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Emma Watson est <a href="/t7743-le"><span class="Gp_Empire">Leïa</span></a>

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<span class="Gp_Empire">Leïa</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Servante - <a href="/t7743-le">PV libre</a>

LIEU

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<a href="/u745"><span class="Gp_Empire">Leïa</span></a> se trouve à <span class="Gp_Orage">Faonbourg - Orage</span>

Leïa n’est pas une jeune fille qui compte. C’est une jeune fille du peuple, de basse extraction. Sa vie n’a rien de palpitant, de romanesque. Elle a vu le jour sur l’Ile des Dragons, Peyredragon, à l’ombre du château des Targaryens. Famille puissante, Leïa les côtoya de près, sans jamais vraiment l’avoir voulu. Sa mère, Kora était la gouvernante de la princesse Rhaenys. Très présente pour la petite princesse, elle l’était beaucoup moins pour ses propres enfants, toujours à travailler. Si Rhaenys la réclamait, même en pleine nuit, elle accourait. Même quand sa fille était malade, elle l’abandonnait pour courir auprès de la petite dragonne. Son père, Jarvas, lui était cuisinier de la famille royale et travaillait également énormément. La petite fille avait un frère jumeau, Dwan, qui heureusement était son ancre, son point de repère dans cette famille si dévouée aux Targaryens. Elle était une petite fille souvent rêveuse, perdue dans ses pensées. Mais elle était loin d’être effacée, elle n’hésitait pas à rabrouer les petits coqs qui tentaient de l’impressionner. Dwan était toujours avec elle, la suivant comme son ombre. Ils étaient nés ensemble et partageaient tout. Le château des Targaryens était un dédale qu’ils connaissaient bien. Mais pour la petite fille, ce château engloutissait ses parents. Très tôt, elle se mit à détester la princesse Rhaenys qui lui volait sa mère.

Les journées étaient passées à travailler. Elle aidait ses parents et quand ses sœurs naquirent et son frère, elle devint une mère pour eux. Elle aidait dans la cuisine en transportant de la nourriture quand elle trébucha et tomba lourdement au sol. Un jeune seigneur à peine plus âgé qu’elle se gaussa et attira les autres enfants, la pointant du doigts et l’insultant. Leïa se relevant, rouge de colère, et quitta les lieux au plus vite. Gawain Chyttering, voilà celui qui était devenu son ennemi mortel. Car elle était d’une rancune tenace, la petite. Elle se glissa quelques jours plus tard dans la chambre de l’importun et répandit sur sa couche du poil à gratter. Il ne sut jamais que c’était elle la responsable mais cela l’amusa beaucoup.

Elle avait 11 ans lorsque le drame survint. Elle entendit un hurlement et de l’agitation dans les cuisines où elle aidait son père. Se précipitant dans la direction des cris, elle resta figée. Son frère, Dwan, était allongée dans le pré des chevaux, inerte, le crâne défoncé. Elle resta immobile et soudain, se précipita sur le corps de son jumeau, hurlant et le secouant. Naturellement, il était mort. Elle ne put prononcer un mot pendant les quinze jours qui suivirent, sous l’effet du choc. Ce fut le seul moment dans sa vie où ses parents l’entourèrent. Ils dissimulèrent même leur chagrin pour s’occuper du sien, la berçant, la nourrissant, dormant avec elle pour la rassurer de ses angoisses nocturnes. Leïa se rendit compte de l’amour que lui portait ses parents. Elle commence à se remettre après plusieurs mois de silence et d’alitement. Sa mère accepte alors de la former au métier de camériste qui lui plait davantage que celui de cuisinière. Leïa assiste également au couronnement d’Aegon qui devient Roi de Peyredragon. Elle ne se sent pas concernée par les histoires politiques de toute manière.

Elle ne se sent pas davantage concernée lorsque le même Aegon et Visenya sont assassinés. Elle assiste au couronnement de Rhaenys et ne réalise qu’après l’impact que cela va avoir sur sa vie. En effet, Peyredragon entre en guerre et Kora lui annonce qu’elle va suivre la Reine dans sa croisade. Leïa rentre dans une profonde colère et lui en veut énormément. Elles se quittent fâchées et Leïa ne décolèrera pas pendant de nombreux mois, refusant d’écrire à sa mère. Pendant les longs mois qui passent, elle s’occupe de ses frères et sœurs, étant une vraie mère pour eux. Elle joue avec eux, les berce, les nourrit, tandis que son père travaille. Mais sa mère lui manque énormément. Rancunière, elle ne peut lui pardonner de les avoir abandonner. Elle tente de préserver sa fratrie de cet abandon. Mais lorsque son père revient à la maison avec une bonne bouteille pour fêter la naissance des enfants impériaux, Leïa ne le supporte pas. Elle entre dans une colère froide et lui rappelle que la naissance de ces enfants est le signe que sa femme ne rentrera pas à la maison. Mais son père défend bec et ongle l’idée de devoir, ce qui énerve encore davantage Leïa. Elle finit par traiter son père d’imbécile et récolte une gifle violente. Elle voit bien que son père s’en veut mais elle s’éloigne de plus en plus de lui. Il ne comprend rien à ce qu’elle ressent.

Alors qu’elle grandit, elle devient une jolie jeune fille, certes sans dot, mais avec de l’esprit. Livas, un garçon d’écurie, eut le bonheur de lui plaire. Folâtrant avec lui, elle finit par lui donner un baiser. Mais, son père sortant des cuisines pour venir la chercher, la surprit. Le pauvre Livas récolta un coup de poing dans le nez tandis que son père l’attrapait fermement par un bras pour la ramener à la maison. Elle eut beau parlementer, rien à faire. Le lendemain, il la traîna de force jusqu’au navire en partance pour l’Orage. A son bord, des soldats Peyredragonniens qui partaient en renfort de l’armée impériale. Elle hurla, se débattit, mais son père avait pris sa décision. Sa conduite était inacceptable. Elle n’eut pas même le temps de dire au revoir à ses frères et sœurs. La traversée fut longue et inconfortable. Et l’arrivée ne fut guère plus agréable. Sa mère l’accueillit avec froideur. Elle avait démérité et elle lui adressa à peine la parole. Très vite, elle la mit au travail et Leïa s’exécuta. Aller chercher du bois, laver les vêtements, les raccommoder. Elle se levait aux aurores et se couchait tard. Ce fut seulement après de longues journées que Kora finit par lui pardonner et la serrer dans ses bras. Après la tentative d’assassinat des enfants impériaux, Leïa fut outrée qu’on puisse toucher à des êtres innocents. Certes, elle n’aimait pas spécialement leur mère mais eux n’y étaient pour rien ! Kora sembla touchée que sa fille soit ainsi intègre et l’autorisa à s’occuper d’eux avec elle. Puis, progressivement, Leïa s’en occupa seule. Elle les aime, ces enfants et apprécie chaque moment passé auprès d’eux. Elle espère rester avec eux et pourquoi pas, devenir leur gouvernante.