Que pensez-vous de la situation tendue entre les différents royaumes de Westeros? Vous sentez-vous concerné?
Féal serviteur de la maison Arryn, Aymeric se sent bien évidemment concerné par les conflits qui font trembler et saigner Westeros. L'avenir du continent se façonne au rythme des guerres et des trahisons et malgré ce climat chaotique, la reine Sharra parvient à maintenir le Val dans un semblant de paix en tissant des liens bénéfiques avec d'autres familles royales, prouesse diplomatique que le sire de Rougefort ne peut que saluer. Aymeric n'ignore point les ravages que peut causer la guerre mais il sait aussi que cette ère aux mille périls peut être tout aussi propice à l'élévation.

Êtes-vous loyal à votre Royaume, à la famille régnante, ou seriez-vous plus... Electron libre?
La maison Rougefort se targue depuis des siècles d'être les plus loyaux des vassaux, règle à laquelle Aymeric ne déroge pas. Envoûté depuis des lunes par la beauté de la reine régente, ayant réussi le tour de force de partager les nuits de la souveraine et guignant avec convoitise la main de celle-ci, le Seigneur s'est empressé de jurer sa totale allégeance à l'enfant roi, en dépit du jeune âge de ce dernier. Probe, le chevalier sert indéniablement les intérêts du clan Arryn, ce qui ne l'empêche pas de tenter de les conjuguer avec les siens.

Si jamais la guerre venait à toucher votre région, quelle serait votre réaction?
Si le son des tambours et des cors de guerre venaient à se répercuter entre les montagnes du Val, Aymeric respecterait ses voeux, lèverait ses bannières et rallierait l'ost royale. Combattant rompu aux combats et doté d'un courage flirtant parfois avec l'intrépidité, le seigneur Rougefort n'hésiterait à mettre son existence sur le fil afin d'assurer la pérennité de la royauté des suzerains de la montagne.

Vous avez sûrement entendu parler de l'embuscade tendue par Harren le Noir à Aegon Targaryen, que pensez-vous d'un tel acte?
Homme honorable et martial, Aymeric ne peut que condamner pareille félonie. Harren a démontré à nouveau sa cruauté et son ignominie. Occire un roi venu sous couvert d'une visite diplomatique est un forfait des plus abjects, qui met en péril tout un équilibre. Toutefois, Aymeric doit admettre, de mauvaise grâce, que cet assassinat, bien que réprouvé par les hommes et par les dieux, a servi à dissiper un nuage noir menaçant la sécurité du Val

Salut moi c'est Brice J'ai découvert BC en en flânant sur PRD J'aime beaucoup le sport, les sorties, lire et les jeux vidéos. Sur Bc, j'aime bien le plot-twist du contexte mais j'aime pas trop par contre indiquez ici ce que vous aimez bien sur le forum. J'ai bien pris connaissance du règlement intérieur. La devise du forum est

« Aymeric Rougefort, jures-tu sous le regard des dieux et des hommes de défendre ceux qui ne peuvent se défendre eux-mêmes, de protéger toutes les femmes et tous les enfants, d'obéir à tes capitaines, à ton seigneur lige et à ton roi, de te battre courageusement si besoin et d'accomplir toutes les autres tâches qui t'incomberont, si dures ou humbles ou périlleuses qu'elles puissent être ? » désire savoir son seigneur père. Le fils prononce ses vœux d'une voix presque chevrotante, où l'écho de l'émoi de la bataille est toujours percevable. « Relevez-vous, Ser Aymeric. » Le fraîchement adoubé obtempère, se redresse, maintenant chevalier, au beau milieu des cadavres, ses oreilles retentissant toujours du tonnerre de la bataille. Les sauvageons des montagnes se montrent de plus en plus entreprenants, menaçant jusqu'aux abords de Rougefort. Le sire de la forteresse a donc jugé de bon ton d'effectuer une sortie armée afin de tenir ces chiens en respect. Le géniteur, passablement ensauvagé par l'ivresse des combats, a aussi jugé que son héritier a vaillamment combattu et mérité ses éperons. En vérité, Aymeric a simplement enseveli ses émotions, amalgame d'adrénaline et de peur, sous un masque de marbre et tâché d'occire le plus de sauvages possible. Il compte bien entendu garder tout cela pour lui. « Je suis fier de toi, fils. » lâche finalement Brynden. Son faciès est sale, ses cheveux rendus poisseux par le sang et la sueur, et il se demande toujours si l'appréhension qui l'a étreint durant l'affrontement est normal mais un sourire éclot néanmoins sur son visage crasseux.


Lord Rougefort a, dans le trépas, un air étrangement paisible. La mort a adouci ses traits coupés à la serpe et bien que le teint cireux trahit l'affliction qui le dévorait, les expressions de douleur qui tordaient son faciès de son vivant ne semblent plus qu'être un lointain souvenir. Bien qu'il contemple fixement la dépouille de son seigneur père tant respecté et le chagrin qui gronde en lui, les yeux d'Aymeric sont étonnamment secs. Il est depuis bien des années homme fait, chevalier du Val et dorénavant Seigneur de maison, il ne peut se laisser aller à pareille faiblesse. Bien des souvenirs qu'il croyait érodés par le temps sourdent en lui avec vividité. Le fils se rappelle clairement des colères et des rires du père, de sa probité et de sa sévérité. Sa peine est différente de celle qu'il avait ressentie lorsque l'Étranger lui avait arraché sa jeune épouse. Cette tristesse-là avait été insoupçonnée, s'était infiltrée insidieusement en lui. Cette fois-ci, il a pu observer le temps grignoter peu à peu la vigueur de son paternel, a pu contempler le héros de son enfance choir dans la déliquescence.
Il est maintenant temps pour Aymeric de quitter la cour et de cesser d'usurper le lit de son roi. Ces jeux aussi futiles que plaisants sont arrivés à leur épilogue, il doit maintenant embrasser ses responsabilités et ses devoirs. Le nouveau sire de Rougefort jette une dernière œillade à la dépouille et tourne les talons, se jurant de se montrer digne de ses prédécesseurs.



Noires ailes, noires nouvelles. Le mestre triture sa chaîne, visiblement mal à l'aise, la missive froissée dans sa main. C'est un vieil homme, au visage glabre et raviné, autrefois nanti d'un esprit sagace aujourd'hui à la dérive. Il est inquiet pour l'avenir du royaume, maintenant que le Val a pour monarque un enfant. Aymeric suppose que lui-aussi devrait faire montre de quelque inquiétude au sujet de leur devenir mais il n'y arrive point. « Le Roi est mort, vive le Roi. » finit-il par murmurer. La nouvelle vient de lui venir, Jehan Arryn est tombé face à l'Orage, laissant derrière lui ses deux garçons et une veuve. La Reine Sharra doit désormais assumer seule la régence du royaume, en attendant que l'héritier atteigne l'âge requis pour gouverner. Une perspective alarmante, somme toute, bien que Aymeric demeure étrangement serein. Les bannerets jurés au roi de la montagne se montreraient-ils rétifs à l'idée de ployer le genou face à un bambin et à une femme ? La Belle doit se trouver un nouvel époux, c'est un fait. Un homme derrière lequel les combattants pourront se rallier. Pourquoi pas lui ? Il est de haute naissance, issue d'une noble et ancestrale lignée, et connaît intimement la reine. « Vous pouvez disposer. » dit-il à l'adresse du mestre, le congédiant d'un geste impérieux. Sa place est ici, pourtant, il le sait. Toute sa vie durant, son seigneur père s'est échiné à lui inculquer les vertus d'un lord digne de cette appellation, afin de perpétuer les traditions familiales. Encore à ce jour, il peut se souvenir du regard emprunt de fierté que posait sur lui son géniteur. Que dirait-il des desseins de son héritier ? Le féliciterait-il de ses hautes ambitions ou se courroucerait-il ? Le fils ne peut pourtant se laisser gouverner par le spectre paternel, il est son propre seigneur et maître, il doit faire ses propres choix. Aymeric n'a qu'à clore les paupières pour invoquer les traits délicats de la dame et les souvenirs de leurs délices nocturnes se rappellent à lui. C'est une entreprise audacieuse, à double tranchant qui mérite définitivement plus ample réflexion.


Goëville grouille de monde, de la plèbe aux rois en passant par les grands bannerets et obscurs chevaliers errants, une myriade de bannières claquent au vent. Malgré les tensions et les animosités séculaires, les événements semblent se dérouler placidement, les vivats du petit peuple couvrant aisément les chuchotements des têtes couronnées. Le cadet Rougefort paraît particulièrement formidable dans son armure écarlate, Aymeric doit bien le reconnaître. Néanmoins, ce n'est pas vers son frère que le regard du Seigneur ne cesse de glisser, mais bien vers la Reine Sharra, confortablement installée dans les loges royales et cernée par de puissants suzerains se disputant férocement les sourires et les marques d'affection de la belle. Il étouffe un grognement – ce n'est pas de la jalousie, pas vraiment, simplement la sinistre réalisation que s'il continue à trop longtemps couver et ressasser ses desseins, son heure sera passée avant même qu'il ait entrepris quoique ce soit – et braque son regard furieux sur son héritier juste à temps pour voir celui-ci vider ses étriers sous l'assaut vicieux d'un chevalier quelconque. Juste comme Damon embrasse le sable de la lice, Aymeric décide de le nommer gouverneur de Rougefort et de réintégrer sa place à la Cour ; car il le sait, s'il ne donne pas voix à ses ambitions, ses regrets le lutineront jusqu'à la visite de l'Étranger.