Le sillon délectable des caresses post coïtales de mon amante orientale sur la surface plane mais néanmoins parsemée de diverses cicatrices de mon dos offert en pamoison à cette manifestation d'affection inattendue ne tarda guère avant de déclencher de nouveaux élans de désir dans ma carcasse ankylosée par la nécessité de ces positions propices aux courbatures. Le veuf tiraillé entre la culpabilité partagé avec celle de l'amoureux transi de sa nouvelle compagne et le satyre dans ses veines n'aspirant qu'à fuir le poids de ses responsabilité en s'abandonnant plus avant dans le déferlement de volupté lui tendant les bras s'affrontaient sans ménagement tandis que le massage langoureux de la Valyrienne aux penchants délicieusement libidineux portait ses fruits sur mon humeur. En effet, la magie de ses doigts lestes d'ordinaire plus rompus à émasculer de sanglante manière plutôt qu'à faire jaillir la sève du plaisir parvint à me libérer au moins pour quelques instants supplémentaires de la hantise de mes aimées bafouées par ma masculinité. "Personne je le crois Jentys. Tu te sens de taille pour m'affronter de nouveau. Décidemment, tu es une femme exceptionnelle." Mes lippes charnues se posèrent sur l'épaule nue de la capitaine avant que je ne cherche à y instiller une trainée de baisers enflammés ne faisant que raffermir la prise de son antre sur ma lance ragaillardie. La nuit serait longue et quitte à boire le calice empoisonné autant le faire jusqu'à la lie. Nos yeux se croisèrent pour s'insuffler de l'espièglerie suite à ses confidences. "Ce n'est pas une compétition Jentys. Un homme brave m'a dit un jour qu'il manque un ami à l'homme sans peur. Essaie quand même." Concluais-je en souriant d'un air caustique. Puis, j'éclatais d'un rire sonore et franc suite à sa remarque sur le sable. "On a essayé de me faire manger la poussière quand j'étais marmot au vu de ma langue trop bien pendue mais non. Quelle drôle d'idée ! Nous aimons nos déserts mais il y a des limites." Mes yeux s'illuminèrent rapidement d'une lueur aussi vive que farouche lorsqu'elle évoqua Guerrier mon premier compagnon équin que m'avait offert mon grand père maternel lord Dalt. "Pour quelqu'un de si peu doué aux devinettes tu as mis dans le mille. C'est exactement cela. Le père de ma mère me l'a offert alors que je n'avais que six ans. Un étalon aussi fougueux que nerveux qui a failli me tuer plus d'une fois en raison de ma témérité mais qui restera à jamais le meilleur cheval que je n'ai jamais eu. Assez parler dame Cellarys. Ce n'est point de sable dont j'ai faim à présent." Soufflais-je dans un murmure avant de plaquer mes lèvres sur les siennes avec brutalité pour relancer les hostilités passées. 

L'étreinte libidineuse de nos deux corps marqués par les vicissitudes d'une existence guerrière enflamma ma peau halée par les rigueurs d'une vie placée sous la domination majestueuse de l'astre flamboyant. La brume dans laquelle baignait mes pensées soumises à un régime intraitable de contradictions paradoxales eu égard à la présence spectrale de feue mon épouse à la lisière éplorée de ma raison tordue en tout sens par le crime de mémoire que j'avais accompli en ce sanctuaire lui rendant hommage ainsi que les visions vespérales du visage empreint de perfection innée de ma douce dulcinée dont la privation m'avait poussé à l'irréparable semblait se faire de plus en plus prégnante. Je me fis la réflexion d'être un monstre indigne de mes poèmes d'amour courtois et bien éloigné de l'image pleine de noblesse que je dégageais en temps ordinaire. Finalement, je n'étais vraisemblablement qu'un homme ordinaire aussi veule que lascif se faisant dominé par ses penchants masculins face à un besoin impérieux. Mon regard fuyant croisa de manière fort incongrue l'icone des Sept accrochée à un mur voisin et je me fis le serment de me rendre aux dévotions du lendemain. Pour l'heure, faisant fi de l'intermède verbeux nous ayant permis de nous révéler davantage intimement l'un à l'autre et là je ne parlais point de nos parties intimes enserrées l'une dans l'autre mais bien de nos personnalités respectives je repartais à l'assaut avec une vigueur renouvelée. Non plus guère par faiblesse de la chair mais pour chasser le tumulte culpabilisateur et douloureux s'étant insinué dans mon esprit. Je devais m'abandonner à ma faute afin de mourir symboliquement d'épuisement car seule la férocité d'une partie de jambe en l'air dépravée s'avérait susceptible de me libérer de cette tension détestable me nouant et m'emprisonnant dans ses entraves charnelles. Une pointe de folie semblait bouillonner en moi alors que ma virilité insouciante des tribulations de mon esprit s'agita dans le fourreau dans lequel elle était engoncée jusqu'à la garde. La veuve me rendit mon baiser avec une fougue naturelle chez une guerrière et entreprit de me caresser le torse d'une main autoritaire. Sentant un certain flottement, je soufflais les yeux clos entre mes lippes sur les siennes. "Si tu ne veux pas..."