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 Tour 7 – Coup de Main à Corneilla - Année 1 - Mois 08 - Semaine 1

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MessageSujet: Tour 7 – Coup de Main à Corneilla - Année 1 - Mois 08 - Semaine 1   Tour 7 – Coup de Main à Corneilla - Année 1 - Mois 08 - Semaine 1 EmptyLun 17 Juin - 21:43

Coup de Main à Corneilla
Conflans



L’hiver avait battu la côte Ouest du Conflans de vents glacés, charriant de fortes pluies ou des flocons de neige. La guerre y avait laissé des marques indélébiles. La maison Mallister avait été déchirée par les conflits, quand l’Empire s’était lancé en faisant renaître le Royaume des Rivières et des Collines, le vieux Royaume du Conflans. La peste avait sévi à Salvemer, et les troupes ne s’étaient pas attardées, ni dans un camp ni dans l’autre. Piqué au vif par la stratégie d’étouffement de l’Empire, le dernier des Hoare entreprit dès lors de mettre des bâtons dans les roues de ses ennemis. La Flotte de Fer était encore au diable vauvert, mais les Iles de Fer avaient encore des navires à disposition. Et des troupes. Levées médiocres mais motivées, encadrés par les rescapés du désastre de l’Île aux Ours, où des centaines de fer-nés étaient morts de froid, de faim, alors que leurs navires avaient été incendiés. La petite armée disparate était plutôt taillée pour la défense, avec de nombreux archers.


Le Royaume des Fleuves et du Crépuscule était en réalité à court de moyens, et de symboles. Quelques rares maisons tenaient encore pour la dynastie Hoare, mais l’essentiel avait déserté en masse, effrayé par la puissance de l’Empire ou porté par l’idéal des nouveaux royaumes fédérés. Plutôt que de se contenter de raids, où les fer-nés excellaient, le jeune Yoren Hoare ordonna à ses boutres de transporter l’armée sur le continent, ceci afin de frapper la maison qui incarnait le plus le soutien et la fidélité du Conflans à l’Empire. La maison Nerbosc, de Corneilla. Belle-Famille du Roi Lyham Tully, la place était éloignée des zones de guerre, et n’avait connu qu’une brève et violente émeute où la famille de la Reine Alysanne occis nombre de soldats Hoare, reprenant ainsi leur liberté et signifiant leur allégeance à Vivesaigues. Le Roi Yoren tenait son symbole ; il fallait prendre Corneilla.


La petite flotte débarqua loin de tout village la petite troupe, composée de quelques centaines de soldats. Pas de cavaliers, mais la troupe restait mobile. Elle ne manqua pas d’assassiner chasseurs et bûcherons rencontrés sur le chemin, et de vivre sur le terrain. On ne retrouva jamais de corps ; les fer-nés n’avaient pas laissé de témoins derrière eux, et avaient tué tout le monde rencontré dans ces fermes isolées. Après plusieurs jours de progression, toutefois, la rumeur enflait à Corneilla. Des familles disparaissaient. Leurs ressources avec elle.


On mit cela sur le dos des pillards envoyés par le Roi Yoren, qui avaient bousculé l’armée du Roi du Conflans à Noblecoeur pour s’infiltrer dans le royaume. La petite troupe rendait chèvres les patrouilles Tully et de nombreuses escarmouches avaient lieu plus à l’est. On renforça les patrouilles.


Corneilla s’éveillait dans la torpeur d’un brouillard épais, glissant des forêts jusqu’à ses murs décatis, mal entretenus depuis la conquête Hoare quelques décennies plus tôt. Sans un bruit, les fer-nés s’infiltrèrent dans les épaisses nappes d’humidité, voilant leur progression aux défenseurs.


Ils tombèrent sur le corps de garde, ouvert pour marché mais surveillé par le guet du bourg. Le combat fut bref mais intense ; les riverains, pétrifiés par l’assaut de ces fauves couverts de mailles et de cuir, tentèrent de se défendre. On fit sonner la cloche de la porte, alors qu’une trentaine d’hommes en armes défendaient l’huis contre dix fois plus d’ennemis. Les civils pris dans le combat furent prestement massacrés, et les soldats du Conflans, tabard Nerbosc rouge et noir, se défendaient lances en avant. Ils furent massacrés en quelques minutes, et la meute se dirigea dans la cour, et sur le chemin de ronde.


Des archers Riverains, appelés et équipés à la hâte, échangeaient déjà des tirs avec les centaines d’archers fer-nés. Les traits fusaient des remparts en contrebas, mais dans les deux cas il était difficile de toucher quelque chose. Le sergent Ruibert parvint à diriger le feu d’une trentaine d’archers tenant une tour sur le corps de garde, y fauchant quantité d’insulaires. Mais de véritables mastodontes, Erik et Torgard, enfoncèrent la porte à coups de hache à deux mains. Percés de plusieurs flèches, ils basculèrent dans le vide. Mais le mal était fait. On se tuait dans la tour, dans l’escalier en colimaçon. Haches contre dagues, flèches tirées à bout portant contre masse et épée. Les hurlements des défenseurs jetés par dessus-les créneaux hantèrent les villageois qui s’égayaient vers le donjon dans la plus grande panique.


On se tua sur la place du marché, cette fois barricadée et fermée. Les défenseurs avaient déjà perdu plus d’une centaine d’hommes, autant que les assaillants. Les fer-nés démontraient leurs qualités individuelles et prenaient d’assaut chaque tour, chaque section de rempart, et chaque masure. Remus Nerbosc, seigneur des lieux, était absent des sections de rempart défendues par les Nerbosc. Le chef de la bande insulaire, déduisit que l’homme avait été appelé sous bannière du Roi Lyham, pour se battre dans l’est, vers Noblecoeur ou Pierremoutiers. Le combat dégénérait à l’intérieur. Les premiers pillards passèrent les derniers défenseurs pour s’élancer vers le Donjon et ses lourdes portes fermées, pour prendre otages de marque, chair fraîche et autres richesses éphémères ou non. L’aîné Nerbosc, Weslar, finit par se jeter entre son frère et une lance fer-née, qui lui arracha l’épaulière, et transperça l’omoplate. L’homme mourut, étouffé dans son propre sang, alors que le plus jeune pleurait son frère, mais continuait de se défendre. Le tocsin sonnait toujours, jusqu’à ce que le mestre ne soit jeté cul par-dessus tête du clocher. Du Donjon arrivèrent une centaine d’hommes en renforts.


La place du marché était devenu un charnier à ciel ouvert ; on s’y massacrait au milieu des légumes et racines d’hiver, au milieu de la venaison. Des fer-nés étaient occis à coups de lances et de flèches, tirées depuis les remparts toujours sous contrôle. Le capitaine Ivor prit une nouvelle tour d’assaut, mais le jeune Walder Nerbosc parvint à rallier ses hommes, et à opérer une poussée pour reprendre le Corps de Garde. On se battait toujours en ville, mais l’infanterie fer-née était coupée de l’essentiel de ses archers, qui tiraient toujours sur les créneaux. La porte changea encore de main en début d’après-midi, après une nouvelle heure de combats de rue. L’essentiel des fer-nés se battaient autour de la porte, désormais, et les riverains avaient profité d’une accalmie dans les combats pour ériger en toute hâte des barricades dans les deux ruelles partant du corps de garde. On mourrait sur les barricades, fer-nés empalés sur les lances et obstacles improvisés, quand leurs camarades se ménageaient un passage à coups de hache. Les archers des deux camps continuaient de s’avoiner les uns les autres.


Le tocsin sonna à nouveau, manipulé cette fois par Dame Nerbosc, l’épouse du maître des lieux. Toujours absent. On se désespérait d’un salut hypothétique. Le secteur de la porte était toujours tenu, car l’ennemi manquait d’infanterie et il n’est pas aisé de se battre dans des venelles étroites, barricadées avec le modeste mobilier des maisons, et le charroie pris sur le marché. Avant le crépuscule, la ville tomberait. Walder Nerbosc exhortait ses hommes, repris le corps de garde pour baisser la herse sur les fer-nés agglutinés autour de la porte, repoussés par les défenseurs. Le mécanisme avait déjà été saboté, et les archers fer-nés avaient dégainé coutelas et épées courtes pour se joindre au prochain assaut.


On revint s’écharper sur les barricades de fortune. Parfois, les fer-nés passèrent, pour être repoussés par les miliciens, désormais nombreux. Les archers fer-nés comblaient les trous de leurs semblables, mais mal équipés et mal protégés, car telle n’était pas leur mission, ils n’étaient que de mauvais supplétifs ; jeunes garçons chétifs, jeunes femmes, ou vieux marins. Pas de quoi éliminer une défense certes désespérée, mais qui ne lâchait rien. On mourrait en nombre, dans un combat de peu de classe.


Jusqu’à ce qu’en fin d’après-midi, répondant au tocsin et aux fuyards des environs de la ville, Lord Remus Nerbosc se présenta sur la colline sud, non loin du bourg. Il était parti trois jours plus tôt vers Beaumarché, où l’on pensait avoir repéré la bande Hoare infiltrée pour piller la région. Ayant fait choux blanc, le Nerbosc était déjà en route pour retrouver ses pénates et patrouiller le sud, quand il apprit que sa ville était attaquée. Voyant la fumée d’incendies s’élever au-dessus du bourg, et entendant le tocsin sonner, l’homme savait qu’il était encore temps d’intervenir. Le Roi Lyham l’avait doté d’une forte troupe, mobile, pour chasser les pillards venus du littoral, ou de l’intérieur des terres. Il disposait en effet de quatre cent cavaliers. Plus d’hommes qu’il ne restait de soldats valides chez les Hoare ou chez les défenseurs de la ville.


Il forma sa cavalerie en quatre groupes. Deux de chevaliers, formations en pointe, qui chargèrent aussitôt lances couchées au travers des champs en jachère pour l’hiver. Sur les ailes, des sergents montés balayaient la zone entre les chevaliers et la muraille. La vue des fanions Tully, Nerbosc et Mallister, raviva la hargne des défenseurs, qui ne lâchaient rien. Fauchés par les cavaliers lourds en tentant de s’enfuir, les archers se firent massacrer, rabattus devant la porte par les ailes et écrasés sous un unique assaut de chevaliers. La plaine était remplie de corps, et le brouillard depuis longtemps levé ne laissait que de minces rayons de soleil percer le ciel gris foncé, pour baigner les corps tordus à même le sol. Il n’y eut pas vraiment de quartiers. Les cavaliers enfoncèrent les rangs fer-nés et les fauchèrent pour beaucoup en pleines courses. La centaine de fer-nés pris au piège autour de la porte se défendit bec et ongles pendant une heure de plus, dos à dos. Les riverains payèrent un lourd tribut pour les déloger, et les chevaliers démontés profitèrent de leur supériorité matérielle pour achever la défense insulaire. En début de soirée, tout était fini.


Les fer-nés avaient perdu les 700 soldats qui avaient lancé l’assaut, des archers pour plus de la moitié d’entre eux. Les riverains, même s’ils défendaient une position doublement fortifiée des murs et des barricades, avaient perdu 500 hommes, pour l’essentiel des fantassins, des archers et des miliciens hâtivement apprêtés au combat.


Remus Nerbosc s’en voulut ; il était parti pour l’est sur la base de renseignements erronnés, alors qu’il aurait pu cueillir dès la première heure du combat et en terrain clair, toute l’armée ennemie. Avec sa nombreuse cavalerie lourde sur des levées insulaires, il avait toutes les chances de remporter un succès éclatant… Mais était passé près du désastre. En temps normal, il aurait écrasé l’ennemi. Son départ trop précipité -heureusement non loin de son fief- lui avait coûté son fils, et de nombreuses masures avaient été incendiées, des marchandises gâchées, et quantité de soldats avaient été tués.


La victoire était amère… Mais elle restait un succès, et c’était également la première victoire en quatre batailles pour le Royaume des Rivières et des Collines, jusque là le plus en peine de s’organiser, tiraillé entre ses allégeances et les armées qui le traversaient. Le Roi Lyham eut néanmoins la chance que l’ennemi avait décidé d’un objectif précis et n’avait pas tenté de razzias. Pis, les Hoare avaient été pris dans les aléas de leur stratégie de pillages et d’embuscades ; elles avaient disséminé les forces riveraines à la poursuite des bandes ennemies… Mais elles avaient aussi doté beaucoup de villes, pourtant loin du front, de forces militaires immédiatement disponibles, toutes pouvant s’appuyer les unes sur les autres en cas d’attaque. Les effectifs étaient peu importants, mais les Hoare aussi manquaient d’âmes à envoyer se battre. Cette attaque surprise aurait pu fonctionner sans le renfort prévu pour combattre les pillards, mais désormais, le Roi Lyham pouvait se douter que ses côtes étaient un point faible de son royaume, que son ennemi venait de décider d’exploiter.


Points du Conflans Fédéré
+5pts victoire mineure
+5pts objectif rempli, prise d’un groupe de pillards et défense de la ville.

Points d’Harrenhal
-5pts défaite mineure
-5pts objectif non atteint, prise de la ville et/ou du seigneur.


Le Cyvosse
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