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 The birds that left the trees, the light bores onto us [Fb an 0, mois 1 ] [Tour X - Terminé]

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MessageSujet: The birds that left the trees, the light bores onto us [Fb an 0, mois 1 ] [Tour X - Terminé]   The birds that left the trees, the light bores onto us [Fb an 0, mois 1 ] [Tour X - Terminé] EmptyMer 23 Nov - 19:01

The birds that left the trees, the light bores onto us


« It isn't enough to talk about peace. One must believe in it. And it isn't enough to believe in it. One must work at it. » Eleanor Roosevelt

Conclave de Goëville, An 0, mois 1

Finalement ses ambitions avaient été récompensées et la dame du Val caressait la frénétique espérance de pouvoir observer la paix. Cette dernière serait loin d’être totale et n’assouvirait pas les chimères de Sharra, mais au moins, peut-être que des bases pour un avenir meilleur seraient posées. Tout était encore à faire, rien ne garantissait que les objectifs allaient être accomplis et le fiasco restait encore une hypothèse probable des évènements qui allaient se dérouler à Goëville. Cependant après des lunes de préparations, de nombreuses réponses positives étaient parvenue des quatre coins de Westeros. De l’étoile septentrionale à l’étoile méridionale, les cieux s’alignaient et finalement, peut-être que les Sept avaient finalement entendu les vœux de l’edelweiss après des années de mutisme. Il y avait une opportunité clairsemée dont il allait falloir tirer bénéfice. Pour la prospérité de sa famille, de son peuple, mais peut-être également plus. Néanmoins son esprit se rabroua de lui-même. Avant le bien commun, c’était surtout sa propre puissance et légitimité qui allaient être mises à l’épreuve. L’Empire Hoare restait terriblement menaçant et derrière les grandes ambitions discrètes de Sharra, c’était surtout l’occasion pour le Val d’échapper à une certaine forme d'isolationnisme et de nouer des contacts avec d’autres puissances. Il y avait également l’impérieuse nécessité d’acter la fin prochaine de la régence en faisant étalage de l’influence de reine-mère et par conséquent de Ronnel.

Les dernières semaines n’avaient guère humé le repos et la valoise avait impliqué autant que possible ses fils dans les préparatifs à venir. Si Ronnel manquait d’assurance dans ses choix, Jonos lui au contraire faisait preuve d’un peu trop d’hardiesse ce qui n’était pas vraiment pour plaire à la fleur du Val. Il était difficile pour la dame d’équilibrer ses tâches de mère et de régente pourtant, elle se devait d’être parfaitement objective à l’égard de ses fauconneaux qui un jour seraient amenés à gouverner les terres du Val et de la Montagne. Néanmoins, la Arryn savait que son côté protecteur finissait toujours par prendre le dessus ce qui rendait la notion du juste à inculquer à ses enfants très difficiles par moment. Hormis eux, c’était l'entièreté -ou presque- des terres de l’Est qui se préparait à accueillir un événement qui marquerait, espérait-elle, la décennie à venir. Chaque seigneur ou seigneuresse avait indirectement ou directement pris part à la genèse de ce conclave, preuve supplémentaire de la prospérité du Royaume que Sharra avait tempêtait de protéger lorsque Jehan trépassa et qu’elle dû récupérer une office qui ne l’intéressait nullement. Parfois la valoise avait la contrariété de songer qu’oncques elle ne pourrait enlever la couronne de souveraine qu’on lui avait déposé temporairement sur le crâne. Et cet affre ne faisait que s'accroître au fil des révolutions solaires alors que bientôt Ronnel gouvernerait de plein droit les terres dont elle fût maîtresse absolue.  

La famille Arryn quitta les Eyriés pour atteindre Goëville une quinzaine de jours avant le début officiel des festivités. Sharra voulait superviser personnellement les ultimes préparatifs. Nulle place ne devait être laissée sous le sceau du hasard et le symbolisme devait l’emporter. Du parcours que les invités au choix des activités et loisirs en passant par les lieux où chacun résiderait, il fallait que la magnificence soit seule souveraine des jours à venir. Les dépenses étaient certes onéreuses mais celles-ci étaient dûment contrôlées par la reine-mère. Il ne fallait aucun esclandre, sous aucune sorte et pour se faire, il était péremptoire de faire attention à ne pas réveiller les rivalités ou embraser les antagonismes. Le Val était garant de la sécurité de toutes et tous. Le moindre incident aussi risible soit-il pourrait avoir de funestes et pernicieuses conséquences et il était hors de question que la régente de la prospérité devienne la créatrice d’une guerre démiurgique qui emporterait tout sur son passage. Ces réjouissances seront aussi hautes que l’honneur !

Les jours s'écoulèrent hâtivement et déjà les premiers invités arrivaient. La liesse domina bien rapidement la ville portuaire qui pouvait faire étalage des talents de ses couturiers et couturières. La grâce du Val tentait d’offrir un bref cérémoniel en sa présence à chaque individu de marque. Malgré les peines infligés par la fatigue, son visage restait radieux, éblouissant, inspirant. Son sourire naturel éveillait la curiosité des puissants comme des modestes. Ses conseillers tentaient bien de rédimer ses actions, mais portaient par l’espérance, la fauconne déployait un aura de majesté dont elle ne se serait jamais crû capable. Son estomac se nouait à chaque nouvelle rencontre, la crainte constante de commettre un impair ou de ne pas voir arriver un conséquent imprévu. La fleur n’avait eu à peine le temps que de profiter d’une matinée de chasse en compagnie de son jeune faucon Altaïr où malgré son statut de femme, elle avait fait modestement forte impression. Et c’est par ailleurs durant cette sommaire partie de chasse en compagnie de lords influents qu’on vint lui indiquer que la flottille du Nord pénétrait dans le détroit. «Dépêchez des gardes et du personnel pour les accueillir comme il convient. Vous indiquerez au souverain du Nord Torrhen Stark que s’il n’est pas trop épuisé par son voyage, il est promptement attendu au palais des Graftons. Sinon nous aurons l’opportunité de nous croiser plus tardivement. » Un roi ne pouvait que recevoir le privilège suprême d’une entrevue personnelle avec l’initiatrice des lieux. C’était en réalité une manière détournée de pouvoir accéder à chaque puissant et d’avoir l’opportunité d’une discussion bien loin des carcans des protocoles et règles d’usages pour parler de sujets ardents. Observer les accointances permettraient de savoir plus aisément vers qui se tournait et où porter ses efforts dans l’ambition de renforcement du Val. Ordinairement, l’arrivée d’un roi devait être encadrée par quelques navires valois afin de garantir au mieux sa sécurité et éviter tout débordement.

La régente s’attela avec ses dames de compagnie à se changer compendieusement. La tenue de chassa laissa place à une ample robe azur. La coiffure fut remise au goût du jour et des fins traits de coquetterie vinrent mettre en avant le visage de l’edelweiss. Tout devait être parfait. Il serait faux de dire que la souveraine ne fit pas les cent pas, prétextant adapter ses pieds au port de chaussure qui mettaient à mal son habileté à se tenir parfaitement droite mais lui offrant un gain de taille non négligeable. Le temps s’écoula en réalité bien plus vite que Sharra n’aurait pu le croire et on lui annonça l’arrivée imminente de son invité. Alors la dame se plaça à la dextre du siège dévolu au souverain du val. La reine-mère n’avait jamais prise la place qu’occupait son fils et jamais elle ne le ferait. Finalement le souverain pénétra dans les lieux. Comme s’était-elle l’initiatrice de cette rencontre, et que son statut était égal au sien par conséquent, elle prit la parole en première.

«Je suis enchantée de faire votre rencontre, Torrhen Stark, souverain du Nord. » Elle fit une simple mais altière révérence à son invité comme marque de respect. « J’espère que votre voyage s’est bien déroulé. Les pleines activités des festivités m'empêchaient de venir vous accueillir en personne, j’en suis désolée.» C’était une demie vérité, elle aurait pu, mais cela n’aurait pas été sous son meilleur jour. «C’est une agréable nouvelle que de vous recevoir, les hommes du Nord ont plutôt tendance à ne pas se mêler des affaires du sud si ma mémoire ne me trompe pas. » Son regard hazel, vert et or, plongea dans celui du nordien alors que ses lèvres esquissaient un léger et sincère sourire.  

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If I were a king I'd probably dream of bringing peace into the world noble deeds, heroic things until I'd see the shining pearls. And all of the greed stored underneath could go and leak at any time I want him dead, they bring his head. An impulse ruins all their lives.

Sharra Arryn
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THE BIRDS THAT LEFT THE TREES, THE LIGHT BORES ONTO US
Torrhen Stark & Sharra Arryn

Conclave de Goëville, An 0, mois 1
Je n’aime pas la mer. J’apprécie moins encore naviguer. Je ne sais pas d’où tout cela remonte, car c’est ancien, et fermement chevillé à mon corps comme à mon âme. A quel moment tout cela a-t-il commencé ? J’ai le temps de me demander alors que le reste de mes compagnons de voyage, de mes enfants, contemple à grands cris et gestes les marins des autres navires qui se pressent à cette extrêmité de la Baie des Crabes, avec au loin la majestueuse révélation des montagnes qui dominent cette partie du monde. Je ne partage rien de l’ivresse et de l’impatience que je ressens autour de moi. Ils sont tous excités, car pour l’essentiel d’entre eux, l’expédition diplomatique au Val pour participer à ce Conclave voulu par la Reine Sharra est surtout une occasion unique, la première du genre, de quitter les terres du Nord pour le sud.


D’autres se rappellent la dernière fois où nous avons franchi la limite du Neck. Treize années plus tôt, alors que nous étions tous encore des hommes jeunes, et déjà faits, mais pétris d’une impétuosité qui serait bien vite calmée par le combat frontal des Loups contre les hommes du Noir. Je me rappelle très clairement cette époque. Jeune époux vif et emporté, je tempétais dans les couloir de Winterfell, déambulant en long, en large et en travers de mon vaste royaume tout juste hérité, pour le réformer, le bâtir de mes mains autant que de mes idées. A l’époque, Sigyn et moi partagions tout. C’était avant les Jumeaux, et la flèche dans l’œil de Ryman. L’amère désillusion de la retraite, et les combats impitoyables, des mois durant, autour des murailles de Moat Cailin. Les feux-follets des marais qui flottent dans les volutes de brume qui stagnent sur les trous d’eau des marais, et les corps des tués engloutis par les reptiliens, les lézards-lions des marais. C’était avant la mort de Weyton, éventré sur une plage, et la disparition de Rickard à la tête de la flotte. Est-ce là que j’ai commencé à avoir peur de l’eau, homme fait, mais en proie à d’obscurs et ténébreux cauchemars lorsque le sommeil me prend, torturé par l’affreux destin de son frère perdu en mer ?


Non, je ne sais pas. Ca ne peut pas venir non plus de l’Ile aux Ours, où j’y ai tué mon premier homme, et ai découvert tant de vérités sur l’existence et sur moi-même que c’est sans doute l’un des jalons majeurs de mon existence. A l’époque, je ne voyais pas tant l’eau comme une ennemie. Elle pouvait être source de menaces, puisqu’elle portait les frêles esquifs des sauvageons jusqu’en ces terres, pour les piller. Mais j’ai vu des navires renversés par les vagues.


Peut-être est-ce simplement à force de me battre sur les plages et grèves du Nord, contre les assauts des fer-nés. De l’eau vient toujours le danger, de n’importe où et sans crier gare. Combien de fois ai-je pataugé jusqu’à mi-cuisse dans l’eau salée, glaciale, pour cogner comme un sourd sur quelque pillard venu du crépuscule ? Combien de fois ai-je fait pousser du haut de nos falaises les prisonniers ennemis à coups de lances, pour les renvoyer à leur Noyé, sous les yeux de la flotte de Fer toute entière croisant au large ?


La mer reste un univers que j’appréhende mal.


Je n’aime pas ce que je ne contrôle pas, je m’en méfie, toujours. Nous accostons peu avant le couchant, et déjà la ville est en fête. Je répète mes directives à Lord Châteauneuf, amiral. Pas d’esclandres. Rotation par quarts des marins, et tout manquement à la discipline puni par l’amiral en personne. Pareil pour les hommes de troupes, qui camperont à proximité des lices. Je m’apprête dans ma cabine alors qu’on me passe le mot que la Reine Régente du Val m’attend au palais Grafton, et couvre ma simple chemise de lin d’un plastron de cuir noir, frappé en relief de l’emblème du Loup-Garou. Une cape de tissu épais du Norderland de couleur grise, du même emblème en noir, maintenue par des épaulières d’argent. Un épais ceinturon, par-dessus des chausses de monte noires, et l’épée au côté. Nous prenons la tête d’un petit convoi de chevaux qui remonte les venelles jusqu’au castel, sous les cris, vivats et applaudissements de la foule. Loup et sa meute, Gardes-Loups austères aux traits masqués par leur casque rabattu sur leur visage, lances à fanions noirs et blancs. Nous saluons les gens venus à notre rencontre, mais je reste digne, et froid, comme en toutes choses ; je ne m’enflamme jamais que pour la guerre.


On m’introduit dans une grande salle, où m’attend une vision aussi sublime qu’intimidante ; la grande Reine du Val, la plus belle femme de Westeros selon la rumeur. Je suis bien entendu frappé par sa beauté, ses traits fins, sa coiffure parfaite et les traits de son visage, l’intensité de son regard et sa longue robe azur… Je ne laisse rien transparaître. Je la fixe d’un regard neutre, pas égal, mais seulement concentré. Et m’incline, main sur le poitrail, en réponse à sa distinguée révérence.



| Votre Grâce… L’enchantement est pour moi. On m’a tant vanté la beauté de vos montagnes et de vos côtes, ainsi que la vôtre. |


Je me redresse, renouant aussitôt le lien visuel avec elle qui sourit, enjôleuse, d’une façon qui a dû lui gagner bien des faveurs.


| C’est une agréable invitation que nous avons reçue de votre main, Majesté. Le Nord ne se mêle ordinairement pas des soubresauts du sud du Neck, depuis de nombreuses générations. Trop de nos pères et de nos frères sont morts dans ces affaires, qui le plus souvent ne nous concernent pas. Notre devoir à nous, ma Dame, nous appelle au Nord. Au Nord véritable, et à la protection du mur. |


Je regarde alentours, pour me faire une vague idée de l’endroit et de l’opulence prêtée aux Grafton.


| Mais les temps ne sont pas ordinaires, n’est-ce pas ? Des dragons ont été abattus, et une Ombre Noire recouvre tout Westeros. C’est pour cela, je crois, que vous m’avez invité en cette cité. |


Je me méfie, toujours. Mais les valois, dans mon esprit, sont des « alliés naturels » contre le Noir. Eux aussi ont subi ses déprédations, qui d’ailleurs lui ont valu son surnom.


| Suis-je le premier arrivé ? |


Je reprends le contact visuel, ne dévie jamais vers le décolleté de sa robe, ni sa couronne, si son cou.
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Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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The birds that left the trees, the light bores onto us


« It isn't enough to talk about peace. One must believe in it. And it isn't enough to believe in it. One must work at it. » Eleanor Roosevelt

Conclave de Goëville, An 0, mois 1 La reine patientait dans la grande pièce centrale du palais, l’une des rares du château des Grafton. Aucun de ses traits de visage ne trahissait une certaine inquiétude à recevoir l’un des roi de Westeros en personne. Pendant ses jeunes années, la valoise avait sempiternellement porté un regard bienveillant si ce n’est paterne à l’égard des souverains. Cependant en grandissant, et en connaissant une ascendance vers les portes du pouvoir, cet univers qu’elle avait tant ennoblit d’un suave idyllisme. Il lui avait fallu du temps pour parfaitement entendre les rouages du pouvoir performer et bien malgré-elle, Sharra était devenue une orfèvre dans le domaine. La reine douairière n’en tirait aucunement fierté même si son orgueil en était rehaussé à n’en point douter. Toutefois, à cette époque, celui-ci n’avait encore fait faillir la haute dame dans la pire des villainies même si déjà des séquelles tendaient à apparaître. Malgré la confiance qui émanait de son visage, l’anxiété demeurait grande et c’était la destinée que la régente portrait en cet instant sur ses épaules. Le conclave de Goeville devait marquer le retour de l’espérance alors que le kraken demeurait plus que jamais menaçant à l’ouest. Rédimer la paix était certainement impossible, néanmoins, si personne n'essayait de solver les tensions, il devenait évident que Westeros allait connaître une terrible ablution par le vermeil. Sharra avait la folie de supputer qu’en nouant suffisamment d’entente, il serait possible de créer un contrebalancier efficace à la menace Hoare.

Alors que Sharra se trouvait perdue dans les limbes de ses pensées, on lui annonça l’arrivée imminente du Stark. Droite, les épaules en arrière afin de faire ressortir son buste, son regard perçant se figea sur la porte, comme le ferait un oiseau de proie attendant sa victime. Il n’y avait fortuitement pour le souverain du Nord aucune menace dans les yeux perçants de l'hôtesse mais seulement une forme d'amicalité inavouée et certainement un mélange entre espérance et soulagement. La valoise fut la première à s’incliner pour faire révérence, son invité s'exécuta en s’inclinant tout en frappant l’armure de sa poitrine indiquant par la même occasion un héritage militaire qui n’avait rien de surprenant venant d’un fils du Nord. Torrhen retourna le compliment de la reine-mère du Val en encensant la beauté de son interlocutrice comme tant d’autres avant lui. Cette réputation de femme la plus belle de Westeros Sharra l’affectionnait autant qu’elle l’abhorrait. Ce présent de grâce était chérie car il offrait de très nombreux atouts sur un univers dominé par une orgueilleuse gente masculine. Abominer simplement car la fleur du Val avait trop été habituée à être résumée à ce simple trait. Pourtant, présentement la souveraine régente du Val en jouait, comme ordinairement finalement. « Je n’aurais jamais songé un instant que les graciles éclats de mon charme puissent être comparés aux imposants monts qui jalonnent les terres du Val. Espérons que je sois aussi stoïque et forte que ces dernières.  » C’était une légère esquisse d’humour, une tentative de réchauffer un peu l’âme qui venait de parcourir un long trajet maritime avant d’aborder de plus sérieux sujets.

Torrhen Stark ne tarda pas en premier à montrer les desseins qui l'avaient conduit dans ces lieux. Ses propos sur le Mur, le Nord, le Sud ne pouvaient jà que conduire à parler de la menace centrale de Westeros, néanmoins, la dame ne narra rien, écoutant avec attention les propos de son interlocuteur.  De lui-même, il tenta une hypothèse qui, si dans le fond demeurait juste, était bien loin des réelles visées du conclave organisée par la Arryn. « Vous avez entièrement raison, l’ordinarité semble ne plus vouloir poindre ses ailes dans le quotidien des affaires de Westeros ces derniers temps.  » La mort de deux créatures ailées, la soif de vengeance de la dernière Targaryenne, les prétentions toujours plus excessives d’Haren et il était bien inutile d’aborder les très habituels tensions entre Dorne, le Bief et les Terres de l’Orage. D’un ton parfaitement calme et aimable, elle reprit. « Vos supputations si elles sont avérées manquent d’une précieuse exactitude. J’ai semondu chaque noble de Westeros à venir participer à cet évènement qui je l’espère sera une réussite. » Sharra lui offrait un premier gage de créance en lui avouant l’un de ses objectifs, néanmoins, elle n’irait pas plus loin dans sa démonstration.

Son interlocuteur posa une curieuse question qui fit lever un sourcil à la régente. « Qu’entendez-vous par-là ? Si vous parlez de maisons de noblesse, les Nordiens ne sont nullement les premiers cependant si votre question prend en considération les monarques, alors oui, vous êtes effectivement le premier à parvenir séant en ces lieux. » Sharra ne lui narrerait certainement pas que plusieurs ducs étaient passés par cette même case les jours précédents dans le dessein de faire timidement croître l’orgueil du souverain du Nord. « Si ce conclave a été organisé de mon initiative, c’est avant tout pour permettre l’éclosion d’un nouveau champ des possibles. » Après tout, avant d’être fauconne, Sharra se considérait comme fleur. « Difficile de dire ce que je cherche précisément, je dois aussi vous le confesser roi du Nord. Peut-être la chimère de me dire que ce qui ressortira de ces festivités permettra de perpétuer une forme de paix en assurant la prospérité à un nombre conséquent de royaumes. » Alors qu’elle se trouvait encore à dextre du trône, elle quitta le léger piédestal de roches brunes surélevé où elle se trouvait pour se rapprocher du Stark. « Et vous, quelles sont vos attentes de ce conclave ? » Sharra se trouvait désormais au centre de la pièce, à mi-chemin entre le trône et la porte où se trouvait Torrhen. Elle s’arrêta net dans son élan, attendant la réponse du nordien. Si déjà elle pouvait émettre d’évidentes hypothèses sur les raisons de la présence du protagoniste en face d’elle, la dame préférait l’entendre de vive voix.

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THE BIRDS THAT LEFT THE TREES, THE LIGHT BORES ONTO US
Torrhen Stark & Sharra Arryn

Conclave de Goëville, An 0, mois 1
Il n’a fallu en définitive qu’à peine quelques instants pour que je me retrouve en position de mesurer tout le gouffre abyssal qui sépare le Nord du reste du monde. Tant de richesse, de distinction et de classe, c’est très éloigné de ma patrie de naissance où tout est différent, du maintien des gens à la mine qu’ils arborent. Ici, tout est beau dans les moindres détails, alors que l’aspect fonctionnel des choses l’emporte invariablement au Nord qui m’a vu naître. La grâce de cette souveraine avec qui je converse dépasse aussi les discussion directes et sans détour, d’un ton souvent teinté d’honneur et de devoir, que les hommes et femmes entretiennent chez nous. Je suis un brin intimidé. Je sais pertinemment que je n’ai pas la plus petite parcelle de la sophistication attendue pour ce genre de discours et de débats, pour ce type d’échanges.


Je ne me laisse pourtant pas démonter. Sharra Arryn est une femme. Cela ne la rend pas moins intelligente ; il faut forcément beaucoup de clairvoyance et de capacité d’analyse pour continuer de régner quand on est soi-même régente d’un enfant encore relativement jeune, dans ce monde d’hommes qui est le nôtre. Mais là où elle a l’avantage du terrain, la politique, j’ai celui d’un autre paraître que je peux mobiliser à loisir. Je suis la Glace du Nord. Et je n’ai encore jamais été vaincu personnellement au combat. Je suis le Loup de Winterfell. L’homme qui a tenu tête au Noir, qui a combattu des années durant des falaises des Rus jusqu’aux marais du Neck, prenant d’assaut la moitié nord des jumeaux. Sharra en impose par un charisme chaud et grâcieux. Je lui opposerais celui de l’extrême confiance en ses capacités et d’un pragmatisme froid.


J’ai un fantôme de sourire, infime bosse sur le coin droit de mes lèvres, et un regard qui redouble d’intensité.



| Je vous souhaite plutôt, Majesté, d’être aussi inébranlables qu’elle, car l’Hiver vient. Et il engloutit tout, des abîmes aux plus hautes cimes de ce monde. |


Amusé de ma propre référence à ma devise familiale, la prophétique parole n’a de sens qu’au regard de cette menace qui ébranle mon royaume sur ses fondations, avec l’arrivée de cette armée sauvageonne, transbordée cahin caha par la Baie des Phoques. Je hoche la tête d’un simple acquiescement quand la belle du Val évoque la taille de l’événement qu’elle a organisé ici, et j’approuve d’un hochement de tête en regardant alentours tout ce décorum, qui bientôt ravira ce que Westeros a de mieux né.


| Et c’est tout à votre honneur, de vouloir tirer la plume avant l’épée. Je vous souhaite cette réussite, et y participerais de mon humble niveau en vous garantissant que si je n’ai malheureusement qu’un fragile contrôle des libations menées par mes braillards chefs de corps et leurs familles, je leur imposerais le plus grand respect de vos lois et de vos gens. |


Et pour cause, au Nord, on vilipende les barons félons aussi bien que la troupe. Dans une armée encerclée et démise par les assauts par mer, par terre, et par delà le Mur, la qualité de l’encadrement ne vaut que pour sa stricte martialité. En clair, si je puis tolérer quelques échauffourées d’ivrognes, je ne tolérerais aucunement le moindre manquement au respect dû à nos hôtes et à la qualité de l’organisation de ce grand Conclave et surtout, du Grand Tournoi qui s’y accole et qui déchaînera bientôt les passions.


J’éclaircis mon discours quand la souveraine de la Montagne me demande de préciser mes mots.



| Ah, parfait. Il aurait été cuisant d’arriver en dernier. |


Je note que la belle se lève et me rejoigne, parlant de paix quand je ne pense qu’à la guerre qui déjà pointe le bout de son nez et à laquelle je me prépare. Les sauvageons ont déjà franchi le Rubicon. D’autres suivront. Partout au Nord des dépôts d’armes, de vivres et de fourrages sont organisés, et la charrerie agricole réquisitionnée pour le transport des blessés comme du matériel. La guerre sera sur nous, d’une façon ou d’une autre. Même si avec sa robe et ses atours la gracieuse attire l’œil, ce sont les rubis de ses yeux que je distingue, ne laissant le reste qu’au bon goût de la périphérie de mon sens de la vision. Je laisse filer un silence assez lent, qui ne pèse rien pour moi. Je choisis mes mots avec soin, avant de reprendre.


| Les miennes sont simples, votre Grâce. Le Nord est déjà envahi à l’heure où je vous parle. Les hordes venues du septentrion ravagent mes terres et mon pays souffre constamment de ce combat millénaire. Je suis venu chercher des amis et des alliés, pour lutter contre ce mal commun. |


Je me garde bien de parler du Noir… Du moins, pas directement.


| J’ai besoin de mettre mes frontières sud à l’abri, pendant que je m’occupe des sauvageons. J’ai besoin de tenir l’ombre pesante de certaines ambitions à l’écart de mes terres. Je suis prêt aussi à proposer la réciproque. Quiconque s’en prend à mes amis s’opposera à mon armée de fauves, menée par le Loup de Winterfell en personne. |


Ce n’est ni plus ou moins qu’une alliance défensive que je mets sur la table.
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Torrhen Braenaryon
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The birds that left the trees, the light bores onto us


« It isn't enough to talk about peace. One must believe in it. And it isn't enough to believe in it. One must work at it. » Eleanor Roosevelt

L’homme qui se tenait face à elle était intimidant de par sa stature et sa force. Par la manière de se tenir, par son langage, par ses paroles, c’était presque comme si les bourrasques du Nord étaient parvenus jusqu’à Goeville alors que l’hiver n’était point là. La svelte Sharra de toute façon ne tenait que rarement la concurrence en termes de puissance brute exprimée. Ce n’est pas pour rien qu’elle préférait le surnom fleur du Val à fauconne. Le premier était bien incapable de résister aux vents violents de l’hiver, ses ailes ne supportant guère le blizzard ou la glaciation. Certes, l’aves était bien plus noble et prestigieux. Le terme était plus élogieux que la malingre fleur qui pouvait renvoyer à l’excès de douceur et de coquetterie. Néanmoins la fleur de par son éphémérité ne craint nullement l’avènement de l’Hiver, au contraire même. Elle se délaisse de son pollen et de ses graines, attend son heure et poussera de nouveau une fois les premiers rayons du soleil retourneront la caresser. A bien des égards, cette dernière est plus résiliente et capable de survivre que les immenses rapaces qui sont le fanal du Val. La fleur était donc faible en apparence et cela convenait parfaitement à Sharra d’être mésestimée, cela lui avait permis de mieux stabiliser sa régence. La valoise n’émettait pas l’hypothèse que Torrhen la sous-estimé, bien au contraire ; toutefois, elle ne put s'empêcher un petit sourire intérieur lorsque la sang bleu se rendit compte que les protagonistes avaient des légitimités à gouverner presque antinomiques. L’un par la force et l’honneur tandis que l’autre par la grâce et la malignité. La grâce du Val si elle aurait du mal à se détacher du faste de son existence ne pouvait que consentir à admettre que Torrhen s’approchait bien plus de ses idéaux de gouvernance qu’elle ne le pourrait oncques. Si cet élément pouvait poindre comme étant ridicule dans des négociations diplomatiques, il offrait au Roi du Nord un sérieux avantage auprès de la valoise qui était plus apte à se montrer ouverte à son interlocuteur.    

La réflexion de son interlocuteur sur la puissance des montagnes inébranlable du Val traduisait bien cette altérité entre les valeurs divergentes des protagonistes.  « Je crains que vous ne me surestimiez Roi du Nord. Ces montagnes sont éternelles tandis que je ne suis qu’une éphémère régente. » Dans moins d’une révolution solaire, la reine-douairière perdrait ses pouvoirs au profit de son aîné Ronnel Arryn. Une date qu’elle attendait avec pétulance mais également crainte. Ce dernier ressentiment concernait aussi bien la capacité de son fils à se montrait digne souverain, même s’il avait été préparé à cela la nuance était forte entre théorie et pratique, que sa propre capacité à relâcher la griserie qu’offrait l’attrait de la gouvernance. La Régente avait régné d’une dextre de fer dans un main de velours ses dernières années et déjà était-elle enivrée de l’influence qu’elle pouvait avoir. Toutefois, l’amour qu’elle portait à ses enfants annihilés toutes ses ambitions à leur couper l’herbe sous le pied. Puissant garde-fou faisant taire toutes ces ambitions hormis celle de les protéger. « Néanmoins nous ferons ce qu’il faut pour contrevenir aux influences néfastes de l’Hiver, soyez en assuré. » C’était presque à demi-mot une garantie d’un soutien même si le propos de la régente restait, à dessein, vaporeux. La sang bleu alla encore plus loin en lui avouant des ambitions qui malgré leur aspect nébuleux devrait éclairer un peu plus son interlocuteur. Elle acquiessait sobrement par un hochement de la tête aux propos de Torrhen sur la gestion de ses hommes.

Vint enfin le moment où Sharra Arryn demanda au souverain du Nord la raison de sa visite et son franc-parler ne décevait nullement la gracile fleur du Val qui se tenait désormais seulement à quelques mètres de lui. La supposition que Torrhen Stark puisse être un sôt fut balayé lorsque celui-ci ne nomma nullement sa crainte d’une attaque du Kraken dans son dos. L’hostilité entre les Hoare et ses voisins n’étaient nullement nouvelles cependant, il était vrai que pour l’heure, les deux Royaumes les plus enclins à se faire attaquer étaient le Nord et les Terres de l’Orage. La proposition de son interlocuteur était agréable et enchantante, toutefois cela paraissait presque trop simple pour la dame du Val qui avait connu trop de propositions avec des desseins ombreux. Visiblement rien d’alambiqué ne semblait paraître ce qui manqua de peu de déconcerté la fauconne qui se contenta à son tour de laisser planer un silence temporaire prenant soin de peser chaque mot du nordien se tenant face à elle.

« Votre proposition est épastrouillante je dois dire… » Elle cherchait ses mots. «... dans un sens mélioratif évidemment. » précisa t’elle de manière prompte afin de ne pas laisser la gageure du tout à Torrhen. « C’est un honneur que de recevoir pareille énonciation de votre part. Une alliance à prédestination défensive ne ferait qu'accroître nos influences respectives.    » Ce qui permettrait de présenter un front uni à l’Est et au Nord de la région des Conflans. « Cependant, j’imagine que telle demande est faite car vous pressentez une attaque à venir par le sud lorsque vous et vos hommes seraient occupés au Nord. Ma suputation est-elle juste ?  » Si le Royaume de Winterfell voyait ses troupes combattres les sauvageons venus d’au-delà du Mur, cela laissait une large aubaine pour le Kraken de se lancer à la conquête des terres septentrionales, ce qui à terme causerait un renforcement de l’isolement du Val, chose impardonnable pour Sharra. Nonobstant cela, la régente n’était nullement favorable pour nouer une alliance qui conduirait son royaume dans une guerre à venir dès le mois prochain. « Ne voyez pas dans mon propos une défiance à votre égard, simplement, je reste vaillamment intéressée par votre proposition, cependant mes actions influenceront à brûle-pourpoint les débuts de règne de mon fils.  » Il faudrait des garanties. « Pensez-vous que le Nord et le Val puissent être assez puissants pour contrecarrer les ambitions débordantes et mal avisées d’un puissant antagoniste ? » Si le Val possédait une cavalerie puissante et le Nord une armée valeureuse, le Kraken avait de loin la plus grande force de frappe que se soit terrestre ou maritime.

Avant d’approfondir plus que cela ces réflexions brûlantes, la sang bleu se permit un répit. « Que diriez-vous de discuter de ce sujet dans un espace moins solennel. Après telle route, votre estomac et votre soif doivent être comblés ? » En somme, elle l’invitait à un modeste festoiement dans un des petits salons du château. Un endroit où leurs propos raisonneraient beaucoup moins que dans cette grande pièce vide.


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THE BIRDS THAT LEFT THE TREES, THE LIGHT BORES ONTO US
Torrhen Stark & Sharra Arryn

Conclave de Goëville, An 0, mois 1
La découverte du Val et de sa souveraine me laissent un sentiment enthousiaste. Rarement je me sens ainsi porté par autre chose que le devoir. L’endroit est majestueux, tout comme l’est sa gouvernante. C’est beau, simplement. Et imposant. Être de surcroît en vadrouille chez ses propres bannerets n’est pas forcément de tout repos. Il faut toujours être concentré, vigilant, faire attention aux détails. C’est aussi le cas, ici. Mais la fatigue du voyage et l’émerveillement des vues du lointain permet à l’âme un sursaut de joie ou en tout cas, de curiosité. Je me sentirais presque en vacances, comme quand j’étais enfant et que nous partions chasser au lac avec Père. Une autre vie. Je n’ai jamais fait la même chose avec mes propres enfants. Non pas que nous n’ayons jamais eu de moments privilégiés mais juste… Disons simplement que la situation est toujours restée compliquée, pesante. D’abord pour moi, ensuite pour eux.


Prenons l’occasion de ce voyage au Val pour repartir sur d’autres bases alors que le bain de sang se profile déjà à l’horizon, et que l’Hiver s’en venant, il faudra que la Meute se serre les coudes pour espérer le passer. Je comprends les mots de la douairière du Val et de la Montagne. Je saisis tout l’aspect éphémère de sa situation… Tout comme la perpétuité du contrôle qu’elle peut exercer sur ces terres qui sont pour le moment, et peut être pour longtemps, les siennes plutôt que celles de son fils.



| Il ne tient qu’à nous, votre Grâce, de faire résonner nos actes pour l’éternité. |


Et le mantra de mon père, qui dans ma tête me pousse à aller au fait, espèce de fat. Et de moins de palabres pour se concentrer sur l’essentiel ; il n’y a pas de destin mais ce que nous faisons. Aussi vite que j’avais pu apercevoir la beauté de la maîtresse véritable des lieux, je comprends maintenant que je suis là, que toutes les discussions qui vont avoir lieu se feront à mots feutrés, à idées esquissées. Il me faut franchir cette paroi de verre poli par l’étiquette pour toucher tous ces sudiens en plein cœur, et leur arracher le soutien nécessaire à la survie du Nord. Je reste quelqu’un de direct. De frontal, même. Mais je sais aussi ruser. Je teste parfois à dessein les plus ostentatoires manœuvres, camouflant sous l’évidence la véracité de ma tentative. Si je saisis correctement les règles de ce jeu, je suis donc maintenant tout prêt à le jouer.


| Imaginez les Loups du Nord, discipline de fer et hallebardes au clair, aux côtés d’une coterie de vos fiers chevaliers des montagnes. L’armée qui a repoussé le Noir et celle qui a repoussé l’Orage, la plus vaste armée d’une part, et la plus réputée de l’autre. Personne alors, n’oserait menacer notre paix. Et en ces frontières sécurisées, nous pourrions offrir une autre voix plus pacifique à un Westeros qui ne demande qu’à s’embraser. |


J’ai longtemps esquissé cette idée de troisième voie, alors que courraient déjà les rumeurs de mobilisation à Peyredragon en réponse à l’assassinat des Targaryen, dans l’Orage pour soutenir les rebelles de la Néra, et dans le Conflans pour faire taire tout ce petit monde. Au sud, Dorne s’embrase, et son incendie a souvent contaminé ses voisins, par le passé. Nous pouvons opposer à la furie de ces impétueuses passions la dureté d’une alliance solide comme l’acier entre gens d’honneur. Je souris à la plus belle femme de Westeros, qui n’est donc pas qu’une gérante puisqu’elle voit déjà mes premières cartes.


| Le Noir a gagné son surnom en s’en prenant jadis à vos propres monts enneigés. Il a attaqué le Nord presque six années durant, et n’a jamais observé sa parole de cesser d’enflammer mes côtes. Nous le repoussons. Mais si je mène trente mille hommes vers le septentrion, restera-t-il en arrière ? Il peut aussi bien décider que nous avons trop longtemps vécu pour le défier. |


Et je sais aussi sous quel jour cela me fait paraître. Aux doutes de la souveraine je ne peux opposer qu’une froide mais implacable logique.


| Et tandis que nous mourrons contre le seul véritable ennemi au Nord, qu’empêchera le Noir de vous avaler ci après ? Nous connaissons ses appétits. Et si je sais que vous avez l’une des plus petites armées du continent suite aux terribles combats où périt feu votre époux… Vous avez des hommes de valeur. Ma propre armée sera entamée par les combats au Nord, même si nous sommes victorieux. |


J’inspire, et conclus.


| Il vaut mieux à mon sens se serrer les coudes, entre puissances en devenir, pour faire face à ceux qui ont le pouvoir de nous engloutir. C’est ainsi que procèdent les Loups, voyez-vous ? Ils ne sont pas les plus forts des prédateurs. Mais contre l’Ours affamé, la Meute ressort meurtrie mais victorieuse. L’union fait la force. Et si je ne vous connais guère, ni votre peuple, je suis venu pour remédier à ce manque. |


En somme, je lui avoue de but en blanc que je suis venu les jauger. Les épées du Nord valent plus que leur poids en acier, et cela n’échappera à personne. Mais je sais aussi que tous auront peur, comme toujours, de se mouiller aux côtés des Stark puisque cela vaut de puissants ennemis. Et en poussant Sharra la Belle dans le retranchement et la contemplation de ses forces et faiblesses, je jauge sa façon qu’elle a d’être ainsi bousculée par mes soins. Je souris plus largement quand l’hôtesse propose de se sustenter.


| Pardonnez mon empressement. Je parle peu, d’ordinaire, mais je n’ai pas l’habitude de ces rencontres. De souverains je n’ai jamais rencontré que le Hoare, il me parait si étrange d’être là pour converser avec vous… Va pour les besoins du corps. J’avoue avoir grand soif, aussi. Puis-je peut-être en profiter pour vous faire amener quelques modestes présents, ou préférez-vous, selon vos traditions, que j’en fasse cadeau devant public ? |


Rarement suis-je jovial, et empressé. C’est nouveau, pour moi. Et le courant passe bien. Une femme qui comprend autant la stratégie militaire que la diplomatie, c’est relativement inédit, pour moi, et cela m’enjaille de curiosité.

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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
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The birds that left the trees, the light bores onto us


« It isn't enough to talk about peace. One must believe in it. And it isn't enough to believe in it. One must work at it. » Eleanor Roosevelt

Les propos de Torrhen résonnaient dans la pièce centrale du palais Grafton, lieu névralgique du pouvoir. Toutefois, et bien curieusement, ces dires semblaient influencer les entrailles les plus profondes et austères de l’âme de la reine-douairière. Rare était les individualités la reconnaissant comme égal, d’autant que son statut de régente n’était guère un apparat renforçant sa posture de plénipotentiaire. Pour une fois, la valoise ne se sentait nullement mésestimée, limitée à la terrible lame -à double tranchant- de sa beauté. Le guerrier attisait les braises de son attention  même si elle n’en oubliait nullement ses devoirs et les raisons d’avoir mandaté telle rencontre. La fleur du val écoutait attentivement les propos de l’homme qui se tenait face à elle et une petite risette amusée, mais non provocatrice ou moqueuse, apparut sur son visage lorsque l’homme parla d’éternité. Étonnamment, la souveraine se trouvait suffisamment en confiance pour lancer une saillie, simple trait d’esprit qui n’avait pour fond qu’un trait comique un peu déplacé. «Ne le prenez pas mal, sire. Mais vos paroles me font penser que vous seriez presque à en vouloir un mariage. » Quelques timides éclats de rire s’échappèrent de ses lèvres.  « Je comprends ceci-dit, le sens profond de votre propos. » conclua-t-elle plus sobrement, reprenant un peu de sérieux, s’en voulant presque d’avoir interrompue

Le monarque du Nord parlait avec détermination rare qui lui rappelait singulièrement quelques réminiscences des propos anciens de Jehan qui était un grand discoureur. C’était peut-être ça qui éveillait sa sympathie, le retour de souvenir d’antan que les lunes avaient fait enterrer pour le bien du Royaume du Val et de la Montagne. Toutefois, malgré cette liesse qui la parcourait, et la réceptivité de son interlocuteur, Sharra se questionnait tout de même sur la menace d’un assaut fer-nés et d’une guerre à grande échelle. La fauconne n’était nullement une militaire et la mort de son feu mari lui offrait une certaine inquiétude sur les sujets martiaux. Les zéphyrs de la guerre sifflaient, au Sud, au Nord, sur Peydragon, dans le Conflans et cela ne pouvait qu’inquiéter la souveraine qui jusqu’alors avait prôné une politique de neutralité absolue ne cherchant à provoquer personne. Toujours était-il que cette politique allait tragiquement devenir un jour obsolète et qu’il convenait dès lors de préparer au mieux l’avenir. Une alliance avec le Nord entrainerait certainement l’ire du Noir mais nonobstant cela, cette dernière offrait un champ de possibilité intéressant. D’autant que l’homme appuyait sur l’idée sensible de paix de la souveraine. Bien loin d’être aussi bourru que les apparences laissaient entrevoir, ses propos étaient réfléchis, bien que marqués par le sceau d’une certaine forme de naïveté. Sharra savait pertinemment ô combien les apparences pouvaient être trompeuses et dangereuses, de simples illusions à maugréer au fil de ses désirs. Torrhen était sincère, certainement trop. Bien que la reine-douairière n’en montrait rien, les dires de son interlocuteur provoquèrent un léger soubresaut dans son cœur. Déjà son pragmatisme la poussait, telle une balance, à peser le pour et le contre. Rangeant soigneusement chaque argument dans une colonne de ses pensées, son esprit équilibrait avec brio les deux tâches. Jamais durant le monologue de Torrhen, qui répondait précédemment au sien, la sigisbée Sharra ne laissa paraître ses états d’âme, se contentant d’afficher un air sérieux, attentif.

Aussi trouvait-elle l’idée amusante, face à la célérité de paroles du Roi du Nord, de proposer de se sustenter, marquant là une pause qui l’aiderait à mûrir ses réflexions et témoignant par la même occasion qu’elle demeurait maîtresse du temps en ces lieux. Des éléments justes avaient été évoqués, des propos s’étaient révélés être pertinents mais d’autres points restaient assez nébuleux. Sharra l’invita à le suivre faisant claquer ses talons au sol afin d’imprégner l’endroit de sa présence, un moyen de témoigner de son assurance mais aussi d’annoncer une venue. Ce n’était pas le seul élément à provoquer un bruit. Sa manière de se mouvoir provoquer suffisamment de tressaillements à son corps pour faire légèrement entrechoquer les métaux précieux de son collier, afin d’attirer l’attention sur ce dernier, symbolisant une plume de faucon. Chacun y voyait ce qu’il souhaitait : son affiliation aux Arryns, les prérogatives royales auxquelles elle se soumettait, son appartenance à l’ordre de la fauconnerie mais également ses désirs de paix. Enfin pour les plus audacieux, comme Isaac Grafton, il marquait son désarroi face à la solitude du pouvoir. Toutes ces interprétations étaient à la fois juste et fausses en fonction des situations, néanmoins, personne n’avait parfaitement compris le sens que la fleur du val lui donnait et ce mystère, elle l’entretenait avec grande méticulosité. De folles théories avaient été faites d’ailleurs, d’aucun annonçant que la manière dont ce bijou était porté indiquait ses humeurs. Une fausse croyance que la souveraine nourrissait non sans narquoiserie.      

« Il est une interrogation que je me pose et qui n’a que peu avoir avec notre sujet. Vous vous excusez de votre empressement et peut-être seriez-vous capable d’éclairer ma oupille. Pourquoi les gens honnêtes s’excusent-ils perpétuellement de leur franchise alors qu’elle est un bienfait dans un monde où les menteries et autres galéjades dominent souverainement la politique ?  » Cette question était d’ordre éthique, un murmure venue des tréfonds de l’âme d’une idéaliste trahie par un monde violent et carnassier. Le duo arriva finalement dans la pièce souhaitée. L’endroit était un peu plus modèle, mais était tout de même marqué par une certaine forme de raffinée. Les décorations n’étaient pas neutres bien au contraire, et représentaient des moments d’histoire que la souveraine avait spécialement fait demandés en usant des plus doués artistes du Val et même d’ailleurs quand cela eut été possible dans les stricts délais imposés. Une table était dressée, avec quelques mets, certains sous cloche afin de contenir la chaleur, ainsi que quelques boissons dont une ou deux provenant du Nord. Si Torrhen était suffisamment connaisseur des mets gustatifs, il remarque qu'étaient présentes des spécialités de chaque grande région géographique du monde westerosien. Aussi, peut-être lui apparaîtrait-il que l’endroit ne lui était peut-être pas destiné uniquement à lui. « Servez vous à votre convenance, en espérant que vous y trouviez votre convenance. Oserais-je même dire que cela comble votre appétence comme vos propos ont comblé mes attentes. » Preuve qu’elle n’avait guère oublié ses propos et qu’elle était prête à formuler une réponse.

« Votre enthousiasme est rare et est plaisant à observer. Beaucoup de seigneurs sont beaucoup plus timorés et ne font pas étalage de leur entière pensée. » Et sharra en étant certainement un fanal. « Je puis consentir à votre proposition si elle respecte scrupuleusement la nécessité défensive. Même si l’opportunité de frapper un Harren affaiblit naissait, je n’engagerais pas le Val dans un conflit à vocation offensive. C’est là une limite sur laquelle je n’offrirais aucune opportunité de négociation. » C’était là le premier point. « Cette alliance à vocation défensive devra être reconduite le jour où Ronnel Arryn, mon fils, deviendra le digne souverain du Royaume du Val et de la Montagne. Il devra prendre ses propres décisions cependant, il paraît improbable qu’il refuse un traité bénéfique. » Après tout, seuls les êtres les plus folâtres seraient capables de ruiner tel procédé.   « Enfin, afin de resserrer nos liens et renforcer notre coordination, nous devrons discuter d’un traité commercial. Si vous êtes prêt à consentir à offrir un certain nombres d’avantages aux marchands valois, je suis prête à engager certains de mes sujets à rejoindre la Garde de Nuit et à offrir à celle-ci une arrivée périodique de recrues. » Ce qui permettrait de désobstruer le Val de certains indigents et ennemis de la couronne.



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Torrhen Stark & Sharra Arryn

Conclave de Goëville, An 0, mois 1
Je ne suis évidemment pas coutumier de ce genre de rencontre, de cette façon qu’ont les plénipotentiaires de se comporter. Il n’empêche que j’essaie de compenser par ma bonne volonté, ma franchise, et ma détermination aussi. Alors que mon peuple souffre et meurt, il n’y a aucune excuse d’aucune sorte pour que je ne fasse pas tout pour changer son destin, en mieux. Je n’ai en réalité été qu’une unique fois confronté à un souverain de l’étranger. Directement, je veux dire. Sans personne pour s’interposer. Huit ans plus tôt, je rencontrais Harren dans une barque sur le Neck pour pouvoir négocier la paix. Alentours, des lézards-lions. Pas de quoi nous effrayer, déjà parce que l’esquif était incroyablement robuste, mais aussi parce que l’environnement caractérisait bien l’historique et le passif qu’il y avait entre nous à l’époque ; dans cette tourbière, on retrouvait encore des empennages de flèches plantées dans le sol, des éléments d’armures rongés par la rouille et par les dégâts subis par le temps et les épreuves. Des corps, à demi ensevelis dans l’eau, pourris depuis longtemps et décomposés. Nordiens et riverains, impossibles à enterrer vue l’inhospitalité de l’endroit.


Cette expérience-ci, de ce jour, est évidemment bien différente. La belle du Val sourit, d’un sourire à se damner. Son surnom n’est pas usurpé, mais il ne doit évidemment pas limiter ma prudence naturelle pour les choses, même si communicatif, son sourire à elle me pousse à lui répondre du mien. La souveraine me tance un brin, mais je sens qu’il n’y a nulle moquerie. Et peut-être, cachée sous le masque de la plaisanterie, l’envie d’en savoir plus sur la profondeur réelle de mes intentions.



| Pourquoi non ? J’ai entamé des discussions avec vos amis de la maison du Lion pour marier ma fille. Mes fils, eux, ne sont encore promis à personne. |


Je ne peux lui faire à elle aucune proposition, son mari étant mort il y a peu. Mon propre veuvage remonte à plus loin, mais je n’ai nulle envie de me remarier. Je vieillis, et je n’ai pas envie de semer le trouble dans l’héritage de mes propres louveteaux. Dans tous les cas, je préfère prendre garde à ce que je dis. Me montrer honnête et ouvert, mais pas forcément en endossant la responsabilité des propositions les plus impromptues. A ce stade de la conversation, ce serait clairement précipité. D’autant que je n’ai pas la naïveté de croire que toutes les paroles se valent à Westeros. Celle de la Montagne me semble aussi honorable qu’une autre. Mais il n’en reste pas moins que ma seule expérience étrangère jusqu’à maintenant se borne à une personne dont la parole a été contredite quelques mois à peine après les accords passés…


J’ai envie de croire la jolie brune. Mais je ne suis pas de ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités.


La souveraine en tout cas, accueille tous mes mots d’un calme olympien, d’une sérénité sans borne. Soit elle est rompue aux alertes qui précèdent des demandes, soit elle est déjà au fait de tout ce que je lui présente comme des urgences défensives, sinon vitales, pour nos royaumes respectifs. Je la suis en tout cas, les yeux fermés, ne craignant aucune mâle intention. Négligeamment, discrètement, mon regard est attiré par elle, comme un vaisseau vers un phare. Je note son apparence, plus encore que la première fois, où tout est fait ou presque pour attirer –non, pour capter- l’attention d’autrui. Du bruit de ses chaussants jusqu’à sa robe qui la met parfaitement en valeur, au collier qui tintinnabule au rythme de ses pas… Elle est belle, et elle le sait. Et porte sur elle suffisamment de luxe pour me donner l’impression d’être un gueux parfait, ce qui n’est pas le cas, mais mon allure tranche par sa martialité.


J’ai un léger sourire, à sa question suivante, prenant la saillie pour ce qu’elle est ; un compliment pour mes manières.



| Peut-être est-ce que toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire, à quel que moment que ce soit ? Je ne saurais dire. L’expérience m’a appris que des cultures et des temporalités personnelles peuvent nous ouvrir, ou nous fermer, à certains discours particuliers, selon les circonstances dans lesquels ils sont faits. |


Bref, je ferme mon clapet par peur de trop en dire et de paraître ridicule. Je me laisse conduire dans un endroit plus étriqué, mais tout de même richement décoré. Je note la table, les mets qui y sont dressés et que je ne reconnais pas tous. Je suis néophyte en la matière, ne m’étant jamais sustenté que de ce qui poussait ou s’élevait au nord des Paluds. Il n’en reste pas moins que l’endroit est richement décoré, et qu’il y a de quoi nourrir et combler les palais de bien plus de personnes que deux. Je m’incline devant sa générosité et son hospitalité.


| Je vous remercie pour ces attentions ; prenez garde aux appétits du Loup, loin de moi l’idée de mettre la maison Grafton ou la vôtre sur la paille, mais je suis affamé, je le confesse. |


A ma mesure, étant plus frugal que beaucoup. Tant que j’ai de la boisson, je suis capable de ne manger qu’un peu de pain et un brin d’accompagnement. Et avant de toucher toute nourriture, je me contente d’abord d’écouter la souveraine qui a visiblement attendu que nous soyons ici pour se livrer. Sharra flatte mon enthousiasme et mon honnêteté, encore, tout en insistant sur son intérêt, et celui du Val, de pouvoir inscrire dans le marbre le rôle défensive de l’alliance que je propose. J’attrape un pichet dans lequel j’espère trouver de la bière, la plus forte possible. Je renifle, un brin curieux, mais discrètement, comme le ferait un de ces sudiens avec un pinard suspecté d’être bon. Je note des fragrances de genièvre et d’autres plantes, et un parfum de houblon. Parfait. Je me sers, avant d’interroger Sa Grâce du regard bien que j’imagine qu’elle boive quelque chose de plus raffiné.


| Je suis venu ici pour ouvrir le Nord, votre Grâce. Même si vous ne vouliez pas que nos soldats se tiennent côte à côte en cas d’agression, je suis venu pour proposer nos ports au commerce entre nos pays. Le Nord se développe. Il le fait vite. J’ai densifié tout le maillage de mon appareil d’Etat à tout le pays, et vues ses dimensions, cela m’a pris la moitié de ma vie. Désormais, le Nord est industrieux comme jamais, et nous avons de la richesse à partager et à faire croître, en partenariat avec d’autres. |


Je trempe mes lèvres dans le godet d’argent.


| Je préfère que mes gens monnaient bois et denrées, plutôt que nous en restions tous à des transactions de chair et de sang pour l’éternité. |


J’accroche son regard du mien sombre, inflexible comme l’acier –ou la Glace, disent-ils tous-.


| Le commerce, c’est sûr. L’alliance, reste à discuter. Je crois que le Noir va revenir pour ma pelisse, et sans doute votre plumage, à terme. C’est sa nature ; il convoite ce qui n’est pas à lui. Certains hommes sont ainsi. Je crois que ses rejetons seront du même bois. Alors, si je signe une alliance avec vous demain, c’est pour qu’elle profite à votre fils et aux miens, a minima. Nous irons, si la proposition vous intéresse, jusqu’à coucher sur le papier nos modalités concrètes d’assistance en cas d’attaque. |


Je sais déjà défendre le Val si besoin, j’en connais les cartes. Mais je crois que tout dépend surtout de nous, désormais.


| Il me plaît de croire que j’arriverais à vous convaincre d’aider la Garde de Nuit au-delà d’une simple transaction diplomatique entre nous. Les menaces y sont légions, Votre Majesté. La Garde fait essentiellement avec des volontaires nordiens depuis deux générations. Parfois, un autre royaume envoie une demie douzaine de volontaires et un navire entier de prisonniers. Il faut défendre cette vocation, car j’ai vu de mes yeux, et combattu, les menaces qui couvent, là-bas. |


Mes premières armes furent faites là-bas, et je ne les oublierais jamais.

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Torrhen Braenaryon
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The birds that left the trees, the light bores onto us


« It isn't enough to talk about peace. One must believe in it. And it isn't enough to believe in it. One must work at it. » Eleanor Roosevelt

Le loup était là, face à elle. Se tenant sur ses deux pattes et il lui paraissait bien moins dangereux que toutes les légendes et autres histoires qu’on avait pu lui conter. Il n’avait pas la grâce des Lions, cependant sa franchise offrait un point d'intérêt majeur pour la fauconne qui malgré son regard aiguisé ne semblait pas observer la moindre fourberie ou idée dissimulée. L’existence, son existence, lui avait appris à toujours dissimuler soigneusement les cartes de son jeu, afin de ne jamais être prise au dépourvue. Nonobstant toutes les incitations à la franchise que pouvait renvoyait le souverain du Nord, Sharra marquait une distance, observant la situation en cherchant à ne pas heurter son interlocuteur. Il était surprenant, dérangeant. Malgré son austérité, une chaleur semblait émanait de lui, et son aura semblait affecter la pièce elle-même. A bien des égards, l’homme était déstabilisant même si à l’instar des éternels monts enneigés du Val, aucun signe ostentatoire ne venait marquer le doute chez la régente. Elle savait dompter même les battements de son cœur, afin de ne pas causer un débit trop important de ses paroles ou quelconque geste fugace incontrôlé. L’élégance était son arme de prédilection, l’étiquette était son pique de glace tandis que les protocoles incarnaient son égide. Pourtant cet individu face à elle la faisait chanceler intérieurement, presque rien certes, cependant c’était chose inattendue et bien peu appréciable. Pourtant, un sentiment contraire de reconnaissance fleurissait, témoignant que malgré ses intrigues et ses péchés, il restait encore une once d’humanité à la fleur.

« Les Arryn n’ont guère de fille à offrir pour l’heure. Cependant, je suis certain que parmi les nombreuses familles de noblesse vous trouverez, il y aura de quoi satisfaire un mariage princier si vous cherchez à nouer alliance par des matrimoniaux. » Déjà la dame avait quelques idées qui lui venait en tête, cependant, celle-ci ne s’attarderait pas plus longtemps dessus pour l’heure. C’était précipité un peu trop les choses à son goût alors que pour l’heure bien des choses restées en suspens. Le sujet suivant abordé était plus personnel et parlait de l'honnêteté. Un moyen comme un autre de jauger pleinement son interlocuteur et de prendre la mesure de son entrain. La fourberie était un art quoique le commun en pense. Les paroles les plus mielleuses dissimulaient souvent un rare venin et pour l’heure la fauconne n’était pas prête à abaisser sa garde face à Torrhen même si déjà, cette dernière, à l’instar du verre d’Essos, craquelait sous la joliesse des propos du nordien. « Vous considérez donc alors, si je suis votre raisonnement, que Goeville est l’endroit parfait pour parler avec franchise. » Difficile de dire s’il s’agissait d’un honneur ou l’homme était si terriblement inquiet de la menace du kraken hoare qu’il se sentait dans l’obligation de tout dévoiler afin de s’assurer d’alliance solide. La question devait cependant être résolue. La reine-douairière n’alla pas plus loin dans ses propos et invita l’homme à le suivre.

Il ne fallut pas plus de deux minutes pour atteindre une salle festoyante où un banquet bien trop important pour deux personnes les attendait. Preuve supplémentaire que la reine-mère savait parfaitement attirer les individus là où elle souhaitait. « Si vous parvenez à tout finir, je pourrais volontiers considérer qu’une alliance, même à but offensif, serait utile tant votre force de volonté serait grande. » Le ton était à l’humour, cependant, si cela devait arriver, il n’était pas certain que l’homme survive très longtemps à la quantité de boissons et de mets ingurgités. L’homme affichait une volonté d’ouverture pour le Nord, pourtant autrefois si isolationniste des mœurs du reste du continent. « Le commerce a toujours profité à toutes et tous. Nous ne pouvons qu’approuver de tels traités. Le bois est chose plus difficile à trouver ici, cependant nos carrières regorgent de rares trésors. Renforcer nos intérêts commerciaux ne ferait que croître les désirs de soutien si l’une des deux entités venaient à être mise en position par une puissance étrangère. En ce sens, le royaume dont j’ai la régence veillera à sa prospérité et son honneur, en faisant cause avec vous. Je ne peux par conséquent qu’approuver votre idée d’un renforcement multilatéral de nos liens. » Si Torrhen souhaitait réellement ouvrir la voie vers une collaboration, celle-ci prendrait des formes bien diverses. « Votre vision de l’avenir est sombre, mais je ne saurais vous contredire. Si nous faisons jeu à part, nous serons vulnérables et incapables de faire flancher la menace centrale du continent. Faire couler l’encre est en effet une nécessité absolue afin de garantir qu’aucun parti ne soit foulé ou ne puisse prétendre être dupé. » Ce propos valait autant pour lui que pour elle, et surtout sur son fils. Ne songeant pas un instant, que c’est belle et bien sa propre personne qui fera dans un avenir pas si lointain flambée dans la cheminée ses espérances les plus sincères.

« Concernant la Garde de Nuit, il s’agit d’un sujet plus délicat. C’est un lieu lointain. Prendre le noir est signe de disgrace le plus souvent, une sortie pour l’honneur. Toutefois, nous pouvons accepter qu’un représentant de la Garde Nuit puisse venir sur nos terres afin de trouver des personnalités à recruter. Il m’est difficile de proposer plus même si je ne remets nullement en doute votre propos. » Et ainsi donc, le Roi du Nord était prisonnier d’un étau entre menace septentrionale de la part des sauvageons tandis que méridionalement, c’était Harren qui le mettait en péril. « Au vu des données que vous me fournissez, je ne peux que consentir à favoriser la naissance d’une coopération et assistance mutuelle. Tant diplomatique, que commerciale, que militaire. Avec une teinte de noir. Cependant, je vais devoir informer le conseil du Faucon de mes positions afin de finaliser ce que je pourrais vous proposer. Aussi, si vous n’avez guère de points supplémentaires je vous propose d’aborder des sujets un peu plus légers, si vous le souhaitez. Après tout, si nous souhaitons que le Nord et le Val ne se considèrent plus comme de parfait étrangers, il faut que nous montrions l’exemple. »

« Dites moi, dans le futur, si jamais le menace du Kraken venait à disparaître, qu’importe la raison, que feriez-vous une fois la paix retrouvée ? Quels seraient vos projets ? » Celui qui préparer la guerre devait préparer la guerre. Car quoiqu’en dise Torrhen, c’était bien cela qu’il souhaitait pour l’alliance : une couverture au sud si les terres les plus au nord connaissaient de nouveaux les fracas d’un conflit.

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Sharra Arryn
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THE BIRDS THAT LEFT THE TREES, THE LIGHT BORES ONTO US
Torrhen Stark & Sharra Arryn

Conclave de Goëville, An 0, mois 1
Je ne veux en rien incarner le moralisateur qui raconte l’histoire du croque-mitaines, qui fait en sorte de faire peur aux gens pour obtenir tout ce qu’il veut. Compter sur la peur, et sur la rançon qu’elle fait planer sur chacun à des niveaux différents… La Reine du Val ne se ferait sans doute pas prendre par une manœuvre aussi grossière et hasardeuse, elle pourrait se braquer. Je joue parfois les rustauds imbéciles auprès de certains contacts ; c’est parfois utile. Mais pas ici et pas maintenant. Si je dois faire preuve d’une candeur toute provinciale devant Sharra Arryn, ce ne sera pas en tirant sur la trop grosse ficelle des sauvageons et de toutes les horreurs terrifiantes mais seulement légendaires qui sont sensées vivre au nord du Mur… Je perdrais en crédibilité. Je dois garder mes munitions pour le moment vraiment important, peut être en ayant déjà bâti un socle de confiance et de certitude dans ma parole et la véracité que je défends qui me permette, par la suite, de dégager plus de bénéfices de mon argumentaire. Pour le moment, au diable la facilité.


Je choisis l’esprit et les bons mots. Advienne que pourra.


Et ça ne semble pas si mal marcher, d’ailleurs. Nous en sommes déjà à parler de la monnaie des Rois et des Reines, quand le temps n’est pas à la guerre. Les mains de nos héritiers, des cadets de nos maisons, de ces liens du sang qui se forgent dans le mariage et la pérennité de nos lignes de succession, du maintien de nos héritages dans des girons qui nous rassurent. Pour le moment, nul besoin de se presser à se décider ce soir sur le sujet…



| Oui, je sais que vous avez des fils uniquement, et ma propre fille est promise. Mais nous trouverons bien, si nous décidons de concrétiser ces accords, de quoi nouer d’autres formes de liens entre les mains de nos plus grandes maisons. |


Le sujet est clos pour le moment, mais ne demandera qu’à être rouvert en temps voulu. Quoiqu’il en soit, nous avons quantité d’autres sujets à aborder et à défendre, et il n’est pas vraiment question que nous puissions tout régler, ici et maintenant, alors que nous nous connaissons à peine et que nous n’avons pas encore eu l’occasion d’échanger plus en détail sur la situation de nos territoires et de nos peuples. Je conviens de ses mots suivants avec reconnaissance, incline le visage, obséquieux de mon godet que je tiens en main… Et note, un éclat d’intérêt renouvelé dans le regard, que la belle brune évoque plutôt une alliance offensive si le besoin s’en fait sentir. Sous couvert d’humour, évidemment, mais je sais qu’elle ne lancerait pas de tels mots à la légère…


Ce n’est pourtant pas pour ça que je suis venu jusqu’au Val. Pas pour faire la guerre, mais pour me défendre si elle vient toquer à ma porte.


La belle parle bien. Elle ne fait pas d’économie de mots, mais ses idées sont comme enluminées quand les miennes, indubitablement plus terre à terre. Il n’en reste pas moins que nous pouvons tirer de la force de nos différences, et cela vaut aussi nécessairement pour nos pays.



| Je ne finirais jamais tout cela ; sinon je crains que je doive hiverner. |


Le commerce est la richesse des hommes, j’ai beaucoup échangé avec mes maisons les plus idéalement placées, celles qui maîtrise déjà routes et chemins du Nord pour convoyer, en ses diverses régions, les denrées et matériels nécessaires aussi bien au bonheur des Hommes qu’à leur développement. Je sais qu’on produit nécessairement plus quand on se spécialise dans ce qu’on sait faire de mieux, et que ce surplus peut facilement s’échanger car les Anciens Dieux ont façonné ce monde avec grande complexité et une diversité qui ne s’épuisera jamais ; on trouvera toujours une plante à cultiver, une viande à élever ou chasser, ou des matériaux aux propriétés inédites ou indispensables, parfois les deux.


| Nos royaumes ne sont pas aussi puissants que d’autres, du sud. C’est un aveu cruel que je vous fais, et n’y voyez nul ombre à votre propre grandeur. Vous êtes riche, et puissante. Mais votre armée a souffert de ses derniers combats. La mienne se refait et se modernise depuis quinze ans, et plus encore depuis huit longues années. Mais mon propre pays n’a aucun partenaire, et une trésorerie à flux tendue, grévée par l’équipement et l’entretien d’une multitude de garnisons pour tenir l’immensité. Nous avons beaucoup à nous apporter… Mes loups n’ont jamais été vaincus en bataille rangée par le Noir, et vos montagnes paraissent inexpugnables… Si nous parvenons à coordonner nos efforts, nos revenus grimperont et personne ne saura rompre nos lignes. |


J’appuie fortement sur cette idée que je développe depuis quelques minutes. Je reste déçu de sa position, à la Reine-Faucon, en matière de Garde de Nuit. Mais je suis assez fataliste de ce que je parviendrais à produire à ce sujet. J’accuse réception, digne, et pas fâché.


| Merci, votre Grâce. Pour tout le reste, vous avez évidemment tout loisir de prendre les informations et conseils dont vous avez besoin ; cela fait des décennies que le Nord fait sans amis ni alliés, il peut bien attendre quelques heures, quelques jours, quelques semaines… Mais dans quelques mois j’en ai peur, l’on se tuera dans le Bois-Aux-Loups et je serais moins prompt à vous apporter réponses, arguments et autres détails. |


Puisque c’est fatalement le sort qui m’attend, sur le front. J’opine du chef, lentement, marquant mon assentiment pour parler de sujets plus légers.


| J’aimerais vieillir au calme, chez moi. J’ai assez connu la boue et la neige des tentes de campagne. J’aspire à une vie pacifique. Peut être dans la compilation et la rédaction d’annales du Nord ; nous restons largement un pays de tradition orale et les mestres me tancent sans cesse pour que j’alimente leurs registres. En tout cas, j’ai pris plaisir à courir les routes de mon royaume pour le construire, et en édifier des infrastructures utiles à mes gens… |


Même si ponts, routes, ports et tours, dépôts et moulins, sont avant tout destinés à ravitailler l’armée de loups sur son passage…


| J’aimerais un futur où mes enfants n’auront pas à se battre comme ‘jai dû le faire depuis plus de vingt ans. Et vous-même, ma dame ? |

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The birds that left the trees, the light bores onto us


« It isn't enough to talk about peace. One must believe in it. And it isn't enough to believe in it. One must work at it. » Eleanor Roosevelt

Les paroles étaient vaines, les écrits faillibles. Les alliances matrimoniales étaient le moyen le plus efficace de parvenir à garantir un tant soit peu la pérennité d’accords. Le sang était l’élément proéminent des nobles et des aristocrates, celui qui les différenciait des masses populeuses de roturiers. C’est en le liant que naissaient les alliances, les affinités. C’est ce dernier qui définissait grandement les jeux de pouvoirs, tant pour l'élévation que pour la chute. C’était une véritable curiosité pour celle qui fut autrefois une simple Corbray de Cordial de voir comment sa vie avait basculé en devenant une Arryn, passant de simplet corbeau à majestueux faucon. Cet état de fait avait de nombreuses fois questionné Sharra sur la nature réelle et profonde du pouvoir. Elle-même savait avec triste pertinence que rien n’était oncques acquis et que l’existence même était un combat différent. Celui de la survie, pas celle liée à la satiété mais au politique. Demeurait le prédateur parmi les prédateurs, menacer impérieusement tout en étant juste. Et ces jeux de pouvoirs la lassaient tout autant qu’elle y prenait jouissance. D’aucun dirait que la Grâce du Val était dans son élément cependant, nul ne savait réellement que derrière son pragmatisme se dissimulait une idéaliste désillusionnée, frustrée, trahie par son identité de régente. Pourtant, face à ce Nordien, cet hirsute étranger, anormalement, la valoise se dévoilait un peu. Un présent rare qui se dispensait de ses habituelles règles et dogmes sur la manière de se tenir. « En effet, nos royaumes possèdent des familles aux lignées prestigieuses. D’autant que certaines partagent des croyances similaires aux vôtres. » La religion restait le socle de la société, et il semblait bien que la Foi déjà jouait un curieux jeu, les croyances se durcissant au gré des crises. Sharra maquillait avec soin son irréligiosité derrière une grande piété filiale puissante et avenante. La mort de Jehan avait rouvert la porte à certains zélateurs qu’il faudrait à l’avenir surveillait, mais cela s’éloignait du sujet de discussion actuel, alors la reine-douairière se recentra.

« Il serait bien idiot d’hiverner maintenant alors que vous êtes le gardien des terres septentrionales de Westeros Sire. » Le ton était amusé, mais le vaste était important. « Ne vous inquiétez pas des restes. Ils seront offerts et rendus présentables pour les plus affamés de notre royaume. » Une main tendue vers le peuple, dans l’ambition inavouée de maintenir une image de proximité et de maintenir une importante popularité sur les petits gens. Les échanges reprirent bien rapidement en sérieux. La souveraine écoutait avec une attention particulière les dires de son interlocuteur, évaluant l’évolution des traits de son faciès, percevant ce qui résonnait comme des espérances, des déceptions mais aussi une forme de sympathie. La situation demeurait complexe, la guerre était chose effrayante mais nécessaire. Cependant, est-ce que le Conseil du Faucon et les nobles suivraient ? C’était un questionnement qui pour l’heure resterait flou jusqu’à ce qu’elle émettent ses hypothèses face à ces derniers. Demeurait également l’interrogation de savoir s’il fallait ou non impliquer son fils dans de telles affaires. La régence prendrait prochainement fin, ce n’était plus qu’une question de lunes. Posant ses deux coudes sur la table, elle lia ses mains pour poser ses mains dessus.
« Je souhaiterais sincèrement.... » et la valoise insistait bien sur ce mot. « …faire plus. Mes pouvoirs sont restreints bien que les apparences m'offrent grande puissance. Cependant, je promets de mettre toute mon énergie à convaincre mon royaume des bienfaits de ces accords à venir. Cela ne sera qu’une question de semaines, si ce n’est de jour. » Son air songeur laissa place à un sourire éclatant avant de le questionner sur un incertain avenir.

Sharra en vint presque à boire comme de l’hydromel les paroles du loup se tenant à l’opposé de la tablée, jusqu’à ce qui lui retourne la question. « Préparer au mieux mon fils aîné à régner sur nos terres, puis une fois qu’il sera parfaitement rôdé à l’exercice du pouvoir, voyager certainement. Visiter chaque place grandiose décrite dans les contes pour enfants. Du gigantale mur du Nord jusqu’au désert Dornien. Puis peut-être en Essos après. C’est beaucoup plus égoïste que vous finalement. » Elle se redressa sur le dossier. « J’aimerais vous dire que si le Kraken venait à être défait, il faudrait poursuivre les missions diplomatiques afin de neutraliser puis d’abolir définitivement la guerre. Cependant je ne sais nullement si j’en aurais la force. » La fleur du val lâcha un léger soupir. « Le monde est dur avec les femmes. Bientôt, je redeviendrais une main à prendre, puis un ventre. » Une odyssée dans le monde connu lui semblait un bel échappatoire, par la grande porte.

Toutefois, il n'était nullement question de se plaindre. Bien au contraire. « Nous devrions faire rencontrer nos fils. Ils ont un âge approximatif si ne ne m’abuse pas. Une amitié entre eux ne ferait que renforcer nos liens à venir et permettrait certainement d’offrir un premier gage sur ce que pourra être le futur, roi du Nord.  » Peut-être faudrait-il songer déjà d’ailleurs, à tenter de trouver une entente autour du mariage du jeune loup avec une valoise et d’un mariage entre la régente et un nordien. Cependant cette idée froissa intérieurement Sharra. « Avez-vous d’autres suggestions à émettre ? »
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THE BIRDS THAT LEFT THE TREES, THE LIGHT BORES ONTO US
Torrhen Stark & Sharra Arryn

Conclave de Goëville, An 0, mois 1
Je ne suis vraiment pas décidé à rêver d’autre chose que ce qui m’a toujours fuit, sous une forme ou sous une autre ; la paix. Je l’idéalise. Peut être. Une fois qu’il n’y aura plus de sauvageons à repousser sur le Don, plus de fer-nés à crever sur les côtes, et plus aucun riverain à noyer dans le Neck. J’en suis à considérer tout ce que pourrait accomplir mon royaume, pourvu qu’on lui laisse une longue période de paix. Nous avions tant de choses à bâtir, et à développer, et plus encore à jouir de nos productions en cours. Je ne peux pas croire que continuer de se battre de façon éternelle puisse nous assurer la prospérité dont beaucoup rêvent ; il est surtout question que les combats se déroulent sur notre sol en permanence et donc que toutes les ressources y sont consommées ou perdues par les combats. Contrairement aux fer-nés ; nous devons rebâtir et réinvestir en permanence…. Ce qui n’est pas sans conséquences sur notre développement. Et c’est bien pour cela, et pour tant d’autres choses, que je dois ouvrir le Nord. L’étranger ne peut pas être source que d’angoisses et de morts, il a forcément un intérêt quel qu’il soit, par la sécurisation des frontières, le développement des échanges ou l’accès à d’autres numéraires… J’y crois, je dois changer les choses de toute façon. Sinon nous n’allons que reproduire les mêmes schémas de victoires et de défaites pour l’éternité... Le courant passe bien, avec la reine du Val et de la Montagne. Et j’entrevois les prémices de quelque chose de vraiment prometteur, en phase avec la nouvelle stratégie que j’ai choisie.


| Je n’en ferais pas l’impératif de ma politique, Votre Grâce. Je ne pense pas forcément qu’il faille croire dans les mêmes dieux pour nouer des partenariats féconds, qu’ils soient maritaux ou numéraires…|


Et pour cause, la pratique du culte des Anciens Dieux est souvent quelque chose d’éminemment personnel, il convient alors de ne pas être trop regardant sur les usages propres à son partenaire, qu’il pratique dans sa sphère privée… Pour moi, les choses sont simples. Mais je suis aussi un pragmatique. Comme pour le reste, quand une ombre passe sur mon visage en évoquer un hivernage possible devant tant de nourriture.


| Cela me serait de toute façon bien impossible. Je ne pourrais me permettre de repos alors qu’au Septentrion les miens se font tuer en quantités à l’heure où nous parlons. |


J’ai un signe de tête, quand elle évoque que les reliefs seront redistribués aux nécessiteux. Sage décision. Le gaspillage de ressources, quelles qu’elles soient, est le premier de tous les maux, et certainement jamais le mojndre. Je comprends tout autant la position de la souveraine alors qu’elle évoque, gracieuse, que les apparences sont trompeuses et aussi, et surtout, qu’elle ne peut rien décider seule. Je comprends que c’est sans doute dû, essentiellement, à sa position de régente. Est-ce que je dois pour autant m’inquiéter ? Sans jouer les ingénus ou les naïfs, je vais poliment aux renseignements.


| C’est une façon de faire assez différente de la nôtre, au Nord. Je crains que l’exercice du pouvoir soit, chez nous, plus vertical, plus descendant. Est-ce une organisation pérenne, au sein du Val, est-ce une sorte de gouvernement collégial associant les pairs du Royaume ? |


Je dois bien comprendre comment les choses s’y passent, et surtout s’y décident, car si je veux faire de la Montagne une alliée du Nord, alors je dois savoir à quel point je suis sensé avoir confiance en eux tous. Mais le sourire de la Belle du Val me rassure et reste extrêmement communicatif, il m’enjoint à lui répondre par la réciproque, déridant mes joues de coins relevés et d’un amusement non feint, moins encore que de l’alcool se présente à nous. J’écoute ses rêves en sirotant mon godet, et je souris encore.


| Rien n’est égoïste quand on voit ce qui repose constamment sur nos épaules. Je puis vous guider au Mur, si tel est votre souhait. Mais c’est un dangereux voyage. Et je crains que sa magnificience soit mâtinée de… Hm… De pittoresques détours. Le Don est une zone sauvage, et dangereuse. A Châteaunoir on côtoie autant les hommes en noirs qui sont les plus criminels et malgré tout valeureux des hommes, pour la plupart, mais avec leur entourage ; filles de Joie de la Môle, trappeurs des Omble et autres clans de nos propres monts brumeux, du Nord. |



Mais l’idée de l’y accompagner me plaît, pourtant. Et quand elle évoque son ventre et sa main… J’accroche son regard, sérieux.


| Nous avons tous deux des héritiers vigoureux et bientôt en âge de régner. Le fardeau d’un remariage ne nous est plus échu par devoir ; nous l’avons déjà accompli. Je ne sais quelles sont vos traditions au Val, mais deux enfants c’est bien, deux fils, c’est assez. Vous avez mérité le repos et le respect, et votre ventre aussi. |


Tout aussi appétissant il paraît. Pour le reste, j’opine du chef.


| Attaquer le repas en remettant à demain les rencontres plus formelles, et me parler de vous et de l’histoire du Val, peut être ? |


Sourire de connivence, verre porté dans sa direction.
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I never wanted this. I never wanted to unleash my legions.
Westeros have only one chance to prosper and if you not seize it, then I will.
So let it be war ! From the skies above the Wall to the dornish sands. Let the seas boil. Let the stars burn.
Even if it takes the last drop of my blood, I will see the kingdoms freed once more.
And if i cannot save it from the felony and the dishonor, then let Westeros burns.



Torrhen Braenaryon
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« It isn't enough to talk about peace. One must believe in it. And it isn't enough to believe in it. One must work at it. » Eleanor Roosevelt

La discussion avançait et la question de la Foi fut mise en avant. La Arryn ne partageait pas foncièrement le point de vue de Torrhen sur le sujet même si le propos de ce dernier était teinté d’une certaine forme de pragmatisme. Les gens étaient capables de mourir pour elle car les espoirs qu’elle offrait étaient immenses. Cependant là n’était guère le sujet alors Sharra se contenta simplement d’hocher la tête pour se concentrer sur ce qui lui paraissait le plus important d’autant que le sujet de discussion se compliqua bien vite lorsqu’il aborda la nature du pouvoir de Sharra.

« Je garde le dernier mot sur tout. » narrait-elle en récusant sa soif. « Cependant je préfère prendre des décisions collégiales pour le bien du Royaume plutôt que d’agir contre l’avis de mes conseillers. » La réalité était plus nuancée. La reine-douairière était une entité respectée. Pour ses qualités il est vrai, mais aussi car la sang bleu savait comment influencer son monde et favoriser le changement d’avis contraire au sien. « L’unité est quelque chose d’important à mes yeux. C’est cette dernière qui m’offre ma légitimité n’ayant pas le sang Arryn pour m’asseoir sur le trône du faucon. » Et la valoise insistait bien sur cet état de fait. Un respect scrupuleux des protocoles et des usages. « Les discordances entre les Hommes est bien normales. Je suis de ces individus pensant que dans la plupart des cas, il vaut mieux chercher le compromis que de tomber dans un absolutisme navrant.  » La fleur du val lâcha un léger soupir. « Chaque pouvoir à besoin de son contre-pouvoir. » Afin de s’assurer qu’oncques la tyrannie de ne l’emporte. C’était bien l’idéal de Sharra.

La discussion évolua sur les rêves et les espoirs de chacun. Curieusement la Grâce du Val s’ouvrit plus qu’elle n’aurait songé à son interlocuteur. « Cela me permettra de mieux comprendre les dangers septentrionaux. Il est difficile de croire ce que l’on n’a pas vu de ses propres yeux malheureusement. Et puis un voyage en votre compagnie me paraît être relativement sûr pour me lancer dans pareille aventure. » Et échapper aux devoirs de cour royale aussi.

Sur le dernier sujet, la régente ne répondit pas. Les devoirs des hommes n’étaient pas les mêmes que ceux des femmes. Sharra n’était plus une jouvencelle comme autrefois. Cependant, elle avait le malheur de ne pas être assez vieille pour ne plus donner d’héritier. Un seigneur veuf ferait dans les lunes suivant la fin de la régence, certainement l’affaire. « Je vous remercie. » dit-elle poliment en affichant un fin sourire.

La suite fut un long repas où les deux protagonistes échangèrent sur un tout et particulièrement un rien, laissant rêver Sharra d’un monde meilleur. Déjà les balbutiements de mauvais émois tocquaient dans le coeur de glace de la valoise. Cela conduirait à une tragédie qu’aucun des deux, sur cet instant si frivole, ne pouvait prévoir.  

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❝Come back. Even as a shadow, even as a dream.❞
If I were a king I'd probably dream of bringing peace into the world noble deeds, heroic things until I'd see the shining pearls. And all of the greed stored underneath could go and leak at any time I want him dead, they bring his head. An impulse ruins all their lives.

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