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 Tour 8 – Le Pont de Frétilletrique - Année 1 - Mois 12 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 8 – Le Pont de Frétilletrique - Année 1 - Mois 12 - Semaine 1   Tour 8 – Le Pont de Frétilletrique - Année 1 - Mois 12 - Semaine 1 EmptySam 3 Oct - 16:40

Le Pont de Frétilletrique
Tour 8 - Année 1 - Mois 12 - Semaine 1



Troisième bataille de la troisième campagne de l’Orage, entre les forces impériales du Général Selmy, contre les forces Bieffoises et Dorniennes de Lord Stackhouse.

La campagne de l’Orage s’était déjà presque transformée en celle du Bief, avec l’invasion de ce Royaume par les forces impériales. Pour autant, la partie sud du front, qui se trouvait encore dans l’Orage, venait de se réveiller. Une jeune rebelle, Mahée Allyrion, avait fomenté des troubles qui tournèrent bien vite à la mutinerie dans l’armée dornienne, qui s’apprêtait à rejoindre les forces du Bief contre l’Empire dans une manœuvre aussi secrète que politiquement tendue ; Dorne se retournait frontalement contre ses anciens alliés. La mutinerie passée, le généralissime bieffois sur ce front, Lord Stakchouse, jeune prodige en stratégie, fit bouger son armée coalisée vers l’ennemi. Il avait identifié sur le fleuve menant à Pierreheaume au sud de l’Orage, une armée majoritairement orageoise qui lui barrait le passage. Lord Selmy, général en chef de l’armée sud de l’Empire, avait environ 12 000 hommes pour défendre les ponts sur le fleuve et interdire la route d’Accalmie. Ses ordres n’étaient pas de se battre à tout prix, mais de ralentir l’ennemi. Lord Stackhouse, quant à lui, était en train d’ordonner la marche de plus de 23 000 hommes, près du double des forces impériales. Les deux camps, par leurs reconnaissances, avaient déjà repéré l’ennemi. Aussi Selmy, conformément à ses ordres, recula derrière le pont du petit bourg de Frétilletrique, et se mit en devoir de le fortifier une fois qu’il fut convaincu de ce que l’ennemi allait tenter ; un passage en force. En réalité, Stackhouse devait obtenir une victoire rapide car les brigands et reîtres de l’Orage pesaient lourd sur ses arrières sur sa logistique déjà étirée. Il devait s’ouvrir la route de nouveaux territoires à conquérir, sur le sud du pays orageois, soit la région de la capitale. Une fois arrivé sur le théâtre de ce qui serait bientôt un affrontement âpre et sanglant, Stackhouse découvrit les dispositifs ennemis et prit deux jours pour se préparer. Le cours du fleuve semblait trop rapide pour des embarcations de fortune. Impossible de construire un pont sous le feu ennemi… Alors, l’assaut. Mais pas sans compter sur les atouts de son armée à la cohérence toute relative, mais dont la diversité des troupes l’aiderait à surmonter les obstacles dressés par l’ennemi. Il devait ménager les dorniens pour éviter toute nouvelle sédition, tout en les impliquant dans sa possible victoire pour les mettre en confiance dans cette alliance presque contre-nature pour tout le monde. En face, Selmy compte sur des forces disparates avec un bataillon issu d’une division nordienne, des orageois de tous horizons, des impériaux, et des peyredragoniens. Il y a aussi un millier d’immaculés, arrivés comme esclaves et offerts à la Reine Argella qui les avait émancipés. Les guerriers d’Essos se tiennent prêts, lance en main. Au bout de deux jours, les deux camps étaient prêts. Par un temps couvert, les deux armées firent sonner tambours et trompettes pour la bataille.



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Plan de Bataille du Bief

Le plan de bataille de Stackhouse était relativement simple, par étapes. D’abord, il profiterait de la proximité entre les deux armées et misait tout sur une défense au pied du pont, pour déployer près de 4 000 tirailleurs, archers de Dorne pour plus de moitié, pour harasser les positions ennemies. Si l’ennemi donnait des signes de faiblesse, alors il avait prévu une seconde vague d’attaque avec l’infanterie bieffoise, puis une troisième avec la phalange dornienne. Enfin, la cavalerie serait chargée de l’éventuelle exploitation d’une percée. La bataille serait forcément virile dans un face à face terrible qui ne laisserait pas de place à la reddition pour les assaillants.

L’objectif de Stackhouse est de prendre le pont quoiqu’il en coûte.

Plan de Bataille des Impériaux

Le plan de Selmy est à l’image du jeune général prometteur qu’il s’avère déjà être. Simple, et prudent, mais pas non plus dénué d’agressivité. Il compte avant tout sur ses défenses, érigées sur le pont au moyen de triques et de chausses-trapes de bois, fabriquées durant la longue attente de la bataille. Il veut émousser les attaques ennemies, leur permettre de franchir la barricade à un point clef pour ensuite le balayer dans une grande contre-attaque. Au cas où, sa cavalerie permettra de jouer le rôle de réserve définitive et de masquer la retraite de l’armée si elle devait survenir.

Selmy veut infliger des pertes supérieures à l’ennemi et décrocher en bon ordre.


Premier Tour ; Combattre à l’ombre


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La bataille commence par l’avancée des troupes depuis Frétilletrique pour les Puissances Centrales, et dans la plaine à l’est depuis leur camp pour les impériaux. Stackhouse découvre les chausses-trappes avec dégoûts ; tactique de lâches ! Il fait alors donner ses grandes batteries d’archers et d’arbalétriers. Les barricades impériales sont modestes, et ne cachent un tant soit peu que les soldats immédiatement derrière, mais ne peuvent rien contre les tirs de volée dont les traits s’abattent depuis le ciel, et ne visent pas les hommes en ligne droite. Les volées dorniennes font des ravages sur la barricade nord, alors qu’à chaque pluie de flèches des hommes sont touchés au poitrail ou aux épaules. On commence à évacuer nombre de blessés vers l’arrière, mais la densité des troupes mises pour tenir les fortifications sommaires rend difficile tout retrait ; la disparité des unités sans respect de leur origine géographique et de leur patois, de leur langage de bataille ou de leur discipline propre plongent les unités dans la plus grande confusion.

Les impériaux répliquent vertement. Leurs tirailleurs au nord du fleuve sont plus difficilement ciblés par les dorniens et de nombreux archers orageois abattent des natifs des Météores ou de Lancehélion. Les archers longs de la reine surajoutent à la densité de feu. Au centre, les arbalétriers empoignent leurs armes et lâchent des volées précises sur les tirailleurs dorniens qui s’aventurent près du pont, les repoussant vertement. Les barricades se tapissent de cadavres et de blessés mais en face, les dorniens et les bieffois paient aussi un lourd prix de leur stratégie d’usure. Elle commence toutefois à être rentabilisée car la formation très profonde des fantassins impériaux les rend difficiles à manquer, et volées après volées les flèches et carreaux s’abattent sur les rangs des puissances fédérées.

Stackhouse n’esquisse pas encore le moindre mouvement ; il sait que c’est Selmy qui est mis sous pression par ce feu d’enfer.

Pertes
- Les puissances centrales perdent 880 hommes dont 460 archers dorniens, 160 fantassins légers dorniens, 200 arbalétriers bieffois, 30 archers bieffois, 30 archers longs bieffois.
Le moral tient bon.
- Les impériaux perdent 1280 hommes dont 200 archers orageois, 400 arbalétriers orageois, 80 piquiers orageois, 100 fantassins légers orageois, 200 arbalétriers impériaux, 200 lanciers orageois, 50 archers nordiens, 50 hallebardiers orageois.
Le moral tient bon.


Deuxième Tour ; Arrogance et Précipitation


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La bataille vire à la confusion. Après un long moment à tirer en batterie, les tireurs des Puissances Centrales finissent par repousser l’infanterie orageoise et alliée. Enguerrand Selmy constate que son rassemblement de troupes près du pont laisse ses troupes prises sous un feu nourri qui ne laisse que peu de place à l’imprécision ; la couverture de ces rangs serrés étant quasi-nulle. Il fait alors reculer son corps de bataille, qui quitte l’arrière des barricades. Le repli s’opère dans une certaine confusion ; il est bien plus facile à une armée d’avancer que de reculer, surtout quand les soldats ne sont pas des professionnels. Localement, de petites unités perdent un peu pied et se demandent si le repli n’est pas un signe de défaite à venir. Surtout, les unités de plusieurs nations, imbriquées les unes contre les autres, peinent à se coordonner dans la manœuvre et dégrader la position sur quelques centaines de mètres en arrière crée des brèches entre les unités qui ne reculent pas dans le même ordre.

Sur les barricades, les tireurs orageois et impériaux continuent d’échanger des traits avec l’ennemi. Lord Stackhouse voit le mouvement ennemi et décide aussitôt d’en profiter ; se targuant de faire fléchir l’ennemi sous la puissance de son feu, il a le sentiment de pouvoir enfoncer l’ennemi pendant qu’il hésite sur la conduite à adopter. Les archers dorniens concentrent leurs milliers de tirs sur les quelques tirailleurs orageois encore face à eux et les éliminent. Au sud, la pression sur la barricade reste forte.

C’est alors que les commandants de l’infanterie féodale bieffoise passent à l’attaque. Des guerriers vêtus de mailles, de cuirs et de tabards aux couleurs de dizaines de maison chargent en hurlant leur Foi ou leur fidélité lorsque les bannières s’abaissent en direction de l’ennemi. La foule charge en un flot de chair et de fer qui se précipite sur le pont. Les rangs arrières poussant trop, de nombreux soldats sont blessés par les pièges laissés sur le pont. Beaucoup finissent transpercés de plusieurs carreaux envoyés par les défenseurs du pont. Le sol se tapisse de corps, parfois poussés dans le fleuve en contrebas ou tirés sur les berges. Le pont est vite franchit mais les tirs forcent les bieffois à adopter une posture plus défensive et s’abriter en avançant derrière leurs boucliers et pavois, ce qui ralentit leur progression.

Bien conscient du danger, Selmy renvoie son infanterie tenir les barricades maintenant que la pluie de flèches et de carreaux s’est calmée.

Pertes
- Les puissances centrales perdent 550 hommes dont 200 lanciers bieffois, 200 fantassins moyens bieffois, 150 archers dorniens, 100 archers bieffois
Le moral tient bon.
- Les impériaux perdent 470 hommes dont 300 archers orageois, 120 arbalétriers orageois, 50 archers nordiens .
Le moral tient bon.

Pertes totales
- Les puissances centrales perdent 1430 hommes dont 610 archers dorniens, 160 fantassins légers dorniens, 200 arbalétriers bieffois, 130 archers bieffois, 30 archers longs bieffois, 200 fantassins moyens bieffois, 200 lanciers bieffois.
- Les impériaux perdent 1750 hommes dont 500 archers orageois, 520 arbalétriers orageois, 80 piquiers orageois, 100 fantassins légers orageois, 200 arbalétriers impériaux, 200 lanciers orageois, 100 archers nordiens, 50 hallebardiers orageois.


Troisième Tour ; Torrents de Mort


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La bataille entre dans le dur. Il est maintenant l’heure pour les bieffois d’éprouver les défenses entamées par des tirs de volées qui durent depuis des heures déjà ; les munitions des deux camps ont tendance à largement diminuer. De chaque côté du fleuve, de jeunes garçons courent jusqu’aux bagages et convois des deux armées pour convoyer jusqu’aux tireurs suffisamment de carquois pour continuer la lutte. Les volées s’entrecroisent dans le ciel et le recul, ainsi que les lourdes pertes des tireurs orageois, permettent aux batteries dorniennes de saturer le reste des arbalétriers d’Accalmie et de la Griffonnière. Les soldats impériaux arrivent à se réorganiser mais parfois un peu tardivement, la cohorte qui monte à l’assaut sur le pont arrive face à des unités qui regagnent la position défensive au compte-goutte. Les barricades sont péniblement regarnies.

La fenêtre est ouverte. L’infanterie est prête à exploiter. Des milliers de piétons bieffois chargent en hurlant, armes en mains. Les tirs défensifs lâchés à bout portant en fauchent quelques-uns en pleine course et c’est le choc. Au nord de la barricade, un millier d’Immaculés, libérés par la Reine Argella, tiennent leur position résolument. Le son des flûtes calibre la formation sur trois rangs des défenseurs, bouclier contre bouclier, lance à hauteur de gorge. Les casques couleur bronze repoussent les premiers coups, tout comme les larges pavois qui les protègent. Le cri de leurs commandants les pousse à répliquer. Coups de lance qui transpercent les corps, et nouveau cri pour leur faire tirer leur hampe et dégager les premiers cadavres. Ils recommencent, et massacrent tous ceux qui franchissent leur barricade. L’essentiel des pertes qui leur sont infligées sont dûes aux traits des archers dorniens sur l’autre rive. Au centre, c’est la phalange orageoise tient bon. Elle encaisse le choc et repousse l’ennemi. Plusieurs hampes sont brisées et piquiers jetés au sol pour être équarris par les lames du Roi, mais les orageois resserrent les rangs, dardent l’avancée ennemie de coups de pointes d’acier et en empalent quantité sur leurs armes. Quand cela ne fonctionne plus car la manœuvre est rendue difficile par la défense des barricades, glaives et épées courtes sont dégainées et l’on se tue par le tranchant sur les tonneaux et chariots renversés. Le sol se tapisse de cadavres. Il n’y a finalement que sur la barricade sud que les impériaux, moins nombreux, sont trop pressés au corps à corps. Ils perdent quantité de soldats dans une mêlée confuse, qui voit nombre de lanciers de Peyredragon se faire isoler et abattre, tandis que le feu nourri des tireurs du Bief permet d’appuyer l’assaut.

Pendant un temps, la mêlée est dans la balance. Mais les levées du Bief commencent à reculer sur le pont, en s’abritant derrière leur bouclier. Les blessés sont abandonnés à l’ennemi, qui les fait prisonniers ou les achève.

En rage, Stackhouse lance ses ordres pour reformer ses batteries le tireur, qui peuvent désormais écraser l’ennemi par l’ascendant numérique pris dans la bataille d’usure entre tireurs. S’il le faut, on renverra à l’ennemi ses flèches et ses carreaux encore utilisables, mais il les fera plier. La phalange dornienne se prépare à son tour à passer à l’action, sous les cris d’encouragement de son général, Lors Boisleau. L’armée impériale a perdu nombre de ses tireurs et est épuisée par les combats. Stackhouse est sûr, l’ennemi finira par craquer.


Pertes
- Les puissances centrales perdent 1240 hommes dont 80 archers dorniens, 580 fantassins moyens bieffois, 580 lanciers bieffois
Le moral de la piétaille bieffoise diminue, elle est ébranlée par les pertes et l’élite des troupes en face. Elle reflue du pont
- Les impériaux perdent 680 hommes dont 150 arbalétriers orageois, 10 lanciers orageois, 120 immaculés, 80 archers longs orageois, 200 piquiers orageois, 120 lanciers peyredragoniens
Le moral tient bon.

Pertes totales
- Les puissances centrales perdent 2770 hommes dont 690 archers dorniens, 160 fantassins légers dorniens, 200 arbalétriers bieffois, 130 archers bieffois, 30 archers longs bieffois, 780 fantassins moyens bieffois, 780 lanciers bieffois.
- Les impériaux perdent 2430 hommes dont 500 archers orageois, 670 arbalétriers orageois, 280 piquiers orageois, 100 fantassins légers orageois, 200 arbalétriers impériaux, 210 lanciers orageois, 100 archers nordiens, 50 hallebardiers orageois, 120 immaculés, 80 archers longs orageois, 120 lanciers peyredragoniens.


Quatrième Tour ; Sonner la Retraite


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La retraite de l’infanterie féodale du Bief se fait dans un certain désordre ; des milliers d’hommes doivent encore refluer sur le pont. Stackhouse observe ce qui s’apparente au plus grand désordre alors que l’ennemi commence à se mouvoir. Les tireurs des deux côtés, au bout de leurs munitions et de leurs forces après des heures et des heures d’échanges de tirs, perdent énormément en efficacité et les dernières volées ont des résultats presque dérisoires. Selmy, bien au fait de l’étendue limitée de ses forces et qu’il serait bien en peine, faute d’arbalétriers et d’archers en nombre, de soutenir un nouvel assaut, décide de faire sonner lui aussi la retraite. Pour ce faire, il envoie des ordres aux compagnies tenant les barricades pour qu’elles décrochent dans la plus grande célérité et en ordre. Malheureusement pour l’Orageois, le déploiement éclaté des unités selon leur origine handicape lourdement la cohésion et l’organisation des forces. Les unités sont très nombreuses, imbriquées les unes contre les autres par les combats et leur remise en formation prend beaucoup de temps.

C’est une course contre la montre qui s’engage alors, avec d’un côté Stackhouse qui lance la phalange dornienne de Boisleau et de l’autre côté Selmy qui fait tout pour faire partir ses troupes du champ de bataille, et éviter la destruction de l’armée. Le jour faiblit peu à peu et l’ordre de l’armée impériale se rompt à mesure que le recul se fait dans le jour déclinant. Les dorniens traversent alors le pont, piquiers en tête. En face d’eux, la réserve orageoise, avec l’élite de l’armée ; des piquiers professionnels, lourdement équipés. Les flancs impériaux sont aussi tenus par la cavalerie, ce dont les dorniens ne disposent pas encore. Ni une ni deux, les deux forêts de piques se rapprochent ; avantage à la largeur de front pour les natifs de l’Orage, et à la profondeur pour ceux de Dorne. Ceux-ci commencent à avancer plus vite, au pas cadencé des fifres et des tambours. Les deux formations se rentrent dedans avec violence et le souffle des hampes qui se débattent dans un terrible enchevêtrement de bois couvre un rien le hurlement des hommes. On se tue à quatre ou cinq mètres de distance, parfois plus. Les piques s’enfoncent dans la profondeur des rangs et nombreux sont les hommes piqués au poitrail ou à l’abdomen. Les orageois sont meilleurs à ce petit jeu, mais moins nombreux. Les pertes sont très lourdes dans les deux camps.

Les deux blocs se retirent alors que l’obscurité tombe sur le champ de bataille ; un mouvement sur les côtés de la phalange dornienne pousse celle-ci à reculer pour attendre ses soutiens, alors que les impériaux décrochent tout à fait sous le couvert de leur cavalerie lourde.


Pertes
- Les puissances centrales perdent 680 piquiers dorniens
Le moral dornien tient bon. Les bieffois se rallient de l’autre côté du pont
- Les impériaux perdent 730 hommes dont 450 piquiers orageois, 50 hallebardiers orageois, 100 fantassins moyens orageois, 100 lanciers orageois, 30 arbalétriers orageois
Le moral passe tient bon grâce aux rangs arrières et la supériorité sur les flancs.

Pertes totales
- Les puissances centrales perdent 3450 hommes dont 680 piquiers dorniens, 690 archers dorniens, 160 fantassins légers dorniens, 200 arbalétriers bieffois, 130 archers bieffois, 30 archers longs bieffois, 780 fantassins moyens bieffois, 780 lanciers bieffois.
- Les impériaux perdent 3160 hommes dont 500 archers orageois, 700 arbalétriers orageois, 730 piquiers orageois, 100 fantassins légers orageois, 200 arbalétriers impériaux, 310 lanciers orageois, 100 archers nordiens, 100 hallebardiers orageois, 120 immaculés, 80 archers longs orageois, 120 lanciers peyredragoniens, 100 fantassins moyens orageois.



EPILOGUE

La bataille s’achève sur une victoire bieffo-dornienne. Contrairement à son habitude, Lord Stackhouse n’a pas brillé par son inventivité sur le terrain mais Lord Selmy a sans doute sous-estimé la composante sudienne de l’armée ennemie, qui lui a infligé de très lourdes pertes dans un duel de tirs à sens unique qui s’est joué en sa défaveur. Les deux généraux ont péché en s’appuyant sur les forces de leur armée sans assez prendre en compte les qualités de l’ennemi… C’est souvent le cas en Westeros, surtout depuis que le jeu des alliances a complexifié la composition des forces.

Les deux armées étaient loin d’être battues sur le terrain. Les tireurs des Puissances Centrales avaient fait des ravages mais l’infanterie lourde impériale avait accru l’ampleur du carnage. Les Immaculés au service de la Reine Argella avait provoqué un terrible bain de sang et les piquiers orageois avaient encore une fois prouvé leur valeur, mais la pression des archers dorniens et des tireurs bieffois avait largement contrebalancé la tenue de terrain de cette bonne infanterie. Ce statu quo n’avait pu se débloquer qu’à cause du déséquilibre des forces ; l’Empire avec moins d’effectifs ne pouvait endurer une bataille d’usure sur plusieurs jours.

Selmy avait, malgré la lenteur de son recul, profité du fait que les bieffois en plein repli gênaient les milliers de dorniens qui s’avançaient pour l’attaque. Son repli avait pu se faire dans de bonnes conditions et le terrain très accidenté des montagnes de Pierreheaume ne se prêtait pas à de grandes manœuvres de cavalerie, dont l’armée de Stackhouse était généreusement pourvue. La configuration du champ de bataille avait évité les bains de sang les plus absolus et les deux armées n’avaient perdu qu’entre 2500 et 3000 hommes ; elles restaient largement capables de se battre à nouveau plus tard.

L’essentiel pour Stackhouse n’était d’ailleurs pas dans les pertes proportionnellement supérieures infligées à l’ennemi ; il avait fait sauter un verrou défensif d’importance en prenant le pont et plusieurs directions s’offraient à lui. Il y avait Accalmie et la Griffonnière au nord, ou encore Pierreheaume au sud. Il pouvait aussi s’en prendre à tout le sud-est de l’Orage…

Et jouait parfaitement son rôle de pince sud visant à étouffer le Royaume de l’Orage, désormais.

La guerre au sud comme dans le Conflans commençait dans la douleur pour l’Empire, qui pouvait se targuer de deux victoires et d’une ville prise au total, mais avait perdu au moins quatre villes et trois batailles. La pression allait en s’accroissant rapidement sur les forces fédérées…



Points du Bief et de Dorne
+20 pts victoire importante
+5pts objectif rempli

Points de l’Empire
-20pts victoire importante
+5pts objectif rempli


Le Cyvosse
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