Siege of Castral Roc [Alternatif - Terminé]

Siege of Castral Roc

Les Hoare ont triomphé de l'Empire. Winterfell est assiégée, au Nord, les Stark mis à genou par les Fer-Nés. Le Val s'est rendu. L'Orage également, la Reine Argella forcée de se marier au Prince Joren Hoare, tandis que les crânes des dragons et Targaryen ornent la citadelle de Peyredragon. Le Bief s'est rallié. Seule Dorne et l'Ouest résistent... Mais l'armée du Conflans, menée dans l'Ouest par Lyham Tully, époux de la Princesse Eren, lance l'assaut sur Castral Roc après des mois de siège éprouvant. Sacha Racin, jeune chevalier, suit son général à la bataille et fait partie de l'assaut sur la brèche du Mur Ouest... Défendu par Gareth Kenning, époux de la Princesse Megara. Lions contre Truites, la combat à mort s'engage entre des milliers de soldats ! Qui sortira vainqueur?

Quelques indications :

Ce rp est destiné à @Sacha Racin et @Gareth Kenning
Ce contexte est indicatif. S'il ne vous plaît/ne vous parle pas, on vous laisse voir entre vous pour pondre le vôtre, sans souci aucun !
Ce rp est unique; il n'engage aucune suite (sauf si on refait l'animation un jour). Veillez donc bien à tirer les fils de ce rp jusqu'à sa fin car il n'y aura pas une histoire dans l'histoire, pour votre personnage
Ce rp ne compte évidemment pas dans l'histoire du forum, il est issu d'un rêve ou d'un mauvais cauchemar de votre personnage, ni plus, ni moins.

Castral-Roc se dressait devant nous, je jetais un regard à mon roi qui posa une main sur mon épaule. Je hochais la tête. Depuis le nombre d’années que je le servais, il m’avait lui-même adoubé chevalier l’année dernière, l’année de mes seize ans, il avait toute ma confiance et inversement. Des mois que nous étions ici, mais l’assaut d’aujourd’hui semblait décisif.

« Le mur ouest avec le général Nerbosc. Tu es prêt ?
- Oui. Je vous rapporterais Gareth Kenning. »

Ou mourrais en essayant. Il m’offrit un sourire et m’indiqua la direction. Je me hissais sur mon destrier, une belle bête, aux muscles puissants d’un blanc presque étincelant. Je jetai un œil à Brandon qui s’approcha de moi et me tendit la main. Mon presque frère de sang. Je lui pris et il me tira un peu à lui, donnant une petite claque sur mon casque.

« Tu as intérêt à revenir Sacha. Je ne tolérerais pas de te perdre. C’est compris mon frère ?
- Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour mon frère. »

Il me lâcha et je pressai les flancs de ma monture en rabaissant ma visière pour rejoindre mon général, me glissant à ses côtés sans un mot. Brandon restait en arrière avec son père. C’était mieux pour tout le monde. Je rassemblais mes rennes avant de suivre la charge brutale qui vient enfoncer à peine à l’aube les quelques soldats encore debout. Faire tomber ce maudit mur ne serait pas un problème ! Et ramener Kenning vivant… un peu plus. Je grimpai rapidement à l’échelle, une main sur les barreaux, l’autre tenant mon bouclier pour me défendre des flèches.

Le soldat des Lions qui s’approcha de moi alors que je venais de poser le pied sur la muraille rencontra avec violence mon bouclier et bascula. Je tirais à nouveau mon épée.

« MONTREZ À CES CHATONS QUI SONT LES ADVERSAIRES ! RENVOYEZ-LES LA QUEUE ENTRE LES JAMBES DANS LES JUPES DE LEUR REINE ! »

Merci Nerbosc ! On avait pas besoin de trop motiver nos hommes, crois-moi ! Mais bon. Ma lame, un peu plus fine et longue que la moyenne, semblait presque animer d’une vie propre mordant la chair entre la maille et le cuir. Mon regard cherchait Kenning. Allait-il croire que j’étais le chef de ce débordement de troupe sur son mur ? Mon armure n’était pas neuve, pas de temps de la refaire à neuve entre deux batailles, mais elle témoignait surtout que j’en avais fait et que j’étais vivant. Et l’insigne de la truite s’étalait sur ma poitrine. J’étais chevalier, fait par le roi lui-même, Kenning. Ne crois pas que je me laisserais faire, où que tu sois, je te trouverais et c’est aux pieds de mon roi que je te traînerais. Nous avions percé, il fallait juste maintenant ouvrir les portes. Je fauchais autour de moi pour ouvrir un passage. Viens Kenning. Viens. Je t’attends.

Un vent agité souffle sur Castral Roc et semble en adéquation avec ces temps tourmentés que connaît le Royaume de l’Ouest. Les Hoare se sont emparés de Westeros en faisant tomber les royaumes les uns après les autres. Bien malin est celui qui sait ce qu’il faut faire tant la situation est critique. Si ce n’est pas l’armée du Conflans qui parvient à bout de l’Ouest, ce sera peut-être celle du Bief ou de l’Orage. Dorne bénéficie d’une relative tranquillité pour le moment, ce territoire étant exilé tout au sud de Westeros…ce qui signifie que la pression va s’accentuer sur Castral Roc. Et même dès aujourd’hui. Les hommes du Roc semblent prêts à l’affrontement, tenant déjà leurs épées ou leurs arcs en main.

« Nous les Lions, sommes les derniers remparts de Westeros. Vous le savez déjà et il ne me sert à rien d’épiloguer. Vous savez tous ce qu’il en est. Quoi qu’il en soit, mon seul but de la journée est de prouver à la Princesse Hoare que son mari est aussi incompétent à la guerre que dans ses devoirs conjugaux. Alors, qui est avec moi ?! »

L’audace du Ouestien est spontanée tandis que ses mèches brunes voltigent en l’air et contre son front sous l’effet du vent. Ce ne sont peut-être pas les mots employés dans ce genre de situation par un Roi ou un Prince mais il s’en satisfait volontiers. Les ricanements et les clameurs aideront sûrement le jeune homme à séduire son auditoire de guerriers. Le petit noble de Kayce, troisième fils de la maisonnée, est devenu un symbole de la défense du Roc. Certes, il ne peut pas s’imaginer pour autant que son existence est arrivée quasiment à son terme et qu’il peut disparaître en poussant avec soulagement son dernier soupir. Il doit se battre. Comme un Lion. Pour son épouse, la Princesse Megara, et ses enfants. Pour le Royaume de l’Ouest et Lyman. Il doit le faire coûte que coûte, vaille que vaille. Pour un Royaume qui lui a tout donné et qui lui a fait connaître une destinée hors du commun. Le reste n’a pas d’importance. Les volontés de domination totale des Hoare, les jalousies des seigneurs de l’Ouest, les Frondeurs de toutes sortes. Tout cela n’a pas sa place dans l’esprit de Gareth.

Tout le monde tient sa place sur les murs. Les lignes d’archers expédient des nuées de flèches à destination des hommes du Conflans. D’autres hommes armés d’épées et aux pommeaux à l’effigie de différentes maisons de l’Ouest circulent pour repousser les envahisseurs. Kenning entreprend ce travail de sape sans relâche. Tenir bon. Il n’existe aucune autre solution. Les efforts amènent rapidement les hommes à suer sous ces couches de tissu, de cuir et d’acier.

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Le plus important : dégager l’espace d’arrivée pour que nos renforts puissent monter, d’autres échelles sont hissées et les troupes arrivent. Levant mon bouclier, je sens le choc léger des flèches contre. Mon armure, je ne la sentais plus, je ne sentais plus son poids imposant sur mes épaules, non, je me tenais bien droit, comme-ci rien ne pesait sur moi. Je repoussais les hommes aux couleurs de l’Ouest, j’ignorais si ce que je faisais était juste, mais je faisais confiance à mon roi, je vivais pour le servir. Mon bouclier trouva un plastron et d’un puissant coup d’épaule je le fis voler dans la cour. Il tomba avec un cri étrange, mais tant pis. Kenning, lâche où te caches-tu donc ? La porte Sacha ! Ouvrir la porte aux autres troupes !

Lieutenant. Il venait de surgir devant moi. J’agis, plus par instinct et réflexes qu’autre chose, ma lame plongea aussitôt dans la visière de son heaume et il s’effondra au sol. Sans avoir pu me toucher. Le sang souillant mon armure était plus souillé du sang de mes victimes que du mien. Il eut un instant de flottement, chez les lions, et l’un d’eux recula. La peur… la peur commençait à flotter dans les airs. Il recula encore d’un pas, j’étais en haut dans les escaliers, j’avais un avantage, et surtout aucune pitié en combat. Il prit la fuite, le premier homme des lions prit la fuite. Le premier. Pas le dernier. Qui craint qui maintenant Kenning ? Tes hommes ont peur d’un jeune homme de dix-sept ans, et toi ? Tu n’es pas là pour m’affronter…

Je repris ma route, suivit par les troupes des Tully.

« Sacha ! Porte ! »

Je levais mon épée pour faire comprendre à mon général que j’avais compris, l’ordre venant de mettre glissée entre deux rixes à l’oreille, et ma propre troupe de soldat se mit à me suivre. Dix soldats, avec qui on avait beaucoup travaillé ensemble, en qui j’avais pleinement confiance et surtout de très bon combattants. Mais la porte, Nerbosc, ne t’inquiète pas, ça sera fait. Les flèches semblaient pleuvoir des deux côtés et j’étais fort aise d’avoir une armure, et mon bouclier pour me protéger. En tout cas les murailles portaient plus nos couleurs que celle des lions et avec le bordel de la mêlée, sans doute serait-il un peu plus facile d’ouvrir les portes pour les nôtres.

Les troupes du Conflans sont nombreuses, comme attendues. Elles ne semblent pas pour autant impossibles à combattre. Leur avancée les amène à s’exposer aussi bien sur les remparts, dans les couloirs, dans la cour. Sans discontinuer les archers placés ici et là font continuer de pleuvoir des flèches fines et meurtrières. L’Ouest s’est adapté de cette manière pour combler le déficit d’hommes par rapport aux envahisseurs. Ce n’est pas peine perdue et si l’avantage sur le moment apparaît pour les hommes du Conflans, le barrage assuré par les forces de l’Ouest pourra user les envahisseurs. Inévitablement, Gareth se trouve dans la mêlée et n’est pas à l’abri de se prendre une flèche ouestrienne dans tout ce capharnaüm.

Maintenant que les hommes se sont lancés de chaque côté dans un affrontement terrible, Gareth ne peut entendre que l’acier, le sifflement des flèches et les grognements de tous ces individus, où il est uniquement question de force désormais. On lui annonce alors qu’une des portes est sur le point de céder. Alors, il enjoint ses hommes à provoquer un feu afin de pousser la masse de soldats riverains à l’extérieur. Là où ils seront à la merci des archers longs disposés sur les hauteurs de Castral Roc. La fumée se fait de plus insistante à mesure que les flammes se développent. Gareth et les soldats l’accompagnant exécutent le plan et se retrouvent dans la cour, prêts à voir apparaître de nombreux hommes du Conflans. Le bouclier vers l’avant, il se trouve côte à côte avec ses hommes. Ils doivent tenir, épuiser les hommes qui vont dévaler à toute allure face à eux. Pour cela, ils devront se battre ensemble, c’est à dire ne pas laisser l’opportunité à l’adversaire de briser la ligne. Ils le savent tous et il ne leur reste plus que la perspective d’un combat héroïque pour se sortir de ce siège. Le ciel s’est un peu assombri et cette fumée carbonée se glisse partout, jusque dans les poumons des soldats du Conflans et de l’Ouest.

Une chose est sûre, Castral Roc ne sera plus la même forteresse à la fin de cette journée. Elle sera marquée, blessée qu’elle soit vaincue ou victorieuse. Le sol sera jonché de corps inanimés, la forteresse sera éventrée ici et là, des volutes de fumée se distingueront aussi au dessus des lieux incendiés. La victoire serait triste pour l’Ouest, encerclé d’ennemis prêts à fondre sur le royaume et à faire tomber le dernier royaume récalcitrant à l’hégémonie Hoare avec Dorne. Mais, avant de penser à cette perspective, il faut déjà forcer sa chance. Les prières de dernière minute adressées aux Sept pousseront peut-être le Guerrier à influencer les débats en la faveur des Lions. Mais, tous les hommes savent qu’ils ne feront l’objet d’aucune pitié.

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Mes poumons me brûlaient à chaque respiration, foutue fumée. Mais ma lame filait, guidée par la main du guerrier et tranchait. On arriva, enfin, à la porte, plus couverts du sang de nos ennemies que le reste. Mon cor pendait à ma ceinture et mes hommes se chargèrent de lever les grilles et d’ouvrir les portes autant que possible. L’air frais me frappa brusquement tout comme la lumière qui me parut, sur un instant, presque divine. Je me léchais les lèvres, assoiffé, ma langue récolta quelques gouttes de sang, mais je saisis d’une main le cor et, prenant une respiration hasardeuse à cause de la fumée, je soufflais à l’intérieur de toutes mes forces. Du sang s’échappait d’une blessure sous mon bras, je ne l’avais pas vu. Tant pis, il faudrait se battre encore. Mais mon cor sonna dans la cours et j’entendis la clameur des nôtres, aussi bien dehors qu’à l’intérieur des murs qu’à l’extérieur.

« Les portes sont ouvertes ! Racin a réussi ! »

Je n’avais pas réussi tout seul, mais soit ! Je dirais la vérité après. On devait s’écarter de la porte maintenant pour éviter la charge des cavaliers ! Il fallait tenir ! Je vis Kenning de loin. Toi. J’aurais ta tête. Une autre de nos unités arriva et je m’élançais dans la bataille. Mon épée faucha un lion au vol et tinta contre celle de Kenning. Je lui offris un sourire carnassier derrière mon heaume. J’avais mon épée dans la main droite, j’étais ambidextre, mais lui ne le savait pas. La fumée était désagréable… et je sentis une flèche rebondir dans mon dos sur l’armure. Merci.

« Rends-toi Kennig ! »

On ne savait jamais, ça pourrait peut-être marcher. Savoir que le reste de l’armée du conflans arrivait cela redonnait de l’espoir et surtout de la force à nos propres troupe, ce que je pouvais comprendre. Un coup à la tête arracha mon heaume, me sonnant légèrement au passage, je sentis du sang couler sur le côté de mon visage. Je me repris aussitôt pour faire face au roi des lions. À voir s’il osait ou non m’affronter.

L’affrontement risque d’être âpre et long entre les murs de Castral Roc. Il est temps d’espérer tout ce qui est possible. Une insolente réussite, une chance inespérée, une aide providentielle des Sept. Tout. Et encore, même si un petit miracle se produit aujourd’hui, que se passera t’il demain quand les Hoare voudront payer l’affront commis par l’Ouest de par leur résistance acharnée ? Peut-être même le même siège, les mêmes grognements de rage, les mêmes fumées. Une chose est certaine, l’Ouest finira méconnaissable. Les bannières flottant sur les murs de Castral Roc seront marquées, trouées ici et là par le feu, et aussi grisonnantes que les armoiries Hoare. Qu’à cela ne tienne. Aucune de ces fatalités ne poussera les Lions à baisser les bras. Gareth et ses comparses ouestriens tiennent même si la démarche entreprise est plutôt dangereuse. Personne n’est à l’abri de prendre une flèche fratricide. Et, de toute manière, vu comme la situation est compromise…Aux grands Maux, Les Grands Remèdes ! Les sifflements répétés des flèches oppressent les combattants des deux camps, qui doivent dans le même temps veiller sur leur adversaire du moment. Pour ne rien arranger, la fumée se fait toujours plus irrespirable.

« Comme vous vous êtes rendus aux Hoare ?! »

Un jeune homme en vient à affronter Gareth puis à lui demander de se rendre. Est-il sérieux ? Il y a toujours des hommes pour prendre leurs rêves pour des réalités. L’ironie du sort veut que le coup porté par un ouestrien a été repoussé par un soldat du Conflans avant de se reporter sur l’homme qui fait face à Gareth. Ce dernier tente de conserver toute sa lucidité alors qu’il est clairement invité à combattre. Il n’est pas le temps de réfléchir, de retracer tout le fil de son existence. Castral Roc restera dans les mémoires comme une des dernières capitales, avec Lancehélion, à avoir tenu face aux Hoare. Et ça, on ne pourra en aucune façon le lui enlever même si Truites et autres tenteront de saboter l’histoire pour s’arroger un parfait contrôle des territoires conquis et empêcher tout soulèvement.

« Je préfère encore recevoir une flèche que de me rendre à un supplétif de Fer-né ! »

Galvanisé, farouche, Gareth n’opte pas pour le combat singulier et maintient la ligne aux côtés des autres ouestriens, se protégeant les flancs les uns les autres. Il ne lui reste qu’une autre arme pour répondre à l’hardiesse de son adversaire pour le pousser à commettre une erreur: sa fière répartie.

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Encore et toujours les mêmes insultes, les mêmes remarques, et face à moi une ligne de combattant qui se referma pour m’empêcher de défier le maître chevalier. Soit. Soit. Nous serons dans un bain de sang ! Je levais mon écu pour parer un coup d’épée. J’allais devoir me battre encore et encore… Ce n’était pas grave. Respire Sacha, Respire, ne laisse jamais la colère prendre le dessus sur toi ! Respire Sacha ! Mon épée tinta à nouveau.

« Mon roi n’a qu’un nom ! Et son nom est Tully ! »

Et puis quoi encore ? Une épée rebondit sur mon armure et je frappais avec le bord de mon écu dans la visière d’un autre chevalier. Il eut le nouveau son d’une corne. Les renforts ! Enfin ! Enfin ! Je regardais Kenning en serrant mes doigts autour de mon épée.

« Accepte mon duel ! Sauve tes hommes ! Toi contre moi ! Ne te penses-tu pas assez fort pour vaincre un gamin de seize ans ?! Ou alors je te fais si peur que ça ?! »

À provocation, provocation ! Je n’avais pas honte, d’autres soldats se mirent à mon côté pour repousser une autre partie des soldats du lion, qui allait gagner ? Il fallait bien… avancer, essayer de le faire ployer… Il avait en face de lui un gamin… Il pourrait toujours essayer de me tuer, dans tous les cas on allait se combattre, alors si on pouvait éviter trop de mort…

« Alors ! Tu relèves le défi d’un gamin ?! Ou je te fais trop peur ?! »

Savait-on jamais, pour sauver le maximum de personne… Si j’arrivais à le battre, si je mourrais… rien ne changerait vraiment ! Mais si je pouvais faire ployer les lions et éviter trop de mort. Qu’est-ce que je devais faire ? De mon mieux pour sauver autant de vie que possible après tout… C’était à lui de choisir.

La situation est malheureusement bien loin de connaître la moindre perspective d’amélioration. Non seulement les noms d’oiseaux flottent à mesure que les épées tintent ici et là mais il existe aussi une différence de point de vue assez saisissante. Le Conflans a été mis au pas par les Fer-Nés et si Gareth comprend bien que le Conflans n’a eu guère d’autre choix, l’homme originaire de Kayce est bien trop fier pour répondre aux sollicitations du jeune Racin. Celui-ci pense faire tout cela pour son Roi, pour la gloire du Conflans. Mais, il n’en est rien, il se fourvoie. Des hommes du Conflans et de l’Ouest resteront au sol à l’issue de cette bataille acharnée. Pour les intérêts des Insulaires.

« Ton Roi se nomme peut-être Tully mais est-il libre pour autant ? mariée à une Hoare…Elle-même, la fille de Harren le Noir. Sa Couronne est un cachot. »

Au fond de lui-même, ce jeune garçon intrépide doit bien le savoir. Son esprit ne peut pas être aussi étroit pour ne pas réaliser ce qui se passe et qui il sert réellement. Cette fois-ci, Gareth ne se livre pas à une provocation culotée mais à une réflexion sur les enjeux de cette bataille. Il ne s’attend à rien. Comment pourrait-il changer le cours des choses par des mots alors que la guerre est déclarée, la bataille est amorcée et que la hargne ne cesse de croître parmi tous les protagonistes ? Il est bien trop tard. Les Hommes ne peuvent faire preuve de sagesse une fois qu’ils baignent dans le flot des émotions intenses qui les étreignent depuis toujours.

« Je n’ai rien à accepter…parce que je n’ai pas le droit…parce que nous sommes le dernier rempart face aux Haore…Chaque homme de l’Ouest se battra côte à côte tant qu’il existe encore une chance…Ce bouclier n’est pas celui de ma gloire personnelle mais de notre fierté en tant que Ouestriens... »

Les archers continuent de tirer près des positions ouestriennes tentant de toucher un maximum d’hommes du Conflans. Tout le monde risque de connaître le trépas ici. Ce sifflement des flèches arbitre, rythme, perturbe la ligne de front. Des hommes de l’Ouest tombent aussi ce qui prouve que les archers sont déterminés à continuer malgré la proximité entre hommes du Conflans et de l’Ouest. Racin et Kenning pourraient connaître le même destin, selon les envies du Guerrier qui guide ces carreaux en ce jour funeste.

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La couronne un cachot ? Mais comme toutes les couronnes ! Quand aux Hoares… Nous avions fait ce que nous devions faire pour survivre ! Quant à lui… il était aussi dans une geôles avec sa couronne.

« Comme toutes les couronnes ! Mais je crois en mon roi ! Je crois en ce que nous pouvons faire ! En l’identité de nos dieux, de notre royaume ! »

Il eut à nouveaux des sifflements de flèches autour de nous, le choc des épées, l’odeur du sang…

« Alors nous se souviendrons de vous comme des ennemis glorieux et honorables. »

Reconnaître la capacité de son adversaire, son honneur. C’était aussi ça, être un chevalier à mes eux. Les sifflements des flèches recommencèrent et une se ficha dans mon épaule, déchirant les muscles, entre les plaques de mon armure.d’un mouvement d’épaule je brisais la hampe, retenant un grondement de douleur.

« RACIN ! »

Merde. Le prince ! Je ne pouvais pas le décevoir ! Il fallait que je continue de me battre. Encore et encore ! Je transférais mon épée dans ma main droite. La manier de la gauche était trop difficile ! Surtout à cause de la douleur. Une flèche me rasa la joue et je sentis le sang couler. Je serrais les dents. Je ne pouvais pas mourir… Je l’avais promis, je poussais un grondement de douleur avant de reprendre l’attaque, mais je fatiguais et la douleur dans mon épaule… Je sentis une épée frapper le métal de mon armure et je fis un pas de côté. Je ne tiendrais plus longtemps… mais au moins si je mourais tué par le lion… je mourrais de la main d’un adversaire honorable. Je ne pouvais pas faire mieux, même si je ne tiendrais pas parole, mais j’aurais tout fait pour après tout !

Bien malin est celui qui sait qui survivra de cet affrontement. Les silhouettes tombent les unes après les autres. La fumée s’épaissit. Les perspectives sont réduites et tous les boucliers Lannister en sont conscients. Ils ne pourront que ralentir les forces Hoare. Si leur marche en avant est inexorable, l’Ouest fera tout son possible pour les ralentir. Malgré la défaite, l’honneur des Ouestrien sera sauf.

« Un Roi ne devrait pas rêver d’assujettir le monde entier…Et ce Roi, le Roi Hoare, c’est le vôtre ! »

Gareth se ragaillardit après son exclamation alors que le souffle de la mort est toujours plus proche. Le jeune homme du Conflans déclare qu’il se souviendra des hommes de l’Ouest comme des guerriers courageux. Cela veut dire qu’il est plutôt confiant sur l’issue de cette bataille. Déjà plus que Gareth.

« Vous avez encore le temps de choisir ! Repartez, Résistez aux Hoare ! Il n’est jamais trop tard ! »

C’est à ce moment qu’une flèche vient se loger sur son adversaire. Gareth écarquille les yeux alors que la discussion se développait, épée en mains. Si, il est trop tard. Bien trop tard pour changer l’issue de cette bataille et le carnage qui se dessine progressivement, inexorablement. Gareth retient sa respiration un instant et déglutit. Au fond, il n’a aucune envie d’abattre ce jeune homme qui se tient courageusement sur ses deux jambes malgré sa blessure. Cet homme est dépassé et utilisé par la mégalomanie Hoare. Que faire, après avoir fait vœu de loyauté envers son Roi, si celui-ci épouse une Princesse Hoare qui n’est d’autre que la fille du plus grand danger de Westeros ?

Racin a été courageux et Gareth se montre compréhensif à son égard. Il ne le méprise pas et le respecte. Peut-être aurait-il pu agir autrement mais quelles auraient été les pressions sur sa Maison ?

Soudain, Gareth est surpris par un nouveau sifflement. En tournant la tête, il découvre une flèche qui est venue s’installer dans son épaule. Il est difficile de continuer le combat dans ces conditions. Ce qui est sûr, c’est qu’ils finiront tous par recevoir des flèches ici en contrebas ! Gareth tente de rester debout vaille que vaille mais il se sent faiblir de plus en plus. Le sang coule le long de son bras et sur son buste sous son armure. Il repousse une dernière fois Racin un peu plus loin avant de s’installer contre la forteresse et la pierre de Castral Roc. La respiration est de moins en moins fluide. Ses yeux distinguent le nuage de fumée qui prend forme au dessus de Castral Roc. C’est la dernière image que saisit l’homme originaire de Kayce avant de s’évanouir ? de mourir ? Il n’en sait rien. Sa dernière pensée est pour les siens, ne sachant pas vraiment quels mots il peut leur adresser. La mort est-elle préférable à la vie vu ce qui attend Westeros ? Quoi qu'il en soit, tout cela est désormais entre les mains des Sept.

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Nous étions tous les deux blessés… Mais aucun de nous ne voulait lâcher. Celui qui céderait en premier. J’avais l’impression que chacun de mes gestes me coûtait toute mon énergie… Il fallait que j’avance encore. Il fallait que je le batte ! Je serrais les dents et ce fut lui qui sembla tomber en premier. Je ne pouvais pas le laisser mourir ici ! Avec un grondement de douleur je l’attrapai alors que le prince m’ordonnait de sortir de la mêlée. Le sang dégoulinait de mon bras et je reculai, tirant le roi de l’Ouest dans nos rangs, laissant mes soldats repousser les siens. J’avais promis de le ramener à mon roi… Et il était lourd !

« Racin ! »

Le prince ! Je lui fis signe de main avant de lui tendre le roi de l’Ouest. Je ne savais pas s’il serait exécuté tout de suite, ou alors juste gardé en otage… En tout cas j’avais la tête qui tournait et un autre cavalier m’aida à me hisser sur son propre cheval avant que je ne tourne de l’œil. Entre la fatigue l’odeur de la la fumée la perte de sang…

Je rouvris les yeux dans une tente… Brandon me sourit avec douceur.

« Bienvenu dans le monde des vivants Racin.
- Tout le plaisir est pour moi altesse.»

On discuta quelques minutes le temps que j’émerge, que je mange un morceau avant de demander pour le roi de l’Ouest.

« Vivant. Et sous bonne garde. Il a été soigné sous une tente. Tu veux aller le voir ? »

Je hochais la tête avant de balancer mes jambes par-dessus mon lit pour me lever. Brandon m’aida à passer une chemise ainsi que des chaussures, j’avais un bras en écharpe, mais j’avançais au milieu du camp qui semblait en ébullition.

« Mon père voudra te voir après. »

D’accord. J’inclinai la tête avant d’entrer dans la tente soigneusement gardée par quatre soldats et un autre à l’intérieur qui surveillait le médecin. J’inclinai la tête vers le roi avant de m’asseoir sur un tabouret face à lui.

« Vous avez brillamment combattu. J’imagine que mon roi est venu vous voir. »

De ce que Brandon m’avait dit, toute la famille royale avait été récupéré vivante et pour l’instant emprisonnée. Le reste dépendait des choix de mon roi et de tout ce qu’il fallait… Moi… Je passais une main sur mon visage.

« Vous a t-ont bien soigné ? »

Sujet: Re: Siege of Castral Roc [Alternatif - Terminé]

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