Loren Lannister
La victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée.

Salut moi c'est Tête de Chèvre. J'ai connu BC via un top site (Top 50 RPG). Le grand plus de BC, c'est à mon avis le fait qu'il soit si complet. Par contre je ne suis pas fan de le fait qu'il soit complet implique qu'il y'a énormément de choses à digérer au début. Si 7/7 signifie que je peux passer tous les jours, je pense que ma présence sera au minimum de 6/7. Si 7/7 signifie que je peux rp tous les jours, mon activité sera au minimum de 6/7. J'ai un mot à rajouter et c'est de ne pas hésiter à me faire remonter les erreurs que je pourrais commettre vis à vis du BG. Enfin, je confirme avoir bien lu le règlement.

La guerre commence à toucher la totalité des royaumes... Etes-vous partisan de l'unification de Westeros par l'Empire ou les Puissances Centrales, ou plutôt attaché à l'indépendance de votre Royaume? Pourquoi?

S'il est une chose à laquelle Loren est profondément attaché, c'est bien la neutralité de son royaume. Les terres de l'Ouest sont et doivent à tout prix rester le plus neutres possible. Bien que le Roc ne soit ni un Roi très impliqué ni très compétent, il peut se vanter d'avoir pour épouse une véritable bête politique qui, tant bien que mal, parvient à faire en sorte de garder le Royaume dans une position aussi enviable que possible.

Loren, tout comme son épouse, ne veut pas voir ses terres se faire dévorer par l'Empire ou les Puissances Centrales. Même si les récents évènements l'ont contraint à déclarer la guerre à Dorne, il est évident que le Lannister préfère de loin la paix. C'est en telle période que son Royaume se porte le mieux, non lorsque les conflits le touchent directement.

Voilà pourquoi son indépendance est si chère aux yeux du Roi de l'Ouest. Sans elle, il finirait inéluctablement par devoir obéir aux ordres d'un souverain plus grand et le suivre dans d'interminables guerres de conquête. Plutôt que de jouer au jeu des trônes pour tenter de gagner beaucoup, il préfère rester dans son coin et se contenter de faire fructifier ce qu'il possède déjà. Plus vite les conflits se calmeront, mieux il se sentira et plus l'Ouest prospèrera.

 La paix acquiert, la guerre ruine.

Bien que cette vérité soit un secret jalousement gardé, avant la naissance de Loren, ses parents avaient manqué de peu d’avoir un autre enfant. Après une fausse couche, pendant laquelle la reine Arcissia avait manqué de peu de perdre la vie, elle avait perdu son premier garçon. L’incident s’était déroulé quelques mois avant l’accouchement et avait profondément marqué les époux royaux. En ce sens, la naissance de Loren s’avéra être un soulagement, pourtant, elle ne fut pas suffisante pour faire oublier à ses géniteurs qu’il n’était en réalité qu’un second choix, une simple roue de secours et que sa place n’aurait du être que celle d’un benjamin, non de l’ainé. Un tel traitement envers leur fils unique était bien cruel et injuste, mais après tout, qui serait assez sot pour penser le monde juste ?


Au vu des difficultés de la reine à avoir des enfants et en y ajoutant le fait que la naissance de Loren avait manqué de la faire se vider de son sang, elle décida d’interdire son lit à son époux. Arwin, roi de l’Ouest, n’ayant personne d’autre contre qui se retourner, décida que la faute incombait à son fils. C’était à cause de lui que sa femme lui tournait le dos et il ne manquerait pas de lui faire payer.


Bien que l’enfant avait vu le jour dans la plus riche famille de Westeros et qu’il ne devrait logiquement manquer de rien, la réalité s’avéra différente. S’il avait la chance de disposer de précepteurs compétents, de nourrices attentionnées et d’un Mestre de qualité, il manquait cruellement de l’amour de ses parents. Déjà tout petit, il se demandait pourquoi ses géniteurs se montraient toujours aussi distants. Il voulait passer du temps en leur compagnie mais cela n’arrivait qu’en de très rares occasions. Pour ne rien arranger, lorsque son père s’occupait de lui, il finissait inéluctablement par le battre pour des raisons parfois obscures.


En grandissant, l’héritier laissa tomber l’idée de s’attirer un jour les faveurs de sa mère. En revanche, il n’abandonna pas la poursuite de l’amour paternel. Il était persuadé au fond de lui qu’en se montrant suffisant déterminé et qu’en devenant un grand guerrier, il parviendrait à accaparer son attention et par la suite son intérêt. Qui sait, peut-être un jour son amour. Tel un chien que l’on battrait mais qui reviendrait toujours vers son maitre en battant de la queue, Loren persévérait. Une telle motivation n’était pas courante pour une jeune noble ni même un garçon de son âge. Cependant, quelle plus grande détermination pouvait avoir un enfant que celle de chercher l’affection de son père ?


Afin de rendre son père fier de lui, l’héritier de l’Ouest commença très tôt sa formation aux armes. À la surprise de son maître d’armes, il s’avéra étonnement prometteur. En revanche, chose rare, il était gaucher, ce qui lui attira bien des moqueries de ses contemporains. Malheureusement, il était alors considéré que se servir de cette main était à la fois malsain et et inutile. Tout le monde la pensait impure et surtout moins puissante. pour ne rien arranger, cela rompait la formation lors des batailles, ce qui n’était pas chose souhaitée. Sourd face aux moqueries, Loren se contenta de s’entrainer plus que les autres pour faire taire ses camarades par son talent. Par chance, ce fut le cas. Tout comme Arwin, le futur «Roc» s’avérait un grand guerrier en devenir.


Pourtant, tout bon combattant qu’il était, le jeune Lannister ne se montrait pas très intéressé par la politique. Plus qu’un mépris à l’égard de le chose, il n’était tout simplement pas très doué pour étudier des heures durant. Si on l’obligea certes à apprendre à s’exprimer convenablement, à lire et écrire, personne ne fut jamais en mesure de faire de lui un futur bon souverain. Sans être un idiot notoire, il n’avait clairement pas l’étoffe d’un roi. Souvent, on disait de lui dans son temps qu’il ferait un magnifique chevalier et un excellent général mais que jamais la voie du pouvoir ne lui sourirait.


Fort de sa position d’héritier, sa fortune et sa beauté, le jeune homme ne tarda pas à s’intéresser aux femmes. Elles lui apportèrent rapidement ce dont il manquait cruellement: de l’amour. Si ses parents ne se montraient pas plus affectueux envers lui, la compagnie des dames était largement suffisante. Après quelques premières conquêtes, Loren ne cessa de papillonner de droite à gauche, ne s’accrochant jamais très longtemps à une femme en particulier. Elle étaient tous si belles, si sublimes et enivrantes qu’il voulait toutes les croquer. Après tout, pourquoi s’en priver ? Qui l’en empêcherait ? Ses parents étaient trop occupés à l’ignorer pour se soucier de son comportement et quel intérêt y avait-il à être le futur roi s’il ne pouvait batifoler autant qu’il le voulait ?


Alors que la vie suivait son cours, la situation avec le Bief commença à se détériorer et après quelques mois houleux, la tension qui régnait éclata. Arn le Sanglant, le roi voisin, déclara la guerre à l’Ouest. Arwin ne tarda pas à mobiliser son armée, décidé à ne pas se laisser faire. Encore adolescent, Loren se retrouva par la volonté du destin en plein milieu d’une guerre en tant qu’écuyer et échanson de son père. Une telle position n’était pas courante pour un jeune prince et surtout pas pour se trouver aux ordres du Roi. Toutefois, au vu des circonstances, personne ne daigna piper mot. Impatient de voir une vraie bataille, Loren suivit son père à la trace, en s’assurant d’être un bon écuyer pour lui. Cela n’était certes pas très honorifique pour un futur roi de servir du vin et aider à enfiler une armure, pourtant, cela lui permettait d’être au plus prêt de la réalité de la guerre. Il assistait à des conseils, apprenait à comprendre les tactiques de batailles et voyait de l’intérieur comment une armée fonctionnait.


Afin de contrer l’avancée fulgurante des Bieffois, le roi Arwin mena ses hommes vers la frontière sud. Plusieurs batailles eurent alors lieu et Loren découvrit l’horreur que représentait la réalité de la guerre. Elle était sale, brutale et sanglante. S’il le savait déjà, le voir et le vivre étaient choses différentes. Lui qui se pensait prêt à tout pour défendre son pays eut bien du mal au départ à tenir son arme. Il lui fallut toute la sévérité de son père et une bonne série de remontrances pour réussir à passer au delà du choc de cette découverte. Pour ne pas arranger la situation, le Bief prenait l’avantage. Après deux défaites, l’armée de l’Ouest fut contraint de battre en retraite. Tandis que les envahisseurs mettaient le pays à feu et à sang, la famille royale et son armée se replia vers Castral Roc. La citadelle était considéré comme un fief impossible à prendre et défendre la région de là était la meilleur idée selon le roi Arwin. Cependant, afin que tout le royaume ne se retrouve pas entre les mains du Bief en dehors de la capitale, certains seigneurs reçurent l’ordre de ne pas suivre leur roi. Ce fut pour cette raison que Lord Farman et Lord Crakehall ne furent pas encerclés à Castral Roc avec le reste de l’armée ouestrienne.


Le siège de la citadelle ne tarda pas lorsque les forces du roi Arn arrivèrent aux portes du Roc. La situation était réellement critique. Le pays était à l’agonie et les renforts ne viendraient pas de l’étranger. L’Ouest était seul face à cet ennemi qui le surpassait. Arwin expliqua à son fils qu’un siège n’avait qu’une seule raison d’être: attendre la venue d’alliées. Or, les seuls alliés restants ne feraient pas grande différence, ce qui signifiait que rester terré derrière les murailles de la forteresse ne servait à rien, il allait falloir se battre. Après avoir rassemblé ses forces pour une attaque en dehors des murs, le roi de l’Ouest attaqua. La bataille de Castral Roc fut terriblement sanglante et bon nombre d’homme perdirent la vie dans les deux camps. Malheureusement pour les Lannister, l’attaque ne tourna pas en leur faveur et le moral des troupes tomba au plus bas quand le roi reçut un carreau dans le corps. Transperçant son armure, il le fit tomber de cheval et s’écraser dans la boue. Sous le choc, Loren demanda à son escorte de ramener Arwin à la citadelle tout en sonnant la retraite.


Avant même que le roi n’ait eut le temps voir le Mestre, sa blessure lui coûta la vie. Dévasté, Loren dut faire face à la fois à la mort de son père et en sus à l’immense poids de la Couronne qui venait de lui tomber dessus sans prévenir. Il ne sentait pas prêt à être Roi. Pour être franc, il ne savait même pas s’il ferait jamais un bon monarque, une chose était sûre, il ne le serait pas dans l’immédiat. Pourtant, il ne pouvait se laisser aller et se morfondre sur son sort. Castral Roc était toujours prise en étau par les forces du Bief et le roi Arn ne tarderait pas à lancer un nouvel assaut. Il allait falloir le prendre de vitesse.


Grâce à un corbeau, Loren demanda l’aide des Lord Farman et Crakehall. L’idée était de leur demander d’attaquer le dos de l’ennemi quand les forces de Castral Roc lanceraient l’assaut. Un plan simple mais efficace qui nécessitait toutefois une bonne synchronisation. Par chance, les choses se déroulèrent au mieux. Renforcés par l’énergie du désespoir, les soldats du roi menèrent une charge violente qui manqua presque à elle seule de percer les lignes du Bief. Quand la situation commença à tourner en faveur du roi Arn, les renforts firent irruption. Attaqués sur deux fronts, les bieffois eurent alors bien du mal à garder leur cohésion. L’affrontement était terrible et pour ne rien arranger, une pluie torrentielle se mit à déferler sur le champ de bataille. Les déplacements du Bief rendus difficiles par la gadoue, ils se firent cueillir par les flèches des arcs longs des Lannister. Il ne régnait plus rien d’autre que la panique et la mort, l’odeur du sang et de la boue. C’était un véritable enfer sur terre.


Tandis que les Ouestriens reprenaient l’avantage sur l’ennemi, Loren, rejoint par Lord Farman, mena une charge contre Arn le Sanglant avec sa garde royale. Au coeur de l’affrontement, le jeune Lion fut désarçonné et tomba tête la première dans la boue. Son armure sale et alourdie, il continua de se battre avec l’énergie du désespoir. À bout de force, son souffle lui faisait l’effet de poignard dans les poumons. Pourtant, il tenait bon et lorsque le destin lui donna la chance d’affronter le roi Arn en personne, lui aussi tombé de cheval, il ne laissa pas passer sa chance. C’était à cause de cet homme que son père était mort. C’était à cause de lui que son pays était à feu et à sang. Lui, lui et seulement lui, il devait le tuer, il n’avait pas le choix. Après plusieurs passes bien molles en comparaison de la réputation des deux hommes, Loren parvint à faire chuter son adversaire. Après s’être jeté sur lui, il lui bloque un bras et s’empara de son poignard pour le planter dans son cou. Ainsi, Arn le Sanglant, roi du Bief et envahisseur de l’Ouest perdit la vie.


Suite à la mort de leurs souverains, les bieffois perdirent l’envie de se battre et ils furent mis en déroute par les forces Lannister. La bataille était terminée, Loren avait gagné. Lorsqu’il revint à Castral Roc, on l’acclama et malgré la fatigue, il ne put s’empêcher d’éprouver une immense fierté à cette idée. Après tout, peut-être ne ferait-il pas un si mauvais souverain que cela.


Une fois l’euphorie de la victoire passée, la réalité rattrapa bien vite le roi de l’Ouest. Il avait beau faire de son mieux, il n’était pas doué dans son rôle de monarque. Écoutant les conseils de sa mère, il accepta la requête de Lord Crakehall en épousant sa fille. Jordane était une jeune femme magnifique. Une blonde sublime dont la beauté frappa l’adolescent en plein coeur. Il ne lui fallut pas longtemps pour tomber fou amoureux d’elle. Lui qui comptait accepter de toute manière la requête de l’un de ses sauveurs, en voyant sa promise, il ne fit pas tarder les choses.


Loren se rendit vite compte que Jordane était, en plus d’être une beauté fatale, une femme dotée d’une immense intelligence. Elle l’était bien plus que lui à vrai dire et son habilité à évoluer en politique le faisait passer pour un paysan penaud. Le roi comprit alors que la chance lui avait sourit. En effet, il était évident que Jordane serait parfaite dans son rôle et qu’elle lui permettrait de combler ses faiblesses. Plus encore, il allait pouvoir se reposer sur elle pour vivre la vie qu’il entendait. Gouverner ne lui plaisait pas tant que ça après tout, alors autant lui laisser de la place.


Malgré l’amour qu’il portait à son épouse et l’admiration qu’il lui vouait, Loren ne cessa pas pour autant de mener une vie libertine. Il avait pris cette habitude des années auparavant et elle était déjà solidement ancrée en lui. De plus, il voulait profiter de la vie après cette horrible guerre dont il était ressorti de justesse.
Cela ne l’empêcha pas pour autant d’assurer son devoir conjugal auprès de sa femme et il ne tarda pas à la mettre enceinte quelques années plus tard. C’est ainsi que son fils et héritier, Lyman, vit le jour. Même s’il n’avait pas eu le courage d’accompagner sa femme lors de l’accouchement, il se précipita dans sa chambre pour rencontrer son enfant une fois la chose terminée. Cela lui fit un effet qu’il ne connaissait pas encore. À peine l’eut-il vu qu’il ressentit pour lui un amour à toutes épreuves. Il se promit à lui même d’être un père présent et aimant, contrairement à son propre géniteur dans le passé.


Une année plus tard, Megara vit elle aussi le jour, comblant toujours plus Loren de joie. Il avait une vie heureuse et qui le satisfaisait parfaitement. Cette époque était à n’en pas douter la plus joyeuse qu’il connut. Après tout, il était seulement à l’orée de l’âge adulte. Malgré la naissance de ses deux enfants, il ne faisait que s’éloigner toujours un peu plus de son épouse pour courir la gueuse à travers la ville et le pays. Quand vint plus tard la naissance de sa seconde fille, les choses ne s’étaient pas arrangées et le couple royal eut une grande discussion. Ils arrivèrent à un accord. À partir de maintenant, Jordane s’occuperait de diriger le royaume et Loren ne serait plus là que pour donner prendre les décisions les plus importantes et mener d’éventuelles batailles. En contrepartie, à partir de là, son épouse devait le laisser la tromper autant qu’il le désirait. Même s’il sentait que cette décision faisait du mal à sa femme, Loren ne sentait pas prêt à abandonner son mode de vie.


Les années passèrent et ce statut quo perdura. Le roi n’était pas souvent présent à Castral Roc, bien plus occupé à parcourir le pays pour trouver de nouvelles conquêtes et organiser des chasses. Lorsque son fils Lyman en eut l’âge, il décida de prendre en personne sa formation aux armes en main. En réalité, l’héritier n’était pas très doué pour se battre mais il était impensable de voir un futur roi ne pas manier l’épée, cela aurait été une véritable honte. Même s’il se montra bien plus doux que l’aurait été son père en pareille situation, Loren ne lâchait rien. À son grand étonnement, ce fut son fils en personne qui lui fit comprendre qu’il ne pouvait se conter d’être moyen, il devait lui aussi être un bon guerrier. Le roi en tira une immense fierté et continua de lui dispenser nombre de leçon avant d’en faire plus tard son propre écuyer. Cela n’était toujours pas coutumier mais son père l’avait fait dans le passé, pourquoi pas lui ?


Tandis que Loren s’occupait de ses propres affaires, ne pointant que rarement le bout de son nez dans celles de son épouse, il fut ravi de voir qu’elle parvenait à négocier une alliance avec le Val et ne manqua pas de l’y suivre afin de s’en assurer. De son côté, sa femme s’occupait de la paix extérieure, et lui s’occupait de la paix intérieure. À vrai dire, malgré les reproches que l’on faisait au Roi sur son incompétence notoire, personne ne semblant vraiment vouloir aller contre lui ni son épouse. Depuis des années, Loren ne cessait de parcourir le pays, organisant bals, banquets et parties de chasses avec ses bannerets. Il n’était donc pas étonnant que leur loyauté soit au plus haut.


Pendant ce temps, Lyman ne cessait de grandir et il devenait un homme. Malgré quelques déboires que Loren lui pardonna toujours, il vit d’un mauvais oeil le fait que son épouse désire le tester. Gardant le silence, il la laissa envoyer l’héritier s’occuper de l’Amiral Rowlson. il espérait qu’au fond de lui il se montrerait digne de ce qu’on attendait de lui. Ce fut le cas et son retour victorieux s’avéra être une bénédiction. Une année passa et un tournoi vit le jour à Port-Lannis. C’était l’occasion pour le peuple de se divertir mais aussi et surtout pour l’héritier de se faire remarquer. Il devait faire ses preuves, il n’avait pas le choix.
Même si ce ne fut pas des plus simples pour le jeune Lyman, il parvint néanmoins à arriver jusqu’en finale et après un beau combat, l’emporta sur son adversaire. Loren comprit alors que son fils était enfin prêt. Se faisant le plus royal qu’il le pouvait, il alla le rejoindre pour l’adouber en grande pompe. Le roi se retint de verser quelques larmes de fierté et toucha de son épée les épaules de son fils pour en faire un chevalier de la maison Lannister.


Plus tard, eut lieu le Conlave de Goëville, auquel le roi de l’Ouest se rendit en personne avec son épouse. Cette dernière le persuada d’accorder un prêt à Harren le Noir. Loren ne fut pas d’accord au départ. Il considérait cet individu comme un homme lâche et sans honneur qui avait usé des pires bassesses pour en arriver là où il était. Il n’était à ses yeux qu’une vermine que tout le monde désirait voir périr au plus vite, bien sûr, sans exprimer le besoin de s’y coller lui même. Ignorer l’individu en restant neutre lui semblait plus sensé, de plus, lui accorder le soutien de la Banque Lannister revenait à se mettre bien des Royaumes à dos. Malheureusement pour lui, Jordane se fit pressante et elle parvint à le convaincre d’accepter, ce qu’il fit donc officiellement en son nom, bien que cela lui déplaisait terriblement.


Alors qu’il se trouvait au conclave, le Roc fit la connaissance d’une femme terriblement séduisante qui lui fit quelques avances. Bien évidemment, il ne fit pas prier pour y succomber et se laissa aller à une aventure en sa compagnie. Quelle ne fut pas sa surprise le lendemain de la voir participer à la réunion et surtout d’apprendre qu’elle n’était nulle autre que la très célèbre Rhaenys Targaryen. Sous le choc et très inquiet de la possible réaction de sa femme, il garda cet évènement sous silence, espérant qu’elle ne le découvrirait jamais. Courir la gueuse n’était déjà pas fameux, mais coucher avec la mère dragonne en était une autre.


En revenant sur ses terres, Loren apprit que le Bief désapprouvait ouvertement sa décision de soutenir financièrement Harren Hoare. Piqué dans fierté et sous l’influence de son épouse, Loren rassembla de l’argent dans le secret le plus total et se paya les services d’une flotte pirate pour mettre à mal leur navires. Avec le recul, il se rendit compte que c’était une erreur, mais le mal était malheureusement déjà fait.


À la grande surprise du roi de l’Ouest, Jordane ne tarda pas à agir à nouveau après les évènements du Conclave. Sans qu’il n’ait vu venir quoique ce soit, elle s’arrangea pour promettre Lyman à la jeune Jeyne Stark. Cette décision le laissa pantois. Cela comportait des avantages, certes, mais aussi des inconvénients. Marier son héritier à une païenne n’était pas la meilleur idée du monde et cela risquait de causer une certaine incompréhension au seins du royaume. D’un autre côté, agir ainsi allait permettre à l’Ouest de ne pas prendre de partie dans la guerre. La balance ne penchait ni totalement vers Harren ni vers Torrhen. Loren était inquiet des conséquences mais il se rangea derrière la décision de son épouse, après tout c’était elle qui était douée en la matière, pas lui, alors autant agir comme il le faisait depuis des années et se reposer sur elle.


Lorsque Jordane, Lyman et Jeyne revinrent au Roc, Loren trouva son héritier changé. La bataille qu’il avait livré face aux sauvageons avait véritablement fait de lui un homme. À présent, il semblait plus mûr. Bien que cela resta superficiel, il tenta de faire la connaissance de bru. Cependant, la situation commençait à dégénérer dans l’Ouest. Suite à une révolte paysanne, le seigneur Falwell, dit l’«Ogre», avait été pendu et sa famille lynchée puis exilée de ses terres. Dans le même temps, le procès du seigneur Clegane devait avoir lieu. Les troubles internes ne cessaient de se manifester, inquiétant toujours plus le roi. Même le mariage prochain de sa fille Megara ne parvint à le rassurer.


Alors que le procès se concluait et que le frère du seigneur Clegane, fermement surveillé, reprenait sa place, il devint urgent de réagir vis à vis de la révolte. La situation ne s’était pas calmée, aussi Jordane décida-t-elle d’envoyer son fils. Loren protesta mais son épouse ne voulut rien entendre et il fut contraint de se plier à sa volonté. Pourtant, cette fois-ci il était farouchement opposé à cette décision qui pouvait mettre son héritier en danger. C’était une erreur et il manqua de peu d’aller contre la volonté de La Lannister en se rendant sur les lieux lui même. Par chance, le prince fut en mesure de calmer la situation en faisant quelque promesses à la populace. Promesses qu’il transmit à la reine une fois de retour à la capitale. L’ordre semblait revenir et la royauté en profita pour marier Megara au jeune Gareth Kenning.


Peu de temps passa avant que la situation ne se trouble à nouveau. Les familles Clegane, Serrett, Swyft et Lydden décidèrent d’aller contre la volonté royale en reprenant Falwell aux mains des paysans mécontents pour la rendre à son héritier légitime. Loren ne sut comment réagir face aux Frondeurs, qui n’était au final pas mieux que les Réclamants. cette situation était sans fin et il ne voyait pas comment la résoudre. Fallait-il punir les nobles qui agissaient en prenant trop de liberté ou contre la population qui s’arrogeait trop de droits ? Il ne savait pas et était bien content de pouvoir laisser ce dilemme entre les mains de Jordane.


Un problème ne semblant jamais venir seul, la Foi appela à une Croisade contre le Nord, Dorne et Peyredragon. Tout cela n’avait aucun sens et voir le conflit prendre une telle dimension religieuse étonna Loren. Le vrai problème fut que bien des troupes de la Foi voulurent traverser ses terres pour aller affronter Torrhen. Pour ne rien arranger, même des ouestriens souhaitaient rejoindre le conflit. Le choix à faire était donc de laisser la Foi agir comme bon lui semblait ou de se la mettre à dos. Cependant, en satisfaisant la Foi, il allait se mettre Torrhen à dos, ce qui n’était pas du tout ce qu’il souhaitait. Alors qu’il pensait prendre lui même la décision, Jordane réussit à le convaincre de ne rien faire. Il ne savait pas s’il s’agissait de la meilleure chose à faire, mais c’était peut-être le moins risqué. De plus, comme le disait son épouse, c’était un moyen de se débarrasser de la vermine un peu trop croyante de ses terres. Quelles en seraient les conséquences ? C’était une autre histoire.


Plus tard, quand la situation se calma, après les Etats-généraux et la décision de Jordane de condamner Jaldemar pour les troubles menées à Port-Lannis et surtout pour avoir fait justice soi-même, Loren décida de s’éloigner un peu. Il voulait se changer les idées. Aussi, il était en pleine partie de chasse quand les ouestriens partit en guerre contre Torrhen se firent décimer. Quand, quiproquo oblige, Jeyne alors enceinte fut envoyée parlementer auprès de son père, devenu Empereur, en faveur de l’Ouest, il ne fut pas non plus mis au courant. De retour à Castral Roc, il apprit avec horreur qu’elle et Gareth avaient été attaqués et que leur survie était en réalité le fait de Rhaenys et son dragon.


Loren se demanda si sa femme n’avait pas voulut se débarrasser de la jeune Jeyne. Cela pouvait expliquer pour Lyman n’avait pas été en mesure de l’accompagner. Refusant d’y croire, il ne désirait pour autant pas courir de risques. Sa bru devait revenir dans l’Ouest ET en vie. Si Jordane avait voulu la faire tuer elle pouvait recommencer sur le chemin du retour et il le refusait catégoriquement. Après avoir mis sur pied une troupe d’une cinquantaine d’homme, il partit pour le Conflans. Une fois sur place, le roi de l’Ouest eut l’occasion de parler avec l’Empereur. Il lui assura la protection de sa fille et dénonça officiellement le comportement des croisés ouestriens, même si cela allait lui mettre la Foi à dos.


À son retour au Roc, avec sa bru en bonne santé, Loren décida qu’il était temps pour lui de revenir sur le devant de la scène politique. Depuis des années il s’en était détourné, se reposant bien trop sur son épouse. L’accord qu’il avait passé avec elle ne lui semblait plus de rigueur et surtout, plus le temps passait, plus il était en désaccord avec ses décisions. Ses actes allaient finir par mener l’Ouest dans une situation peu enviable, certainement même vers la guerre. De manière quelque peu timide, il commença à se montrer plus présent, bien que Jordane ne voit pas cela d’un bon oeil et qu’elle le remette plusieurs fois à sa place. Malheureusement pour elle, la détermination du Roc est grande et il ne compte pas se laisser faire.


Malgré les festivités organisées par Lyman pour célébrer le retour de son père et son épouse, Loren ne parvient pas à retrouver le sourire. La situation extérieure comme intérieur le préoccupe trop et la mort récente de sa fille Nymeria en couche a fait l’effet d’un coup de massue. Loren ne sait plus vraiment où il en est, à tel point qu’il s’est même laissé convaincre par la Foi de prendre parti pour de bon contre Dorne en leur déclarant la guerre et en mettant en place un embargo économique à leur encontre. L’Ouest n’a jamais été si mal en point et son roi espère faire tout son pouvoir pour ramener une paix durable sur ses terres et s’il doit en penser par un guerre pour cela, alors il le fera, même si la chose est contre sa volonté.


Décidé à devenir le souverain qu’il aurait sensé être depuis des années, Loren s’engage à présent dans une lutte plus difficile qu’il ne semblerait: retrouver la place qu’il a volontairement laissé à Jordane. Nul doute que La Lannister devrait montrer les crocs face à ce retour impromptu. Cependant, Loren le sait, il y parviendra...