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Charlie Hunnam est <a href="/t9177-en" target=_blank"><span class="Gp_Bief">Ennio Florent</span>

Code Recensement : Bief

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Ennio Florent - Lord de la maison Florent, sire de Rubriant et commandant de l'avant garde de l'Ost royal Bieffois dans l'Orage - <a href="/t9177" target=_blank" >Personnage inventé</a>

Sais-tu qui nous sommes fils ? Père. Répond ! La maison Florent de Rubriant. Bien, Ennio. Très bien. Et sais-tu ce que cela signifie ? Non, pater. Cela signifie que nous sommes la descendance de Garth Mainverte le fondateur de notre glorieux Bief. Mes yeux s’écarquillent de surprise toute juvénile. Oh ne sois pas si surpris. Efface moi cette face de gueux étonné Ennio. Nous ne sommes pas la seule maison noble à posséder du sang de roi. Nous avons moult rivaux en la matière. Cependant, nous sommes la plus puissante après celle de la maison royale avec la maison Rowan. Sais-tu ce que cela implique ? Non, pater. Excusez-moi. Le soufflet sur mon visage est brutal, implacable et expéditif. La rougeur mord mes joues mais je réprime les larmes devant la force de la sentence. Ne point montrer de faiblesse devant son seigneur. Les traits paternels s’adoucissent finalement. Cela signifie que nous avons un grand pouvoir entre nos mains mon garçon. Cela signifie que notre avis pèse plus que celui de certains de nos pairs. Cela signifie que nous sommes voués à diriger derrière le roi. Cela signifie que notre nom ne peut que briller. Mais attention Ennio tout cela est à double tranchant. Le sommet est doux sur le palais mon fils mais nombreux sont les dangers qui y sont associés. Notre chute ferait les affaires de nos voisins. Mais père ne sommes-nous pas tous des nobles du royaume ? Soupir empreint de lassitude, apaisé par un sourire amusé. La guerre unit la noblesse Ennio tandis que la paix la divise. Nous nous chamaillons comme des enfants pour les faveurs du roi. Mais, nous nous entre dévorons encore plus sauvagement afin d’hisser notre nom au firmament. Assez de leçons pour aujourd’hui mon fils. Retourne voir ta mère.


Non attend. Regarde par-dessus le rempart. Que vois-tu ? Des champs, des enclos, des villages, des hameaux et des terres ainsi que le fleuve pater. Bien bien Ennio. Mais encore ? Que vois-tu ? Je réalise un effort de concentration. Des paysans, des soldats, des serviteurs, des marchands, des gardes, des jeunes, des vieux, des femmes, des enfants. La population du domaine. Cette fois, les mains puissantes rompirent le silence dans un fracas assourdissant. Et la surprise frappe mon visage pour la seconde fois or cette fois elle tire un sourire encore plus vif à Antonio Florent qui me frappe dans le dos avec fierté. Bravo Ennio. En effet, tu as vu des ressources mais n’oublie jamais que la plus précieuse d’entre toutes est notre population. Sans elle, toutes ces verdures tous ces hectares florissant ne sont rien. Aussi, traite-les toujours avec justice sans mauvaiseté dans le cœur et ils te le rendront au centuple. Maintenant file donc jouer avec tes cousins et autres canailles de ton âge du château. Tu ne seras puni que si tu te fais attraper ou si ils te battent dans le moindre domaine. Je ne tolère guère la faiblesse. Alors que mes jambes armurées descendent les escaliers du chemin de ronde d’un pas serein, je me remémore ce souvenir paternel avec une émotion profonde. Antonio Florent avait toujours été dur mais juste envers tous et moi le premier. Un autre souvenir me frappe de plein fouet tandis que mon regard céruléen accroche les couleurs chamarrées de la robe d’une dame de compagnie de mon épouse dame Louane Florent née du Rouvre.


Les nuances solaires mêlées de verdure me replongent dans le passé lointain. Je me trouve dans la salle de bal de la forteresse. Mère tente de me convaincre d’apprendre les pas d’une danse traditionnelle locale. Je lui donne du fil à retordre arguant que je ne que faire d’apprendre à valser autre part que sur un champ de bataille ou sur le dos de mon destrier. Un rire malicieux échappe à dame Serena née Costayne devant mon obstination résolument masculiniste face à un devoir de l’étiquette. Loin de tenter de me convaincre du bienfondé du respect des manières nobiliaire ma renarde de mater m’épargne un discours assommant que j’aurai probablement fui à toute jambe pour rejoindre la lice d’entrainement afin de perfectionner mes qualités martiales. Dame Serena m’appâte à l’instar d’un chien de chasse en me vendant les effets d’un pas de danse bien exécuté sur la jeune population féminine de la cour de Hautjardin. Je m’adonne alors à cette corvée avec un zèle proprement risible et finis par maitriser les différents mouvements aussi bien que ceux de ma lame ou de la lance. Le pire étant que j’ai fini par prendre gout à cette foutue discipline nobilaire. L’on peut sans conteste affirmer que mes deux parents incarnaient chacun à leur manière les dignes héritiers de Florys la Renarde roublarde fille de la Mainverte. Un héritage inestimable. Cette intellectualisation de ma personne représentait la plus affutée des armes de ma maison. Même père qui ne rechignait guère d’apparaitre comme une brute épaisse avait été un des hommes les plus intelligents du royaume. Emergeant de ma mélancolique rêverie causée par la vue de ce tissu chatoyant, je reprends mon chemin avec sérenité.


Je laisse un modeste sourire bouffi d’orgueil adoucir mes traits lorsque mon regard se porte sur le jeune chevalier débarquant avec allure et caractère au milieu de la grande cour extérieure. Sourire causée par une fierté toute paternelle en reconnaissant le heaume du cavalier émérite semblable à un centaure. Kevan venait à peine de rentrer de sa patrouille accompagné de son ainé illégitime Arthur. Mon batard était le fruit d’une amourette endiablée avec une dame de compagnie de dame mon épouse. Il est vrai que j’aurais pu au moins avoir la décence de laisser mes penchants libidineux s’exprimer avec une autre femme qu’une faisant partie du cercle intime de Louanne…Si ma tendre épouse avait fini par accepter de traiter ma semence comme l’un des siens il n’en avait guère été de même pour la fille de chevalier qui fut son amie avant de se voir chasser comme une malpropre du domaine par une femme vengeresse. Son père avait reçu une coquette compensation pour réparation du déshonneur que j’avais infligé à sa précieuse et superbe fille. Arthur était un guerrier d’une férocité impressionnante certainement encore plus déterminé en raison de l’avilissement de son statut. Une chance qu’il se soit toujours entendu avec son cadet et n’ait jamais cessé de veiller sur lui.


Raison pour laquelle il était le garde du corps et porte étendard de Kevan. Kevan…Mon héritier. Ma plus éclatante réussite. Mon point de vue personel sur mon premier fils était parfaitement partial et je n'en avais cure. A mes yeux mon Kevan était le chevalier exemplaire, courtisan hors pair, tacticien douée, fils obéissant, adorateur dévot, mélomane hédoniste, meneur d’homme éloquent et frère protecteur. Il incarnait toutes les valeurs du Bief. Le héros de légende par excellence. Un brin roublard comme je le fus à son âge et friand de belles jeunes femmes. Je me revoyais parfois en lui à son âge. A la différence près qu’il ne possédait guère mes défauts. Peu porté sur la boisson comme je pouvais l’être ni d’un orgueil démesuré – il acceptait encore les leçons malgré ses exploits personnels – et encore moins pétri d’ambition comme son grand père et moi-même. Parfait reflet de sa mère pour le visage, il avait pris ma carrure léonine. Il avait encore beaucoup à apprendre mais ferait un excellent seigneur pour Rubriant. Bien sur ce tableau enjolivait quelques peu la réalité des choses. Car Kevan avait bien des défauts à l'instar de tout jeune homme de son age. Cependant, mon amour paternel les occultait sans grande difficulté. Une fois de nouveau dans la cour de la forteresse, je serre mes deux fils ayant mis pied à terre sans distinction aucune. Et les félicite pour leur abnégation dans la défense du domaine.    


Rassénéré par cette pause dans les hostilités contre l'ennemi impérial. Je prends la peine de faire le tour de mon domaine en compagnie de dame mon épouse excellente cavalière comme toute bonne du Rouvre qui se respecte. Je ne peux constater qu'avec félicité l'évolution de mon domaine. Les batisses des villageois se sont multipliées dans les faubourgs, les industries tournent à plein régime, les champs sont moissonés, les éleveurs de chevaux produisent de belles betes, les troupeaux paissent paisiblement. En dépit de la guerre faisant rage à travers le continent mon cadet avait réalisé un travail d'orfèvre en suivant mes directives autant qu'en s'en remettant à son propre talent de gestionnaire. Nombre de projets continuaient de se multiplier et de féconder mon esprit pétri d'ambition pour ma maison, mon nom et ma descendance. Contempler les terres de la maison fleurir avec une telle vigueur est une source de fierté indiscible et je me surprends à imaginer la réaction de pater face à cette réussite. Cependant, cette vision n'est rien comparée à celle de Louanne superbe comme à ses vingt ans à bientot trente cinq. Sa chevelure chatain flottant librement dans les airs autour de son visage au teint délicat de porcelaine réhaussant de grands yeux d'amande couleur verdure automnale et des lèvres pupleuses encore rougeoyantes. Je me sens plus amoureux que jamais en la voyant chevaucher avec un talent réel. Je la taquine d'une pique sarcastique qui déclenche des représailles immédiates et massives. J'esquive la tiède tentative de me frapper la tète de sa main gantée et l'attrape pour la tirer de sa selle avec agilité. Elle me rejoint sur ma selle une fois que je l'y place et me réprimande comme l'un de ses enfants. J'éclate d'un rire sonore et la fais taire de la meilleure des manières avec mes lippes. Puis, saisissant la bride de sa monture restée là je nous mène vers la forteresse au pas.


Tout ceci ne pouvait que durer le temps d'un rève car l'Histoire n'a que faire des sentiments des hommes de leurs épouses ou mème des petits enfants. Ma convocation était arrivée il y a plus d'une semaine par coursier. Lord Ennio Florent sommé de se présenter à la frontière de l'Orage pour honorer son serment de féauté envers la couronne mais surtout défendre la sécurité du royaume. Mon coeur se serrait durement tandis que je jetai un ultime coup d'oeil vers la grande cour extérieure dans laquelle ma famille s'était rassemblée. L'appréhension dans les yeux de Louanne, l'envie dans ceux de Kevan, la tristesse dans ceux de mes plus jeunes enfants... J'avais l'habitude de cette étape routinière dans l'existence d'un seigneur Bieffois pourtant elle me faisait plus mal que d'ordinaire. Mon cadet et son ainé à mes cotés j'emportais également mon batard Arthur avec moi mon porte étendard malgré l'animosité de certains chevaliers de ma maison dépités. Faisant tourner bride à mon cheval de voyage, je donne l'ordre de la marche. Mes chevaliers m'escortent suivis de mes sergents d'armes tandis que mes éclaireurs de cavalerie légère avancent sur nos ailes pendant que les hommes d'armes sont suivis des miliciens parmi lesquels lanciers et arbalétriers représentent la majorité des rangs. Enfin, les archers de métier et de levée achèvent l'ordre de marche. En avant pour l'Orage ! Après avoir apporté ma pierre à l'édifice de la chute Dornienne je comptais bien m'illustrer bien davantage à l'est.