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Daisy Ridley est <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t6638-lyanna-stark-une-parole-d-or#186997"><span class="Gp_Nord">Lyanna Stark</span></a>

RECENCEMENT

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<span class="Gp_Nord">Lyanna Stark</span> - Je suis fidèle à mon souverain - Noble, Dame de la Maison du Roi - <a href="https://bloody-crown.forumactif.org/t6638-lyanna-stark-une-parole-d-or#186997">Pv libre</a>

LIEU

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<a href="https://bloody-crown.forumactif.org/u668"><span class="Gp_Nord">Lyanna Stark</span></a> se trouve à <span class="Gp_Nord">Winterfell</span>

Un Père, Deux oncles

La jeune Dame n’a nul souvenir de cette figure paternelle. Il est mort dans l’une de ces innombrables guerres qui forgent nations et empires au fil des siècles, lorsqu’elle était encore qu’une enfant qui découvrait le monde à travers des babillements et une démarche incertaine. Pourtant, lorsqu’on lui demande qui est son père, loin d’être gênée ou attristée, elle a toujours une réponse : « J’appartiens à cette maison, et j’en suis une des enfants ». En effet, elle a grandi parmi ses cousins, comblée et gâtée autant que possible par ses oncles.

Malheureusement, ses derniers ont connu tour à tour une mort certaine dans divers conflits, à l’exception d’un. Si elle n’avait pas pleuré pour ce père inconnu, elle le fit pour son oncle Bran, qui n’a pas cessé de la gâter. Et si elle n’avait jamais ressenti l’absence d’un père, l’absence de son unique oncle vivant pèse lourdement dans son cœur. Barricadée derrière les solides murs de Winterfell, elle repense à sa vaine plaidoirie pour rejoindre les troupes de ce grand homme, et se battre à ses côtés. Sans surprise, il avait refusé, et elle en connaissait la raison : il y a fort longtemps, quand elle était bien petite, il avait juré qu’il prendrait soin d’elle, et qu’elle ne manquerait de rien.  

Une Mère et sa fille

Si les murs de la demeure résonnaient des rires des enfants et des réprimandes des serviteurs, certaines personnes gardaient le silence. C’était le cas de la mère de l’enfant. Depuis la mort de son époux, et malgré les prétendants – qu’elle refusait inlassablement -, elle ne put quitter son deuil. Elle était tout bonnement inconsolable et seule sa fille pouvait lui arracher un petit sourire.

Personne ne doutait une seule seconde que le sang qui coulait dans les veines de la jeune Lady était celle d’un Stark et d’une Reed. Aussi loyale qu’un loup à sa meute, et aussi étonnante que les propriétés exceptionnelles associées au triton. Mère et fille avaient une drôle de manière d’occuper leurs journées. Les arts domestiques étaient remplacés par des arts médicinaux, et le temps libre n’était pas comblé par des lectures mais par des balades à cheval dans le domaine. Ainsi, si la petite souhaitait nager dans un lac, la mère l’accompagnait. Si la gamine exhibait son trophée de chasse devant une assemblée, la matrone applaudissait.

Elle ne cessait de répéter cette même phrase à la gamine curieuse « Je suis tellement fière de toi, tu es si forte. Je suis heureuse, de savoir que tu sauras te défendre ». Finalement, la maladie et la tristesse eurent raison de cette femme et elle ne tarda pas à rejoindre son mari.

Celle qui fuit les unions

Au grand dam de la servante de la jeune dame, cette dernière est tout sauf une Lady distinguée !

Durant toute son enfance, les toilettes arrangées étaient teintées soit de boue, soit déchiré en fin de journée et les cheveux bien agencés étaient constamment défaits ou attachés très grossièrement. Désespérée, la fidèle femme et la mère, de son vivant, eurent une curieuse idée : faire un marché. Ainsi, en échange de sa coopération pour paraître comme une Lady digne de cette maison, Lyanna aurait droit à une journée où elle pourrait échapper à toutes ses obligations et être libre de ses mouvements.

Donc oui, aujourd’hui, elle « prétend » et pourtant elle est bien loin d’être cette jeune femme charmante, pleine de retenue et douce. Elle est animée d’une fièvre sans commune mesure, qui la pousse à chercher la compagnie des hommes pour écouter leurs histoires et faits d’armes, ou celle des bardes pour quelques légendes épiques et héroïques.

Une fièvre qui inquiète la servante, qui ne cesse pas de prier aux vieux Dieux pour que sa maîtresse ne compromette pas sa vertu, et donc tout futur mariage avec une noble maison. Une prière qui avait été encore plus intense, durant les festivités de Goeville où la jeune Lady a bu plus que de raisons, s’est amusée de tout son soûl et a côtoyé bien des gens de son âge, de tout horizon et de tout statue.

Les rumeurs courent, d’ailleurs, que le mariage ne tarderait pas. Elle a l’âge d’être mariée et d’être une mère à son tour. Malheureusement, si ces « on-dit » emplissent de joie et d’espoir la dame, la Lady n’entend pas de cette même oreille. Comme elle aime le dire : « Je veux combattre, aux côtés des miens, et non être enfermée entre quatre murs, à enfanter encore et encore comme une vache ! ».

Elle se promet de tout faire pour compromettre un quelconque mariage … mais tout en prenant gare de ne pas s’attirer les foudres de son oncle, seule figure qu’elle craint grandement et qu’elle ne souhaite nullement décevoir – même un peu - et celles de son cousin, qui est son Roi..

Une folle fièvre

La sagesse est un trait de caractère qui tarde grandement à se développer chez la jeune fille. Là où les demoiselles de son âge commencent à prendre un certain recul, et à faire preuve d’une certaine retenue, elle continue à courir derrière mille et une aventures ou passions et à vivre chaque journée comme si elle était la dernière.

Une fois dans la semaine, en raison d’un vieil accord entre elle et sa mère, elle quitte les murs protecteurs de Winterfell, pour s’exiler dans un coin du domaine avec son cheval le temps d’une journée. Personne ne pourrait dire exactement quelles sont ses occupations mais les spéculations sont nombreuses. Les mauvaises langues aiment imaginer quelques aventures imaginaires ou sorcelleries, alors que quelques yeux vigilants pointent son carquois de flèches abîmées, un ou deux petits gibiers ou encore les genoux et coudes éraflés. On ne sait pas ce qu’elle fait, et elle ne le dit jamais. Hormis son oncle, et forcément le maître des lieux, elle est persuadée qu’elle ne doit des comptes à personne d’autre !

Enfin, les rumeurs sont vite étouffées par quelques anecdotes – ou plutôt une même fait qui ne se cesse pas de se répéter. Si une tempête inattendue s’abat, ou que la dame ne revient pas avant la tombée de la nuit, les hommes de la maison ne tardent pas à partir à sa recherche. Et ils la retrouvent toujours, autour d’un feu qu’elle a allumé et qui brille comme un petit loin lumineux au milieu d’une forêt ou d’une plaine blanche. Et elle est toujours seule.

Garçon manqué un jour, garçon manqué toujours

« Tu devrais prendre davantage exemple sur ta cousine, que tes cousins ! » répétait chaque personne de la maison. Il faut dire qu’elle avait trouvé la compagnie de ses cousins beaucoup plus plaisants que celle de ses cousines. Oh, à ne pas s’en méprendre, elle aimait chacun, fille comme garçon. Disons juste qu’il était plus aisé de dépenser cette monstrueuse énergie qui bouillonnait en elle à travers des courses et des jeux et des défis avec ses cousins, qu’à travers quelques exercices de coutures ou des discussions sur les toilettes auxquelles s’adonnaient ses cousines.

Pourtant, elle eut une véritable révélation quand ses cousins devaient débuter l’apprentissage des arts de la guerre. Plus ou moins du même âge, elle put profiter de sa statue de nièce adorée et gâtée pour obtenir le droit de participer à un ou deux entraînements. L’un de ses oncles, gouverneur à cette époque-ci et encore vivant, s’était amusé de la requête et avait cédé, persuadé que le premier entraînement aurait raison de ce corps frêle. Sauf que la surprise est assez générale, car elle n’a pas cessé de revenir, progressant constamment. Très vite, certains grondent, en disant que c’est très inapproprié pour une jeune fille. En parallèle, cette dernière s’enhardit et se montre toujours un peu plus agressive ou indisciplinée.

Finalement, un second accord scelle once et nièce, cette dernière étant très loyale à sa parole et respectant encore l’accord fait avec sa défunte mère. Dans ce second accord, elle a droit à un entraînement à l’épée et à l’arc, une fois dans la semaine, mais adaptée à ses propres capacités et uniquement pour se défendre. En échange, elle devra se plier à quelques enseignements donnés aux jeunes dames dans l’optique d’avoir à gérer le domaine de leur futur époux. Bon gré, et mal gré, elle accepte. Depuis, elle continue ses entraînements durant cette journée de liberté qu’on lui avait accordé, enfant. Elle s’entraîne des heures durant aux mouvements appris, à tirer à l’arc avec précisions ou à confectionner quelques pièges pour ses chasses.

Cette rigueur a façonné son corps. Aujourd’hui, ses robes cachent difficilement sa posture droite, ses bras solides, ce ventre dessiné finement ou encore ses jambes bien galbées. Ni les fleurs, ni les artifices, ni les toilettes de sa servante ne peuvent cacher le fait que la jeune Lady est un tantinet trop épaisse et trop en « chair » comparée à ses paires. Deux défauts qui la condamnent au sobriquet de « laideronne » par quelques mauvaises langues ou conservateurs.  Dire qu’elle n’est pas blessée serait mensonge, mais elle a appris à vivre avec. Voyez-vous, elle n’est pas seulement endurante de corps : elle est aussi forte de caractère. De temps à autre, elle n’hésite pas à fermer le claquet de ces personnes.

Celle qui sculpte

Vive d’esprit et fûtée, elle manque rarement d’idées pour arriver à ses fins. Elle a cette chance d’avoir eu droit à deux enseignements distincts, l’art de la guerre comme l’art domestique. Si elle n’est pas une Lady conventionnelle, et nullement un homme, elle est entre-deux, déployant des talents inattendus et mixtes dirions-nous.

Les jeux n’avaient jamais été totalement tendres avec ses cousins. Inversement, les occupations de ses cousines nécessitaient soit une habilité des doigts, soit une certaine capacité intellectuelle. Dès lors, lorsque les premiers étaient trop enhardis et se brisaient ou se blessaient, elle sortait victorieuse de bien des défis en réfléchissant un tantinet plus. Et lorsque les secondes se montraient trop timorées dans leurs jeux intellectuels, la Lady « laideronne » se montrait implacable et sans scrupule.

Pourtant, aucun des jeux ou occupation ne l’ont vraiment intéressé. Et aussi passionnée soit-elle du maniement de l’arc ou de l’épée, ce sont des activités trop épuisantes. De fil en aiguille, elle a commencé à apprécier la sculpture sur différents supports comme le bois. Si ses premiers œuvres d’art sont avant tout quelques gribouillages sur un bout de bois, aujourd’hui ce sont de belles gravures sur son arc, ou encore sur sa propre épée – elle a aidé le forgeron pour le moule en bois qui accueille le métal fondant. Une occupation qui lui permet de trouver un semblant de calme dans le tourbillon de sa vie.

L’Avenir incertain

Bercée par des histoires guerrières, orpheline de père et de mère, loyale à sa maison et animée par un feu insatiable, elle cherche par tous les moyens à chambouler son destin.

Malheureusement, bien des événements ont prouvé que la demoiselle se leurre. Ce n’est pas elle qui va créer des Empires et rallier des contrées autour d’une idée comme son oncle et sa seconde épouse, ni elle qui va diriger un pays et des armées - une maison ou un domaine au mieux ! - et ni celle qui protégera cet oncle tant adoré mais qui est si loin. Les dernières nouvelles au sujet du couple impérial lui sont parvenues et elles sont biens sombres, l’inquiétant et l’impatientant que davantage. On aurait cherché à attenter à la vie des héritiers de son oncle ! Certains étaient morts, disait-on, mais que les héritiers se portent bien.

Dès que l’envie de rejoindre la Capitale Impériale s’éveille, elle s’éteint bien vite par un autre désir : celui de rester auprès de ses cousins, qu’elle considère comme des frères, et qu’elle souhaite aider du mieux qu’elle peut.

Divisée, et déchirée, une seule vérité l’aide à ne pas se perdre dans ses tourments : ici ou là-bas, elle aidera sa famille.  Pourtant, elle ne peut pas se diviser en deux et une décision s'imposait. Elle se savait suffisamment convaincante pour rejoindre une cour plutôt qu'une autre. La question était de savoir laquelle.

Le choix était ardu. D'une part, elle avait ce désir d'accompagner son oncle où qu'il aille, et d'autre part ce besoin d'être auprès de son cousin Jon. Si le premier est très cher à son cœur, il avait prouvé à bien des reprises qu'il était bien entouré et qu'il saurait survivre encore longtemps. Quant au second, il est ce grand-frère qu'elle ne quittait jamais et qu'il devienne Roi ne change à cette affaire. Par contre il est bien jeune, et le climat bien tendu.

C'est le cœur lourd qu'elle se décide finalement à suivre son cousin Jon. Inconsciemment elle endosse le même rôle que son père qu'elle n'a jamais connu avait endossé de son vivant : assister son Roi - et frère - dans l'Ombre et jusqu'à son dernier souffle. Ainsi, établie à Winterfell, elle tente de se faire une place convenable pour s'assurer que le règne de son cousin dure très, très longtemps.