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 Fairytales lied, there's no happily-ever-after (A0, fin M6) [Tour XI - Terminé]

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MessageSujet: Fairytales lied, there's no happily-ever-after (A0, fin M6) [Tour XI - Terminé]   Fairytales lied, there's no happily-ever-after (A0, fin M6)  [Tour XI - Terminé] EmptyMer 15 Fév - 12:19

Fairytales lied, there's no happily-ever-after


« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

J’étais arrivé à Dorne il y a peu et le moins que l’on pouvait dire c’était que l’endroit était très largement dépaysant par rapport à Peyredragon. Certes le Vieux Palais était comparable dans son immensité à la forteresse où j’avais vécu ma jeunesse cependant, hormis cela, il n’y avait rien de comparable. Les lieux n’étaient pas autant glamour que les rumeurs qui circulaient sur les femmes de la région et finalement, promptement je me suis sentie coupé du monde que j’avais toujours côtoyé durant ma première vingtaine de vie. Dire que je me sentais isolé et perdu était un doux euphémisme. Certes vous pourrez aisément me rétorquer que cela faisait un peu moins d’une lune que j’étais présente sur les terres de la Principauté la plus méridionale de Westeros néanmoins, j’avais vraiment l’émoi de ne peut pas me trouver à ma juste place. Là encore, je n’avais jamais connu aucune félicité sur ce point-ci et c’est vrai que l’on pourrait objecter dessus. Pourtant, je trouvais que ma situation avait considérablement empiré et que cela n’allait pas s’améliorer avec le temps. J’eus été allègre de sauver ma sœur des griffes d’un mariage avec un Martell néanmoins, je n’avais pas pensé aux conséquences de mon mariage avec la princesse de Dorne. Dans mon esprit, tout serait simple, limpide, évident. Et ultimement, rien ne fut ainsi.

Les promesses d’accordailles avec Deria avait bien rapidement laissé la mer calme se parait d’une violente tempête. Un typhon même. Dire que rien n’allait était un acte pudique, d’adoucissement. Nous étions seulement d’accord sur le fait que nous n’étions d’accord sur rien ou presque. Et encore… Nos conversations s’émaillaient de disputes, mots violents, phrases à l’envolée. Aucune indulgence ni de sa part, ni de la mienne. Un rien faisait monter le ton, faisant résonner la véhémence de nos propos dans les immenses salles du palais. Que cela soit en public ou même en privé. Nos inimitiés commençaient à se faire connaître de la cour et même peut-être au-delà. Difficile de savoir tant rumeurs, clabauderies et racontars s’entremêlaient nous prêtant à la même occasion des vies tumultueuses à ma femme et à moi-même. Autant vous dire que ces fantaisies avaient au moins le don de me faire sourire un minimum tant elles étaient disgracieuses -plus que moi- et pimpantes. Les choses étaient déjà suffisamment complexes pour prêter oreille à ces affreuses médisances. Autant dire donc, que ma popularité dans la Principauté n’était pas forcément des plus réjouissantes, mais tant pis. Cela n’avait oncques était le cas de toute façon.

Deria et moi nous étions retrouvés dans l’un des salons du palais afin de discutailler stratégie diplomatique et rapidement, nos visions se confrontèrent abruptement donnant lieux à un échange velléités ardentes. Comme d’ordinaire, et sempiternellement, nous nous chamaillons d’un rien de forme plutôt que de fond rendant nos diatribes bien inoffensives mais nonobstant épuisantes. Comme toujours le ton monta progressivement avant de laisser place à des éclats de colère sans queue ni tête et certainement même incompréhensible pour le commun. Cette fois-ci, aucune pièce du mobilier ne vola, ni de sa part, ni de la mienne. Comme quoi une marge de progrès existait pensais-je cyniquement tant la situation me paraissait ridicule. Et c’était certainement vrai pour la dornienne également. Ce n’était pas une bête hystérique, bien loin de moi cette idée. Toutefois, nos caractères étaient hypothétiquement bien trop similaires pour s’apprécier pleinement et finalement nous nous repoussions. La conclusion de nos échanges fut le départ de Deria de la pièce tandis que mon poing allait quant à lui s’égratigner sur la table centrale. L’on arriverait jamais à rien.

Restant quelques instants figés sur place, encore fulminant, je me décida finalement à quitter la pièce par la sortie opposée. Faisant grincer les gonds de la porte, je ne pus m’empêcher de remarquer une femme à la réputation aussi fameuse que la mienne… qui plus était qu’elle était désormais en quelque sorte une belle-soeur, je crois. Certainement devait-elle avoir tout entendu… « J’imagine que vous avez été témoin de ce qui s’est passé ?  » concluais-je non sans grande conviction. « Si vous cherchez votre sœur, Arianne, elle n’est pas là… enfin plus là. Et non je ne sais pas où elle a pu partir. » Le ton était un peu sec et je m’en rendis bien compte alors que l’ancienne Sand, à mon instar bâtard, et moi ne nous étions vus qu'une ou deux fois depuis son retour du Bief qui avait approximativement coïncidait avec mon arrivée en ces lieux.  

« Veuillez m’excuser pour mon ton, mes nerfs sont à vifs. Puis-je quelque chose pour vous ? »


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Orys Baratheon
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Aussi loin que je me souvienne, le Vieux Palais n’a jamais été un lieu calme. Une fratrie de deux filles et de deux garçons est déjà une source considérable de bruits, de disputes et de bêtises. L’affaire se complexifie lorsqu’elle se mêle à des questions de mariage. Malheureusement, il n’est pas question d’amours fous, ardents et enflammés entre deux jeunes gens bien bâtis et passionnés selon les rumeurs, mais de disputes. Il semble que ma jeune sœur a trouvé un nouveau compagnon de dispute. Dorénavant, si elle ne s’égosille pas contre Anders, elle s’y applique envers son époux, Orys Baratheon.

Si je ne me suis pas inquiétée immédiatement, persuadée que les nuits apporteront un peu de fraicheur à ces deux tempéraments tapageurs, je le suis dorénavant. Chaque jour, les domestiques jasent sur la nouvelle dispute du couple princier, les gardes expriment une sérieuse réticence à être en charge de la surveillance de la chambre du Prince et de la Princesse – ou de la salle de conseil – et le conseil princier est souvent pris entre deux forces opposées.

Il est déconseillé de se mêler aux affaires d’un époux et une épouse, mais j’ai l’intime conviction qu’il est nécessaire dans ce cas de figure. En l’absence d’un représentant de la famille Baratheon, ou Targaryen, la tâche incombe uniquement aux Martell. Si j’aime profondément mes frères, je doute sincèrement qu’ils puissent faire preuve d’un semblant de calme, d’équité et de diplomatie. Le but n’est pas savoir qui a tort, ou raison, mais plutôt forcer l’un et l’autre à faire des concessions et des compromis.

Car oui, ces fichues divergences naissent de l’orgueil mal placé de Deria et, sûrement, d’une fierté propre à tout homme de ce nouveau Prince. Si je sais comment convaincre la Dornienne, je ne connais rien du Peyredragonien. Il est temps d’y remédier. Je n’ai pas eu à chercher bien longtemps au sein du Palais car, non loin, j’entends déjà les éclats de voix de ma cadette. Si un soupire d’exaspération s’échappe d’entre mes lèvres, je me pare aussitôt d’un sourire chaleureux et doux. Je ne m’en départis pas davantage lorsque je subis les paroles pleines de véhémences de mon beau-frère.

- Je viens d’arriver, mon bon Prince. Je n’ai pas été témoin de quoi que ce soit. Cependant, si vous avez besoin de vous exprimer, faites-le donc avec moi. Nous sommes une famille, dorénavant, répondis-je calmement. Je ne suis pas venue pour ma sœur, mais pour vous. Nous avons à peine échangé quelques mots depuis votre mariage et je trouve que c’est bien dommage. Que diriez-vous d’une visite de la Capitale de votre nouveau Royaume, en ma compagnie ? Il vous suffit de vous débarrasser de tout insigne princier, et me suivre.

Je suis déjà habillée, d’une tenue civile et anonyme – une longue brune fait d’un tissu un brin grossier mais léger. Il faudra que le jeune Prince en fasse de même, s’il cède à ma demande.

- Si je ne me trompe pas, nous n’avons pas de réunion de conseil cet après-midi. Et, si ma sœur est aussi furibonde que vous l’êtes, nous ne l’entendrons pas jusqu’à l’heure du dîner. Nous avons donc tout une après-midi pour être oisif.



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« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

Je détestais Dorne, et je craignais à terme de ne pas réussir à m’accorder avec Deria sur notre mariage même qui était tout récent. Il fallait que je tienne bon, s’en était vital pour Peyredragon et Rhaenys. Tant sur le court terme face au péril Hoare que sur le long terme dans l’ambition d’un jour pouvoir unifier de nouveau complètement le continent. Pourtant impossible de me contenir face à la Martell tout comme l’inverse devait certainement être vrai. Nous étions très doués pour nous blesser réciproquement et je dirais même que nous nous étions même trop bien cernés, trop rapidement. Nous étions peut-être passés trop rapidement du statut de parfait inconnu à couple princier. Ou alors nous étions juste très idiots, ce qui était également envisageable. Quant à savoir lequel était pire que l’autre, la question demeurait en suspens. Il en résultait qu’une fois plus cette journée fut ponctuée d’une énième dispute cependant je ne m’attendais pas à ce que l'ainée Martell en soit le témoin privilégié indirect. Même si nos conflits étaient connus et reconnus dans tout Lancehélion, c’était toujours un peu dérangeant de savoir que l’on avait été vu ou entendu par autrui, encore plus quand il s’agissait d’une autre Martell. Malgré un ton marqué par le courroux, je redescendis bien vite en m’excusant. Arianne m’indiqua qu’elle n’avait rien entendu et joua la carte de la famille. Était-elle réellement sincère ? Difficile à dire. Nous ne nous connaissions pas réellement et n’avions à peine échanger quelques phrases depuis son récent retour.

« Votre argumentaire ne montre aucune raison de m’opposer à votre demande Arianne. Cela permettra certainement de se changer les idées. Et en effet nous ne risquons pas de recroiser Deria avant le repas du soir. » Je lâchais un vain soupir. La situation était bien compliquée. « Permettez moi, comme l'indiquent vos recommandations, de me changer rapidement afin de que nous passions plus inaperçu. » Bien que mon teint de peau plus clair que les habitants de Lancehélion offrait peu de place à la discrétion. Il ne me fallut guère de temps pour retirer tout ce qui était princier et j’en étais même très heureux pour tout dire. Qu’est-ce que je pouvais abhorrer tous ces fichus protocoles, ces manières et les règles de l’étiquette. Je ne tarda pas à rejoindre la bâtarde pour me lancer dans une pérégrination inconnue de la capitale de la principauté.

Nous venions de quitter le palais que déjà, je me devais de préciser quelque chose qui me semblait important. « Je vous remercie de déjà me considérer comme votre famille, ou du moins d’en avoir l’intention, mais je ne crains que la situation soit bien plus compliquée que cela et que peut-être les éclats de disputes soient déjà le quotidien de la vie maritale de votre soeur. » La situation demeurait complexe et peu amusante et je ne savais pas vraiment si je pouvais me fier à mon interlocutrice sur le sujet. Peut-être même n’avait-elle évoqué cette idée que par politesse. Cependant, j’aimais à croire, puisque Arianne était également une bâtarde, que la notion de famille était également quelque chose d’important pour cette dernière. « La question doit certainement vous paraitre idiote, mais pensez qu’avec le temps les choses s’apaiseront ? » demandais-je peu confiant en l’avenir. Arianne devait bien connaître sa sœur, peut-être pourrait-elle m’offrir des indices pour éviter de heurter le caractère volcanique de ma moitié. Nous quittions le Vieux Palais par une porte pour nous mêler aux citadins dans les ruelles étroites de la cité.  


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Le jeune époux se plie aisément à ma proposition, et s’éclipse presque aussitôt pour se préparer convenablement à cette sortie anonyme. J’en profite pour convoquer quelques gardes et donner mes instructions. Certes, nous nous déguisons en gens du peuple, mais le danger n’en est pas davantage absent. Trois gardes se hâtent également pour se couvrir de capes plus communes et se débarrasser de tout symbole lié à la Maison Martell : ils sont plus rapides que le Prince, et sont de retour en une poignée de minutes.

Dès le retour d’Orys, je le guide à travers le Palais et lui montre l’une des sorties favorables à ce genre d’escapades secrètes et impromptues. Le regard brillant, le pas énergique, et les gardes nous suivant non loin – mais discrètement –, je suis attentive tant à mon beau-frère qu’à tout ce qui se passe autour de nous. Un sourire amusé s’étire sur mes lèvres lorsqu’il exprime ses doutes des plus légitimes. D’ordinaire, ce sont les femmes qui sont arrachées à leur terre natale et qui se retrouvent seules et isolées dans quelques cours étrangères. Là, les rôles sont inversés. Il y a un comique de situation, mais que je me garde de souligner. Je ne le connais pas assez, et je ne souhaite pas froisser un quelconque orgueil.

- Vous vous êtes mariés à ma sœur, et vous vous êtes engagés à protéger et à défendre les intérêts et les frontières de la Principauté de Dorne, mon Prince. Vous avez tous les attributs pour être considéré comme un membre de la famille, et une famille ô combien impertinente. Je suis fort navrée de vous annoncer que Deria, et mes frères, partagent ce même trait de caractère et ont grand mal à se plier aux volontés des autres ou à faire des compromis avec autrui, avouais-je, haussant les épaules. Pourtant, si elle a des défauts, elle a autant de qualités. Il semble même que vous partagez quelques traits de caractère avec votre épouse. Vous vous disputez avec grande passion, et sur des sujets qui vous tiennent très à cœur. Je n’entends pas de mésententes entre vous, mais de l’impatience et de l’entêtement, glissais-je, avec un petit rire amusé.

Nous ne tardons pas à déboucher à une artère chargée du Royaume. La poussière survole par-ci et par-là, mais elle n’empêche pas les uns de crier, les autres d’éclater de rires. Les couleurs les plus chatoyantes se côtoient, offrant un air de fêtes constant à la capitale dornienne. Je me retourne vers Orys, cherchant à voir s’il apprécie ou non un tel spectacle.

- Si vous avez le mal du pays, je connais un vieux port peu fréquenté où l’air est bon et où l’horizon est infini, promis-je. Cependant, permettez-moi de vous proposer de profiter de cette journée pour découvrir les us et coutumes et les passions de votre nouveau peuple, conclus-je.

Mon regard glisse vers cette taverne - davantage une tente plein air – où les hommes s’adonnent à quelques jeux dorniens sur plateau, avec du thé ou de la liqueur. Cependant, il ne s’attarde pas : la façade rougeoyante d’un bordel attise ma curiosité. Mes réflexions sont coupées courtes, lorsque j’entends la voix forte d’un marchand vantant la fraicheur et la qualité de ses fruits. Je me fige presqu’aussitôt lorsqu’un marchand hurle, scandaleusement, accusant un petit enfant de vol.



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« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

Je suivais ma belle-sœur de bon cœur ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre. Le Vieux Palais me semblait toujours aussi immense et labyrinthique, trop vaste par rapport à l’étroitesse de Peyredragon. Pourtant, cela allait être ma demeure pour les lunes et années à venir. Normalement. Si l’on ne s’étripait pas avec ma femme. Rien que de songer à ce mot, je déglutissais car la situation était encore bien trop inédite. Et c’était peut-être ça le plus étrange. Savoir que désormais, ma liberté serait contrainte par les pieux vœux d’un mariage que je n’avais souhaité que pour permettre à ma sœur d’échapper au sien. De regret, je n’en avais pas véritablement même si sa présence dans mon coeur pouvait expliquer également la complexité de la situation même si jusqu’alors je n’en avais nullement pipé mot et que je gardais cela pour moi, notamment car les moeurs valyriennes n’étaient pas les mêmes que celles de Dorne. Poursuivant notre route à travers ce dédale, je m’amusa d’un trait d’esprit. «Il faudra que me donniez un plan du palais, je dois bien avouer qu’il m’arrive encore de me perdre dedans. » Même si avec le temps je commençais à mieux connaître coins et recoins, une aide supplémentaire serait toujours agréable.

Je glissais une appréciation à son égard concernant sa volonté de me considérer comme appartenant à sa famille. Sa réponse fut extravagante et pour le moins intéressante. Les dorniens avaient le sang bouillonnant, tout comme moi. Il était également juste de souligner que Deria et moi avions des traits communs. « Vous êtes étonnantes et semblez bien plus apaisée que le reste de votre famille Arianne. Et que moi. » nasardais-je. « Vos mots sont touchants et réconfortants. J’espère que viendra le jour où Martell et Baratheon formeront véritablement une famille. » Le rêve de fonder une famille était à portée et pourtant si loin à la fois. Ce n’était pas les conditions imaginées, ni idéales. « Votre sœur à un charme certain, mais nos deux caractères éruptifs, rendent difficile des échanges. Je suppute que je vais devoir apprendre à mettre de l’eau dans mon vin. » Ce qui était chose difficile, mais il fallait tenter au mieux.

Nous arrivions à la sortie du palais et devant nous s’étendait la ville autour du palais. C’était beau et pourtant si différent de tout ce que j’avais pu connaître. La chaleur était déjà harassante alors que l’astre solaire n’était pas encore à son zénith. « Je vous suis. Mieux connaître la façon de vivre des dorniens me permettra de mieux m’acclimater et cela me fera certainement découvrir des choses. D’autant que j’ai la chance d’avoir un guide expérimenté.» Lui emboitant le pas, nous arrivâmes devant une large tente faisant office d’auberge. Il est vrai que les Dorniens plus que d’autres peuples vivaient au rythme du soleil. Tout semblait à la fois éphémère et intemporel ici. « Je vous en prie ma Dame, passez en première. » J’emboitais le pas, pénétrant à mon tour dans la tente où de nombreuses personnes se trouvaient.

C’était une atmosphère totalement inconnue, curieuse, étrange. Les odeurs étaient fortes, certainement des épices. Les couleurs des tenues étaient chatoyantes, vives. Bien loin du style vestimentaire des peyredragoniens. Je chuchotais à l’oreille de la Martell « Sans vous, je ne serais vraiment jamais venue ici je pense. » j’affichais un léger sourire, un peu béat de ce que je pouvais voir. « Êtes vous une habituée des lieux ? Comment dois-je agir ? »


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- Nous nous habitions bien vite au Palais, mon Prince. Un autre jour, je serais heureuse de vous guider à travers ses dédales et vous compter quelques bêtises de jeunesse de votre tempétueuse épouse, soufflais-je.

Deria sera agacée de mon audace mais nullement surprise. J’ai cette habitude constante, presque maladive, d’être agréable à autrui par les chants, par la danse, par les sourires, par quelques conversations plaisantes, voire davantage selon les intérêts et affinités. Le Prince Orys n’échappe pas à la règle, surtout maintenant qu’il est marié à ma petite sœur. Je veux le connaitre, le jauger et, surtout, le guider pour qu’il soit un bon compagnon. Evidemment, rien ne sera à sens unique : Deria devra apprendre à faire des concessions également. Je saurais convaincre ces deux têtes de mules convenablement, en temps et en heure. J’ai toujours été la plus patiente de la fratrie, mais également la plus diplomate et sensible.

- Une famille se construit avec le temps, à force de discussions, d’échanges mais également de conflits. Nos sentiments et nos émotions ne sont que l’expression de nos limites, nos espoirs, nos attentes. Chacun l’exprime différemment, avec ses propres notes. Il faut du temps pour maitriser une nouvelle mélodie et en saisir toutes les nuances. Tôt ou tard, cette cacophonie qui règne entre vous deviendra un son plus harmonieux, effrayant pour vos ennemis et rassurant pour vos alliés. Gardez le cœur grand ouvert, et cet espoir au creux de vos mains. Ensemble, main dans la main, nous saurons construire ce lien de famille, le rassurais-je, un grand sourire aux lèvres, le regard pétillant d’un espoir sincère.

Le Prince désire connaitre Lancehélion et, surtout, son nouveau peuple. Ce choix me ravit sincèrement, rajoutant que davantage de sympathie au Dragon. Nous ne tardons pas à nous asseoir à une table basse libre, m’allongeant tranquillement sur ces coussins. En chemin, deux hommes me reconnaissent mais comprennent bien vite mon besoin d’anonymat au vu de ma tenue et de l’absence apparente de garde. Ils se contentent d’un discret signe de tête en salutation et retournent à leurs préoccupations. Une jeune femme se précipite vers nous, habituée également à mes apparitions inattendues et toujours sous le couvert de la discrétion. Elle est prête à nous apporter ce que nous désirons, incluant mes commandes habituelles. Elle détaille avec un grand intérêt le brun à mes côtés, se demandant qui il peut être.

- Mon beau-frère est nouveau à la Capitale. Servez-lui vos plus belles spécialités, indiquais-je. Le visage de la servante s’empourpre, devinant vite l’identité de l’inconnu. Elle s’incline et s’éclipse aussitôt. Je connais très bien le propriétaire. Nous ne serons pas importunés. Profitons donc de cette journée.

Je réfléchis à la demande de mon beau-frère.

- Tous les établissements de ce type ne sont pas honorables au sein de la Capitale, Sire. Jusqu’à ce que vous vous familiarisiez avec nos us et nos coutumes, soyez accompagnés par un Dornien. Il saura vous prévenir, l’avertis-je, me demandant bien quelles frasques il va nous réserver. A-t-il des penchants, des secrets ou des passions cachées ? Je suis née parmi le peuple des Météores et j’ai vécu en son sein pendant sept ans. Lorsque j’ai été amené à Lancehélion, la Cour m’a charmé autant qu’intimidé. Dès que j’avais le droit, je n’hésitais pas à me glisser hors du Palais et à m’aventurer dans les ruelles de la Capitale, la ou il y avait des enfants avec lesquels jouer aux jeux simples. Adolescente, je me baladais d’un marchand à un autre pour dénicher les plus belles toilettes ou cosmétiques et être ainsi la plus belle de Dorne, dis-je, ne cachant nullement ma vanité. Adulte, je me suis davantage intéressée aux marchands et à la bourgeoisie, tentant de comprendre l’art de la négociation et, par extension, un peu de diplomatie. J’ai fait mes armes parmi eux, en partie.

J’ai grandi entre deux mondes, m’apportant autant d’avantages que de désavantages.

- Le propriétaire est très loyal à notre famille. Il ne clamera jamais que nous sommes venus ici, malgré toutes les recettes qu’une telle annonce lui apportera. Il déniera même de telles rumeurs ! Enfin, il sait quand j’ai trop bu et qu’il est bon ton qu’une personne de confiance m’escorte au Palais.

Les victuailles arrivent. Deux vins de Dorne, des fruits secs, de la viande salée et bien d’autres mets mêlant le sucré, le salé, voire les deux à la fois dans le même plat.

- Vous apprendrez vite à agir. Profitez simplement de la découverte, aujourd’hui. Goutez, buvez, respirez … appréciez l’instant présent.



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Fairytales lied, there's no happily-ever-after


« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

« Les bêtises d’enfance sont le lot de bon nombre d’entre-nous. Peut-être serait-il juste qu’en échange de ce que vous me racontiez sur Deria, je vous offre quelques esclandres que j’ai pu créer petit afin que vous puissiez les compter à votre sœur. » Et je me rendais compte bien vite de ma propre bêtise. C’était bien plus à son mari, c’est-à-dire moi, de lui raconter ces aventures que sa sœur Arianne. Et inversement. Mais si l’ancienne Sand pouvait aider à créer du lien entre nous, je n’étais pas foncièrement contre. Toute aide serait la bienvenue et impossible de nier que j’étais bien gauche pour gérer les relations sentimentales. Mon interlocutrice était remarquable par son assurance. Elle ne semblait pas montrer la séquelle de ses mésaventures récentes. Son enthousiasme était plaisant à observer et communicatif. Je serai presque tenté de croire temporairement que tout allait se dérouler pour le mieux et que des ponts pouvaient aisément être construits avec Deria malgré tous les déboires connus jusqu’alors. Toutefois c’était bien l’interrogation des conflits qui posait tracas. « L’avantage, c’est que la situation peut difficilement empirer. D’une certaine manière, cela ne peut que progresser. » Optimisme en demie-teinte, mais bien réel. « Cependant vos mots sont plaisants et me poussent à espérer un meilleur avenir. » Mes propos étaient sincères et je montrais un sourire un peu plus franc, moins gêné.

Nous partîmes ensuite dans le dédale des rues de Lancehélion, l’ambition était simple : connaître un peu plus la population locale afin de mieux cerner leurs attentes et leurs traditions. Quoi de mieux qu’Arianne pour me servir de guide ? Vivre au palais était une chose, cependant mon histoire personnelle m’avait appris que vivre entre quatre murs imposants rendait souvent sourd et aveugle aux préoccupations de la population. J’imaginais que ma partenaire de découverte avait un avis similaire sur le sujet. Elle était née bâtarde tout comme moi. Nous arrivons dans un établissement typique de la région anonymement ou presque. Visiblement la Dornienne semblait être relativement connue et semblait avoir la loyauté des tenanciers des lieux ce qu’elle confirma un peu plus tard. J’écoutais avec attention ses propos et entendait la nécessité d’être constamment accompagné. J’hochais la tête à son conseil. « J’en tiendrais compte, promis. » Inutile de créer des tensions supplémentaires.

J’écoutais son histoire qui avait quelques similitudes avec la mienne. « C’est une belle évolution que vous avez connue. Et vous êtes l’une des plus belles qui m’ait été donné de croiser. » Mon existence n’était pas très longue et j’espérais qu’elle ne percevait pas cette parole comme une tentative de flagornerie ou bien comme de l’aguichage. « Cela explique votre caractère posé et plus diplomatique que le commun. » Prenant un instant pour réfléchir à la suite de mes propos, j’en profitai pour me dévoiler un peu.« De mon côté, j’ai plus évolué dans un monde martial que diplomatique. De celà vous avez certainement pu vous en rendre compte. Les mots ce n’est pas mon fort disons. » Léger éclat de rire. Je reprenais ensuite sur un des éléments de son histoire. « Les Météores ressemblent-elles à Lancehélion ou bien est-ce très différent ? Et quels sont les lieux à voir à Lancehélion et Dorne ? » Je me laissais légèrement déborder par mon enthousiasme. Certainement la question semblait-elle naïve et montrer toute mon ignorance sur le sujet… mais pour l’heure je restais un parfait étranger.

La discussion divergea et Arianne me racontait la loyauté du propriétaire à son égard et également de son habitude à s'enivrer. « Vous devez avoir une bonne descente alors ? J’espère que j’aurais l’honneur de nous voir servir le fameux vin épicé de Dorne. » Une serveuse vint nous apporter ce qui semblait être du thé, au vu des verres fumants qui arrivaient ainsi que des mets en grande quantité. Certainement trop pour deux mais qui correspondaient bien à la générosité dornienne que j’avais pu observer à plusieurs reprises. Je pouvais en reconnaître certains tandis que d’autres étaient totalement inconnus. Je remerciais promptement la personne venue nous servir avant de me tourner vers Arianne. « Par quoi devons nous commencer ? Je vous préviens que vous risquez de me voir rougir sous la puissance de vos épices. Je ne suis pas encore entièrement habitué. » Je craignais ce qu’il allait se dérouler par la suite, plusieurs fois je m’étais retrouvé le palais en feu… ironique pour un dragon.
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Orys Baratheon
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Les bêtises d’enfance sont le lot de bon nombre d’entre-nous. Cette simple phrase, dite d’un ton si léger et si naturel, me plonge dans quelques souvenirs bien troubles et gênants. Si je n’ai pas eu la plus malheureuse des enfances, elle n’a pas été la plus douce non plus. Les images émergent et s’entrechoquent. Les petites joies de jeux enfantins et simples dans les rues des Météores ou de Lancehélion se disputent aux moqueries, reproches et injustices de ma belle-mère à mon égard. Les belles et grandioses pièces du Vieux Palais se démarquent du bordel de ma mère où, entre les murs, se jouent autant de drames romantiques que violents. Et puis, il y a cet homme aux mains trop baladeuses, aveugle à ma détresse et sourd à mes refus. Je ne montre rien à ce trouble. Je suis habituée à être submergée par le passé dès qu’il est question de l’enfance ou de la jeunesse.

- Vous pouvez me conter votre jeunesse mais, je vous propose une autre alternative. Elle pourrait être bénéfique pour votre mariage, et je dirais même votre intégration parmi nous. Que diriez-vous qu’un soir, lorsque nous sommes réunis devant un feu ou autour d’un bon repas, je vous taquine et vous lance sur sujet-ci ? Il est toujours agréable qu’une personne se confie. C’est une preuve de confiance. C’est important.

Je ne développe pas davantage, me notant que je dois échanger avec Roward au sujet de notre sœur et de son tempérament de feu. Il pourra m’aider à arrondir les angles et à rendre Deria un brin plus docile ou, au moins, plus supportable.

- Je sais que je suis très belle, mon Prince, mais il est toujours agréable d’être complimentée à ce sujet-ci, dis-je avec une certaine fierté, voire orgueil. J’ai toujours été trop sensible aux flatteries, à mon grand dam, oublieuse presqu’aussitôt de sonder l’âme de l’autre.

Il est question de vin. Oui, j’ai une bonne descente. Cette boisson a été ma compagne bien des soirs solitaires, de rendez-vous diplomatiques ou de rencontres galantes. Le vin a bien des vertus. Il aide à s’affranchir de ses retenus ou, avec la consommation excessive, à oublier quelques nuits honteuses et d’opprobres.

- Fort malheureusement, ou fort heureusement, mon goût prononcé pour le vin m’a permis de développer une certaine résistance.

Je ne révèle pas mes petits secrets vis-à-vis de cette consommation. Lors d’occasions très importantes, discrètement, je demande à ce que mon vin soit coupé avec du vin, voire remplacé par un jus à la couleur et texture similaire. Mon interlocuteur me suit mais avec du vin non coupé et non remplacé, devenant très bavard dans la majorité des cas. Je ne compte pas le nombre de secrets que j’ai arraché par cette méthode peu honnête et scrupuleuse.

- Les Météores, les domaines des Montagnes Rouges et le Nord de la Principauté ont des liens plus étroits avec le Continent. Les us et coutumes peuvent se confondre avec ceux du Bief ou de l’Orage. Il n’est pas rare de rencontrer des hommes et des femmes à la peau extrêmement claire ou aux cheveux blonds. C’est le cas de la Maison Ferboys, par exemple.

Je réfléchis à ses questions.

- Votre Amiral est de la Maison Ferboys, votre plus fidèle conseiller est de la Maison des Météores. Les Montagnes Rouges sont fertiles mais sont toujours une zone de conflit avec les forces bieffoises. Quant au cœur de la Principauté, elle est aride et sèche, mais elle dissimule bien des trésors sous terres ou au cœur des forteresses de quelques domaines, comme la Grâcedieux de la Maison Allyrion ou les Dunes Rouges de la Maison Le Voi. Il peut être bon ton d’organiser une visite royale, un jour, lorsque toutes ces tensions liées à la guerre se seront calmées !

J’essaye d’être optimiste. Il le faut bien.

- Le secret des mets épicé est la douceur. Il faut toujours se parer de lait caillé ou un équivalent pour rafraichir sa langue et son gosier. Voyez-vous ce lait épais, là, il a été conservé pendant longtemps sous terre. Le sable ne garde pas beaucoup la chaleur, au contraire ! N’oubliez cette importante leçon, lui dis-je.

Je ramène devant lui une viande bouillant dans une sauce extrêmement rouge dont l’odeur suffit déjà à éternuer. De l’autre main, je glisse le bol de lait à côté. Tranquillement, j’observe, m’attendant au pire. De mon côté, je me contente de picorer par-ci et par-là.

- Je m’excuse par avance si je ne partage pas votre appétit. J’ai toujours eu un appétit de moineau, si je reprends les propos d’un vieux conseiller à ma grand-mère. Longs ou courts voyages, longues ou courtes séances diplomatiques, je picore plutôt que d’engloutir un véritable repas. J’ai toujours été ainsi, expliquais-je, m’excusant d’un regard désolé.





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« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

La Martell se montra très évasive sur la question de l’enfance préférant évoquer une alternative sur l’échange de connivences que je lui proposais. Ceci, non sans une certaine forme de douceur qui lui était propre. C’était peut-être bien la première membre de la maisonnée de Lancehélion qui semblait faire preuve de tempérance et d’un calme sybillin. C’était peut-être idiot, certainement un peu hâtif, mais déjà je me sentais un peu plus lié à la famille régnante de Dorne. Ce n’était qu’un pas, modeste, mais s’il permettait d’en faire un autre puis un suivant et encore, alors cette opportunité serait saisie. Un brin d’optimisme ne faisait jamais de mal même s’il pouvait décevoir. Si nous n'avancions pas, Deria et moi, la trajectoire prise se finirait forcément dans un mur et ce serait douloureux pour nous. « C’est une possibilité oui. Cependant je ne sais pas si les frasques d’un bâtard seront de bon ton dans un dîner plus officiel. » Une réflexion à voix haute qui aurait peut-être dû être tue. Arianne était également une sang-mêlé, un mélange de bleu et de roture. « Mais vous avez raison, s’ouvrir sur les confidences du passé pourrait certainement permettre à chacun de mieux s’appréhender. Cela pourrait créer des liens également. » Je pris quelques secondes de réflexion. « J’espère que vous délivrerez vous aussi quelques anecdotes sur votre vie. » Léger sourire, je souhaitais apprendre à connaître également un peu mieux ce joli bout de femme qui tentait de jouer les réconciliateuses entre sa soeur et moi.

Visiblement, la dornienne n’était pas neutre face aux compliments. Elle le reconnaissait d’elle-même avec un certain appui, ne manquant pas de marquer une forme de confiance en elle que je ne jugeais point. C’était plutôt un avantage qu’un défaut même je dirais.  « Je retiendrais votre sensibilité aux compliments. » dis-je sur un ton amusé sans arrière pensée aucune.

La discussion à table évolua bien vite sur un thème plus léger. L’alcool. Les vins épicés dorniens étaient célèbres, suffisamment pour se retrouver être servie à Goeville dans le Val qui n’était pourtant pas la porte à côté. Arianne narrait qu’elle n’avait aucun problème de descente. Beaucoup de personnes faisaient usage d’une seconde boisson pour contenir les effluves de l’alcool. Pratiquait-elle aussi cette technique ? Je n’en serais pas étonné. C'était monnaie courante pour Visenya, à l’époque, de mélanger l’alcool avec divers jus à base de fruits. Pour ne pas perdre le contrôle et rester vif aux évolutions de la situation. Nos rares concours de boissons se finissaient généralement très mal pour moi.  
Je suivais avec attention les descriptions des différentes parties de Dorne par Arianne. Les montagnes rouges de l’Ouest plus proches des mœurs continentales, le terrible désert dornien au centre de la Principauté, et les riches côtes. Mon interlocutrice évoqua brièvement l’esquisse de la fin de la guerre et la nécessité probable de faire un tour princier de Dorne. « Cela sera nécessaire pour mieux comprendre les différentes populations que je serais amené à gouverner et représenter en tant que consort de Deria. J’espère que vous serez là pour nous servir de guide. » Elle semblait s’y connaître après tout et sa présence permettrait certainement de canaliser les tensions entre la Princesse régnante et son prince.

C’est un grand plat de viande avec une sauce qui me semblait particulièrement abrasive qui arriva sous mon nez. L’odeur était aussi alléchante qu’urticante. Je fronçais les sourcils, un peu dubitatif face à ce qui se présentait à moi tandis que ma belle-sœur m’expliquait comment faire usage du lait caillé. « Je m’en souviendrais. Cela promet d’être piquant visiblement. » Dans quoi je m’étais encore embarqué. Non parce que j’avais un peu le sentiment que cette sauce allait m’envoyer rejoindre mes aînés décédés. M’enfin… Soyons braves. Avant de commencer la jeune femme s’excusa de se contenter uniquement de picorer, narrant qu’elle ne faisait jamais réellement de grand repas. « Il n’y a aucun problème. Y-a-il une raison particulière à cette manière de manger ?  » demandais-je curieux avant de commencer à découper le plat qui se tenait face à moi.

Dès l’entrée de la viande dans ma bouche, et le contact de la sauce avec ma langue et mon palais, je sentis une forte chaleur s’éprendre de ma personne. Avaler rapidement ne fut certainement pas la meilleure des idées car c'était tout mon circuit digestif qui semblait prendre feu. Certainement devais-je être en train de rougir un peu. C’était bon. Cependant par orgueil un peu mal placé, rapidement, j’enchainais les bouchées avant que cela ne devienne trop insupportable. Bêtement, ma main alla d’aborder chercher le verre de vin avant de me rappeler du conseil d’Arianne. Prenant la cuillère du récipient de lait caillé, j'enfournai dans ma bouche trois grandes pelletées. Ahhh, ça faisait du bien punaise. « Vous ne rigolez pas sur le dosage des épices chez vous. » Quelques perles de sueurs dégoulinaient de mon front. « Dites-moi que c’est le plat le plus épicé que vous faites… » Je secouais ma main droite pour faire de l’air sur mon visage. Je ne tarda pas à replonger la cuillère dans le lait caillé pour en reprendre une bouchée.

« Avez-vous des projets ou des rêves que vous souhaiteriez réaliser ?  » demandais-je pour relancer la conversation.

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Orys Baratheon
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MessageSujet: Re: Fairytales lied, there's no happily-ever-after (A0, fin M6) [Tour XI - Terminé]   Fairytales lied, there's no happily-ever-after (A0, fin M6)  [Tour XI - Terminé] EmptySam 5 Aoû - 16:47

J’ai autant de belles que de terribles anecdotes à partager. J’ai fait de bien malheureuses rencontres et pris de pauvres décisions par le passé, je peux être déçue de certains aspects de mon existence en l’état présent et mon entourage ne me peint pas un joli avenir. Pourtant, doté d’un caractère joyeux et optimiste, j’aime voir davantage un verre à moitié-plein qu’à moitié-vide. Le manque de jugement devient un gain d’expérience, me permettant d’être plus attentive et plus avisée à l’avenir. Les frasques désolantes du passé m’ont rendu plus sensible et plus compréhensible envers autrui, me dotant d’une capacité à voir au-delà des apparences. A l’exception d’un seul et unique détail, je n’ai aucun regret, ni aucune honte. Malheureusement, tout le monde ne partage pas un tel avis. Si je révèle tout au premier venu, je peux autant être plainte qu’être traitée de putain.

Qu’en est-il de ce cher Orys ? Nous découvrirons avec le temps. Au départ, comme je le fais avec de nouvelles connaissances, je lui partagerais que les anecdotes amusantes. Je lui révélerai davantage lorsque nous formerons une véritable famille, qu’il s’impliquera pleinement dans la politique dornienne. Si jamais il m’inspire une très grande confiance, je pourrais même prendre davantage de risques, en lui révélant mon passé et, par la même occasion, les nombreux pans de ma personnalité. Je ne serais plus la simple, narcissique et précieuse Arianne. Je serais un personnage plein de nuances à son regard, mêlant le pudeur et le scandale, la naïveté et les manigances et tant d’autres contradictions. Cependant, il n’y a qu’une seule et unique vérité avec moi : je suis loyale à mon sang. Toujours.

- Il me semble tout naturel que je partage également quelques anecdotes. Nous ne manquerons assurément pas d’occasions. A moins d’un événement majeur, je ne compte pas quitter le domaine des Martell de sitôt.

La promesse est faite, grand sourire confiant aux lèvres.

- Si j’affectionne particulièrement le chant et la musique, j’ai une véritable passion pour la danse. Aussi loin que remonte mes souvenirs, j’ai toujours dansé. Quand je suis heureuse. Quand je suis triste. Quand j’ai de l’énergie. Quand j’en manque. Quand j’ai besoin de réfléchir. Quand j’ai besoin de ne vider mon esprit …

Mon corps est la preuve de cette passion-ci. Cuisses saillantes, dos bien droit, taille fine … la poitrine est l’unique disgrâce de mon corps, ressortant un tantinet plus – mais aucunement vulgaire. Elle peut captiver ces hommes, mais elle est une gêne considérable pour quelques postures qui nécessitent un équilibre parfait.

- J’aime les danses simples comme complexes. Malheureusement, il est très difficile de danser avec un estomac trop rempli ou alors avec un corps trop engraissé. Alors, j’ai toujours pris soin de manger peu mais régulièrement. J’anticipe une faim à venir, avec des fruits séchés ou des noix. Je coupe toute faim impromptue avec quelques mets, comme du pain, des fruits, quelques légumes, et un peu de viande. Vous me verrez constamment picorer, mais jamais engloutir une table entière.

Je me tais, me contentant de fixer le Dragon rougissant.

- Vous voilà devenu un dragon écarlate, me moquais-je gentiment, sirotant tranquillement mon verre de vin. Je suis bien désolée de vous l’annoncer, mais ce n’est pas le plat le plus épicé. Il y a une spécialité du désert que moi-même, je ne m’y aventure pas. Anders l’a essayé, un jour. Je puis dire qu’il a souffert longtemps. Sa bouche et son estomac ont été en feu toute la nuit et malgré tout ce qu’on lui faisait avaler pour calmer le tout. Peine perdue.

Entre temps, je plonge ma propre cuillère dans ce met épicé et avale sans la moindre difficulté. Mon teint ne s’empourpre pas aussi violemment, se colorant d’un léger rose. J’engloutis une seconde cuillère avant de prendre un peu de lait caillé.

- Je vous conseille fortement de ne pas céder à tous les défis gastronomiques que les Dorniens vous lanceront. Je crains que votre estomac n’est pas encore prêt à autant d’épices. Et si vous ne pouvez pas refuser… éviter de mastiquer, ou de croquer, si vous le pouvez. Avaler simplement.

J’anticipe les bêtises des hommes. Quoiqu’il est fort étonnant de constater à quel point ils prennent plaisir à faire le contraire de ce que vous dites. Est-ce que je devrais commencer à conseiller différemment, notamment en disant l’inverse que ce je pense ?

- Mes rêves sont assez simples. Servir, protéger et accompagner mes frères et ma sœur aux grandes étapes de leur existence. Un mariage agréable avec un homme bon, un domaine modeste mais vert et fertile, des enfants en bonne santé, et de la musique et de la danse pour occuper une grande partie de mes journées.

Le rêve est modeste, d’apparence, et pourtant bien inaccessible à la batarde que je suis. Bientôt la trentaine, et toujours rien.

- Qu’en est-il de vous ?



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Fairytales lied, there's no happily-ever-after


« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

Quelle étrangeté de s’exprimer aussi facilement avec une presque inconnue, malgré le fait qu’elle soit ma demie-soeur. Pendant un instant, je me demandais si je ne devais pas me méfier un peu plus, imaginant peut-être un possible coup tordu de la part d’une noblesse dornienne qui n’appréciait peut-être pas le mariage princier de Dorne et Peyredragon. Je n’étais pas un intriguant ou un animal politique. J’étais en territoire étranger, dans un monde bien différent de celui de Peyredragon. Pourtant, sans vraiment en connaître les raisons, peut-être par instinct ou candeur, j’offrais à Arianne une forme de confiance presque totale, aveugle. Son enthousiasme et sa joie de vivre étaient pour le moins communicatifs. Pour la première fois depuis mon arrivée j’avais l’impression de faire partie de Dorne, d’être un prince légitime… non une personne légitime à me trouver en ces lieux. Les titres n’étaient que des encombrements bien futiles qui rendaient les pensées les plus simples complexes. Mieux découvrir Lancehélion au côté de ma belle-sœur était une expérience des plus appréciables. Notre premier arrêt dans une taverne locale. Autour de cette table, nos verbiages devenaient des promesses et cela me donnait une meilleure confiance en l’avenir concernant Deria.

La dornienne parla de sa passion pour la danse, un sujet qui semblait lui tenir particulièrement à cœur, expliquant que pour cet art, elle était prête à se soumettre à certains impératifs dans son quotidien, notamment sur la nourriture. C’était quelque chose d’ententable. Pour exceller dans un domaine, il fallait passer par une grande abnégation. J’avais même le sentiment que pour mon interlocutrice, la danse était un moyen d’exprimer ses émotions, de les canaliser pour mieux les sublimer à travers des pas et des chorégraphies. « J’espère avoir un jour l’honneur de danser avec vous. J’ai déjà eu la chance d’apprendre quelques pas de danses locales auprès de Deria. » Un rare moment où nous nous étions entendus sans se hurler dessus, chose suffisamment exceptionnel même si je n’en parlais pas à mon interlocutrice. J’étais plutôt un bon danseur notamment grâce à Rhaenys qui avait réussi à défaire la malédiction de mes deux pieds gauches. Les siens auront souffert ardemment de longues nuits tant j’eus pu être maladroit. Une vraie bourrique. Mais finalement c’était un mal pour un plus grand bien. « Vous pratiquez donc depuis que vous êtes toute jeune alors ? »

Je commençais à déguster la viande avec cette sauce épicée qui ne manque pas de me faire redécouvrir le goût de la chaleur en bouche. Infernal et à la très bon, difficile de faire plus masochiste sur l’instant. Un peu comme quelque chose d’interdit qu’on ne devrait pas toucher mais parce que cela procure une agréable sensation, l’on se soumet à l’impératif de le faire. Une erreur ? Peut-être. Le plat ne manquait aucunement de saveur bien au contraire cependant l’orgueil que j’avais me conduisit rapidement à prendre le même teint écarlate qu’une fraise. Le lait caillé, qui n’était pas vraiment mon plaisir gourmand, parvenait à satisfaire un peu la tempérance d’un palais devenu tout feu, tout flamme. D’une certaine manière, cela correspondait bien à mon caractère. Fallait-il vraiment s’étonner donc que j’adore. Et les propos suivants d’Arianne ne manquèrent pas de me faire rire lorsqu’elle aborda une spécialité que son frère avait testé et qui lui avait fait passer une bien désagréable journée. La Martell me conseilla ne pas répondre par l’affirmative aux défis culinaires que pourraient me proposer les gens de son peuple. « J'essaierai au mieux d’appliquer votre conseil, mais il n’est pas improbable que rapidement je m’en soustrait. » narrais-je, honnête, en passant ma main sur l’arrière de ma tête, un peu gêné. Elle devait s’en douter puisqu’elle me conseillait d’éviter de croquer et d’avaler directement. « J’ai souvent tendance à apprécier relever les défis. Pas forcément les plus réfléchis d’ailleurs. » Surtout ceux-là en fait. Me mettre dans des situations périlleuses, pour ne pas dire dans la chierie, c’était une spécialité chez moi. Il faudrait certainement me tempérer maintenant que j’étais prince.

La discussion évolua sur les rêves. Arianne était marquée par une grande piété filiale tout en vouant une existence à un avenir plutôt sobre. S’en était assez étonnant, je me serais attendu à un peu plus de choses venant de sa part. Je n’étais pas déçu, attristé ou heureux de ces propos. Plutôt neutre. Visiblement, mon interlocutrice adorait croquer la vie à pleine dents et profiter de l’instant présent, ce qui ne la rendait finalement que plus appréciable. « Je vous souhaite de connaître cet avenir alors. Je suis sûr que vos charmes ne laisseront pas de marbre votre futur époux. » C’était sincère, la joliesse intérieure et extérieure d’Arianne en faisait une personne très plaisante à côtoyer. « Est-ce que vous seriez prête à voyager dans Westeros pour montrer vos talents de danseuses ? »

Je réfléchissais à sa question, je m’essuyais les lèvres avec une serviette après avoir eu la sotte envie de le faire avec la nappe. Main sur le menton, je commençais à répondre « Assurer la paix de Dorne, que cela soit à l’extérieur ou à l'intérieur. » Fin éclat de rire, elle devait se douter que je parlais de Deria. « Réussir à concrétiser mon union avec Deria en la solidifiant avec de l’amour et des enfants. » Pour une raison inconnue, l’envie d’être père me faisait de plus en plus envie alors qu’il y a encore quelques lunes, cette pensée me paraissait bien incongrue. Désormais je caressais ce songe de près. « Servir Dorne au mieux, ainsi que les projets de ma sœur, Rhaenys, plus au nord. » Mais est-ce que cela serait compatible ? « Et pour être un plus original, goûter à tous les plats épicés de Dorne. » Un peu d’humour ne faisait pas de mal. « Peut-être que votre frère Anders m’aidera-t-il dans cette tâche. »concluais-je sur un ton plus espiègle.

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- Dès mes trois ans, disait ma mère, on m’a confié de petites taches. Apparemment, j’étais bien empotée, sauf pour danser jusqu’à épuisement, chanter à tue-tête et jouer bruyamment avec des instruments de fortune.

Née au cœur d’un bordel, d’une mère encore courtisane et soumise à la propriétaire et d’un prince qui ne savait rien de mon existence, mon destin était tout tracé pour tous et toutes. Dès trois ans, donc l’âge ou nous commençons à avoir un semblant de compréhension, j’avais mes petites taches comme me taire, me tenir ou apprendre quelques petits pas de danse. Chaque nouvel été, mes taches se multipliaient davantage, allant jusqu’à aider aux cuisines ou au ménage, apporter des cruches ou fruits aux chambres ou aux tables, aider à laver ces dames, éponger le visage en larme de certaines, jouer d’instruments jusqu’à avoir mal aux petits doigts … Les souvenirs sont majoritairement flous, voire fantasmés ou horrifiés. Pourtant, cette brume du passé, quelques visages ou scènes ressortent avec vivacité dans mon esprit, créant une vague d’émotion considérable – la joie d’être avec une mère aimante, la peur pour donner suite à la grosse colère d’un client, mon incompréhension face à ces corps emmêlés et suants …

Il n’y avait là nulle cruauté, ni exploitation. Au sein du petit peuple, aucune bouche n’est nourrie gracieusement et gratuitement. Chaque souffle doit être méritée ou arraché à un autre ou obtenu d’un autre. Rien, absolument rien, n’est dû à ceux qui naissent sans nom. On me l’a répété sans cesse quand je n’étais qu’une Sand au sein des Météores, on a continué à me le susurrer à l’oreille – lorsque mon cher père n’est pas dans les parages – au sein de la Cour.

Ma jeunesse à Lancehélion n’a pas été si différente, dans son essence. Ma position a toujours été délicate. Ainée mais illégitime, j’attisais autant la jalousie de la princesse épouse de mon père que la méfiance de certains nobles. La première m’exécrait, tantôt pour ma beauté, tantôt pour ce rappel constant qu’elle n’a pas eu l’honneur de porter le premier enfant du prince. Les seconds me prêtaient des ambitions vis-à-vis de la couronne – infondées et inexistantes, évidemment. Ma grand-mère se contrefichait de ces rumeurs, préférant me forger pour servir la maison Martell efficacement. Mes missions étaient tantôt agréables – des interlocuteurs respectueux, séduisants ou adorables –, tantôt détestables – des vulgaires, des pervers, des violents. Il est toujours plus facile de rattraper l’insulte faite à une batarde qu’à un héritier. Mes petits rayons de soleil au sein du bordel princier ont été Deria, Anders et Roward, et mon père lorsqu’il n’est pas trop pudique avec ses sentiments. Chacun, discrètement ou violemment, apportait sa joie, sa défense, sa hargne, son amour …

J’ai donc appris à rêver simplement.

- Ma place est ici, auprès de ma sœur et de mes frères. S’ils visitent … Si vous visitez tout Westeros ou si je me rends en mission diplomatique, j’y danserai assurément. Sinon …

Ma phrase reste en suspect un instant.

- J’aimerais … visiter le Nord, et danser dans sa neige. Et voir le Mur. Pouvez-vous imaginer de la neige à perte de vue, allant jusqu’au genou, voire le ventre ? J’ai bien vu un peu de neige, aux Montagnes Rouges, mais pas aussi épaisse que ce que les bardes racontent sur le Nord.

Un court instant, mon regard s’illumine. Je me perds dans quelques rêveries, me remémorant les chants sur ce fameux nord, ces rares tapisseries ou peintures rapportées par-ci et par-là.

- Jusqu’à récemment, vous n’étiez ni Dornien, ni époux, et donc vous ne pouviez pas rêver de telles choses avant. N’avez-vous donc pas de rêves plus ancrés, plus anciens et encore non atteints ? l’interrogeais-je, avec une certaine candeur.

Il peut refuser de répondre, il en a tous les droits.

- En tout cas, vos nouveaux rêves sont bien beaux. J’apporterai toute mon aide et mon soutien pour ces projets. Je le fais pour deux raisons.

Je le couve d’un regard doux.

- Dès l’instant ou vous vous êtes unis avec ma sœur, vous êtes devenus mon prince.

Je soulève mon verre, pour trinquer.

- Et, aujourd’hui, en mêlant ma revêche et bravade sœur à vos rêves, vous êtes, maintenant, un frère pour moi.





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Fairytales lied, there's no happily-ever-after


« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

La Martel dévoilait un fragment de son passé concernant la danse, invoquant ses maladresses sauf pour faire des pas au rythme de la musique. C’était assez amusant comme anecdote même si j’avais le sentiment de sentir ce qui me semblait être une légère pointe de tristesse. Peut-être pas aussi fort que de la tristesse, mais il y avait quelque chose qui semblait un morose dans le propos ou sa tournure. Je n’étais pas vraiment des plus perspicaces pour déceler les émotions de mes interlocuteurs et cette échange ne manquait nullement à la règle. La dornienne répondit ensuite à mon interrogation sur le fait de danser dans des cours étrangères à celle de Dorne. Arianne insista sur sa place auprès des siens. Elle insista d’abord sur sa famille avant de changer de pronom pour mieux m’inclure. Je lui en étais silencieusement reconnaissant.  La demoiselle évoqua le Nord et sa neige. Ici c’est certains qu’il n’y en avait pas trop même lors des périodes hivernales. Peut-être dans les montagnes de l’ouest ? Je ne sais pas. Très rapidement, elle ne tarda pas indirectement à apporter une réponse à mon interrogation. « Je sais que Peyredragon engage d’importantes tractations diplomatiques avec le Nord. Peut-être qu’une fois le spectre de la guerre chassé du continent, l’occasion d’une mission diplomatique entre le territoire le plus méridional et les terres les plus septentrionales du continent sera possible. » Nordiens et Dorniens, main dans la main, cela serait vraiment une curieuse chose à voir. « Peut-être même serons-nous amenés à y monter en famille. »

Arianne posa, avec une certaine justesse un peu piquante, si je n’avais pas de rêve avant de venir. « Pour être tout à fait honnête, en venant à Dorne, j’ai dû sacrifier une partie des vieux songes. » Je ne préciserais pas leur nature, du moins pas pour tous. « C’est le jeu du pouvoir. Imagine-t-on qu’un prince puisse devenir un explorateur et partir en mer pour découvrir de nouvelles terres, aller par delà la mer d’été… » Je souriais légèrement, pas de trace d’amertume dans mes paroles ou mon regard. Ce n’était qu’un onirisme d’enfant qui n’aurait jamais été permis par les projets d’Aenar ou d’Aegon. Le rêve sur lequel j’avais dû de nouveau tirer une croix, celui qui m’avait partiellement brisé, c’était le mirage lointain d’avoir crû pouvoir épouser Rhaenys. Si Peyredragon voulait survivre, si nous voulions continuer à conserver l’idéal d’unification de Westeros, c’était un passage obligatoire. Par manque de courage je n’avais pas osé aller contre ce destin. Mais cela aurait renié mon serment à l’égard de mon aîné, celui qui ne se terminerait qu’une fois mon dernier souffle expiré. Je m’y accrochais pour ma sœur.« Je ne suis pas certains que Deria me laisse partir vadrouiller en mer, et elle aurait toutes les raisons du monde de ne pas me laisser faire. » Péril d’un aller sans retour.

Arianne poursuivit la discussion en abordant les liens qui nous unissaient. « Je vous remercie beaucoup de me considérer ainsi. Cela me touche beaucoup. Laissez-moi vous considérez pareillement, comme une sœur. » Mon futur n’était plus à Peyredragon, je devais en faire le deuil intérieur. Et ce n’était peut-être pas plus mal. « Il me tarde d’observer quelles évolutions connaîtra notre famille. Je suis certains que nous parviendrons à construire quelque chose de grandiose. » Si j’avais toujours considéré les Targaryen comme ma famille, je n’en avais jamais porté le nom. Même maintenant. Je ne m’en sentais pas totalement digne. Ils étaient mon lēkia et mes mandias et Aenar mon kepa. Ici, je pouvais fonder ma propre famille, celle que je choisirais. Un lieu où être un bâtard, titre que je préférais largement à celui de prince, ne serait plus tant un tracas à cause de sa nature.  « Échangez avec vous me donne l’impression que mon rêve le plus important, celui de fonder une famille est à portée. » Je pris mon verre de vin épicé. « Trinquons à l’avenir de notre famille. » Quelques instants de réflexion étaient posés avant de reprendre. « J’escompte bien, si nous devions avoir un enfant avec Deria et après concertation, que vous soyez sa marraine. »

« La question va peut-être paraître indiscrète, mais il est rare qu’une personne telle que vous soit encore célibataire. N’avez-vous aucun projet d’accordailles ?   »


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- Je suis fort désolée, au nom de la Maison Martell, que vous avez eu à abandonner ou à taire ces aspirations. Malheureusement, vous avez bel et bien raison. Le prix du pouvoir est le sacrifice de ses songes et de son innocence, qu’importe que nous soyons légitimes ou illégitimes. Du moins, c’est ce que ma fratrie et moi-même avons connu. Je vais vous aider pour que ces nouveaux rêves vous apportent autant de joies, voire davantage …

Malgré moi, mon ton est empreint de mélancolie, de douleurs et de honte.

Il a sacrifié ses rêves de jeunesse sur l’autel du pouvoir dornien. Un élan de compassion me pousse à poser ma main sur la sienne et à la presser délicatement. Je le comprends tant ! Dans mon cas, la question n’est pas ce que j’ai sacrifié, mais ce que je n’ai pas encore sacrifié. Aussitôt, les souvenirs se bousculent, m’enveloppent et me ravagent tantôt de bonheurs, tantôt de plaisirs, tantôt d’horreurs. Les galants hommes se disputent aux tortionnaires de la chair, les gentilles dames s’éclipsent au profit des vipères hideuses et compliments et insultes se tiennent main dans la main. Comme toute situation – et décision – il y a des avantages et des déconvenues.

Pourtant, si j’arrive à cloisonner toutes ces beautés et vilénies au plus profond de mon cœur, il y a une porte que j’ai un grand mal à renfermer. Elle donne à la cabine d’un bateau, décoré très sobrement. Il y a un lit, dont les draps sont tachés de sang. Non loin, un bac trône et le tissu jeté nonchalamment dessus est tout autant gorgé de cette vie écarlate. Aussitôt que je pose le regard sur cette scène macabre, une terrible et violente douleur me tord les boyaux et m’arrache presque quelques larmes. Alors, lorsque je sens que je vais craquer et m’effondre, j’use d’un élan de désespoir pour refermer le tout, inspirer et expirer profondément, et retrouver tous mes esprits.

Aujourd’hui ne fait pas exception, je ferme les yeux quelques secondes pour retrouver un semblant de contenance. Je les rouvre au moment où Orys propose de trinquer. Aussitôt, je me pare de mon sourire, encore, et lui offre un regard brillant d’espoir, de chaleur et de joie. Il le faut bien. La vie est déjà bien dure, nul besoin de ruminer sur un passé révolu et impossible à changer. Mes traits s’illuminent lorsqu’il me propose ce rôle de marraine. Je serais heureuse, naturellement. Je serais comblée, évidemment. Subitement, au loin, j’entends l’écho d’un enfant fantôme. Je le reconnais parmi des milliers. Je suis la seule qui l’entend, la seule qui est hantée. Je ne laisse rien paraître, habituée à ce difficile exercice depuis deux ans maintenant.

- La maison Targaryen et la maison Martell ont subi de lourdes et traitres pertes. Nos maisons ont été trop longtemps en deuil. Les rires d’une nouvelle vie apporteront assurément un souffle plus que bienvenue ! Il y a si longtemps que Lancehélion n’a pas festoyé la naissance d’un Martell, ou d’une Martell. J’ai presque plus hâte que vous, maintenant ! Hâtons-nous donc d’adoucir le caractère de votre épouse, pour que je ne meurs pas d’impatience d’être tante et marraine !

Cette joie est, à nouveau, mise à rude épreuve lorsque le Prince s’interroge sur mon célibat.

- Il vaut mieux que vous l’appreniez de moi, que d’un autre, je suppose.

La gêne me gagne.

- Je suis la première née de feu Prince Nymor. Même si je suis illégitime, je suppose que cette position d’aînée apporte une ambiguïté assez gênante, créant bien des soucis d’ordre juridique.

Je poursuis, de moins en moins assurée.

- Anders et moi sommes nés Sand. Lorsque nous sommes nés, nous n’avons pas été immédiatement appelé à la Cour. Nous avons vécu aux côtés de nos mères, lors de nos premières années.

La coupe de vin se balade entre mes mains.

- Anders est né au sein de la bourgeoisie d’Essos. Sa naissance a causé un grand scandale, apparemment. Notre père, par compassion pour cette amante ou par amour pour son enfant, a décidé que son fils, même si illégitime, devait le rejoindre à Lancehélion.

Là, je pose mon vin et je commence à entortiller mes doigts.

- Plus ou moins cette même année, notre père découvrira également mon existence aux Météores. Ma mère m’a caché à mon père, refusant qu’on lui arrache sa chair et son sang. Mais …. Mais plus je grandissais, plus j’attirais les regards et plus elle s’inquiétait pour mon avenir. Elle ne voulait pas que je devienne comme elle. Sauf que je n’en restais pas moins une bouche supplémentaire à nourrir pour la propriétaire de son lieu de travail. Cette dernière a donc, fini, par imposer un ultimatum. Soit je devais rejoindre mon père, soit je devais suivre les pas de ma mère.

Là, malgré moi, j’abaisse mon regard.

- Voyez-vous, je suis née dans un bordel et j’y ai vécu presque sept ans. Avant que vous ne vous faites la moindre idée, mon Prince, sachez que malgré son activité, l’établissement avait des règles strictes. Je me contentais de petites tâches comme apporter des cruches vides ou remplies, aider aux cuisines, au ménage ou encore aux bains.

Je n’ai guère besoin d’aller plus loin. La décision de ma mère est plus que facile à deviner ….

- Ma position, mon illégitimité, mes origines … c’est un tout. Je suis « trop bien née » pour épouser un homme de la bourgeoisie, mais pas assez pour épouser un homme de la noblesse.  



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Fairytales lied, there's no happily-ever-after


« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

Arianne s’excusait de la situation ce qui me fit un soubresaut à mon cœur. « Vous n’avez absolument pas à vous excuser. Les rêves d’enfants finissent toujours par disparaître. C’est le lot d’avoir l’opportunité de grandir. Je vous remercie cependant de votre sollicitude. Si je suis là ce n’est pas uniquement par sacrifice mais parce que je crois en un avenir plus grand qu’à Peyredragon. » Elle était adorable la Martell toutefois, le pouvoir exigeait d’impérieuses demandes auxquelles il était impossible d’échapper. C’était ainsi, je savais que je perdrais une partie de mes espérances en devenant Baratheon, le prince du domaine de Peyredragon. C’était ainsi et il était bien inutile de remuer le couteau dans la plaie. Le monde et ses règles étaient immuables, il fallait aller dans leur sens ou se faire broyer. Je tentais un élan d'optimisme en lui proposant de trinquer et la dornienne y répondit ardemment, retrouvant une attitude plus positive. J’eus peur de lui avoir trop miné le moral avec mes propos précédents. Je ne pouvais qu’être d’accord sur les propos suivants, nos maisons respectives avaient perdu des êtres chers. « C’est dans une bien périlleuse mission que nous nous lançons, mais je suis certain que nous y arriverons » lui disais-je avec un franc et large sourire.

J’abordais ensuite un sujet que je pensais bien naïf, même un peu superficiel. Arianne m’expliquait être une bâtarde, une Sand. C’était amusant de voir que chaque région nommait ses bâtards en fonction d’un élément… et un peu atterrant également. Elle me racontait être l’aînée, cela pouvait être un facteur expliquant partiellement son côté plus conciliant que le reste des membres de sa famille. La dornienne aborda ensuite le cas d’Anders qui était né de l’autre côté du continent. Quelle histoire terrible. Ensuite celle-ci développa ses propres péripéties et je sentis aisément une tension croître sur l’instant. Un antan qui se situait dans les bordels, Arianne ne manqua pas de préciser qu’elle ne faisait que servir sans plus. Son regard fuyait désormais le mien. Le début de sa vie avait presque l’air d’une genèse de conte de fée empli d’un certain nombre de malheurs. Sauf qu’à la place d’un prince charmant, ce fut un ultimatum difficile qui la poussa à prendre son envol. Ce fut à mon tour de poser ma main sur le sienne. « Et bien nous formerons le club des bâtards illégitimes pas anonymes alors. » narrais-je avec une voix qui se voulait pleine d’empathie et de compassion à son égard. « On ne choisit pas ses parents, ni ses origines. Mais on peut choisir sa vie. » J’étais vraiment la personne la plus mal placée pour aborder ce genre de sujet mais il fallait bien essayer de lui remonter le moral. « Si vous êtes née trop haut pour la bourgeoisie mais trop basse pour la noblesse, cela veut dire que vous êtes née pour avoir la chance de vivre possiblement un vrai amour choisi. » Je le pensais sincèrement, peut-être était-ce un peu trop naïf mais tant pis.

« Je ne peux pas dire que je comprends entièrement vos peines, mais j’en entends une partie. Être né dans l’arrière boutique d’une roturière vendeuse de poissons n’aide pas beaucoup à vous faire apprécier de la noblesse locale. Sachez qu’Orys Water est enchanté de rencontrer Arianne Sand. » Attristé aussi mais mon rire, un peu amer, tentait de dissimuler cet état de fait. Autant faire cela que d’en pleurer, ça n’apporterait pas grand-chose. « Je m’excuse de vous avoir posé cette question, je ne savais pas… et je vous remercie de vous être confiée. » disais-je à demi-mot. « Si nous n’avons pas la légitimité du sang, nous avons pour nous la force de nos actions. A bien des égards vous êtes plus noble que bon nombre de sang-bleu que j’ai pu croiser. Vous cherchez à faire le bien, vous seriez prête à beaucoup pour votre famille et surtout vous faites passer le bien commun avant vos peines. Une qualité rare. » Peut-être était-elle un peu narcissique pour mieux dissimuler les plaies du passé, afin de dissimuler une forme de confiance en elle, même si aux premiers abords, la Martell semblait pleinement confiante en ses capacités. J’ai toujours été mauvais pour interpréter les émotions.

« Si vous avez besoin de parler des tracas d’être née d’une relation adultérine, je puis vous écouter. Qu’importe quand ou le lieu. Il ne faut pas laisser le passé devenir un poison fragilisant notre présent. » J’y croyais à mes mots sur l’instant ne sachant pas que cette leçon, dans les lunes à venir, j’eus été bien incapable de l’appliquer. « Peut-être que quelques cas de danses permettront de chasser nos mauvaises pensées, qu’en dites vous ? » Prêt à me lever, j’étais prêt à l’accompagner si jamais elle en avait le désir.

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Ayant révélé la vérité sur mes pauvres origines, j’attends l’avis du Prince. Qui vais-je être à ses yeux, exactement ? Est-ce qu’il va me considérer comme une batarde d’une vulgaire putain ? Au contraire, va-t-il se bercer de quelques romances entre un Prince et une jolie courtisane ?

Dans le premier cas, je rougirais de honte et de colère vis-à-vis de la critique à l’égard de ma pauvre mère. Certes, elle n’accomplit pas le plus noble des métiers, mais je refuse qu’on crache sur ses belles qualités ou sur ses nombreux sacrifices ! En prime, il est très mal de juger les gens du peuple. Chacun fait de son mieux pour subvenir aux besoins des siens.

Dans le second cas, la gêne sera conséquente. Mon père a aimé ma mère suffisamment pour lui faire un enfant et lui assurer une rente plutôt acceptable – l’argent de la Maison Martell vient des impôts et il est malvenu de subvenir aux besoins d’une courtisane aussi longtemps. Cependant, cet amour n’a pas été assez fort pour l’arracher du bordel, l’installer à la cour, la couvrir d’honneur et de baisers. Qu’importe ses aventures, qu’importe la force de ses sentiments, il revenait toujours auprès de son épouse légitime.

Finalement, le verdict tombe. Sa main se pose sur la mienne, ses mots sont tendres et réconfortants, son regard est chaleureux et bienveillant. Toutes mes craintes disparaissent, laissant place au soulagement et à la reconnaissance. Je feins une petite surprise lorsqu’il m’avoue ses propres origines, avec détails. Je le savais déjà, plus ou moins, avant qu’il ne mette pied au sein de la Principauté. Ce fut, d’ailleurs, un sujet assez sensible avec Deria. Elle a eu l’audace de se plaindre qu’on lui promet un enfant illégitime ! J’ai, doucement, rétorqué qu’elle a été la première à briser la promesse d’alliance entre la Reine Rhaenys et le Prince Roward, au profit d’une alliance maritale bancale avec l’Orage. En prime, j’ai plus ou moins laissé sous-entendre qu’elle m’insultait, également, indirectement. L’affaire s’est close là.

- Chaque situation est unique, mon Prince, et donc incomparable par essence. Pourtant, j’aime croire que toutes les peines expérimentées nous rendent toujours plus humains et plus prompts à l’empathie. Malheureusement certains cœurs sont plus fragiles que d’autres, ou sont fragilisés par une succession d’événements. Ils se brisent lorsque la peine est grande et que les amis et la famille manquent à l’appel. Ils deviennent irréparables.

J’ai vu tant d’hommes forts ou de bonnes dames devenir immondes après quelques événements.

- Il semble que vous et moi avons su préserver nos cœurs, entourés d’une fratrie qui nous aime et que nous aimons tout autant en retour. Prions nos dieux respectifs qu’il en soit ainsi maintenant et à tout jamais.

Aujourd’hui, cette famille s’agrandit. Nous soutiendrons Orys et les siens, comme lui soutiendra Deria et les siens. Nous serons que plus fort face aux épreuves injustes ou justes de ce Destin bien joueur.

- Nous avons parlé de tant de tracas, déjà. Réservons donc ces sujets-ci pour une autre journée. Nous avons bien des années devant nous pour échanger longuement autour d’un verre ou face à chatoyante cheminée. Nul besoin de nous précipiter. Prenons le temps d’apprécier ces premiers échanges.

Malgré moi, un petit rire s’échappe d’entre mes lèvres.

- Soit ! Emmenons Roward et Anders avec nous, ce soir ! Ces deux vilains frères savent toutes les réjouissances que cette capitale offre et nous guideront vers un lieu approprié ! Si Deria refuse de nous suivre, je m’engage à être votre fidèle cavalière toute la nuit. Cependant, dans ce cas-ci, je vous invite à vous reposer pleinement cet après-midi. Quand il est question de danse, je suis infatigable !

L’affaire est conclue à mes yeux. Déjà, mon regard pétille de joie à la simple perspective de la soirée à venir.



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Fairytales lied, there's no happily-ever-after


« Almost in every kingdom the most ancient families have been at first princes' bastards. »

« C’est pour cela qu’il y a la nécessité de tirer des leçons de situations similaires aux nôtres. Rien n’est identique, cependant il est important, je crois, de ne pas tomber dans le piège de l’individualisme le plus complet. Nous évoluons tous à nos rythmes, mais c’est bien en tendant la main et en acceptant les mains tendues que nous pouvons continuer à avancer vers quelque chose de meilleure. Parfois ce n’est pas la famille ni les amis qui nous sauvent de nos propres ténèbres mais bien l’altruisme d’un inconnu. » La discussion était sérieuse et naïvement, j’invoquais la bonté humaine comme fanal à garder en tête. Elle était rare, précieux trésor trop souvent mésestimé. J’étais cependant persuadé qu’Arianne comprendrait là où je voulais en venir, notamment car je pensais que la dornienne faisait partie de cette catégorie d’individu. L’esprit chevaleresque était quelque chose d’important pour moi, peut-être une des rares choses qui m’intéressait en Westeros. Des valeurs précieuses qui devaient être mises en avant afin de parfaire un monde qui tendait trop souvent vers l’injustice. Oui, j’étais un idéaliste bien loin d’être altier de cette réalité, j’essayais même de le dissimuler. Cependant, étrangement et certainement niaisement, je faisais pleine confiance à Arianne pour m’ouvrir sur un sujet comme celui-ci. « Je prierai cependant mes dieux pour toujours retrouver une famille, qu’elle soit de sang ou d’amicalité. » Et déjà avais-je une idée de présent à lui offrir, quelque chose qui peut-être nous lierait à jamais ou qui se perdrait dans les méandres du temps.  Mais qu’importait, cela nous offrirait hypothétiquement un rappel de cette conversation dans les moments les plus difficiles.

Je ne pouvais que m’accorder avec les propos de mon interlocutrice, cela suffisait de parler des difficultés de nos vies respectives, il était désormais nécessaire de se concentrer sur des choses plus positives. « En effet, puis continuer à verser dans l’amertume risquerait de griser nos esprits, profitons plutôt du présent et de douces promesses d’avenir. Cependant je ne suis pas sûr qu’une chatoyante cheminée soit nécessaire dans un territoire aussi chaud. » concluais-je non sans un certain amusement. La Martell aborda ensuite la possibilité d’une soirée avec Anders et Roward qui devrait se dérouler… aujourd’hui même. On ne pouvait pas reprocher à mon interlocutrice de manquer d’entrain. C’était même ce qui la caractérisait le mieux je trouvais. Être avec Deria cette soirée serait certainement un plus non négligeable et permettrait de resserrer les liens entre nous ainsi que de témoigner ultimement que nous pouvions former une vraie famille. Une ambition à laquelle je croyais fermement, revitalisée par ma belle-sœur qui avait su partager son optimisme.

« Et bien ma foi je suis partant et je croise les doigts pour que Deria accepta la proposition même si dans tous les cas, j’escompte bien partager quelques pas de danses avec vous. Je vous remercie de votre proposition. Certainement pourriez-vous m’apprendre deux-trois choses sur des danses locales. » Mon faciès devait certainement montrait un large sourire mais je pense pouvoir dire qu’à ce moment, je suis étrangement heureux, sémillant des évènements à venir. « Je pourrais lui proposer moi-même cette invitation pour me faire pardonner, cependant peut-être qu’elle m’en veut encore. Difficile à dire. Songez-vous que cela soit une bonne idée que j’aille la voir lorsque nous serons rentrés ? » J’aimais autant éviter de tout gâcher une fois de plus ou de recevoir une autre volée de bois verbeux si vous voyez ce que je veux dire. Difficile de cerner l’incandescente princesse de Dorne.

« Auriez-vous des conseils à me donner sur la tenue que je devrais choisir ou sur la manière d’aborder cette soirée ? Hormis la danse évidemment, et les plats épicés, j’imagine qu’il y a probablement d’autres recommandations que je dois avoir en tête.  »



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Orys Baratheon
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La discussion va bon entrain avec le nouveau Prince Consort de la Principauté de Dorne. Il n’est pas aussi mauvais bougre que ma tendre sœur estime. Il est simplement aussi têtu qu’elle ne l’est. Un temps d’adaptation est nécessaire, le temps qu’ils accordent leur violon, ajustent la symphonie et joue une note harmonieuse ensemble. Le mariage n’est pas une tâche facile, et davantage lorsque la politique s’y mêle. Or, j’ai espoir que deux caractères aussi forts donnent naissance à une dynastie tout aussi forte. J’y crois.

- Malheureusement, Sire, certains cœurs sont tant brisés, qu’il faut davantage que l’altruisme d’un inconnu, le soutien d’un ami ou la chaleur d’un foyer. Il faut du temps, or tout le monde n’a pas ce luxe. De temps en temps, j’aide aux hospices. J’ai vu ces gens détruits, j’ai entendu ces récits effrayants …

Je secoue la tête, tentant de me débarrasser de ces désagréables souvenirs. Les petites tiges dorées de mes boucles d’oreilles teintent à l’unisson, jouant quelques éclats lumineux sur la table et les mets. Mon regard s’accroche à ce jeu de lumière, appréciant chaque reflet et chaque mouvement. Mon esprit papillonne aussitôt vers des contrées plus douces, plus accueillantes et plus humaines. Nulle guerre, nulle souffrance, dans ce monde-ci. Il n’y a que des chants, des rires et des sourires.

C’est un rêve bien naïf, je le sais bien. Or, je l’aime bien.

- Les nuits sont glaciales au sein de la Principauté, du moins je le pense. Je ne saurais pas dire si ce froid est comparable à vos hivers, ou à ceux du Nord. Les Dorniens sont les enfants du soleil. Dès que l’astre solaire disparaît et nous prive de ses rayons chaleureux, nous avons froid. Nous cherchons, souvent, la chaleur d’un autre.

Un sourire aussi amusé que taquin se dessine sur mes lèvres.

- Les fêtes sont nombreuses, au sein de la Principauté. Faites l’invitation lorsque vous jugez bon. Cependant, je vous invite à considérer la nuit, avec ma soeur. Elle n’est pas très matinale, malheureusement.

Mon regard s’illumine, malgré que je me sois promise une retenue et une certaine humilité à l’égard de mon nouveau souverain et beau-frère.

- J’excelle en danse, Sire. Dès que nous serons rentrés, je peux vous apprendre quelques pas aisés. Quant aux danses plus complexes, selon votre tempérament, votre talent et votre volonté, nous aviserons.

Est-ce qu’il y a d’autres recommendations à faire ?

- Nous aviserons des précautions à prendre selon la fête où nous nous rendrons. il y a des fêtes populaires, bourgeoises, voire nobles. Chacune a sa particularité, chacune nécessaire certaines prudences, chacune apporte ses plaisirs à nos cœurs et à nos corps.

Alors, je me lance dans un long monologue où j’explique les fêtes traditionnelles les plus conséquentes et importantes au sein de la Capitale. En raison des nombreux temples et croyances, il y a des rituels et des festivités à intervalle régulier. Cependant, certaines se détachent de la masse par leur taille, par les méthodes ou par la communauté présente. L’échange se poursuit, encore et encore, jusqu’à ce que nous n’ayons plus assez de salives pour parler, et que nos pas nous ont ramené jusqu’au Vieux Palais.

Et je suis fort heureuse d’avoir un tel beau-frère.



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