit elles étaient prises la main dans le sac dans quelques affreux complots.

Je me tais lorsque je sens sa main se poser sur la mienne, ou son souffle se mêler au mien. Il ne tarde pas à faire son invitation, d’une voix suave et agréable. J’avais à donner une réponse ou, au moins, à clarifier mes propres intentions. Je pourrais être la plus cruelle des créatures, et continuer à la malmener en le repoussant. Au contraire, je pourrais être la plus gourgandine des servantes, et me jeter dans ses bras sans penser aux conséquences. Les possibilités étaient infinies. J’aimais à penser que la réponse se trouvait dans l’action, plutôt que l’inaction.

L’affaire avait manqué un tantinet de poésie, ou de chant, mais le vin aidant, je brise cette dernière distance. Prudente, le baiser est léger. Curieuse, je m’aventure à un second baiser un brin plus audacieux. Ivre de joie, et de vin, je le titille, m’écartant d’un rire, pour l’attirer un tantinet vers moi pour un troisième baiser.



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyJeu 7 Juil - 21:12

Une bien jolie fleur exotique. La dornienne était plus que charmante et sa compagnie était très agréable pour le jeune homme. Pour le coup, il l’avait aidé à la base dans un geste complètement désintéressé, lui portant assistance dans une situation qui aurait pu très mal tournée pour elle. Et le voilà en train de converser avec elle dans un magnifique jardin de la capitale et de lui faire la cour. La vie était ainsi faites. D’événements imprévus et d’opportunités. Et il comptait bien mettre à profit ce moment passé avec la douce Lady. Elle n’était pas avare en compliments également et il fallait le dire cela avait le don de la flatter quelque peu. Il l’agréa d’un fringant clin d’œil et d’un sourire brillant : « Si tel est le cas, il me plairait d’occuper les rêves d’une si charmante créature et d’occuper ses pensées toute la nuit. »

La Treille, son enfance, ses origines. Malgré tous les événements, il y était énormément attaché. C’est son île. SON ÎLE ! Plus il en était éloigné, plus il avait envie de la retrouver. Il ne s’y rendait que trop rarement malheureusement à cause de son père. Après les festivités dans la capitale, si le Prince n’avait pas besoin de lui, il demanderait la permission d’y obtenir un court séjour afin de fouler pendant quelques jours les terres du domaine familial. Il ne pouvait qu’espérer que l’événement présent permette d’adoucir quelque peu les rapports du Bief avec ses voisins frontaliers et que le Connétable le libère de son service pendant deux ou trois semaines. Perle semblait une femme des plus curieuses et avides de découvrir de nouvelles choses, c’était étonnant de voir une telle personnalité chez une servante. Il n’avait rien contre, puis avec les mœurs des dorniens, il ne devait sûrement pas se poser davantage de questions.

Elle souhaitait en savoir davantage sur La Treille, elle allait servi. Il commença donc par ce que tous les mestres pouvaient lui enseigner :« La Treille est le territoire le plus méridional de Westeros, l’île garde le Chenal Redwyne qui voit tous les jours passés un flot continu de navires de commerce. Lorsque j’étais enfant, les voiles étaient un bon moyen de retenir le blason de chacune des maisons nobles du continent qui empruntaient le Chenal. En général, les températures y sont chaudes, mais comme il s’agit d’une île, le vent permet de rendre le tout supportable et agréable. La brise fraîche marine, il n’y a rien de telle que de parcourir les quais des différents ports de l’île et de profiter de ses bienfaits. J’ai toujours apprécié cet air marin, il est revigorant, réconfortant... » On sentait de la nostalgie dans ses mots, il se reprit et continua sur un ton plus neutre :« Des criques aux flots azurés et bordés par d’impressionnants rochers. Des vignobles innombrables bordés par quelques bosquets et verdoyants près. Je ne puis vous en dire davantage, les mots me manquent, Perle, la voir de ses propres yeux vaut toutes les plus belles descriptions que je pourrai vous faire de La Treille.»

Bon il n’était pas très impartial en la matière, mais bon. La dornienne avait vu en réalité plus de pays que lui à première vue, elle avait même rencontré des nordiens. On affirmait que ces derniers ne quittaient pourtant pas leurs glaciales contrées, à part pour guerroyer, le Conclave de Goeville étant une exception. Des contes, des légendes. Garlan en avait entendu une ribambelle, difficile de démêler le vrai du faux là-dedans. Le mieux restait de se forger sa propre opinion en se confrontant aux faits. Mais dans ce cas-ci, c’était à l’autre bout du continent, difficile de savoir quoi penser dans ces conditions. « J’ai entendu maintes histoires sur cette région et ses habitants. On affirme que certains d’entre eux ont du sang de géant. D’autres auraient vu d’immenses araignées de glace au-delà du Mur. Mais ce ne sont que des histoires. Il me plairait un jour de faire la rencontre de nordiens, on les dit rustres et austères, à part votre rencontre avec leur Princesse, la description qu’on m’en a faite vous semble correcte ?»

Garlan n’avait pu résister à son envie de l’embrasser, soumis à son charme et curieux de voir la réponse qu’elle lui fournirait. Elle aurait très bien pu le repousser en prétextant une excuse ou en lui disant juste très clairement que cela ne l’intéressait guère. Ils se seraient retrouvés dans une situation des plus embarrassantes, enfin surtout lui, où il aurait dû se morfondre en excuses. Bref, cela aurait été délicat. Mais elle répondit à son appel, l’embrassant dans un premier temps dans un baiser qui se voulait chaste. Les deux autres ne l’étaient certes pas et cela ne faisait qu’attiser l’excitation et le désir qu’il nourrissait pour elle. La dornienne l’invitait davantage dans son geste en l’attirant vers elle, galant homme, il n’allait pas refuser une telle demande. Se penchant vers elle, il prolongea le baiser en passant sa langue sur ses lèvres rougeâtres, c’était comme toquer à une porte avant d’aller saluer et s’entremêler avec la douce créature qui s’y trouvait.

Il passa sa main délicatement dans son dos, prenant son dos afin d’aller se positionner au niveau de sa hanche. De sa prise, il la fit basculer doucement sur le dessus pour se retrouver au dessus d’elle. Il quitta un instant ses lèvres pour se concentrer sur son cou, prenant son temps, à l’écoute du corps et des dires de sa muse. Parcourant son épiderme, laissant traîner parfois sa langue, embrassant langoureusement sa peau avec plus ou moins d’ardeur. Il venait à penser que sa barbe devait un peu la chatouiller. Il remonta vers son oreille pour lui murmurer d’une voix suave: « Les douceurs et plaisirs du Bief vous plaisent-ils, ma Dame ?»


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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyDim 25 Sep - 17:24

Il y a quelques avantages à être une Sand, ou à se faire passer pour une simple servante : les hommes en oublient toutes ces stupides protocoles politiques, révélant leurs véritables natures.

Certains sont des goujats ignobles, croyant qu’ils ont tous les droits sur les dames de basse extraction, ou sans protection d’un grand nom. Ils considèrent leurs désirs et leurs fantasmes nourris durant de longues campagnes militaires ou de nuits solitaires comme seule et unique réalité. Ils oublient qu’une femme a également des exigences et est sensible à quelques attentions : nous ne sommes pas uniformes, en somme.

Et puis, il y a ceux qui font preuve d’une exquise galanterie – ou plutôt d’un grand sens de l’observation. Ils saisissent les frémissements d’excitation – ou de dégoût – de la gent féminine, saisissant l’opportunité – ou réajustant leur propre comportement pour plaire à la dame. Si l’heureuse élue exige quelques présents ou fleurs, le gentilhomme s’empresse de les apporter. A l’inverse, si celle-ci préfère un jeu de chien ou de chat, le bonhomme s’applique à jouer habilement et à briller au mieux dans ces joutes verbales. Bref … il y a du jeu, il y a de l’échange.

Dès lors, le choix est vite fait.
On évite les goujats.
On côtoie les galants.

Est-ce que je ressens une once de culpabilité vis-à-vis de ce mensonge sur mon identité, ou mon rôle au sein de la Principauté ? Nullement ! Je suis persuadée que je ne le reverrai pas de sitôt. Et, si d’aventure, nous venions à nous croiser, je ne vois nulle autre occasion qu’à Lancehélion, soit ma maison. Là-bas, je saurais me faire pardonner grâce aux mille et une douceurs que la Capitale princière peut offrir – et à condition qu’il se souvienne de moi. Je ne pourrais pas souffrir qu’il me confonde avec une autre amante – ou qu’il me range dans cette multitude de visages quelconques.

Sa langue se balade sur mes lèvres avant de tenter une petite percée. Prudente, je prends le temps nécessaire pour m’approprier de cette sensation, et accepter cette délicieuse intrusion. Puis, le baiser se brise, et je ne tarde pas à sentir des chatouillis, causés par sa barbe, au creux de mon cou. Certaines demoiselles sont plein de réticences vis-à-vis de cette pilosité, j’avoue que je ne m’en formalise pas … tant qu’elle est entretenue et propre. Mes doutes se confirment lorsque je mets une main sur sa mâchoire pour le ramener à mon niveau et plonger mon regard dans le sien.

-  J’aime beaucoup ces délices bieffoises, mais je crains que nous soyons interrompus … , soufflais-je avec un sourire ravi, tentant de faire comprendre que nous étions dans les jardins d’un marchand.

Ses serviteurs doivent surement vaquer à leurs occupations quotidiennes, et jeter quelques coups d’œil en notre direction. Quoique l’on dise des mœurs dorniennes, je ne suis pas de celles qui apprécient que d’autres soient des spectateurs passifs d’un baiser, ou plus. J’avoue même être plutôt pudique dans l’expression de mes sentiments, ou envies, préférant largement les discrets alcôves que les jardins publics.

Je glisse ma main sur la sienne et la dirige vers l'extérieure de ma cuisse. De mon autre main, je flatte sa barbe ou sa mâchoire. Puis, je me rapproche davantage, assez pour qu’il m’entende murmurer si besoin.  

- Êtes-vous certain que nous ne serons pas surpris ?, demandais-je. Il peut entendre une sincère inquiétude au tréfond de ma voix.



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptySam 24 Déc - 15:23

Garlan connaissait Varos depuis un moment déjà et il savait que s’il s’en était allé pour laisser sa demeure au duo, il avait dû congédier ses domestiques jusqu’à la fin de la journée. Ils étaient donc seul désormais. Il entrevit le doute et l’hésitation dans le geste de la dornienne, peur d’être épiée, d’être surprise, jugée. Mais le bieffois avait confiance en son ami pour les avoir laisser tous les deux seuls, mais il pouvait comprendre quelque peu la jeune femme. S’afficher ainsi, si elle s’y faisait prendre. Que penserait-on d’elle ? Comment serait-elle alors traiter ? Et si on reportait la situation à sa maîtresse, quelle serait sa réaction ? Le chevalier prendrait la défense de la dame bien entendu, protégeant un maximum sa vertu, malgré la situation. Il ne la laisserait pas porter cette « honte » seule, aucun risque là-dessus. Quant à lui ? Il ne risquait pas grand-chose en état, il serait sûrement la source de bien des racontars pendant plusieurs semaines, mais comme il n’était qu’un chevalier fieffé d’une petite maison, ça cesserait rapidement quand la Cour de Hautjardin trouverait un autre os plus intéressant à se mettre sous la dent.

Peu importe ce que l’on pensait de lui, il n’en avait cure. Bien que dans les propos de la jeune donzelle, elle ne le repoussait guère et elle avait juste besoin d’être rassuré sur ce point. Elle avait ramené son visage vers le sien, certainement pour mieux analyser ses traits lorsqu’il viendrait à lui répondre. Déterminer s’il lui mentait en se jouant d’elle ou non. Sa main vint serrer délicatement la sienne qui l’avait guidé autour de sa cuisse. De son autre main libre, il balaya doucement une mèche de cheveux de la jolie dornienne qui lui barrait le champ de vision. Il plongea son regard brillant dans le sien, sa main se portant à l’arrière de son cou, le jeune homme lui déclara avec certitude : « Ne craignez rien, Perle. Je ne vous duperai point.»

Il cherchait vraiment à la rassurer, il la regarda quelques secondes dans cette position, un brillant sourire illumina ensuite son visage. Il embrasa de nouveau la sublime femme orientale, tout d’abord en posant une unique ses lèvres contre les siennes, puis un nouveau baiser, et un second ; il se laissa guider ensuite par son instinct et les appels de sa partenaire lorsqu’elle l’autorisa à prolonger l’échange. Garlan la désira assurément en cet instant, mais il avait pu apercevoir la méfiance de sa partenaire et sa crainte qu’ils soient découverts, il prendrait tout le temps qu’il faut pour ne pas la brusquer et la détendre autant se faire ce peut.





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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyDim 19 Fév - 23:12

Les femmes ont autant de cicatrices que les hommes mais, à l’image de leur sexe, elles sont dissimulées aux yeux de tous – même aux siennes. Et heureusement ! La société est bien cruelle, condamnant plus aisément la victime que le bourreau ! La première est souvent peinte comme une tentatrice, là où le second est considéré comme le souffre-douleur de ses propres désirs. Quelle bêtise ! Aimer est un sentiment naturel, qui s’exprime par les paroles et par les actes. Nous ne pouvons pas les contrôler totalement, et constamment.

Moi-même, je n’ai pas connu que des amours tendres où le respect est mutuel. Jadis, lorsque j’étais encore bien jeune et davantage naïve, un homme m’a montré tout l’envers du décor. Ses paroles étaient des insultes et des moqueries et ses gestes causaient que douleurs et rougeurs. Si j’en avais gardé les traces, que se serait-il passé exactement ? Est-ce qu’une personne aurait cherché à me défendre, ou aurait-elle considéré ces blessures comme un « péché à laver » ? Par exemple, est-ce que ce bon gentilhomme continuerait à me couvrir de baisers ? Cessera-t-il par pitié ou, pire, par dégoût ?

Je ne souhaite pas le savoir. Le monde est déjà bien assez cruel comme ça pour qu’on m’arrache mes derniers espoirs d’un amour simple, agréable et mutuel. Si ce n’est pas lui, c’est sûrement un autre, n’est-ce pas ? Tant de questions qui se noient bien vite lorsque ses lèvres s’aventurent à l’intérieur de la cuisse, ou cherchent un dernier baiser. Il me susurre un compliment, s’assurant là d’un nouveau baiser passionné et long. Mes doutes et mes peurs fondent comme du sucre dans un thé à la menthe.

- Vos lèvres sont des plus agréables, Ser Garlan, soufflais-je.

Si les échanges et mariage ne sont pas impossibles entre le Bief et la Principauté, ils sont extrêmement rares et exceptionnels. Aujourd’hui, nos deux nations vont connaître un autre avenir où la tendance va s’inverser pour quelques années – voire pour de très longs siècles. J’y crois, je le dois en tant que membre de la Maison Martell.

- Est-ce que votre ami a une chambre d’amis où nous pourrions nous égarer jusqu’au coucher du soleil ? , lui demandais-je entre deux baisers à son cou et à sa mâchoire.

Je brise cette étreinte, et le force à se relever avec moi et à prendre la direction de cette jolie bâtisse. Je l’encourage tantôt d’un sourire enjoliveur, tantôt de baisers fiévreux. Je ne saurais dire si c’est lui qui guide, ou moi, mais nous finissons tant bien que mal dans une pièce décorée modérément et avec un lit juste suffisamment grand pour accueillir deux petites personnes – à moins que ce ne soit un lit pour une personne ! Qui sait !




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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyMer 3 Mai - 15:40

Il s’était préparé depuis un moment aux festivités de Hautjardin. Du moins, avec ses tâches dans la compagnie du Connétable, il s’était surtout posé tout un tas de questions. Cela l’avait énormément intrigué. Il s’était demandé ce que la maison royale avait prévue pour accueillir tous ses prestigieux invités, quelles allaient être les animations qui allaient faire vibrer les convives ? Et surtout, est-ce que dorniens et bieffois allaient réussir à mettre de côté leur animosité ancestrale le temps de quelques jours ? Cela serait un bon banc d’essai pour une paix durable entre leurs deux cultures. Voilà une partie des questions qui l’avait intrigué ces derniers temps. Mais en soit, maintenant, il ne pensait plus à toutes ces préoccupations. Non, il n’y avait plus que l’instant présent qui comptait. En compagnie de la délicieuse Perle.

La jeune femme craignait toujours qu’on les découvre dans cette posture. Elle lui avait déjà fait part de ses doutes et craintes, Garlan les comprenait totalement. Il ne souhaitait pas l’indisposer davantage. Il aime le contact de ses lèvres, la sensation au toucher de sa peau. Le bieffois souhaite en découvrir davantage, si bien lorsque la jeune femme vint à lui demander si son ami n’a pas une chambre dont ils pourraient disposer, ce dernier ne tarde pas à lui répondre après s’être emparé une ultime fois de ses lèvres : « Nous devrions avoir aucun mal à en trouver une à notre goût, très chère…» Elle l’aide à se relever, elle guide la marche pour le coup. Ils se guident l’un l’autre dirons-nous, Garlan prenant parfois les devants pour les mener jusqu’à destination. Le chevalier trouvait soudainement la délicieuse Perle beaucoup plus assurée dans ses mouvements et dans ses intentions, maintenant qu’il n’y avait plus aucun risque qu’ils se fassent surprendre par quiconque.

La jeune femme réussit à entretenir son désir par son caractère malicieux, et après avoir savouré encore une fois la douceur de ses délicates lèvres, ils se retrouvèrent dans une chambre.


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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyJeu 18 Mai - 14:29

Son corps est parsemé de cicatrices, preuves de larges et profondes blessures passées. La ou certaines apprécient, ou expriment mille peines, je ne ressens que de l’envie. Le monde entier voit ces stries blanches et les acclame, et les mestres s’agglutinent autour de ces plaies sanguinolentes avec onguents et pansements. Nous, les femmes, avons bien peu de chance en comparaison. La blessure rend hideuse et, surtout, elle peut jeter l’opprobre à son honneur. Enfin, certaines blessures sont cachées, dans la chair et l’intimité même : les Mestres sont bien incapables de guérir une femme de telles épisodes traumatiques – si elle n’est pas accusée, au préalable, d’avoir attisée son assaillant. Une pensée qui me hante à chaque fois que je découvre un nouvel amant. Pour quelques secondes, la peur et la crainte d’avoir mal jugé l’homme me coupent le souffle, voire jouent avec mes envies. Heureusement, les douces caresses de l’amant ou les paroles rassurantes de ce dernier suffisent à faire fuir ce terrible sentiment et à rétablir le jeu et l’amour.




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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptyMer 15 Nov - 21:36

Si toutes les relations entre les peuples pouvaient être aussi simples que ce qu’ils étaient en train de vivre. Alors il n’y aurait plus de haine, plus de remontrances,  plus de guerre. Et en soit il n’y avait pas de meilleurs moyens entre des peuples si différents de communier ensemble. C’était utopique certes. Et Garlan avait appris à profiter de l’instant présent et ne se focaliser sur rien d’autre.




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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptySam 9 Déc - 21:39

Un bon amant est un amant attentionné. Certaines pensent, à tort, que le plaisir nécessite la force et la vigueur. Que nenni ! Il faut éveiller et titiller les sens. Faire travailler l’imagination avec de douces ou taquines paroles, encourager de regards timides ou brûlants, éveiller l’appétit de goûter partagés innocemment ou vulgairement, envoûter avec des parfums agréables ou évocatrices de mille péchés ou échauffer avec des touchés accidentels ou volontaires. Alors, la femme s’exprime et révèle ses plaisirs. Certaines aiment la brutalité de leurs amants, d’autres ont besoin davantage de délicatesse.

Pour ma part, j’aime le jeu et la galanterie. Je ris, lorsqu’il me bascule sur le lit. Je feins d’essayer d’échapper à ses bras. Je rends les armes lorsqu’il dépose un léger baiser. Ses doigts se perdent dans ma longue et lourde chevelure noire, d’autres se baladent sur mon corps. Le rire cristallin se transforme, petit à petit, en soupire et gémissement. Mes baisers sont de plus en plus langoureux, mon corps est de plus en plus fiévreux. De temps en temps, j’encourage ses ardeurs en glissant ma propre main entre nos deux corps et titiller sa virilité.

- Appelez-moi d’un doux surnom. Pas Perle. Quelque chose … juste pour vous et pour moi.



Je n’y mets un terme que lorsque l’impatience gagne mon bas-ventre, que mon esprit est aussi échauffé que mon corps. Doucement, avec délicatesse, je l’invite à se redresser, à remonter ses lèvres jusqu’aux miennes et à m’embrasser encore et plusieurs fois. Je suis à peine gênée par l’humidité excessive de sa bouche. J’espère qu’il en est de même pour lui. Je sais que certains hommes détestent ce genre d’échange après un contact intime. Mais Ser Garlan me semble différents, moins superficiel, plus tendre et vrai à la fois.

- Même si ce n’est que pour aujourd’hui, je veux être vôtre pleinement et entièrement. Même si vous m’oublierez demain, aimez-moi de la même façon : pleinement et entièrement. Mais sans conséquence, Ser.

Mon ton est doux mais plein de supplique, mon regard est chaleureux mais tout aussi craintif. Je suis sincère dans ma promesse comme ma demande. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, je ne peux pas aimer superficiellement. Chaque rencontre fortuite avec des hommes aussi agréables que gentils comme Ser Garlan, j’aime croire qu’il y a une possibilité d’un futur. C’est stupide et naïve assurément, mais je ne peux pas m’empêcher d’y croire aussi stupidement et naïvement.

Cependant, le doute persiste et il m’impose la prudence. Je ne peux pas me permettre d’un ventre rond. En dépit de la situation, de ce plaisir commun, ma mine s’assombrit quelques secondes. Je repense à cet acte, il y’a quelques mois. À cette condamnation, imposée par mon propre père. Je tremble. Alors, je me réfugie dans les bras du chevalier comme s’il était ce voile léger et magique qui va m’emporter loin de mes cauchemars et fantômes. Je cherche fébrilement ses lèvres et je l’embrasse tendrement, quoiqu’en m’y prenant à quelques reprises, incapable de maintenir ce contact plus de quelques secondes. Je suis agitée.

- Enlacez moi en tout temps. Je vous prie.

Comprend-t-il mon besoin ? Va-t-il m’accepter avec mes démons invisibles ou, au contraire, va-t-il en profiter ou prendre peur et fuir ?



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MessageSujet: Re: Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)    Le brave avec un grain de sable dans la chaussure (Garlan)  EmptySam 30 Mar - 22:31

Dans cette situation, Garlan se disait que la réconciliation entre les deux peuples se passaient sous les meilleurs présages. Il n’y avait pas meilleure manière d’enterrer la hache de guerre que de cette manière à son sens. Il n’attendait rien de spécial au début de cette journée, à part passer un bon moment, profiter du bon vin, de l’ambiance générale, de la musique, du banquet. Aimant les bonnes choses et souhaitant en profiter un maximum, il avait bien sûr nourri l’espoir de terminer la soirée en charmante compagnie. Bien entendu, le bieffois ne s’était pas attendu à ce que tout cela aille s’y vite et encore moins en portant secours à une demoiselle en détresse.

En détresse, elle ne l’était certainement plus, loin de là si on observait ses actions et sa prise d’initiatives d’un œil extérieur. Cela ne faisait qu’attiser son désir de la découvrir davantage et d’aller encore plus en avant avec elle. Il se plaisait à perdre ses doigts dans sa chevelure de jais, ses cheveux étaient un noir aussi profond que les abysses. Ces lieux où les marins étaient traînés par les sirènes après avoir succombé à leurs chants pleins de promesses et mélodieux. Dame Perle était-elle une sirène ? Peut-être qui sait, elle avait réussi si facilement à mettre à bas sa méfiance et ses défenses.



Goldwyne s’arrêta dans sa lancée lorsqu’elle lui guida pour se redresser, guidant ses lèvres contre les siennes. Elle paraissait plus prude tout à coup, comme si quelque chose s’était produit. Il plongea son regard dans le sien, prenant son temps, se souhaitant rassurant, une de ses mains était posé sur son bassin pendant que l’autre était posé au niveau de son cou.  « En cet instant, il n’y a que nous, ma dame. Vous et moi-même. Ce moment nous appartient à jamais. En cet instant, vous êtes mienne, et je suis vôtre, il n’y a que ça qui importe. N’ayez crainte… » Il espérait que ses quelques mots réussiront à la rassurer et mettre à bas ses doutes. Cependant si elle souhaitait se raviser, il comprendrait, il n’irait jamais contre la volonté d’une dame, il ne ressemblait pas à tous ces goujats qui le dégoûtaient. Il alla à son rythme répondant à ses baisers de la même façon, prenant son temps, n’allant pas trop vite. Il rapprocha son corps du sien, sa chaleur l’irradiait, il pouvait sentir battre à travers sa poitrine. L’enlaçant, il se posait là comme son protecteur, rien ne pouvait les atteindre ici.




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